| Lun 21 Fév - 20:15 | |
| WELCOME TO SAN FRANCISCO ! Doherty, Gabriel Eben Gabriel est un être assez complexe. Et surtout, il est très différent aujourd’hui, comparé au genre de personne qu’il était il y a de ça pas si longtemps. C’était quelqu’un de bon-vivant, de rieur, d’amusant, de doux, d’attentionné, et surtout, il était amoureux. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Gabriel. Mais ça ne dura pas éternellement. Un évènement tragique vint bouleverser son existence. Depuis ce jour, Gabriel est une toute autre personne. Même ses propres parents, dont il n’était déjà pas très proche, ne le reconnaissent plus. Le jeune homme s’est renfermé sur lui-même, il a perdu sa joie de vivre, son côté pétillant et dynamique. Il est tout le contraire aujourd’hui. Il est maussade la plupart du temps, il passe son temps seul, à broyer du noir et à noyer son chagrin dans l’alcool. Il s’est coupé du monde, même des gens qui comptaient énormément pour lui. Il a tourné le dos à tous ses amis. Gabriel est devenu solitaire, presque misanthrope.
Il est devenu agressif, oisif et et égoïste. Il n’attache plus d’importance à quoi que ce soit, plus rien ne semble compter à ses yeux, pas même son avenir, que ce soit sur la plan personnel ou professionnel. Peu loquace, il n’est pas de très bonne compagnie. Il n’a plus de respect pour rien ni personne, lui qui pourtant auparavant avait un petit côté écolo, voire hippie. Si vous cherchez un ami véritable et fidèle, ne comptez pas sur Gabriel. Autrefois, il était le meilleur ami que l’on puisse imaginer avoir un jour. Il était altruiste, prévenant et compréhensif. Aujourd’hui, il faudrait le payer pour qu’il vous rende un service.
Heureusement, il lui arrive d’avoir des bons jours, probablement à cause de ses antidépresseurs certes, mais tout de même. C’est déjà ça. Il peut même dans ces moments-là, se montrer un minimum sociable, presque courtois. Il lui arrive même de sourire. Mais ça ne dure jamais très longtemps. De plus, c’est rare. La plupart du temps, au premier abord, il semble froid, et sec, d’ailleurs ce n’est pas qu’une apparence.
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| ft. Jonathan Rhys-Meyers |
Histoire 17 décembre 1985. C’est le jour où je vins au monde. Je suis une erreur, un accident, un enfant non-désiré. Mes parents ne voulaient pas d’enfants. Malheureusement, ma mère fit un déni de grossesse. Et lorsqu’elle apprit qu’elle était enceinte, il était trop tard. Malgré ça, ils auraient pu être heureux en me voyant débarquer, comme la plupart des parents, mais non, pas plus que ça. Cependant, rassurez-vous, j’ai eu une enfance très heureuse. Même si je n’étais pas désiré, ils ont bien pris soin de moi et ne m’ont jamais négligé. Leurs revenus, tout comme notre train de vie, était modeste, mais je n’ai jamais manqué de rien. On n’avait pas le superflu, mais on s’en sortait bien.
J’étais un enfant dynamique, plein de vie, toujours souriant, j’appréciais les plaisirs simples de la vie. Il ne fallait pas grand-chose pour faire mon bonheur. De plus, j’étais bon élève. J’ai toujours eu de très bonnes notes, tout au long de ma scolarité. J’étais très sociable, j’avais peu d’amis, mais de vrais amis, et j’abordais facilement les gens, m’entourant ainsi d’un bon nombre de connaissances.
A l’adolescence, je n’ai pas traversé de crise particulière contrairement à la plupart des gens. Pas de phase de rébellion, ni de mode gothique passagère. J’étais épanoui et heureux. J’étais un adolescent sans histoire, travailleur et assidu, faisant la fierté de mes professeurs ainsi que de mes parents.
Lors de ma dernière année de lycée, je fis la rencontre d’Elena, une nouvelle dans l’établissement, une jeune fille calme et réservée, et très jolie en plus de ça. J’ai immédiatement craqué pour elle, ce fut comme un coup de foudre. A cette époque-là, j’étais très sociable comme je vous l’ai déjà dit, alors je n’eus aucune difficulté à l’aborder. Je lui proposai de lui servir de guide, afin de l’aider à prendre ses repères. Nous avons très vite sympathisé, et nous sommes très vite tombés amoureux. Tout roulait dans ma vie avant qu’elle ne fasse son apparition, mais depuis ce jour, je me sentais comblé. Il ne me manquait rien d’autre. Nous avions 17 ans et malgré notre jeune âge, nous savions ce que c’était que d’éprouver des sentiments forts pour quelqu’un. Nous eûmes donc tous deux la chance de partager une première expérience sexuelle avec une personne que l’on aimait véritablement. Nous étions devenus inséparables, nous ne pouvions plus nous passer l’un de l’autre. Notre histoire était sincère et passionnée. Ce qui suscitait la jalousie de certains de nos camarades de lycée. Mais pas de Dean, mon meilleur ami.
Dean et moi nous connaissons depuis le bac à sable, alors forcément, une amitié si vieille qui dure devient très forte. De plus, nous avions beaucoup en commun. Nous aimions le même genre de musique, les mêmes sports, et un tas d’autres activités extrascolaires. Nos personnalités étaient très similaires également, nous étions tous deux de bons élèves, et nous ne nous mêlions pas aux éléments dissipés de la classe, les cancres et les branleurs qui se fichaient des cours et ne pensaient qu’à perturber la classe. Cependant, comme tout adolescent, nous avons fait les 400 coups ensemble. C’est ensemble que l’on prit notre première cuite, c’est ensemble que nous fumions notre premier joint. A côté de ça, rien de bien méchant, juste quelques souvenirs qui me font sourire quand j’y repense aujourd’hui.
Elena, Dean et moi, nous devînmes un trio inséparable. D’ailleurs, à la fin de notre dernière année de lycée, nous avons passé les concours d’entrée des mêmes universités, espérant être accepté dans la même. Avec nos notes et nos dossiers scolaires, il nous était aisé de choisir notre université, et un refus était peu probable. Comme nous l’avions espéré, nous fûmes tous les trois acceptés à la San Francisco State University. Dean et Elena étaient issus d’un milieu plutôt aisé, mais moi, je n’avais pas vraiment les moyens de payer mes études. Heureusement, je fus un des bénéficiaires d’une bourse qui me permit de les rejoindre à l’université. Tout roulait, rien ne semblait pouvoir venir perturber notre bonheur. Elena avait décidé d’étudier le droit. Dean lui, avait opté pour la médecine. Quant à moi, je m’étais lancé dans le journalisme, étant passionné d’écriture. Quand les choses vont aussi bien, il est difficile d’imaginer que tout puisse s’écrouler comme un château de cartes en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et pourtant, c’est ce qui arriva. Un soir, dans une soirée étudiante dans un bar musical, comme on en voyait beaucoup. Ambiance délurée, soirée arrosée, pimentée d’un tas de drogues toutes plus délirantes les unes que les autres. Comme toujours, on était tous les trois. La soirée se passait plutôt bien au début. Mais dans l’ambiance, j’abusai un peu de l’alcool. Et comme je ne suis pas différent des autres, cela affecta quelque peu mon comportement, entraînant ainsi un dérapage qui aurait pu paraître sans conséquences, mais qui en eu de lourdes et d’irréversibles. Dans la soirée, euphorique et complètement ivre, je me rapprochai d’une jeune fille, l’embrassant langoureusement, sans vraiment me rendre compte de ce que je faisais. Elena nous aperçus et ce fut un terrible choc pour elle, qui ne s’attendait pas à de l’infidélité de ma part. Elle quitta le bar en larmes mais je précipitai vers elle pour la rattraper, ayant encore les idées quelque peu embrouillées. Dans le froid, sous la pluie, une dispute virulente éclata, c’était inévitable. Dean n’avait rien remarqué, il était encore dans le bar, occupé à draguer probablement. Elena ne cessait de pleurer. Je ne sais pas pourquoi, mais tout à coup, je devins fou de rage, sous l’effet de l’alcool probablement, puisque j’étais plutôt de nature diplomate, et non agressive. Agacé par cette dispute, j’y mis fin en la plantant là sous la pluie, me dirigeant vers ma voiture. Mais j’avais bu, alors Elena me suivit, me suppliant de ne pas prendre le volant. Cependant, je me fichais sur le moment de ce qu’elle me disait. Alors je grimpai dans ma voiture et mis le contact. Inquiète pour moi, au dernier moment, la jeune fille monta du côté passager, ne voulant pas me laisser partir seul. Enervé, je conduisais vite, trop vite, sous une pluie battante, dans une nuit noire. Mes réflexes étaient lents, ma capacité de réaction également. Alors, lorsqu’une voiture prioritaire déboucha sur la droite, je ne la vis qu’au dernier moment. Je donnai un vif coup de volant sur la gauche, perdant aussitôt le contrôle du véhicule qui vint s’encastrer dans un arbre. Je m’en sortis avec une fracture de la jambe et quelques égratignures. Elena, elle, n’eut pas cette chance. Le choc frontal de la voiture contre l’arbre la tua sur le coup.
Cette tragédie remonte à 3 ans maintenant, et elle a radicalement changé ma vie ainsi que celui que j’étais. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même. J’ai arrêté mes études en cours de route, j’ai cessé d’écrire, perdant tout inspiration. Je me suis coupé du monde, rejetant mes parents, mes amis, et même Dean. Celui-ci, en ami fidèle qu’il était, et obstiné qui plus est, a pendant longtemps essayé de reprendre contact avec moi. Il a su par mes parents, l’adresse de l’appartement que j’avais loué et venait régulièrement frappé à ma porte. Mais je ne lui ai jamais ouvert. Je ne voulais pas revoir un visage qui me rappellerait Elena et tous les moments que l’on avait passé ensemble tous les trois. Je voulais l’oublier, ne plus penser à elle, car penser à elle était beaucoup trop douloureux. Elle avait périe à l’âge de 22 ans, par ma faute. Je l’avais tuée. J’avais tué la femme que j’aimais. Et je savais que jamais plus rien ne serait comme avant. Alors je voulais tourner la page, m’éloigner de tout ce qui nous était commun, notamment Dean. Aujourd’hui, je ne sais pas ce qu’il est devenu, je n’ai plus de ses nouvelles depuis environ 2 ans.
Aujourd’hui, je suis ce que l’on pourrait appeler un raté, un minable. Je n’ai ni diplôme, ni emploi. Je réside dans un petit appartement miteux, à l’image de ce que je suis devenu. J’ai tout perdu, et j’en suis le seul responsable. Je n’ai plus d’amis, je ne vois plus ma famille. Je vis comme un rebus de la société, je paie mon loyer grâce à la drogue que je vends dans la rue, il m’arrive même d’offrir des services très particuliers en échange d’argent, faisant ainsi, le temps d’une nuit, oublier à des quadragénaires leur solitude et la vieillesse qui les rattrape trop vite à leur goût. Je passe mes soirées dans des bars sordides, noyant mon chagrin dans un cocktail mêlé d’alcool et d’antidépresseurs. Je n’aurais jamais cru finir comme ça. Comme quoi, tout peut changer en une fraction de seconde. Je croyais mon avenir tout tracé, je me voyais déjà rédacteur en chef d’un magazine ou chroniqueur dans un grand journal, marié à Elena, élevant ensemble nos enfants dans une jolie maison avec un jardin protégé d’une barrière blanche et d’un portillon, Dean en guise de voisin. Mais rien ne s’est déroulé comme prévu. J’ai commis une erreur, une petite erreur à la base que je paierai toute ma vie. Aujourd’hui, je ne saurais me prononcer sur mon avenir. Je n’y pense même plus à vrai dire. Mes rêves, mes projets, Elena les a emportés avec elle quand elle est partie. Je n’ai plus aucun espoir à ce stade-là, et pourtant, je ne sais pourquoi, je suis encore de ce monde. Peut-être qu’au fond, il me reste une chance de tout recommencer, de repartie à zéro, et avec un peu de chance, de retrouver un petit bout de moi, de ce que j’étais avant. Ce n’est peut-être pas encore peine perdue, même si pour le moment, je ne crois plus en rien.
SURNOM: Gaby ÂGE: 25 DATE DE NAISSANCE: 17.12.85 NATIONALITÉ: Américain
| GROUPE: Gentleman, yes you can ORIENTATION: Hétéro SITUATION AMOUREUSE: Célibataire endurci | QUALITÉS: Intuitif ; Réfléchi ; Futé ; Créatif … DÉFAUTS: Agressif ; Oisif ; Egoïste ; Asocial ... |
IN REAL LIFE |
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