Je ne bosse pas ce soir, fait plutôt étonnant je dirais. Je ne suis pas le genre de type qui aime rester chez lui entre quatre murs. J'aime sortir, bosser, pas forcément rencontrer des gens, mais juste être dehors. Depuis que j'ai onze ans que je vis dans la rue alors dehors c'est chez moi. Je prend donc ma douche en vitesse, enfile les premières fringues qui me tombent sous la main et sors de chez moi en direction de nul part. J'ai une bagnole de l'année, l'auto que j'ai toujours rêver d'avoir, mais je ne l'utilise jamais, je préfère de loin marcher car je ne sais jamais sur quoi je peux tomber dans la rue – je ne rate aucune occasion de frapper sur quelqu'un, même si j'sais pas c'est qui.- Je marche tranquillement, mains dans les poches et la clopes au bec sans rien penser du tout, j'ai juste envie de me trouver un endroit tranquille où la musique est bonne, pour m'enfiler quelques verres avant de rentrer me coucher. J'opte donc pour le manchester. Je sais que je serai tranquille là-bas, la plupart des gens que je connais ne fréquente pas ce genre d'endroit, mit à part mon meilleur ami peut-être, mais comme c'est lui qui est au shop ce soir, c'est certain que je ne le croiserai pas.

Je termine donc ma cigarette, jette ce qu'il en reste plus loin et entre dans l'établissement. L'endroit est pratiquement désert, mit a part quelques plouc ici et là qui jouent au billard. Je les ignores tout simplement et file m'asseoir au bar afin de me commander à boire. La serveuse me connaît bien, j'ai même pas besoin de lui dire ce que je veux, que j'lai déjà devant moi. Je la salue d'un simple signe de la tête et engloutis la moitié de ma bière. Je suis juste bien, ici aucune chance que je me prenne la tête avec les milles et une histoires dans laquelle je suis embarqué. J'ai juste la paix, la simple et foutu paix.

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Et toi, Sian, imagines-tu la vie sans aucune folie ? Non, impossible. Plus maintenant, plus après ça, tu le sais. T'es dans les rues, à la recherche d'un peu de bonheur, d'un peu de distractions. Une bagarre, tu souries. Puis tu t'échappes, tu leur échappes. La clope coincée entre les lèvres, t'avances, sans but précis, sans espoir. Est-ce que tu t'ennuies ou bien est ce que ce sont les autres qui t'ennuient ? La fumée s'échappe de ta bouche, de tes narines, chaque bouffée est un pas de plus vers la tombe. Âme noire et vagabonde. Tu t'enterres dans un trou, passant une porte, puis deux. T'es où au juste ? Ah oui, ce bar où la musique chatouille tes oreilles comme dans tes plus lointains souvenirs. Tu balances tes hanches en rythme sans manquer de te faire remarquer, bien sûr. Il faut toujours que tu sois exubérante Sian ? Habillée de ce tee-shirt, trop grand ou trop court, qui te sert de robe, les cuisses à l'air, l'épaule dégagée.

Et puis, tu remarques une dégaine, une allure particulière. Une âme reconnaissable entre mille. C'est lui, n'est-ce pas ?. A quel jeu vas-tu jouer ce soir ? Avec le feu, avec la foudre. Un sourire pervers se dessine sur tes lèvres, rouges foncées. D'instinct, t'aurais envie de prendre place sur ses genoux, mais tu te contentes de prendre un tabouret libre à côté de lui, trop loin car tu ne rêves que de ses mains sur ton corps, fermes, dures. Par dessus ton épaule, tu jettes un coup d’œil à la salle. C'est une tequila que tu commandes et qui arrive devant toi au bout de quelques minutes. Tu fais celle qui ne l'a pas remarqué. Mais c'est faux, n'est ce pas ? Au bout de quelques minutes, tu tournes la tête, croisant son regard, noir. « moi qui pensais que je tomberai sur Hahdrim . .  ». La cloche sonnait le début du round, les premiers mots que tu lui balançais étaient à propos de son meilleur pote. Tu vas ramasser, Sian, mais t'aimes ça n'est ce pas ?.

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Je ferme finalement les yeux et prend quelques bonnes inspirations histoire d'évacuer toute l'énergie négative accumulée au court de la journée. Je suis le genre de type qui déteste tout ce qui peut être positif dans la vie, mais quand on vie continuellement dans le noir, nous devons parfois nous arrêter un moment pour se ''purifier ''. Pour moi ce genre de truc ça se fait en buvant une bière tranquille dans un bar que j'aime en écoutant de la musique qui porterait certaines personnes à ce pendre sur le champ, mais qui pour moi m'aide à me détendre. Mon meilleure pote à prit la relève au shop, je n'ai rien à craindre de ce côté et pour le reste, j'ai simplement décider de faire une petite pause jusqu'à ce que Elyes me confie quelque chose d'intéressant à faire. Ça se comprend qu'il ne veuille pas m'envoyer tout de suite dans le feu de l'action, je sors à peine de taule, alors je dois simplement prendre mon mal en patience, même si j'ai cette envie violente de foutre une balle dans le crâne de quelqu'un.

Je termine donc ma bières après quelques minutes passées dans les profondeurs sinistre de mon esprit et en commande une autre. Songeur, je me met automatiquement à jouer avec l'autocollant où on retrouve la marque de la bière et m'amuse a en faire des petites boulettes de papier que je laisse traîner sur le comptoir face à moi. Je suis tellement bien encré dans mes pensées que je n'ai même pas connaissance que quelqu'un prend place à côté de moi et puis de toute façon qu'est-ce que j'en ai a foutre des autres. Je soupir une fois de plus et j'entends une voix familière m'interpelle. Sans trop attendre, je tourne la tête en direction de la meuf en question – ouais parce que c'est une fille- et la fusille du regard à la simple idée qu'elle à eu de me déranger dans un moment pareil, sans compter que c'est pour me parler de mon meilleur pote avec qui elle '' sort ''. J'sais pas à quoi elle joue cette blondinette, quand je l'ai connue elle était la plus adorable créature que j'ai jamais connue, ce qui m'a inévitablement attiré chez elle, mais maintenant elle est la pire des garces qui à pas à San Francisco, elle s'exhib à poil, elle baise tout le monde y compris mon meilleur ami – non je ne le digère pas – et en plus elle vient me faire chier ici, alors que j'fous la merde avec personne. Je déteste les filles qui se comporte de la sorte, c'est pas en agissant en pute qu'on attire mon attention, parce que coucher avec une salope, c'est pas mon but ultime dans la vie.

« Si t'es pas assez intelligente pour savoir ou se planque ton mec, c'est pas une raison pour venir faire chier le reste de la population. » Grognais-je avant d'engloutir la boisson qu'on venait à peine de déposer devant moi. Cette fille me donne des envies de lui défoncer la gueule par moment -et dieu sait que j'men fou de buter une meuf – mais par respect pour Hah, j'me contrôle. J'aime pas son attitude, elle m'énerve au plus au point et pourtant son petit côté innocent du début m'a grave attiré. C'est compliquer et chiant à la fois, mais une chose est sûre c'est qu'elle m’insupporte royalement avec son attitude de traînée des bas quartiers. J'suis même prêt à dire qu'un black sentirait même plus sa bite tellement y'a des gens qui sont passé dans son entre-jambe et cette seule pensée me donne envie de vomir. « T'a pas compris le message la première fois? Fou le camp d'ici, j'veux pas voir ta gueule de salope.» Je me retourne face au bar et fait glissé un main dans mes cheveux. C'était la pire chose qui pouvait m'arriver ce soir...

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C'est pourtant pas si compliqué la vie, Sian ? Tu venais dans ce bar simplement pour boire, écouter de la bonne musique, te retrouver seule dans un coin sans personne pour te faire chier, sans personne à tes côtés, redevenir l'enfant libérée dans ce grenier lorsque tu écoutais ces musiques. Mais ce soir à nouveau, tu es le monstre qu'il a créé, c'est ton passager noir qui te suit, qui prend possession de ton âme. C'est quoi ce besoin de violence, Sian ? Malheureusement, tu le sais et tu l'ignores à la fois. Tu te contentes la plupart du temps d'agir sans réfléchir et parfois, la vraie Sian revient, celle qui est douce, celle qui peut-être discrète, celle qui savait se faire oublier, tu te rappelles quand tu te cachais ?. Il fallait s'oublier et c'est que tu as fais. Parfois, tu t'éteins, tu mets tes sentiments sur off, tu débranches du quotidien et c'est là que tes sentiments sont confus, que tu imagines que la violence est une preuve d'amour, que toutes les attentions malsaines sont bonnes.

Tu comptais être cette autre personne le temps d'un verre, le temps d'une soirée. Et puis tu l'avais vu, assis devant le bar, tripotant frénétiquement et songeur l'autocollant de sa bière. C'était trop, c'était violent dans ta poitrine et l'ombre est arrivée. Tu voulais qu'il te remarque, tu voulais qu'il arrête de t'ignorer. Qu'est ce qui c'était passé entre temps ? Ah oui, tu te tapais son meilleur ami, et t'agissait comme une salope, rien de bien étonnant pour ton cavalier noir. Il te fusille du regard à peine arrivée, tu y lis une certaine colère, une certaine violence et un sourire transgresse ton plaisir. T'avais besoin de d'entendre ça, t'avais besoin qu'il te crache sa haine au visage. Alors satisfaite ? Ses paroles sont amères, froides, brutales. Mais tu les ignores un instant, savourant chaque gorgée de ce verre qui te brûle les entrailles. Où est passé l'ange du début ? Celui qui l'avait abordé avec une certaine fragilité ? A présent, c'est le démon qui se déchaîne.

Tu étais cette salope à laquelle il faisait référence. Mais peut-être étais-tu simplement à la recherche constante d'un peu d'amour ? Tu n'es pas si différente des autres filles, c'est juste que tu le montres à ta manière. Tu le fixes, riant à moitié. « c'est bien dommage, ce bar n'est pas encore privatif . . » souffles-tu de manière dérisoire. Tu passais une main dans tes cheveux blonds, trop blonds, trop pouf. « le problème dans tout ça, c'est que tu vois, j'te demande pas ton avis. » tu secouais la tête de gauche à droite de façon négative, avec ce sourire provocateur, ce sourire qui donnerait envie à n'importe qui de t'en coller une, parce que oui Sian, c'est ce que tu attends. « je prendrais toujours un verre où je veux, j'aurais parfois les mêmes connaissances que toi, et je continuerais de me taper hahdrim, et ça même si tu veux pas voir ma gueule de "salope". C'est con n'est-ce pas ? » Tu voyais ses doigts se resserrer, ses dents se crisper. C'était parti.  

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Cette fille me gonfle, plus ça va et plus j'ai envie de lui en coller une, mais je me contiens, je canalise ma rage. J'ai pas le droit de faire le con, pas maintenant en tout cas... Je continue donc de l'ignorer, de faire comme si elle n'était qu'une illusion, qu'elle n'existait pas. Après tout, cette blondasse ne représente rien pour moi. C'est une fille que j'ai croisé un soir à une fête et qui maintenant me montre une toute autre facette de sa personnalité qui me répugne au plus haut point. J'ai le don d'attirer ce genre de personne, j'sais pas, p'têtre que mon physique interpelle ce genre de meuf, pourtant c'est la dernière chose que je souhaite en ce moment dans ma vie avoir une '' petite amie ''. C'est encombrant, ça sert à rien à part râler tout le temps et se plaindre, donc non, j'veux pas de ça.

Elle me parle, je m'en contre fiche. Tout ce qu'elle dit me rentre par une oreille et sort par l'autre. Elle se croit intéressante, irrésistible, mais sa façon d'être est totalement à chier. Les premiers trucs qu'elle me dit, perso je m'en fiche, j'ai pas envie d'embarquer dans son p'tit jeu de merde, mais lorsqu'elle commence à parler de mon meilleur ami, je sens mon sang bouillir à l'intérieur de mes veines. Pour être honnête, je m'en fiche qu'elle sorte avec lui, qu'elle le baise et tout, je sais que Hah ne me laissera jamais tomber pour cette traînée, même si on se parle un peu moins en ce moment. C'est de la provocation à l'état pur et ce genre de chose, moi j'embarque pas la dedans. Elle finira peut-être par se lasser et aller voir ailleurs, en tout cas j'espère sinon elle finira en pièce détacher dans le fond d'un bois. « Fais ce que tu veux de ta vie, j'men bat les couilles. T'es pas le centre de mon univers petite, t'es le dernier de mes soucis. Tu pourrais te faire frapper par une bagnole en sortant d'ici et je serais le premier à sauter de joie. Va pas croire que parce que tu te tape mon meilleur ami ça fait de toi une personne intéressante, au contraire, ça me donne juste envie de te cracher au visage.» Un grognement sourd s'échappe de ma gorge et rapidement je me lève de mon tabouret le visage crispé et les poings serrés. Tout mes sens sont en alerte, je suis prêt à frapper, mais j'veux pas donc vaut mieux que je fiche le camp d'ici. « C'est devenue un endroit réserver aux putes, j'me casse. » J'la regarde même pas et je fous les mains dans mes poches tout en me dirigeant vers la sortie.

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Le clash commence, les esprits s'échauffent. A quoi tu joues Sian ? T'as encore pas compris que tu le répugnes. Ses propos sont violents, mais bizarrement, ils ne te font aucun mal. Tu n'es pas sans ignorer que tu n'es qu'une garce. Tu aimes être exubérante, trash, provocante, mais est ce que ça fait pour autant de toi une mauvaise personne ? Dans le fond, tu n'es que cette âme déchirée, torturée et tout ça, c'est ton masque, ton échappatoire. Mais non Sian, tu n'es pas ce genre de personne, ceux qui n'attirent que la pitié à cause de leur passé difficile. Tu préfères de loin de voiler la face. Et puis, qu'est ce que ça changerait ? Imagines-tu sincèrement que son comportement sera autre avec toi ? N'y comptes pas ma belle. Les rêves d'enfants, c'est terminé.

Tu avais touché la corde sensible, encore une fois. T'avais tapé dans le mile. A tel point que tu sentais qu'il pouvait devenir incontrôlable à tout moment. Et dans le fond, tu l'encourageais. Déchaînes la bête qui est en toi, montres moi à quel point tu m'aimes par ta violence. Ma pauvre, probablement aurais-tu besoin de consulter, de parler. Au lien de ça, au lien de t'enterrer sur ton tabouret, tu rigoles. Situation ironique face à la violence de ses propos. Ultime provocation, ultime tentative. Tu restes silencieuse, l'observant se lever, cracher une dernière fois son venin. Il partait. Mais non, ça hors de question. Tu ne pouvais pas le laisser filer, ça ne faisait que de commencer. Buvant le reste de ton verre d'une traite, tu te lèves brusquement à ton tour. La porte venait de claquer violemment derrière lui. Il était dehors, toi encore à l'intérieur, plus pour très longtemps.

Tu poussais la porte avec ton pied. Dans le fond, t'étais en colère d'avoir été laissé en plan, mais à quoi tu pensais ? Que vous alliez discuter tranquillement alors tu représentes certainement tout ce qu'il déteste. Il était là, adossé contre le mur en briques, s'allumant une cigarette. Peut-être étais-tu folle, inconsciente, mais tu lui faisais face, il voulait passer mais tu lui bloquais le passage. « c'est quoi ton problème au juste ? tu crois vraiment que tu vaux mieux que moi ? oui, je suis une salope, une garce, une pute, tout ce que tu veux, et si tu crois que me faire du mal en me balançant tout ça à la gueule, tu te goures mec ! tu ne sais rien de moi et probablement que tu ne veux rien savoir, tant mieux parce que tu sais, j'en ai rien à foutre de ce que tu penses. mais crois-moi, tu ne vaux pas mieux que moi.  » Tu serrais la mâchoire, les doigts. Tu n'es rien d'autre qu'une bombe à retardement sur le point d'exploser. Tu reprenais ton souffle, ta respiration. Non, tu n'en avais pas finis avec lui. Ce n'était que le commencement. « putain, il est passé où le mec sympa que j'ai rencontré pendant une soirée, tu sais, celui avec qui j'ai eu un bon feeling. si moi je suis folle, crois moi, tu l'es tout autant ! » 

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Je sors de ce bar complètement remonté. Mon être entier tremble de rage. Cette fille fait naître en moi tout ce qu'il y a de mauvais. Elle me provoque, me cherche et à chaque fois elle me trouve avec cette facilité écœurante qui semble la faire jubiler de plaisir. J'allume ma clope tant bien que mal au vu de mon état actuel et j'aspire la fumée à m'en remplir les poumons avant de laisser retomber ma tête contre le mur de brique qui tapisse l'édifice. Le souffle me manque, je ne sais pas si c'est causé par ma surconsommation de cigarette ou simplement parce que je suis remonté contre cette conne, mais j'aime pas cette sensation. C'est une meuf et bien qu'elle soit la pire rapace sur cette terre, je ne peux pas me permettre de la toucher. C'est ce qu'il y a de chiant dans le fait d'être un mec, quand une salope te fais chier tu peux rien lui faire... jusqu'à ce que tu pètes un câble j'imagine. Jusqu'à maintenant, j'ai fais preuve d'un excellent self contrôle avec elle, mais plus je la vois, plus mon seuil de tolérance se dégrade. J'ai pas forcément envie de lui faire mal, mais je sens qu'à force, je n'aurai plus le choix.

Mon rythme cardiaque se calme peu à peu, l'air fais de dehors m'aide grandement à reprendre mes esprits. J'ai le sang chaud, il m'en faut très peu pour m'énerver et énormément pour me calmé. Je respire donc tranquillement en essayant de relativiser la situation... je sais pourquoi elle fait ça, mais je refuse de m'y résigner. Toujours le même cerce vicieux entre nous. Je sens le poids de la haine m'abandonner peu à peu quand cette folle revient à la charge en essayant de me faire prisonnier cette fois. Mon regard s'assombrit instantanément, j'aime pas qu'on s'amuse à tester mes limites de la sorte. Je jette donc ma clope un peu plus loin et serre les poings, prêt en case de besoin. Elle gueule à tue tête sa merde et moi ça ne fait que me provoquer d'avantage. J'me fiche de ce qu'elle fait, de ce qu'elle dit, pour moi elle est étiqueté comme étant une salope dans mon esprit et j'ai pas de respect pour ces gens là. Elle fait ce qu'elle veut ça ne me regarde pas, mais qu'elle me fiche la paix. J'lui ai rien demandé. On a discuter une fois, c'était super cool, mais depuis ce jour, elle semble s'être métamorphosé en tout ce que je déteste.

- T'as raison, ta vie ne m'intéresse pas. T'es une putain de folle, voilà ce que tu es! Tu viens pleurer que t'en a rien à faire de moi et pourtant tu passes ton temps à me courir après. De nous deux, c'est toi qui a un problème entre les deux oreilles, tu devrais songer à te faire soigner. Ce que je dis ne t'atteint pas, j'men bas les couilles, moi je dis ce que je pense, contente pas contente, c'est pas mon problème.

Un soupir m'échappa. Pourquoi me prendre la tête pour une fille comme elle. Une meuf qui manque très fortement d'attention et qui en réclame auprès de la mauvaise personne. Elle fait pitié au fond. La blondasse reprend une nouvelle fois et je l'écoute à moitié fort peu intéressé par ses propos de débile mental.

- Je pourrais te retourner la même question tu sais. De la fille cool t'es passé salope, si j'suis plus aussi sympa avec toi, c'est parce que t'es devenue ce que tu es. Les filles dans ton genre ça me répugne, ça me pue au nez tu comprends? T'a aucun respect pour toi-même tu écartes les cuises pour un oui ou un non. Que tu fréquentes mon meilleur ami j'en ai rien à faire, je serais super sympa avec toi si c'était pas de tout le reste...

Je la fis dégager d'un simple geste de la main et repris tout simplement mon chemin. J'en ai marre d'elle, de ses crises incontrôlables et sa folie. Je l'aimais bien avant que tout ne change, si seulement elle pouvait le réalisé.

- Rentre chez toi le spectacle est terminé. J'ai plus du tout envie de te parler et j'ai retrouvé mon calme.

À ces mots, j'enfouis mes mains dans les poches avants de mon jeans, sourire satisfait au coin des lèvres, car j'avais enfin pu me contrôler et rester calme face à ses propos ridicules qui ne visait qu'à me rendre d'avantage agressif.

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Voilà, tu avais retrouvé cette noirceur, celle au quelle tu avais l'habitude de te retrouver confronter. Il allait craquer, tôt ou tard, tu le voyais, tu le sentais. D'ailleurs tu l'attendais. Oui, Sian, tu avais besoin de te sentir comme à cette époque où tu étais juste une gamine qui n'avait rien demandé. Tu avais besoin d'être à nouveau remise à ta place, dans le contexte que tu connais, pas comme dans l'inconnue des autres jours. Alors tu continues, encore un peu plus, tu le provoques, tu le défis. Mais au lieu d'agir, il te répond, sèchement. Frustrant, énervant. Le mot "folle" résonnait à tes oreilles comme une sirène d'alarme, la sirène continue de ton cerveau en train de perdre le fil. Oui, tu as un problème, un gros. Pas besoin d'être psychologue pour le comprendre. Mais lui, il ne sait pas, il ne peut pas savoir. Non, il ignore que tu n'étais qu'un être innocent simplement à la recherche d'un peu d'amour et que tout ce qu'on a pu te donner, c'était de la violence.

Mais ça n'a pas toujours été comme ça entre lui et toi. Pour reprendre ses termes, c'était "cool". Mais si vous aviez eu qu'une simple conversation au détour d'une soirée. Ultime moment où tu étais lucide, et pas complètement absorbée par ta folie, par ton côté obscur, où plutôt celui qu'il a créé en toi il y a maintenant des années. La bouche entrouverte, tu restais un moment sous le choc de ses paroles. Tu sentais un éclair de lucidité, très vite balayer par l'ombre. Comment pourrais-tu avoir du respect pour toi quand tout le monde te traitait comme une merde, comme un être insignifiant. Tu soupires, te laissant bousculer, lui laissant ainsi champ libre pour se barrer, à nouveau. C'est son dos qui te salue, qui te dit au revoir, voir même adieu. Et c'est une ultime provocation. Non, il ne peut pas partir, pas avant d'avoir terminé dignement les choses.

« t'en as pas marre de toujours prendre la fuite face à moi ? qu'est-ce que t'as, de quoi t'as peur sérieux ? d'une gonzesse ? » lançais-tu assez fort pour qu'il puisse l'entendre. Tu marchais sur ses pas, déterminée, fonceuse. « t'attends quoi, putain ?! » Tu devenais flippante, tu partais dans un gros délire. Tu es bien là, face à lui, mais ton esprit est loin, il dérive dans la violence, et il en réclame comme un drogué en manque de sa came. Si tu me frappes, c'est que tu n'es pas indifférent à moi, pensais-tu. T'attrapais son bras d'un geste sec, désespéré, comme toi. T'avais les dents serrés, ton coeur battait à te transpercer la poitrine. « allez, je t'en prie, donnes moi ce que j'mérite ! ». Tes yeux devenaient brillants, sans doute une réaction normale face à l'adrénaline. « il faut que j'fasse quoi, ça ? » Et sans lui laisser le temps de répondre, tu agrippais sa nuque d'une main ferme l'attirant ainsi à toi, posant violemment tes lèvres sur les siennes, lui arrachant un ultime baiser, l'ultime provocation ta dernière carte à jouer.

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Je continuais de marcher tranquillement, fier d'avoir pu conserver mon contrôle face à elle encore une fois, car dieu sait à quel point c'est pénible de devoir l'affronter elle et ses humeurs de merde. J'allais allumer une cigarette lorsque j'entendis sa voix faire écho une nouvelle fois dans ma tête. Je m'arrête, prends le temps d'allumer ma clope, tire quelques lattes sans même me retourner. Moi, avoir peur d'une gonzesse? Mais elle rêve celle-là. Si je fiche le camp, c'est uniquement parce que j'en ai marre de ses conneries, de ses provocations. Je veux simplement rentrer chez moi et terminer ma soirée tranquillement un verre à la main. « J'prends pas la fuite, j'en ai simplement marre de toi et de ta connerie humaine, j'ai pas de temps à perdre avec une personne dans ton genre. » J'ai dis ces mots assez fort pour qu'elle les entendent et me remit à marcher direction chez moi.

La blonde repris de plus bel, mais je fis abstraction de ses paroles cette fois. J'en avais assez, d'autant plus qu'elle connaissait déjà la réponse à sa question; je n'attends absolument rien d'elle, rien mit à part la paix. Je continuais à marcher, persuadé que c'était bel et bien terminé pour cette fois, mais au moment ou j'allais pousser l'ultime soupir de victoire, Sian se saisit de mon bras et me fit faire volte face. Ma cigarette tomba au sol et je me retrouvais désormais face à elle. La blonde semblait être possédée, je ne l'avais jamais vu ainsi, elle me parlait de correction, elle était complètement obsédée par l'idée que je la frappe ou quelque chose dans le genre, j'allais donc prendre parole lorsqu'elle me posa son ultime question, mais elle vint contre toute attente s'emparer de mes lèvres, me laissant ainsi sans mot et complètement désorienté.

Elle venait de repousser mes limites, elle avait finalement couper l'élastique qui liait ma patience à ma bonne raison et avant même que j'puisse prendre conscience de ce que j'étais en train de faire, je vins faire claquer une main sur sa joue, la poussant ensuite un peu plus loin sur le sol, haletant. « T'es qu'une salope, t'avise plus de recommencer ce genre de chose, parce que la prochaine fois je ne serai pas aussi clément. » Je jetai un bref coup d'oeil à ma main, qui tremblait, et la reposa dans la poche de mon pantalon avant de reprendre mon chemin d'un pas ferme et rapide cette fois.

Je pensais à Hahdrim, à sa relation avec elle et je ne comprenais toujours pas pourquoi elle avait agis ainsi... qu'est-ce qu'elle cherchait au fond, un bourreau? Un soupir m'échappa, je ne voulais plus penser à cela... beaucoup trop d'émotion pour une seule nuit.

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