| Ven 6 Mar - 10:51 | |
| le froid hivernal mord ta peau au point de la rendre rouge. ces agressions fascinent ton esprit et amuse ton cerveau, la douleur t’a toujours arraché un sourire. tu sors une cigarette de ton paquet et la glisse à tes lèvres avant de l’allumer ; tu fumes trop, tu bois trop, tu ne vis pas assez. tes pas se poursuivent, jusqu’à l’atelier de gaïa, l’incompréhension de ton arrivée te laisse dans un état de perplexité dense. vos relations sont loin d’être au beau fixe, et son invitation inattendue n’a pu rencontrer de refus, faible créature en quête de ce spectre du passé, tu te raccroches à ce qui pourrait renforcer les souvenirs de cette autre vie qui a été tienne. le destin vous a séparés et il vous rapprocherait ce soir, elle lui ressemble, trop pour votre propre bien à tous les deux, surtout pour la santé de ton myocarde usé par des émotions trop intenses. tes pas se souviennent du chemin, pourtant ils ne sont venus ici qu’une fois, peu importe au fond. ton index droit s’écrase sur la sonnette, tandis que son jumeau se débarrasse du cadavre encore légèrement animé de ta cigarette. la porte la laisse apparaitre et ça te frappe avec la puissance d’un coup de poing, c’est lui, la confusion est totale dans ta tête et quelques secondes sont nécessaires pour reprendre contenance. bonsoir demi-sourire, politesse d’éducation stricte. |
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| Ven 6 Mar - 12:48 | |
| Tu restes muette. Tu planes. Ton esprit s'éclaircit, s'endurcit, s'épanouit. Tes iris se perdent dans le vide, tu sentirais presque tes pupilles se dilater. Assise sur un sol glacé, tu te sens lassée, fatiguée, de ces tourments. Tu l'as appelé, tu n'as aucun regret. Aucun. Tu espères une réconciliation peut-être, de cette humiliation qu'il t'a fait subir. Tu te sens souillée par sa faute, dégradée. Tu as l'impression qu'il te l'a arraché. Ta fameuse muse blonde. La seule que tu aies jamais eu. Ces murmures incessants te rongent. Tu cherches un apaisement. Tu le cherches désespérément. Peut-être qu'en immortalisant ce moment, sur un tableau. Peut-être qu'en immortalisant ce nuage sombre suspendu au dessus de vos têtes, tu arriverais à l'éloigner. Ce son que tu attends. Il est là. Tes pas te guident vers la porte. Tu as l'impression de redécouvrir son visage. bonsoir De la perversité dans ce sourire, que tu ne rends pas. Tu le laisses pénétrer dans cette pièce où tu étouffes toutes tes émotions, avec une toile vide au centre qui se languit de sa présence. Tu veux boire quelque chose avant? |
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