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Anonymous
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Mar 16 Aoû - 19:46


I won't give up on you ღ  andreas & imogen 110816081117326653
ANDREAS & IMOGEN < tumblr >

    Cela faisait deux jours qu’Andreas et moi étions rentrées de Suède. J’étais contente de rentrer. Je ne me sentais pas spécialement à l’aise avec la famille d’Andreas. Bien que tout le monde avait été plus que gentil et accueillant avec moi. Nous avions eu de la chance avec la tempête. Notre appartement n’avait pas été totalement endommagé par la tornade. Il y avait quelques fenêtres cassées que nous avions facilement pu faire réparer. Mais en partie les dégâts étaient moindres. Certaines parties de la ville par contre avaient été totalement détruites. Un terrain rasé se trouvait a présent a la place de certains immeubles et certaines maisons. J’avais l’impression de me voir moi-même dans cette ville. Une ruine qui avait du mal à être reconstruite. Voila ce que j’étais : une ruine. Je me demandai si moi je pouvais être réparée, reconstruite. Je ne croyais pas. Et avec tout cela, j’allais faire souffrir Andreas. Avec les dix ans qu’il me restait nous n’allions jamais pouvoir fonder une famille. J’allais mourir avant même que l’enfant ait atteint la puberté. J’allais laisser Andreas seul. L’homme que j’aimai plus que ma propre vie allait encore souffrir que cela soit maintenant ou dans dix ans quand mon cœur aura lâché pour de bon. Pourquoi je lui faisais subir cela ? Il avait le droit au bonheur mais ce ne sera pas avec moi à ces cotes. Est-ce que j’arriverai à vivre sans lui ? Est-ce que j’arriverai a le voir heureux avec une autre femme ? Non bien que cela soit ce que je voulais, je ne pourrais pas. Cependant, je devais le laisser partir. Je jetai un coup d’œil dehors. Bientôt la ville allait s’agiter. Les gens commenceront à rentrer du travail, a changer, et moi j’allai me retrouver au même stade. J’avais cru que partir en Suède allait change me faire progresser. Seulement, nous étions toujours au même stade qu’avant. Je me sentais débile d’avoir cru à un moment que quelque chose allait se changer dans ma vie. J’étais échouée et je n’arriverai pas à retrouver mon chemin. Rocket vient se coller contre ma jambe. La petite boule de poils m’avait manquée. Je m’abaissai pour le prendre dans mes bras. Il me lécha alors le visage ce qui me fit sourire. « Vient maman va te montrer les photos qu’elle a prise de la famille de papa en Suède. »

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Jeu 18 Aoû - 20:26

    je t'aime ♥

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    Deux jours qu’Imogen & moi étions rentrés de mon pays natal, la Suède. Nous avions fait pas mal de choses ensemble, et j’avais pu lui faire découvrir mon pays. Avant d’arriver, j’avais prévenu ma mère qu’Imogen serait sans doute un peu éloignée, et étrange dû à un choc qu’elle avait eu depuis quelque temps. Ma mère compréhensible avait essayé de se montrer le plus gentil possible, d’être aimante comme une maman serait envers son propre enfant. On avait vu aussi ma grande sœur Maja, qui avait – comme toutes les grandes sœurs – ressortis les conneries ou les moments gênants de mon enfance. Merci, Maja, je t’aime. Par ailleurs, j’avais pu apprendre qu’elle avait rompu avec son fiancé avec qui elle était en couple depuis plus de cinq ans. Nous n’en étions pas encore là avec ma petite-amie, pas que je ne voulais pressée les choses, mais la voir tous les jours en train de se forcer de sourire et d’être heureuse me rendait mal. Par moment, je ne me sentais pas à la hauteur, je l’aimais, mais je ne me sentais pas assez bien pour surmonter tout ça. J’aurais tellement préféré que ce soit plus simple entre nous, sans les démons extérieurs qui venaient bousiller ce qu’on avait créé tous les deux. Je ne crois pas au destin, et pourtant par moment j’avais l’impression que notre destin ne rimerait qu’avec tristesse, amertume, et sans couleurs. Qu’est-ce qu’on avait fait pour mériter cela ? Peut-être que ça venait de moi après tout, quand j’étais adolescent je n’avais pas aidé mon père comme je l’aurais dû. Si j’avais pris conscience plus rapidement de mon « don » (aller appelons ça un don) j’aurais pu le sauver. Foutue culpabilité. « Monsieur, oh oh, s’il vous plaît. » Je clignais des paupières et vis un groupe de quatre jeunes de seize ans environ. « J’aimerais monter un groupe avec mes amis, je sais que nous ne sommes pas au bon endroit, mais vous pouvez peut-être nous aider, Monsieur. » Je regardais la petite brune que venait de me parler, ses camarades derrière, deux autres filles et un blond me regardaient attentivement, attendant une réponse. Je finis par lâcher en souriant. « Déjà moi c’est Andreas, et venez par-là, je vais vous donner quelques tuyaux. »
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Jeu 18 Aoû - 20:28


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ANDREAS & IMOGEN < tumblr >

    Je déposai Rocket sur le lit avant de partir chercher mon ordinateur et mon appareil photo dans le salon. Je pris le câble qui se trouvait sur l’étagère et connectai l’appareil. Une fenêtre apparut : mot de passe. Mot de passe ? Je n’avais jamais mis de mot de passe. Ah merde si. Mais s’il y avait un mot de passe, cela voulait qu’il n’avait pas eu accès a l’ordinateur, que les photos étaient encore la. Non pitié. Andreas m’avait promis que tout était partie à la poubelle. Tremblante, j’entrai le mot de passe. Automatiquement, les photos de l’appareil se transférèrent sur l’ordinateur. Assise en tailleur, je positionnai Rocket dans le creux de mes jambes. Si je me tenais à mon hypothèse que personne n’avait eu accès à mes photos alors je savais ce que je verrai en premier. Je retenais mon souffle jusqu'à l’ouverture de la page. Et les larmes coulèrent. La dernière photo avait été prise à Seattle. Nous avions demande a une gentille dame de bien vouloir prendre une photo de nous trois : Andreas, Zaara et moi. Je souriais, j’étais heureuse. Je continuai à regarder les photos de Seattle. Zaara…pourquoi me t’avait-on retiré ? Je pleurai à présent. Pourquoi est-ce que tu as du disparaitre de ma vie ? Ce genre de photo n’existera plus. Aucun autre enfant ne pourra remplacer cette petite fille. Aucune…Rocket couinait sur mes genoux. D’un bon, je me levai du lit et courut dans la salle de bain. Je me regardai dans le miroir. Mes yeux étaient rouges et enflés à cause de mes larmes. Pourquoi m’avait-on retirée Zaara ? Pourquoi m’avait-on détruit ce peu de famille que j’avais ? Furieuse, j’envoyai un verre sur le grand miroir qui se brisa aussitôt. Mon corps s’afficha devant moi. Mon corps maigre et anorexique. Drake avait raison. J’avais poussé mon corps à bout. Combien de temps encore avant que j’écroule sous ma faiblesse ? Combien de temps avant que je me casse quelque chose parce que mes os sont trop fragile ? Combien de temps…si je continuai ainsi ? Je ne pouvais plus continuer ainsi. Je faisais souffrir Andreas sans aucune raison. J’étais égoïste de le retenir pour moi car je ne pouvais pas vivre sans lui. Je devais le laisser partir.

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Anonymous
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Jeu 18 Aoû - 20:30

    je t'aime ♥

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    17h00. J’avais fini de bosser pour la journée, et j’étais bien content. Il n’y avait pas eu beaucoup de monde aujourd’hui et tant mieux, j’étais fatigué, et j’avais eu assez la tête ailleurs pendant toute la journée. Depuis qu'Imogen était revenue de sa fuite, elle ne travaillait plus avec moi à l'agence, elle avait demandé sa démission. Je n'étais toutefois pas seul à travailler, j'avais deux autres collègues avec moi qui étaient aussi des amis. D'ailleurs, je partais plus tôt en cette fin d'après-midi qu'eux deux. Je pris ma veste, les quelques bricoles qui m'appartenaient, et sortit de l'établissement. Je me dirigeai d'un pas tranquille vers ma voiture, sur le parking, pour ranger mes affaires. Je comptais me prendre un petit quelque chose à grignoter avant de prendre la route pour l'appartement. J'étais en train de m'avancer vers une boulangerie quand je m'arrêtai brusquement. Imogen. Cela m'était sorti complètement de la tête. Ces derniers temps j'avais fait des rêves assez inquiétants à son sujet, je n'y comprenais pas grand chose, mais je ressentais pratiquement la même chose quand elle s'était faite ... Violée. Elle connaissait mon don, il était évident que je lui en parle, et comme c'était assez récent, le mieux serait d'en parler tout de suite. Je fis demi-tour, le goûter attendrait plus tard, pour rejoindre le parking et monter dans ma voiture. Hop, direction Richmond District, chez moi, chez nous.

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Anonymous
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Jeu 18 Aoû - 20:31


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ANDREAS & IMOGEN < tumblr >

    J’ouvris l’armoire a médicaments et pris la boite de somnifères. Imo tu ne peux pas faire ca. Tu ne peux pas abandonner Andreas comme cela. Putain de merde si je pouvais. Il n’y avait plus rien à sauver chez moi. Si a chaque mouvement que je me faisais, je me rappelai d’un souvenir que j’avais enfoui au fond de ma mémoire alors comment voulez-vous que j’aille mieux ? J’étais échouée, perdue avec aucune chance de guérison. Il fallait que je mette un terme à ma souffrance et a celle d’Andreas. Oui mais pas besoin de te tuer. Va te faire foutu conscience. J’ouvris la boite et comptai les comprimes. Une bonne douzaine. Cela devrait largement suffire pour moi. Imogen tu es folle. Tu ne peux pas faire ca. C’est du suicide. Tu crois que je voulais me faire quoi ? Répondis-je sarcastiquement à ma conscience. Et si cela ne marche pas ? Mais elle allait se taire. Doucement, j’ouvris l’armoire a cosmétique d’Andreas et en sortis une lame de rasoir. Je tremblai légèrement mais je savais que cela était ce que je devais faire. Andreas devait être libéré de mon emprise et de sa souffrance et cela n’arriverait seulement si j’étais morte. Rocket aboyait dans la chambre. Il était le moindre de mes soucis en ce moment. Andreas avait tout de même le droit de comprendre, a une explication. Je sorti de la salle de bain et m’assis sur le canapé ayant pris une feuille et un bec. Puis je me mis à écrire, les larmes aux yeux.

    Citation :
    « Andreas…

    Avant toute chose, je veux que tu saches que tu n’es pas la raison de mon acte. Tu n’es pas responsable de ma décision. Je suis la seule responsable de mes choix. Alors je t’en supplie, ne gâche pas ta vie en croyant que tu es fautif. Tu ne l’es pas. Ma décision ne concerne que moi et moie seule.

    Maintenant, tu dois te demander : De quoi je parle ? De quelle décision est-ce que je parle ? Par la suite, tu vas te demander pourquoi j’ai fais ca. Qu’est-ce qui m’a poussé à le faire si ce n’était pas toi ? Je vais t’expliquer. Cependant, tu dois savoir que ce n’est peut être pas la plus belle preuve d’amour. Seulement, je n’avais pas le choix car mes seules preuves d’amour sont cette lettre et mon corps qui doit au moment que tu lis ceci être jonché sur le sol de la salle de bain inerte et vidé de toute vie humaine. Maintenant, tu cours dans cette direction, vérifiant si ce que j’ai dis est vrai. La, tu me trouves par terre, baignant dans mon propre sang, la boite de somnifères a mes pieds. Maintenant, tu te jettes par terre me prenant dans tes bras, criant mon nom, vérifiant mon pouls. Mais, c’est trop tard Andreas. Je suis déjà partie de l’autre cote de la lumière. Tu vas appeler l’ambulance, espérant qu’il y a encore de l’espoir. Seulement, c’est trop tard Andreas. Les secours n’arriveront pas à temps. Et maintenant, tu te demandes : pourquoi ? Pourquoi j’ai mis un terme a ma vie ? Continues à lire cette lettre mais prends moi dans tes bras, ne laisse pas mon corps seul. Je veux te sentir proche de moi. Une fois que tu me tiens, tu as le droit de savoir la raison de mon départ.

    Comme je te l’ai dis. Ceci est ma preuve d’amour, Andreas. Elle n’est pas belle. Cela je t’avais prévenu. Tu n’as pas mérité quelqu’un comme moi. Je ne suis qu’un obstacle a ton bonheur. Je veux que tu sois heureux, Andreas. Alors je te libère. Tu trouveras quelqu’un…quelqu’un qui t’auras mérité car moi je ne t’ai pas mérité. De mon cote, vois-tu, je ne trouverai personne qui pourra te remplacer. Il n’y a que toi dans cœur. Je ne pourrai pas vivre sans toi, Andreas. Alors je mets fin a ma vie, ne pouvant pas supporter l’idée de ne plus t’avoir a mes cotes. Je t’aime a en mourir et c’est pour cela que je mets un terme a ta souffrance. Je donnerai ma vie pour que tu sois heureux Andreas, et c’est ce que j’ai fais. Andreas soit heureux. Oublie-moi. Oublie cette souffrance que je t’ai infligée. Oublie tous ce qui est en rapport avec moi. Brule mes affaires, regarde les partir en flamme, jette les cendres dans la mer, a la poubelle. Fais les disparaitre. Me garde rien de ce qui pourrait te rappeler de moi. Oublie-moi Andreas. Moi je ne t’oublierai jamais. Tu seras a jamais dans mon cœur.

    Je pourrais cependant te demander un service. Brule mon corps. Ne m’enterre pas. Ramène mes cendres en Nouvelle-Zélande, au Horuhoru Rock et la jette les dans la mer. Ceci est mon dernier souhait.

    Au revoir Andreas. Je t’aimerai pour l’éternité.

    Imogen »

    Une fois terminée, j’essuyai mes larmes et laissai la lettre et le stylo sur la table basse. Je retournai ensuite dans la salle de bain. Rocket avait fini d’aboyer. Tant mieux, je préférai mourir en silence. Je remplis un verre d’eau, pris les cachets et les avalai d’un coup sec. Doucement, je me sentais faible et étourdie. Je pris la lame et doucement je m’ouvris mes veines sur mes deux bras coupant parallèle au sens de circulation. Je m’ouvris tout l’avant-bras. Le sang coulait à présent dans l’évier, sur le sol et le long de mes bras. Ma vision se floua puis un vertige me prit et tout devient noir autour de moi. J’étais entrain de m’éteindre, pour de bon. Le dernier son que j’entendis fut celui de mon corps contre le carrelage. Je venais d’abréger les souffrances de tout le monde. C’est bon, je pouvais rester en paix. Je serais morte dans quelques instants.

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Anonymous
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Mer 24 Aoû - 22:36

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    J’arrivais quelques minutes plus tard au quartier où je vivais avec ma petite-amie. J’attrapai mon sac, avant de sortir de la voiture et de la fermer. Je montais rapidement les trois étages, j’avais un mauvais pressentiment. Je ne sais pas si ça vous le fait des fois, de sentir que quelque chose d’affreux c’est passé. Je ne suis pas une femme pourtant, je ne pourrais pas dire que c’est l’instinct féminin. Je le sentais voilà tout, ce n’était pas une question de sexe. Peut-être était-ce dû à mon ‘problème’, mes rêves prémonitoires j’entends. Je pénétrai enfin dans l’appartement avec ma propre clef, et la première chose que j’entendis ce fut Rocket qui aboyait. A part ses aboiements, je n’entendais rien. Je me dirigeai d’où venait le bruit, et je délivrai le petit chien qui était resté enfermé dans la chambre. « Imogen ! » J’appelai ma copine, pour qu’elle apparaisse, je savais qu’elle serait là, son manteau, son sac à main, ses affaires étaient encore là. Je déposai Rocket sur le canapé et un papier attira mon attention. Une lettre. Qu’est-ce que c’était ? Mon sentiment d’anxiété revint subitement. Je pris la lettre et l’ouvrit pour y voir un roman de la plume d’Imogen. Je commençais à la lire, tout en m’appuyant contre le mur.

    Mais…

    Bordel de merde.

    Je n’avais même pas eu le temps de terminer la lettre – que j’avais lâché – que je me ruai affolé à travers la grande pièce. Je tentai d’ouvrir la porte de la salle de bain, mais quelque chose bloquait. C’était son corps. Ma respiration s’était accélérée. Je réussissais enfin à rentrer dans la pièce. Aucun son ne sortait de ma bouche, et pourtant à l’intérieur de moi j’étais en train d’hurler de douleur. Mes joues étaient humides, je pleurais. Un bon moment que je n’avais pas pleuré. « Pourquoi ? » Murmurai-je, enfin. La réponse était dans la lettre mais qu’importait. Mes mains, mon tee-shirt virèrent au rouge, et je préférai garder un instant Imogen dans mes bras, plutôt que de courir vers le téléphone. Elle ne respirait plus, j’aurais pu le faire un massage cardiaque mais je n’en avais plus la force. J’avais l’impression que l’on m’avait arraché les tripes. Un démon venait de m’arracher tout ce qui se trouvait dans mon ventre, ainsi que mon cœur. Les organes vitaux, quoi. Je crois, que s’en était trop. Pour la première fois de ma vie, je me sentis enfoncée trois pieds sous Terre. Je sanglotai à présent. Le corps de ma femme inerte était appuyé contre moi, son visage était contre mon cou. J’aperçus à peine Rocket qui arriva dans la pièce et qui entreprit de lécher un des bras d’Imogen.

    Non, ça ne peut pas se passer comme ça. Non, non, nous sommes maître de notre destin. Je ne voulais pas la perdre comme ça subitement, pour sa connerie. J’étais mal, mal de douleur, de tristesse et de colère envers cet acte. Je ne voulais pas que Rayne soit lâche, et mettre fin à sa vie c’était complétement lâche. Pas capable de gérer ses problèmes. Parce que ouais, pour moi, il y avait toujours une solution, et tes amis étaient là pour t’aider.

    J’avais emmené Imogen dans le salon (j’avais d’ailleurs failli trébucher par terre). Difficilement j’avais appelé l’ambulance, et marmonné au personnel ce qu’il se passait et qu’ils devaient venir immédiatement. J’avais perdu un temps précieux, je sais, je suis con, mais mettez-moi à ma place s’il vous plait. Pourtant, je tentai quand même un dernier essai en attendant l’ambulance. Je n’étais même pas capable de faire des garots sur ses bras, vu l’entaille que ma copine s’était faite. Bordel, pour faire des conneries, elle était intelligente. Je devais repousser la rage qui bouillait en moi. Et, je le fis, en essayant quand même de lui faire un massage – après l’avoir déshabillé au niveau du haut – et du bouche-à-bouche. J’avais des compétences en secourisme et là j’avais fait n’importe quoi. Je regrettais alors ma non intervention de secourisme quand je l’avais trouvé dans la salle de bain. Quel con, je suis, petit-ami indigne.

    Lorsque les ambulanciers arrivèrent dans l’appartement, j’étais assis près de son corps, je l’avais recouverte d’une couverture et je caressais ses cheveux bruns. Ils finirent par m’enlever mon Imogen, tandis qu’unepolicière me demanda si ça allait. COMMENT CA PEUT ALLER PUTAIN, MA COPINE VIENT DE SE TRANCHER LES AVANTS BRAS !! Je lui fis seulement un sourire amer, et je suivis l’équipe médicale. Je savais que je devrais passer un petit interrogatoire de la police. Les suicides ce n’est pas rien, ça pourrait être très bien, le petit-ami qui a masqué son meurtre par un vulgaire suicide. J’entendis à peine lorsque la policière me raconta qu’elle me contactera plus tard, pour les questions.

    Je n’avais d’yeux que pour le brancard, et les infirmiers qui s’agitaient autour de la brune. Je les suivais rapidement, dans un silence de morts. Je fus arrêté dans mon élan quand un infirmier me dit que je devrais attendre dans la salle d’attente, histoire de me reposer et que la police allait arriver dans quelques temps. Je n’avais jamais eu affaire à la police, et d’un autre côté ça me rassurait que je ne serais pas seule, en attendant des nouvelles. Elle avait perdu beaucoup de sang… L’entretien avec la police se passa relativement vite car ils avaient pu voir la lettre d’Imogen. Ca va, je n’aurais pas l’étiquette du copain meurtrier collé sur le front. Le temps passait, s’écoulait, je n’avais toujours pas de nouvelles, j’étais fatigué d’attendre. J’en étais venu à un stade où je ne savais même plus si j’étais en train de cauchemarder ou que je vivais réellement. Je ne remarquai même plus la présence de Robert Ginstorm, pleurant à mes côtés.


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Jeu 25 Aoû - 1:38


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ANDREAS & IMOGEN < tumblr >


    Une lumière blanche m’éblouissait. J’étais attirée vers elle. Seulement, elle me faisait tellement mal aux yeux que j’avais du mal à voir ou est-ce qu’elle m’emmenait. Je devais mettre ma main sanglante devant mes yeux pour ne pas m’aveugler. Est-ce qu’elle allait m’emmener vers l’au-delà ? Je n’avais jamais vraiment pensé à ce qu’il se passerait après la mort. Je me suis toujours dis que voila, une fois on s’éteindrait, qu’il n’y avait pas de vie après la mort. Peut-être que je m’étais trompée ? Peut-être qu’il y avait bien et belle une vie après la mort ? Je n’en savais rien. Je le découvrirai bien tout ou tard. D’un coup, je me sentis comme aspirer par la lumière. Je fermai mes yeux parce que c’était beaucoup trop blanc. Ca m’aveuglait tellement que je ne pouvais pas laisser les yeux ouverts. La lumière semblait s’être adoucie. J’ouvris doucement les yeux et me trouvait à présent dans un endroit noir. La pénombre m’en cerclait. Je courais, essayant d’échapper à son emprise. Soudain je me trouvai bloquer par quelque chose. Je tapai sur ce qui semblait être un mur mais rien. Il n’y avait même pas de son. Soudain, le sol s’effondrait sous mes pieds et je me retrouvais dans une chambre. Une chambre d’hôpital, je la reconnaissais de quand je m’y trouvai en juin. Une fille était allongée sur le lit. Elle avait les bras bandages et un tube qui le sortait de la bouche. Elle me ressemblait fortement. Soudain, une voix retentit dans la salle. « Imogen, ton heure n’est pas encore venue. » Quoi ? Mon heure n’était pas encore venue ? Mais de quoi elle parlait ? La pièce se mit à tournoyer. Une douleur perçante traversa mes avant-bras et une sensation désagréable se trouvait dans mon ventre. Je toussai pour qu’elle parte mais cela n’avait pas l’air de fonctionner. Je fermais les yeux parce que la douleur devenait invivable. Puis elle s’abaissa. Comme si on m’avait injectée une sorte de drogue qui faisait partir la douleur. Je toussai toujours. C’est comme si le tube que j’avais vu sur la fille était en moi. Je me forçai à respirer, et à rester au calme et à ne pas crier de douleur. La voix revient. « Maintenant, ouvre les yeux. » Quoi ? Ouvrir les yeux ? Et j’ouvris les yeux. Une lumière blanche m’éblouissait mais moins que l’autre. Des « bips » continus s’entendaient. Le tube ne semblait plus être dans ma bouche. J’étais ou ? Dans l’hôpital, c’est logique non ? Non, je ne pouvais pas être ici. Je ne devais pas être ici. Les larmes commencèrent à pleurer. Des infirmières rentrèrent dans la pièce. J’essayai de me débattre de leur emprise. Mes bras me faisaient mal. Je ne sais pas ce qu’elles faisaient mais soudain, je me sentis faible et engourdie. Puis tout devient noir.
    Ma tête allait exploser. Je le sentais. C’était une sensation horrible. J’ouvris à nouveau les yeux. J’essayai de bouger mes bras mais ils étaient ligotes au lit. Putain non…je n’avais cependant pas la force de me défaire de mes liens. Liens…et voila je revoyais ses images. Et je pleurai. Je voulais mettre ma tête dans mes mains mais cela était impossible. Je n’avais pas remarquer la présence d’Andreas jusqu'à ce qu’il murmure un petit …Imo…Je tournai mon regard vers lui. « Les images… » Pourquoi était-il la ? Je ne voulais pas qu’il me voit comme cela. Il ne devait pas être ici. « Andreas, laisse-moi. »

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Ven 26 Aoû - 21:16

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    Je crois que ce fut les plus longues minutes et heures de toute ma vie. J’étais assis sur la chaise – inconfortable au passage – et j’avais posé mes coudes sur mes jambes, fourrant ma tête entre mes mains. Est-ce qu’un foutu médecin allait finir par venir nous voir Robert et moi pour nous donner au moins quelques informations sur Imogen ? Elle avait déjà subi des opérations à cause de son cœur fragile et maintenant une tentative de suicide. C’était vraiment de trop. En plus n’oublions pas son viol. Ces derniers temps, ma petite-amie devait vraiment broyer du noir. Je ne savais pas quel sentiment était le plus présent en moi : la douleur ou la colère. J’avais tellement peur pour elle. Etait-ce moi le mal de tous ses problèmes ? Depuis que j’étais en couple avec elle, j’avais l’impression que les problèmes venaient et venaient. Peut-être était-ce une erreur de m'être mis en couple ? A vrai dire, je n’y avais encore jamais réfléchi, mais je l’aimais. Je l’aimais plus que, je ne voulais pas être séparé d’elle, je n’avais pas envie de la voir dans les bras d’un autre (d’ailleurs si je retrouve l’enfoiré qui l’a baisé, je lui fais sa fête), ça allait sûrement faire cliché, mais je n’avais pas envie de passer ma vie avec une autre, je ne voulais qu’elle. Elle aussi apparemment elle le voulait et c’est pour cela qu’elle s’était coupée les veines. Logique ? Non, je ne comprenais toujours pas. Elle m’aimait tellement, qu’elle avait voulu se tuer pour que je vive mieux, car il est vrai qu’elle m’apportait beaucoup de soucis ces derniers temps, c’était limite si je ne dormais plus la nuit (quoique je ne rêvais plus, ce n’était pas plus mal) et quand je rêvais, je ne faisais que des rêves sombres, glauques. Je devais toujours être sur mes gardes, et cette fois-ci je ne l’avais pas assez été, pour elle, je n’avais encore pas prévu le coup mais j’avais eu un mauvais préssentiment.

    « Vous êtes le petit-ami de mademoiselle Ginstorm, c’est cela ? » Je me réveillai en sursaut dans le fauteuil et je pris conscience que je mettais endormi. Je me redressai d’un coup « Comment va-t-elle ? Elle dort ? » « Vous pouvez aller la voir, elle va bien, elle dort, les médecins ont réussi. » Je n’attendis même pas qu’elle me donne la chambre que je fonçais dans le couloir. Je vis monsieur Ginstorm sortir d’une chambre. Il était allé la voir, il aurait pu quand même me réveiller pour m’annoncer la nouvelle. Je ne pris même pas le temps de dire ou de regarder son père que j’entrai dans la chambre sans un mot. Mon Imogen était là, abimée, mais quand même belle. Elle n’était pas réveillée, donc je m’installai donc sur le fauteuil et me mit à l’observer. Pourquoi avoir fait ça, dis le moi encore ?

    J’avais dû attendre une quinzaine un peu près lorsque je vis Imogen ouvrir ses yeux. Elle avait l’air toute perdue à savoir où elle était. Puis, je remarquai qu’elle avait l’air de vouloir se détacher. « Imo… » Murmurais-je. Elle parla. Les images ? Oh non, elle revoyait ses foutues images de ce fils de pute, que j’avais tenté de lui faire oublier. Ce qu’elle me dit par la suite fut la goutte qui fait déborder le vase. Que je la laisse ? Très bien. Je me relevai d’un coup de mon siège, en la regardant, les sourcils froncés. « Que je te laisse ? Tu veux vraiment que je te laisse ? Bien sûr, j’aurais dû te laisser toute sanguinolente dans la salle de bain ! » M’écriais-je un peu trop fort. Je me mis à faire les cent pas dans la chambre. « Imogen, sérieusement, je ne sais plus quoi faire, tu me rends dingue. » Je passais mes mains dans mes cheveux blonds, respirant un bon coup. « Sérieusement quand est-ce que tu vas arrêter de faire des conneries ? » Je tapai mon poing contre la fenêtre en regardant la nuit qui s’était déjà bien abattue sur SF.
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Ven 26 Aoû - 22:36


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ANDREAS & IMOGEN < tumblr >

    Pourquoi il ne partait pas? Pourquoi il était encore la ? Je ne lui avais pas dis de me laisser. Je lui avais dis de m’oublier, de faire disparaitre mes affaires. N’avait-il pas compris que je voulais mourir ? Qu’il était mieux sans moi ? S’il te plait Andreas, pourquoi ne m’as-tu pas laisse mourir sur ce sol ? Il se leva, énervé. « Que je te laisse ? Tu veux vraiment que je te laisse ? Bien sûr, j’aurais dû te laisser toute sanguinolente dans la salle de bain ! » Oui je voulais que tu me laisses mourir dans la salle de bain. Je ne voulais plus faire partie de ce monde. Je voulais que les démons qu’il y avait en moi, m’emportent avec eux dans le gouffre de l’enfer. Comment avais-tu pu me sauver alors que clairement je ne voulais pas être sauvée ? Comment avais-tu peux Andreas ? Comment ? Les larmes continuaient à couler, et les paroles d’Andreas faisaient mal.

    Son coup de poing sur la fenêtre me fit sursauter. Je ne m’attendais pas à cela. Cependant, il était en colère, contre moi. Cela était bien. Il allait finir par partir, par comprendre que je n’étais pas faite pour lui. Depuis le début, je savais que c’était une mauvaise idée de nous mettre ensemble. Nous n’aurions pas du. Nous étions voués à des années de malheurs. Je ne lui apportai que de la souffrance. Il méritait mieux que moi, qu’une copine folle.

    Je continuai à pleurer. Je voulais lui répondre, lui dire que je n’étais pas maitre de mes conneries comme il disait si bien, qu’il ne devait pas être ici, qu’il ne devait pas me voir dans cet état. Ses paroles raisonnaient dans ma tête. Je voulais mettre mes mains sur mes oreilles mais mes liens me retenaient. J’essayai de m’en défaire mais il n’y avait aucune chance. Les images que nous avions réussies à faire disparaitre revinrent si vite que je n’avais pas eu le temps de m’y préparer. J’essayai de bouger mes jambes mais celles-ci étaient aussi attachées.

    Non, je ne voulais pas revivre ca. C’était trop difficile pour moi. Je voulais que ca s’arrête. Je le sentais sur moi, me frapper, ses mains sur ma jambe. Tout était la. Je voulais me refugier mais impossible avec mes liens. Alors je me mis à crier, et a tente du mieux que je pouvais de me débattre des liens. On pourrait croire que j’étais hystérique mais ce n’était pas le cas. Ces images, je m’étais jurée de ne plus jamais devoir les revivre et la je les revivais dans leur intégralité. Je ne pouvais même pas me mettre en boule.

    Soudain, Andreas me prit dans ses bras. Non que faisait-il ? Je continuai à crier. Elles ne partaient pas. Je continuai à pleurer toutes les larmes de mon corps. Il ne me lâchait pas. Je ne voulais pas. J’essayai de me débattre. Andreas arrête de t’infliger cette souffrance en restant avec moi. Je n’irai jamais mieux. Part. Vas temps. Disparait a jamais. Retourne au prés de ta famille. En suède. Tu seras heureux. Tu finiras par m’oublier. Mais par pitié va temps. Laisse-moi mourir en paix.

    La porte s’ouvrit. Des gens entraient dans la chambre. Une infirmière me prit les jambes et essaya de les garder en place. Une autre défaisait les liens qui retenaient mes bras. Automatiquement, je montai mes mains au niveau de ma tête. Le flot d’images s’éternisait. Je le sentais à nouveau sur moi. Je le sentais se forcer en moi. J’essayai de former une barrière et de resserrer mes genoux mais cela était impossible. L’infirmière me retenait avec toute sa force. Andreas me tenait toujours, et je me tenais à lui. Je sanglotais, criant. Il m’avait promis qu’il me faisait oublier ses images. Mais elles ne partaient pas. Pour la première fois, elles ne partaient pas. Je tentais de me défaire de l’emprise de l’infirmière. Seulement les liens attachés à mes jambes ne faisaient qu’empirer les choses.

    La porte s’ouvrit a nouveau, et a nouveau une infirmière entra dans la pièce. Elle prit mon bras droit, me l’arrachant presque de l’emprise que j’avais sur l’omoplate d’Andreas.

    « Monsieur, il faut que vous partiez. »

    Andreas part. Je ne veux pas que tu me vois comme cela. Ne reviens plus. Laisse-moi mourir en paix. Je deviendrai folle, et je finirai dans un asile mais toi, tu dois être heureux. Soit heureux avec une femme qui te mérite. Une femme qui ne t’aimerait jamais autant que moi je t’ai aime, mais une femme qui te rendra heureux.



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Anonymous
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Sam 27 Aoû - 23:19

    je t'aime ♥

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    Si Imogen croyait que j’allais partir, elle pouvait se foutre le doigt dans l’œil et bien profond ! « Putain » Lâchai-je entre le mur. Putain, merde, non mince ! En ce moment j’étais un peu vulgaire. Pas que je ne disais jamais de gros mots, mais je n’en sortais pas un à toutes les phrases. Vulgaire, stressé et je m’énervais vite. Ça n’avait rien d’amusant à vivre, surtout que le seul facteur de ce comportement était Imogen, Imogen, Imogen. Ça me rendait malade de la voir comme cela, et elle me manquait mentalement comme physiquement. Ouais, j’étais en manque de sexe, et alors ? Je n’allais pas pour autant jouer au connard, et allait voir ailleurs, je ne désirais qu’elle et je n’aimais qu’elle.

    La belle brune poussa un cri et ça me secoua. Brusquement je tournai les talons, pour lui faire face, elle était agitée, et essayait par tous les moyens de se détacher. Qu’est-ce qu’il lui arrivait donc… Elle avait l’air terriblement mal. Instinctivement je m’étais rapproché du lit. Ca me rendait fou de la voir comme cela, c’est comme si quelque chose à l’intérieur d’elle la dévorait à petit feu. Je ne savais pas quoi faire, j’avais peur de faire du mal, encore une fois je me sentais incompétent face à sa douleur. Bordel, qu’est-ce que je pouvais faire ?! Il n’y avait pas trente-six solutions alors je tentais le pire mais c’était la seule solution qui s’offrait à moi. Je me jettai pratiquement sur Imogen, pour l’attraper dans mes bras, peut-être qu’avec ma présence elle se calmerait. FAIL. Gros échec. Elle s’agitait encore plus et voulait se débattre, comme si au lieu d’être son copain, j’étais un affreux type qui voulait lui faire du mal. « Imogen, calme-toi ! » Je faisais pression sur ces épaules, pour essayer de la rassurer. Je crus à un moment, que j’allais me prendre une baffe dans la figure, elle en aurait été capable, encore heureux qu’elle soit attachée à ce foutue lit.

    Une infirmière débarqua, génial, il ne manquait plus que ça, puis une deuxième infirmière. Imogen les avait alerté avec ces cris sans doute. Une d’entre elle détacha ses poignets, et au final je ne pris pas de claques, mais elle cramponna à moi. Je la serrais, et c’est alors que je vis ce qu’elle faisait avec ses jambes. Elle était en train de revivre la nuit de son viol. Ma gorge se serra, et je déposai mes lèvres contre sa tempe. « Imogen, regarde-moi, tu es en sécurité, arrête de penser à cette nuit-là, tu es entre de bonnes mains. » Une autre infirmière débarqua, et cette fois-ci elle arracha le bras d’Imogen qui se trouvait contre mon omoplate. Puis, elle me demanda de partir. Mais quelle conne celle-là ! Je crois que si je n’avais pas de retenu, je l’aurais frappé. Je ne bougeais pas d’un pouce et au contraire, je me resserrais contre ma petite-amie. « Monsieur… Vous voulez qu’on appelle la sécurité ? » « Aller vous faire foutre, elle a besoin de moi ! » Dis-je en serrant les dents. Imogen avait besoin de moi, je pense qu’il était dans mon devoir et dans ma possibilité de soigner ses peurs. Elles n’en savaient foutrement rien de ce qui s’était passé, qu’on avait abusé de la belle brune, alors qu’elles se taisent ! Imogen resserra son étreinte contre moi. Elle pleurait toujours, je lui murmurais. « Je suis là mon cœur, je t’ai promis que je ne te laisserais pas tomber, et que je serais toujours là, donc je suis là et j’y resterais tant que tu ne te calmeras pas. » Du coin de l’œil je vis une infirmière arriver près de moi pour me tirer par le bras. Je crois qu’à cet instant, je n’étais plus moi-même, rongé par la douleur et la colère, et malheureusement une claque partit d’un coup en direction de la pauvre femme. Elle poussa un petit cri de douleur et j’entendis les exclamations des deux autres infirmières. Voilà, nous étions un couple de malade, répertorié. Des petits pas partir en courant, tandis que moi je caressais la joue d’Imogen, mes yeux embués de larmes. « Je t’aime. »

    Des bruits de portes, des pas lourds, je ne faisais pas attention et sans m’y attendre on m’arracha de ma copine brusquement, et je me retournai fou de rage, pour voir un mec qui faisait au moins de têtes de plus que moi me tenir férocement le bras. Ok, c’était le mec de la sécurité, il me traina sans trop de difficultés en dehors de la chambre, tandis que moi je criais en m’agitais (à mon tour) dans tous les sens pour que ce gorille me lâche. A côté j’avais l’air d’un mec tout maigrichon anorexique. J’appelais ma copine, je n’avais pas envie d’être loin d’elle après ce qu’elle venait de subir, mais ça apparemment le personnel en avait rien à faire.

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Anonymous
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Dim 28 Aoû - 1:43


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ANDREAS & IMOGEN < tumblr >

    Les images ne semblaient pas vouloir s’arrêter et Andreas ne semblait pas vouloir partir. Il resserra ses bras autour de moi et moi aussi j’essayai du mieux que je pouvais de rester cramponner à lui. Je voulais oublier. Je voulais que ces foutus images disparaissent. Je continuai à pleurer et à crier. J’avais fini par réussir à me défaire de l’emprise de l’infirmière et je me cramponnai a nouveau à Andreas. J’agitai toujours mes jambes. Cette barrière que j’essayai de former était complètement impossible à faire. Je le sentais venir se forcer en moi parce qu’à nouveau, j’avais été trop faible pour résister. Je criais tous l’ait qu’il y avait en mes poumons. J’avais mal, mal aux tripes, aux poumons, a la tête. Andreas continuai de me serrer. Il dit quelque chose mais j’étais incapable de discerner ses paroles entre mes cris et l’agitation qu’il y avait dans cette pièce.

    J’avais mal partout. Ma tête allait exploser avec le flot d’images qui ne cessaient de devenir de plus en plus violentes. Ma respiration s’accélérait. Je commençai à hyperventiler. Mes pleures ne s’arrêtaient pas. Je voulais que ca s’arrêtent. Andreas, je voulais que ca s’arrête. S’il te plait, fait moi oublié. Il me caressait la joue. Je m’arrêtai doucement de crier. Je me sentais enfin rassurer. Il était la. J’hyperventilai toujours. « Je t’aime. » moi aussi je t’aime Andreas. Je t’aime.

    Je me cramponnai plus qu’a tout à Andreas bien que les infirmières essayaient à tout prix de m’enduire une aiguille dans le bras. Soudain, on me l’arracha des bras. J’essayai d’attraper ses bras. Je criai pour qu’il reste avec moi. Je ne voulais pas qu’il parte. Je voulais qu’il me fasse oublier, comme il m’avait promis de rester avec moi jusqu'à ce que j’oublie totalement. L’infirmière tentait toujours de me mettre un aiguille dans le bras mais je me débattais sans cesse, croissant mes bras sur mon ventre. Je criai le nom d’Andreas. Je voulais qu’il me prenne dans les bras. J’entendais Andreas m’appeler au loin. Ou es-tu Andreas ? Dis-moi ou es-tu quand j’ai besoin de te sentir proche de moi ?

    Puis je la sentis enfin l’aiguille dans mon bras. J’émis un petit cri au contact de la fine lame de métal avec ma peau froide. J’étais toujours agitée mais je commençai à me sentir faible et ma tête tournait. Le pénombre commençait à s’emparer de moi. Cependant, il ne me faisait pas peur. Au contraire, c’était fade. Je me sentais vider de toute énergie. Le bruit s’atténuait aussi. Andreas était partit. C’était bien. Il ne me verrait plus dans cet état hystérique, et il ne reviendrait surement pas. Au revoir Andreas, je t’aime.



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