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Man down (+) Dom i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| | Mer 6 Aoû - 9:43 | |
| Putain, ce que je peux me faire chier dans le coin. Tous mes potes se sont cassés, ‘fin ce que je kiffes et avec qui je m’éclate quoi, ceux avec qui je kiffe passer un moment. Y a les autres après ouais, mais bon, c’est pas pareil. Reste que les blancs et leurs trucs de blancs, pas vraiment mon truc. Ouais, y a Denver mais bon, elle taffe, je peux pas lui en vouloir d’avoir un boulot sérieux, avocate, ça prend du temps mais bon, faut dire aussi que les choses sont un peu zarb entre nous en ce moment et puis j’ai trop la flemme de savoir ce qui se passe. Quand elle voudra parler, elle saura où me trouver, elle sait où j’crèche et puis si je suis en Jamaïque facebook, skype, le tel c’est pour ça nan ? Je suis revenue à sf pour l’anniv de Kay qui a été génial, bon après j’ai dû nettoyer, c’est ça de donner une teuf dans son appart mais bon, c’était cool, je me suis éclatée, tout le monde s’est éclaté, bah maintenant je me fais chier grave. J’ai l’impression d’avoir clampsé truc de dingue, même le shopping m’aide pas, j’ai trop de fringues de toute, pour ça que j’ai commencé le tri, ouais, je me fais grave chier, y a pas à dire. Je pousse un soupire avant d’allumer mon joint et vais m’asseoir sur la véranda. J’ai encore cinq jours à tirer comme ça, en mode rat mort avant de pouvoir me casser et rejoindre ma famille, mes potes d’enfance et le soleil de mon pays, ouais. Je sais même pas c’qui m’a pris de prendre un billet aussi espacé, ça revient grave moins cher mais bon, la famille me manque et avoir que des nouvelles par ordi ou téléphone, c’est vraiment trop la merde. En plus, y a le bro qui va débarquer demain là et je serai même pas là pour l’accueillir, bon, il le saura pas vu qu’il est dans le coma mais c’est la famille, qu’il soit conscient ou non, je dois être là, c’est la règle chez nous. Ca aurait été cool d’avoir un jet, faudra que j’en parle aux bros, qu’ils investissent là-dedans au lieu de leurs chaussures de merde qui valent chers alors que ce sont même pas des Jordan, ils se font carrément baiser pour le coup, ‘fin voilà, faut pas être un génie pour voir que nan, leur truc marchera jamais, détrôner les Jordan c’est mission impossible les gars, ‘fin faut au moins que ça ressemble à quelque chose parce que bon, je les porterai jamais moi, dans le genre dégueu t’as pas pire. On sonne à la porte, je sursaute un peu, ouais je m’y attendais, ‘fin j’attends personne. Je me lève joint au coin de la bouche, serviette encore plein de sable sur les épaules et je vais ouvrir en maillot de bain. « Le latino ! » je dis surprise, c’est vrai qu’il devait passer « Bah rentre » je m’écarte et je le laisse entrer et refermer la porte aussi, c’est bon, je suis pas portière. « T’as embarqué mon cadeau j’espère » je le taquine, au fond, je m'en branle grave. |
| | | | Mer 6 Aoû - 16:24 | |
| J'avais eu un été assez tranquille en toute vérité. Je ne cherchais pas à le rendre mémorable de toute façon. J'avais passé le stade des fêtes et gueules de bois - enfin, y avais-je vraiment adhéré? J'étais resté en-dessous du radar, tellement que True Lie semblait avoir oublié mon existence. Je m'en félicitais. Pourtant, je me fondais comme une ombre sur un mur à tel point que mes amis proches devaient avoir oublié mon existence. Il faut dire qu'ils étaient également plus occupés que jamais. Julie semblait retrouver le goût à la vie et passait de plus en plus de temps avec Gwen. Elle arrivait donc à oublier ce Elyes. Sierra prenait aussi tout son temps. J'aurais aimé être là davantage pour la rousse, mais mon côté protecteur et autoritaire n'aidait en rien mes bonnes intentions. Cela la faisait fuir plus qu'autre chose. Et de toute façon, elle était partie dans sa famille pour une bonne partie de l'été. Elle n'avait pas besoin qu'on l'embête à distance. Ensuite, mes amis de l'université étaient rentrés chez pour l'été et bien que l'envie d'aller leur faire un petit coucou dans leur ville natale était présente, financièrement, je ne me permettais pas à un tel écart. Heureusement, j'ai commencé à travailler chez Starbucks en début juillet, mais je devais faire face à la réalité: ce n'était pas aussi payant que d'être jardinier à mon propre compte. Il fallait que je travaille plus pour un même montant d'argent. Franchement, cela ne me dérangeait pas. J'avais rencontré de fabuleuses personnes, je m'amusais comme un fou à préparer des frappucinos glacés et ce, même en période de rush. Je ne voyais pas le temps passé, tellement que j'en venais à oublier les gens à l'extérieur de la chaîne de restauration rapide. L'une de ces personnes fut Jordan, cette jeune femme avec qui je n'arrêtais de m'obstiner. Partie pratiquement tout l'été, elle était très difficile à joindre. Par chance, elle était de retour en ville pour quelques temps. Cela me permettait de lui offrir le cadeau que je lui avais déniché il y a quelques semaines. Des anneaux en argent de la boutique Tiffany's. La bonne histoire dans tout ça, c'est qu'il ne m'avait rien coûté. Grace étant propriétaire de la boutique à L.A m'avait laissé pigé directement dans le magasin la paire qui me convenait - ou plutôt qui conviendrait à Jordan davantage. Cela ferait de moi le meilleur des amis...j'imagine.
Maintenant devant sa porte, j'appuyai sur sa sonnette, attendant une réponse. Je savais déjà que Jordan était là puisque j'avais senti une odeur de marijuana s'échapper du balcon. Je n'appréciais pas franchement ses habitudes de consommation, mais Jordan restait Jordan. Je n'essaierai pas de la changer puisque tant de gens ont essayé avant moi et se sont buté à un mur. Et puis, qui serait Jordan si elle ne restait pas entière, fidèle à elle-même? Je n'attendis pas très longtemps puisqu'elle m'ouvrit en moins de trente secondes. Je rentrais dans son appart quand elle me rappela la raison de ma venue. Un discret sourire apparut sur mon visage. Je n'allais pas lui donner tout crû dans le bec tout de suite.
- Je l'ai, ne t'inquiète pas. Mais avant, j'aimerai qu'on discute un peu. Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis...je ne sais plus quand à vrai dire.
Je marquai une pause.
- Quoi de neuf? |
| | | | Ven 8 Aoû - 21:54 | |
| Je le laisse entrer et je traîne mon cul jusqu’à la cuisine pour attraper quelque chose à boire, c’est que fumer peut donner soif. J’ai entendu sa question, ouais, et comme on risque sûrement de parler genre sérieux, en mode ridés, faut que j’ai quelque chose de bon sous le bras en plus de Marie-Jeanne. « on s’pose d’abord » je dis en choppant une bouteille d’eau dans laquelle y a plus que la boisson typique d’chez moi que j’ai ramené pour me tenir compagnie, le temps que je rentre au bercail. « T’es toujours en mode pas d’alcool ou bien ? » Je pige pas son délire de sans alcool, ouais, bon il a fait quelques conneries dans le temps mais ça arrive à tout le monde, comme on dit personne est à l’abris de ça. Ouais, bon, sûrement que j’bois trop moi, JJ pense que j’ai blem avec l’alcool, quelle connerie, je bois aussi de l’eau, y a pas de mouron à se faire. « T’vas goûter un peu, c’un truc typique d’chez moi, que j’ai fait moi-même en plus » je lui laisse pas vraiment le choix et j’embarque deux verres, joint au bec. « Viens, on va s’poser dehors » ouais, encore une fois je lui laisse pas le choix et j’vais sur le balcon, il a pas d’autre choix que de me suivre de toute façon. J’installe mon cul et lui dis de faire pareil, déjà qu’il est grand à la normale, faut pas non plus que je passe pour la naine de jardin du coin. Je nous sers et lui file son verre, lui faisant bien comprendre qu’il a pas d’autre choix et que juste un peu ça suffira « tu m’diras c’que t’en penses » et j’bois, encore. Ouais, vraiment pas mal, j’aurais pu rajouter un peu de palme quand même, ça aurait été plus doux, m’enfin c’est pas mal déjà comme ça. « Alors quoi de neuf ? » Je crois qu’il a déjà posé la question, mais bon, le temps a passé autant relancer le sujet et qu’il commence, il s’est fait très rare ces derniers temps donc il a sûrement des trucs à raconter « T’as fait l’fantôme, t’as sûrement vécu d’trucs cool nan ? » Je dépose mon verre pour rallumer mon joint qui s’est éteint entre temps et je reporte mon attention sur le latino « D’ailleurs, tu m’présentes tes potes d’taff quand ? » |
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