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 Jasper & Evelyn - Entre correspondance et réalité...
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Anonymous
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Mer 27 Avr - 1:05

OMG!
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J A S P E R & E V E L Y N
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Je n'avais pas dormi. L'anxiété me rongeait. L'anxiété de ne pas savoir ce qui était arrivé à Andrew, celle du bébé à venir, celle de toute ma vie. Le destin était cruel quand il s'y mettait mais je savais que la roue était en train de tourner. Hans, Imogen, Sonic, tout ce stress emmagasiné pendant des mois, pendant des années, tout s'évaporerait à un moment. Mais quand ? Je ne savais pas. Je ne cessai de me poser cette question. Je ne cessai de me demander si je survivrai à la naissance de Mélodie et si j'y parvenais, que ferais-je ensuite ? Irais-je en Allemagne ? Retournerai-je parmi les miens pour vivre mon existence comme bon me semblerait, je ne savais pas. Tant de questions et une seule activité me faisait oublier tout ça. Mon piano. Je m'étais remise à jouer depuis peu et cela m'avait tant manqué. J'avais passé ma nuit à ça et pas seulement parce que Sonic m'avait demandé une audience privée mais aussi parce que Mélodie aimait ce son, alors je jouai sans relâche. Je ne pouvais pas m'arrêter. Je ne voulais pas. Mais j'avais une enfant à charge pendant un moment, Stuart reviendrait lui aussi et comment m'en sortirai-je avec deux petits bouts ? Certes Zaara était un ange mais mon démon de fils chamboulerait encore une fois ma vie et je serai une fois de plus déborder. Je soupirai. J'étais en nage, je ne savais pas comment faire ? Je fixai l'horloge. Dernière journée de liberté et je ne resterai pas là les bras croisés alors que demain, je devrais rester coucher pour le bien être de mon bébé. Haha! La bonne blague. L'hyperactive de service clouée au lit pendant un mois. Je savais par avance que je deviendrai folle mais que voulez-vous, je devais le faire sinon je tomberai en morceaux. J'avais déjà fait un malaise hier. Mais, bordel, je voulais vivre. Vingt deux ans, épileptique, cocue de service. Pfiou. J'emmerdais le destin, je lui disais que sa malchance il pouvait se la foutre où je pense et se la garder. Merde!

Soupirant pour la énième fois, je me levai pour aller me préparer. J'avais décidé de me rendre à la plage. Seul refuge. Les vagues apaisaient mes nerfs et la petite voulait tellement sortir que je savais que la plage serait l'endroit idéal pour l'emmener baigner avec Debussy. Le gros patapouf était couché par terre à côté de moi et je lui déposai un baiser sur le museau avant de me rendre dans ma chambre. Mon sanctuaire. Mon bordel personnel. Parce que oui, ma chambre était en bordel. J'avais encore piqué une crise hier. Non pas volontairement mais à l'approche de l'accouchement mes crises s'intensifiaient et ma peur de la mort aussi. Je m'assis devant ma coiffeuse, regardant longuement mon reflet. J'étais blanche. Certains diraient c'est parce que je suis rousse mais je savais que c'était parce que je m'éteignais à petit feu. Doucement, je caressai les plaques de Jasper en fermant les yeux. Je ne savais pas où il était. Trop longtemps sans nouvelles, j'enfilai le collier pour aller mettre ma robe. Une longue robe blanche qui cacherait mes mollets qui avaient enflés. J'étais laide. Heureusement qu'il ne me voyait pas parce que sinon il aurait peur et il me m'accepterait certainement pas comme ça. Sonic l'avait fait mais c'est soit disant parce que j'étais un bon coup. J'inspirai une nouvelle fois avant de mettre ma longue robe blanche et de voir que j'avais encore pris du poids. Le bébé arrivait bientôt, je ne savais pas quand mais il arrivait. Je caressai doucement mon ventre et sentis un petit coup en guise de réponse. « On va prendre le soleil, murmurai-je comme pour apaiser le petit être qui grandissait à l'intérieur. » Laissant mes longs cheveux roux lâchés, j'allais voir où en était Zaara pour voir que la petite était prête, elle aussi. Je m'agenouillai devant elle pour lui faire ses nattes, lui demandant si elle avait bien tout pris et elle affirma que oui mais je devais vérifier. Et en bonne tata, j'avais eu un bon pressentiment car il manquait une serviette, je souris en en fourrant une dans le sac de plage et en mettant le collier au monstre qu'était mon chien. Un bon gros Rott de soixante quinze kilos qui se remettait tout juste de sa bagarre avec Sonic. Trois côtes fêlées et un bon gros bandage à la patte mais maintenant, il allait mieux et il allait être papa. Bientôt un autre molosse à la maison. C'était la règle, quand un chien mâle engendrait, sa famille avait le droit à un petit.

Une fois mes sandales enfilées, je vérifiai que l'appartement était en ordre et partis après avoir donnée à manger aux trois félins qui dormaient un peu partout dans le grand appartement que je partageai avec ma meilleure amie. Cette dernière était au travail et j'aurai du y être aussi si je n'avais pas eu ces putains de problèmes de santé mais c'est la vie et elle n'est pas parfaite. Tenant le chien en laisse et la petite, je m'arrêtai devant ma boite aux lettres pour voir si je n'avais pas du courrier. J'avais fait suivre en vendant l'appartement de Calvin. Je ne pouvais plus vivre là bas. Et j'avais une lettre qui provenait de loin. Une de ses lettres. Je souris, contente qu'il ne lui soit rien arrivé en la prenant. Je la lirai une fois arrivée à la plage, bien que ma curiosité me poussait à l'ouvrir tout de suite. Mais bon, je pouvais attendre vingt minutes non ? La petite courut au devant pour mettre ses affaires dans la Jaguar. Je savais que je ne devrais pas conduire, je n'en avais plus le droit mais me balader avec un molosse et un enfant en taxi, pas moyen. Je pris donc place au volant pour actionner la voiture que je n'avais pas encore conduit une seule fois depuis que le père de Calvin me l'avait offert et quand je démarrai le moteur, j'eus un sourire de satisfaction en entendant le rugissement du bolide. Un bel bête. Je filai donc à travers la ville en ne respectant pas les limitations de la ville. La plage était juste à côté mais cette ville était en sens interdit et je devais faire un putain de détour pour y arriver. En plus, je devais me rendre à une plage prévue pour les animaux, donc plus éloignée.

Une fois arrivée, la petite fila au devant pour trouver une place et je manquai de me casser la gueule à cause de Debussy. Détachant le chien, je pris soin de mettre les bouées à ma nièce pour ne pas qu'elle se noie et pendant que Debussy et Zaara jouaient, je m'assis à terre, déballant la lettre de Jasper. Parcourant les lignes, j'appris son accident qui poussait ses supérieurs à le retirer du front et je poussai un soupir de soulagement en apprenant la nouvelle mais elle ne s'arrêta pas là et une phrase en particulier retint mon attention. « Je serai bientôt à San Francisco pour venir te rejoindre. » Nom de dieu! Je ne sus combien de temps, je restai stoïque mais mes yeux ne cessaient de parcourir la nouvelle et la date. Il devait déjà être ici et il n'avait pas du avoir ma dernière lettre où je lui faisais parvenir mon changement d'adresse. Des nouvelles questions se bousculèrent dans ma tête. La photo que je lui avais envoyé, datait et je ne savais pas trop comment il allait réagir en me voyant. Voudrait-il de moi en me voyant enceinte et mère d'un petit bout de quatre ans ? Je commençai à angoisser quand la petite vint me chercher pour aller à la mer. Je rangeai donc la lettre pour aller avec elle, suivie du chien qui courait autour de nous. Une fois dans l'eau, le bas de ma robe fut automatiquement trempée et je ne cessai de scruter les environs, anxieuse. Jasper, en ville. Cinq ans de correspondance peut être réduits à néant si je ne lui plaisais pas, s'il me rejetait. Je fus ramenée à la réalité quand Zaara m'aspergea d'eau. « Oh tu vas voir toi, hurlai-je en la poursuivant. » Le chien voulant jouer se mit en position avant de se jeter sur moi et de me faire tomber à la renverse. Je me relevai complètement trempée en riant avant d'arroser le canidé et la gamine. « Ah ouais, vous vouliez jouer hein. Evelyn for win, bande de nazes, hurlai-je en riant, ignorant que quelqu'un nous observait. »
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Anonymous
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Mer 27 Avr - 10:56

Quitter le front avait quelque chose de plus terrifiant encore que le front lui-même. Toutes les nuits je m’endormais avec difficulté, et me réveillais en sursaut au moins bruit, désorienté, bien que la chambre de l’hôtel commence à m’être familière après plusieurs jours. Je ne savais pas vraiment dans quoi je m’avançais. Est-ce que j’allais rester dans le coin ou bien venais-je juste m’assurer qu’Eve allait bien pour repartir dans une base militaire ? Qu’importait pour le moment. Sa silhouette dansait derrière mes paupières closes comme une ombre chinoise, caressant mes espoirs les plus fous. Espoir. Un mot vulgaire qu’aucun soldat ne se risque plus à prononcer en public ; et c’est à peine s’il peut se dessiner dans nos esprits fermés. Derrière la ligne de défense, derrière les tranchées de la peur, derrière les lignes d’attaque de la servilité, un rêve aussi doux ne peut passer. L’amertume remonta en moi comme les relents de whisky après une soirée de désespoir. Je me levai. L’insomnie s’acharnait sur moi comme un chien sur un os pour atteindre la moelle. Elle avait planté ses griffes dans mon cerveau, suçant toute mon énergie. Mes pas me guidèrent dans la salle de bain exiguë, et dans un sursaut de conscience, j’ai basculé l’interrupteur de l’éclairage d’un geste las. La lumière crue du néon me rendit aveugle l’espace de quelques instants et entre ces bulles lumineuses dansantes, j’ai cru voir la pièce telle qu’elle était dans notre petit appartement lorsque j’étais enfant. Une explosion de couleur, le poste de radio posé en équilibre à côté de quelques décorations futiles, puis l’éblouissement prit fin et je découvris une pièce dénudée. Le miroir me renvoyait l’image d’un type au regard vide, sans âge, qui ne paraissait pas plus abattu qu’un autre, mais dont l’iris délavé trahissait toute cette horreur connue. Je passai mes doigts dans mes cheveux qui déjà étaient en bataille. Etrange sensation. Entre l’incident, et ma mise au repos et renvoi sur le continent, deux mois s’étaient écoulés. Deux mois passés à l’arrière, à seconder à l’infirmerie, aux postes informatiques, au dispensaire. Deux mois dans le vide absolu. Détaché de mon corps d’arme, plus rien n’avait de sens. Je ne savais plus comment occuper mes journées. Je ne voulais ni lire, ni écrire. Je ne voulais pas entendre parler de la radio, ni d’une partie de dames, ou d’échecs. Je ne voulais rien faire. Rien. Le vide. Le néant. Et pendant ce néant, mes cheveux avaient pris la liberté de repousser, effaçant toute trace de coupe militaire. J’étais devenu aussi banal qu’un badaud.
Je passai une main sur mon visage, anxieux à l’idée de voir un jour Evelyn. Qu’allait-elle seulement penser ? Elle avait tout simplement mieux à faire que de mieux à ce militaire, maintenant qu’il avait quitter la base. Peut-être écrirait-elle à quelqu’un d’autre, et si une part de moi, par solidarité, l’espérait véritablement car elle était formidable, une autre partie priait pour garder cette exclusivité.

Enfiler des vêtements normaux me laissait l’horrible sensation de n’être qu’un fantôme. J’étais monsieur tout le monde, à la différence que les jeunes gens de vingt-cinq ans font la fête, se saoulent jusqu’à oublier avec qui ils ont passé la nuit, chaque de voiture régulièrement, et aussi de sex-friend, se goinfrent de trucs infectes et s’excitent devant des séries minables. Peut-être finirais-je par me droguer un jour, mais je ne bois pas véritablement. Un verre, peut-être deux, mais je n’aime pas les beuveries. Je ne regarde pas la télévision, rapidement lassé par cette boîte à connerie, et, ayant passé à la trappe une grande part de l’adolescence, je ne ressens pas le besoin permanent de changer de filles pour m’amuser. A vingt-cinq je rêve plus facilement de stabilité. Un monde de fou.
Lorsque je me rendis sur la plage, je n’avais pas pour but de voir Eve, je n’avais pas encore eu le temps de la chercher, trop occupé à tenter de reprendre des marques ici, mais lorsque je vis une silhouette blanche jouant dans l’eau avec un enfant et un chien, quelque chose me persuada que c’était elle. Je m’arrêtai, les pieds dans l’eau, encore loin de ce trio. Mon cœur battait à tout rompre et aurait voulu se barrer à Honolulu. Et moi aussi peut-être. Le ressac de la mer avait quelque chose d’apaisant, mais suffisamment à mon goût. Je gardais mes chaussures en main, marchant au bord de l’eau. Rapidement, l’eau remonta dans mon jean, me laissant une trace d’humidité jusqu’aux genoux. Je me perdis dans mes rêveries en marchant tranquillement. Je n’avais pas la moindre idée de l’heure et je m’en foutais. Je fus brusquement arraché à mes songes lorsque je reçus de l’eau sur le visage. J’eus un brutal mouvement de recul, surpris et désorienté un instant avant de remarquer qu’à force de marcher je m’étais retrouvé à la hauteur de ce fragment de famille. L’enfant qui m’avait éclaboussé me regardait, ne sachant pas si elle devait pleurer ou rire, ce qui me mit mal à l’aise. Je repensais sans cesse à ce gamin armé. Mais face à ce visage là, si tendre, je ne pus m’empêcher de rire et l’éclabousser en retour. Pris dans le jeu, je fus rapidement trempé et sortis de l’eau en même temps qu’elle. Je m’assis dans le sable, à côté de leurs affaires. J’étais un parfait inconnu pour elle, et ça avait quelque chose de rassurant pour moi. Elle connaissait ma vie, mes goûts, et potentiellement, mes réactions possibles face à diverses situations mais elle ne connaissait pas mon visage, le timbre de ma vie ni même mon rire. L’eau gouttait de mes cheveux, laissant quelques gouttes sur mon visage. Je portai mon regard sur l’horizon, serein puis tournai la tête vers elle. D’un geste du menton je désignai son collier. « Vous êtes marié à un militaire ? » Au final, feindre l’ignorance n’avait rien de compliqué. J’étais un parfait inconnu et ce rôle était facile à prendre pourvu que je ne m’emmêle pas entre ce que je savais de ses lettres et ce qu’elle allait me dire aujourd’hui, le plus grand risque étant que je l’appelle Eve avant même qu’elle ne me dise son prénom. « Il n’est pas rare que des hommes sur le front les donnent à leur femme, fiancée ou simple petite-amie. » Je pris conscience de la chose en même temps qu’elle franchissait mes lèvres. Et moi j’avais envoyé ça à Evelyn. Pas à Joe qui aurait du être celle la plus attaché à mon cœur, mais à Eve. Je n’avais pas écris une seule fois à Jordane, sans doute conscient qu’il devait y avoir un nouveau Charles dans sa vie. Je baissai la tête, hésitant à partir pour la laisser tranquille lorsque le chien – un monstre pareil pouvait être appelé chien ? – revint fièrement avec un bout de bout. Impressionné par la masse de l’animal, je ne bougeai pas puis réagis enfin. Bien qu’il présentât son nouveau jouet à Eve je tendis la main. « Vous permettez ? » Je pris doucement la branche de la gueule du mastodonte puis me levai. Je jetai aussi loin que je pus la chance, amusé de voir le chien partir à sa recherche. Je restai un moment à le regarder puis me rassis dans le sable. Lorsque la brise vint nous effleurer, je frissonnai et ouvris ma chemise dans l’espoir qu’elle puisse sécher sans rester coller à ma peau. Je frottai mes mains l’une contre l’autre pour me débarrasser des grains de sable qui restaient dans mes paumes. « Quand on est sur le front, on apprend à s’inquiéter pour les autres, plus véritablement pour soi. Pour toute une troupe et non pour notre petite personne. Ceux qui partagent votre bataillon sont les seuls véritables amis qui vous restent. Votre famille disparaît, vous n’avez pas de nouvelles et à la fin, vous n’en voulez même pas. Vos anciens amis ne savent pas que vous êtes sur le front, si bien que vous n’avez pas plus de nouvelles d’eux. Ces hommes sont alors votre famille temporaire, même si dans l’armée, il n’y a pas vraiment de place pour les sentiments de ce genre. » Je tournai brièvement la tête vers elle pour vérifier son attention, puis reportai mon regard sur les vagues. « Les correspondances sont là pour ça après tout. Pour montrer que ce n’est pas le monde entier qui n’en a plus rien à foutre de votre existence. Que vous n’êtes pas qu’un pion placé là. Que certaines personnes ont conscience que vous êtes encore vivants. Ces personnes sont des inconnus. Des inconnus qui vous donneront bien plus que ce que n’a pu vous donnez votre famille auparavant. Au final, on survit pour ces gens là. Pour continuer à leur écrire. Pour continuer de les connaître. Pour savoir comment ils vont de leur côté. Puis un jour on quitte le front. On quitte ces gens aussi. » Je laissai le silence s’installer. Le chien avait trouvé autre chose à faire apparemment, ou bien je ne l’avais pas vu revenir avec son bout de bois. « … Comment se passe ta grossesse Eve ? » Ou comment mettre les pieds dans le plat.
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Mer 27 Avr - 17:41

OMG!
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J A S P E R & E V E L Y N
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Aller à plage, jouer dans l'eau avec un enfant et un chien, un rare petit plaisir qui me serait bientôt interdit. En effet, dès ce soir, j'aurai encore le droit d'aller faire mes courses et si je pourrais rester coucher en regardant Never Let Me Go et en mangeant de la glace Minute Maid à la pomme. Zaara irait à l'école, Debussy resterait fidèle à lui-même et Sonic me tromperait again, and again, and again. Sur mon front, il devait y avoir écrit cocue de service ou bonne poire et je savais que tôt ou tard, il me faudrait larguer cette chose qui me servait de mec. Bon ok, il était bon au plumard mais je pense que la société américaine devait posséder un psychopathe, fidèle et bon au lit. Et puis le sexe, ça s'apprend. Le vieux avait appris à baiser à force d'expérience et n'était pas né avec des doigts de fées. Je soupirai en retirant mes lunettes qui étaient toutes trempées à force de me recevoir de l'eau dans la figure et je vis que Debussy était parti nager. Mettant ma main en visière, je me tournai vers le chien que je sifflai... de manière très masculine. Oui, je suis un modèle de grâce et délicatesse. Je ne défonce jamais les portes, je mâchouille pas disgracieusement mon chewing-gum. En gros, je suis la nouvelle Lady Diana... sans les amants. Et sans le diadème. Et en plus grosse AUSSI. Je fis claquer ma langue quand soudain, tout se passa très vite.

Un homme que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam mais très sexy – Eve ranges tes hormones – est venue nous admirer – m'admirer ? - et s'est pris une giclée d'eau dans la figure de la part de Zaara. M'apprêtant à enguirlander la jeune demoiselle, je vis le bonhomme lui rendre la pareille. Bon, tu veux jouer avec nous ? Pas de problèmes. Après tout, ce n'est pas comme ci j'allais lui sauter dessus et l'agresser. Mon cœur était déjà pris et ma conscience aussi. La seule personne avec qui je pourrais tromper Sonic, cela serait surement Jasper. Ok, taggle Eve! Bref, quoiqu'il en soit, je ne fis pas prier pour l'arroser comme il fallait et je m'apprêtai à lui demander son nom – et la taille de son jean – quand je commençai à me sentir. Bon, le jeu est fini. Je devais aller me reposer. Fais chier! Pour une fois que je m'amusai bien, je devais aller m'assoir parce que mon bébé en avait décidé ainsi. Ca se paiera, crois moi! Je vais lui faire une vie d'enfer pendant les vingt prochaines années... Si je survis. A trois ans, chez les grands parents, à huit ans, en colonies de vacances, à treize, au couvent. Je l'aurais pour Noël et le jour de l'an et cela sera bien assez. J'inspirai et j'expirai de façon à ne pas me ramasser la tronche dans le sable et une fois devant mon sac, je choppai la serviette pour m'essuyer la tête et les cheveux. J'allais avoir du sable dedans super. Puis, je reportai mon attention sur le jeune homme qui semblait ne pas vouloir me lâcher d'une semelle. Il était complètement trempé le pauvre et c'était de ma faute. Enfin de la faute de Zaara. Alors, je me penchai en avant et les plaques glissèrent de l'intérieur de ma robe. Il les remarqua et sa question ne me surprit pas. Alors, je lui tendis une autre serviette de plage avec un sourire. « Prenez ça, vous allez attraper une pneumonie et je passe suffisamment de temps à l'hôpital. En plus mon état ne me permettrait pas de veiller à votre chevet malheureusement. » Je ne répondis pas à son interrogation tout de suite. Je pourrais mentir et dire qu'effectivement j'étais mariée à un militaire mais non. Alors je remis les plaques dans ma robe, cachée de tous pour me racler la gorge. « Non, je ne suis pas mariée à un militaire. Un de mes amis est au front depuis cinq ans et j'attends patiemment qu'il revienne. »

La stricte vérité. Je m'assis à ses côtés pour voir que Debussy revenait doucement avec un morceau de bois, trois fois trop grand et je tendis la main pour l'attraper quand l'inconnu se pencha et nos mains se frôlèrent. Le contact m'électrisa et je retirai vivement ma main sous le choc. Il envoyait des décharges électriques le salaud. Comme quand on s'appuie sur un morceau de métal qui a trop choqué. Visiblement, je devais être un bon paratonnerre puisque je réceptionnai ses ondes. Il me demanda poliment s'il pouvait renvoyer le bâton et je hochai vivement la tête avant de détailler mon interlocuteur. Il n'était pas bien grand, je dirai dans les un mètre soixante dix mais il n'empêchait que c'était un très bel homme. Musclé comme il fallait, il devait avoir reçu l'entrainement nécessaire et les paroles qu'il énonça par la suite confirmaient mes dires. C'était un militaire. Serait-il possible que... ? Je regardai ses yeux bleus qui semblaient vides, tristes. Un regard qu'un jeune homme n'aurait pas du avoir avant ses quarante ans. Tilt. Tilt. Une petite voix intérieure me souffla son nom et je me contentai d'inspirer et d'expirer en l'écoutant patiemment. Il avait une voix rauque plutôt chaleureuse et je m'attardai un moment sur ses cheveux qui partaient dans tous les sens. Jasper m'avait parlé de sa tignasse avant qu'on le pousse à les couper. Des cheveux indomptables, comme ceux que mon camarade. Je mourrais d'envie de lui poser la question mais je restai silencieuse, vérifiant de temps à autre que Zaara et Debussy étaient toujours dans les parages. La petite jouait avec le molosse en lui lançant le bâton aussi loin qu'elle pouvait. « Comment se passe ta grossesse, Eve ? » Une simple question. Mais un putain d'arrêt sur images. J'ouvris la bouche pour répondre mais finis par me mordre la lèvre comme quand j'étais anxieuse. Jasper Bowen.

Reviens-moi. Peut importe quand. Mais reviens-moi. De simples mots que j'avais écris pendant cinq ans en pensant que cela lui permettrait de survivre. Je savais quel enfer il avait enduré. Le mien n'était que broutilles à côté de l'horreur qu'il avait du affronter quotidiennement et je me tournai vers lui. Je me sentis pâlir. Me dire ça comme ça ? Mais c'est vrai qu'il ne pouvait pas arriver en disant « Salut, c'est moi Jasper, tu sais, l'anglais qui a combattu en Irak. » J'avais eu peur de le voir, qu'il ne corresponde pas à mes attentes mais je m'étais trompée. J'étais tombée sous le charme de Jasper en lisant ses lignes, pas en voyant son physique. Je dus me faire violence pour ne pas lui sauter dessus et l'embrasser comme j'aurais voulu. En sa présence, plus rien n'importait. Sonic, Hans, c'est comme ci mon univers volait en éclats pour ne rester que lui. Putain de merde Evelyn, t'es tombée amoureuse d'un militaire qui revient du front. Et un psychopathe vu ce qu'il t'a raconté. TA GUEULE MA CONSCIENCE! Je fis taire ma petite voix et me résolus à bouger un peu. « Jasper ? Murmurai-je doucement en me rapprochant de lui avant de prendre sa main. » Un geste purement enfantin et même si j'attendais plus, je savais que je ne devais pas le brusquer. Il devait avant tout s'adapter. On ne passe pas d'un endroit hostile à une relation amoureuse en un claquement de doigts. Mais j'attendrais. Les larmes se mirent à couler le long de mes joues, et j'étais encore sous le choc. Ne le quittant pas du regard, je caressai doucement le revers de sa main avec mon pouce comme pour lui dire que tout irait bien. « Tu m'es finalement revenue... »
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Mer 27 Avr - 18:45

Un blanc. Un putain de blanc. Elle ne disait rien, me glaçant le sang. Je n’étais pas facile à faire fuir. La peur me paralyse plus facilement qu’elle ne me fait courir, mais à cet instant présent, j’aurais voulu me tirer en courant. Mais je ne pouvais pas alors je gardais le silence, tête basse. Lorsqu’elle prononça mon prénom je relevai la tête, surpris et rassuré qu’elle ne réagisse pas si mal que ça. Même plutôt bien. Je la laissais prendre ma main, me demandant à quoi rimait tout ça. A quoi rimer toute cette angoisse que j’avais eu de la voir. La peur de croiser son regard, voir la terreur à l’idée qu’elle puisse mal interpréter des réactions, qu’elle se soit faite des idées ou tout simplement qu’elle me repousse maintenant que je n’étais plus du papier simplement mais bel et bien un être vivant. Mais non. Elle ne me frappait pas. Ne criait pas. Tout n’allait peut-être plus si mal que ça. Puis je remarquai qu’elle pleurait et là, tout s’arrêta. Le temps, mon cœur, le ressac. Tout. La panique qui vous prend à la gorge. Cette chienne de panique qui ne lâche pas facilement prise. J’avais cru tout voir mais non. Je n’avais jamais vu une femme pleurer. Les hommes souffrent sur le front, mais rares sont ceux qui pleurent. Ils n’ont plus la force pour ça. Ils hurlent s’il faut, mais ne pleurent pas. « Eve, non… Je… S’il te plait.» Bravo Jasper, voici une phrase très bien construite. Je retirais ma main de la sienne, mal à l’aise, puis essuyai ses larmes du pouce. Un instant je plongeai mon regard dans le sien. Je ne pouvais pas avoir une meilleure idée pour me sentir encore un peu moins bien. J’étais presque incapable de soutenir son regard.

Elle était le seul fragment de vie qui m’était resté. Le seul détail qui donnait un sens à toute ma vie. Sans elle peut-être serais-je mort depuis le début. Je n’aurais pas eu la force de survivre, pas le moindre espoir qu’un jour tout s’arrête. Et voilà que ce qui n’était qu’un détail, une pièce de puzzle qui ne me quittait pas, devenait mon univers tout entier. M’aurait-on demandé mon prénom à cet instant là que je serai sans doute resté plusieurs secondes silencieux, l’air désorienté. « Ne pleure pas. Plus maintenant. C’est fini. » Tout est fini. Quitte à devenir l’élément le plus insupportable de sa vie, je ne laisserai plus personne lui faire du mal. Plus maintenant que j’avais la possibilité de faire face. C’était fini pour elle. Pour moi. Mon dossier avait rejoint celui de tous ces militaires qui ont subi un traumatisme. Certains sont réhabilités au combat par des psychiatres fous, mais je crois que ce sont les hommes qui supplient ces connards de blouse blanche pour y retourner. Plus rien n’a dans ce sens dans le monde réel lorsqu’on vient de là bas. Plus rien n’a d’intérêt. Nous passons pour des monstres ou des ermites. Il faut mourir là-bas pour devenir un héros. Nous sommes vu comme des dangers parce que nous sursautons au moindre bruit que nous ne connaissons pas, par nous avons appris à utiliser une puissance presque bestiole que peu savent gérer, parce que nous connaissons toutes les tortures, tous les moyens de tuer, du plus silencieux, ou plus sanguinolent. Nous sommes des monstres parce que nous n’avons plus la moindre conception des rapports humains heureux, parce que nous sommes régler comme des machines, comme des horloges. Je ne suis plus qu’une horloge au tic-tac irrégulier. « Tu es la seule à savoir que je suis en vie, tu es à la seule à qui je dois ça. Je ne pouvais pas t’oublier en quittant le front. Je n’ai nulle part où aller spécialement alors…Je devais. »

Je l’embrassai doucement sur la tempe. « Ne pleure pas ou bien on va pleurer à deux. » Et je n’y tiens pas spécialement. L’émotivité après cinq ans à se heurter à l’indifférence glaciale, c’est douloureux. Je me laissai doucement tomber sur le dos dans le sable. La chaleur qu’il renfermait avait quelque chose de délicieusement agréable. Je la regardai du coin de l’œil un instant puis observai le ciel. Je repris doucement ses doigts, rassuré à l’idée de ce contact doux. Quelque chose de violent se débattait pour me faire savoir qu’il me serait impossible de me passer d’elle. Mais ça n’avait pas de nom. « Viens… » murmurais-je en l’attirant doucement à moi, puis je me ravisai au dernier moment. Je me redressai comme je pus et posait la serviette qu’elle m’avait donné à côté de moi pour qu’elle puisse se coucher sans finir avec la moitié du sable de la plage collé à elle…comme moi. Lorsque j’eus fini mon installation minable, je me laissai à nouveau tomber.
« Je te l’avais promis. Maintenant si tu préfères que je ….enfin si tu veux que je parte, je le ferai, sans rancune, mais tu pourras toujours compter sur moi, tu m’entends ? Toujours Eve. Et même si c’est à trois heures du matin, et qu’il faut aller à l’autre bout du monde, j’irai. Promets-moi que tu m’appelleras. Promets-le, je t’en supplie… » Je soupirai doucement. Je voyais enfin ce visage que j’avais tant regardé sur papier glacé. Et je ne pouvais m’empêcher de le trouver parfait. Il y avait quelque chose de fragile et pourtant, si rassurant en elle, que je ne pouvais me résoudre à la laisser tranquille, à la laisser profiter de sa journée à la mer avec chien et enfant. « Je suis désolé pour tout à l’heure… » J’ai juste été le pire des crétins en changeant radicalement la situation, en laissant brutalement sous-entendre qui j’étais. J’aurai voulu la supplier de me promettre de ne pas m’abandonner, mais c’était ingrat et enfantin de ma part. Je voulais la supplier de ne pas partir, de rester avec moi, mais c’était égoïste aussi. Les plaques glissèrent à nouveau, et le tintement me fit sourire. Je la regardai avec amusement puis fermai les yeux, gardant ce léger sourire sur les lèvres. « Je n’aurai jamais cru que tu porterais ça… Si tu savais combien ça me fait plaisir Eve. Si tu savais. »
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Mer 27 Avr - 23:27

OMG!
I'm afraid...

J A S P E R & E V E L Y N
Jasper & Evelyn - Entre correspondance et réalité... Tumblr_ljt6ineDWN1qid0xgo1_400


L'avoir en face de moi. Tout ça ne me semblait pas réaliste, je n'arrivai toujours pas à y croire. Je me sentis comme une cruche au fond d'un gouffre. J'avais essuyé tant de conneries ces derniers temps que je me disais bien que le destin devait me laisser un peu de repos. Me rendre Jasper était-ce une bonne chose ou pas ? Je n'en savais rien. Parce qu'il était clair que j'avais eu des sentiments pour lui qui c'était développé au fur et à mesure du temps et notre relation était vraie. Nous n'avions pas eu besoin de nous voir pour nous comprendre. Chaque lettre, chaque mot écrit de sa part était un véritable bonheur et je les dévorai avec avidité attendant la prochaine avec impatience. Je savais presque quand elles allaient arriver, tous les matins, je guettais devant la boite aux lettres et le hasard avait bien fait les choses puisqu'au moment où je touchai le fond, il était devant moi. Il connaissait mon angoisse de perdre la vie durant cet accouchement et le voir me redonnait un peu d'espoir. Je pleurai de joie pour une fois. Je ne pouvais me résoudre à le laisser partir, à ce qu'il m'abandonne. Et quand Jasper essuya mes larmes, je fus grisée par son contact. Je ne voulais pas perdre pied, je devais tenir bon. Tromper Sonic serait lâche mais ne l'avait pas t-il fait lui ? Il est certain que j'allais le quitter, m'en aller. Je ne pouvais pas rester avec le trentenaire alors que l'homme que j'aimais réellement était en ville. Je n'ai jamais menti à Jasper comme je mentais à Sonic sur ma situation mais à quoi bon lui en parler ? Il s'en foutait. Il me trompait, il couchait avec ma sœur, mes amies, je le savais. J'aurai tant voulu oublier. J'avais pardonné à Imogen mais pas à lui. Qu'il aille se faire foutre. « Je... suis... désolée. Tu sais, mes hormones. »

Les hormones, la fatigue, l'émotion. Le fait qu'il soit là en chair et en os devant moi me donnait envie le prendre dans mes bras, de le rassurer. Mais je l'écoutais patiemment et je fus touchée par ses paroles quand il me dit que j'étais la seule à être au courant du fait qu'il soit encore en vie. Tout le monde l'ignorait donc ? Il n'avait plus de famille. Me considérait-il, comme sa propre famille ? Cette question me brûlait les lèvres mais je ne dis rien. Je me contentai de le regarder. Puis, je vérifiai pour voir si Zaara allait bien. La petite faisait des dessins dans le sable. Je reportai mon attention sur Jasper. Du revers de ma main, j'approchai doucement pour caresser son visage. Du bout des doigts. Je ne savais pas comment il réagirait à mon contact. Je ne suis pas le genre de filles qui attend cent cinquante ans quand un mec lui plaisait mais Jasper était une exception. Je ne ferai pas le premier pas de peur de l'effrayer. N'oublions pas qu'il n'a pas connu beaucoup de filles et je ne tenais pas à ce qu'il se sauve en courant. J'avais attendu cinq ans, je pourrais attendre encore un peu plus. Mais s'il prenait mon inactivité comme un rejet ? J'étais mal.

Je fermai les yeux quand il embrassa ma tempe. Pas là crétin! Zen, Evelyn, zen. J'inspirai un bon coup pour rouvrir les yeux et le voir faire un drôle d'aménagement. J'allais mieux, j'étais calmée et le bébé aussi. Alors, je me contentai de rester assise. Une brise vint ébouriffer mes cheveux et j'essayai de remettre quelques mèches qui voletaient autour de mon visage. J'avais peur. Peur de la suite. J'étais effrayée et moi d'ordinaire si bavarde, était réduite au silence par sa simple présence. Je ne savais pas trop quoi dire, comment réagir. Je me contentai de le regarder et je savais que cela pouvait être gênant. Alors, je me décidai à prendre la parole. « Il n'y a... que Sonic et toi qui sont au courant pour Hans mais tu es le seul à savoir pour l'accouchement. Je dis souvent à Sonic que je vais mourir mais c'est en rigolant ou quand on s'engueule mais jamais de façon sérieuse. Je ne sais pas trop comment tout ceci va se goupiller au final. J'espère réellement survivre. Mais je suis déjà contente que tu sois revenue à mes côtés. Jamais je ne te laisserai partir, tu comprends. Je sais que cela doit être égoïste mais j'ai attendu cinq ans. Cinq putains de longues années et si tu me le demandais, j'enverrai tout le monde bouler pour ne rester qu'avec toi. Déjà que je vais le faire avec Sonic. » Je me tus un moment avant de poser ma tête sur son torse de façon à toujours le regarder. Une de mes mains restaient dans la sienne, ne la lâchant pas comme ci nous avions peur que ce contact ne soit pas réel mais purement fictif. Je reposai ma tête pour voir que mon chien était juste à côté et je tendis ma main valide vers le molosse qui baissa doucement la tête pour que je lui caresse. Grand dieu que j'aime ce chien.

« Pas grave pour tout à l'heure, tu sais que je ne t'en voudrais jamais. » Mes paroles étaient douces malgré mon léger accent allemand. Je ne pouvais pas me résoudre à le laisser partir. Je ne voulais pas. Je refusai purement et simplement. Je n'avais qu'une envie: me jeter sur lui et l'embrasser. Mais je devais garder mon self-control. Doucement les plaques glissèrent et il fit une remarque dessus. « Je ne les quitte jamais. Sauf pour prendre ma douche et quand Sonic est là. Non pas que j'ai honte de toi mais je trouve ça bizarre de porter les plaques de quelqu'un qu'on aime quand on est en présence de son petit ami qu'on n'aimera jamais comme la personne qu'on n'a jamais vu et qui est à l'autre bout du monde. » Je me rendis soudain compte de l'impact de mes paroles. Je devais apprendre à fermer ma gueule des fois. Non mais vraiment. Alors, je me relevai doucement. J'avais un peu mal partout. La petite revint vers nous et me demanda si elle pouvait aller se chercher une glace. Le vendeur ambulant passa devant nous et je lui tendis un billet. La petite me sourit et me fit un bisou alors je m'esclaffai en voyant la gamine partir en courant suivie du chien.

Je ne savais pas trop quoi faire avec Jasper. J'étais un peu déboussolée. Je m'étais défaite de son emprise depuis quelques secondes et au risque de paraître pathétique, j'avais froid. Alors, je me rapprochai de lui doucement pour remettre ma main à sa place initiale et murmurer les mots qu'il attendait. «Je ne t'abandonnerai jamais Jasper. Je te le jure. » Une larme coula le long de mon nez et je baissai ma tête pour la rapprocher dangereusement de son visage. Doucement, je déposai un baiser sur sa joue. Puis, ne m'arrêtant pas en si bon chemin, un léger sur ses lèvres. Ouais, c'était rapide. C'était mal. Evelyn, tu es en couple. Mais je pense qu'après cinq ans d'attente, je pouvais me le permettre. Alors, je mis fin au baiser pour me relever, mettant une mèche derrière l'oreille. « Je pourrais dire que je suis désolée mais la vérité est que je ne le suis pas. Ca fait cinq ans que j't'attends et si tu crois que je vais te laisser me passer sous le nez. Certainement pas. Permets moi d'être égoïste et de te garder pour moi. » Je caressai doucement les plaques, sereine. Mélodie donna un coup et je fis une petite grimace. Saleté de gosse! Un jour, elle aura ma peau.
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Jeu 28 Avr - 1:40

Je tressaillis lorsqu’elle me parla de la mort. De sa mort. Pire que ça, je me crispais, sans pouvoir faire autrement. Je ne pouvais même pas envisager cette idée, à vérité je la refusais de façon massive. Malgré tout je l’écoutais sans l’interrompre. Lorsqu’elle eut fini, je posai un doigt sur ses lèvres. « Eve, tu vas te retirer ça du crâne. Si pour te garder en vie je dois t’attacher à ton lit, je ne ferai. » Je ris doucement mais des plus sérieux. Pas foncièrement méchant, mais particulièrement entêté. J’aurai voulu la contredire, lui faire remarquer que je refusais qu’elle quitte Sonic simplement parce que j’avais eu la bonne idée de venir ici. Mais si, c’était une bonne chose. Une excellente chose. Pour elle, pour son enfant. Pour le monde entier à vrai dire. Lorsqu’elle posa sa tête sur mon torse, ce fut la totalité de mes muscles qui se contractèrent pendant une fraction de seconde. Je caressai doucement ses cheveux mais je me figeai au verbe aimer. Je coupai ma respiration, ne sachant plus si je devais m’en inquiéter ou me sentir un peu plus heureux. Je restai silencieux, la suivant simplement du regard. Je ris comme un enfant lorsqu’elle m’embrassa sur la joue mais me tus tout aussi rapidement lorsque je la vis se rapprocher un peu trop près. Son baiser, bien que léger, fut facilement source de tourment. Je me levai à mon tour. Et là, un truc a du cessé de fonctionner dans ma tête. Ou alors tout a sauté, j’en sais trop rien, toujours est-il que plus rien ne fonctionnait à la normale. Je pris son visage entre mes mains, posant mon front contre le sien. « Je suis inflexible à l’idée que je ne ferais rien qui pourra nuire à ton couple, même si ce type est le roi des …connards. » Je murmurais, n’étant pas capable de monter d’un ton. Rien ne fonctionnait, réellement plus, définitivement plus. Et là, je l’embrassai. Pas un baiser léger. Pas du genre prudent, ou enfantin, mais plutôt de ceux qu’on n’oublie pas. J’y mis fin, sans doute pour la gamine, ou bien pour elle. Ou pour moi. « Ceci n’est jamais arrivé… » Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas mais ce qui se passait à cet instant présent ne pouvait même pas faire parti de la réalité. Je refusais de reconnaître que j’avais embrassé une femme en couple, qui plus est Evelyn.

Je vis sa grimace et posai instinctivement une main sur son ventre avant de la retirer tout aussi rapidement. « Excuse-moi… » Je ne savais plus où était la limite entre correspondance et réalité, ce que je pouvais faire, et ce que je ne pouvais pas faire. Ce qui était admis par la société, ce qui ne l’était plus. J’avais la sensation d’être entre enfant et adulte. J’avais tant d’horreurs en tête mais si peu de connaissances sur le monde totalement différent qui m’entourait. Mais maintenant j’avais Eve, qui semblait prête à ne pas me noyer tout de suite. A me tendre la main, geste qui désintégrait toute ma rigidité et méfiance naturelle. « T’es la meilleure chose qui me soit arrivée Evelyn. » Je disais ça avec la plus grande sincérité. « Mais je ne veux pas te créer le moindre problème… » Je me demandais si je n’allais pas me réveiller à l’hôtel, en nage, à moitié sous le choc d’avoir pu faire un tel rêve, aussi vivant. Cet idée me fit frissonner d’angoisse mais autre chose de plus important me percuta.

« Ne me dis pas que tu es venue seule ici… Eve ! Tu as vu ton état ! » Je n’étais pas d’humeur à lui mettre une brassée, à vrai dire je le faisais avec amusement, avec bonne intention. « Je t’empêcherai de repartir d’ici si tu ne veux pas me donner tes clefs de voiture. C’est moi qui conduis. Et essaye même pas de protester. Je préfère te voir sourire… » Je pris sa main et lui serrai doucement le bout des doigts. « Tu viens dans l’eau ou bien tu préfères te reposer… ? » Je finis de retirer ma chemise et me dirigeai vers l’eau. Je me retournai une dernière fois vers elle pour la veiller, puis décidai qu’il était temps que je me débarrasse de tout le sable que j’avais dans les cheveux mais aussi collé à la peau. Je nageai quelques minutes durant, pas plus d’une dizaine puis revins sur la plage, glacé. J’allais retrouver Eve et pour finir j’allais droit sur la gamine. Je ne connaissais pas son prénom, ou je l’avais oublié mais je m’en fichais. Je m’accroupis en face d’elle et essuyai les moustaches que lui avait laissé sa glace. Je revins avec elle vers cette femme qui hantait mes rêves, mes nuits. Je n’avais cessé de penser à elle, elle avait été mon leitmotiv en Irak et aujourd’hui elle représentait ce qui se rapprochait le plus de l’amour. J’avais envie de la prendre dans mes bras mais j’étais trempé et glacé. J’avais envie de l’embrasser à nouveau mais je ne pouvais pas. J’avais envie de sentir à nouveau ses lèvres sur ma joue. Mais il y avait une foutue marche entre ce que je pouvais faire et ce que je désirais.
Je lui tendis la main avec amusement. « Vos clefs de voiture Mademoiselle je vous prie. » Je parlais peut-être trop, mais j’étais fou de sa voix, et définitivement amoureux de son accent léger qui apportait une note d’originalité à l’anglais si universitaire. Je pris conscience que j’étais envahissant pour une première rencontre, comme si nous nous étions toujours connu, comme si nous avions tout vécu aux mêmes instants, sans qu’aucune guerre n’ait été. Mais cela avait été le cas, réellement, j’aurai sans doute déjà tué Hans, et pourquoi pas Sonic. Je n’ai pas la moindre tolérance pour ceux qui n’ont pas de respect. Et subitement, elle aurait peut-être moins de soucis. Son plus imposant serait moi, et ma jalousie, moi et ma maladresse vis-à-vis des rapports humains.
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Ven 29 Avr - 15:17

OMG!
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La mort n'était qu'un pas de plus dans l'existence. L'achèvement d'une vie et le commencement d'une autre. Bien que catholique, je croyais en la réincarnation et je pensais que si je mourrais, je me réincarnerai en ours. J'aimais bien les ours, ils étaient forts. N'étais-je pas maman ours ? Je le regardai donc avec un sourire triste sur le visage quand il me dit que je devais me retirer l'idée de la tête. Mais comment ? Je devais avancer toute seule dans la vie. Mes parents étaient loin, mes amis me faisaient presque tous la gueule, cette baby shower en était la preuve. Je n'étais même pas invitée et deux de mes amies femmes enceintes faisaient un truc alors que j'étais la troisième et je ne me sentais pas du tout exclue. Je ne pouvais pas leur demander ce qui n'allait pas puisque je ne voulais pas chercher les ennuis avec autrui. La vérité est que quand j'aurai plaqué Sonic, je me retrouverai toute seule. Certes, il y aurait Zaara mais je me retrouvai toute seule, sans personne à mes côtés. J'avais toujours eu peur de la solitude et je ne savais pas trop comment réagir quand mon ennemie venait frapper à ma porte. Jasper n'aura pas que ça à faire de rester avec moi H24 et je doutai même qu'il ne le veuille, Eléanore travaille et n'est jamais là, Luke la même, Stuart irait à l'école et Imogen était trop malade pour vouloir rester à mes côtés. Je n'avais que le chien. Triste constat. « Je pense que je dois y penser. Après tout, j'accouche dans un mois. Et je dois garder la chambre à partir de demain. Mère solitude et moi allons nous retrouver et je doute que cela me fasse du bien. »

Je tenais toujours sa main et l'embrasser m'avait fait du bien même si je n'aurai pas du. Je le vis se mettre à mes côtés et je le regardai avec un sourire timide sur le visage. C omment faire autrement ? Je ne savais plus trop comment réagir. Auparavant, je me contentai juste d'écrire tandis que maintenant, je devais agir. J'avais mal agi. Je n'aurai pas du poser mes lèvres sur les siennes et même si je ne le regrettais pas, je pense que lui devait être déçu de ma conduite. Quand il me dit qu'il ne voulait pas nuire à mon couple, j'eus un petit rire amer. Nuire à mon couple, quelle connerie. Mais je venais de penser que Jasper ne savait pas pour Sonic et Imogen puisqu'il n'avait sans doute pas reçu ma dernière lettre. « Tu penses que Sonic est le roi des connards parce qu'il a déglingué mon appartement et mon chien. Mais tu n'as visiblement pas idées de ce qu'il s'est passé il y a une semaine. Les lettres mettent du temps à parvenir jusqu'en Irak donc je suppose que tu n'es pas au courant de tout. Alors, je vais te la dire moi, cette putain de vérité. La putain de vérité est qu'il y a deux semaines, mon futur ex a été chez ma sœur et pas pour faire une partie de Monopoly. Luke les a vu, il me l'a dit et quand j'ai demandé à Sonic si c'était vrai, il n'a pas nié. On s'est séparés pendant cinq jours et on vient de se remettre ensembles mais je ne veux pas de lui dans ma vie, putain! » Je me levai visiblement énervée et je venais de me rendre compte que j'étais en colère. En colère contre Sonic, contre moi-même. Je n'aurai jamais du me remettre avec lui. « Et tu n'es pas une nuisance pour mon couple parce qu'hier j'ignorai ta venue et j'ai voulu le larguer sauf que pour monsieur, ce n'était pas le soir. Tu comprends, tu peux me dire ce que tu veux, me dire que c'est mal et compagnie. Mais j'ai toujours été honnête, avec chacun d'eux. Calvin, c'était le premier, tu connais l'histoire. Hans a pété une pile en voyant que je m'étais remise avec et me harcèle en m'envoyant des SMS, des MMS, des photos et même des lettres et y'a ce connard de Sonic qui me trompe avec tout ce qui bouge. Super! » J'applaudis pour montrer l'échec qu'était ma vie et je m'assis doucement à côté de lui. Ma vie devait paraître bien facile comparée à la sienne. « Je suis désolée, je sais que tu as du vivre un enfer et je ne voulais pas t'embêter avec mes conneries. Parce que c'est des conneries. T'as du voir des atrocités et moi, j'te parle de quoi, de ma vie sentimentale. » Nouveau rire jaune. Puis, je ne sais pas ce qui se passa dans sa tête mais il posa ses lèvres sur les miennes. Sans doute pour me faire taire. Je passais une main dans ses cheveux, me poussant à approfondir le baiser qui disait presque tout ce qu'on avait tu en cinq ans. Mais quand il se retira, il me claqua une phrase qui me mit hors de moi. « Ceci n'est jamais arrivé. » Sans réfléchir, ma main droite alla atterrir sur sa joue et on entendit clairement le claquement que produisit la gifle. Me rendant compte de mon geste exagérée, je m'accrochai à son cou en le suppliant de me pardonner. Je ne contrôlai plus mes réactions, ces temps-ci.

Puis, je ressentis une vive douleur dans mon ventre alors, je soufflai difficilement quand Jasper posa sa main dessus, instinctivement. « Cesses un peu de t'excuser pour tous tes gestes. » Je pris sa main et la remis sur mon ventre pour lui faire sentir le nouveau coup de pied. Puis, à son tour de me faire la morale. Bien sûr que j'étais venue en voiture. Avec un enfant et un molosse, je n'aurai pas pu faire autrement. Je lui fis non de la tête quand il me demanda mes clés de voiture. « Certainement pas, elle est neuve. » Je lui souris avant de le voir me demander si je voulais aller dans l'eau. J'étais fatiguée certes mais je pourrais bien aller faire quelques pas. Pas aller nager, juste marcher. Je retirai donc mes sandales pour le regarder se déshabiller. Mon dieu! On ne se déshabille pas comme ça devant une femme enceinte voyons! C'est la crise cardiaque assurée. Je m'approchai doucement de l'eau pour y tremper les pieds et je vis quelques gouttelettes tombées et perturber sa tranquillité. Je pleurai. Encore. Passer pour une grosse salope, avoir un comportement qui ne me ressemblait pas. Je ne savais pas comment réagir. Je séchai mes larmes pour regarder Jasper nager et retourner tranquillement à ma place. Quand je le vis sortir de l'eau, on se serait cru dans le ralenti de Casino Royal. Et puis moi qui avais mes hormones qui faisaient le yoyo, je ne savais pas trop comment réagir. Je me contentai donc de le suivre du regard pour commencer par ranger les affaires.

Jasper s'agenouilla devant Zaara et je trouvai cette manœuvre adorable. Ensuite, il revint complètement trempé et je ne pus m'empêcher de le dévorer du regard. Nom de nom. Respire, respire. Je restai donc devant lui pour le voir me tendre la main. Alors, je lui donnais les clés de ma Jaguar. « Zaara, on y va, hurlai-je en voyant la gamine revenir en courant. » Je me baissais vers elle pour défaire ses tresses et coiffer un peu ses cheveux. Puis, je lui remis une robe et des chaussures avant de rappeler le chien qui arriva complètement trempé. J'attachai la laisse, le sac sur l'épaule et la gamine dans l'autre main, je lui indiquai la marche à suivre pour m'arrêter devant mon bolide. « J'te conseille de remettre ta chemise. Non pas que la vue me dérange. Mes pauvres hormones. Mais je refuse que tu salisses mes sièges. J'espère que tu sais conduire un V8 parce que j'y tiens vois-tu. » Je lui souris amusée avant de mettre la petite à l'arrière et de m'assoir sur le capot attendant que monsieur soit prêt.
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