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 Domenico & Lilas - I'll be your guide...
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Anonymous
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Lun 30 Mai - 23:31

Domenico & Lilas - I'll be your guide...  Tumblr_lklaat3bEp1qbtguuo1_500
for every step in any walk
any town of any thaught
i'll be your guide



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Il y a des jours où on se sent vide de tout. De tous sentiments, de vie, d'envie, d'amour. Je me sentais si seule depuis quelques temps. Je savais pourtant que je ne devrais pas puisque j'ai quand même des amis mais le rejet, l'absence de certaines personnes me poussaient à reconsidérer mon existence même. Pourquoi m'avoir sauvée ? Question purement égoïste, sans intérêt car je n'étais qu'une fourmi parmi tant d'autres sur cette planète. Pourquoi s'embêter ? Je repensais à cette nuit où mon destin avait basculé, où je me suis faite enlever. Je ne pouvais faire qu'y repenser, la revivant à chaque fois dans mes pires cauchemars, tellement réels que je pouvais sentir la drogue se frayer un chemin dans mes veines, pour parcourir ton mon système sanguin; la douleur provoquée par la chute et ensuite, la nausée au réveil. Oui, je pouvais ressentir tout ça. Je ne pouvais que me le remémorer. Lentement, j'émergeai du sommeil, complètement droguée à cause de mes médicaments censés atténuer la douleur de mon bras mais ne faisant que me rendre encore plus à la masse que je ne l'étais déjà, puis allumai mon ordinateur portable. Depuis l'engueulade avec Domenico, je me sentais comme vide. Il faut dire que nous nous étions rapprochés ces temps-ci, ce qui avait encore plus fait émerger des vieux souvenirs enfouis au fond de mon organisme. Aucun message. Pour changer. Il m'avait gentiment envoyée chier de toute façon et j'avais ressenti un petit pincement au fond de moi. Mais que se passait-il ? Je n'en avais aucune idée mais je ne me sentais pas bien, c'est tout ce que je savais. Je devais reprendre mes distances d'avec le jeune homme sinon j'allais m'attacher mais c'était impossible, bordel! Ne vois-tu pas que tu es psychologiquement dérangée et que tu ne pourras sans doute plus jamais faire confiance à quelqu'un d'ici quarante ans ? Je me dirigeai difficilement vers la douche avant de mettre un sac autour de mon bras et de m'immerger totalement en dessous. L'eau était gelée mais je ne pouvais pas faire autrement. Trois cicatrices en plus zébraient mon dos et une sur la cage thoracique à cause de l'accident que j'avais provoqué délibérément. 'J'ai perdu le contrôle de ma voiture' mon œil ouais. J'avais vu le mur et j'avais tout simplement foncée dedans. Bien entendu, je l'avais regrettée aussitôt. J'aurai du me foutre sous un train à la place. Mais non. Tant pis. Try again. Échec. Soupirant un bon coup, je m'appuyais contre la paroi de la douche, laissant l'eau couler le long de ma colonne vertébrale et fermer les yeux. Sauf que je dus les rouvrir de suite parce que cette image demeurait dans ma tête. Celle de la fête sur la plage. Qu'est-ce qui m'avait pris de l'embrasser comme ça bon sang ? Jurant à voix haute, je sortis de la cabine pour m'habiller. Je ne savais pas ce que j'allais faire aujourd'hui mais je verrai bien. J'irai où mes pieds iront et si c'est sous un train, ça sera sous un train. Enfilant une robe blanche en mousseline, je me regardai dans la glace pour mettre du fond de teint et détacher ma crinière de lionne. Ensuite, je sortis de la salle de bains pour aller dans l'entrée et enfiler mes escarpins. Je pourrais limite passer pour une adolescente normale avec toutes ces conneries. Mais non. Je ne le serai sans doute jamais. Brisée, voilà ce que j'étais.

C'est sans regrets que je sortis de l'appartement pour me rendre je ne sais où Je ne voulais plus remettre les pieds ici. J'allais déménager pour aller ailleurs. Peut être en France ? Mon pays me manquait et je songeai à appeler ma meilleure amie pour y retourner pendant les grandes vacances. Si je vivais encore d'ici là. Passant devant des devantures de magasins, je ne regardai pas les vitrines consciente que je n'avais pas l'argent pour m'acheter quelque chose étant donné que tout mon fric était passé dans les soins médicaux. Puis, je bifurquai au coin de la rue, traversant peu à peu la ville. Je savais où je me rendais. A la mer, à la mer. Elle m'appelait. J'avais besoin d'air marin pour me faire oublier mes soucis. Pour essayer de repousser ce sentiment qui naissait au fond de mon estomac. Comme un poison. L'amertume. Puis, j'entrai dans le port pour regarder les bateaux. Certains étaient beaux. J'aimerai bien me marier avec un riche pour en avoir un dans le genre de ceux là. Même si j'avais le mal de mer. Je les trouvai beaux c'est tout. Je m'attardai un moment devant un énorme yacht blanc avant de sortir mon appareil photo, capturant la beauté de l'engin pour toujours. Le soleil éclairait parfaitement l'habitacle et je mourrais d'envie d'aller le visiter mais me retins d'y poser un pied. Après tout, il n'était pas à moi. Je souris légèrement avant de remonter le ponton et de me penser pour mettre ma main dans l'eau. Elle était chaude, ce qui me fit sourire. Le premier depuis quelques jours. Le bras en écharpe et étant fatiguée parce que ma cheville n'allait toujours pas mieux. Merci Drake! J'ôtai mes escarpins pour les poser à côté de moi et de m'assoir pour mettre les pieds dans l'eau. Ensuite, je relevai doucement la tête, fermant les yeux pour profiter du soleil avant de me mettre à chanter légèrement. « Lili,take another walk out of your fake world » Chanson faite pour moi quand on sait que mon surnom est Lili et que je l'écoute en boucle depuis quelques jours. Je vais bien, ne t'en fais pas!
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Anonymous
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Mar 31 Mai - 0:38

    Ces derniers temps, trop de choses arrivaient en même temps et il me fallait gérer les choses en me retirant, en prenant du recul. L'arrivée spontanée de Kahina dans ma vie remettait bien des choses en perspective, Lilas avec qui je m'entendais bien, mais qui faisait des tentatives de suicide et puis, il y avait Denver....ah Denver... Si j'aimais jouer les solitaires et que je préférais franchement ma compagnie à bien des gens, je ne pouvais, ces derniers temps, être capable de me retrouver en tête-à-tête avec ma tête et mes réflexions. Avec le boulot, les potes qui m'incitaient à sortir et dont je ne refusais aucune invitation et les retrouvailles d'anciens amis d'Hawaï, je n'avais plus une seconde à moi. C'est pourquoi, j'avais décidé de prendre une semaine de congé pour enfin me replier sur moi-même et essayer de gérer ce tout plein d’évènements qui se succédaient devant moi. D'habitude, je gérais l'imprévu avec une facilité incroyable, mais je ne pouvais dire que j'y arrivais de façon concluante ces derniers jours. Alors, quand j'ai décidé de le faire, j'ai pris le soin d'isoler temporairement de tout le monde extérieur. Cela devait bientôt faire une semaine que j'étais resté enfermé chez moi à dormir et m'entraîner. Les rares fois que je mettais le nez dehors, c'était pour aller faire mon jogging matinale et nocturne, faire les courses dans l'épicerie située sur le coin de ma rue et pour sortir les poubelles. Si j'évitais les endroits populeux, j'étais à peu près certain d'obtenir la sainte et bonne paix. Jusqu'à présent, cela avait très bien fonctionner: personne ne m'avait accroché pour commencer la conversation et je n'avais jamais parler plus de cinq fois dans mes journées. J'avais réussi à départager bien des choses dans ma tête et je comptais reprendre du service d'ici peu. L'isolement et l'entraînement physique m'avaient remis sur pied et Domenico était de retour. Dès la fin de mon congé, j'allais devoir raturer et arracher les mauvaises herbes chez les White et je devrais planter le nouvel oranger chez les Watkins. Il n'y avait pas à dire, j'avais du boulot qui m'attendait en revenant de mes petites vacances. J'avais déjà des clients très compréhensifs et généreux dans leur pourboire, je ne pouvais donc pas leur faire faux bond trop longtemps.

    En attendant, je profitais des derniers jours qu'il me restait pour me lâcher à fond. Pour briser un peu le mode de vie solitaire, j'avais décidé d'aller sauter en parachute. C'était une occasion en or puisque je connaissais le proprio et que je pouvais y aller gratuitement. Sachant qu'aller sauter avec d'autres personnes étaient plus amusant, j'avais lancé l'invitation générale aux intéressés. Une jeune femme, Maddie, que je connais très peu, c'était porté volontaire. J'étais content. Tant qu'il y avait quelqu'un pour m'accompagner, cela m'allait. J'avais, par contre, pensé à inviter Denver avant de faire une annonce publique, mais tout le monde sait que les avocats ne peuvent pas quitter leur toge facilement, sur un coup de tête. Je n'enviais pas vraiment la vie que toutes les personnes avec un emploi stable vivaient. Oui, je finirais par me caser moi aussi, mais pour le moment, j'aimais pouvoir faire un travail manuel sans avoir à me casser la tête. Je n'étais pas du genre paresseux- Oh! non - seulement, je considérais que j'avais besoin de cette pause, comme j'avais eu besoin de ce congé. Enfin bref, comme je le disais, j'allais m'envoyer en l'air cette semaine. J'avais besoin de sensations fortes. J'avais besoin de repousser les limites même si ces sports extrêmes étaient dangereux. Je n'étais pas effrayé par les dangers ou la mort: je les avais tous deux fréquenté. Si je devais leur succomber, je ne contournerais pas mon destin. Parfois, j'avais l'impression que c'était le seul moyen qui faisait en sorte que je me sentais vivant. Je sentais mon coeur s'emballer et je devenais euphorique. C'était les seuls moments ou presque où je devenais le petit garçon que j'avais été autrefois. J'étais Domenico Maike Torrès Garcia, fils de Alejandra Garcia et Oscar Torrès. J'étais latino-américain et rien d'autres. J'étais ce que j'avais toujours voulu être.

    Donc, voilà, en ce moment même, je revenais d'une excursion riche en émotions fortes. En effet, j'étais allé faire du ski nautique sur les eaux houleuses du Pacifique. Même si la température n'était pas très clémente pour pouvoir pratiquer quelconques activités marines sur les eaux, j'avais convaincu le type qui se chargeait des locations de lui filer le double de la commission s'il m'accompagnait. Bien sur, j'avais la moitié de mon salaire du mois qui y était passé. J'allais devoir gérer mieux mes dépenses pour le reste du mois qu'il me restait. Même si j'avais dû donner une grosse somme d'argent, j'avais eu un plaisir fou. J'aimais me dépasser et réussir à faire des exploits dans des conditions extrêmes me réjouissaient. Cela montrait combien j'étais capable de gérer n'importe quelle situation. Les cheveux encore mouillés, je marchais nu-pieds sur le quai en regardant l'horizon. Ma combinaison était à moitié ouverte, la fermeture éclair étant arrêtée vis-à-vis mon nombril. On pouvait donc voir mon torse rasé et humide briller par les derniers rayons du soleil. Par chance, j'étais venu en auto puisque j'étais quand même assez loin de chez moi. Tout en me dirigeant vers ma vieille bagnole, j'aperçus une chevelure rousse familière. J'en connaissais des tas de rousses à San Francisco, mais je savais très bien que cette rousse-là n'était pas n'importe qui. Lilas. J'avais cherché de couper les ponts un bout de temps. La semaine s'achevait presque et je l'apercevais. On dirait que le destin avait manigancé quelque chose. Je ne savais pas quoi lui dire. En fait, oui, mais je ne savais pas comment. Je la sentais fragile, plus qu'elle n'oserait l'admettre. Je ne pouvais pas lui parler comme à n'importe qui. Ses blessures qu'elles cachaient en elles rendaient les choses difficiles. De plus, comme elle jouait avec le feu, elle risquait sa vie. Bon, je faisais techniquement un peu la même chose, mais moi, j'étais conscient du danger et en contrôle. Elle, j'en doutais fortement.

    En m'approchant d'elle, je me rappelais tous les messages qu'elles m'avaient laissé et que j'avais supprimés automatiquement, sans les lire. Si je les avais lu, j'aurais voulu répondre, mais je ne devais pas. Je m'inquiétais qu'elle m'accorde autant d'importance. On ne se connaissait très bien que depuis quelques semaines et franchement...quand je disais on se connaissait, j'étais persuadée qu'elle ne connaissait même pas un centième de ce que je connaissais sur elle. Je pris une grande respiration. Il fallait qu'on se reparle un jour ou l'autre. Je n'allais tout de même pas laisser traîner la situation. Je m'installai à côté d'elle en envoyant mes pieds balancer dans l'eau. Je jetai un bref regard vers elle , puis tournai mon regard vers les nuages presque translucides.

    - Joli plâtre! fut ma seule et unique salutation.
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Anonymous
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Mer 1 Juin - 1:18

Domenico & Lilas - I'll be your guide...  Tumblr_lklaat3bEp1qbtguuo1_500
We could have had it all,
(You're gonna wish you never had met me),
Rolling in the deep,



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Mes pieds battaient l'air de temps en temps avant de replonger dans l'eau. Mon regard se perdit dans l'immensité de l'eau et dans sa couleur bleue lagon. Qu'est-ce que cela ferait si j'y plongeai ? Si je m'immergeai complètement ? Si je me laissais couler pour finir par perdre toute respiration et mourir sans que personne ne me remarque ? Bien entendu, je savais que je manquerai à certaines personnes. A commencer par mon chien, Keep et Cléo. Charlotte, peut être Drake, mais les autres. Domenico m'avait fait une crise mais en attendant, je pouvais toujours crever. Je savais que cela avait un rapport avec la blonde de la dernière fois. Jalouse la Lilas ? Non. Ce n'est qu'un mec et nous n'étions que des amis. De toute façon, je ne suis que la bonne copine. Que ce soit pour lui ou pour Drake. La gamine sans intérêt à qui on parle comme à un enfant de trois ans et cela me fit enrager. Je frappai du poing sur le ponton. Putain, je ne suis plus une gosse depuis longtemps. Dom n'a aucune idée de ce que j'ai traversé. Prenant mon portable, je voulus lui envoyer un message mais je n'en eus pas le temps que quelqu'un vint s'assoir à mes côtés. Je ne daignai même pas jeter un regard, trop occuper à serrer les dents. Je ne daignai même pas retirer mes écouteurs et je sentis mon sang bouilloner à l'intérieur de moi, comme une rage infernale et indéféctible. Je serrai tellement mon téléphone portable que je constatai que les jointures de mes doigts étaient devenues toute blanche et je pris le combiné pour le lever au dessus de ma tête et le jeter dans l'eau. Il coula sec. Et un rictus mauvais se dessina au coin de mon visage, formant une sorte de mimique qui disait qu'il ne fallait pas me faire chier. Ensuite, je me levai d'un bond pour enfin daigner poser mon regard sur mon accompagnant. En le voyant, j'eus un immense mouvement de recul, cessant de respirer et tombant à terre à cause de mon plâtre. Aie, ça fait mal. Putain mais dégages. Tssk, tssk. Allez dégages. Va voir ta blondasse. Tu m'as bien ignorée pendant une semaine. Mais c'est vrai Lilas, elle est gentille, c'est une bonne poire. C'est ça ouais! Va au diable connard de latino super sexy! Je me raclai la gorge d'un coup sec montrant que j'étais énervée avant de lui jeter un regard assassin. « Dégages! » Puis, je ramassai difficilement mon sac et mes chaussures avant de remettre mes écouteurs et de me barrer. J'voulais pas lui parler, je ne voulais pas le voir. Qu'il aille cuire en Enfer avec ses femelles. J'avais déjà trop souffert et je ne voulais pas qu'un mâle – aussi beau et gentil soit-il – se serve de moi comme d'une vulgaire poupée vaudou. Lilas fait ci, Lilas laisse moi tranquille, Lilas c'est pas de ton âge! Lilas soit gentille! Lilas reste en vie parce que je veux encore m'amuser avec toi! Lilas, Lilas, Lilas... Stop! Je me laissai retomber sur un banc, toujours le regard vide pour entendre la chanson Rolling in the deep commencer dans mes oreilles et je voulais la chanter, hurler pour faire sortir la frustration qui s'insinuait dans mes veines. Je grognai comme une bête sauvage, prête à bondir sur le premier passant pour lui arracher la tête d'un coup de griffe et je continuai à serrer mon unique poing valide, consciente que je paniquai un peu trop quand même. C'était donc ça. De la peur. Je m'éloignai des gens par peur que le schéma se reproduise. J'inspirai un grand coup, cherchant quelque chose à laquelle je puisse m'accrocher. Rien ne me vint à l'esprit, le néant. Le vent vint ébouriffer mes cheveux et je balançai la tête en arrière pour essayer de prendre le soleil quand une ombre vint se poster devant moi. Je n'eus même pas à ouvrir un oeil que je savais qui c'était. Putain mais dégages avant que je te colle mon plâtre dans la gueule. Accueillante! Jamais!
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Anonymous
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Mer 1 Juin - 3:31

    Le soleil commençait tranquillement sa courbe décroissante vers l'horizon. On avait encore la chance de pouvoir profiter des derniers rayons de chaleur. Les journées devenaient de plus en plus chaudes avec l'été qui arrivait et j'en étais franchement heureux. Tout le monde sait que les latinos se plaisent dans un climat chaud, voir même fiévreux. Je ne faisais pas exception, comme mes racines et j'étais fier de me prélasser au soleil comme un chat. Après tout, j'étais persuadé que mon sang chaud y était pour quelque chose. Un bruit dans l'eau troubla toutefois ma vision. Je baissai mon regard pour voir tranquillement le portable de Lilas s'enfoncer dans les eaux bleues du Pacifique. Qu'est-ce qui lui prenait franchement? Avait-elle perdu la tête? Ces derniers, quoique j'étais restée tout de même assez loin d'elle, je remarquai qu'elle changeait et...je n'aimais pas cela. Je n'affirmais pas la connaître parfaitement, mais je trouvais qu'il y avait quelque chose de changé et ça ne sentait pas bon. Depuis quand on balance un portable à l'eau? Et puis quoi? La planète n'est pas déjà assez polluée qu'elle permet d'en rajouter? J'avouais que ça me mettait un peu hors de mes gonds, mais j'avais mieux à faire. Je n'étais pas là pour régler le sort du monde, mais bien pour arranger le malentendu qui s'était créé entre elle et moi. J'étais venu la rejoindre expressément pour cela et j'espérais obtenir sa meilleur collaboration quoiqu'elle semblait avoir les nerfs en boule. Les femmes, les femmes... ce n'est à rien y comprendre! Bref, en voyant son geste, je me tournai vers elle pour la contempler. Elle ne semblait pas m'avoir entendu puisqu'elle avait des écouteurs sur les oreilles. C'est le genre de choses que j'aurais dû remarquer plus tôt. D'ailleurs, au même moment, elle se retourna vers moi et eut un énorme recul. Je m'avançai vers elle pour l'aider à se relever, mais elle m'ordonna de partir. D'ailleurs, ce fut elle qui le fit en premier ce que je trouvais très étrange. Ses idées devaient être pas mal embrouillées pour que ces commandements diffèrent de ses agissements. Pauvre Lilas... si seulement elle cessait de se fermer comme une huître.

    J'hésitai un moment avant d'aller la rejoindre. Je ne tenais pas vraiment à me prendre la tête avec elle. Je ne voulais pas qu'elle me voit... en colère. Domenico qui a le sang qui lui bouille dans la tête, ce n'est pas beau. Je me fâchais facilement quand on m'exaspérait même si je faisais beaucoup attention. D'un autre côté, je ne savais pas si j'aurais assez de self-control pour pouvoir modérer mes propos. Je ne voulais pas la blesser déjà que je la sentais fragile. Toutefois, la laisser partir comme ça serait lui donner raison et lui confirmer qu'elle a raison d'agir ainsi, ce qui est tout à fait le contraire. J'aimais mieux prendre le risque de me heurter à quelques gifles et insultes salées que de lui laisser croire quelque chose. Je n'aimais pas qu'on pense certaines choses de moi sans qu'on m'en ait d'abord demandé la véracité de la chose. C'est pourquoi, je pris mon élan et allai me postai derrière elle. Je décidai de commencer fermement.

    - Lilas, retourne-toi.

    Elle ne m'écouta pas, mais elle resta au même endroit. Je sentis mon pouls s'accélérer. Je pris une grande respiration. *Aller Dom', ne te laisse pas abattre. Tu en as vu des bien pires.* Effectivement, j'avais vu pire, mais Lilas était différente... spéciale à mes yeux. Probablement pas le genre «spéciale» qu'elle voudrait, mais tout de même. Donc, je la saisis par l'avant-bras, la forçant à se retourner vers moi et avancer mon visage proche du sien.

    - Je n'aime pas donner des ordres, chuchotai-je froidement, mais tu ne me donnes pas le choix. Je te le dis: tu restes ici et tu me déballes tout ce que tu as sur le coeur ou tu prends le risque que je te poursuive jusq'au bout de la ville pour te rattraper et te forcer à cracher les morceaux. Ne t'inquiète pas, tu pourras appeler les flics avec ton portable pour m'accuser d'harcelement. Je ne bougerais pas quand même.

    Puis, je pensais qu'elle avait jeté son portable à l'eau. C'était presque une chance.

    - Lilas, je ne te laisserai pas partir.
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Anonymous
Invité
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Mer 1 Juin - 23:16

Domenico & Lilas - I'll be your guide...  Tumblr_lklaat3bEp1qbtguuo1_500
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J'avais du mal à respirer. Mes poumons me brulaient tandis que les images se succédaient les unes derrière les autres, me rappelant mon enfer. Enfin ce qui a été mon enfer pendant quatre ans. Un enfer quotidien durant lequel j'ai du supporter viol, torture et tout autre chose. Je ne supportais plus de devoir faire comme ci rien n'était arrivé. Jouer à la famille modèle me fatigue, j'en avais plus que marre et je songeai à raccrocher mon tablier, ma vie, fermer le livre après avoir écrit « The End » et enfin, reposer dans une urne. Je ne voulais pas continuer à respirer cet air qui me brulait les poumons. Une larme coula le long de ma joue, et enfin, je sombrai dans les méandres de la déprime. Ne voyant pas le positif, je m'attardai sur le négatif. Perdue, vide de tout, je me levai pour essayer de marcher. Mon plâtre me faisait mal, mon cœur saignait également. On avait abusé de ma confiance, on m'avait pris ma vie, on me volait mes espérances. Je n'en pouvais plus. Je n'en voulais plus. Pitié, faites que cela s'arrête! Je relevai la tête pour voir que quelqu'un m'attrapait le bras valide. Prise d'effroi, je hurlai à pleins poumons avant de faire face à Domenico. Ma respiration se fit difficile et quand il m'avait attirée prêt de lui, mes écouteurs volèrent, me forçant à l'écouter. Je déglutis écoutant ce qu'il avait à dire. Il voulait savoir, il voulait que je lui dise par quoi je passais mais je n'y arrivai tout simplement pas. Je n'en avais pas envie. Comment pourrait-il me regarder normalement s'il savait ? Je sentis ses serres s'enfoncer dans mes cicatrices laisser par les cordes. Le sang avait coulé tellement fort que ma peau était creusée à cet endroit. Je voulus me défaire de son emprise avant de retrouver mon poignet et de me le masser vigoureusement. Puis, je sentis mes jambes commencer à flageller mais je tins bon. Je ne devais pas m'évanouir. Pas maintenant. « Si tu tiens à moi, tu me laisseras partir, murmurai-je à bout de souffle. Ne comprends-tu pas ce que je traverse Domenico ? J'ai été coupé du monde réel pendant tant d'années que vivre me semble être un fardeau. Les hommes ne me regardent pas, les filles me méprisent. Je sais que tu vas me dire que c'est la vie. Mais non. Ma vie était résumée à une cave, un ordinateur et... » Ma voix se brisa car je ne pouvais pas continuer. Je ne voulais pas. J'avais peur de ce qu'il penserait de moi. Qu'il ne veuille plus me parler, qu'il me voit comme une pestiférée.

« Lilas, je ne te laisserai pas partir. » Je sentis mon sang affluer dans ma tête. IL m'avait dit ça lui aussi. Et même si Domenico n'était pas Benjamin, il était quand même un homme massif. Je savais que ma peur était irrationnelle mais je ne pouvais pas m'en empêcher. « Non, non. » Je répètai un moment ces mots avant de me vouloir partir. Le sang me monta à la tête, je commençai à manquer d'air. Puis, tout fut noir. Mon corps lâcha subitement. Trop d'émotions, trop de souvenirs. L'état de choc n'était pas passé. Je m'évanouis, tombant à terre, n'ayant même pas le temps de me rattraper à quelque chose au passage. Bonne nuit Lilas...
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Anonymous
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Ven 3 Juin - 0:30

    Tant de confusion, tant de désarroi se nichait dans ses yeux. Elle avait peur. Elle souffrait. Je sentais son âme se consumer de l'intérieur. Que pouvait-elle donc cacher de si tragique pour qu'elle devienne aussi sombre? La vérité devait être plus cruelle que les apparences le laissaient sous-entendre. Pendant ces deux semaines où nous nous étions parlés presque quotidiennement, j'avais côtoyer une Lilas qui tentait de dissimuler le mal qui la rongeait petit à petit. Elle vivait derrière un masque qui ne lui semblait plus maintenant assez solide pour retenir l'immense secret en elle. Je n'aurais jamais forcé les choses pour qu'elle me le révèle, mais j'aurais peut-être dû insisté sur le fait qu'elle avait à en parler à quelqu'un, même peut-être une psychologue si cela pouvait soulager sa conscience. À force de traîner un tel fardeau (et là encore, ce n'était ce que j'imaginais), elle devait s'enfoncer un peu plus dans la boue et voir son monde s'écrouler tranquillement, mais sûrement. J'aurais peut-être dû attendre de prendre une semaine de recul. Si j'avais été en mesure de voir ce qui ne tournait pas rond chez elle, elle en serait peut-être pas là aujourd'hui, à me parler de la sorte. Il était vrai que ce temps d'exclusion m'était aussi nécessaire que j'avais le droit moi aussi, d'agir comme je l'entendais. Toutefois, cela n'était pas aussi simple dans ma tête. Les personnes auxquelles je tiens, j'y suis dévouée. Je ferais tout pour eux... même peut-être un peu trop. Je me fonds souvent dans leurs désirs et leurs vies en oubliant ce que moi je veux. Alors, comprenez, il m'était en ce moment très pénible de voir Lilas me déballer tout un tas de choses en sachant que j'aurais dû agir autrement pour éviter qu'une telle situation arrive. Cela serait sûrement arrivé plus tard me dira-t-on, mais je préfère prévenir que guérir. Malheureusement, la seule fois où je baissais la garde, on me rappela rudement que je ne pouvais pas me permettre ce loisir. Pas maintenant. Plus jamais.

    Elle avait ôté son poignet prise entre ma massive main. Elle semblait me voir, mais elle ne semblait pas vraiment être en mesure qui j'étais. J'avais l'impression qu'elle me prenait pour quelqu'un d'autre. Cette impression s'accentua davantage vers la fin de son discours. En effet, elle m'avait demandé de la laisser, ce qui prouverait que je tiendrais vraiment à elle. Il aurait fallu être le dernier des imbéciles pour avoir écouté cette ordre. On voyait qu'elle n'avait pas toute sa tête: je n'allais quand même pas me plier à ses commandements. Puis, elle se mit à se plaindre de sa vie en lui disant que je la comprenais pas. C'est normal que je ne puisse pas la comprendre puisqu'elle ne m'avait rien dit. Si j'avais la moindre idée de ce qu'elle avait traversée, elle n'en serait pas là aujourd'hui. D'ailleurs, elle n'avait pas à me le reprocher. Je décidai tout de même de ne pas lui en tenir rigueur puisque ce n'était pas le moment. Cela m'attristait de voir qu'elle se détestait autant. L'incident qui la brisait avait définitivement brisé son estime d'elle-même. Comment recommencer tout à neuf si la base même de l'humain est peu solide? Elle avait vraiment besoin de quelqu'un et visiblement, à part moi, il n'y avait pas beaucoup de personne qui aurait la force morale de la supporter et la soutenir. Si je lui semblais si important, c'était que j'étais probablement l'une des seules personnes lui parlant à San Francisco. Cela expliquait sûrement pourquoi, comme elle l'avait mentionné, à part son ordinateur et son passé, il ne lui restait plus grand chose. J'allais répliquer quand son visage changea bizarrement d'expression. Ma dernière phrase sembla la mettre dans un état second puisqu'elle eut un mouvement de recul et s'éloigna. Elle ne fit que quelques pas avant de s'écraser au sol. Je ne pus m'empêcher de lâcher un juron.

    - ¡Maldita sea!

    Aussitôt, j'accourus vers elle et m'agenouillait près d'elle. J'appuyai sa tête sur mon torse et vérifiais ses signes vitaux avec un calme exemplaire. La situation était alarmante, mais je voulais d'abord m'assurer qu'elle allait bien avant de paniquer. Je conclus qu'elle s'était évanouie. Elle n'était donc pas en danger de mort. Son pouls était normal. On m'avait appris dans mes cours de premiers soins que la meilleure façon de ramener une personne inconsciente vers la réalité était de lui mettre de l'eau dans le visage et de lui parler. Aussitôt, je la pris dans mes bras façon jeunes mariés et la ramenai près du quai que nous avions quitté précédemment. Je la déposai à côté de moi en appuyant toujours sa tête sur mon torse. Je pris ensuite ma gourde et la remplis de l'eau saline. Du même coup, je sortis un mouchoir et le mouillai avec l'eau recueillie. Je me mis ensuite à éponger son visage.

    - Lilas... je ne sais pas si ce qui s'est passé, c'est vrai, mais je veux ton mieux. Je veux que tu retrouves le sourire. La vie est une succession d'échecs et de réussites. Des fois, ça va bien et d'autre fois...ça va mal. Peut-être trouves-tu que le meilleur tarde à arriver, mais tu n'as que 18 ans. Tu as plein de potentiel. Je...Je ne peux pas concevoir que tu puisses t'autoriser à garder ce mal en toi. Il faut que tu t'aides et que tu laisses les autres t'aider. Je vais être là pour toi, mais toi, seras-tu là pour toi-même?
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Ven 3 Juin - 18:52

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Tomber dans les pommes. Cela ne m'arrivait pas souvent mais j'étais en état de choc. Je n'arrivais plus à avancer ces derniers temps parce que mes souvenirs remontaient à la surface. Ceux que j'avais préféré oublier et mon psychologue m'avait conseillée d'en parler, d'écrire et de me rendre dans la capitale française pour ne plus me sentir coupable et faire savoir à ma mère que j'étais encore vivante. Elle ne m'avait jamais aimé ou témoigné un quelconque intérêt. Mais la voir pleurer sur ma tombe serait tellement tentant. Je devais revenir à la vie dans mon pays d'origine, aller à la police et leur dire coucou, je suis vivante. Cependant, je ne pourrais pas le faire seule. J'avais besoin de compagnie. De soutien. Voilà pourquoi je l'avais demandé à Charlotte de venir m'accompagner. Après tout, elle était française, comme moi. Tout se bousculait dans ma tête et quand je revins à moi. J'ouvris difficilement les yeux et la lumière m'aveugla un instant. Quelqu'un me tamponnai le visage avec un mouchoir mouillé. Je sentis le sel qui émanait de l'eau avant d'essayer de me relever. J'étais sur les genoux de quelqu'un et la voix de Domenico me vint aux oreilles. Je l'écoutai un moment me parler. Je m'étais emportée, je l'avais envoyé paitre mais il était toujours là. « Pourquoi tu ne pars pas ? Demandai-je dans un murmure. Je n'ai pas été sympa avec toi. Tu devrais partir et me laisser là. » Je me mis à pleurer sans trop comprendre pourquoi. Je ne supportais plus la pression. Je ne dormais plus, devant lutter contre les insomnies. Je sentais ses mains sur mon corps à chaque fois que je me couchais, je sentais son odeur, j'entendais sa voix. J'avais l'impression d'étouffer. De manquer d'air. Et peut être devrais-je en parler à quelqu'un d'autre que mon psychologue. Un ami. Keep et Cléo n'étaient pas tout le temps disponible. Mon frère en avait marre de moi, ainsi que sa copine d'ailleurs. Drake ? Non, non. Je ne voulais pas avoir affaire à lui. Charlotte était au courant aussi. « Ecoutes, je vais te raconter une histoire. Celle d'Amy, une jeune fille sans histoire qui a grandi sans père, sans mère avec un grand père complètement cinglé qui est mort d'une chute dans les escaliers et qui a vécu dans la rue pendant deux ans. Tu es prêt à entendre cette histoire ? A ne pas dire mot et enfin, me laisser partir après ? » Je me relevai, toujours chancelante mais j'allais presque mieux. Je pris alors une profonde inspiration, m'apprêtant à lui dire ce qui c'était passé ces trois dernières années.
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Ven 3 Juin - 23:48

    Au fur et à mesure que je lui passai mon mouchoir sur son visage, je me perdais dans mes mots. Je lui faisais un propre monologue en espérant qu'elle m'entende. J'étais sérieux: je voulais vraiment qu'elle fasse plus attention à elle-même et qu'elle puisse enfin retrouver sa joie de vivre. Je tardai à connaître la Lilas heureuse et pleine de folie. J'avais côtoyé une jeune femme qui pouvait se faire du plaisir, mais pas au maximum. Comme j'étais capable d'évaluer tout son potentiel, j'attendais avec impatience qu'elle me montre de quel bois elle se chauffait. Une belle rousse comme, cela ne devrait pas s’apitoyer sur son sort! Les femmes avaient souvent le complexe d'infériorité envers les autres femmes, mais chez elle, cela semblait plus marqué. Encore fois, cela devait être dû à cause de son horrible secret. C'était un cercle vicieux: on ne s'en sortait pas tant qu'on ne prenait pas la bonne décision pour nous. J'espérais que cette fois, malgré tout, Lilas allait saisir l'occasion qui était devant elle. Elle ne repassera probablement pas deux fois et j'étais même convaincu que si elle rechute, il se pourrait qu'elle ne soit plus en mesure de se relever. Le mouvement de la crinière de feu de mon amie m'arracha à mes pensées et m'arrêta dans mon monologue. Je me tus tout en retirant le mouchoir de son visage. Je pris de le ranger à l'aveuglette, d'une main, dans mon sac tout en gardant mon attention sur ce qui se passait devant moi. À peine avait-elle les yeux ouverts qu'elle me demanda ce que je faisais encore ici. Elle pensait que le simple fait d'avoir été dure avec moi m'aurait fait partir, mais se débarrasser de Domenico n'était pas une tâche facile: c'était même assez ardu. Elle renchérit en disant que j'aurais dû la laisser là, dans cet état. Je me contentai de balayer l'horizon du regard.

    - Personne ne mérite de se faire abandonner dans une telle situation, commençai-je à expliquer avec mon accent hispanique. J'aurais été le dernier des salauds si je serais parti et je ne voulais pas te laisser là. Ne comprends-tu pas Lilas? Il est possible qu'il y ait des gens biens qui veulent ton bien.

    Je ne voulais pas me lancer des fleurs, mais c'était sorti tout seul. De toute façon, la tonalité de ma voix n'avait pas laissé sous-entendre que je me surestimais. Bref, elle resta dans mes bras et resta silencieuse un instant. Je l'entendais réfléchir. J'étais à peu près sur qu'elle avait écouté la plupart des mes paroles et qu'elles considéraient chacun de mes mots. Si ça se trouvait, elle avait choisi de se sortir de ses souvenirs. De son passé. Comme de fait, elle m'implora de garder le silence lorsqu'elle me raconterait l'histoire d'une jeune femme prénommée Amy. J'avais comme l'intuition que c'était une façon détournée de parler d'elle-même, de sa propre expérience, mais je ne voulus pas l'affirmer à 100%. Après tout, je pouvais toujours me tromper. Un hochement de tête en son endroit lui fit comprendre que je ne l’interromprais pas. Le rideau allait maintenant tomber. Place à la vérité.
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Anonymous
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Dim 5 Juin - 19:33

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J'hésitai encore à lui dire. C'est vrai que c'était assez difficile comme ça et vu comment Drake avait réagi, j'avais peur que Dom ne fasse la même chose. Mais peut être me trompais-je ? J'inspirai, j'expirai. Cela allait être une longue histoire. Mon histoire. Je me tournai vers lui et pris sa main pour me donner du courage. « En fait, Amy est née d'une relation extra-conjugale entre un américain et une française. Sa mère l'a tout de suite reniée et elle a été prise en charge par ses grands parents. Sauf que voilà, un jour son tuteur est mort et elle a fui. Elle ne supportait plus cette famille qui la haïssait. Alors, à l'âge de treize ans, elle a vécu dans la rue, ne disant rien à ses amis, sa famille, personne ne le savait. Deux ans comme ça, à aller à l'école quand même, à dormir dans des squats et là, il lui est tombé dessus. Beaucoup plus vieux. Laurent est tombé amoureux d'elle mais ce type était un malade. Alors, l'homme l'a enlevé et sequestré pendant trois ans. » Ma voix se brisa et tout mon corps se mit à trembler. J'avais envie de vomir. Son visage vint s'imposer à moi comme une évidence. Une évidence qui me hanterait à jamais. « Elle était à terre, attachée avec des chaines. Sa seule compagnie était un vieux ordinateur sans internet. Il l'a battu. Il l'a abusé. Marquée au fer rouge. Puis un jour, Amy a réussi à capter le signal des voisins et là, miracle, quelqu'un est venu la chercher. Son frère. Un miracle. Elle s'est envolée avec lui aux États-Unis, sachant que son agresseur ne la pourchasserait pas, parce qu'il était mort. Puis, arrivée là-bas, elle a essayé de se reconstruire, d'essayer de vivre mais c'est tellement dur. Comment faire quand tu as été coupé du monde pendant trois ans. Depuis quelques temps, les cauchemars la hantent, elle ne peux plus dormir, elle ne supporte pas le contact. Personne ne sait ce qui lui est arrivé. Quelques personnes. Mais pas beaucoup. Une poignée. Elle se sent si sale. Elle veut mourir... » Je fus prise d'un sanglot me laissant aller. Je ne sus pas combien de temps dura ma crise de pleurs mais un moment. J'avais mal partout puis je relevai la tête vers Domenico. « Mon nom complet est Lilas Amy Andrews-Martin.  Satisfait ? » Je me levai, remis mon sac et partis sans rien dire, les mains dans les poches avant de me retourner vers Dom. Là, sans réfléchir, je laissais tomber la robe au sol. « Tu sais ce qu'il m'a fait avant de mourir. » Je relevai mes cheveux, dénudant ma nuque et montrant mon immense cicatrice qui zébrait le dos. « Histoire que je ne l'oublie jamais... » Ma voix se fit plus dure, je me rhabillai, le regardant avec une rage certaine. Comment avait-il pu me pousser à tout lui dire ? « Je me suis évanouie parce que c'est mot pour mot ce qu'il m'a dit... Et regardes où j'en suis. » J'étais un déchet, un déchet. Bonne pour la casse. Bonne à jeter. Je le savais.
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Dim 5 Juin - 20:52

    Il lui prit un certain temps d'avant d'enfin commencer son récit. Je la comprenais. Déballer quelque chose qui semblait assez important, ce n'était pas facile. Si j'avais été une seule minute à sa place, j'aurais probablement agi de la même façon. Qui ne l'aurait pas fait d'ailleurs? Une fois l'inspiration prise, elle commença à me raconter l'histoire d'Amy, l'enfant mal-aimée. Je décidais de ne pas l'interrompre, car raconter cela devait être très pénible. La Amy dont il était question n'avait pas eu une enfance facile et la vie n'avait pas été bonne pour elle. Mais ce n'était que le début. Lilas, d'ailleurs, quand il fallut qu'elle raconte la partie plus corsée, ne put s'empêcher de casser sa voix. Quand les souvenirs étaient trop intenses, on ne pouvait s'empêcher de devenir émotif. Alors, en un souffle, elle me raconta par quoi elle était passée: la cave, le viol, l'exclusion sociale... Cela devait être très lourd à porter. Des souvenirs aussi crus, blessants, qu'on le voulait ou non, on les portait avec nous tout le reste de notre vie. C'était un calvaire dont on en sortait qu'à moitié. Si mon expérience personelle n'avait pas été aussi déroutante, je pouvais affirmer que mes nuits étaient plus courtes et sans répis depuis ce fameux mois de décembre. Alors, j'imaginais à peine ce qu'elle pouvait vivre depuis tous ces mois. Comme de fait, elle me confirma qu'elle était bien cette Amy. Cela ne me surprit aucunement même si j'aurais espéré qu'il en soit autrement. Je n'eus pas le réflexe de dire quoique ce soit au départ, parler pour rien n'était pas typique chez moi. Bien au contraire. Je préférais peser mes mots et parler le moins possible. Franchement, sur le coup, je ne voyais pas quoi lui dire pour pouvoir l'aider. Que dire pour pouvoir enlever toute la douleur qui l'accablait? Mes mots n'auraient aucun impact et cela ne changerait rien, malheureusement. Je ne voulais pas la prendre en pitié non plus: si cela aurait moi, j'aurais répugné ce type de contact. Et ce n'était pas ce que je ressentais. J'avais plutôt de la compassion pour elle. La pauvre. Si j'avais su...

    Elle se leva alors et dénuda son dos pour me montrer la cicatrice que son agresseur lui avait laissée. C'était immonde. Jamais je n'aurais cru qu'un homme ait été capable d'autant de cruauté envers une femme. Toutefois, même s'il l'avait marqué à vie, il n'avait pu lui enlevé une chose: sa tête, sa personnalité, son coeur quoi. Lilas restera toujours aussi belle si elle s'accroche à ce qu'elle a au fond d'elle. Rien ni personne ne pourra jamais lui enlever si elle le protège convenablement. On oubliait facilement sa cicatrice quand on s'efforçait de voir au-delà. Du même souffle, elle m'expliqua que j'avais prononcé les même mots que lui précédemment, c'est pourquoi elle s'était évanouie. Je la regardai un moment, sans bouger. Puis, je m'avançai vers elle et l'entourai de mes bras. Nous restâmes dans cette position un long moment et je finis par souffler un petit quelque chose.

    - Lo que sea. Para mí, eres perfecto.


    *Peu importe. Pour moi, tu es parfaite.
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Lun 6 Juin - 22:34

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Je me sentais gênée de m'être mise à nue comme ça devant Domenico. C'était un très bon ami à moi et je ne voulais pas qu'il se sente gêné de savoir quelque chose sur moi. Quelque chose qui devait demeurer un secret sans être un secret. Je suis une écorchée vive. Une fille qui est incapable de s'intégrer dans la société. Une espèce de marginale qui détestait les convenances, le surnaturel, l'amour, les conneries, les gens bizarres et surtout, les pauvres petits cons qui voulaient à tout prix coucher avec moi. Oh moins, Domenico n'était pas comme ça. Et je savais qu'il ne me voyait pas comme un morceau de viande. Même si c'était le cas, il a du comprendre que le morceau de viande était périssable quand je lui ai parlé de mon passé. La pauvre fille qui a pété une pile quand un mec canon lui a posé une question. Je vivais toujours dans les cauchemars, études, ordinateurs. Pas de vie, plus de vie. Plus rien. Le néant. Plus d'aspiration. Je n'avais plus de but. Je volais sur internet, faisais du mal aux gens par le biais d'un PC mais les pauvres gens que j'espionnai, à qui je volais des informations personnelles pour les revendre, n'avais-je aucune conscience ? J'étais moi aussi devenue un monstre. Je commençai à pleurer à chaudes larmes et quand mon ami se leva pour me prendre dans ses bras, je me laissais tomber, pleurant comme une madeleine pendant qu'il me murmurait des paroles douces en espagnol. Je ne saisissais pas tout mais je m'en fichai. J'avais besoin de craquer alors je agrippai à son torse, le mouillant complètement de mes larmes. « J'ai tant souhaité la mort. Pas la libération. La mort. Une mort rapide. Et quand Luke est arrivé... Je... j'ai cru à une nouvelle chance, à un nouveau départ. J'essaie de me faire des amis, d'aller mieux, de ne plus y penser mais ça me hante. J'ai vraiment du mal. Et j'en ai marre de cacher tout ce qui m'est arrivé à tout le monde. » Je continuai de pleurer, attendant qu'il dise, fasse quelque chose. N'importe quoi pour calmer cette crise. « J'ai peur... »
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Mar 7 Juin - 0:02

    J'aurais pu être effrayé de constater l'erreur dont elle avait été victime. J'aurais pu être un salaud et affirmer que je n'avais pas d'affaires avec des ordures comme elle dans ma vie. J'aurais bien pu réagir de façon exagérée. Toutefois, je n'en éprouvais pas l'envie ni l'intention. Lilas avait eu une des vies les plus difficiles. Elle a traversé tant d'obstacles qu'elle mérite mieux. Je ne restais pas par devoir ou pitié, mais bien parce que je voulais qu'elle ait droit à cette seconde chance, qu'elle puisse croquer dans la vie à pleines dents comme elle aurait toujours espéré le faire. Si on m'avait offert à moi aussi une seconde chance, je l'aurais saisi sans hésiter. Je me demande parfois si je n'aurais pas décidé de rester dans mon taudis lors de la coulée de boue. Aurais-je aidé ma famille à éviter ce cataclysme ou aurais-je assumé que la vie allait m'être arrachée? Je n'en saurais jamais rien. Cependant, je sais que je ferais tout pour revenir avec eux. Avec toutes ces années, le manque qui s'est creusé en moi n'a cessé de grandir et de grandir. C'est une plaie que je traîne. Si je pouvais aider mon amie à échapper à ce destin, je l'aiderais volontiers. J'étais conscient que je n'enlèverais pas tous les souvenirs qui la hanteront et qui l'ont marqué à jamais, mais je sais que je peux l'aider à panser ses blessures du mieux que je peux pour qu'elle puisse surmonter ce fardeau. J'allais faire tout en mon pouvoir pour l'aider. J'étais comme ça: je me donnais à fond pour les gens auxquels je tenais. Oui, d'une façon détournée, je le faisais un peu égoïstement pour moi-même, mais je le faisais avant tout pour son bonheur.

    En la serrant dans mes bras, je la sentis se secouer à cause des sanglots dont elle était éprise. Relâcher un aussi gros secret impliquait inévitablement des larmes. Même si j'avais le visage fermé et que j'étais peu expressif, je restais fort comme un pic pour qu'elle s'accroche à moi et qu'elle n'est pas peur de me faire confiance. Trop de fois, il me semblait qu'on l'avait manipulé et qu'elle était devenue, par la suite, méfiante auprès des autres. Moi, je me connaissais: je savais garder des secrets. Pour preuve, presque personne ne connaissait mon jardin secret. Je ne voulais pas non plus lui imposer ma bonne candidature pour être le «coffre fort» de ses secrets, car elle seule pourrait juger de ma bonne position. L'ayant écouté un moment me raconter ses angoisses, ses inquiétudes, ses soulagements, je décidai de répondre à sa peau sans nom.

    - C'est bon d'avoir peur. Cela veut seulement dire que tu as encore quelque chose à perdre.

    J'espérais qu'elle comprenne la sagesse de mon propos.
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Anonymous
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Lun 13 Juin - 13:20

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Être dans ses bras comme ça me faisait un peu de bien. J'essayais d'en oublier mes soucis, d'en oublier la peine que j'éprouvai en me remémorant ces souvenirs douloureux. Mes souvenirs qui faisaient parti intégrantes de moi. Une chose qu'on ne pouvait combattre, oublier – sauf avec un gros coup sur la tête – qu'on ne voulait oublier. C'est ce que j'étais. Maintenant, je me battais pour, et bien, pour survivre, pour avancer malgré tout ce que j'avais vécu. Repenser à la douleur éprouvée quand la lame avait entaillé ma peau, quand son regard aliéné c'était posé sur moi une dernière fois, quand j'ai hurlé au point de vouloir mourir. Tout était fini. Mais je n'arrivai pas à me rentrer tout ça dans la tête, me dire que mon calvaire avait pris faim, que je n'étais plus enfermée. Quand Dom avait dit qu'il ne me laisserait pas partir, qu'il me pourchasserait, j'avais pris peur. J'avais eu peur qu'il veuille m'enlever à ma vie lui aussi. Et quelle vie! J'avais des amis, un homme pour lequel j'avais des sentiments plus que professionnels alors que je ne devrais pas. Que je devais avoir peur de lui, le fuir mais je n'y arrivais pas. Je me contentai de le regarder, de le désirer mais de loin en me disant que peu importe, il était beaucoup trop vieux pour moi. Je devais me résoudre à l'oublier. Alors, je me défis de l'étreinte de Domenico pour reprendre ma place initiale les pieds dans l'eau. « Tu sais que je suis un peu cinglée et je voulais m'excuser de t'avoir embrassée, ainsi que harceler dernièrement. J'avais besoin de quelqu'un à qui parler... » Autre que Christopher pensais-je intérieurement avant de regarder l'immensité de l'eau azur qui s'étendait devant moi. J'avais envie de m'y immerger et de me laisser couler pour ne plus remonter à la surface. J'avais trop pulsions suicidaires en ce moment. Peut être devais-je songer à me faire interner ou à sortir du pays pour respirer un peu. Heureusement les vacances arrivaient à grands pas et je devais planifier mon voyage avec Charlotte en France. Mon pays. Là où tout avait commencé, où je pourrais sans doute me soigner de cette étrange lubie, de cette obsession que j'avais pour Christopher. Putain, de tous les mecs présents sur terre, fallait que je tombe sur lui. Il devait y en avoir un million qui voudraient sans doute être avec moi mais non. On veut toujours ce qu'on ne peut avoir...
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Dim 19 Juin - 5:40

    [HJ:Je m'excuse à l'avance pour la petitesse de ma réponse]
    En ce moment, je n'avais pas grand chose en tête. Mon grand ménage mental m'avait fait du bien et j'avais maintenant récupéré la capacité à pouvoir mettre toutes mes préoccupations de côté. Je me sentais surtout serein parce que, même après ce minime épisode de tragédie, j'étais bien. Je sentais que Lilas était calmée et qu'elle ne sauterait pas en bas du pont dès que j'aurais le dos tourné. Je ne dirais pas que cela me soulageait, mais cela tempéra mon humeur. Avec tous ses projets, je savais que les choses s'en allaient vers le mieux...du moins, je l'espérais. Lilas et moi étions amis, certes, mais nous n'avions jamais mentionné nos vies respectives jusqu'à aujourd'hui. En dehors de nos activités communes, j'ignorais à peu près tout de sa vie. Oui, avec ce nouveau secret, cela changeait certes les données, mais il restait qu'elle m'avait très peu parlé de ses autres amis ou des autres garçons qui sait. Il fallait dire que je ne la poussai pas à me donner des réponses. Après un certain moment, elle se défit de mon étreinte et je fis tomber mollement mes bras de chaque côté de mon corps. L'imitant, je fis tremper mes pieds dans l'eau de l'Océan Pacifique. Il n'y avait pas à le dire: j'avais passé le plus claire de mon temps dans l'eau aujourd'hui. Cela ne me déplaisait pas trop: avec le boulot qui me prenait une grande partie de mon temps, j'avais très peu l'occasion d'aller à la mer. N'importe quel temps libre semblait le bon prétexte pour s'y retrouver. Soudain, des excuses émergèrent de terre. Lilas s'excusait pour la dernière fois où elle m'avait embrassé. Je me doutais que nous allions en reparler un jour ou l'autre, mais je pensais être le premier à devoir le faire. Heureusement, elle me fit comprendre que ce n'était qu'une erreur. Cela me réjouit un peu. Non, en m'aimant, Lilas n'aurait pas représenté un fardeau, mais cela aurait rendu notre relation encore plus...compliqué. Il fallait dire qu'avec le retour de Kahina et Honey... j'étais, pour l'une des rare fois, assez confus. S'il y avait eu cela en plus, je ne sais pas comment j'aurais fais pour m'en sortir. Oui, je trouvais toujours un moyen, mais tout de même.

    - Ça va, répondis-je un sourire aux lèvres. Je me doutais de toute façon que tu ne tenais pas l'alcool...
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Anonymous
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Lun 20 Juin - 1:06

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Je me tournai vers mon ami et un large sourire fendit mes lèvres quand je vis qu'il ne m'en voulait pas de l'avoir embrassée. Tant mieux parce que je ne me sentais pas d'humeur à me justifier, à lui dire que non ce n'était pas possible entre nous parce que j'avais Christopher et que je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui. De revoir son sourire, ses théories pertinentes en cours ou encore sa manière de bouger, l'intonation de sa voix... Étais-je réellement en train de fantasmer sur mon professeur de biochimie ? Alors que je me trouvais en présence d'un autre homme ? Crap. Je suis vraiment nulle. Passant une main dans mes cheveux, je lui souris avant de lui prendre la main et de poser ma tête sur son épaule. « Néanmoins, je suis certaine qu'on aurait fait un putain de couple. Le sportif ultra dynamique avec la geek. » Un petite rire s'échappe de mes lèvres mais je recouvre mon sérieux. Je n'ai jamais eu de petit ami. Si j'avais été une adolescente normale, si je n'avais pas été enlevée et violée peut être saurais-je ce que signifie être un couple ? Avoir des sentiments ? Étais-je de l'amour que j'éprouvais pour mon professeur de biochimie ou juste une légère attirance qui me pousserait à le mettre dans mon lit ? J'étais curieuse. Je me sentais comme une vierge même si j'avais couchée avec Drake. Mais ce qu'on avait fait... Étais-ce ça... Faire l'amour ? Je me mordis la lèvre inférieure en priant pour que Dom ne m'envoit pas bouler. « Je n'ai... jamais eu de petit copain. Je ne sais pas ce que c'est. Et j'ai des sentiments pour un gars sauf que n'ayant jamais vécu l'expérience de l'amour, je ne peux pas savoir si ce que je ressens... C'est de l'amour ou juste une sorte de pulsion sexuelle. » Je me tournai vers lui alerte. « Vous n'êtes que... trois de mes amis à savoir. Charlotte qui est ma meilleure amie, Drake et toi. J'ai des questions. Des questions sans réponses. Mais je ne sais pas... C'est assez gênant... » Je jetai un caillou dans l'eau en me perdant dans son immensité. Je ne savais pas trop comment réagir face à tout ça. En fait, je crois que je suis perdue.
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Mar 21 Juin - 1:31

    De quoi aurions-nous eu l'air en étant un couple? Si maintenant il fallait se poser la question par simple curiosité et non par fondement sérieux, je pouvais facilement le faire. Malgré que je fréquentais bien des filles sans pour autant avoir une relation sérieuse, je ne me souvenais pas de ma dernière copine stable. Cela devait bien être Kahina puisqu'après, c'est devenu le néant total. Non, je n'avais pas de la difficulté à attirer les regards féminins vers moi au lycée, bien au contraire, mais j'étais tellement révolté, tellement au-dessus de toute cette vie que j'avais à Hawaï que plus personne n'avait tellement d'importance pour moi. Je regardais à peine les filles qui croisaient mon chemin et tout ce qui m'intéressait c'était revenir chez moi. Pas dans mon palace d'Honolulu, mais bien à Quito, dans le taudis que j'habitais avec mon ancienne famille. Ma vraie famille. Mon adolescence a été plus difficile que la plupart des autres jeunes. C'était comme si tous mes démons que j'avais enfermés en moi dans ma jeunesse explosaient et se déchaînaient en même temps en moi. Donc, bref, pour faire court, depuis Kahina, j'ignorais comment je pourrais être en relation. Je savais néanmoins que j'étais du type très indépendant, ce qui ne pourrait pas convenir à n'importe quel fille. Celles qui ont besoin d'une relation fusionnelle seraient bien déçues en ma présence. Je ne sais pas si cela aurait été le cas avec Lilas. Après tout ce qu'elle a traversé, peut-être que cela n'aurait pas été suffisant. Elle a besoin quelqu'un qui est là pour là de façon constante. Je n'aurais pu être ce gars-là. Néanmoins, même si nos personnalités se seraient peu mélangées, on aurait eu une belle image. On aurait peut-être fait un peu Tom Cruise et Katie Holmes, vu sa grandeur presque équivalente à la mienne, mais, on aurait sûrement inspiré bien des peintres.

    - Hahaha! commençai-je avec mon accent hispanophone. Crois-moi, tu n'aurais certainement pas voulu finir avec moi.

    Puis, Lilas poursuivit en me disant qu'elle avait quelques questions gênantes pour moi. Elle me parlait d'un homme sans le nommer. J'étais bien prêt à l'aider, mais je ne savais pas si je pourrais lui être bien utile. Je pouvais toujours essayer.

    - Je ne pense pas être la bonne personne pour t'aider, mais tu peux toujours t'essayer.
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Mer 22 Juin - 15:12

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La situation était plus détendue. Maintenant qu'il savait ce que j'avais enduré, je pourrais me confier à lui sans avoir peur qu'il ne me juge, ne me comprenne pas ou encore qu'il prenne la fuite. Il était encore là donc cela voulait dire que je ne lui faisais pas totalement. Les pieds dans l'eau, une légère brise vint me rafraichir et je me tournai vers lui tandis qu'il s'esclaffait sur une possibilité de couple entre nous. Quoi étais-je donc si affreuse que ça ? Puis, je compris qu'il parlait de lui et je secouai la tête en signe de négation. « T'embrasses bien, c'est déjà ça. » Puis, je me mis à rire, contente de l'avoir retrouvée. Enfin. Il était temps. Avoir un ami aussi super soit-il me convenait. Il ne manquerait plus que j'ai le petit ami parfait et c'est bon. « Mmh, tu sais les mecs et moi ça fait deux. J'ai eu que deux amants dans ma vie et bon, tu connais le premier. Mais je dis que ce n'est pas trop grave. Ca forge le caractère. Je suis certaine que tu n'as pas eu un passé facile aussi. Nous sommes tous des écorchés vifs d'une certaine façon. » Je plongeai ma main dans l'eau avant de l'arroser un bon coup. Comme à la plage quand nous étions dans l'eau. Je n'aurai pas ce fichu plâtre que j'aurai déjà sauté mais non. J'étais bloquée, coincée. « Comment on sait que... bein... qu'on a envie de plus avec un garçon. Par exemple, je n'ai jamais eu un seul petit copain et je ne serai pas capable de faire la différence entre un one-night et une relation durable. T'en as déjà eu une toi ? » Je me tournai vers lui agitant ma main trempée devant le visage.
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Mer 22 Juin - 22:13

    Le soleil était en ce moment en train de se coucher. J'avais l'impression que le ciel était rempli de nouvelles promesses, de nouveaux horizons tant pour moi que pour Lilas. Nous semblions avoir parcouru tant de chemin alors que nous commencions à peine nos vies. Même si notre conversation n'avait rien de magistrale, je sentais que les choses allaient bientôt se bousculer et changer. Je ne pouvais dire avec certitude pourquoi je sentais tout cette atmosphère, mais j'en avais le sentiment profond, voilà tout. Soudainement, devant cette beauté de la vie, Lilas me fit remarquer que j'embrassais bien. Je ne pus m'empêcher de sourire. Embrasser bien... c'était bien une maigre compensation quand on fréquentait un mec comme moi. Même si j'ignorais comment je pourrais être maintenant en couple, j'imaginais que je ne serais pas le copain idéal, mais bon...

    - Merci du compliment, remerciai-je en lui donnant un petit coup d'épaule. Tu te débrouilles toi aussi.

    Puis, nous glissions vers un sujet plus sérieux, ses questions vis-à-vis l'amour. Avec une expérience écorcée des rapports sexuelles, j'imaginais qu'elle avait de la difficulté à cerner si elle était vraiment amoureuse ou non. Après tout, qui ne le serait pas après une telle mésaventure? Je l'avais averti que je ne serais pas le meilleur conseiller, mais avec mon bon coeur, je lui ai offert mon aide. Alors, je l'écoutai attentivement sans rien dire. Je hochai la tête pour ponctuer ses phrases et réfléchissais du même coup. Quand elle affirma qu'on était tous deux écorchés vifs par la vie, je ne pus répondre quoique que ce soit. Heureusement, elle m'éclaboussa ce qui me permit de répliquer en faisant un peu enfant, comme un gamin. Je sentais dans sa résilience, un respect de mon silence. Je lui en étais infiniment reconnaissant. Elle me demanda ensuite comment on faisait pour ressentir de l'amour. Comment on faisait pour le savoir. Elle me posa une autre question, mais bien entendu, je me contentais de répondre à la première uniquement.

    - On le sait quand cette personne ne quitte plus nos pensées, quand on est capable de penser à autre chose que ses attributs physiques, quand plus personne d'autres n'existe quand cette personne arrive dans ton champ de vision... Y a un temps...longtemps... Je savais ce que cela représentait, mais bon... Tout ce que je peux te dire, c'est qu'on le sait. C'est tout.
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Lun 27 Juin - 19:44

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Je regardai le soleil se coucher à côté de Domenico, les pieds dans l'eau, une légère brise soufflante vers nous et je me sentais plus sereine. Plus calme d'avoir tout dévoilée comme ça à mon amie. Parler de ma vie n'était pas simple. C'était même extrêmement compliquée pour moi parce que j'estimai que je ne devais pas partager avec les autres ce que je ressentais. Futilité d'une adolescente, quelque chose d'aussi pitoyable ne devais pas être ébruitée. Abattue par mon passé, j'avais oublié de vivre dans le présent, faisant presque n'importe quoi. J'aurai pu pleurer mais je n'en avais plus la force et pour quoi faire ? Passer encore un tout petit peu plus pour une nulle ? Non merci. Je resterai forte, je l'avais toujours été, même quand j'étais enfermée. Parler du baiser avec Dom me semblait une bonne chose, autant mettre les choses à plat, lui dire la vérité. Cela ne ferait pas mal non ? Ce n'est pas comme ci j'avais eu des sentiments pour lui et réciproquement. D'un côté, c'était assez triste quand on y pense. Nous étions là, tous les deux l'un à côté de l'autre en train de nous regarder en chien de faïence et incapable d'avoir quelque chose de sérieux. C'est triste. Je souris quand il me dit que je n'étais pas mal non plus. Le pensait-il vraiment ? Etait-il sérieux ? Je n'avais absolument expérience que cela soit au niveau de l'amour ou du sexe même. Je n'avais couché qu'avec deux hommes. Enfin. L'un était un gamin. Drake était un gamin. Et mon ami. Bizarre non ? « On le sait. Donc, je pense que la personne... Enfin, le simple fait que je me pose des questions ne prouvent pas que je suis en train de m'éprendre lui ? » Je posai cette question en connaissant parfaitement la réponse. Merde, c'était un homme, il avait trente ans. Il était certes sexy mais le fait que toute ma vie l'intéresse me donnait envie de vomir, de le fuir mais une partie de moi voulait qu'il reste prêt de moi. Cruel dilemme. Fatiguée, je me levai pour m'étirer un peu. « Je pense que je vais me rentrer. Tu veux faire un bout de chemin avec moi ? »
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Mar 28 Juin - 22:24

    Le soleil avait maintenant touché l'eau et descendait tranquillement. Un couché de soleil de plus dans ma vie ne me faisait pas de mal. Bien au contraire. Je trouvais que c'était le moment idéale pour se poser des questions, avoir quelques réflexions sérieuses. Même, c'était parfois le meilleur moment pour faire le vide et juste oublier tous les détails insignifiants de notre vie. Je devais avouer que si je réfléchissais en ce moment, je le faisais plus en solitaire qu'avec Lilas. J'imaginais que c'était la même chose de son côté. J'avais l'impression que nous avions une conversation, mais que nous étions tous les deux ailleurs, tous les deux dans une autre dimension. Elle dans ses problèmes, moi dans mes tourments. Les évènements nous obligeaient peut-être à cette distance. En fait, je me disais que depuis un baiser, nous avions pris beaucoup distance l'un de l'autre. Ce n'était pas mauvais, mais ce n'était pas nécessairement bon aussi. Elle était avant tout mon amie, c'est vrai, je pouvais maintenant l'affirmer et cela impliquait donc que je voulais la garder près de moi. Il n'y a seulement qu'avec elle que je peux parler de technologie sans me sentir trop geek, car j'avais quelqu'un qui me dépassait à ce niveau. Il était encore trop tôt pour parler d'une véritable cassure entre l'avant baiser et l'après baiser, mais j'étais certain qu'il y avait une différence. Le destin ne tarderait pas à le confirmer. Bref, alors que je vis presque le soleil disparaître derrière les eaux, Lilas me demanda de façon directe si le fait de se questionner n'était pas un bon signe. Après tout, quand on commence à se poser trois millions de questions au sujet d'une personne, c'est effectivement qu'elle commence à prendre de l'importance à nos yeux.

    - Oui, commençai-je, prudent, ça veut peut-être dire cela. Mais parfois, on peut seulement se questionner sur une personne parce qu'on cherche à évaluer la valeur qu'elle a à nos yeux. Ou encore même si elle a une bonne ou une mauvaise influence sur nous.
    J'enchaînais mon explication avec un sourire, car je savais que, malgré tout, je sentais que Lilas se questionnait parce qu'il y avait de l'amour à quelque part. Je me demandais à quoi pouvait-il ressembler, mais je n'osais pas demander la question. Cela m'intriguait, mais, je n'étais pas curieux au point de vouloir le savoir à tout prix. Un jour, un jour, je finirais par le savoir. D'ici là, j'allais laisser sa vie privée de côté. Si elle voulait m'en faire part, alors là, j'écouterais. Mais cela ne se produirait qu'à cette unique condition. Lilas se leva ensuite et me proposa de faire un bout de chemin avec elle. Je me levai ensuite et décidai de lui offrir une autre option.

    - J'ai mon tas de ferraille avec moi, malheureusement. Toutefois, je t'offre un tour. Ça te dit?
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Ven 1 Juil - 1:56

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Domenico était mon ami. Certes, il m'a fait peur au début et je ne savais pas trop comment réagir étant donné que je lui ai donné un baiser sans qu'il soit vraiment consentant à cette soirée. Nous étions ensuite partis en week-end sans évoquer cette honte même. Je me sentais vraiment honteuse de ce que j'avais fait puisque je pensais sur le moment qu'il s'intéressait à moi. C'est vrai, nous avions été si proches. Puis je me suis rendue compte que non. Je devais être un peu comme une petite sœur pour lui. Ce qui était plutôt naze quand j'y repensai. J'avais déjà deux grands frères pas besoin d'un de plus sur mon dos. Ah ça non. Déjà que j'étais attirée par mon prof, que je devais passer mon bac, que mon année de licence – enfin second semestre – n'était pas encore validée. Mais je devais quand même m'accrocher parce que je savais ce que je voulais dans la vie. Avoir cette putain de licence, en passer une en informatique pour finir PDG d'Apple avant mes quarante ans. Voilà mes projets. Je marierai, j'aurai deux bambins, une maison en banlieue, on fera l'amour dans toute la maison – même sur le plan de travail oui, oui – et ensuite on s'engueulera pour mieux se réconcilier, je lui jetterai des verres de vin à la figure et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. La fin débile qui nous pousse à engendrer une marmaille de mouflets qui foutront rien de leur vie et seront des cas sociaux. Je ne voyais qu'une personne pour partager ça avec moi. Christopher. Je ne voulais que Christopher mais je ne savais pas trop comment et pourquoi. Il était mon professeur, je n'avais pas la majorité internationale. « Ouais. Ça me fait chier. que acecha mis pensamientos » Je parlais couramment Espagnol, voire même mieux que l'anglais parce que j'avais suivi des cours avancés durant ma jeunesse et aussi que mes parents et moi partions souvent en vacances en Espagne. Je ne l'avais jamais dit à Domenico parce que je ne le jugeai pas utile mais bon, il était hispanique et je trouvais cette langue très sensuelle. Quand il me proposa de faire un tour sur sa bécane. « Atta, une moto, une vraie de vraie. Tu sais que j'ai un plâtre que cela ne serait pas prudent, qu'on risquerait de se tuer. » Je me levai d'un bond comme une pile électrique. « Bon on y va. » J'étais interdite de permis tant que mes pulsions suicidaires seraient toujours là. Damned, je le repasserai en France.
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Sam 2 Juil - 7:34

    Je décidais de ne pas poursuivre sur le sujet de conversation que Lilas et moi avions commencé puisque j'imaginais que nous ne trouverions pas plus de réponses à nos questions pour aujourd'hui. Quant à moi, le sujet de conversation semblait bel et bien clos. D'après l'air de Lilas, il l'était aussi. En étant debout, j'enfilais un t-shirt et une paire de jean par-dessus ma combinaison de surf nautique puisque je ne me voyais pas me promener sur ma moto avec une combinaison comme celle-ci sur le dos. Ce n'était pas que je me souciais de l'opinion des autres, mais c'était plus une question de confort. Enfin bref, alors que je m'exécutais, Lilas en profita pour finir la conversation en disant que toute son histoire avec son mec lui faisait chier (en voulant dire qu'elle en avait marre de se demander si elle l'aimait ou pas). Elle enchaîna ensuite en me faisant remarquer que ce n'était pas très prudent qu'elle m'accompagne dans cette virée en moto avec son bras dans le plâtre. Il était vrai que ce n'était pas très recommandé, mais je savais qu'en étant à mes côtés, elle sera toujours hors de danger, car je veillerais sur elle. Donc, c'était un risque que j'étais prêt à prendre. Elle aussi d'ailleurs.

    - Ok, c'est par là.

    Je la dirigeai vers ma belle Harley Davidson qu'un couple richissime m'avait offert pour mes bons services dans leur jardin. J'avais été touché de cette attention, mais surtout surpris: ce n'était pas rien quand même. Je lui cherchais toujours un nom d'ailleurs, mais je n'en avais pas trouvé. Un prénom féminin hispanique lui conviendrait parfaitement, j'en étais sûr. En arrivant devant elle, je réalisais que je n'avais qu'un seul casque. Bon, le port du casque n'était pas obligatoire en Californie, mais dans San Francisco, avec toutes ses pentes escarpées, je ne voulais pas prendre de risque. Je pris mon casque et lui tendis.

    - Tu es plus à risque que moi donc prend le. Après ça, je te ramène chez toi.
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Dim 10 Juil - 1:48

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J'allais monter sur une moto. Mon dieu, j'allais monter sur une moto. Je n'en revenais pas, peut être parce que j'adorai tout ce qui allait vite et que j'avais foutu ma voiture dans un mur dernièrement m'ôtant toute chance de posséder un telle bolide un jour. Je regardai Domenico avec un sourire de gamine avant de replacer une mèche de cheveux derrière mon oreille, pensant qu'il était réellement un ami pour moi. En quelque sorte, un de mes meilleurs amis puisqu'il me conseillait, s'occupait de moi comme si nous étions proches depuis toujours. Depuis des années alors que je ne le connaissais que depuis quelques mois. Few months, comme disait les américains. Je le regardai avec un grand sourire avant de buguer sur la Harley. Mon dieu. Je la regardai avant me baisser pour vérifier, scruter comme si je m'y connaissais en moto, ce qui était le cas. Elle était réellement surprise et j'hésitai avant de m'approcher un peu plus. « Elle est superbe, lâchai-je avant de me tourner vers lui. » Ce genre de motos coutait la peau des fesses, même moi avec mon job de Hacker, je ne serai même pas capable de me payer ce genre d'engins. Je devrais peut être demander plus la prochaine fois non ? Pour me payer une voiture au moins. Hmm, à méditer surement. Quoi qu'il en soit, je regardai au loin pour me dire que j'allais rentrer chez moi, seule et me poser sur mon ordinateur, essayant d'évacuer les mauvaises tensions qui pointaient le bout de leur nez depuis un moment déjà. Je grognai presque en voyant les dernières lueurs du soleil disparaître au loin et je me tournai vers Dom qui me tendit un casque. C'est vrai que je craignais plus et pour ne pas faire ma chieuse, je le pris pour me l'enfiler difficilement sur la tête en rigolant. « C'est vraiment trop moche. » Je ris comme une gamine avant d'attendre qu'il monte sur l'engin. Le sentiment d'ivresse que je n'avais pas ressenti depuis des années, depuis mon départ, mon enlèvement. J'étais libre et heureuse.
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Sam 23 Juil - 4:44

    Un cadeau inespéré. Il me semblait que ces derniers temps, chacun de mes gestes, ma bonté habituelle, était récompensée de différente manière. En étant aussi fidèle envers mes proches, je les aidais à se sortir de leur propre chaos et récoltais d'innombrables compliments. Quand je m'attelais à la tâche et que je donnais tout ce que j'avais pour mes clients, je recevais des bonus et même des cadeaux bonis, comme ma moto. Quand j'usais de mon écoute attentive, je recevais la permission d'enfin m'ouvrir.... Il me semblait que tout ce positif arrivait un peu tard, mais il était tout de même bien reçu. Comme j'aurais rêvé d'avoir autant de joie, même peut-être un peu de bonheur avant. Peut-être était-il là au pas de ma porte et je n'avais pas su le saisir avant? Mais, j'étais de ceux qui croyaient que tout arrive à point dans la vie. Des rencontres, des évènements, des croisements de chemin... Comme bien du positif dans ma vie, on pouvait dire que j'avais gagné quelqu'un de proche dans mon entourage: Lilas. Oui, j'avais encore beaucoup à faire pour lui dire la moitié de tout ce que j'avais dis à Blanche ou même Kahina, mais elle était sur la bonne voix. J'avais l'impression qu'en étant si différents, nous avions en même temps tout en commun. Une drôle de sensation que les mots ne peuvent expliquer. Combien de personnes pouvaient se venter d'entrer dans le cercle d'amis de Domenico facilement? Bien peu. Je le reconnais: je suis une forteresse humaine. Toutefois, je trouvais que ma méthode de procéder faisait en sorte que je sélectionnais les meilleures personnes pour me côtoyer. Jusqu'à présent, toutes mes personnes chères ne m'avaient jamais quitté - du moins, mentalement.- J'étais persuadé que je pourrais en dire autant de Lilas et moi.

    Alors que je démarrais ma moto, je répondis au dernier commentaire de Lilas au sujet de ma moto.

    - Tu as raison: tout une bénédiction, cette moto. Je peux au moins me venter d'être le seul jardinier à conduire une Harley à San Francisco.

    Alors que nous conduisions, la sensation d'adrénaline vint me parcourir les veines. Je n'étais pas fan des excès de vitesse, mais j'appréciais néanmoins la sensation de liberté que me procurait mon engin. J'étais chanceux, car la route principale était dégagée ce soir et nous étions presque les seuls à profiter du paysage et de la route. Sur un coup de tête, je décidais de proposer quelque chose à Lilas.

    -Crie, suggérai-je en haussant la voix vu le vent qui claquait. Tu ne te sentiras jamais aussi libre.

    Pour appuyer mes dires, je me mis à crier à pleins poumons. Libérateur. Voilà le seul mot pour décrire cela.
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Anonymous
Invité
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Ven 5 Aoû - 22:14

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Domenico était l'un de mes rares amis, ici. J'avais fait une sorte de transfert mais j'étais assez intelligente pour savoir quand on aimait quelqu'un et quand on ne l'aimait pas. Hors aussi attachée que je sois à mon ami, je n'étais pas amoureuse de lui et pourtant il aurait été le parfait petit ami. Seulement les choses étaient bien plus compliquées étant donner que je ne savais même pas ce qu'était l'amour. Une vaste notion demeurée inconnue sauf aux yeux des poètes défoncés à l'opium. Soyons réaliste, Rimbaud était alcoolique et homosexuel avec Verlaine. Baudelaire était taré et en manque. La plupart des poètes ne voyaient que par le sexe et et le fait que le sexe et l'amour étaient étroitement liés. En fait, on tombait amoureux à chaque fois que l'on couchait. Hypothèse réfutée quand on savait que je n'étais pas tombée amoureuse de Laurent. Bien au contraire. Je l'ai même tuée. Je regardai donc mon ami qui lui était amoureux de son engin avec qui il ne pourrait jamais consommer sauf quand on se dit qu'à chaque fois qu'il la polit, il la caresse. Il la masturbe en quelque sorte. J'avais des pensées bizarres mais j'étais bizarre donc c'était tout à fait normal venant de moi. Je montais donc sur la moto, mis le casque avant de faire un commentaire sur le casque et peinai à l'attacher. Je n'avais jamais fait de moto mais n'ayant plus le permis voiture, je passais difficilement ma main valide autour de sa taille – geste qui aurait pu être érotique dans un autre contexte – et ris à sa remarque sur le fait qu'il devait être le seul jardinier de San Francisco à posséder un tel engin et j'en étais certaine. Alors, je collai ma tête contre son dos et fus quelque peu surprise quand il démarrait.

L'engin était puissant. Il avait beaucoup de cylindres et devait coûter une petite fortune. Solidement accrochée à mon ami, je jetais de petits coups d'œil au compteur, surprise avant de me laisser aller à ce sentiment de liberté. Domenico me demanda de crier, ce que je fis à pleins poumons et je voyais le paysage d'un autre œil. C'est alors que me vint une sorte de révélation: je voulais une moto.
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