Los Angeles. Une nouvelle fois. Sauf que je n'étais plus avec elle. Elle m'avait quitté le lendemain de mon séjour rapide chez elle. Une grosse claque dont je sentais encore la douleur. Je me contentais de vivre avec. Je me laissais souvent aller aux plaisirs et à l'attraction des formes de Sian. Ça m'aidait à ne plus penser à Gaia l'espace de plusieurs instants. Puis ça revenait. Comme un boomerang que je prenais en pleine tronche. Elle me hantait. Je ne pouvais pas l'oublier. Et je ne voulais pas. Sadomaso sûrement. Mais c'était comme ça. Cette fille c'était celle que je voulais. Peu importe tout ce qui se déroulait. Alors ouais, j'étais là LAX, elle m'attendait tranquillement à la sortie. Toujours aussi mince, voire plus. Ses grands yeux bleus me donnèrent autant de frissons qu'à chaque fois. On se saluait brièvement, une ambiance étrange flottait autour de nous. On allait chez elle. Je déposais mes bagages, le temps de faire un tour aux chiottes et on était partis. C'était dur de me faire violence, de ne pas lui prendre la main, de ne pas être proche d'elle. Mais je respectais la distance. Je le faisais pour elle. Mais je ne pouvais pas cacher mes sentiments. Elle devait s'en rendre compte. On arrivait devant la porte d'un bar assez animé avec de la musique. Je laissais passer Gaia en premier, puis je la suivis, la dirigeant vers le bar avec moi, commandant deux boissons, lui passant le verre une fois servis. Tu me réserves une danse après hein ? Je dis en la regardant alors que je sirote ma boisson.

Encore une fois, je n'avais aucune idée de ce que j'étais entrain de faire. Après avoir rendu visite à Noah quelques jours avant, pour m'assurer qu'il allait bien, je me sentais nettement plus rassurée, je me sentais mieux pour lui. Vivre seule, m'a donné une certaine liberté, peut-être que ça n'aurait certainement pas semblé sain pour certains, mais j'étais apaisée en quelque sorte, je pouvais me permettre de me laisser aller, et éviter cette oppression bien présente à San Francisco. Eviter ma mère aussi. Noah voulait me revoir, après avoir hésité, j'ai finis par accepter. Nous étions après tout capables de sortir en tant qu'amis, comme on faisait avant.  Je voulais m'en persuader, parce que je ne tenais pas à couper les ponts avec lui.

Vendredi soir, après l'avoir accueilli à l'aéroport, et un passage à la maison, nous sommes ensuite partis au bar à côté, pour parler, une simple sortie. Nous devions ré-apprendre à être amis et je voulais faire des efforts pour qu'on puisse y arriver. Confortablement assis devant le comptoir, Noah m'offrit une boisson, que je ne tardais pas à boire. Tu me réserves une danse après hein ? J'écarquillai un peu mes yeux, je n'étais pas particulièrement douée pour danser et Noah le savait, mais stone comme j'étais, je ne pouvais pas refuser. hmm.. oui! pourquoi pas ! Je souriais avec insouciance, finissant mon verre, et prenant la main de Noah pour l'inviter un venir, un peu comme dans les films. Shall we?

Je savais que ça allait être compliqué. Ne plus agir en tant que petit ami. J'avais envie de tellement de choses mais il fallait que je reste dans la case "ami" seulement. C'était frustrant. Car j'avais devant moi la fille que je voulais, et je devais agir faussement. C'était pas mon genre. Je ne pouvais pas faire semblant. J'essayais pour elle. hmm.. oui! pourquoi pas ! Je lui souris en retour, continuant de la détailler lentement. Je prenais mon temps, ça me faisait un bien fou de la revoir, de passer un peu de temps avec elle depuis qu'on s'était séparés. Je revivais à nouveau, en quelques sortes. Je la vis terminer son verre d'une traite, puis me prendre la main Shall we?. Je souris encore plus, terminant rapidement mon verre également, avant de me lever et de la tirer doucement jusqu'à la poste d danse, la traversant en poussant plusieurs personnes. Une fois dans un coin libre, je tirai une nouvelle fois ma main, faisant venir Gaia plus proche de moi, avant de commencer à danser, la laissant libre, lâchant sa main. Bon ok, j'étais une merde en danse et Gaia c'était pas son fort non plus, mais c'était juste histoire de passer le temps et de s'amuser un peu. Alors je bougeais doucement en rythme, sans la lâcher du regard.

Danser. J'aurais aimé être une reine de la danse, vous savez, ce genre de filles qui savent comment se déhancher sur la piste, enfin je pouvais le faire dans les boîtes lesbiennes, je réussissais à rentrer avec une fille le soir, mais j'étais probablement beaucoup plus sûre de moi, j'étais dans mon élémant. Je suivais Noah, jusqu'à ce qu'on se mette dans un coin un peu libre, pour avoir notre espace à nous. Je bougeais au rythme de la musique, lâchant quelques rires un peu enfantins, je me collais à lui, puis m'éloignais, je me déhanchais, la musique m'emmenait ailleurs et il semblait aussi heureux que moi. Je n'avais rien du tout en tête, c'était vide, et ça me faisait un bien fou. Après avoir passé à moment à me dandiner et à délirer un peu avec des mouvements ridicules, je posais mes bras sur ses épaules, je le voyais sourire, et je souriais aussi. Tu vois, je danse tellement bien. Profiter du moment présent était tout ce que je pouvais faire. J'éclatai de rire ensuite, continuant de bouger ma tête, suivant le rythme de la musique.

La voir se déhancher était un véritable plaisir pour mes yeux. C'était pas la reine de la danse, mais pour moi, j'étais indéniablement conquis. Sûrement à cause de ce que j'éprouvais pour elle. Elle s'approchait et c'est dans ces moments là que j'avais envie de l'emprisonner dans mes bras. Mais je la laissais repartir, souriant simplement à cette jolie vue, et je continuais de danser approximativement sur cette musique. Mes yeux croisèrent a nouveau les siens lorsque je sentis ses bras se poser sur mes épaules. Son sourire me donnait envie d'en avoir plus. Toujours plus. Tu vois, je danse tellement bien. Mon petit sourire s'agrandit. Elle était mignonne. Trop mignonne. Je me perdais une nouvelle fois dans ses iris. J'oubliais tout autour. Tellement... Je répétais un peu pour moi même, laissant la musique forte engloutir mes paroles. Sans crier gare, ma main droite se posa sur ses reins, rapprochant ainsi Gaia de moi. Nos corps se touchant, mon regard restait planté dans le sien alors que mes hanches se mirent à bouger en rythme. Mon autre main rejoignait sa jumelle, alors j'approchai mes lèvres de son oreille : On va bien danser ensemble.

J'arrivais à peine à entendre son tellement, et je me perdais un peu dans son regard bienveillant. Noah arrivait toujours aussi aisément à calmer toutes ces pulsions masochistes qui étaient prêtes à jaillir à tout moment. Svet, les ravivait. Il aurait peut-être mieux fallu que j'arrête de les voir tous les deux, que je m'isole dans un coin encore plus éloigné de San Francisco, que je leur laisse un peu de répit, me faisant tranquillement dévorer par mes propres démons. Au lieu de ça, je laissai Noah m'entraîner un peu plus vers lui, ses lèvres frôlant mon oreille et ses paroles me firent légèrement frissonner. On va bien danser ensemble. Peut-être que Lektra avait raison, qu'il était probablement là pour me reconquérir, mais je me persuadais toujours du contraire. Je souriais, un peu gênée, comme si je rencontrais Noah pour la première fois. C'était ridicule. J'approchai mes lèvres de son oreille pour qu'il m'entende. J'essaierai de ne pas être trop maladroite Mon corps bougeait toujours, complètement immergée dans cette musique et cette ambiance. Tu aimes cette musique?

En ce moment j'étais heureux. J'étais avec elle, près d'elle. Je n'avais rien d'autre à demander. C'était ça pour moi, uniquement ça. Alors oui, je suis peut être en train de briser les règles, de ne plus jouer au rôle de l'ex petit ami devenu "ami" mais... c'est plus fort que moi. Je sais qu'elle continue de m'aimer malgré tout ça. Et moi aussi. Alors je n'arrive pas à résister. Elle a une trop grande emprise sur moi, sans qu'elle le sache vraiment. Mais c'est la pure vérité. J'essaierai de ne pas être trop maladroite. Je lui fais un sourire, je ne doute pas de ces capacités. Je la connais. Trop bien même. Ses lèvres près de mon visage ne me laissent pas de glace. Je continue surtout de danser en rythme avec elle, mes mains toujours au creux de ses reins. Tu aimes cette musique? Je ris un peu, haussant les épaules alors que je m'approche a nouveau, Je fais avec ! Je réponds en lui faisant un clin d'œil, avant de continuer à danser collé à elle. Je ne veux pas être lourd. Si elle ne veut pas, c'est sur que j'arrêterai. Mais pour l'instant, elle ne montre aucun signe de résistance. Alors je m'approche un peu plus, mes mains caressent son dos, en remontant juste une pour lui retirer doucement une mèche de devant son visage, la coinçant délicatement derrière son oreille, lui souriant toujours.

Je ne pouvais pas vraiment lui résister. Mon corps s'était bien trop habitué au sien, pour que je puisse faire quoique ce soit. Les mouvements de mes hanches s'enchaînaient à la même cadence que les siens, ses mains se baladaient le long de mon dos, je sentais directement ce contact, car ma robe le dévoilait complètement. Il colla ensuite une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, et je lui souriais tout simplement. J'aurais pu le stopper, mais je ne le pouvais pas. Je voyais bien qu'il me draguait, qu'il me séduisait, et ça aurait été plus raisonnable de l'arrêter, mais j'en était incapable. Je me sentais simplement faiblir avec lui. Alors je posai ma main sur son cou, rapprochant mon visage du sien, les paupières fermées, et je l'embrassai. J'étais probablement une faible, à agir ainsi, à accepter de le revoir, prétendre que je pourrai être son amie, mais il fallait que je vois la réalité en face. C'était impossible, surtout dans l'état où j'étais, et l'état dans lequel il me mettait.

Elle et moi. Nous. Comme avant. Ou presque. J'aurai jamais cru que je pouvais avoir encore le droit de la voir, de l'avoir près de moi et de continuer à partager des choses avec elle. Même si c'était que passager, j'espérais secrètement que ça évolue. Il était impossible pour moi de ne plus la voir. Elle partageait la même idée vu qu'elle m'avait déjà dit qu'elle ne pouvait pas couper les ponts. Nous étions d'accord sur une chose au moins. Mais pas sur celle de revenir ensemble. Je restais toujours près d'elle, je n'avais d'yeux que pour Gaia. C'était comme si le bar et les gens autour n'existaient pas. Je sentis mes muscles se contracter quand elle posa sa main sur mon cou et qu'elle commença a s'approcher. Et j'y goûtais une nouvelle fois. A mon plus grand plaisir. Ses lèvres. Mes yeux fermés, mes muscles se détendaient et je me sentais flotter dans les airs, mon cœur palpitant contre ma cage thoracique. Mes mains remontèrent le long de son dos, jusqu'à son visage que je pris doucement, intensifiant le baiser. J'en voulais plus, toujours plus, et je n'étais pas prêt de la lâcher.

Ce baiser avait un goût amer, comme si j'étais entrain de lui faire du mal, ou de le martyriser, parce que je savais que je n'étais pas supposée céder. J'étais celle qui avait pris la décision de le quitter, et aussi celle qui est revenue peu de temps après pour s'assurer qu'il allait bien, maintenant, j'étais celle qui l'embrassait, et ce désir d'être à nouveau sienne, le temps d'une nuit, me consumait. Je continuais, y prenant goût, me laissant complètement aller à lui. Je m'arrêtai après un moment, me rendant vraiment compte de ma bêtise. J'avais l'impression d'avoir toujours ses lèvres contre les miennes, même s'il y avait assez de distance entre elles désormais. Je ne savais pas quoi dire, ni comment réagir, je m'approchai de son oreille pour lui parler. Je..je suis désolée, je vais aller respirer un peu, dehors.. Je sortais de la boîte, un peu perturbée, j'avais l'impression de manquer de souffle. Une fois dehors, je soupirai longuement, avant de m'allumer une clope. Décidément, j'étais vraiment douée pour faire un peu n'importe quoi de ma vie.

Une douce folie m'emparait. Elle me rendait fou. C'était le terme. Encore mieux que toutes les drogues que j'avais pu tester au cours de ces derniers jours. Bien mieux. Je ne pouvais pas m'en séparer. Mes pouces caressaient doucement ses joues alors que mes lèvres continuaient à s'accrocher aux siennes. Je ne voulais plus qu'elle m'échappe. Qu'elle s'en aille, qu'elle me laisse. Je voulais qu'elle soit mienne, une nouvelle fois, encore. Contre mon gré, ses lèvres m'échapperont et je dû rouvrir mes yeux, lâchant tranquillement son visage. Je..je suis désolée, je vais aller respirer un peu, dehors.. Alors qu'elle s'échappait en dehors du bar, je restai comme un con au milieu des personnes qui continuaient de se trémousser. Une crampe d'estomac me prit. Elle croyait sûrement qu'elle avait merdé en agissant de la sorte. Passant une main dans mes cheveu court, je me dirigeais aux chiottes pour me jeter un peu d'eau sur le visage. Je me séchais rapidement avant de sortir carrément du bar, rejoignant Gaia un peu plus loin qui fumait une clope. Automatiquement, je plongeais ma main dans la poche arrière de mon jean pour sortir mon paquet et mon briquet. Clope allumée entre mes lèvres, je la fixai un moment, avant de souffler la fumée au dessus de nos têtes, T'as pas à t'en vouloir Gaia. Je le voulais aussi. Je lâche, inspirant une nouvelle fois, Ca me fait un bien fou d'être avec toi, tu sais. Peu importe ce que tu peux en penser.

Je sentais mon cœur battre toujours aussi intensément contre ma poitrine. Je n'étais probablement pas prête à le revoir, peut-être que c'était trop tôt, pour qu'on puisse être vraiment cool et agir comme des amis, de simples amis. En fumant ma cigarette, je remarquais toujours cette bague qui scintillait grâce au seul lampadaire allumé en face du bar. Je soupirai, j'étais toujours incapable de l'enlever, comme si je m'accrochais à Noah, et à ce que j'étais avec lui. Une autre Gaïa, que je ne reconnaissais plus. Il ne tarda pas à venir me rejoindre. Nous étions tous les deux adossés au mur, je regardais le vide, me demandant où tout ceci allait bien nous mener. T'as pas à t'en vouloir Gaia. Je le voulais aussi. Je baissais mon regard, ressentant une certaine gêne, face à cette situation. Ca me fait un bien fou d'être avec toi, tu sais. Peu importe ce que tu peux en penser. Noah arrivait à me toucher d'une certaine façon, j'expérimentais avec lui, une nouvelle façon d'aimer, qui m'étais complètement étrangère. Un amour sain, sans que je ne veuille pour autant me détruire ou faire mes conneries. Ma main tremblante se dirigeait vers la sienne, pour la prendre. Je ne le regardais toujours pas dans les yeux. Je suis aussi.. bien avec toi. Je soupirai, détachant ma main de la sienne. mais c'est peut-être trop tôt, pour qu'on arrive à être amis.

Ma tête tournée vers elle, je ne la quittais pas du regard. Je voyais très bien qu'elle évitait le mien. J'aimais pas que ça soit compliqué. Je voulais les choses simples, concises. Pourquoi il fallait qu'on se complique la vie. J'étais un mec, j'étais comme ça de toute. Alors ouais, les trucs compliqués c'était pas pour moi. Ca me foutait les nerfs. Mais c'était Gaia, et même si ça m'énervait, je faisais avec. Parce que c'était elle. Tout simplement. Je continuais de fumer tranquillement, m'inquiétant sur ce qui allait suivre entre nous. Je sentis sa main chercher la mienne, et je soupirai doucement lorsqu'elle l'attrapa. Je la serra doucement, mon pouce caressant le dos de sa main. Je suis aussi.. bien avec toi. Je souris légèrement, expirant la fumée alors que la nicotine consume mes poumons. Ce bonheur fut de courte durée car elle retira sa main. mais c'est peut-être trop tôt, pour qu'on arrive à être amis. Je soupira, la quittant des yeux, regardant le sol alors que je termine rapidement ma clope. Deux bouffées de plus et je la jette par terre, l'écrasant. Je me détache du mur, me mettant en face d'elle. Mes yeux se fixent vers elle, une nouvelle fois. Ca sera toujours trop tôt... Puis je m'approche, attrapant doucement son menton entre mes doigts pour qu'elle puisse me regarder, Du moins pour moi.

J'écrasai ma clope, après l'avoir finis. Cette ambiance, cette barrière que je mettais volontairement entre nous, m'insupportait. Je ne pouvais me résoudre à voir les choses aussi simplement que lui. Je savais que Svet n'allait probablement pas quitter ma tête, et j'avais peur de ce que j'étais entrain de devenir à LA. Je pourrais à tout moment le décevoir, lui faire du mal, et cette simple idée provoquer un tiraillement atroce à l'intérieur de moi. Je ne voyais pas d'autres issues que de disparaître finalement, mais je n'étais pas sûre de ce qui arriverait à Noah si jamais je venais à réellement le faire. Il se mit en face de moi. Ca sera toujours trop tôt... Il attrapa mon menton, et je relevai ma tête, mes iris se posèrent ainsi, instantanément sur son visage, cette simple vue, m'apaisait. Du moins pour moi. Je continuai de le fixer, profitant de sa présence. Je laissai ensuite ma tête se poser sur son épaule, me réfugiant dans ses bras. Mon égoïsme allait sûrement me perdre, mais il m'avait trop manqué pour que je ne fasse rien. Je veux rester comme ça un moment. Je fermais les yeux, me perdant dans son odeur, je me sentais nettement plus calme, moins perturbée par mes propres pensées. Mon cerveau ayant enfin décidé de se taire. Je m'éloignais de lui après un moment, mettant fin à cette étreinte, pour le regarder. Je ne sais pas quoi faire d'autre Noah. Je n'aimerais pas que tu te sentes insuffisant pour moi, et j'ai aussi peur des conneries que je pourrais faire. Même si je me sens vraiment bien avec toi, je sais que je te décevrai sûrement plus tard, et je ne veux pas risquer ça.

Je l'accueillis chaleureusement contre moi. Mes bras l'entourèrent, de manière protectrice, comme je faisais toujours. Ca m'apaisait, de la savoir près de moi. Je la serrais doucement, sentant ses cheveux. Bordel, elle me manquait. Ne plus la voir, ne plus lui parler tous les jours, ne serait-ce que pour des choses banales... ouais, ça me manquait. Je veux rester comme ça un moment. Je ne répondis rien. Je soupirai intérieurement, fixant le mur devant moi. Je respectais sa décision. Je ne pouvais faire que ça de toute façon. Si elle le voulait, soit. Tout ce qui m'importait, c'était qu'elle soit heureuse, qu'elle se sente bien. Et si elle voyait les choses de cette façon, je faisais avec. Même si ça me frustrait. Je la laissais se dégager, j'enlevai mes bras autour d'elle, retrouvant ses jolis iris où j'adorai m'y noyer. Je ne sais pas quoi faire d'autre Noah. Je n'aimerais pas que tu te sentes insuffisant pour moi, et j'ai aussi peur des conneries que je pourrais faire. Même si je me sens vraiment bien avec toi, je sais que je te décevrai sûrement plus tard, et je ne veux pas risquer ça. Je souffle un peu, attrapant ses mains que je garde dans les miennes, Personne n'est parfait Gaia. On fait tous des conneries. Je m'approche un peu plus, caressant ses mains lentement, Et tu le sais, je suis sûr et certain que tu le sais... je t'aimerai toujours quoi qu'il arrive.

Si ça ne tenait qu'à moi, je serais restée contre lui encore plus longtemps, sans que l'on se parle, parce que les mots ne servaient à rien finalement, à part à mettre d'avantage de distance entre nous. Ses mains dans les miennes, je les serrai, je ne voulais pas le laisser, ayant de moins en moins de force pour le repousser une nouvelle fois. Personne n'est parfait Gaïa. On fait tous des conneries. Je souriais un peu ironiquement en écoutant ses paroles, la gentillesse et la douceur qu'il avait à mon égard, était probablement sans limite, il n'avait pas changé, comme si je ne lui avais jamais brisé le cœur. Il se rapprochait de moi, et je sentais que je n'allais probablement plus me contrôler. Et tu le sais, je suis sûr et certain que tu le sais... je t'aimerai toujours quoi qu'il arrive. J'avais une fois de plus envie de pleurer, comme à chaque fois avec lui. Je levais mon visage au ciel, retenant ces fichues larmes. Je le regardais ensuite, raclant ma gorge, pour la dénouer. Je rapprochais une fois de plus mon visage du sien, sentant de plus en plus son souffle, je fermais les yeux, me laissant aller à cette envie qui me brûlait depuis un bon moment déjà. Je collais lentement mes lèvres aux siennes pour l'embrasser, puis je les éloignais légèrement pour le regarder et lui parler. J'aurais aimé avoir plus de volonté ou être moins égoïste.. mais je ne suis pas capable de te repousser d'avantage.

Un bien être profond. Mieux qu'un massage, mieux que n'importe quelle autre sensation. Elle était la solution à tous mes maux. Et ça me faisait flipper qu'elle soit si importante à mes yeux. Flipper que si vraiment elle allait me laisser planter, que je n'allais pas réussir à tourner la page. Je n'avais pas réussi durant ces dernières semaines. Le temps ne m'aiderait pas. J'en étais conscient. Même avec les plaisirs et les moments que je passais avec Sian. Gaia ne s'enlèverait pas de ma tête. Je continuais de la regarder, de dessiner visuellement les traits fins de son visage que je connaissais par cœur. Elle s'approche, une nouvelle fois. Et je ne l'encourage même pas à arrêter, même après tout ce qu'elle m'a dit. Non, je veux qu'elle continue. Et nos lèvres se rencontrent une nouvelle fois. Je serre doucement ses mains à ce contact, jusqu'à qu'elle se retire un peu, J'aurais aimé avoir plus de volonté ou être moins égoïste.. mais je ne suis pas capable de te repousser d'avantage. Je lâche une de ses mains pour caresser ses cheveux, lui souriant légèrement. Je ne réponds rien. Ma main termine par s'arrêter derrière sa tête et je la rapproche pour prendre possession de ses lèvres. J'avance un peu pour la faire reculer contre le mur, posant ma main sur ce dernier, alors que je continue de l'embrasser.

Je lisais dans regard, ce désir presque aussi étouffant que le mien de se laisser aller, d'être complètement sienne une nouvelle fois. Nos deux mains serrées, je m'habituais trop facilement à lui, à ce contact, et ce souffle qui me donnait envie de m'abandonner complètement. Ses mains se posèrent sur mes cheveux, puis ma tête, et j'eus à ce baiser que mes lèvres réclamaient. Je retrouvais une nouvelle fois ce contact, et je n'étais pas prête de le lâcher cette fois-ci, peu importe les remords que ça engendrait. Je posais mes mains sur sa nuque, me collant un peu plus à lui, ce n'était probablement pas une bonne idée, mais j'en avais marre de trop réfléchir, toujours réfléchir, toujours essayer de prendre la bonne décision, je n'étais pas douée pour ça de toute façon. Je profitais simplement de sa présence, et je ne voulais pas le faire souffrir d'avantage, ni souffrir avec lui. Peut-être qu'il était vraiment impossible pour nous deux de nous séparer complètement. Je m'en rendais de plus en plus compte grâce à cette soirée. Nous étions tous les deux dehors, collés l'un à l'autre, à nous embrasser, et je ne faisais pas attention aux gens qui m'entouraient, il était là, et c'était tout ce qui m'importait finalement.