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nuits fauves (utz) i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| | Mer 14 Jan - 22:20 | |
| Les heures défilent avec une impression de déjà vue qui te glace le sang. La nuit passe et tu exécutes les mêmes actions, les mêmes gestes, les mêmes phrases et les mêmes faux rires que la veille. Il n'est plus question de plaisir mais de machination, une machination devenu presque addictive pour toi. Souvent tu as essayé de te détacher de cet univers de déchéance, souvent tu as merdé. À chaque fois que tu essayes de lui tourner le dos, l'inaptitude à faire quoi que ce soit d'autres se fait ressentir. Le monde extérieur t'effraie, ta place est ici et tu le sais, tu la réclames même avec fierté plus le temps passe. Plus tu essayes de tourner la page, plus tu te baignes dans le métier. Tu te sens utile avec eux. Quels qu'ils soient, tu leur apportes quelque chose. Ne serait-ce que le temps d'un soir, tu te sens utile. Quatre heures du matin, tu mets fin à ta nuit. Tu estimes que tu en as assez fait pour ce soir, tu te sens fatiguée et tout ce dont tu as besoin c'est bien d'une douche et d'une bonne nuit de sommeil. Tu pénètres dans ta demeure tout en essayant de faire le moins de bruit possible. Tu poses ton sac ainsi que tes clefs sur un membre installé dans le couloir avant de rejoindre le salon, tu allumes la lumière tout en continuant tes petites occupations sans vraiment prêter attention à ce qui se passe autour de toi. Erreur de ta part certainement puisque tu fais un léger bond lorsque tu tombes face à face avec Utz. « Putain. », tu soupires apeurée. Tu peux entendre les battements de ton cœur résonnait jusqu'à tes oreilles. « T'as pas autres choses à foutre que de me faire peur ? », tu reprends rapidement tes esprits alors que tu t'installes sur l'un des canapés pour retirer tes chaussures. |
| | | | Lun 2 Mar - 0:35 | |
| l’attente te crucifie, t’assassine. ton regard se porte sur l’horloge dont les aiguilles avancent à une lenteur insoutenable. tu fermes les yeux. tu la sens grimper, doucement, la jalousie. elle est tentante, séductrice, apparaissant sous les traits d’une brune aux formes affriolantes. ou est-ce ce sentiment écrasant de possession. tu te lèves d’un bond, dégageant ces réflexions étouffantes d’un revers de la main et tu te sers un verre de whisky, liquide ambré aux vertus apaisantes sur ton organisme malmené. pourtant, ce n’est pas suffisant, jamais assez. insatiable créature qui en réclame encore et toujours plus. tu sors une clope de ce paquet qui ne t’appartient pas et tu penses à cette fille. belle inconnue ayant débarquée dans ton existence comme un mirage, au matin tu t’es demandé si elle avait réellement existé, peut-être un fruit de ton imaginaire. il ya eu le briquet et les réminiscences découpées de ce moment. la porte fait un bruit d’ouverture, tu ne cilles pas, continuant de tirer sur ta cigarette, fixant un point invisible devant toi, immobile. ce n’est que lorsqu’elle arrive dans la pièce que tu esquisses un mouvement, te retournant lentement. ce n’est maintenant que tu rentres ? tu demandes juste, la neutralité t’a à la peau et tu écrases le mégot sur le cendrier puis tu sors une autre cigarette que tu allumes juste après. l’agacement a un lointain tintement dans ton esprit. |
| | | | Ven 3 Avr - 21:44 | |
| t'es fatiguée, t'as envie d'prendre une douche. tu t'sens sale, même si t'avais d'jà prit une douche avant d'rentrer. tu t'sens sale à cause de ces mecs qui t'ont touché cette nuit. mais t'es bonne qu'à ça, il t'la déjà dit, alors tu gatdes ton ressenti secret. - ce n’est que maintenant que tu rentres ?, qu'il te demande. tu l'regardes, ébahis. tu stoppes tout tes activités après avoir déposé tes chaussures au sol. comment ça, "ce n'est que maintenant que tu rentres ?" ? il a l'habitude qu'tu rentres à cette heure là. c'est pas comme si c'était la première fois. puis d'puis quand tu dois lui rendre des comptes ? - c'quoi cette question ? , tu fronces les sourcils en l'fixant. l'fait qu'tu rentres tard, c'est habituel. la banalité. pourtant, y a quelque chose qui t'dérange dans cette situation. c'pas toi, c'est utz. - tu m'attendais ?, tu finis par l'regarder, debout face à toi. c'pas vraiment une question, plus une constation. il est là l'problème. utz qui t'attends, c'pas commun. c'est même la première fois qu'il t'fait un truc dans l'genre. tu sais pas pourquoi, mais tout d'suite tu t'inquiète. tu t'dis que quelque chose à du s'passer. t'sais pas vraiment quoi, ni à qui. mais t'prends sans vouloir une expression inquiéte. - tu fiches quoi ici au milieu d'la nuit ?, tu r'demandes.
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| | | | Mer 29 Avr - 15:32 | |
| immobile, telle une statue, cigarette à la bouche, le silence s’installe. tes prunelles se posent sur elle, terrain conquis et tu restes là, à l’observer. tu attends une réaction de sa part, tu la sais sur le point de tomber tel un glaive bien aiguisé. les questions fusent de son côté, et le silence répond du tien. seul tes yeux se montrent actifs, remplaçant ta bouche accaparée par ce tube cylindrique qui aura ta peau, si ce n’est un autre de tes vices. utz, l’homme aux vices, fils du démon, tu n’as fait que suivre cette voie toute tracée pour toi. le mal habite tes entrailles scandait souvent ta grand-mère dans un allemand soutenu avant de se lancer dans des prières en latin pour te sauver. ces prières résonnent encore dans ton esprit, litanie entêtante qui te conduit aux portes de la démence. oui. tes lèvres se séparent enfin, un moyen de combattre cette vague nostalgique qui se fraie un passage dans ton esprit de force. tu as pensé que couper la tête du serpent mettrait fin à ce bourdonnement religieux. c’est quoi ça ? tu mets les papiers sous son nez, posant le cadavre de ta cigarette dans le cendrier. l’air se charge soudain en électricité, signe d’un changement atmosphérique. le calme est sur le point de se faire dévorer par une tempête, celle qui remue tes tripes depuis que tu es tombé sur tout ça. il y a d’abord eu l’incompréhension sur fond de sentiment d’abandon puis de l’incompréhension engoncée dans de la colère. ton verre vient à la rencontre de ta bouche, tranquilliser la bête, tu ne veux pas effrayer son gibier favori. |
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