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Denver Hopkins
Denver Hopkins
all i care about is friendship
AVATAR : Jana
✱ ÂGE : 34
✱ QUARTIER : Sunset
✱ COLOCATAIRES : Mickey et Snow
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Sam 27 Aoû - 0:03

Cela allait faire presque cinq jour que j’étais revenue de Vancouver avec Domenico. Le dimanche, juste avant de retourner à San Francisco, nous avions visité quelques monuments, villages et encore d’autres forêts de l’île. Pour être concrets, il ne s’était rien passé de spécial depuis le samedi soir lorsque nous nous étions retrouvés devant nos chambres à nous fixer comme si nous attendions impatiemment un quelconque geste de l’autre. Et puis mine de rien, ça m’avait travaillée ce truc. Lorsque j’étais retournée dans ma chambre, je n’avais pas pu trouver le sommeil et au lieu de ça, je m’étais repassée la scène en boucle dans ma tête, comme une vraie parano. Ce que je trouvais étrange, c’était que c’est la toute première fois que je réagis de cette façon là. D’habitude, lorsqu’il se passe quelque chose d’anormal entre une personne et moi, je n’en fais pas tout un plat ou au contraire, je ne repasse pas notre dernière scène dans ma tête avant de m’endormir. Si j’étais masochiste, je me serais frappée pour arrêter de penser à tout ça. Je commençai même à croire que je changeais quand j’étais en compagnie de Domenico. Pas encore totalement, mais j’arrivais à être…sociable. Ce qui se révélait être un grand pas dans mon cas. Avait-il donc une certaine influence sur moi? Aucune idée, mais j’avoue que pour l’instant je ne savais si je devais le prendre à bien ou à mal.

En tout cas, me revoilà chez moi après cette escapade. Nous sommes vendredi et je viens tout juste de rentrer du boulot, qu’une idée me traversa la tête. Une idée folle que je n’aurais jamais cru faire dans ma vie : inviter Domenico. Certes, ce n’est pas si extraordinaire que ça, mais pour moi ça l’est. Personne n’avait déjà traversé la porte de mon appartement, c’était donc presque un honneur. Mais ça bien sûr, il ne le savait pas et je ne comptais pas le lui dire pour l’instant. J’avais tout juste posé mon sac sur mon canapé, que j’avais envoyé un message à mon futur invité. Je lui avais précisé que je commandais des pizzas (comme ça il verrait que je peux encore manger comme une grosse) et qu’il pouvait se charger de la boisson. Aucune surprise, il avait accepté. Je lui donnais rendez-vous vers 20h chez moi, le temps que je me change, que je commande à manger et que je range vite fait mon petit appartement. Ma décoration me ressemblait, elle était simple mais plutôt stylée. Je rangeais donc quelques vêtements, quelques assiettes et tout ce qui pouvait traîner. Ensuite, je me changeais en tenue décontractée, petit shorty et un top, avant de mettre mes cheveux en queue de cheval. C’était plus à l’aise comme ça, j’en avais marre de porter des robes et des talons pour le boulot. Même si j’adorais la mode, on était bien plus confortable de cette façon là. Ensuite, le livreur de pizzas arriva. Je déposai les cartons sur le meuble de la table basse devant la télé, puis je l’allumais par la même occasion. C’était l’heure des infos. Mais à ce moment là, j’entendis sonner à la porte. Tel un robot, je me levai et j’allais rapidement ouvrir. Domenico s’y trouvait derrière, comme par hasard. Mes lèvres s’étirèrent en un fin et léger sourire :

« Réglé comme une horloge. » lançai-je, légèrement moqueuse.

Je me dégageai ensuite pour le laisser passer puis je fermai la porte derrière lui.

« Vas-y, fais comme chez toi. Enfin, pas trop tout de même. » dis-je en passant à côté de lui pour lui montrer le chemin.
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 27 Aoû - 3:18

    J'étais en train de travailler chez les Delfino quand je pensais à l'invitation que Denver m'avait lancée il y a quelques jours à peine. Depuis Vancouver, ce super voyage que je n'étais pas près d'oublier, Denver était constamment dans mes pensées. Du moins, en homme indépendant, je ne le laissais savoir à personne et je gardais bien mes pensées pour moi. Toutefois, elle était bien là, dans ma tête, à m'obséder presque. Chaque instant que nous avions passé ensemble à Vancouver avait été mémorable. C'était dans les clins d'oeil que je lui lançais, l'émerveillement que nous avions face à des découvertes fascinantes ou simplement dans les petits sourires qu'elle m'adressait que j'avais trouvé ma satisfaction. Depuis notre retour, nous avions eu quelques conversations éparpillées par Facebook ou par portable, mais ce n'était rien de très sérieux. Je ne voulais pas être celui qui l'invitait, pour une fois. Subtilement, j'étais à la recherche d'un signe de sa part me démontrant qu'elle cherchait à me revoir. Oui, je le devinais un peu, mais j'étais à présent en quête de signaux plus concrets. Alors, les jours avaient passé sans la moindre égratignure et puis, là, elle m'avait appelé. D'abord, que Denver m'appelle, cela relevait d'un vrai exploit. Ensuite, elle me demanda si je serais intéressé à visiter son appartement. Je ne pouvais dire que cela me surprenait, car quand j'étais venu la chercher à notre départ vers Vancouver, mais je ne pensais pas que cela arriverait aussi donc, d'une certaine manière, cela m'étonnait. J'avais, bien sûr, accepté l'invitation. Maintenant, terminant mon travail pour la changer, j'attendais avec impatience que les 20 heures arrivent.

    Une fois que j'eus terminé mon boulot et que j'aie reçu le chèque pour mon bon travail, je sautais dans ma bagnole en direction de mon appartement. Je ne comptais pas arriver chez elle, en plus à l'avance, en t-shirt tout sale et mouillé par ma transpiration. Je voulais avoir quand même une belle présentation. Me garant sur la rue en pente, je filais à l'intérieur en escaladant les nombreux escaliers au pas de course. Dès mon entrée, je balançai mon t-shirt quelque part dans la seule grande pièce de mon appartement En deux trois mouvements, mes jeans s'égarèrent aussi dans mon désordre. Donc, environ deux minutes après mon arrivée, j'étais déjà dans la douche en train de me contenter d'un filet d'eau pour m’asperger. Je me savonnais bien pour retirer toute la terre qui s'était accumulé sur ma peau, car je connaissais le sens aiguisé de l'observation qu'avait Denver. Pas que ses remarques salaces m'agaçaient, mais pour ce qui concernait mon apparence, j'aimais bien prendre soin de moi. Alors, je voulais être à mon meilleur. Les minutes défilèrent de nouveau et donc, je me mis à la recherche de quelque chose à mettre. Un polo blanc et une paire de boardshort quadrillé me tombèrent sous la main et je les enfilais sans plus tarder. Je pris les quelques bières qu'Enora m'avait donné et les mis dans une petite glacière. Un peu de parfum, un petit coup de brosse sur les dents et en un rien de temps, j'étais de retour dans ma voiture en route chez Denver. Tout le trajet, j'avais mis de la musique latine au maximum. C'était ma façon à moi d'exprimer la joie qui m'envahissait. Aussi difficile que cela pouvait être à admettre pour un orgueilleux comme moi, Denver me procurait beaucoup de bonheur.

    Garé devant chez elle, je fus pile à l'heure pour notre rendez-vous. Elle ne manque pas de le souligner en ouvrant la porte. Avec un petit sourire, je lui montrais ma glacière et rentrai dans son appart. D'où j'étais, je pouvais voir une décoration superbe. À côté de mon appart, le sien était le Château de Versailles. Je m'empressai de lui faire la bise en me penchant vu sa hauteur. Comme toute bonne hôte, elle me lança la bonne phrase des hospitalités. J'allais donc explorer un bon l'environnement.

    - Wow, m'exclamai-je, tu as une belle vue d'ici.

    Bonne avocat pensais-je auparavant? J'en avais la confirmation dans l'endroit où elle vivait. Je vis les cartons de pizza et me retournai vers elle.

    - On les attaque?
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Denver Hopkins
Denver Hopkins
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Dim 28 Aoû - 12:04

Je n’avais pas pris la peine de bien m’habiller, de quoi rester chez moi quoi. Je n’allais pas m’habiller sur mon 31 tout de même, j’avais donc opté pour mon petit shorty gris et mon top blanc. Néanmoins, quand je vis Domenico de l’autre côté de ma porte d’entrée, je vis quand même qu’il s’était soigné. Il avait peut-être pensé que s’il s’habillait d’une manière un peu dépravée, j’allais lui lancer une de mes remarques. Si c’était le cas, il commençait bien à me connaître le petiot et cela me faisait plaisir. Mais comme il était à l’heure, bien préparé et en plus avec une petite glacière, qu’allais-je bien pouvoir lui reprocher? Le fait qu’il arrive pile à l’heure, c’est ce que j’avais trouvé. Ce n’était pas un reproche, mais moi et mes remarques, je ne peux pas m’en empêcher. Donc le pauvre, il en ferait toujours les frais. Ca m’avait quand même fait sourire de le voir, là, dans l’encadrement de la porte. Jamais je n’aurais cru que ça allait être quelqu’un comme lui qui ferait la première visite de mon appartement. C’est dire, même pas ma sœur Victoria n’était venue visiter. Certes, un appartement il n’y a rien de spécial, un salon, une cuisine, une chambre et une salle de bain. Mais pour moi ça représentait tout, je vivais seule ici. C’était un peu comme mon cocon et ça me ressemblait. Ce n’était donc pas de manière anodine que j’avais invité Domenico à venir, mais ça bien entendu, il ne devait pas s’en douter. Enfin, je l’espérai du moins. Je n’avais pas envie de me mettre à expliquer le pourquoi du comment c’était le premier à franchir cette porte depuis que j’en avais eu les clés.

Mais étrangement, je ne sentis aucune gêne lorsque je le laissai pénétrer dans mon appartement. Au contraire, ça me faisait presque plaisir. On se fit la bise puis je l’invitai à faire comme chez lui, ou presque. Alors que je refermai la porte, il me lança que j’avais une superbe vue d’ici. C’était totalement vrai. Je vivais dans ce quartier particulier de San Francisco où je pouvais voir l’Océan Pacifique. C’était une vraie chance, car je restai souvent beaucoup de temps à l’observer. Je mettais une chaise devant ma fenêtre, ou dans mon petit balcon, et j’admirai le paysage. C’était un passe-temps agréable, parfois je me surprenais à rester des heures devant tout cela. C’était presque relaxant, donc après une bonne journée de boulot comme celle d’aujourd’hui, c’était l’idéal. Mais aujourd’hui, je ne pouvais pas le faire, je m’occupais de Domenico. Enfin, m’occuper était bien un grand mot. Mais à sa réflexion sur les pizzas, il me semblait presque affamé. J’eus un petit sourire en m’approchant de lui :

« Oui si tu veux, elles ne sont pas là pour décorer. » rétorquai-je.

Passant à côté de lui, je m’affalais presque sur mon canapé. J’avais eu une dure journée aujourd’hui, plusieurs personnes s’étaient plaintes d’une même entreprise. Je devais donc faire tout un mandat contre cette dernière, ce qui était loin d’être facile. J’invitai ensuite Domenico à prendre place, me poussant un peu, puis je commençai à ouvrir l’une des deux boîtes. Celle-ci était toute simple, au fromage et au jambon. Elles étaient déjà prédécoupées donc j’en attrapai une et je l’entamai. Mine de rien, j’avais faim aussi. Je me retournai ensuite vers Domenico :

« Alors, je t’ai manqué depuis notre petite expédition? » lançai-je, retenant un sourire.

Je disais ça, parce que lors de la semaine nous avions eu une petite discussion sur ce sujet. Et je ne savais pas pourquoi, mais j’avais envie de remettre ça sur la table. Pendant ce temps, j’attrapai la télécommande et je baissai le son de la télé, même si je la laissais en bruit de fond. Jetant un coup d’œil vite fait à l’écran, je vis qu’un film à l’eau de rose venait de commencer. Rien de mieux, pas vrai?
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Anonymous
Invité
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Dim 28 Aoû - 19:29

    Je m'étais toujours demandé ce qu'aurait été ma vie si j'aurais été avocat. C'était vrai, j'en connaissais des tas dans ma vie que je me demandais si ce n'était pas un peu ironique. Comme si la vie me narguait, qu'elle me disait que j'avais fait une erreur. Or, je savais que les décisions prises avec mon coeur n'étaient pas mauvaises. Seulement, il me semblait qu'il y avait une causalité particulièrement marquée que je ne pouvais m'empêcher de m'y pencher. Donc, si j'aurais été avocat, je serais encore à l'Université à l'heure qu'il est. J'aurais bientôt terminé en espérant obtenir mon diplôme avec mention. J'envisagerais déjà le cabinet où j'irais m'établir - quoique, en y réfléchissant, je n'avais autre choix que Hutcherson & associés, la compagnie de mon père adoptif. - En extrapolant un peu plus, je serais porté à plaider des causes pas toujours nobles, mentir quelques fois si l'occasion devait se présenter, bosser comme un fou sur des dossiers pour être sûr de gagner et finalement, gagner beaucoup de fric de quoi me payer un loft spacieux et bien décoré. Oui, on pouvait dire que cela représentait quelques avantages et quelques inconvénients. Pourtant, à mes yeux, il y avait plus de négatif que de positif. Ce n'était pas influencé par ma nature pessimiste, mais bien par le fait qu'il y avait plusieurs conditions qui me déplaisaient. Personnellement, j'étais du type honnête alors, s'il advenait que je doive défendre un agresseur sexuel, j'aurais de la difficulté à avoir la conscience tranquille. J'étais, oui, en quête de justice, mais pas à n'importe quel prix. Cependant, je savais que certains avocats n'étaient pas de ce type comme Kahina, mon père ou encore Denver, mais sait-on jamais? Il n'était pas exclus de tricher une fois parmi un tas innombrable de procès.

    Non, même si je voyais que Denver jouissait parfaitement du revenu accordé à son travail, je ne l'enviais pas une seconde. Après tout, ne voyais-je pas au coin de ses yeux une petit once de fatigue? Normal, avec les semaines de fou qu'elle avait! J'étais content qu'elle m'ait choisi moi pour relaxer. Je devais lui faire changer d'idées complètement. Du moins, elle, elle produisait cet effet sur moi. Pas étonnant que j'aie accepté aussi vite! Donc, alors, avec l'estomac dans les talons, je rejoignis Denver sur son sofa en me laissant tomber comme elle venait de le faire. Il était incroyablement confortable. Cela n'avait rien avoir avec celui que j'avais dans mon appartement. D'ailleurs, la nuit où j'avais hébergé Denver chez moi, j'avais enfin compris à quel point mon sofa était bon pour la casse. En me levant le lendemain matin, j'avais eu un de ces maux de dos! Je n'en avais soufflé de mot à personne, car je n'étais pas du type à me plaindre, mais j'avais souffert une bonne partie de la journée. J'avais certes pensé le changer bientôt, mais avec mon maigre salaire, cela me demandait d'économiser vraiment à l'avance. Et puis, j'étais parti en voyage de trois semaines de Nouvelle-Orléans suivi de ma petite escapade avec Denver sur l'île de Vancouver. Donc, maintenant que j'y repensais et que je n'avais plus d'autres dépenses majeures au programme, je pourrais tranquillement mettre mon argent de côté pour pouvoir m'en payer un neuf. Ou peut-être pourrais-je en acheter un usagé en voyageant un peu sur La Toile. M'enfin, ce n'était pas vraiment le sujet du moment. Je chassais les pensées de mon sofa pour remettre mon attention sur Denver.

    Affamé, je pris volontiers une assiette en y déposant deux généreuses pointes. Je n'avais pas honte de passer pour un ogre. J'étais un homme qui travaillait comme un boeuf: normale que je me nourrisse de la sorte! Entre deux bouchées, Denver me demanda si je lui avais manqué. Inévitablement. Je n'avais cessé de penser à elle. Je lui avais déjà dit. Peut-être cherchait-elle à savoir si j'étais sérieux ou non? Une fois que j'eus terminé ma première pointe, pour laisser un peu de suspense, je lui donnais ma réponse.

    - Tous les jours, de toutes les heures, de toutes les minutes, de toutes les secondes.

    Je pris une pause.

    - Sans blague, oui tu m'as manqué. Plus qu'un homme ne voudra jamais l'avouer.

    Je tirai la langue.

    - Et toi?
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Denver Hopkins
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Dim 28 Aoû - 20:08

Alors que j’attendais la réponse de Domenico, parce que oui il mettait quand même du temps à répondre celui-là, j’observai la fenêtre cassée que m’avait rafistolée le réparateur la nuit dernière. A présent elle était comme neuve, pas comme quand j’étais rentrée de Vancouver la découvrant cassée. Je me disais d’un côté, qu’heureusement que j’étais partie quand la tempête eu lieu. Je ne savais pas si toute seule j’aurai tenu le coup. J’avais aussi hésité à faire venir Domenico pour la réparer. Mais d’une certaine manière, cela m’avait presque gêné. J’avais donc préféré que quelqu’un d’autre vienne me la rafistoler et que je puisse payer en conséquence. Domenico n’aurait pas voulu que je lui paye ses travaux. Alors que je rêvassais un peu, fixant toujours cette fenêtre, Domenico ouvrit enfin la bouche pour me répondre. Je tournai donc un regard curieux vers lui, impatiente de savoir ce qu’il allait bien pouvoir me répondre. Oui, j’étais impatiente pour ce genre de chose. Il me l’avait déjà dit par Facebook, mais je sentais que face à face, cela aurait une tournure différente. Mais d’abord, la première tournure que prit sa réponse me laissa perplexe. Si j’avais été une paranoïaque (ce que je suis peut-être d’un côté) je me serai toute de suite alarmée face à ce qu’il me disait là. Mais je commençai également à connaître Domenico, donc je savais qu’il exagérait. Enfin… du moins je l’espérai. A la fin de sa phrase, j’haussai un sourcil comme pour le questionner sur la validité de sa réponse. Tout ce que je voulais entendre sortit dans sa prochaine affirmation. Je savais déjà sa réponse, mais le fait de le voir dire me fit sourire. J’essayais tout de même de contrôler tout ce que je ne voulais pas faire paraître devant lui. Ca me faisait plaisir, il n’y avait aucun doute, mais je ne voulais pas trop qu’il le voit.

Et moi? Et bien et moi… A sa question, je pris une autre bouchée de ma pizza puis je détournai le regard sur l’écran de ma télé, comme si cette dernière allait m’aider à formuler une réponse. Tout ce que je voyais c’était qu’il y avait également un homme et une femme qui discutaient en se promenant dans un par et… main dans la main. Ce n’était pas la meilleure inspiration en fait. Je tournai donc mon regard vers celui de Domenico puis j’haussai les épaules tranquillement.

« Je pense que tu sais déjà la réponse. Tu m’avais même fait une analyse et tout. » rétorquai-je.

Je m’en rappelle, j’avais été complètement bouche bée lorsqu’il m’avait sortit une liste de ses observations par rapport à moi. Et le pire de tout ça, c’est qu’il avait complètement raison : aucune faute sur toute la ligne. Mais bien entendu, comme je suis la plus orgueilleuse du monde, j’aurai des peines à admettre tout cela. Je rapportai mes yeux à l’écran de la télévision, ne voulant pas maintenir mon regard excessivement sur lui. D’ailleurs, si je revenais à ce qu’il m’avait demandé : oui il m’avait manqué. Je ne sais pas si c’était tous les jours, toutes les heures et tous les machins à la suite, mais j’avais pensé à lui. J’avais même rêvé de lui, c’est dire.

« Comment t’aurais fait si tu ne m’avais pas rencontrée? » dis-je subitement.

Je glissai mon regard dans le sien avec un petit sourire en coin. J’étais curieuse de savoir ce qu’il allait répondre à ça.
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Anonymous
Invité
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Dim 28 Aoû - 20:52

    Je n'avais pas peur d'admettre mes sentiments. Car oui, sentiments, il y avait! Même, des sentiments si forts, qu'on ne pouvait mettre sur des mots. Je ne me souvenais plus la dernière fois où j'avais l'impression que toutes mes forces me quittaient progressivement. Je n'avais plus contrôle sur rien. Plus de contrôle sur mes pensées qui vagabondaient, plus de contrôle sur mes gestes ou encore plus de contrôle sur priorités personnelles. Pour un mec comme moi qui est toujours en contrôle de tout, c'était assez effrayant. Jamais encore n'avais-je eu un lien si fort qui m'entraînait vers une personne. C'était comme si le lien étrange et puissant qui nous liait l'un à l'autre et que j'avais découvert au tout début de notre relation prenait plus d'ampleur et faisait plus d'effet dans ma vie. Avec Denver, il n'y avait que la vérité qui sortait. Je n'avais pas le sentiment de devoir cacher mon histoire ou mes impressions parce que je n'étais pas prêt à m'ouvrir. Avec elle, cela s'était fait d'une facilité sans bornes. Ce qui m'emmena à penser momentanément à les quelques filles pour lesquelles j'étais le confident. Elles aussi n'ouvraient pas leur jardin secret à n'importe qui, mais avec moi, elles l'avaient fait. Je me sentais presque mal vis-à-vis elles, car, de mon côté, je n'avais pas été capable d'en faire autant et ce, même après des mois à se parler de nos vies respectives. On pouvait dire que Denver avait énormément de chance. Ou plutôt moi, l'inverse. Après tout, combien d'années avais-je attendu quelqu'un qui ferait surgir une telle sensation? Il y avait eu Kahina, mais cela ne m'avait jamais autant saisi qu'avec Denver. C'était pourquoi à ma révélation, je n'avais pas été honteux d'affirmer qu'elle m'avait manqué, car ce que je ressentais était vrai et je ne pouvais le nier.

    Me resservant une autre pointe pendant que Denver réfléchissait, je la regardais s'exécuter. Elle semblait chercher une réponse dans ce film à l'eau de rose qui jouait sur la télévision. Ou plutôt, elle cherchait comment le dire. Donc, en se tournant vers moi, elle me répondit de façon contournée, ce qui semblait être plus facile pour elle. Automatiquement, un sourire apparut sur mes lèvres.

    - Je le savais, soufflai-je en lui faisant un clin d'oeil.

    Un autre petit silence s'installa pendant que nous dégustâmes notre pizza. Pour le moment, je me concentrais à manger. Disons que j'avais très faim. J'avais commencé à travailler à 7h30 et je n'avais déjeuner que vers midi. Donc, après avoir travaillé huit heures comme un forcené dans des jardins luxuriants, avec pour seul et unique repas une sandwich toute simple à la dinde, il était compréhensible que j'aie une de ces faims! Peu après, suivit une question de Denver. Qu'aurais-je fait si je ne l'avais pas rencontré? Il semblait y avoir un tas de réponses à cette question. De toute façon, comment pourrais-je le savoir? Ce que je savais pourtant, c'était que je n'aurais probablement pas révélé à personne ma triste tragédie familiale. Je n'aurais pas brisé ces douze ans de silence sur un passé lugubre. Je pris mon temps pour mastiquer ma dernière bouchée.

    - Je ne sais pas, avouai-je simplement. J'aurais mené la même vie que j'avais auparavant ou peut-être pas. On ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve. Toutefois, je ne veux pas trop y penser, car je t'ai rencontré et je ne peux pas demander mieux.

    Je ne lui demandais pas ce que cela aurait été de son côté, car je soupçonnais déjà la réponse. J'allais me resservir, quand la garniture de la pointe glissa dans le carton à pizza. Au lieu de le remettre dessus, j'eus une idée plutôt cocasse. Je pris la pointe dans le creux de ma main et l'écrasai sur le buste de Denver. Je me contentais de rire un instant et me levais subitement du sofa.

    - Tu sens plus bon avec ça maintenant, dis-je en plaisantant.

    Je reculais de quelques pas en déclarant le son d'alarme.

    - Food fight!

    Je partis me cacher quelque part.
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Denver Hopkins
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Dim 28 Aoû - 22:58

Evidemment qu’il le savait, il devait même carrément s’en douter. Je ne sais pas si j’étais bonne actrice, en essayant de masquer mes émotions, mais en tout cas lui il savait les détecter. Je devrais donc plus faire attention pour la prochaine fois. Ou pas. Peut-être que je devrais tout simplement faire comme lui, ne rien cacher. Sauf que même si je m’ouvrais de plus en plus à Domenico, mon caractère continuait de m’empêcher de faire ou dire quelque chose. C’était comme un blocage, je n’avais pas l’habitude. Mais j’étais persuadée qu’avec le temps, et surtout en compagnie de Domenico, j’arriverai à briser ces liens qui m’empêchent d’aller plus loin. En si peu de temps, il avait provoqué tellement de choses en moi, que je savais que plus tard, il y arriverait sans aucun effort. Quand il eut répondu à ma question, je tournai mes yeux vers lui. Alors comme ça il ne pouvait pas demander mieux? C’était moi ou il n’arrêtait pas de me faire des éloquences et des compliments à souhait? Je m’abstins d’une petite remarque comme je sais bien les faire, et je me concentrai plutôt sur ma part de pizza en réfléchissant à vive allure. Comparé à lui, moi je ne lui avais jamais fait de compliments ni de remarques sympathiques, niet. Le jour où je lui en ferai une, il devra se demander si je ne suis pas tombée sur la tête. Mais même si je ne le lui en fais pas, cela ne veut pas dire que j’en pense moins. Je lui pourrai en faire des compliments, mais cela ne me semblait pas naturel venant de moi.

Alors que je finissais ma pizza en silence, un autre bout de pizza vint à moi. Non pas de mon propre gré, puisqu’il atterrit complètement sur mon top blanc. A croire que le destin voulut que je le tâche. Mais ce n’était pas le destin, c’était plutôt Domenico, tel un gamin, qui s’était amusé à me le balancer dessus. Prenant une mine d’indignée, dessinant un O avec ma bouche, j’enlevai la part qui restait collée sur mon top qui n’était plus à présent blanc, mais rouge. Levant les yeux vers Domenico, je le vis hors du sofa, près à s’enfuir avant de lancer une petite remarque où je ne manquai pas de lui lancer un regard noir et son cri d’attaque avant de partir en courant dans mon appartement. Et merde! Je me levai à mon tour, le morceau de pizza à la main puis me mis à sa recherche. J’avais l’air vraiment d’une idiote comme ça à vrai dire, cherchant dans tous les recoins possibles. Je me mis même à crier :

« C’était une grosse erreur Domenico! Tu vas voir ce que tu vas voir! » avertis-je.

Revenant au salon, j’attrapai une deuxième part de pizza puis je retournai le chercher. J’eus enfin la bonne idée d’entrer dans la salle de bain puisqu’il était là. Un léger sursaut m’envahit, mais j’attaquai à mon tour de vive allure. D’une main, je lançai la première part sur son polo blanc (décidément, on avait eu tous les deux la bonne idée de mettre cette couleur aujourd’hui) et de deux avec mon autre main, je lançai le deuxième morceau de pizza en plein dans son visage. Et là, c’était incontrôlable : voyant la tête que faisait Domenico, je me mis à éclater de rire.

« Je t’avais prévenu! » dis-je entre deux rires.

Sans attendre une minute, je me retournai pour fuir dans le salon.
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Anonymous
Invité
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Lun 29 Aoû - 0:03

    J'avais l'impression de retomber dans mon enfance. J'avais l'impression d'être ce petit gamin de cinq ans qui courait un peu partout dans les rues du bidonville pour échapper aux griffes de ses trois soeurs aînées. Comme ça, en me cachant de Denver, je ressentais mes pulsations cardiaques me faire vibrer. Mon asthme léger, à cette vitesse, ne m'empêchait pas trop d'avancer, for heureusement. J'étais même pris d'un fou rire en voyant comment la situation était loufoque. Un food fight? C'était presque puérile! Pourtant, c'était amusant. Un peu de folie, ça ne faisait de mal à personne! Du même coup, je pouvais explorer un peu plus en profondeur l'appartement de mon hôte. Il était beaucoup plus grand que je l'imaginais. J'avais d'abord passé devant un cadre de porte montrant un grand lit au milieu. Cela devait être la chambre de Denver qui était, au passage, très bien décorée. C'était le genre de chambre qu'on voyait dans les magasines de décoration. Elle avait beau être humble face à sa demeure, mais plus je m'y aventurais, plus je la trouvais sensationnelle. J'étais heureux, même si c'était de façon précipité, de pouvoir être ici. J'étais particulièrement heureux parce que je me savais privilégié. Entre quelques conversation débridées, j'avais compris que ceux qui avaient mis le pied chez elle ne se comptait que sur une main. À quelque part, qu'elle m'est fait un invité exclusif, cela me flattait. Je me demandais si elle se demandait ce qui lui avait pris. Après tout, je connaissais Denver: sa méfiance naturelle était prête à la faire douter n'importe quand. Heureusement, tel n'était pas le cas à présent.

    Décidément de trouver une meilleure cachette, j'explorais encore quelques autres pièces avant d'aller me réfugier dans la salle de bain. Toujours dans la même lignée de décoration, je savais que je n'avais pas beaucoup de chance qu'elle ne me trouve pas. Sait-on jamais! J'entrai dans la douche en ouvrant la vitre givrée qui servait de porte et attendis. La petite, elle devait savoir tous les recoins de son appartement par coeur. Elle ne tarderait pas à arriver ici, j'en étais persuadé. Alors, retenant mon souffle, je me tins immobile en quêtant son arrivée. Je pouvais l'entendre me hurler que j'avais mal agis, que cela allait me coûtait cher et je ne pus retenir un sourire. J'aimais la choquer un peu. Puis, très vite, elle arriva, me surprenant et sans défense, elle m'envoya une part de pizza sur mon polo blanc. Je n'étais effectivement pas habillé pour les circonstances il fallait croire! Aussi, je perdis vite la vue puisqu'une pointe de pizza jambon fromage vint me bloquer mon champ de vision. Tombant ensuite face à terre, la pointe vint salir toute la belle céramique du plancher. Mon visage, quant à lui, était couvert de sauce tomate. Et je ne parle pas de mon polo qui avait perdu de son chic. L'air triomphante, elle me regarda, satisfaite, avant de filer au salon. Ne voulant pas en rester là, je fonçais au point de ravitaillement en constatant qu'elle avait eu la même idée que moi. M'emparant de trois pointes, j'essayais de la viser de loin. Je tentai de lui en lancer une sur le visage, mais elle l'esquiva. Elle alla donc s'écraser sur le téléviseur. Je pris ensuite une deuxième part et le lançai pile sur ses fesses, laissant une grosse marque sur ses shorts. Elle m'en lança aussi et, malgré mes habilités, j'étais forcé d'admettre qu'elle m'avait aussi eu.

    Vint un moment où je décidais finalement de m'approcher de ma cible. J'eus tout juste le temps de tourner un coin et je pus la prendre par la taille. Aussitôt, j'allais écraser une pointe dans ses cheveux.

    - Oh! Tu sens rudement bon, Denvee, ricanai-je en mettant mon nez dans son cou.

    Du même coup, je profitais du moment pour me servir dans la glacière et prendre une bière. Je l'ouvrir d'une main, retenant Denver de l'autre, et lui lançai la bière à la figure. Puis, je vins pour m'en fuir à nouveau, mais je glissai sur une pointe, ce qui me fit tomber à la renverse.
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Denver Hopkins
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Lun 29 Aoû - 0:25

On avait vraiment l’air de gamins mais j’aimais ça. C’était peine à dire mais je m’amusai comme une petite folle. Je sais qu’on ne doit pas jouer avec la nourriture mais c’était plus fort que moi. Il n’y avait qu’à voir la tête qu’avait fait Domenico quand je lui avais bloqué la vue avec mon morceau de pizza. Même moi qui ne rigolais pas souvent, là, je n’avais pas pu m’en empêcher. Je savais aussi que mon geste, j’allais le payer cher. Donc je me ruai dans mon salon, pour attraper le plus de parts possibles et aller me réfugier à mon tour. Domenico fut aussi rapide que moi puis fit la même chose. Et là, la vraie bataille commença. On se lançait les derniers bouts de pizzas, on essayait de les esquiver, mais il fallait avouer que je m’en sortais pas mal. J’étais peut-être fait pour ça ou dans une vie antérieure j’étais un bon pizzaïolo. En tout cas, rien à dire, entre plusieurs lancements, soit je criai soit j’éclatais de rire encore et encore une fois. Sauf qu’à un moment, je dus me retourner pour aller mieux me cacher, ce qui fut une erreur fatale : la pizza de Domenico atterri sur mon postérieur, bien comme il faut. Jetant un coup d’œil rapide, j’observai mon appartement qui était dans un état pas possible. Mais pour une fois, je n’en avais strictement rien à faire. Ce n’était pas un problème de nettoyer, du moment que je passais un bon moment comme celui-ci.

Puis je vis Domenico s’avancer vers moi. D’un premier réflexe, ce fut de m’enfuir, car il tenait la dernière part de pizza dans la main. Malheureusement il fut plus rapide que moi : je sentis ses mains prendre ma taille et me planter le dernier morceau dans mes cheveux. Alors là oui, j’étais carrément faite comme une pizza : j’en avais la couleur et selon le commentaire de Domenico, je sentais aussi son odeur. Je me doutais que la bataille n’était pas terminée, j’essayais donc de sortir de l’étreinte de Domenico, le bousculant, le poussant, mais rien à y faire. Même à une main il arrivait à me tenir. En même temps, il n’y avait qu’à voir ses muscles et moi qui suis petite et menue, je n’avais aucune chance contre lui niveau force. Complètement dans l’idée de me dégager de lui, je n’avais pas planifié les bières qui restaient encore. Et ce fut ainsi, je reçu toute une gorgée dans ma figure jusqu’à que Domenico me lâche. Un peu aveugle sur le coup, je portais mes mains à mes yeux pour dégager le liquide qui pourrait rester. C’est alors que je vis Domenico à terre et je compris que c’était maintenant ou jamais. J’attrapai à mon tour une bière, l’ouvrit rapidement puis me ruai à mon tour sur lui en la lui jetant à la figure :

« Tu n’as aucune chance contre moi! » avertis-je.

Hé, je suis une battante, je ne lâcherai jamais. Ayant vidé toute la bière sur la tête de Domenico, je me levai puis me dirigeai vers les bières qui restaient, avant qu’il puisse les atteindre avant moi. Je pris donc les deux dernières, chacune dans une main, puis les montrai à Domenico, presque triomphante :

« Tu as encore le temps de te rendre tu sais. » dis-je avec un petit sourire.
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Lun 29 Aoû - 16:06

    Si je ne serais pas tombé, je n'aurais pas subi cette cuisante défaite. À terre, tout innocent, je me faisais arroser de bière par Denver. Bon, je lui devais bien cela vu que moi-même je lui avais fait subir un mauvais quart d'heure. Même, cette situation me faisait rire. Je ne me contrôlais plus. Quelqu'un aurait surpris cette scène et nous aurait trouvé incroyablement puériles et enfantins. C'était ce que nous étions en quelque sorte. Nous avions fait jaillir chez l'autre le côté plus jeune, moins rationnel. Pas étonnant que cela soit aussi amusant: cela n'a rien avoir avec le genre de comportements que toléraient le monde adulte. Néanmoins, ici, à l'abris des regards extérieurs, on pouvait tout se permettre! C'était bien mieux comme ça en vérité! Donc, lorsque j'eus un moment de répits, Denver s'apprêtait à m'en faire voir de toutes les couleurs de nouveau. Décidé à ne pas la laisser faire, je me levais d'un bond pour aller la rejoindre, mais je fus vite ralenti par la flaque de bière qui me fit tomber à nouveau. Aussitôt, j'éclatais de rire et je fus bien évidemment suivi de Denver. Comme je pouvais avoir l'air ridicule! Cela ne m'arrivait tellement pas souvent. Au moins, là, ça me faisait rigoler! Ne m'abattant malgré tout pas sur mon sort, je me relevais en évitant cette fois la flaque et m'avançai vers elle. Elle avait déjà eu le temps de m'asperger mon polo avec une, donc il ne me restait qu'un choix. Je prix la bière qui était dans ses mains et arrachai vulgairement le bouchon avec mes dents. Je m'approchai ensuite d'elle, voyant qu'elle était dans une impasse, et envoyai toute la bière sur son top blanc et rouge. Tout en m'exécutant, je riais comme un fou. Une fois que ce fut terminé, je jetai la bouteille dans son levier. Celle-ci se brisa en pleins de petits morceaux. J'allai ensuite prendre Denver et, par la force de mon poids, la força à s'écraser au sol à mes côtés. Pendant un moment, nous restâmes silencieux à toute la pagaille que nous avions provoqué. Je décidais de briser le silence.

    - Je vais t'aider à nettoyer, affirmai-je à Denver. Promis.

    Je jetai un bref coup d'oeil au saccage que nous avions laissé dans l'appartement. Certains murs avaient de la sauce tomate dessus, le plancher était sale et mouillé, il y avait des morceaux de vitre dans le lavabo, certaines choses n'étaient plus à leur place et des pointes de pizza se retrouvaient un peu partout dans l'appartement. Vraiment, nous avions été une sacré tornade elle et moi! En jeune homme gentil, j'étais bien sûr l'aider à tout nettoyer puisque j'étais à l'origine de ce food fight. Elle devait avoir fait des efforts pour rendre son chez-soi aussi beau. Il était normal que je l'aide à réparer nos - ou plutôt plus mes - dégâts. Toujours couchés sur le sol, épaule à épaule, à fixer le plafond, j'enchaînais avec une autre phrase.

    - À chaque fois que je suis avec toi, je me sens toujours.... mieux. Je me demande ce que ça l'aurait été si je t'aurais rencontré plus tôt. Tu serais sûrement devenue ma drogue du bonheur.

    Je tirai la langue en méditant un peu sur ces réflexions.

    - On devrait prendre une douche, dis-je en changeant de sujet tout en reniflant mon aisselle.
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Lun 29 Aoû - 17:09

J’allais enfin pouvoir en finir avec lui! Je tenais fièrement les bières dans mes mains, le voyant s’avancer vers moi et se fracassant une nouvelle fois la tête par terre à cause d’une flaque de bière qui traînait par là. Il devait y en avoir des tonnes dans tout l’appartement. Moi qui étais d’habitude si propre et ordonnée, je me surprenais à faire ça. J’étais presque sûre qu’en présence d’une autre personne que Domenico, je ne l’aurais pas suivit dans son jeu. Mais je ne m’en voulais pas d’avoir mis mon appartement aussi en désordre, bien au contraire. Je m’amusais comme une folle comme jamais je ne m’étais amusée. Toujours dans mon action à attendre l’attaque de Domenico, je lui lançais la première bière mais par la suite, il me surprit avec sa force, m’arrachant l’autre bouteille et en lançant tout son contenu sur moi. Génial maintenant j’avais un top mélangé de pizza et de bière, la classe totale. Au moins, je n’étais pas la seule car lui aussi était dans un sale état. De toute façon, je ne pouvais plus rien faire contre Domenico : j’étais contre mes propres murs et aucune arme ou nourriture n’était à portée de ma main. J’étais carrément cuite en fait. Et comme je devais m’y attendre, il se lança presque sur moi, nous faisant tomber tous les deux par terre. J’éclatais d’un dernier rire, puis ce fut le silence. Respirant doucement, reprenant mon souffle de cette petite course, je fixai le plafond au dessus de nous. On avait foutu une belle pagaille. Et Domenico eut la même pensée que moi apparemment. Sans quitter des yeux le plafond, je lui répondais :

« Il y a plutôt intérêt ouais. »

Je ne mesurais pas encore l’état du désastre, mais je m’imaginais déjà que ça devait être quelque chose. J’espérai juste ne pas avoir à nettoyer toute la fin de soirée, mais avec l’aide de Domenico cela irait plus vite sans aucun doute. Alors que je me mettais à penser à ces choses inutiles, il continua à me parler. A ses paroles je ne pus m’empêcher d’étirer un petit sourire sur mes lèvres.

« Je suis contente que je puisse faire ressentir ça à quelqu’un au moins. » dis-je dans un souffle.

C’était bien la première personne qui me disait ça en fait. Moi? Procurer du bonheur? Elle était bien bonne celle là. Je procurais plutôt de la haine et de l'indifférence plus souvent. Mais je ne demandais qu’à le croire, puisqu’il me semblait sincère. Il n’y avait pas à dire, ses paroles me faisaient plaisir. A sa prochaine affirmation, je me relevai à moitié puis je tournai les yeux vers lui l’observant en train de se sentir l’aisselle. Tout à fait sympathique.

« Oui, surtout toi! » répliquai-je en faisant mine de me pincer le nez.

Les hommes transpirent plus que les femmes non? En tout cas, il avait raison, il nous fallait une douche illico pour tous les deux. Je me levai ensuite, me frottant les mains pour enlever tout ce qui pouvait encore rester collé de notre bataille puis je fis un geste à Domenico pour qu’il me suive. Une fois dans la salle de bain, j’ouvrai un placard et je lui lançai une serviette.

« Voilà. Je pense que tu n’as pas besoin d’aide pour te doucher pas vrai? » demandai-je, haussant un sourcil.

Parce que moi j’allais sagement attendre dehors et commencer à tout ramasser.
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Mar 30 Aoû - 4:39

    Lorsque Denver insinua que j'avais intérêt à l'aider lors du ménage, cela m'arracha une petite grimace coquine. Bien sur que je l'aurais fait! Même, j'avais proposé. J'avais toujours été un bon type avec les intentions à la bonne place. Pas question de laisser la jeune femme se débrouiller seule avec un saut d'eau et une vadrouille! Après tout, peut-être devenait-elle une vraie maladroite lorsqu'il était question de ménage? Sait-on jamais! J'en avais encore tant à découvrir sur elle. Donc, comme je le disais, je ne l'aurais pas laisser nettoyer tout tout seule, car nous n'étions plus dans une époque plus arriérée. Les hommes responsables de semer la pagaille et les femmes, responsables de ramasser leurs dégâts. J'avais plus de classe que ça et de considération pour mon hôte. Eh oui! On était un homme bien ou on ne l'était pas! Ensuite, j'avais poursuivi la conversation en lui avouant qu'elle me faisait sentir comme au paradis. Bon, pas dans ces termes, mais cela voulait à peu près dire la même chose! Lorsque j'avais prononcé ces mots, j'y avais mis toute la sincérité qui m'habitait et j'avais été franc. Denver, avec ses talent aiguisés pour reconnaître la vérité, devait avoir juger positivement mes paroles. C'était pourquoi elle m'avait confié qu'elle était heureuse que quelqu'un ressente cela à cause d'elle. J'eus un petit élan de tristesse pour elle. Peu de gens lui avait témoigner tout le bien qu'elle leur procurait. Même ses parents artistiques et un peu déséquilibrés ne semblaient pas l'avoir fait. Du moins, ils ne l'avaient pas dit oralement. Je décidais de rattraper la balle au bon puisque je ne voulais pas la laisser croire n'importe quoi.

    - Il n'y en a et il y en aura. Il suffise que tu t'ouvres un peu plus comme tu l'as fait avec moi.

    Sur ces mots, nous nous redressâmes et le temps d'une douche s'imposa. Même si j'avais pris le temps d'aller bien me nettoyer sous ma propre douche auparavant, mes efforts avaient été anéantis par nos amusements. Denver ne manqua pas de me le faire remarquer en s'exclamant très fort. Je mis un peu d'ordre dans mes vêtements et la suivit tel un petit qui suivrait son maître dans son appartement. Arrivée dans la salle de bain, elle se mit à fouiller méticuleusement pour me fournir de quoi me doucher. Par chance, il semblait y avoir du shampoing unisexe. Je ne voulais tout de même pas sentir les roses en sortant de là. Un homme avait sa fierté! Ensuite, j'attrapai la serviette qu'elle m'avait lancée. Suivi une phrase plutôt drôle auquelle il me fut impossible de ne pas répondre.

    -Oh! Je ne refuserais pas un peu d'aide pour m'éponger le corps, commençai-je sur un ton taquin, mais je ne veux pas abuser de ton hospitalité. Je vais débrouiller.

    Je retirai mon chandail et déboutonnai mon board short toujours en la présence de Denver.

    - Tu pourrais me laver cela s'il te plaît? demandai-je. Et arrête de me matter. Tu devrais déjà avoir filé depuis quelques temps.

    Je la poussai gentiment hors de la salle de bain en lui tendant mon polo et mon board short. Elle ne devait pas apprécié que je la sorte comme si elle était fautive, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je retirais donc ensuite mon slip et je sautais dans la douche en prenant soin de bien me savonner et de retirer toute la bière et la sauce tomate qui étaient imprégnés dans mes cheveux. Je dus passer au moins quinze bonnes minutes à me rincer et me savonner. J'étais sous une eau complètement glaciale. Cela faisait du bien surtout après de l'activité physique. De toute façon, ma température corporelle était déjà élevée, ce qui ne me faisait pas trop réagir. Une fois terminé, je sortis, m'essuyai avec la serviette et voyant que j'étais à court de vêtement, je mis la serviette autour de ma taille. J'enfilais aussi mon slip, car bon, je n'étais quand même pas chez moi ici. Retournant au salon, je m’accotais sur l'un des murs tout en la regardant s'exécuter. Je mis un certain temps avant de m'annoncer.

    - J'ai terminé. Tu peux y aller. Que reste-t-il à faire?
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Denver Hopkins
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Mar 30 Aoû - 11:21

Oui, m’ouvrir comme je l’avais fait avec Domenico… Le problème c’est que je ne savais comment je l’avais fait ça! Cela me rendait vraiment perplexe à vrai dire, car j’en avais rencontré des personnes avant lui et aucune d’entre elles ne m’avaient déjà fait cet effet là. Méditant un peu sur mes pensées, j’allais dans ma salle de bain, suivie de près par Domenico. Je lui jetai ensuite une serviette puis je lui demandai sur un ton presque ironique s’il ne voulait pas de l’aide. J’aurai pu parier qu’il allait me charrier sur ce que je venais de dire. Et j’aurai gagné. En effet, il me demanda si je ne pouvais pas l’éponger. Il croyait donc que j’avais une tête à vouloir le laver le petit? En tout cas, sa raison prit le dessus et il me dit qu’il allait se débrouiller. A la bonne heure, parce s’il croyait qu’il pouvait me demander quelque chose comme ça, il se mettait carrément le doigt dans l’œil le pauvre. J’avais acquis une certaine confiance envers lui, mais pas jusque là tout de même. On était quoi? Des potes, des amis? Je ne savais même pas comment qualifier notre relation. Est-ce que des amis ça nous fait cet effet là? Aucune idée. Alors que j’étais dans mes pensées, je n’avais même pas capté que Domenico s’était déshabillé. Ce fut lui qui me réveilla en me demandant, entre autre, d’arrêter de le mater. Je levai donc vers lui mon regard presque outré parce qu’il venait de me dire, mais je ne pu pas répliquer plus longtemps puisqu’il me poussa hors de ma salle de bain en me donnant ses vêtements en cadeau. Presque incrédule par son geste, je restai une poignée de seconde derrière la porte, les vêtements de Domenico dans mes mains jusqu’à entendre le son de l’eau de la douche.

Soupirant doucement, j’entrai dans le salon, découvrant une nouvelle fois le désastre. Il fallait que je commence à m’exécuter. La première idée qui me vint à l’esprit, ce fut de me débarrasser de ce que j’avais dans les mains. Autrement dit, les vêtements sales de Domenico. Je me dirigeai alors vers la machine à laver, puis je mettais ses pièces à l’intérieur. Pour les miennes, ça attendra. Je n’allais pas me balader à poil chez moi sachant que Domenico était dans les parages, et puis je pourrais faire une autre machine plus tard. Une fois la machine à laver en route, je me dirigeai une nouvelle vers le lieu central de la bataille et me mis à ramasser tout ce qu’il restait par terre, en les jetant au fur et à mesure dans un grand sac poubelle que j’avais ouvert à côté de moi. Ensuite ce fut les bouteilles de bière, dont une qui était toujours en mille morceaux dans mon évier mais que je ne touchais pas pour l’instant. Ensuite ce fut le tour des tâches. Des tâches partout, sur mes murs et même sur ma télévision qui continuait d’ailleurs à transmettre ce film débile où les deux protagonistes étaient à présent bien occupés tous les deux, l’histoire avait avancé. Cependant, je n’eus pas l’idée d’éteindre l’écran et je m’occupais plutôt à frotter la tâche qu’il y avait dessus. J’étais tellement à fond dessus, que je n’avais même pas entendu Domenico entrer dans la pièce. Sa voix me fit sursauter et je me retournai pour le voir à moitié…nu. Ok, je l’avais déjà vu comme ça à la plage, mais le fait de le voir maintenant et chez moi, c’était différent. Et il allait s’en douter, puisque j’eus un bug de deux secondes à peine, l’observant comme ça. Je me réveillai ensuite, regardant autour de moi comme si de rien était :

« Il ne manque plus qu’à enlever certaines tâches sur les murs et puis il faut que tu me débarrasses des verres qui sont tombés dans mon évier. » dis-je en lui montrant du doigt pour illustrer mes propos.

Je lâchai donc mon éponge à côté de la télévision, puis je m’avançai en sa direction. C’est vrai, il n’avait pas de vêtements puisque c’était moi qui les avais mis dans la machine à laver. Une fois arrivée devant lui, je l’observai dans les yeux mais du coin de l’œil, je me demandais comment il faisait pour obtenir un corps pareil. Soit son boulot en tant que jardinier le musclait tous les jours ou alors il faisait de l’entraînement à part!

« Mais avant, je vais te donner quelque chose à mettre. Tu ne vas pas rester comme ça. » soufflai-je.

Non, surtout pas devant moi! Si c’était pour avoir des bugs comme je venais d’avoir non merci. Je me dirigeai alors dans ma chambre, j’avais ma petite idée. Certes, je n’avais que des habits de femme mais en fouillant dans mon placard je trouvai enfin ce que je cherchais. Un ancien t-shirt et short combiné pour homme. Ils appartenaient à mon père. Il me les avait donnés car il me disait que quand j’étais plus petite, je n’arrivais pas à dormir sans. Cette pensée me fit presque rire, parce que c’est totalement idiot. Mais je l’attrapai, et je sortis de ma chambre pour rejoindre Domenico.

« Tiens, enfiles ça. C’était à mon père, j’espère que ça t’iras. » annonçai-je en lui tendant les vêtements.
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Anonymous
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Mer 31 Aoû - 2:46

    Comme j'étais un fin observateur, il me fut impossible de ne remarquer la petite hésitation qu'il l'avait saisi quand ses yeux s'étaient posé sur moi. C'était comme s'il y avait eu un bugg informatique dans son cerveau. Aussitôt, j'avais vu dans ces deux miniscules petites secondes ses yeux me scruter de la tête au pied, visiblement charmés à la vue de ce spectacle. Inévitablement, cela m'arracha un sourire. Oui, je savais que j'avais un beau corps. Pleins de filles se retournaient à mon passage, pleins de mecs me demandaient comment j'arrivais à avoir un corps comme le mien.... je commençais à m'y faire. Parfois, je me disais que ce n'était qu'un handicap puisque le monde ne s'arrêtait qu'à ça. Je n'étais que le gentil beau gosse avec pleins de muscles et une tablette de chocolat. Je n'étais rien de plus. On ne me demandait pas mes opinions politiques. On ne me prenait tout simplement pas pour quelqu'un de réfléchi! Le comble! J'étais jardinier, de quoi attirer le lot de stéréotypes. Bien sur, j'avais rapidement compris l'attrait qu'avait mon corps sur les autres et cela me désavantageait en tant que solitaire. Alors, il fallait que je sois encore plus distant pour pouvoir m'évincer de la présence des indésirables. Ce n'était pas nécessairement mon souhait d'agir de la sorte, mais pour obtenir un peu de solitude, la méchanceté semblait la meilleure arme. Donc, oui, je n'étais pas trop surpris de voir Denver réagir comme les autres. Toutefois, je ne pus m'empêcher de sourire. Contrairement aux autres, la voir sous cet effet était si rare. Elle me regardait toujours comme quelqu'un de normal. Malgré le lien fort qui nous unissait, son regard sur moi ne changeait pas. Ça, j'appréciais. Alors, c'était pourquoi je la laissais faire sans la taquiner.

    Toutefois, Denver était Denver. Très vite, elle changea son regard de direction et m'indiqua les démarches à suivre. J'aurais donc à m'occuper des taches un peu partout sur les murs et les meubles sans oublier les bouteilles. Je devrais prendre mille précautions pour ne pas me couper avec la vitre brisée. Elle s'avança ensuite vers moi pour me passer l'éponge et tout ce qui allait avec et... elle eut la même réaction. Mon sourire s'aggrandit lorsque je roulais les yeux au ciel de plaisir. Elle me servait l'air: «Wow! Comment t'as fait ça?» Bien simple, répondis-je dans ma tête. Je courais chaque soir, je faisais des pompes tout les matins, je m'entraînais tous les mardis, jeudis et dimanche en plus de mon boulot qui est exigeant physiquement. Dis comme ça, dans ma tête, cela n'avait l'air de rien. Pourtant, je voulus ne pas étaler mes explications devant Denver, car je savais déjà d'avance que c'était des détails qui l'ennuyeraient. Autant se pâmer que de vraiment s'interroger sur ma réussite. Du coup, sortant encore de sa trense, elle m'invita à enfiler quelque chose. Je n'étais pas contre l'idée, mais franchement, cela ne m'aurait pas dérangé de travailler comme ça. Bon, j'imaginais qu'elle m'avait plus proposé de le faire, car cela la mettait mal à l'aise et non pas l'inverse. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour qu'elle ait l'esprit tranquille? Je la suivis donc sagement dans sa chambre à coucher que j'avais visité un peu plus tôt. Elle se mit à fouiller dans ses affaires. Ce qu'elle avait était vraiment caché au plus profond de sa garde-robe, car elle y mit un certain temps. Finalement, elle trouva ce qu'elle cherchait et me le tendit. Elle précisa que c'était à son père. Pas étonnant! Je me doutais fort que peu de mecs mettaient les pieds ici.

    -Ça devrait aller, déclarai-je en enfilant le t-shirt, même si c'est un peu serré. Il faut croire que je suis plus costaud et musclé que ton père. Au moins, tu vas pouvoir profiter du spectacle.

    Je l'agaçais. La pauvre. Je ne lui donnais aucun répit! Une fois les shorts enfilés, j'allais faire mon boulot. Je commençais par nettoyer les murs puisque l'éponge était encore toute humide et prête à être servie. Heureusement, les traces de sauce tomate étaient encore toute sèches sur le mur, donc elles n'étaient pas difficiles à retirer. Je frottais donc tous les endroits que nous avions saccagé. Ensuite, je me mis à ramasser les bouteilles de bière. Il y en avait un peu partout. Nous avions peut-être vidé la moité du carton avec tous nos enfantillages. Quel gaspillage au prix qu'était la bière diraient certains! Pourtant, chacune des bouteilles avaient servi à notre plaisir, donc, cela avait valu le coup. Je finis par les bouteilles brisées dans le lavabo - mon oeuvre. Je pris un sac en plastique pour y déposer tous les morceaux de vitre. Il y en avait beaucoup puisque la bouteille s'était brisé en minuscules morceaux. Après un moment, quand tout semblait visiblement à sa place et que mon devoir était accompli, je constatais que l'eau de la douche coulait toujours. Profitant d'un moment de solitude, je retournais devant la télévision pour regarder le film qui jouait. L'homme et la femme étaient à leur premier rendez-vous. Je regardais quelques minutes en attendant que Denver sorte, mais toujours rien. Le film me lassa, mais je ne changeais pas la chaîne. Je le mis plutôt en sourdine et cherchai la scène stéréo de Denver. Quand je la trouvais, je l'allumai en la mettant sur une chaîne de radio en continue. C'était la chanson I Want You to Want Me de Twintwelve qui jouait. Pris d'un surplus d'énergie, je me mis à danser au milieu du salon et à fredonner les paroles. Tout seul, comme ça, j'avais l'air vraiment idiot. Le plus drôle, je dansais super bien, mais je chantais comme un pied.

    Finalement, Denver réapparut et dès que je la vis, je continuais de chanter faussement le refrain.

    - I want you to want me. I need you to need me. I love you to love me. I'm begging you to beg me.

    À l'air qu'elle me lançait, je devais avoir l'air d'un con.

    - Tu danses? demandai-je même si je ne voulais pas vraiment le savoir.

    Je m'avançais, la pris par le bras et la fis danser style jive.
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Mer 31 Aoû - 11:53

Si j’avais pu, je me serais donnée des claques devant Domenico. Les quelques instants où j’avais admiré son corps me parurent une absurdité totale. Qu’est-ce qu’il me prenait? Moi qui d’habitude n’en a rien à faire des autres, de comment ils peuvent être. Mais là, il m’avait carrément prise sur l’improviste. Et puis, c’était sa faute aussi d’arriver comme ça, l’air de rien dans mon salon, en me montrant tous ses muscles. Il l’avait aussi sûrement fait exprès, il était fier de ses petits abdos et il voulait les montrer. Ca m’étonnait qu’il n’ait personne dans sa vie, avec un corps pareil il devait y avoir des filles qui lui couraient après! Mais maintenant que je connaissais un peu mieux Domenico, je savais pourquoi. Cependant, je me demandais si son travail était exclusivement concentré sur les jardins. Pas que j’imagine d’autre chose, mais un jardinier comme ça qui travaille dans votre jardin, ça donne des idées à quelque unes. D’ailleurs, je me surpris également à penser à ce genre de choses. Si ce n’est que Domenico en rajouta une couche, quand je lui tendis les vêtements de mon père. Je soupirai et fermai les yeux d’exaspération quand il me fit son petit commentaire. Le pire c’est qu’il avait raison, mais je ne voulais pas continuer à parler de ça donc je préférai me taire et aller me doucher.

Je laissais Domenico vaquer à ses occupations, pendant que je cherchai d’autres vêtements à enfiler après ma douche. Je ne voulais pas faire comme lui, sortir à moitié nue et me poster devant lui dans le salon pour voir sa réaction. Ce n’était pas du tout ça moi. Je sortais alors une petite robe qui me servait pour rester chez moi puis je me dirigeai dans ma salle de bain, jetant un coup d’œil au passage à Domenico qui s’exécutait dans le salon. Une fois dans ma douche, je mis l’eau chaude à fond. C’était mon truc de rester des heures sous l’eau brûlante, c’est tellement relaxant. Mais il n’empêchait que je n’arrêtais pas de repenser à mon action de tout à l’heure et de la position dans laquelle j’avais vu Domenico. Je me maudissais intérieurement tandis que je me lavais. Je pris tout de même un certain temps à m’éponger, à profiter de l’eau qui coulait. J’en avais presque oublié que j’avais un invité. Au bout d’une vingtaine de minutes, je sortis de la douche. L’eau ne coulant plus, je me surpris à écouter de la musique dans mon salon et la voix de Domenico en arrière son. Etonnée, j’enfilais rapidement ma robe et je sortis de ma salle de bain, me dirigeant vers le salon découvrant… un Domenico en train de danser et de chanter en plein milieu. J’étais tellement surprise de le voir agir comme ça, que j’haussais les sourcils l’observant faire. Il fallait avouer, il chantait très très mal. Mais pour la danse, ça passait. Cette situation aurait pu me faire rire, jusqu’à qu’il me demande si j’allais danser. Catégoriquement, je fis un non de la tête. Je n’étais pas une grande danseuse. En fait ce n’était pas trop mon truc. Mais il ne me laissa pas le choix, puisqu’il s’approcha de moi et m’attrapa le bras sans aucune autre forme de discussion.

« Non je t’ai dis! » implorai-je presque.

Trop tard. Il commençait à me faire danser je ne sais trop quoi. Un peu perdue, je serrais mes mains sur les siennes et je baissai la tête pour essayer de reproduire ses pas. La galère totale, j’étais vraiment une nulle. Quoi, c’est la première fois que je danse cette chose là et avec un mec en plus. Domenico devait être du genre patient avec moi. D’une pour me supporter et de deux pour m’apprendre à faire des choses, tel le surf ou la danse maintenant. C’est pour ça que je l’appréciais, il était le seul qui prenait la peine de rester avec moi malgré mon caractère. Plus la chanson avançait, plus j’arrivai petit à petit à danser comme lui (enfin, à peu près). En fait, c’était plutôt amusant quand on savait le faire. Mais toute chose a une fin, et là c’était la fin de la chanson. Mais comme c’était une chaîne radio, une autre arriva bien vite : Angels de Robbie Williams. Une chanson douce et lente, mais magnifique. C’était mon chanteur préféré également, de quoi me réjouir mais à ce moment là je pensais à autre chose. J’étais littéralement accrochée à Domenico depuis la dernière danse. Je levai les yeux vers lui, indécise. Je ne voulais pas casser ce qui se passait en ce moment, mais le fait d’engager un slow avec lui, maintenant… Chose que je n’avais jamais faite avec personne. Je sentis les bras de Domenico m’encercler, puis je m’exécutai aussi bien qu’un peu hésitante. Oh et puis, ça n’avait jamais tué personne que je sache! Nous tournâmes ainsi pendant toute la durée de la chanson, en silence. C’était mon tout premier slow et ça se déroulait chez moi, avec ma chanson préférée et Domenico. Qui l’aurait-dit?

Une fois la chanson terminée, je me séparai de lui à une distance raisonnable, sans pour autant croiser son regard. Je maintenais le silence puis je retournais m’asseoir sur le canapé.
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Anonymous
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Jeu 1 Sep - 0:10

    Quoique certains en disent, les latinos américains avaient un côté culturel bien plus poussé que certaines races humaines. Quand ce n'était pas la danse, c'était la musique ou encore la chanson. Bien entendu, il y avait ceux qui étaient bons dans tout et à l'inverse, ce qui n'accomplissaient rien de bon. Or, bien entendu, ils ne faisaient partie que d'une minorité d'entre nous. Pour ma part, j'en avais deux sur trois ce qui était déjà fort bien. J'excellais dans l'art de jouer de la guitare - et là, je reprenais les mots de ma mère. - Toutefois, je n'étais du type à suivre des partitions de musique. Je me fiais à mon oreille musicale et généralement, je reproduisais une chanson de cette façon. Un peu par essai et erreur. C'était don et il m'était profitable. Autant l'utiliser alors que d'autre rêveraient de l'avoir. Pour ce qui était de la danse, je devais l'avouer, j'étais plutôt doué. S'il advenait que je prenne des cours de danse, je serais probablement capable de danser le même niveau que le professeur après seulement cinq séances. Toutefois, je ne pratiquais pas comme je le voulais. Du moins, depuis mon entrée en Amérique, je dansais à l'occasion (ce qui me permettait de constater ma progression) dans des réunions de famille ou quand j'avais l'occasion de sortir dans des clubs latins. En dehors de cela, je n'aimais pas trop sortir pour danser. Pourquoi? Bien peu savent danser comme je le fais alors, difficile de trouver une bonne partenaire. Car oui, même si j'apprenais bien tous les types de danse, je préconisais la salsa, le merengue.... toutes les danses latines quoi! Tranquillement, je me remettais dans l'ambiance avec ma rencontre avec Camille, mais c'était encore des balbutiements. Finalement, pour la chanson, eh bien j'étais mauvais. Mon oreille musicale pourtant ne semblait point aider à ajuster le ton de ma voix. Dommage! D'après le regard que Denver m'avait lancé, j'étais mieux de la boucler.

    Ce que je fis, car, en dansant, chanter peut être essoufflant. Je n'avais rien d'un chanteur professionnel qui se produisait sur scène tous les soirs en dansant sur des chorégraphies. Alors, normal que je décide de la boucler lorsque je dansais. Ce n'était pas tellement une question de mise en forme dans mon cas, mais bien plus de pratique. Donc, bref, quand j'arrivais pour prendre Denver, elle me supplia de ne pas l'entraîner avec moi. Son petit air de «Miss je gère tout» ne me fit aucun effet et, je compris, elle se résigna à me suivre. Le jive était une danse surtout utilisé dans le rock'n roll d'Elvis, dans les années 50. Aujourd'hui, on pouvait le danser sur les musiques qui avaient un rythme similaire. C'était d'ailleurs le cas de la chanson de Twintwelve. Je ne connaissais bien évidemment pas tous les pas de cette danse, mais je maîtrisais ceux que je connaissais. J'entrepris de faire danser Denver sur le rythme. Elle apprendrait en le dansant puisque je serais son guide. Ce n'était pas une danse facile, mais vers la fin, elle commençait déjà à mieux l'exécuter. Une fois qu'on comprenait, on pouvait aisément le danser. Puis, la chanson se termina et changea pour un rythme plus lent. C'était une chanson de Robbie Williams. Le titre m'échappa. Je ne réfléchis pas exactement à ce que je faisais à ce moment. Ce fut probablement pourquoi mes bras enlacèrent Denver. J'avais suivi mes pulsions et mis mon cerveau à off. Ma tête se déposa inévitablement sur la sienne. J'avais l'air d'un géant à côté d'elle. Nous tournâmes lentement tout le long de la chanson, bercer par les paroles.

    Toute bonne chose prend fin. L'animateur radio reprit le micro. Un petit instant de malaise s'installa quand il fut le temps de se séparer l'un de l'autre. Elle se détacha de moi, digne d'un bébé koala qui quitte les bras de sa mère. Elle regagna le sofa et me regarda. Soudainement, dans ce silence, je me mis à songer à tout cela. À tout ce qui se passait entre nous depuis notre première rencontre. Tout avait commencé intensément et tout semblait prendre des proportions de plus en plus énormes. Je me rendis compte, qu'à travers cela, j'étais en train de m'attacher à elle, encore plus que je l'imaginais. Oui, quand je lui disais qu'elle me manquait, je le pensais, mais je ne pensais pas que c'était aussi fort. Pour un homme, perdre un peu de son indépendance, c'est dur pour l'orgueil. Toutefois, maintenant, je n'en avais pas honte. Peut-être que je...Non...Pas maintenant. Pas après tout ce temps. Pris d'une impulsion, j'engageais la conversation.

    -Denver, commençai-je prudemment, je crois que... que...

    Non, pas maintenant. C'était encore trop tôt et je n'étais sûr de rien. Ce n'était qu'une impression...ou peut-être pas... en tout cas, j'avais besoin d'y réfléchir, car je ne voudrais pas revenir sur mes paroles et créer un malaise. Rapidement, je vis ma porte de sortie, car une autre de mes préoccupations à son sujet me trottait aussi dans la tête.

    - Je crois que tu dois appeler tes parents. Vider ton sac. Dire tout ce que tu retiens en toi. C'est de cela que t'as besoin pour pouvoir plus t'ouvrir aux autres même si tu es solitaire. Te débarrasser de ce qui t'habite.

    Je m'assis à ses côtés.
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Denver Hopkins
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Jeu 1 Sep - 0:47

Je m’étais laissée entraînée comme une gamine et j’en subissais les conséquences. Parce que me retrouver dans les bras de Domenico en tournoyant sur une musique douce, ça avait éveillé en moi une sensation de bien être. J’étais à ma place. Et c’est ça qui me faisait peur, je ne voulais et je ne pouvais pas avouer ce que je ressentais. C’en était un peu trop pour moi car tout cela venait d’un coup. Moi qui n’avais rien sentis de tel pendant mes vingt et une années d’existence sur Terre, et voilà qu’en quelques jours tout se chamboulait. C’est pour ça qu’en terminant le slow, j’avais vite quitté les bras de Domenico en essayant d’éviter son regard. J’avais vite rejoins mon sofa sans un son, mes pensées ma tête de force. Je ne savais pas si c’était le même cas pour Domenico, mais nous restions tout de même en silence. Je ne voulais pas briser ce silence. D’ailleurs, qu’aurai-je pu dire franchement? Que j’avais apprécié la danse? Que je me sentais bien dans ses bras? Mais bien sûr, n’importe quoi. Ca serait la fin de Denver, ce que je ne voulais pas. J’avais tout de même ma fierté, même si dans ce cas-là, ça se révélait un peu compliqué.

Heureusement, ce fut Domenico qui brisa ce silence et je lui en fus presque reconnaissante. Même si je n’aimais pas trop parler, surtout pour rien, il commençait à se faire pesant. En levant les yeux vers lui, je sentis une bonne hésitation lorsqu’il m’adressa la parole. Lui d’habitude si sûr, cela m’étonnait. Mais j’étais curieuse, je voulais savoir ce qu’il avait à me dire pour qu’il bug autant sur un début de phrase. Etrangement, la suite me déçut quelque peu. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me parle de mes parents, surtout après un slow. Je pris tout de même mon mal en patience, essayant de ravaler ce que je venais d’entendre. Je détournai les yeux une nouvelle fois vers la télévision, soupirant bruyamment d’un air exaspéré. Tout ça m’avait presque énervée et je n’allais pas tarder à le faire comprendre au pauvre Domenico.

« Je n’ai pas envie d’appeler mes parents, est-ce c’est clair? » demandai-je, la voix serrée.

C’est vrai quoi, depuis la dernière fois que je les avais vu je n’avais plus eu aucune nouvelle. Peut-être indirectement avec Victoria, mais c’est tout. Mes parents ne m’ont jamais comprise, ne m’ont jamais encouragée pu suivie dans tout ce que je voulais entreprendre. Je ne voulais plus parler avec eux. Même si je n’ai manqué de rien pendant mon enfance, je l’ai mal vécue. Vivre à côté d’artistes marginaux c’est quand même compliqué comme vie, surtout quand on est enfant.

« Tu penses que c’est aussi simple qu’un claquement de doigts? Que dès que je leur adresserai la parole, je deviendrais plus ouverte plus sociable avec les autres? » soufflai-je en tournant mon regard noir vers lui, « Moi je ne crois pas. »

Je le fixai pendant un instant, mon regard lui indiquant clairement qu’il ne devait pas insister sur ça. Ce sujet me prenait vraiment les nerfs. C’est fou comme en deux secondes je pouvais changer d’humeur. Je me mordais la joue intérieure tout en essayant de reprendre mon calme. Ensuite, je jetai un coup d’œil à ma montre : il était près de 22h. Ce n’était pas excessivement tard, mais j’étais crevée par cette journée.

« Je crois que tu devrais partir. » annonçai-je déterminée, en me tournant vers lui.
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Anonymous
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Jeu 1 Sep - 1:26

    Peut-être que le fait de m'être retenu avait été une bonne chose puisque la suite des évènements m'indiqua qu'elle avait peut-être la tête grosse. Bon oui, je savais que le sujet de ses parents étaient très sensibles, mais j'étais persuadé que j'étais en bonne position pour l'évoquer. Premièrement, avec le lien qui nous unissait, je pensais être l'une des meilleures personnes qui pourraient lui donner ce conseil. J'en savais pas mal long sur la vie humaine et sur sa propre vie pour savoir que toute la frustration qu'elle renfermait à leur sujet était néfaste. L'entretenir n'a rien de bon. Il fallait lâcher prise quitte à fracasser quelques murs et froisser certaines personnes. C'était elle qui avait le pouvoir de décision sur comment elle entreprendrait la vie: de façon positive ou négative. C'était en déterminant ses réaction par rapport à certains évènements qu'elle déterminait si cela devenait un fardeau ou non. À ce que je voyais, elle ne voulait pas en parler. Ignorer, essayer d'oublier n'étaient pas des solutions, je le savais. Je songeais d'ailleurs à moi-même affronter mes démons en retournant en Équateur dès que j'aurais assez d'argent et assez de vacances. Je voulais y retourner pour pouvoir finalement accepter l'inacceptable et pouvoir me libérer de tous les maux que je trimbale avec moi depuis toutes ces années. Je n'avais pas choisi l'option la plus facile, mais j'avais choisi celle qui m'amènerait à ce que je voulais vraiment. Visiblement, Denver n'en était pas là dans ses réflexions. Le ton qu'elle employa me le confirma assez rapidement. Elle ne voulait pas les appeler. Très bien, c'était sa vie. Ce n'était qu'une suggestion. Après tout, c'était elle que ça empoisonnait, pas moi.

    - Ce n'était qu'une suggestion, répondis-je au tac au tac sur un ton ferme et désintéressé.

    Je ne lui tenais pas rigueur de sa soudaine froideur envers moi. Elle devait avoir eu une rude journée, il se faisait tard pour une avocate le soir de semaine et je commençais à croire qu'elle réagissait aussi en tant que solitaire qui réclame que je prenne un peu plus d'espace. Depuis cette nuit dans un bar, nous avions passé plus de temps ensemble. Pour deux solitaires comme nous deux, cela pouvait être lourd à gérer. De mon côté, cela allait puisque je pense être en mutation avec mes sentiments vis-à-vis elle, mais peut-être que de son côté, j'avais trop empiété dans sa bulle. Je respectais donc sa réaction, mais, malgré tout, son changement d'humeur fut contagieux. Je me raidis, mon expression impassible revient - mon mécanisme de défense- et mon timbre de voix n'exprimait aucune émotion. Elle me demanda ensuite ironiquement comment je pensais que cela allait changer son comportement. Bien entendu, c'était une question sans qu'on souhaite vraiment une réponse. Je n'avais pas envie d'engager une discussion animée et me disputer avec elle. Mieux valait ne rien dire pour ne pas envenimer la situation. Lorsqu'elle me dit qu'il était temps de partir, je me levais aussitôt.

    - Je le pense aussi, soupirai-je en ne lui adressant aucun regard.

    J'allais prendre ma glacière, me dirigeai vers la salle de lavage pour prendre mes vêtements. Ils n'étaient pas secs, mais j'allais les enfiler tout de même. Aussitôt, je me changeais dans la salle de bain en pliant par la suite soigneusement les vêtements qu'elle m'avait prêtés. Encore humide, mais propre, mes vêtements ne devaient plus se souvenir de notre bataille antérieure. En sortant, je passais par la chambre de Denver pour remettre son prêt sur son lit. Je ne lambinais pas. Je me dirigeai directement vers la porte et avant de sortir, je m'arrêtai en ayant la main sur la poignée.

    - Bonne nuit Denver, dis-je sur un ton neutre. On se reverra.

    Je ne m'étais même pas tourné pour la regarder. Je descendis rapidement les marches de son escalier, allai à ma voiture et lâchai un gros soupir. Il était mieux de laisser écouler du temps avant notre prochaine rencontre. Elle, pour récupérer un peu de temps seule et moi, pour méditer sur mes sentiments.
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Jeu 1 Sep - 1:43

Je savais que je réagissais mal, mais c’était ma façon de faire. Evidemment, ça n’avait pas plu à Domenico. D’ailleurs, à qui ça pourrait plaire une réaction telle que la mienne? Il ne m’accordait même plus un regard c’est dire. J’en avais sûrement trop fait, mais sur le coup je m’en foutais totalement. Ce n’était pas mon but de me disputer avec lui, mais tout ce qui se passait entre nous et ce qu’il m’avait suggérer, ça en faisait trop pour moi. C’était la goutte d’eau en trop. De plus, la fatigue se faisait sentir et quand je suis fatiguée, il ne faut pas m’embêter. Je laissais donc Domenico se lever et aller faire ce qu’il avait à faire. Pendant ce temps je restai assise sur mon sofa, baissant les yeux et observant mes pieds d’un air las. J’avais toujours le don de tout foutre en l’air, si ce n’est pas beau tout ça. Je fermais les yeux, les rouvrais, je passais une main dans mes cheveux en soupirant jusqu’à que Domenico sorte de ma chambre, se dirigeant vers la porte d’entrée. Je ne pus m’empêcher de le suivre des yeux, observant chacun de ses pas. Ce fut surtout sa réaction en me disant bonne nuit qui m’interpella : il ne me lança encore une fois aucun regard. Je ne répondis même pas, je me contentai de l’observer, les sourcils froncés jusqu’à qu’il sorte de mon appartement. Une fois seule, je me levai en soupirant puis je rejoignais ma chambre éteignant toutes les lumières sur mon passage. En y entrant, je trouvai sur mon lit les habits que j’avais prêté à Domenico. Ils étaient soigneusement pliés, ce qui aurait pu m’arracher un sourire. Mais là, trop énervée, je les ramassais rapidement puis je les jetai sur ma chaise. Et puis, sans prendre la peine de me changer, je rentrai dans mon lit une bonne fois pour toutes.
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