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Levanah Erin Keynes « La vie est un rêve, c'est le réveil qui nous tue. »
ft. Gillian Zinser
Je m'appelle Levanah Erin Keynes et j'ai 19 ans. Je suis bisexuelle, célibataire et né(e) à Honolulu à Hawaï, le 11 avril 1992.
Fidèle ★ Créative ★ Ambitieuse ★ Calme ★ Drôle ★ Battante ★ Perspicace ★ Sociable ★ Débrouillarde ★ Libre ★ Artiste
Méfiante ★ Fière ★ Envieuse ★ Calculatrice ★ Secrète ★ Individualiste ★ Revancharde
| pseudo : Ponk âge : 19 ans sexe : féminin nationalité : américaine activité : 5/7
| | commentaire : Hihihihi. avatar : Gillian Zinser groupe : Success scénario ou PI : PI code du règlement : OUIII C'EST ÇA MA MOULE :v |
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[size=12][color=crimson]★ [/color][font=Georgia]Gillian Zinser[/font] | [/size] [font=arial][size=9]Levanah E. Keynes[/size][/font] |
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| My StoryDans les épisodes précédents :- Spoiler:
Chapitre 1: Bye bye Hawaï. Chère Lula, Je ne vais pas tortiller du c*l pour chier droit. Ce que j'ai fait est mal, je le sais et je l'assume. S'il eût fallut recommencer, je l'aurais fait, malgré les conséquences. C'était et c'est pour ton bien (prends bien en considération que je ravale ma fierté afin de te faire comprendre le fin mot de cette histoire). Nous étions un tout, l'arme imparable, les deux drôles de dames contre tous... ou presque. Il se foutait de toi, arrête de le nier. Il n'y a que par la souffrance qu'on avance, et j'applique cette règle à tout être humain. Oui, même toi qui étais ma meilleure, même toi qui étais ma préférence, j'ai tout gâché pour que tu grandisses. Alors je le marque noir sur blanc aujourd'hui. Oui j'ai couché avec Freddie. Oui j'ai couché avec ton petit copain. La preuve n'est-elle pas suffisante ? J'ai ruiné notre amitié pour que tu ouvres les yeux sur ce c*nnard. J'ai tout fichu en l'air pour toi. Non, cette lettre n'est pas une complainte ou une demande de pardon, car de ta pitié ou de ton salut, je n'en veux pas car rien ne sera plus jamais pareil. Continue donc de me haïr, je veux que tu me détestes jusqu'à l'oublie. Mais comprends bien que c'est pour ton bien, car je ne suis pas la première nana qu'il se tape à part toi... je ne suis que la preuve irréfutable. Tu as toujours su que j'étais capable du meilleur comme du pire. Et bien dis-toi qu'aujourd'hui j'ai fait le pire pour ton bien. Je suis faite pour le rôle de la peste sans cœur prenant des décisions radicales mais durables. J'ai fait changer les choses à ma manière, et je ne peux m'en blâmer. Juste sois heureuse, car nous sommes tous à la poursuite du bonheur: je viens seulement et douloureusement de t'ouvrir la voie.
Levy.
Lorsque je repense à cette lettre, j'ai la gorge qui se noue. Oui j'ai mal, très mal, mais je suis bien trop fière pour parler de ce sentiment là. Je me dois d'être forte pour les autres, je me dois d'endosser ce rôle mesquin mais salutaire. Je le vis bien, ou plutôt, je le survis comme je peux. Ma valise est prête, le bateau ne m'attendra pas indéfiniment. 18 juillet 2010, un bac d'Arts Appliqués en poche et un grand besoin de renouveau... rimait alors avec San Francisco. Je devais quitter cette île qui m'avait tout apportée: la famille, l'amitié, la jeunesse, le surf... Je me retournais une dernière fois avant d'emprunter la passerelle du navire à destination unique. Ils étaient là tous les cinq, mes frères. Mes yeux étaient remplies de larmes muettes, n'attendant qu'un signe infime pour crier toute leur peine. Mais je les ravalais sans vergogne, gardant la tête haute devant cette tribut masculine annonçant mon départ. Même mon père était présent un peu plus loin, adossé contre sa vieille voiture usée par le sel de l'air hawaïen. D'un signe de tête il me fit comprendre qu'il était temps. Mes valises et ma planche de surf en main, je montai dans le bateau qui m'arracherait à mes racines, et cela pour le bien de tous.
Chapitre 2: Les parents sont tous coupables.
Je suis fille d'un militaire originaire de l'Illinois et d'une professeur de danse native d'Hawaï. Entre l'absence perpétuelle de l'un et le perfectionnisme de l'autre, on peut dire que mes relations familiales ont toujours été compliquées. Je suis la dernière d'une fratrie de six enfants, dont cinq garçons, mes frères. Ma maison a toujours été le théâtre de grandes foires et d'un bazar perpétuel. Il y avait toujours quelqu'un pour s'immiscer dans notre intimité: un cousin, un voisin... et je ne l'ai jamais très bien vécu. Mon père, lui, reconnaissait qu'il était plus utile à la famille en terme financier qu'humain, et il était pardonné car les quelques jours où nous le voyions durant le mois étaient synonymes de moments inoubliables. Ma mère, c'était une toute autre chose. Elle attendait toujours l'excellence, notion qui lui fut inculquée par le rigide monde de la danse dans lequel elle tentait de s'épanouir. Je n'ai pas vraiment eu de mère, mais une mer. La première ne reconnaissait jamais ses torts tandis que l'autre avouait sans vergogne sa traitrise et sa brutalité. Je n'ai simplement pas eu l'attention qu'il me fallait, je le sais. Dans une maison où vous devez constamment tout partager; les jouets comme les moments d'affection, il n'y a pas de place pour les faibles. La convivialité y était, mais l'individualisme était négligé. Alors je me mettais à l'écart pour me sentir vivre plus fort. La métaphore d'avoir les pieds sur terre s'oppose avec celle d'avoir la tête dans les nuages, et bien moi, j'étais dévouée à la mer, tremplin et intermédiaire entre l'humain et la divinité. En surfant, je me sens vivre: c'est pour cela d'ailleurs que je ne comptais pas partir au fin fond des terres américaines. San Francisco me correspondait... il fallait juste que j'y trouve ma place, et je la trouverai. C'est inscrite en première année d'Arts Plastiques à l'UCSF que je pris ma vie en main... mes sombres vices soigneusement pliés dans mes bagages.
A présent :Chapitre 3: San Francisco: amour, haine, départ. J'étais libre. Comme si je m'étais enfuie sur une autre planète, dans une autres galaxie, alors que je n'étais qu'à quelques heures de mon île natale. Je compris le sens du mot amitié comme jamais auparavant, et cela avec de nombreuses personnes. Il y avait Noham et Aaron, mes acolytes d'adolescence qui m'avaient accueillie à bras ouverts dès mon arrivée. Il y avait Ozzie aussi, mon premier flirt quelques années auparavant. Ou encore Sydney, ma petite amie chanteuse un peu farfelue. Tous partis. Des noms qui s'amassent, des histoires qui s'entremêlent, des sentiments qui infusent et donnent à la vie un goût parfois amer.
Ma vie à San Francisco se réglait sur l'hygiène de vie des jeunes californiens: plage, cours, shopping, fiesta, dodo. Plage pour draguer, cours pour rire, shopping pour dépenser, fiesta pour oublier, dodo pour survivre. Mais ce ne fut que les premiers temps. Je compris très vite qu'essayer de m’immiscer dans ce moule ne correspondait pas à qui j'étais vraiment... ni à Enora Hendricks, ma colocataire qui devenait progressivement ma meilleure amie. Eno ne faisait pas partie de cette jeunesse dorée stéréotypée à qui tout réussissait, à savoir le cliché de la bourgeoise sans scrupules qui m'agaçait. C'est surement grâce à ce manque de préjugés sur elle que je réussis à lui ouvrir mon cœur, et vice versa. Quoi qu'il en était, je compris rapidement qu'elle sans moi, et moi sans elle, cela ne pouvait que difficilement fonctionner. Pourtant ce paysage trop beau ne pouvait persister, et c'est dans la maladie que je reconnue vraiment Enora comme celle qui jamais ne m'abandonnera. En février 2011, j'apprenais que je souffrais d'une leucémie aiguë lymphoblastique curable mais au combien importante et épuisante.
Je travaillais au Hayes Tattoo's (une boutique de piercings-tatouages à un patté de maison de mon appartement sur Castro) et mes amis et patrons Robbyn et Andrew comprenaient avec bienveillance mes absences dues à la chimiothérapie conséquente. Je reprenais un train de vie plus ou moins habituel malgré la terrible nouvelle... jusqu'à ce que Khris arrive et s'impose dans ma vie.
Khris est un gars agaçant, sûr de lui, salaud, trop beau pour être honnête et squatteur de jupons. Jouer au chat et à la souris avec lui fut surement le jeu le plus risqué sentimentalement parlant, mais pourtant, nous jouâmes... et nous gagnâmes, dans un premier temps. Notre couple fonctionnait étrangement mais reposait sur la plus pure des valeurs: l'amour. La plus pure sans aucun doute, mais pas la plus sure. Nos âmes entichées l'une de l'autre se confrontaient inlassablement jusqu'à s’autodétruire lentement mais avec un acharnement quasi-passionnel... les amants maudits ? Les amants destructeurs. Fin août 2011, je tombais enceinte sans m'en rendre compte. Début septembre de la même année, je perdis l'enfant, mes espoirs, la santé, la force de continuer... et je partis pour Rome afin d'oublier. Mais le monde n'était pas assez vaste pour cela. Chapitre 4: Rome et ses miracles. Rome. Ville des miracles ? J'aurais aimé y croire. Le soleil européen illuminait mes longs cheveux blonds abîmés par le sel de cet océan Pacifique que je quittais. Milan, Naples... quel beau pays qu'est l'Italie. Mais je n'étais pas là pour la beauté de l'endroit, mais pour sa fonctionnalité. Je passais cinq heures par jours à la fac, deux ou trois de plus au célèbre hôpital spécialisé dans la lutte contre la leucémie, au cœur de Rome. J'y allais, on me soignait, je repartais. Je me sentais vide depuis ma fausse couche ainsi que coupable d'avoir abandonné Enora alors qu'elle ne me l'aurait jamais fait. Je m'étais éloignée de Khris, de tous mes amis, de mes frères, de San Francisco... Pourtant mes deux premières semaines romaines se déroulèrent parfaitement. Mon voisin Milo était un gay absolument extraordinaire (et déjanté), les filles de ma promo étaient bon délire et j'arrivais à baragouiner un italien acceptable. Mais ce manque alors premièrement comblé par l'euphorie du changement reprit le dessus, me rongeant impitoyablement, jusqu'à ce que quelques gouttes d'eau ne fassent déborder le vase.
Mon frère Alan était reparti vivre à Hawaï, victime d'évènements le poussant au départ. Il n'allait pas bien et je m'étais enfuie à l'autre bout du monde... je n'avais pas été là pour lui. Enora traversait une période difficile également, et je l'avais quittée, étant perdue dans ma haine et mon égocentrisme débordant. J'avais tenté d'oublier tous ces instants aux côtés d'Imogen, d'Ange-Demon, de Robbyn, d'Andreas, d'Evelyn, de Kyler... et j'avais dénigré Khris Jones, l'homme que j'aimais. Lorsque je pris connaissance du dernier article en date de la Gossip Girl et que je lus les ragots sur lui, je compris que ma vie était là-bas, à San Francisco. J'étais prête à l'assumer, prête à l'admettre. J'avais grandi, et je comprenais que Rome, Tokyo ou Dublin n'y changeraient rien. Au beau milieu du mois d'octobre 2011, après deux mois d'absence, je plaquais mon université et revenais là où je me sentais moi-même, là où je me sentais chez moi... à San Francisco.
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