Nice, 21 mars 1890 : Oui maman, d'accord papa. Oui maitresse
Je vois le jour dans une famille franco-américaine, installée à Nice. Ma mère est américaine, originaire de San Francisco. Mon père lui est originaire de Lyon. Ils se sont installé à Nice pour y ouvrir un restaurant gastronomique qui devient rapidement un des meilleurs de la ville. J'ai une grande soeur de 2 ans, Emmanuelle. Très responsable et très mature, la petite fille est ravie de savoir qu'elle aura quelqu'un sur qui veiller. Mes parents quant à eux sont ravis de ma naissance, car ils ne voulaient que des filles. Trop de contraintes avec un garçon selon eux. En grandissant, je passe plus de temps avec ma soeur qu'avec mes parents, trop occupés avec le restaurant, et une relation quasi fusionnelle s'instaure rapidement entre nous. Je sais que je compte pour elle et qu'elle sera toujours là pour moi. Petite fille docile et très soumise à toute forme d'autorité, je ne fais pas de vague, même en l'absence de mes parents. Il en est de même à l'école où je suis souvent la première de la classe et la chouchoute des professeurs. Autant dire que j'étais une vraie plaie, ennuyeuse au possible. Même Manue tentait de m'inciter à plus m'amuser, car elle craignait que je ne profite pas de ma jeunesse. Mais ma vie me convenait comme ça.
Nice, Janvier 2005 : La vie peut vraiment être une garce.
A 15 ans, je rencontre le fils d'une riche amie de ma mère, Thomas, âgée de 2 ans de plus que moi. Naïve et impressionnable, je tombe rapidement amoureuse de lui. Grisée par le sentiment amoureux, je lui cède beaucoup de chose. Autant dire que je suis alors totalement menée par le bout du nez. Au bout de quelques mois, je le sens de plus en plus insistant à l'idée de de coucher avec moi, ce a quoi je réponds que je ne suis pas prête. Mais il semblerait que même la dessus, il n'avait pas l'intention de m'écouter. Un soir, alors qu'il sort d'une soirée trop arrosée, il s'infiltre dans ma chambre...
Camille : « Thomas ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? T'as vu l'heure ? » Il ne me répond pas sur le coup et se contente juste de s'allonger à côté de moi sous les draps.
Thomas : « Je t'aime tu le sais ça ? »Camille : « Oui ça je sais mais...Tu es saoul Tom... »Thomas : « Non j'ai juste bu quelque verres, t'inquiète pas, tout va bien. » Il se rapproche alors, s'allongeant à moitié sur moi puis commence à m'embrasser. Le goût et l'odeur de l'alcool sont alors tout simplement écœurant. Je le repousse donc légèrement et lui dit
Camille : « Tom arrête, je préfère que tu t'en aille. » Il saisit alors mon visage m'immobilisant rapidement pour que je le regarde dans les yeux et me demande
Thomas : « Tu m'aime n'est-ce pas ? » Camille : « Bien sur que oui tu le sais... »Thomas : « Alors laisse toi faire ! » Sans même me laisser le temps de répondre, il se vautre largement sur moi et recommence à m'embrasser, laissant ses mains se promener sans retenu sur mon corps. Je le repousse alors violemment avant de lui demander une fois de plus de s'en aller, mais il était trop tard... Sa main sur ma bouche, son corps qui m'immobilise, et ma nuisette totalement relevée, j'allais passer la pire nuit de ma vie...
Nice, Avril 2005 : La capacité des hommes à se transformer en fantôme est tout simplement incroyable !
Thomas s'est volatilisé après cette nuit la, me laissant totalement dévastée. Durant une semaine, je reste cloitrée dans ma chambre sans parler à personne. Manue s'inquiète pour moi, mais je l'évite le plus possible. Quelques semaines plus tard, j'émerge à nouveau et décide de faire comme si rien ne s'était passé.
Nice, Juin 2006 : Changement d'attitude.
Je suis alors à San Francisco, la ville natale de ma mère dans notre résidence secondaire avec des amis à moi. Ayant remarqué que j'avais un peu changé, mes parents m'avaient offert ce voyage, pensant que retourner dans notre maison de vacances avec des amis m'aiderais à me retrouver...Foutaise. Mais je n'allais pas dire non à des vacances aux Etats-Unis seule avec mes amis! Il est vrai que j'ai changer depuis l'histoire avec Thomas. Je suis d'humeur changeante, voir instable. Je m'emporte ou m'emballe pour rien, suis très irritable et adopte un comportement « aventurier » voir dangereux, mais ça ne m'inquiète pas plus que ça, les changements à l'adolescence c'est normal après tout.
Cet été là donc, j'ai le sentiment de profiter enfin de ma vie : je fais du jet ski, du saut en parachute, et même à l'élastique, du rafting, je dore au soleil et je flirt à tout va, ce qui ne m'étais encore jamais arrivé. Je me sens vivante, audacieuse, je me fait des amis incroyablement vite, et semble être apprécié de mes nouvelles rencontres. Autant dire que c'est un grand changement pour moi.
Mais ce soir là sur cette plage, une chose étrange se produisit. Je rencontre ce garçon, Duke, avec qui je flirt une partie de la soirée. Alors que nous discutons, et que j'envisage de l'éconduire, je suis surprise à ressentir du désir pour lui, un désir surprenant et inexplicable. La seconde d'avant je m'ennuyais, puis il s'est approché de moi, m'a chuchoter quelques mots à l'oreille, à déposer quelques baisers dans mon cou, et voilà que j'avais envie de lui. Sans réfléchir, je m'approche de lui, l'embrasse passionnément, et nous faisons l'amour là, sur cette plage, puis je m'éclipse sans scrupule et satisfaite.
Le lendemain à mon réveil, Duke était installé à notre terrasse, entrain de discuter avec mes amies. Devant mon air surpris, il me rappelle la nuit que nous avons passé, ce à quoi je répond que je n'étais pas dans mon état normal et que ce n'était pas mon genre, puis le renvoi chez lui après m'être excuser. Ce n'était vraiment pas mon genre, je devais avoir un peu trop bu...Ou pas. Le soir même, cette folle envie est de retour, mais elle n'est pas seule. Je ne supporte plus mes amies et finit même par les mettre à la porte de la maison sur un coup de tête, avant de rejoindre Duke pour la deuxième fois. J'avais des périodes inexplicables au cours desquelles je devenais incontrôlable et ça me plaisait. Je me surprends même à mener Duke par le bout du nez, ce qui m'apporte une grande satisfaction.
De retour à la maison, je réalise qu'il y a un truc étrange chez moi, un changement, avec lequel je vis très bien. En apprenant ce que j'avais fais, mes parents décide de m'envoyer vivre chez ma soeur qui faisait ses études de psychologie à Paris, pour « me remettre les idées en place ». Cela faisait bien 1 an qu'elle avait quitter la maison et elle me manquait beaucoup. S'était donc pas plus mal que j'y aille.
Paris, Septembre 2008 : Paris me voici.
Je suis chez ma soeur depuis quelques semaines déjà et je suis plus que ravie de la retrouver. Et puis la vie à Paris quel bonheur ! J'en ai fini avec le lycée et j'entame des études de journalisme. Libérée du joug de mes parents frigides et coincée je me sens pousser des ailes : je sors, m'éclate je profite, mais les changements qui commençaient en moi se prolongent et s'amplifient. Rapidement ma soeur qui me connait par coeur se pose des question, et m'en pose donc beaucoup plus sur la période Thomas. Évasive, je parvient toujours à éviter le sujet, mais Manue est très maligne. Pendant une de nos soirées entre fille à la maison, elle glisse un petit quelque chose dans mon verre afin de me faire parler, et ça marche. Dans un état second, je lui avoue en larme ce que Thomas m'avait fait, mais je lui fait promettre de ne rien dire aux parents. Je ne voulais pas de leur pitié. Soulagée d'avoir pu partager ça avec quelqu'un je m'endors et reprends le cour de ma vie normalement. Mais Manue n'avait pas prévu d'en rester là. Après quelques recherche, elle m'annonce qu'elle pense que je suis devenue bi-polaire, une sorte de réaction traumatique à ce que Thomas m'avait fait, ce qui expliquerait tout les changements en moi. Après des mois et des mois de demandes, je finis par accepter d'aller voir un psychologue pour un diagnostique et...Oui j'apprends que je suis bi-polaire. Tant mieux, c'est cool. Manue veut que je commence une thérapie et puis quoi encore. J'y étais déjà aller une fois, s'était bien assez. Qu'avais-je à dire à cette femme que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam, a part j'ai été violée par mon petit ami à 15 ans ? Rien. S'était dit, s'était fini.
Paris, Janvier 2010 : Fashion, fashion.
Paris, une des capitale de la mode la plus importante, comment résister à l'appel de la mode en tant qu'apprentie journaliste, et fashion victime aguerrit ? S'était quasiment impossible. Je tiens alors un blog dans lequel je parle de tout et de rien (l'occasion de déverser mes émotions changeantes et dérangeante), mais surtout de mode. Bourré d'avis cinglants illustrés de croquis, ou de photos des collections des plus grands stylistes piqués sur le net, mon blog fait rapidement le buzz et devient une référence. Je reçois des invitations a des défilés plus ou moins importants afin de pouvoir faire la pub pour telles ou telles collection de petits créateurs qui tentent de se faire un nom, puis rapidement, ces petits créateur sont remplacés par des plus grand, tel que Karl Lagarfeld. Sans m'en rendre compte, je deviens alors une des rédactrice de mode les plus en vue. Je termine cependant mes études afin d'avoir un diplôme en poche puis me consacre à mon blog. Je m'associe avec deux personnes, Mélanie et Noa, pour créer un magasine en complément du blog, « Fashion Delight » qui fait rapidement parlé de lui.
Après un article encenseur sur la nouvelle collection de Gap, je suis contacter par leur créateur qui m'invite à un de leur défilé à San Francisco. Je boucle donc mes valises et part avec ma soeur pour deux semaines au départ.
San Francisco, Juin 2011 : Party in the USA
Cela fait maintenant 6 mois que je suis à San Francisco. Après le défilé de Gap, on m'a demandé d'être l'égérie de leur nouvelle collection. Cool. J'ai donc finit par emménager dans la ville de leur siège social, plus facile pour communiquer, et j'ai déplacer le siège social de « Fashion Delight » au même endroit. Mélanie et Noa m'ont suivit pour leur boulot et ma soeur en a fait de même pour une toute autre raison : elle veut me surveiller et être sur que je me soigne, car oui, je suis sous médication à présent pffff. Ce qu'elle ignore c'est que je ne prendrais pas ces trucs la qui sont censé me soigner car je ne veux pas être soignée. Je ne suis pas malade, je suis juste en vie à présent.