Tu sembles être arrivé un peu trop en avance. Assise au bar du Elbo, t'attends patiemment que Noah arrive, zieutant l'heure sur ton téléphone de temps en temps. T'as été étonné quand tu as reçu son invitation à boire un verre, t'as pas l'habitude de ce genre d'attention après que l'on ait eu recours à tes services. Même si pour son cas, tu n'as eu besoin de t'occuper de lui comme tu le fais à ton habitude, aussi surprenant que cela puisse paraître. Tu t'es contenté de l'écouter te parler de son ex pendant toute une nuit et t'as même refusé qu'il te paye quoi que ce soit, même si t'as vite deviné qu'il ne comptait pas le faire. Par respect certainement, tu sais pas trop. Mais tout ça, tu t'es passé de le lui dire. Tu te permets de penser que c'est mieux pour lui qu'il ne sache ce qui c'est passé cette nuit, t'aimerais pas toi, savoir que t'as passé là nuit à te morfondre sur ton sors face à un inconnu. T'as bien évidemment accepté sa demande, après tout c'est pas tout les jours que tu croises des mecs comme lui. Et tu l'as trouvé attachant sans même le connaître. Certainement parce qu'il est le complet opposé de tout les mecs que t'as pu côtoyé et que tu côtoies actuellement dans ta vie. Tu le vois entrer dans le bar alors tu lui fais un signe de mains pour lui signaler ta présence.

J'aurai jamais cru pouvoir aller voir une prostituée. J'étais vraiment dans le bad pour rabaisser une femme de cette façon. Moi qui avais toujours prôné vouloir respecter les femmes. Qu'est-ce que j'ai fait une fois que j'ai trop bu ? J'en rencontre une -sans vraiment l'avoir cherché quand même- et badaboum. Je n'avais plus de souvenirs, mais elle me l'avait dit. On s'était échangés nos facebook, et elle était venue m'en parler. Je m'étais excusé, mais c'était insuffisant pour moi. Fallait que je me rattrape d'une manière ou d'une autre, même si c'est son job de faire ça. Pour moi, c'était juste du non respect. Alors j'avais pas hésité, je l'avais recontacté pour lui proposer d'aller boire un verre. Aucune technique de drague en arrière pensée, loin de là. Je trouvais ça juste... normal. Même si lui offrir un verre n'arrangera rien. Je n'aimais juste pas profiter des femmes. Et là, j'étais tellement bourré, que je l'avais fait. Des claques je me mettrais. Mais j'étais là, à marcher tranquillement dans la rue, terminant ma clope bien entamée alors que j'arrivais près du bar où on s'était donné rendez vous. Je la jette au sol, l'écrasant au passage avant de passer la porte. Elle est là, elle me fait signe. Je lui fais un signe de tête pour lui montrer que je l'ai bien vue, avant de m'avancer jusqu'à elle. Hey. Je lance, léger sourire aux lèvres, me penchant pour l'enlacer rapidement histoire de la saluer. Je termine par m'asseoir, ôtant ma veste en cuir en la posant sur le dos de la chaise, Tu vas bien ? J'ajoute, la regardant curieusement. Elle est vraiment jolie en plus. Faut avouer.

Il s'avance vers toi, tu te lèves une fois qu'il est près de toi pour le saluer. Tu reprends tranquillement place sur ton siège en lui faisant face. « Je vais bien et toi ? », que tu lui réponds tout sourire suite à sa question. Tu le scrutes du regard et tu remarques qu'il a pas l'air très à l'aise, certainement dût à ce que tu lui avais raconter de votre nuit. Ça t'amuse qu'il agisse comme ça fasse à toi, qu'il soit gêné pour quelque chose qu'il n'a même pas fait. Et puis bien même si il se serait vraiment passé quelque chose, ce n'est pas le premier à l'avoir fait et certainement pas le dernier. « Deux whisky coca s'il vous plaît. », tu commandes votre boisson puis une fois servit, tu donnes son verra à Noah. « Évite de trop boire cette fois ci, ce sera ton seul verre. », tu lui souris. Tu le taquines gentiment. Tu connais toi l'effet que le trop plein d'alcool à lui sur lui la dernière fois et même si tu ne le connais pas, tu n'aimes pas voir quelqu'un déprimé sur un sort qu'il n'a pas mérité.

Je vais bien et toi ? J'hoche ma tête de haut en bas, m'installant à mon tour sur le siège. Bien bien, aussi. Enfin, si je retirai le fait que j'avais presque honte de ce que j'avais fait. Avec elle. Bon, c'était pas la mer à boire, mais quand même, ça allait à l'encontre de mes principes. Puis bon, le pire, c'était que j'étais complètement ivre aussi. Elle n'avait pas l'air de le prendre aussi mal elle. En même temps, c'est... son boulot. Ouais, on va dire ça comme ça. Deux whisky coca s'il vous plaît. Très bon choix, même si j'éviterai l'alcool en sa présence maintenant... Mais je me ravise de faire un commentaire de ce genre, gardant juste mon sourire sur mes lèvres en la regardant jusqu'à que les verres arrivent jusqu'à nous. Évite de trop boire cette fois ci, ce sera ton seul verre. Elle me dit alors qu'elle me passe mon verre. Bon... grillé. Le commentaire c'est elle qui l'a fait sans que je dise quoi que ce soit. Je fais un légère grimace, T'as raison. J'fais gaffe maintenant. Surtout en ta présence. Je réponds doucement, finissant par porter le verre à mes lèvres, buvant un peu de la boisson. Le posant ensuite sur la table, je me racle la gorge, ne sachant pas quoi dire... D'ailleurs, je m'excuse encore une fois. Ca se reproduira pas. A part m'excuser une dix millième fois. Encore.

« T'as raison. J'fais gaffe maintenant. Surtout en ta présence. », tu lui souris en sirotant ton verra. T'as l'impression d'être l'un des sept pêchés capitaux. Vue comme ça, l'idée te plaît assez, elle te fait même rire. Tu relèves pas, te concentrant sur ta rapidité à t'enfilé un verre de whisky. Cette connerie te déchire la gorge mais c'est fou ce que t'aimes cette sensation. « D'ailleurs, je m'excuse encore une fois. Ca se reproduira pas. », tu relâches ta paille, relevant ton visage en sa direction. Tu te dis que ce mec à le dons de s'excuser inutilement. Tu pourrais même pas compter le nombre de fois où il s'est excusé depuis le fameux soir. « T'as un si mauvais souvenir que ça ? Je suis nulle au lit ? », tu prends un tons accablant, comme si tu parlais de quelque de très important. Dans un sens, tu te remettrais en question si quelque chose ce serait vraiment passer. Une pute nulle au pied, y a pas plus con. Tu ris, pour relâcher la pression. T'as pas envie de le voir devenir chocolat bleue pâle d'un coup. « Je t'ai déjà dit que c'était rien. Cesse de t'excuser, c'est mon métier. », tu dis ça naturellement, comme si tu parlais de quelque chose de commun.