Tu es au bout de ta vie, ouais, c’est le cas de le dire. Tu ouvres un les yeux en entendant le vacarme provenir de la cuisine et tu te demandes pendant une demi-seconde si t’as pas rêvé cette histoire, d’ailleurs, question plus importante, comment tu es arrivée jusqu’au salon ? Tu n’arrives pas à t’en souvenir, tu sais juste qu’en dernier, tu te disais que tu préférais finir tes jours sur le lit super confortable de Léo, ça ferait comme Blanche-Neige, sans le prince et les sept nains, un truc plus moderne et surtout plus réaliste. Ah oui, tu sais maintenant, tu as eu envie de faire vider ta vessie et même morte, il fallait que tu restes glamour ou un truc du genre, alors tu as presque rampé jusqu’aux toilettes avant de te rendre compte que tu avais aussi faim, donc direction la cuisine mais en chemin, il y a eu le canapé du salon, voilà fin de l’histoire. Tu es tellement crevée qu’on pourrait croire que tu as fait un marathon en plus d’un combat de judo ou de karaté ou même de catch tiens, tu as mal partout, peut-être que la partie manquante dans ton histoire c’est quand un camion t’es passée dessus. Une silhouette apparait devant toi, quelqu’un que tu connais, Bonnie. Bonnie ?! Tu ouvres les yeux en grand, ta fièvre était tellement forte qu’elle te donne maintenant des hallucinations et merde, t’as le cœur au bord des lèvres. Elle semble parler, ses lèvres bougent mais tu es concentrée sur ton visage, en voilà un rêve tout à fait réaliste. Puis, peu à peu tu commences à atterrir, à te remémorer et tu te redresses d’un bond, mauvais plan. Toute la pièce autour de toi bouge dans tous les sens et la bile vient remplacer ton cœur. « Qu’est-ce que tu fais là ? » tu parviens pourtant à demander. Tu as sale tronche, tu le sais et tu aurais souhaité qu’elle ne te voit pas comme ça.