| Jeu 2 Juil - 13:12 | |
| Did you hear I'm sick ? I'm lovesick. Calex for the win <3 « On se retrouve là-bas, pas prête <3 » Je pose mon téléphone et contemple en short et débardeur mon dressing éventré sur le sol de ma chambre. Non, c'est certain que je ne suis pas prête et que je ne serais pas à l'heure pour rejoindre Alex avant d'aller en boîte. Il va falloir faire quelque chose en urgence. Car à vrai dire, ce n'est pas comme si je n'étais absolument pas prête mais ça y ressemble fortement. Le temps passe et je triture une robe du bout du pied en me retenant de ronger mes ongles fraîchement manucurés. Comment ça se fait que toutes les tenues que je veux mettre aient disparu ou bizarrement ne m'aille plus comme je veux ? Quelle est cette sorcellerie ? Un des chats entre dans la chambre et vient se frotter contre mes jambes. Je l'attrape de justesse avant qu'il n'aille étaler ses poils contre la moitié de mes fringues. « Eh oh, c'est pas la foire là. » Je sors de la pièce avec le bestiau entre les bras et me dirige vers le salon où Julie est très occupée à faire son affaire à un paquet de gâteaux en discutant sur Skype avec jenesaispasqui. « Saluuuuuut, désolée la personne sur Skype mais je t'emprunte Julie ! » Je ferme l'ordinateur sans attendre réponse et m'assoit sur la table basse face à ma colocataire. « Bon, l'état d'urgence est décrété. Je sors, j'ai besoin d'une tenue, je trouve rien. » Je sais que ma coloc va prendre mon problème avec sérieux. Je vois déjà ses neurones cogiter. « Bon, tu files sous la douche, je te trouve une tenue. » Bingo ! Best coloc ever. Je lance le chat sur le canapé et file dans la salle de bain en quatrième vitesse. Douche, soins, cheveux, maquillage. Quand j'en ressors coiffée, maquillée et enroulée dans une serviette, Julie me tend une robe venue de jenesaisoù. Tout ce que je sais c'est qu'elle me sauve la vie. « Que le dieu des robes de soirée te bénisse ! » J'enfile la robe, mes talons, je prends mon sac à main et je file en coup de vent. Tant pis pour le bordel dans ma chambre. Au pire je trébucherais en rentrant, au mieux je dormirais chez Alexis ce soir.
Je suis sur la liste. Et je bénis Alexis, et sa notoriété croissante, et sa production (aka sa sœur), et toutes les divinités qui font que, ce soir, même en retard, les choses sont faites pour me faciliter la tache. Mazeltov ! J'ai presque envie de m'excuser d'être aussi vernie auprès des adolescentes défraîchies qui titube sur leurs talons trop grand depuis deux heures devant la boîte en espérant que leurs fausses cartes d'identité passeront. Presque. Faut pas déconner non plus. J'entre dans les lieux vibrant déjà des basses hurlantes. Certaines personnes sont déjà tellement bourrées qu'elles comatent sur les canapés. Des vigiles se dirigent vers eux pour les sortir. Pas de chance. Je dépose mes affaires au vestiaire puis me dirige d'instinct vers le bar. Un sourire, une main dans les cheveux et je me fais servir un cocktail. Mon verre à la main, je scrute la boîte qui n'est pas encore pleine. Certains dansent, d'autres discutent sur les canapés, des nanas surexcitées draguent le DJ planqué derrière ses platines, des hommes grognons d'avoir été traînés ici par leur copine noient leur résignation dans l'alcool accoudés au bar. Ce n'est pas encore l'effervescence du milieu de la nuit. Il est temps de retrouver Alexis et quelques uns de nos amis. Je vois quelques têtes familières et me dirigent vers les canapés où ils sont rassemblés. Je discute quelques instants avant de demander où se trouve mon chanteur de petit ami. Quelques doigts pointent en direction d'un coin un peu isolé où Alexis a l'air de discuter avec une jeune fille un peu trop proche. Je ne peux pas m'empêcher de rire jaune doucement. Haha. Je ne la connais pas, ça doit donc être une fan. Je pose mon verre et vais dans leur direction sans perdre le sourire. Une femme sait reconnaître une autre femme qui chasse. Et celle-ci n'est clairement pas là juste pour dire qu'elle aime les chansons d'Alexis. Je me glisse littéralement contre mon petit ami coucou j'suis là sans quitter des yeux la fan insistante. « Bonsoir, je dérange peut-être ? J'espère que j'interromps rien de trop important hein ? Besoin d'aide ? » Je me tourne vers Alexis et l'embrasse en un baiser qui veut autant dire « J'hésite entre t'écorcher toi ou elle », « T'es à moi », « Faut pas déconner » et « J'te jure je vais la bouffer ». Et si il ne comprend pas, il n'y a pas de problème, je lui fournirais la traduction. Parce que, sur ses talons de 12, ses seins remontés jusqu'à ses oreilles, son mordillage de lèvres depuis tout à l'heure et les mains qu'elle posait un peu trop souvent sur Alexis, si cette fille est une simple fan, moi je suis la fille de la Reine d'Angleterre et de Dark Vador. May the Force be with the Queen.
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