Quoi de mieux que de faire un footing dès le matin ? C’était devenu presqu’une habitude pour le jeune Oliver, qui aimait prendre soin de lui, enfin garder la forme, surtout avec le football. Ils étaient qualifié pour les playoffs et l’équipe allaient devoir travailler le double de ce qu’ils avaient fait jusque là. C’était une étape importante, et ils avaient de très gros concurrents ça c’était claire, ils n’étaient pas les meilleurs, mais ils se débrouillaient pas mal, surtout avec le trio Soh, Noham et Eliàs. Ils devaient avoir la grande forme pour pouvoir accéder le plus facilement à la final et remporter le titre du championnat. C’était devenu un rêve qui pouvait bientôt devenir réalité et ce pour toute l’équipe y compris le nouveau coach. Enfin bref. Habitué au jogging, Eli venait souvent le faire sur le Golden Gate Bridge, la vue était juste incroyable. Il aimait énormément la ville de San Francisco. Il vivait ici depuis toujours, et pour rien au monde il voudrait changer et partir vivre ailleurs. C’était tout bonnement impossible, rien que même d’y penser, il ne pourrait pas, il y avait de plus sa famille ici, son frère à qui il avait promis de ne jamais le laisser tomber, sa mère qui avait besoin de lui et ce même si elle disait le contraire. Et puis à présent, il y avait même son cousin Ias’ qui se trouvait dans le coin. Il venait tout droit de l’Australie pour une fille. Rhalala, qu’est-ce qu’ils font pas les hommes… mais Eliàs le comprenait car il aurait fait pareil pour Joyce, si elle aurait décidé de partir vivre en France, il aurait tout quitté pour partir avec elle.

D’ailleurs en parlant du cousin, ce dernier devait arriver dans quelques minutes. Eliàs se trouvait vers le début du pont, là où il avait donné rendez-vous à son cousin pour faire le jogging, il ne savait pas pourquoi mais ce dernier avait eu envie de l’accompagner. Ce qui ne le dérangeait pas bien au contraire, et puis ça faisait un petit moment maintenant qu’il n’avait pas vu son cousin. Il considérait ce dernier comme son frère, son jumeau. C’est sûr qu’ils ont toujours été proche l’un de l’autre, bien plus que le sont de simples cousins. Et malgré le fait que Ias ne vivait pas à San Francisco, ils ont su se rapprocher au fil des années et à présent qu’il se trouvait dans la même ville qu’Eliàs, c’était encore mieux pour les deux jeunes adultes. Ils pouvaient parler de tout et de rien ensemble, passer des nuits à parler ou alors à boire, à faire les cons etc. Ils savaient rarement s’arrêter et quand ils étaient petits, ils étaient parfois même infernal ensemble et rendaient dingues leurs mères qui n’arrivaient plus à les séparer. Les deux cousins aiment passer du temps ensemble, ils savent toujours quoi faire de ce temps-là, peu importe où ils sont et combien de temps ils ont à leur disposition, que se soit 5 minutes, une heure ou toute une journée.

Le jeune Oliver regarda sa montre, il était en avance de quelques minutes, en attendant il commença à s’échauffer, puis finis par voir son cousin arriver devant lui, il sourit automatiquement, content de le voir bien sûr.

« Ca va t’es pas en retard cette fois ! »

Il lui fit une tape sur l’épaule et lui serra la main à leur façon. Celle qu’ils avaient depuis l’adolescence. Un truc de « jeune » qu’ils faisaient et dont leurs mères s’amusaient à s’y moquer à cette époque.

Eliàs ne put s’empêcher de sourire à ce que venait de lui raconter son cousin. Apparemment ce dernier s’était pris une bonne gifle sur la joue. Certainement dû à sa maladresse légendaire que même les plus proches du jeune homme ne pourraient pas s’y habituer. Même si c’est pour la plus part du temps drôle du moins quand il ne se fait pas réellement mal. Ce qui il y avait de bien chez sou cousin, c’était le fait qu’il ne prenait rien mal. Avec lui tout était la même chose. Il aurait pu être fâché de se recevoir une bonne gifle en public, mais rien du tout. Il n’y avait pas une pointe d’énervement dans sa voix ou quoique se soit. C’était une des choses que le jeune Eliàs appréciait chez Iason. Il lui sourit tout en hochant la tête quand ce dernier lui demanda s’il était prêt.

«Plus que prêt ! Tu veux faire un peu d’échauffement avant ou bien c’est déjà fait avec la gifle ? »

Il ne put s’empêcher de rire légèrement avant de secouer la tête et de regarder sa montre. Ils avaient le temps qu’ils voulaient, du moins Eli n’avait rien de prévu ensuite. Il savait par avance qu’il irait très probablement manger avec son cousin quelque part ou autre. Et qu’ils ne se contenteraient pas d’une simple course pour passer du temps ensemble. Eliàs regarda son cousin qui était vêtu pour l’occasion. Ils n’allaient pas souvent courir ensemble, mais Ias avait voulu l’accompagner alors pourquoi pas. Ca faisait réellement du bien au jeune Oliver d’avoir son cousin près de lui. Ce dernier savait toujours changé les idées à Eliàs. Jusque là, ils parlaient souvent au téléphone étant donné que son cousin vivait en Australie. Et le voici à San Francisco qui s’y installait complètement. Adam avait peut-être été le plus heureux s’entendant plus que bien avec Iason, il était comme un grand frère pour lui également. Bref ! Maintenant que le jeune Weland était en Californie, les deux jeunes hommes pouvaient partager d’autres moments, se confiant l’un à l’autre sur tout.

Eliàs regarda une nouvelle fois sa montre avant de regarder derrière lui. Il était temps qu’il commence ce jogging et plus vite ils commenceront et plus vite ils le finiront pour pouvoir aller se manger un morceau quelque part et passer à une nouvelle activité. Il tapa sur l’épaule de son cousin, puis commença à courir en direction du pont. Tout en regardant derrière lui pour voir si Ias le suivait de près.

« J’espère que tu tiendras vieux ! »

Un sourire aux lèvres avant d’accélérer, courant droit devant lui. Ils n’étaient certainement pas les seuls à courir ou marché sur le pont de San Francisco. Les voitures allant et venant au milieu, et sur chaque côté, le trottoir pour les piétons comme les deux cousins. A cette heure-ci, plusieurs autres Californiens avaient la même idée qu’eux. Courant à côté ou bien à contre sens, il était facile de se faire bousculer sans forcément le vouloir.