Ne pas dormir de la nuit où très peu. Il avait au moins pu enfin se reposer quelques heures comparé à cette dernière semaine, une semaine qu’il s’était fait kidnapper et rester enfermé sans voir la lumière du jour. Les stores étaient bien ouvert et les rayons de soleil se déposaient sur son bras, la chaleur lui faisait du bien. Il ferma les yeux comme pour mieux en profiter puis il les ouvrit en entendant bouger à côté. Joyce se trouvait toujours là, elle ne l’avait pas quitté de la nuit, elle avait dit qu’elle était sa fiancée pour qu’ils la laissent passer la nuit ici. La mère d’Eliàs avait dû retourner bosser étant de garde, bien qu’elle avait voulu rester, le jeune Oliver avait insisté pour qu’elle parte travailler et qu’elle ramène Adam le lendemain quand il aurait une tête moins minable.

« Tu devrais aller prendre un café. »

Il ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à son bras et de s’en vouloir intérieurement, elle le regarda et il fit de même sans sciller jusqu’à ce qu’elle passe la porte pour aller se prendre un café. A ce moment-là, il souffla et se détendit légèrement. Ce n’était pas qu’elle le dérangeait, au contraire, il aimait sa présence ici, ça lui faisait du bien même si au départ, il avait insisté pour qu’elle rentre chez elle. Fermant les yeux à nouveau, il entendit la porte s’ouvrir.

« Tu as fais vite, tu… »

Il venait d’ouvrir ses yeux et se rendre compte que ce n’était pas Joyce mais Bambi-Jane, sa meilleure amie. Il la regarda sans rien dire en se redressant sur son lit tout en tirant une grimace de douleur.

Depuis qu'elle avait failli se faire violer et qu'elle avait pu échapper à ce fou furieux, la jeune femme ne parvenait plus à réellement dormir. Elle fermait les yeux seulement quelques heures par nuits, et encore ... elle se réveillait toujours faisant des cauchemars atroce. Bien entendu, le fait de savoir qu'Eliàs était entre ses mains ainsi que Damon n'arrangeait pas les choses.
Pour le moment, ce n'était qu'en présence de William qu'elle avait pu fermer les yeux durant quelques heures et au final cette nuit, dans les bras de son frère de coeur, elle était parvenus à faire une nuit quasi complète. Bien entendu, au beau milieu de la nuit elle c'était réveillée en hurlant, mais Soh' avait été là pour la rassurer et la calmer pour qu'elle puisse reprendre son sommeil ... dure nuit.

Ce matin en se réveillant, elle était reposée, ça ne lui était pas arrivée depuis des jours et elle se sentait bien, du moins elle se sentait bien durant 1 seconde, la première lorsque vous ouvrez les yeux et que vous ne pensez plus à rien, parce que dès que votre cerveau semble se remettre en marche, tout revient comme un boomerang. Regardant l'heure sur son portable, elle se rendit compte que celui ci était éteint : plus de batterie, elle le rechargea, le ralluma et vit qu'elle avait plusieurs appels en absence provenant du portable de la mère d'Eliàs ainsi que de celui d'Adam qui était à utiliser en cas d'urgence.
La métisse pris une grande inspiration, elle avait peur, elle s'attendait au pire, pourtant, elle le savait, elle l'avait bien dit à William qu'elle le sentirait si jamais Eliàs mourait ... il y avait ce "truc" entre eux. Écoutant le message, un sourire apparut peu à peu sur son visage, il s'en était sortir, il était à l'hopital, patraque choquée, mais il était vivant.

Elle s'habilla juste vite fait, enfila les premières choses qui lui tombaient sous la main avant de filer droit à l'hopital en empruntant une fois de plus la voiture de Soh. Quand on est pressé, une voiture puissante, ça a du bon.
Se garant, elle se précipita à l'intérieur de l'établissement pour demander où se trouvait Eliàs avant de foncer vers sa chambre, et là d'un coup elle se figea, s'arrêtant net, ne sachant pas ce qu'elle allait lui, pouvoir faire, elle ne savait pas ... Alors elle ouvrit la porte, et entendit sa voix. La jeune femme l'observa alors durant de longues secondes en silence qui paraissaient être des minutes interminables avant de finalement foncer vers son lit pour le prendre dans ses bras.

Il avait pensé à elle durant des heures tout comme il avait pensé à sa mère, Adam, Ias, Joyce, Maël et les autres. Il s’était demandé qu’est-ce qu’ils pouvaient faire en ce moment, pensaient-ils à lui ? Le croyaient-ils mort ? Des tas de questions qui n’avaient aucune réponse. En un sens, penser à eux c’était peut-être ce qui lui avait donné la force de rester en vie pendant tout ce temps, de jouer le jeu, de ne pas laisser tomber. Il se rappela d’un coup que Damon était toujours avec ce malade, du moins pas tant que la police trouve la planque, on lui avait dit qu’on le tiendrait au courant, il avait été flou dans ce qu’il avait raconté. Bordel pourquoi ne s’avait-il pas mieux observé lorsqu’il était sorti ?

Son regard posé sur sa meilleure amie, elle ne bougeait pas, il se racla la gorge allant dire quelque chose mais elle s’approcha de lui pour le prendre dans ses bras. Surpris quoiqu’il n’aurait pas dû, il ne réagit pas immédiatement. Puis passa ses bras autour d’elle doucement pour la serrer contre lui sans trop forcer.

« Hey. »

C’était tout ce qui lui sorti de la bouche alors qu’il aurait aimé lui dire qu’elle lui avait manqué, qu’il était content de la voir. Seulement tout comme il l’avait fait avec sa mère, Ias ou Joyce, il n’avait pu dire ce genre de chose, il avait comme un blocage ne sachant pas trop pourquoi. Il la lâcha alors pour la regarder.

« Tu n’as pas cours ce matin ? »

Il était là, juste face à elle, amoché certes mais il était là, vivant. Elle aurait eu envie de se pincer, de vérifier si tout cela était réel tellement elle était à ce moment là heureuse qu'il soit toujours vivant. Des rêves avec lui, elle en avait fait des tonnes durant cette semaine, mais ils se terminaient toujours mal et elle se réveillait toujours en hurlant.
Peut être que c'était sa déposition avec celle de Penny qui avait pu aider la police à le retrouver ... à vrai dire elle n'en savait rien, elle n'avait même pas écouté son message jusqu'au bout, juste elle avait entendu qu'il était en vie et à l'hopital et elle n'avait pas cherché à comprendre plus pour aller l'y rejoindre.

Eliàs c'était son meilleur ami, sa moitié et ça c'était indéniable. Le serrant dans ses bras, elle faisait tout de même attention à ne pas trop serrer fort, elle ne savait pas ce qu'il avait pu vivre avec ce dingue, mais en se reculant, elle ne put s'empêcher de passer une main sur son front et de la laisser glisser jusqu'à sa joue. Son regard était changé ... et ça, ce fut ce qui lui fit le plus de mal. A la question de son meilleur ami, la jeune femme ne fit que secouer la tête, elle avait la gorge serrée si elle tentait d'ouvrir la bouche pour parler, elle le savait, elle fondrait en larmes et il avait besoin de tout, sauf de ça.

Il ferma doucement les yeux lorsqu’elle posa sa main sur sa joue puis les réouvrit quelques secondes plus tard lorsqu’elle secoua la tête. Il ne savait pas pourquoi mais il avait envie d’entendre sa voix. C’était ce qu’il avait fait ces derniers jours, il avait fermé les yeux et s’était rappeler de chaque détails de ses proches, entendant leur voix, se remémorant leurs sourires chaleureux, leurs caressent. Il avait l’impression qu’il rêvait, qu’elle n’était pas réellement là, qu’il ne faisait que de rêver et que bientôt il allait entendre du bruit et ouvrir les yeux pour s’apercevoir qu’il est toujours dans cette pièce près de Damon et que l’homme venait leur raconter sa dernière aventure, comment il venait de violer une jeune femme, détails après détails. Il eut un frisson qui le parcourut de la tête aux pieds en y repensant. Elle était douce avec lui, il voyait dans son regard qu’elle s’était inquiété pendant tout ce temps, il était content de la voir, réellement, seulement il aurait préféré que personne ne le voit dans cet état. Il avala difficilement sa salive, il ne savait pas quoi dire, ouvrant la bouche aucun son n’en sorti. Puis il fronça les sourcils en voyant des marques de doigts sur le cou à sa meilleure amie.

« Qui t’as fais ça ? »

Il leva la main pour repousser les cheveux de la jeune femme pour mieux voir les traces laisser par la personne qui avait visiblement essayer de l’étrangler. Il sentait déjà la colère monter en lui sans même savoir ce qu’il s’était passé. Il détestait qu’on touche à ses proches, ne le supportant pas du tout même et là encore moins.

Bambi ne pouvait s'empêcher d'être toute douce avec lui, elle avait besoin de le toucher, de voir qu'il était bel et bien présent, que ce n'était pas un rêve qui allait se transformer en cauchemars.
Bien sur qu'elle n'avait pas cessé de penser à lui, à tous moments, et elle se sentait tellement inutile de ne pas pouvoir elle même partir le retrouver, mais en même temps depuis son agression, elle avait la peur au ventre. Le soir elle ne se déplaçait plus toute seule et c'était ses frères qui faisaient du babysitting.
La jeune femme ne pouvait pas s'empêcher de garder sa main sur le visage de son meilleur ami, c'était une façon de se prouver qu'il était réellement là. Mais bien vite il avait pu constater et remarquer qu'elle avait des hématomes au niveau de son cou et forcément il lui demanda ce que c'était. BJ ne pouvait pas lui dire la vérité là dessus, du moins pas pour le moment, il était encore en état de choc et devait se reposer.

Personne ... c'est ... rien du tout

Dit elle alors avant de se lever du lit et d'aller vers la fenêtre en restant dos à lui pour ne pas qu'il puisse voir ses traces même si elle sentait son regard perçant sur elle. Elle voulait absolument changer de sujet ...

Il faut beau aujourd'hui, j'espère que tu pourras un peu sortir dans le parc de l'hopital pour en profiter

Rien du tout ? Il fronça les sourcils, il savait quand elle lui mentait, encore par sms ou bien parfois au téléphone elle arrivait à lui mentir, et encore, il connaissait le ton de sa voix lorsqu’elle lui racontait des conneries et là, face à face, s’était bien pire. Il le voyait dans son regard, regard qu’elle évitait d’ailleurs puisqu’elle s’approcha de la fenêtre tout en changeant de sujet.

« Peut-être… Oui. »

Il avait envie de sortir et de prendre l’air frais c’était sûr après avoir été enfermé pendant toute une semaine, jours et nuits. Il avait toujours son regard posé sur elle alors qu’elle lui faisait dos. Il soupira légèrement puis regarda le plafond. Il essayait de s’imaginer ce qui aurait pu se passer. Une altercation avec l’un des gangs de Bayview ? Improbable, BJ était connu dans le quartier tout comme l’était Eliàs et ils étaient amis avec et jamais ces derniers n’auraient levé la main sur elle. Au contraire, ils la défendraient plus qu’autre chose. Ce qu’il avait vu le travaillait et il détestait ne pas savoir les choses et pire encore qu’elle lui mente ouvertement.

« Je sais que tu mens. »

Une phrase tout simplement qui voulait dire beaucoup surtout le ton qu’il venait d’employé, las, froid, sérieux. Il savait qu’elle mentait et il n’aimait pas ça, ça l’énervait plus qu’autre chose.

BJ mentait, mais c'était surtout qu'elle n'avait pas envie qu'il sache que le dingue qui l'avait enfermé durant près d'une semaine s'en était également pris à elle. Elle ne voulait pas qu'il puisse penser à autre chose, elle voulait qu'il puisse oublier ce qui lui était arrivé et surtout que son regard puisse changer.
Ce qui avait le plus choqué BJ ça n'avait pas été les marques des coups qu'il avait pu recevoir, mais bel et bien son regard ... ce n'était plus le même, ce qui en soit était tout à fait normal.

Alors faudra demander au Docteur si tu as le droit

La métisse c'était mise devant la fenêtre, elle voulait pas affronter son regard, elle ne voulait pas qu'il puisse se rendre compte qu'elle lui mentait, même si au fond elle savait qu'il ne l'avait pas cru.
Sentir son regard perçant dans son dos était invivable et le pire fut sa phrase et le ton qu'il avait employé. La jeune femme se retournant alors, montrant sur son visage les larmes qui coulaient depuis quelques secondes avant de s'approcher de son lit.

Je veux pas que tu t'inquiètes okay ? Je vais bien et toi maintenant aussi ça va aller d'accord ? T'es ici, t'es vivant et c'est tout ce qui compte, le reste on s'en fou

« On verra. »

Simple réponse, ce qu’il voulait c’était qu’elle lui dise d’où elle avait ces remarques sur le cou, il voulait savoir pas simplement parce qu’il était curieux mais parce qu’il était inquiet pour elle. Il n’aimait pas qu’on lui fasse du mal et en l’occurrence quelqu’un lui en avait fait. Il dû attendre quelques secondes pour qu’elle se retourne en larme et se rapprocher de lui. Il eut directement un pincement au cœur. Il se releva un peu trop brusquement et la douleur sur son torse s’éveilla ce qui lui tira une grimace. Il lui prit sa main dans la sienne et la serra quelques secondes avant de la lâcher.

« Ne t’en fais pas pour moi BJ, dis moi juste ce qu’il s’est passé. »

Il était têtu et ça, ça ne changera pas d'aussi tôt. Il la regardait dans les yeux, puis porta sa main jusqu’au visage pour essuyer les larmes de sa meilleure amie. C’était dur de ne pas la prendre dans ses bras mais il avait du mal à supporter le contact physique et se braquait ou sursautait plus au moins quand on le touchait. Il serait toujours inquiet en ce qui la concernait, il pourrait être sur le point de mourir qu’il penserait d’abord à elle avant de penser à lui. Ca avait toujours été comme ça et pour tous les deux ce qui rendait parfois le dialogue difficile car aucun des deux ne voulait inquiéter l’autre et faire passer son bonheur avant le sien.

La réponse de son meilleur ami était courte et simple à la fois et surtout bourrée de sous entendus que la métisse comprenait. Tant qu'elle ne lui racontera pas tout, il ne décrocherait pas un mot de plus et ça elle le savait.
Se retournant elle était en larmes, pourtant on entendait à aucun moment le bruit de ses sanglots, non, elle pleurait en silence, elle l'avait appris ces derniers temps pour ne pas alerter ses frères la nuit ...

La jeune femme resta alors proche de lui avant de s'assoir à côté sur le matelas. Elle le regarda un instant, avant de finalement prendre une grande inspiration ... elle ne pouvait pas lui mentir, pas une fois de plus. Elle n'osait pas le regarder et à la place regardait le débit de la perf qui coulait, ce goutte à goutte qui semblait l'apaiser en un sens.

Il m'a agressé pas besoin de donner le moindre nom ou suffixe, Eliàs avait du bien comprendre Il m'a dit que sa femme venait d'avoir un malaise, il était tard et je ne voulais pas déranger quelqu'un en demandant de venir me chercher ... je l'ai suivi et il m'a entrainé dans une ruelle. Il a tenté de me violer, je me suis défendu comme j'ai pu en le frappant mais il était trop fort ... et c'est quand il a réussi à prendre le dessus que Will est arrivé et que ... il s'est reçu une balle ... pour me sauver elle s'arrêta puis le regarda dans les yeux Il ne m'a pas ... il ne m'a pas ...

Il savait qu’elle finirait par lui raconteur ce qu’elle avait eu, ce qu’il s’était passé. Il la vit s’asseoir sur le lit, et rien que les premiers mots lui fit un effet d’une bombe qui s’abattait sur lui. Il l’avait touché ? Il avait osé s’en prendre à elle. Il serra la mâchoire en ne disant rien la laissant continuer son récit. Elle s’en était sortie de justesse sauvé par William. Heureusement que ce dernier avait été là pour la protéger, il s’était reçu une balle pour elle et Eliàs lui en était reconnaissant. Même si pour lui, il aurait dû être là pour protéger sa meilleure amie et au lieu de ça, il s’était fait prendre par cet enfoiré. Elle finit par le regarder dans les yeux en lui disant qu’il ne l’avait pas violé. Il fut soulagé d’entendre ça et il voulait la prendre dans ses bras et la serrer contre lui pourtant il ne fit aucune geste, c’était comme si quelque chose le bloquait, comme si il était toujours attacher à cette chaise et qu’il ne pouvait plus bouger aucun de ses membres.

« Ca va aller BJ… Il ne te touchera plus je te le promets ! »

Il lui caressa la joue pourtant doucement tout en se penchant pour déposer un baiser sur son front sans plus alors qu’à l’habitude il l’aurait prise dans ses bras, la serrant bien contre lui pour se dire qu’elle était bien là, saine et sauve et qu’il ne lui avait pas fait plus de mal. Qu’il ne lui en fera plus, le jeune Oliver se disait à cette instant, qu’il ferait tout pour que cet enfoiré finisse en prison. Il redoublerait d’effort pour trouver un détail manquant qu’il n’aurait pas dis à la police quitte à ne pas se reposer pour reprendre des forces. Puis il se rappela que Willy s’était pris une balle, il la regarda avant de continuer.

« William… » Il avala sa salive. « Comment il va ? »

Raconter ce passage douloureux était vraiment pénible pour Bambi-Jane qui avait été traumatisé par ce qui lui était arrivé. Ce n'était vraiment pas facile de raconter tout ça, d'autant plus qu'elle avait du mal à en parler et qu'à ce moment là elle se sentait vraiment égoïste de lui avoir dit la vérité. Pourquoi ne pas lui avoir tout simplement menti ? Peut être parce qu'elle en avait ras le bol des mensonges et de devoir lui mentir sur tout, notamment sa relation avec Will ?...
La métisse voyait bien qu'il ne parvenait pas à être doux comme avant, mais en même temps c'était ce qu'il y avait de plus normal. Pourtant elle aurait eu envie de le serrer fort dans ses bras, de rester contre lui, de se sentir en sécurité et de le savoir en sécurité, mais elle ne fit rien, elle comprenait son blocage et ne voulais pas le brusquer.

Il ... il est où ?

La question pouvait paraitre quelque peu confuse, mais en réalisant que Eliàs était vraiment là elle se demandait où pouvait bien être ce taré. Était il mort ? en prison ? ou Eliàs s'était il échappé ? Et là bien sur, l'autre question qui lui venait en tête c'était de savoir si Damon s'en était également sorti ...
Il vint alors lui caresser la joue et lui déposer un baiser sur le front, seul geste tendre qu'elle avait eu de sa part en ce moment, avant qu'il ne demande pour Will. Bien entendu, parler de lui la mettait en un sens mal à l'aise ...

Je ... ça va, plus de peur que de mal, il est resté quelques jours hospitalisés et là il est rentré samedi dans l'après midi chez lui ...

C’était seulement improbable que ce taré l’ait touché et ait essayé de la violer. Ca le rendait dingue dans le sens où il avait du mal à y croire que ce soit arrivé. Pas à elle, pas lorsqu’il ne pouvait être là pour la sauver. Mais William l’avait fait à sa place et c’était une bonne chose qu’il ait été là. La jeune femme lui demanda où se trouvait le kidnappeur et là Eliàs ne sut quoi répondre. Il ne savait pas si la police l’avait retrouvé ou pas, on lui avait dit qu’on le tenait au courant et il n’avait pas eu de nouvelles depuis. Il secoua légèrement la tête.

« Je ne sais pas… je me suis enfuie et j’ai dis tout ce que je savais à la police. »

Et il avait eu du mal d’ailleurs à s’exprimer devant eux. Raconter détails après détails ce que le kidnappeur lui avait fait et lui avait raconté, se rappeler de toute la semaine, minutes après minutes. Il l’avait dit une fois, mais il en doutait qu’il pourrait à nouveau tout raconter exactement comme il l’avait fait la veille lorsqu’il était encore « sous le feu de l’action ». Il lui demanda pour William et il la vit légèrement mal à l’aise c’était peut-être dû au fait qu’il s’était pris une balle en voulant l’aider et Eliàs ne retenu pas ceci. Il hocha la tête, tant mieux si son ami s’en était bien sorti et que BJ était saine et sauve.

« D’accord. »

Il retira sa main du visage de la jeune femme avec un petit sourire avant de s’allongeant dans son lit, il avait légèrement la tête qui tournait et il ferma les yeux quelques secondes avant de les ouvrir à nouveau et regardant le plafond. Il se doutait qu’elle voudrait certainement savoir tôt ou tard ce qu’il s’était passé durant cette semaine, mais il savait qu’il ne pourrait rien lui dire. Il voulait oublier cette semaine, la rayer de sa mémoire, l’enfuir quelque part dans son cerveau, le mettre dans une boite, fermer à clés et jeter la clé le plus loin possible. Peu importe comment mais qu’il s’en débarrasse.

« Comment vont les autres ? »