Je ne pouvais pas rester dans ma planque plus longtemps... ça commençait à devenir risqué. En plus j'avais bien vu ces Bikers faire des rondes dans le coin ces derniers temps. Heureusement que j'avais mon appartement à l'Est de la ville pour bouger tout d'ici.

C'est ce matin vers quatre heures que j'ai fais sortir cette saloperie de blond d'ici pour l'emmener de l'autre côté. Je fais pas confiance à ce gamin... je déteste comme il me regarde et j'ai l'impression qu'il est aussi taré que moi dans sa tête. Mais bon, vu la valeur médiatique qu'il a, je pense que j'peux en tirer quelque chose. Et puis si c'est pas le cas, bah tant pis, j'aurais qu'à le liquider comme les autres.

Une fois après avoir déplacé le gars, j'ai préféré passer une journée tranquille. Ce n'est que le soir que je me suis changé pour aller récupérer quelques affaires qui trainaient encore à la planque Nord. Il devait être aux alentours de 22 heures, et je pense que ce serait vite fait. Une fois parqué, je montai dans l'appartement pour rassembler certains documents et m'assurer que rien ne trainait. Et alors que j'en étais à la moitié du travail...

Cet appartement, Noham et Drazhyck ne l'avaient pas trouvé tous seuls. Après deux jours de recherche, ils avaient fini par céder au chantage de leur ancien gang et avaient décidé de le rejoindre à nouveau, pensant qu'ils pourraient leur donner de l'aide. Drazhyck était désespéré, il avait eu l'impression d'avoir fait toute la ville de fond en comble sans rien n'avoir trouvé. Montant les escaliers de l'immeuble, Noham passa devant pour crocheter la serrure en faisant le moins de bruit possible. La porte ouverte, ils pénétrèrent dans la pièce principale, qui ne ressemblait plus à grand-chose. Il y avait des traces de lutte, quelqu’un était passé par là.


DRAZHYCK : « Y a quelqu’un ? »

Sa voix résonna, suivi du bruit de la tape qu’il venait de se prendre derrière la tête par Noham. Il avança prudemment dans l’appartement.

L’appartement était vraiment dans un sale état. Drazhyck était sûr que quelque chose s’était passé là-dedans. Quoi ? Il n’en avait aucune idée, mais ils allaient peut être le découvrir en fouillant l’endroit. Munis de ses gants, son pistolet gentiment rangé entre son pantalon et son corps, il avançait prudemment. Le mieux était de voir s’il y avait personne avant de fouiller en détail. Un bruit de parquet qui craque se fit entendre. Drazhyck se retourna directement vers Noham qui lui fit les gros yeux.


DRAZHYCK : « C’est pas moi ! »

Les deux amis se retournèrent directement en entendant des bruits de pas. Il y avait quelqu’un dans l’appartement et il était en train de s’échapper, refermant violemment la porte derrière lui pour tenter de les retarder s’ils comptaient le poursuivre.


DRAZHYCK : « Suis le ! »

Il pointa la porte d’entrée à Noham, tandis que lui courait rapidement vers la fenêtre qui menait à l’escalier de sortie. Un grand coup de pied dans la vitre, et il passait à l’extérieur pour descendre les marches le plus rapidement possible. Par chance, l’inconnu se retrouva juste devant lui, et Drazhyck fit un sprint pour le rattraper, le plaquant au sol pour tenter de l’immobiliser. Mais il n’était pas con, et l’énorme plaie sur le bras de Drazhyck était bien visible. L’homme planta ses doigts à l’intérieur, réouvrant les points qui gardaient la blessure fermée le temps qu’elle cicatrise. Drazhyck lâcha un cri de douleur, et, en même temps, l’homme qu’il avait réussi à attraper, qui se mit à s’échapper.