Chewing-gum. C'est comme ça que mes jambes étaient faites. Cette sensation d'avoir ses membres inférieures complètement mous ou alors, peut-être que c'était le sol qui l'était. Je marchais peut-être sur un gros nuage ! Ce petit rire enfantin qui sortait de ma bouche ne me quittait pas depuis plusieurs minutes déjà. Je tournoyais lamentablement autour d'un réverbère. Le genre de truc qui ne pouvait qu'accentuer mon mal de crâne. J'avais quoi ? Bu seulement deux cocktails et c'est bon, j'étais totalement faite. Je n'étais pas une grande habituée des boissons alcoolisées, du moins... Je ne l'étais pas encore il y a un mois. J'avais passé toute la soirée dans un bar avec Danael. Le bon point d'être une fille qui sort avec un mec pour boire un coup ou deux, c'est qu'en général il payait toutes les consommations. C'était exactement ce qu'il s'était passé pour mon plus grand bonheur. « Ton sens d'orientation est bon quand t'es bourré ? » Demandai-je à mon camarade de soirée alors que je venais juste d'atteindre un banc pour m'y asseoir doucement. C'était la nuit, il faisait un peu frais pour être en robe et je pense que j'étais fin prête à rentrer chez moi. De toute façon, vu mon état j'étais bonne qu'à aller me coucher.

Mal. Etat caractéristique de ta personne depuis un moment. Mal. Ta grand-mère le disait souvent mais c'était pour parler de ta volonté de ne jamais grandir et devenir adulte. Mal. Physiquement ils s'en accordent tous. Tout ton corps souffre et refuse de guérir avec les traitements. Mal. Etat que les gens ignorent en te regardant. Fun, turbulant, franc, vivant. Autant de mots qur tu aimes entendre. Franc, tu dis tous sur tous. Sauf sur toi. Peu importe. A quoi ça servirait ? Comme ce soir, à boire sans se controler. A rire. A s'éclater. Non tu n'en diras rien. Et tu restes tentant de garxer ton équilibre comme tu peux. Elle ivre, t'es pas mieux. Et tu tangues peu à peu. Flou étrang, t'as une vision un peu obsolète de la rue tel un film de 45. Elle parle. Tu l'écoutes, tu ries un peu en regardant la rue. Vous auriez du prendre un taxi. Dehors vous êtes un danger public à beaucoup de chose. Tu oublies sa question. Puis tu t'en rappelles. Ah oui. Tu réfléchis. Un temps. Longtemps. Tu finis par pointer ton bras vers une rue plus bas. ma maison est par là, je pense.... enfin par cette direction je crois. Fort probable oui. tu réponds finalememt après un temps infinis. T'aurais pas du autant boire...

Danael me répondit, un long moment après. A vrai dire, c'était limite si je me souvenais de ma question. Tout ce que je comprends, c'est qu'il pointe une rue là-bas. « C'est parti mon kiki ! » Dis ou criai-je un peu trop fort. Je me lève brusquement du banc et fus prise d'un léger vertige. Vaut mieux pas que je bouge de trop, la trop énergique Sierra va rester calme sinon elle va finir par vomir dans un coin. Je ne sais même pas pourquoi je parle de moi à la troisième personne, quoiqu'il en soit, j'avais déjà attrapé le bras de mon ami pour le traîner vers je-ne-sais-où.

Notre promenade nocturne me parut si longue qu'à un moment, je me suis demandée si on ne s'était pas perdu. On avait l'air de deux zombies et moi, je restais cramponnée à Danael comme une moule à son rocher. Je n'aurais pas fait long feu toute seule à marcher. « Hé on dirait chez toi là, non ? » Je me stoppai et pointai l'immeuble. Même plus trop sobre, ma mémoire visuelle n'était point défaillante. Je me demandais bien comment on était arrivé jusqu'à chez lui. Je réalisais également que je serais obligée de venir avec lui. Pas la foi de rentrer jusqu'à chez moi, même si c'était dans le même quartier.

C'est parti mon kiki ! Ça résume bien les choses, et son cris se répercute sur les murs et dans la rue presque déserte. Mais toi tu t'en fou, toi t'es déjà loin, toi ton cerveau fonctionne pas très très bien. Quand elle vient s'accrocher à toi, tu protestes pas loin de là. Et vous marcher l'un contre l'autre, sachant pas vraiment qui soutient le plus l'autre pour marcher. L'équilibre précaire vient de vous deux semble-t-il.

Hé on dirait chez toi là, non ? Tu relèves la tête d'un seul coup en remarquant que... oh surprise mais oui c'est ta rue, c'est même ton immeuble là-bas. Mince alors c'était vraiment la bonne direction ?! Non mais tu le savais voyons, mais quand même t'es surprit. Surtout que c'était long le voyage. Touts les chemins mène à Rome ! Je savais que je vivais à Rome !!! Tu déclares avec joie en reprenant la marche vacillant pas mal faut l'avouer. Tu songes même pas à la ramener chez elle, sérieusement c'est d'une évidence de vous étaler à l'appartement. Et réussissant tu sais pas comment à ouvrir le hall tu finis par t'engouffrer dans l'ascenseur appuyant sur le neuvième étage en manquant de tomber contre la parois. Merde, c'est moi où les pièces avec de la lumière ça fait tanguer ?

Danael aurait mis trois plombes à ouvrir la porte du bâtiment si je ne l'avais pas aidé. Dieu merci heureusement que j'existe. Je traînai des pieds jusqu'à l'ascenseur. Je me laissai ensuite glisser le long de la paroi, afin d'être assise, les jambes bien étendues face au jeune homme. « C'est ta tête qui tangue. » Je souris tout simplement en levant les yeux au ciel pour pouvoir le regarder. J'suis pas très grande de base, mais assise encore moins ! Nous arrivons finalement à son étage quand le bip de la cage métallique retentit. Merde, il allait falloir que je me relève. Ou pas. Les portes s'ouvrirent et moi, plus capable de fournir le moindre effort je quittai l’ascenseur à quatre pattes. Je ne sentais même pas l'inconfort du sol pour mes pauvres genoux nus. Au moins, c'était plus stable que sur deux pattes. Arrivées devant la porte d'entrée, je me dis quand même que ça serait bien que je me redresse. Faire le singe, ça va bien cinq minutes. Alors je me mis à regarder Danael avec deux grands yeux pleins de bonté. « Pooooorte-moi s'il te plaît. » Ou traîne-moi, j'en sais rien.

C'est ta tête qui tangue. Non mademoiselle-je-sais-tout c'est pas ça voyons ! Absolument pas ! Tu fais une mine stupéfaite de découvrir sa réponse sans pour autant répondre. Oh non toi tu regardes les étages défiler. Pourquoi vivre aussi haut, hein ? Bon ok tu diras rien, vous avez un appartement immense qui prend tout l'étage, c'est un duplex dont tu as la chance d'avoir la chambre à l'étage et sous un toit de verre....ça mérite d'être au neuvième étage ça ! Ding. Les portes s'ouvrent, tu sors de ton mini sommeil où t'ont plongé les nombres défilant. Ding ans ta tête, faut que tu sortes. Tu titubes tant bien que mal jusqu'à ta porte d'entrée, alors que tu finis par laisser tomber ton regard... sur Sierra rampant presque au sol. Tu es presque trop ivre pour éclater de rire, presque. Parce que tu ries quand même à moitié tenu par le mur. La rousse/bleu, parce que maintenant c'est plus la rousse, avançant ainsi tu en ries ayant du mal à ouvrir la porte. Pooooorte-moi s'il te plaît. Baissant le regard sur elle, tu souries, rigole, tu l'observes. Elle et ses yeux. Elle fait exprès. Mais elle a de ces yeux ! Tu songes à dire non... mais tu te penches en la soulevant tant bien que mal par les bras, et tu la tires sur le sol en ouvrant la porte. Aucune classe, mais t'es incapable de la porter, vous finiriez au sol. Tu la tires en riant. Voilà je te porte... Tu lances en continuant d'avancer alors que la musique et les rires de tes potes se font entendre. Tu relèves la tête... "Yo.." Tout est normal, ils sont ausis ivre que vous mais à moitié endormit dans les canapé. Quelle coloc... Tu continues de tirer Sierra vers le couloir. B'soir on fait que passer... Tu lances avec un rire.

Je levai mes bras au ciel, ou plutôt vers Danael pour qu'il me porte. Je savais parfaitement bien que vu son état il ne me porterait pas bien loin, du moins s'il avait encore un minimum de force dans les bras... Au final, il prit possession de mes poignets pour me tirer. Chouette ! C'est rigolo les glissades. Puis comme ça, pas besoin de fournir le moindre effort. J'entends vaguement ses colocataires, mais vu que je ne peux pas faire coucou avec mes mains, je me contente alors de lever un peu ma jambe en guise de salut. Je regarde sans réel conviction mes jambes et remarque que ma robe remonte un peu trop. « Stooooop ! » Dis-je alors ou plutôt je crie. Il me lâche les bras. « Ça me déshabilleuh. » Je me redresse avec l'aide du mur, merci d'être là mec, et redescends ma robe sur mes cuisses. En plus, ça fait mal d'être traînée sur la peau, je ne veux pas avoir bobo. Je me retourne pour voir qu'il reste encore ses fichus escaliers à monter. Quelle idée de vivre tout en haut, sérieux ! « C'est parti ! » Je rigole et ouvre la marche en montant la première. Encore une fois, j'opte pour le quatre pattes, c'est vraiment plus facile ! Finalement, on aurait du rester des singes, c'était moins contraignant en plus d'avoir une belle vie. Bouffer, baiser et dormir et basta. Je finis enfin par me remettre droite sur mes deux jambes et j'arrive donc dans sa chambre. Je ne peux m’empêcher de lever les bras au ciel en lâchant un cri de joie. Sérieux, on était des bg d'avoir affronté tous ces obstacles pour arriver enfin à notre destination. On devrait avoir une médaille ou-je-ne-sais-quoi. Je retire mon blouson en cuir et le laisse tomber sur le sol avant de prendre mes aises et de m'étaler comme une grosse loque sur son lit, sur le ventre. « J'bouge plus c'est bon. »

Tu continues de la tirer comme si tu ramenais du village un sac de patates pour ta dizaines d'enfants. Oui t'es persuadé que si tu avais été un paysan en l'an 400 tu aurais eus des dizaines d'enfants. Tu les urais aimé tous autant, même le petit dernier intrépide, et celui qui aurait voulut être prêtre. Stooooop ! Ça me déshabilleuh. Retour à la réalité, merci Sierra. Tu ries tu la regardes, tu la lâches. Mais non c'est l'alcool qui te fait croire ça. Tu répliques ne cherchant pas à la contredire plus que cela alors que vous finissez par arriver en bas de ton escalier. Tu devrais songer à prendre les trucs pour faire monter les vieux, ça serait vraiment vraiment cool. Tu finis par suivre Sierra te laissant glisser au sol en la laissant monter tu relèves la tête pour voir... Sierra monter à quatre pattes, et une superbe vu sur tout le dessous de sa robe. Hum, charmant. Charmant à souhait, sur le coup tu profites du spectacle la laissant grimper sans l'interrompre alors que tu la suis alors, mais plus ou moins debout pour ta part.... J'bouge plus c'est bon. Tu arrives en haut pour la voir avachit sur ton lit. Chose assez étrange car étant donné que très très peu de personne grimpent jusqu'à ta chambre, c'est un fait rare. J'ai vu ta culotte. Tu réponds simplement en virant ta veste aussi pour aller te laisser tomber sur le lit à ses côtés regardant le plafond. et les étoiles qui tournent la haut.

La tronche face au matelas, je maudis mon mal de tête. J'avais envie de dormir mais en même temps, je sentais que je mettrais trop plombes pour trouver le sommeil à cause de la tempête sibériale (j'sais même pas si ça existe, on va dire que si) qui ravageait mon système nerveux. J'entendis alors Danael se confier qu'il avait vu ma culotte. Je tourne enfin mon visage et le voit s'installer à côté de moi. « Tu as vu ma culotte... » Je dis tout bas comme si je cherchais la punition terrible que je pourrais lui infliger. Je me retourne complètement, l'imitant, en étant désormais allongée sur le dos. « J'espère que... L'épilation, ça allait. » Je dis finalement, trouvant ma phrase complètement glamour ! Je me décale un peu sur le lit, puis un peu beaucoup, un peu plus beaucoup beaucoup et finis par glisser du lit en un rien de temps. Même pas mal ! J'étais cascadeuse dans une autre vie. Je profite d'être au sol, pour retirer mes converses, puis une nouvelle fois, j'entreprends de me lever doucement. Sans aucune gêne, je retire ma robe et là lui balance sur la figure en rigolant. Je ne suis pas hyper pudique moi, puis j'suis bourrée puis au pire il m'a déjà vu en petite tenue dans le passé. Je choppe la couverture au pied de son lit et pars m'installer sur son petit sofa. « BONNE NUIT. » Je m'installe bien comme il faut, ferme les yeux, me calme et... Me mets à faire semblant de ronfler.

Tu restes allongé, ça fait presque du bien. Presque. Oui parce que ça tourne dur aussi. Tu as vu ma culotte... Tu tournes la tête à sa voix et sa phrase souriant avec un air navré dans ton attitude. C'est vrai c'est dramatique. Pauvre enfant, ainsi brisé dans sa manière d'être. J'espère que... L'épilation, ça allait. Tu la regardes avec un rire. Bordel, cette fille... mieux qu'il y a des années. Bien mieux, bien plus réel, bien plus drôle. Tu restes allongé bien qu'hilare à sa réponse. Ecoutes... rien ne m'a choqué, mais je pense qu'une vérification peut s'imposer... Tu répliques simplement en la regardant avec un sérieux dont tu as le secret quand tu lances des trucs aussi pourrit... Mais ... BOOM t'as pas comprit se qui s'est passé mais Sierra n'est plus. Plus surle lit, plus ici, plus rien. Et bim elle refait surface et toi ta vue disparait sous un tissu qui sent l'alcool et le parfum féminin. Délicieux. BONNE NUIT. Tu relèves le tissu pour la voir en sous vêtement se glisser sous une couverture sur ton sofa plus loin. Ah ba sympa. Tu dis rien, tu protestes pas, non tu roules juste sur le côté gardant sa robe sur toi. Tu l'observes. Tu l'aimes bien. C'est sexy tes cheveux bleu... Ouais c'est dit.

J'arrête de faire la débile en faisant semblant de ronfler, j'ouvre les yeux et me tourne sur la tranche, pouvant voir Dan toujours sur son lit. Enfin voir... Il fait quand même assez sombre mais mes yeux s'habituent à l'obscurité. Il complimente mes cheveux, je souris. « C'est gentil, merci. J'dois pas trop avoir l'air de Marge Simpson finalement. » Je rigole en passant instinctivement une main dans mes cheveux courts en pagaille. C'est pas très féminin mais c'est pratique. Je pourrais presque ne pas me peigner le matin, puis au moins, si j'veux je ne suis pas obligée de porter trop de couleurs. Mon bleu de Schtroumpf suffit à habiller mes vêtements noirs. Je fais un peu descendre la couverture, dévoilant mes épaules nues. Je repensais à ce qu'il m'avait dit plus tôt, parce que ouais mon cerveau n'est plus très réactif et ne comprend pas tout de suite les informations. C'était une invitation à un truc sa phrase ? « Je t'aurais bien montré mais euh, j'suis déjà allée chez le gynéco il y a peu et c'est relou. » Je dis ça comme ça, innocemment, parce oui là je suis totalement innocente.

C'est gentil, merci. J'dois pas trop avoir l'air de Marge Simpson finalement. Marge Simpson. Mais quelle fameuse comparaison. Toi pour attirer ton attention il faut te parler de dessin animé ou de soirées impossibles à oublier. C'est simple les banalités tu n'y es pas abonné. Tu la regardes avec un sourire. Marge... mais oui, j'arrivais plus à savoir d'où me venait cette ressemblance... Tu répliques avec une voix à la limite de l'adoration pour l'ex rouquine. Ex rouquine. Ex copine. Et oui dur à se dire cela, où peut-être pas. Copine ? Pas sur qu'elle l'est été. Par contre plan cul malheureusement ça se rapprochait plus de cela. Tu l'aimais bien. Elle se souvenait à peine de ton nom. Chacun y trouvait son compte sans doute. Le temps à passer, elle a grandit, toi non. Tu l'aimes bien ! Je t'aurais bien montré mais euh, j'suis déjà allée chez le gynéco il y a peu et c'est relou. Aucune auto-censure quand elle parle cette fille, encore une fois tout ton admiration. Tu ries un brin, tu souries malin. Tu l'aimes bien, c'est certain. Tu restes sur ton lit, finissant par virer tes chaussures avant de te rouler sur le ventre la tête vers elle et poser ta tête sur ta main autant que tu peux vu ton été d’ébriété. Les pieds en l'air, tu imites à merveille la posture cliché des filles quand elles veulent des ragots. Oh oui une soirée fille ! j'aime parler de gynéoc et d'objet super bizarre à l'intérieur des vagins d'inconnues !!! Tu répliques tout sourire et sérieux.

Je pouffe de rire quand il me balance qu'il cherchait avec qui je ressemblais. Il trouve que je ressemble à Marge Simpson alors ? Je suis pas si jaune que ça pourtant, j'ai pas d'origines chinoises nonononon mais plutôt scandinaves vu ma blancheur de peau. Peut-être que je descends d'un esquimau ? Mon ventre lâcha subitement un faible cri. Ça y est, j'avais faim, j'aurais pas du parler d'esquimau je voulais une glace maintenant. Oh oui une soirée fille ! Je l'entends dire. Je le regarde faire et j'éclate de rire à sa position. Ce mec est trop cool sérieux. J'étais contente qu'il m'ait reconnu la dernière fois sur la plage quand j'essayais de bronzer. Il voulait qu'on parle de trucs de gynéco ? Il fallait pas me dire ça deux fois ! Je me laissai tomber du sofa (à croire que c'est mon kiff de tomber) et avançai un peu vers son lit, laissant la couverture derrière moi. J'imite alors la position de Danael sur le sol, face à lui. « Bah tu vois, c'est super désagréable ce que la gynéco te fourre dans le vagin. » Sierra la camionneuse est de sortie. J'agite mes jambes en continuant mon explication. « Le pire, c'est ma première fois chez le gynéco j'avais trop peur. Surtout quand elle te balance qu'elle va aller vérifier tes ovaires. J'étais en mode wtf comment elle va faire. J'ai pas fait beaucoup de cours d'anatomie donc pour moi les ovaires et tout ça, ça me semblait trèèèèès loin de l'entrée du... Enfin tu vois, du trou quoi. ET AU FINAL ELLE A RÉUSSI avec ses petits doigts. Beurk, j'aimerais pas faire ce boulot sérieux. » Je finis par dire. C'est fou comme l'alcool ça fait dérouler la langue.

Gynéco. Voilà le sujet auquel tu n'aurais jamais songé pour un retour de soirée. Quatre heure du matin, bourré, dans ta chambre, avec une fille. Oui pas du tout le genre de truc auquel tu aurais songé. Et pourtant c'est fait, et tu la regardes se laisser tomber de ton sofa. Elle va vraiment finir par marquer son corps avec tous ces coups. Mais tu la laisse faire la regardant avancer et se poser comme toi mais au sol. Tu songes à la manière dont son corps est, de manière beaucoup trop aguichante. Tu n'en dis rien, mais tu y penses oui. Bah tu vois, c'est super désagréable ce que la gynéco te fourre dans le vagin. Oui vous êtes vraiment en train d'en parler. Tu la regards en hochant la tête avec le plus grand sérieux, comme si elle t'expliquait un cours de math d'une logique imparable. Le pire, c'est ma première fois chez le gynéco j'avais trop peur. Surtout quand elle te balance qu'elle va aller vérifier tes ovaires. J'étais en mode wtf comment elle va faire. J'ai pas fait beaucoup de cours d'anatomie donc pour moi les ovaires et tout ça, ça me semblait trèèèèès loin de l'entrée du... Enfin tu vois, du trou quoi. ET AU FINAL ELLE A RÉUSSI avec ses petits doigts. Beurk, j'aimerais pas faire ce boulot sérieux. Tu écoutes parler Sierra de son vagin de la manière la plus glamour et sexy de la planète, avec un intérêt total et un sérieux hors norme. Oui bourré, ce genre de chose peut se révéler être passionnante. Tu réponds rien. Tu la fixes un moment toujours appuyé sur ta main. J'ai envie de jouer au gynéco maintenant... Tu lances alors avant de soupirer et te laisser tomber ta tête sur le matelat ton menton tapant le drap alors que tu la fixes autant. Ce genre de discussion... on vous prendrait pour des fous. Tu te relèves alors te tournant de nouveau sur le dos bien plus confortable comme position. Elle a le chic pour parler de truc excitant en fait.

En blablatant sur mes péripéties gynécologiques, j'me dis que j'ai vraiment aucune gêne. Des fois, il faudrait mieux que je me taise. Cependant, vu sa tronche de mec concentré, ça n'a pas l'air de le déranger ou alors il m'aurait déjà envoyé une chaussure dans le visage. Je lance vite fait un coup d’œil à son réveil posé sur sa table de nuit. Ouais parler de ça à quatre heures du matin c'était totalement vraisemblable et logique. Mais qui a dit que je l'étais ? Il me dit qu'il a envie de jouer au gynécologue maintenant. Je lâche un petit bruit d'exclamation et cache ma bouche d'une main. Je pouffe derrière comme une petite fille, un peu choquée par ses propos. Toutefois, je demande par la suite. « Comment ça ? » J'ai pas trop trop envie qu'il aille toucher mes ovaires HEY HO. Il s'allonge sur le dos et encore une fois, je finis par l'imiter. Je suis donc sur le dos sur son parquet. C'est un peu frais quand même, j'en frissonne. Puis, je commence à avoir un peu mal au dos, à ma colonne vertébrale. « Ton sol est vachement dur quand même ! » Je remarque alors que ce que je dis est complètement débile. Je me marre.

Lorsque tu lâches que tu as envie de jouer à cela, tu la vois imiter à la perfection la réaction d'une gamine un peu coincé, beaucoup vierge, qui serait face à cette situation. Aurais-tu trouvé ton homologue au féminin dans le genre réaction théâtrale ?! Mieux que Wendy, serait-ce possible ? Tu souries, tu l'observes. Tu comprends un peu se que tu lui trouvais il y a six ans. Comment ça ? Tu souries, tu l'observes les yeux levé parce que la tête coincé sur ton matela tu n'y vois pas grand chose. Tu la regardes. Exploration avancé de l'anatomie du corps humain... j'étais super doué dans ce domaine là, en cours de langue.. Tu répliques avec un sourire on ne peut plus malin et joueur. Oh oui toi à l'université les cours, tu les choisissais beaucoup en fonction des horaires - pas avant midi- et des filles -ex ? jolies ? fêtardes ?
Ton sol est vachement dur quand même ! Toi tu es de nouveau sur le dos, confortable. Tu observes les étoiles. Elle doit toujours être au sol tu te dis, d'une logique infaillible grace à l'alcool. Oui je sais... je me suis longuement plains de cela au propriétaire... et finalement j'ai trouvé la solution de me mettre sur mon lit. Tu réponds avec une réelle histoire la dedans alors que tu souries bougeant tes pieds dans le vide au bord du lit. Si tu veux on peut se masser.. Ivre, tu devrais te la fermer.

Au final, j'y comprends toujours pas mieux à son explication. Exploration avancé du corps humain et il était doué en ça en cours de langues ? Je restai perplexe, en fronçant mes sourcils. Comment peut-on être bon en anatomie en cours de langues ? Cette question me faisait mal à la tête. J'avais eu beaucoup de cours de langues à l'école, j'aimais ça, j'étais plus bonne dans mes souvenirs mais c'était pas mélangé avec des cours d'anatomie... « J'comprends rien, mais ouais j'vais venir sur le lit ça sera plus confortable. » Je finis par laisser tomber mon raisonnement car de toute façon, rien n'est plus logique ou censé à cette heure-ci et dans notre état. Je termine donc par me relever en douceur et grimper sur son lit à ses côtés. J'appuie plusieurs fois sur le matelas pour bien le sentir et dis avec un air sérieux. « T'as le matelas Malvik d'Ikea, non ? » Quoi ? C'est super important ! J'étais sensible aux matelas et je crois que mon ex avait eu le même. Je me couche alors à ses côtés mais sur le ventre. Je crois qu'il m'a parlé de massage il y a peu et j'adore ça ! « Vas-y je t'en prie, masse moi ! » Je tourne mon visage vers lui et lui souris à pleine dents.

J'comprends rien, mais ouais j'vais venir sur le lit ça sera plus confortable. Tu ries. Mais tu sais pas pourquoi. Ouai c'est tout à fait normal, tu n'as aucune soucis avec ça. Vous êtes en train de parler de gynéco et en même temps de parquet. Vous êtes ivres, et il est 4heure du matin. Tout est normal à anormal city. T'as le matelas Malvik d'Ikea, non ? Hein ? Quoi ? Tu ouvres un oeil en la voyant arriver sur ton lit en sou-vêtement toujours aussi pudique que tout à l'heure. Malvik d'Ikea ? C'est quoi ? C'est un russe ? Tu fais pas le lien, et puis toi Ikea c'est pas tellement ton domaine. Non c'est Tatiana Ikea, ça soeur. Tu répliques tout naturellement alors qu'elle se tourne sur le ventre finissant par te réclamer un massage. Hééé, c'était pour toi le massage, quel manque de politesse tu en serais vexé, blessé, pire, triste. Tu la regardes. Tu dis rien. Tu restes silencieux, et puis tu finis par tendre la main sans même te bouger de ta place, lui massant mollement l'épaule. Tiens voilà... Tu répliques en riant.

Tatiana, sa sœur ? La sœur du matelas. Mais n'importe quoi ! Ikea c'est suédois déjà et Tatiana ça ne sonnait pas suédois. Ça faisait plus pays de l'Est là. Il me décevait de ne pas connaître les bases d'Ikea. Il perdait des points. Je rigole et laisse mes bras tomber dans le vide devant moi. Je le sens alors me toucher mollement l'épaule. C'est quoi ça ? Il essayait de me masser. J'éclate de rire, avant de le regarder, complètement sérieuse. « C'est ça ton massage ? T'es nuuuuuul. » Je me redresse alors complètement et m'installe à genoux, posant mes mains sur mes cuisses tatouées. J'ajoute en le regardant. « Vas-y dégage ton tee-shirt et fous toi sur le ventre. J'vais te montrer comment on masse. » Je suis généreuse ce soir, enfin cette nuit. Je n'étais pas une masseuse experte mais au moins, je m'en sortais toujours mieux que son semblant de massage là.

Allongé comme des larves, c'est un peu l'image que vous donnez tout les deux posé ainsi sur le lit, même pas dans le bon sens. C'est ça ton massage ? T'es nuuuuuul. Tu souries tel un gamin prit dans une bêtise dont il est super fier. Tu n'y peux rien, tu as juste trop trop troooop la flemme de te lever. Et puis toi les massages,tu préfères qu'on te les fasse c'est comme ça. Mais non, tu vas finir par apprécier la technique... Tu répliques en riant la voyant alors se redresser, tu lâches donc son épaule. La regardant se poser à genoux sur ton lit, tu l'observes, tu observes aussi un peu ses tatouages. Tu aimes bien... Vas-y dégage ton tee-shirt et fous toi sur le ventre. J'vais te montrer comment on masse. C'est gagné !!! Tu souries radieux, comme si c'était Noël, et sans même penser à ton pansement,aux quelques hématomes sur ton corps, tu retires ton tee-shirt pour te tourner sur le ventre en gesticulant tout content. Youpy, j'aime quand on m'apprend les choses !!!Tu répliques gaiement , et puis faut dire que la bleue, oui c'est plus la rousse, est loin d'être désagréable pour faire un massage.

Je le vois s'exciter comme un petit foufou quand je lui annonce que je vais l'apprendre à masser et ça me fait sourire. J'ai souvent les mêmes réactions que lui. Enfin ce genre de réaction enfantine. Je ressemble donc à ça quand je gesticule comme une gamine ? Il se dépêche de retirer son tee-shirt puis de changer de position. Même pas le temps de l'observer un peu, il était trop rapide. Il aime qu'on lui apprend des choses... Mmh ouais, ouais, il a surtout pas envie de me masser l'enfoiré ! Je me marre en grimpant sur son dos, un peu trop précipitant. J'ai l'impression que ma cervelle se balade dans mon crâne, c'est assez désagréable comme sensation mais du moment que je n'ai pas envie de vomir tout va bien. « Le gros happy meal que j'ai mangé tout à l'heure, tu le sens pas trop ? J'ai au moins gagné deux kilos ! » Au moins ouais. Je pose mes mains sur ses épaules et commence alors à le masser. Des fois, je descends un peu plus et faisant de légères pressions avec mes doigts. Je me concentrais dans mon travail et je crois qu'au bout de deux minutes, ou trois ou quatre, j'en avais déjà marre. Je m'arrête alors, laissant mes mains posées sur son dos. « Ça va, c'était cool ? »

Tout ravis que tu es de sa proposition te voilà donc sur le ventre à attendre que l'ancienne rousse et nouvelle bleue se mettent à l’œuvre. La sentant grimper sur toi, tu es pas vraiment dérangé par le poids plume qu'elle représente. Le gros happy meal que j'ai mangé tout à l'heure, tu le sens pas trop ? J'ai au moins gagné deux kilos ! Tu ries, par contre en riant ton estomac un peu malmené par la jeune fille au dessus se retourne. Ok ne pas rire sinon... c'est régurgitation d'alcool. je pense pouvoir le supporter au profil d'un massage... Tu répliques avec amusement en tapant le lit avec tes pieds alors que lorsqu'elle commence tu soupires ravis. Oui tu vas l'engager comme masseuse à domicile. Ouais sur le coup tu trouves ça vraiment chouette et tu en profites... vraiment beaucoup. Elle est douée et elle a les mains vraiment vraiment très douces... Ça va, c'était cool ? Elle se stoppe et tu relèves la tête choqué. Quoiiiii ? Déjà finis ? Oh non, mille grâce continues je t'en prit... Tu dis en riant un moment battant des pieds tel un môme faisant un caprice alors que tu finis par te tourner de nouveau sur le dos, l'envoyant limite voler à tes côtés alors que tu la rattrapes de justesse au dessus de toi. Position intéressante.

J'avais vraiment la flemme de le masser plus longtemps, puis j'étais pas en état de m'appliquer pour quoique ce soit. J'avais essayé bien sûr, j'avais réussi, mais c'était trop d'efforts pour moi. J'avais déjà du mal à me concentrer plus de dix minutes sur quelque chose, alors me demander de me concentrer sur quelque chose en étant bourrée, c'était encore autre chose ! C'était d'ailleurs étrange la sensation d'être ivre. Je n'avais pas l'habitude. Je me sentais légère comme j'aurais pu l'être avec la drogue, mais là en plus je sentais ma tête qui tournoyait un peu comme si j'étais dans un carrousel. J'aurais choisi le cheval noir qui monte et qui descend ! Je l'aurais appelé Tornado, comme dans Zorro ou comme l'aspirateur aussi (je crois). Merde, ça me faisait souvenir que c'était à mon tour de nettoyer la salle de bain et que j'avais promis à Julie de le faire hier avant de sortir. Crotte de bique. J'ai un faible haut-le-coeur quand Danael bouge et me fait un peu décoller de son dos. J'écarquille grand les yeux, une main sur ma bouche. Il ne bouge plus, me regarde, je le regarde, là assise comme une amazone. Je retire ma main de ma bouche et souris. « T'as vu le massage de merde que tu m'as fait tout à l'heure ? Tu mérites pas mieux ! » Je ris en tirant ensuite ma langue et en le tapotant sur le torse. Je m'arrête brusquement de rire et je le regarde sérieusement. J'ne sais même pas pourquoi je le fixe comme ça, puis je me penche sur lui, pour finir par poser ma joue contre son torse. « On est bien là. Bien, bien bien. »

Tu l'observes la main plaquée sur la bouche, oh mince, elle va te redonner la boisson que tu lui a payé toute au long de la soirée ? C'est pas nécessaire c'était un don, pas un prêt. Elle semble finalement se reprendre et tu restes là accoudé sur tonmatelas, sur le dos à l'observer. T'as vu le massage de merde que tu m'as fait tout à l'heure ? Tu mérites pas mieux ! Tu hoches la tête la bouche entre ouverte, pas con la bleue. Tu hoches de nouveau la tête. C'est vrai... c'est vrai... MAIIIIIS pour mon humble défense... je ne peux masser quelqu'un convenablement en étant ivre et.... mademoiselle ce soir vous m'avez bel et bien saoulé... dans le bon sens du terme je l'entend. Tu répliques avec un air inspiré et vachement explicatif. Mais seulement voilà, elle te fixe. Tu la fixes. Elle te fixes sérieusement. Tu la fixes sérieusement. Elle te fixe toujours. Et tu las fixes toujours. Encore. Un petit oiseau passe dans le silence. Bonsoir. Etse penchant sur toi tu l'observes alors la sentant s'allonger... heu... Ok ? On est bien là. Bien, bien bien. Tu la laisses faire la regardant comme tu peux, et tu te laisses tomber sur le matelas, ta tête se reposant dessus. Je suis un bon matelas ?

Il ne pouvait pas masser quand il était ivre, et moi alors ? Au moins, j'avais essayé. Faut toujours essayer dans la vie, des fois ça paye ! Enfin ouais, peut-être pas tout essayer dans la vie. Genre prostituée, ça paye mais bon, j'aimerais pas essayer. Quoiqu'il en soit, faudrait bien que je pense à mon avenir après mon licenciement ! Je me rendais compte que je pensais vraiment à des trucs de merde. Le ménage, le boulot, l'alcool c'était définitivement par mon truc. Je préférais de loin, un bon petit rail de C. Danael me demande s'il est bon matelas, je relève alors ma tête pour le regarder. « Ouais, t'es cool. » Ma main ose s'aventurer dans ses cheveux blonds bizarres. Je les caresse vaguement. Ce n'est pas des boucles bordéliques brunes mais c'est agréable quand même. Puis, à nouveau je me penche sur lui pour déposer mes lèvres contre les siennes. Je ne sais pas trop pourquoi. Le désespoir. L'envie. La folie. Je ferme un instant mes yeux pour couper le flux de mes pensées. Ça devait arriver n'est-ce pas ?