Il était oui, elle avait longuement réfléchi mais n’aurait pu longtemps rester si loin des Etats-Unis, si loin de San-Francisco, si loin de…il n’était pas lieu de préciser le fond de sa pensée à l’heure actuelle. Le taxi s’immobilisa au pied de son immeuble et avec l’aide du conducteur, elle s’en extirpa, Elijah dans les bras. Le petit dormait, le voyage avait été trop long pour son jeune âge, un an et il avait déjà plus voyagé qu’une personne d’un âge moyen. Le conducteur l’aida également à transporter son immense valise jusqu’à l’ascenseur, espérant sûrement un gros pourboire que Lera fut ravie de lui donner, deux cent dollars ce n’était pas cela qui causerait un trou dans son portefeuille, grassement rempli par son mariage. Cela avait finalement du bon d’avoir renoué les liens avec sa famille, même si l’argent n’avait jamais été sa préoccupation première, même lorsqu’elle était dans le besoin, seul les moyens pour se mettre bien comptaient à cette époque. Bref, ce n’était pas le moment de se replonger dans le passé puisqu’elle arrivait déjà devant la porte du loft qu’elle partageait avec sa cousine préférée. Elle frappa deux coups et attendit, un petit moment, peut-être qu’Elektra n’était pas là et bien sûr, Lera n’avait pas ses clés. Alors qu’elle réfléchissait déjà à comment faire, la porte s’ouvrit finalement. « Surprise ! »

Journée trop longue. Je me faisais chier à force. Y'avait pas tellement de boulot avec Isiah, à part échanger de la beuh ou d'autres trucs addictifs par ci par là. L'Ukraine me manquait. Et ma cousine aussi. J'avais envoyé ce blaireau aller la retrouver, et tout ce qu'il s'était passé, c'était qu'il lui avait passé la bague au doigt, sans rien d'autre. Même pas il avait réussi à la ramener aux States. Putain, quel naze. Ca me foutait les boules, mais bon, si Lera ne voulait pas revenir, c'était qu'il y avait une raison. Raison que je ne comprenais pas du tout. Je me servais une tasse de café quand j'entendis frapper à la porte. Regardant l'heure, je posais ma tasse pour me diriger vers la porte, l'ouvrant à la volée. Surprise ! Mon visage s'illumina carrément. Putain. Lera et Elijah. Je souriais, visiblement contente de les voir tous les deux sur le seuil de la porte. Putain enfin ! Je m'exclamais avant de la laisser passer, prenant la valise à ses côtés, avant d'aller embrasser le petit.

Voir la réaction de sa cousine suffit à la rassurer, c’était la bonne solution. Rentrer au bercail, retrouver sa vie d’avant. Elijah n’avait cessé de réclamer son père ainsi que sa cousine, il était trop jeune pour perdre ses repères de la sorte. Cela étant, il était plus fort qu’elle ne l’aurait cru puisqu’il se faisait rapidement aux différents environnements qu’il côtoyait, au moins à chaque fois, il retrouvait des visages et bras familiers. Au moins, elle ne le confiait pas à tout le monde, ne le laissant que lorsqu’elle connaissait la personne et lorsqu’elle avait pleinement confiance. « Eh bien, dis donc ! On dirait que tu viens de gagner au loto ! » Elle se moqua gentiment d’Elektra avant de la suivre à l’intérieur avant de refermer la porte d’un coup de pied, se rendant compte que son trésor était finalement réveillé. Il mit un temps à émerger et quand il vit le visage de la seconde Litwinski de la pièce, il se jeta dans ses bras. « J’en connais un qui est plus qu’heureux de retrouver sa tata » parlant, elle prit place sur le canapé en poussant un soupir d’aise « Tu aurais dû investir dans une femme de ménage, il parait que tu gagnes bien ta vie » Elle se moqua encore gentiment, commentant l’état du loft.

Eh bien, dis donc ! On dirait que tu viens de gagner au loto ! Je lui fais un doigt d'honneur pour rire, ouais parce qu'avec elle c'est jamais sérieux. Quoi, j'étais quand même heureuse qu'elle soit là. Le studio vide, ça va bien un moment, mais c'est cool quand c'est un peu vivant. Surtout avec ma cousine et son bout de chou. D'ailleurs le voyant m'apercevoir, je ne fais que sourire un peu plus avant de l'attraper pour le tenir dans mes bras. J’en connais un qui est plus qu’heureux de retrouver sa tata. Je souris en faisant plein de bisous sur le visage d'Elijah, le tenant fermement contre moi. C'est peut être un truc maternel que j'ai, bien ancré au fond de moi. Elijah ou le seul gosse que je peux accepter. Tu aurais dû investir dans une femme de ménage, il parait que tu gagnes bien ta vie. Je lui lance un regard plein de reproches, avant de m'asseoir sur le fauteuil d'en face, posant le petit sur mes cuisses, Tu déconnes, c'est propre c'est bon. C'est sûr que c'est pas le château des vieux où on peut se maquiller à travers le carrelage, mais bon. Je réponds en haussant les épaules, Alors, bon voyage ? Bon mariage ? J'ajoute en souriant ironiquement.