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 she (gaïa)
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Anonymous
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Ven 28 Mar - 20:18

J'avais passé la soirée à me brûler la gorge à coup de whisky, de vodka et à onduler contre des corps inconnus dans une boîte de nuit dont je ne me souviens même plus le nom. La chaleur me donnait des vertiges et la lumière des néons emprisonnait mes prunelles. Je ne saurais dire combien d'heures j'ai passé à me perdre dans la foule qui se mouvait au rythme de la musique. Peut-être quatre, peut-être cinq, peu importe. J'ai fini par me lasser, ironiquement alors je suis sortie en récupérant ma veste en cuir que j'avais déposé dans les vestiaires. En montant dans ma voiture, je n'avais eu aucune envie de rentrer chez moi alors j'ai dû brûler quelques feux rouges, dépasser la limite de vitesse autorisée aussi. La nuit avait toujours cet effet étrange sur mon organisme. Je la sentais se fondre en moi pour obscurcir mon sang. La noirceur coulait dans mes veines aussi bien que l'alcool et ça ne faisait que me faire sourire sans raisons. J'avais certainement des allures de camé vu de l'extérieur du véhicule. J'ai continué à rouler sans savoir réellement vers où. Mon regard se perdait parfois par delà la vitre, caressait les lueurs floues des lampadaires. C'est dans un instant de lucidité abstrait que j'ai pris la route de l'endroit où vivait Gaïa. Elle avait traversé mon esprit comme une lueur éthérée dans la noirceur de mes pensées et je me rendais compte du vide, constant et pourtant translucide qu'elle avait laissé dans ma vie. Son odeur et sa douceur manquaient à mes sens. Ses iris bleutées avaient tendance à me rendre dépendante lorsque j'osais m'y attarder. Nos complications embrouillaient le lien qui me tenait à elle. Je mettais des distances qui brisaient ces idéaux impossibles, peut-être parce que je savais qu'avec elle, les choses pourraient devenir importantes. Ouais, peut-être. Arrivée chez elle, je sortais de la voiture, en titubant légèrement. Évidemment, mes talons ne m'aidaient pas mais j'arrivais pourtant à gérer. Devant sa porte, je me retrouvais hésitante. Le cœur vibrant un peu plus sous la déraison. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il pouvait être mais tant pis. L'envie de la voir était trop pressante et soudaine. Je frappais en silence, en reculant de quelques centimètres et j'attendais.
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Anonymous
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Ven 28 Mar - 22:39

How I'm missing you, even when you're next to me
Svet ∞ Gaia


Vous savez, quelque fois, décrire nos pensées ou cette ébullition que l'on pourrait ressentir au fond, reste une tâche très ardue, qui nécessite une analyse pointue et laborieuse de notre être, à force de me retrouver seule ces derniers temps, j'ai pu creuser un peu dans ma tête et dans mon esprit, et il y'avait à chaque fois, ce même prénom qui réapparaissait sans arrêt : Svet. Peut-être que je suis rapidement passée à autre chose, j'étais persuadée au fond, qu'Athena serait la seule à pouvoir mettre brume épaisse, cette espèce de voile devant mes yeux, qui ne me permettait de voir qu'elle, mais ça a changé, le temps fait des miracles à ce qu'on dit. Je maudissais cet organe, cette espèce de pompe qui ne se hâtait que pour les mauvaises personnes, après l'absence d'Athena, je me suis jurée de ne plus jamais succomber pour qui que ce soit, de me "protéger" en quelque sorte, de créer cette dure carapace, et de ne permettre à personne de la franchir, mais Svet, j'ai simplement faibli, baissé ma garde, encore une fois. Tout mon corps, étalé nonchalamment sur le sofa, je suis restée dans cet état toute l'après-midi, à m'endormir, me réveiller, boire un peu d'eau et me rendormir. Je n'étais pas enrhumée, pas de problème gastrique non plus, peut-être juste les répercussions d'un train de vie que j'ai été incapable de maintenir. Il fallait que j'assume les conséquences de mes actes. Mon crâne, ainsi que mes muscles, agonisaient, Had a d'ailleurs eu la bonne idée de me préparer une soupe, Frankie n'était pas là, Katie non plus. J'entendis soudainement un certain bruit, ça résonnait méchamment dans ma boîte osseuse, accentuant ce mal, quelqu'un venait de toquer. Je grimaçai, avant de me lever, boitant jusqu'à la porte pour l'ouvrir. Le souffle presque coupé tout à coup. C'était elle, Svet, je la regardai, un peu comme si c'était la première fois que je découvrais une telle beauté, qui vint illuminer ma vue, qui s'était bien trop assombri à force de rester dans ma chambre. " Je... entre. " Je lui adressai un sourire faible. Je devais sûrement faire pitié à voir, j'avais honte au fond, je voulais être en meilleure forme pour elle. " Je pensais que tu allais passer la nuit avec elle. " Je faisais référence, à cette fille appelée "Jordane" qui l'a identifié dans son statut Facebook.
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Anonymous
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Sam 29 Mar - 0:23

C'est toujours plus facile de fermer les yeux sur ce genre de choses, d'agir comme si elles n'existaient pas. Pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une infinie tendresse pour Gaïa. Rien qu'au son de sa voix. Elle était là, devant moi, après m'avoir ouvert sa porte. Le temps a commencé à ralentir et ma course vers nulle part s'est arrêtée dans son regard. Je suis restée immobile durant quelques secondes que j'aurais préféré faire durer plus longtemps, à la contempler même si elle paraissait frêle et fatiguée. Elle restait belle malgré tout. Malgré son teint trop pâle et ses cernes trop bleues. Dans mon esprit, ces idées folles et dépravées, mêlées à une affection exaltée restaient bien présentes. Je gardais pourtant le silence, la laissant inconsciente de tout ce qu'il se passait en moi à cet instant. C'est sûrement l'alcool qui fait que je m'emballe, que je déborde d'une chaleur bouffante face à une fille aussi jolie qu'elle. Quelle blague, des excuses et rien d'autre mais je préférais ça plutôt que de lui dire à voix haute ce qu'elle créait sans le savoir dans mes entrailles. Elle m'invita à entrer naturellement, avec un petit sourire auquel je répondais à mon tour. Alors que je me débarrassais de ma veste, elle évoqua le sujet de Jordan. Un petit rire s'échappait d'entre mes lèvres. Tu vois bien que non puisque je suis là. Ma voix était calme, un peu éloignée paradoxalement à l’ébullition qui grognait dans mon ventre. Alcool ou désir ? Les deux peut-être. J'avais passé un bon moment avec Jordan, comme toujours, mais lorsque j'étais avec Gaïa, j'avais la sensation d'entrer dans un monde différent. J'ai vu que tu étais malade alors j'ai eu envie de venir un peu m'occuper de toi. Lui faisant face, j'accrochais finalement ma veste au porte-manteau. Partir n'était pas vraiment dans mes plans...
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Dim 30 Mar - 21:13

How I'm missing you, even when you're next to me
Svet ∞ Gaia


Je ne savais pas trop pourquoi mais elle me fascinait. J'ai toujours su quelque part, au fond de moi, que je ne la méritais pas, et que c'était probablement pour cette unique raison qu'elle s'amusait à me fuir de temps en temps, je n'ai jamais réellement eu le courage de lui dire, pour ce qui se passait à l'intérieur de moi, ou toutes ces idées positives, tous ces compliments sincères que j'aurais tant aimé lui faire, lorsque je la voyais, j'avais au fond de moi, cette peur qui me rendait inerte. " Tu vois bien que non puisque je suis là. " Une réponse qui se voulait rassurante, mais je sentais mon estomac se nouer à cette simple vision d'elle avec Jordan entrain de s'amuser toutes les deux. Je n'ai jamais aimé sa façon bien à elle, de me faire languir, Svet était une réelle énigme à mes yeux, indiscernable, insaisissable, alors je me contentais de profiter des moments où elle daignait apparaître. " J'ai vu que tu étais malade alors j'ai eu envie de venir un peu m'occuper de toi. " J'esquissai un sourire presque effacé, avant de rétorquer. " Je m'arrangerai pour tomber malade plus souvent dans ce cas. " Laissant échapper un léger soupir, je m'installai ensuite sur le sofa, l'invitant à faire pareil. L'idée qu'elle s'occupe de moi était bien loin de me déplaire. " Il ne faut juste pas que tu t'échappes comme tu sais si bien le faire.. "
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Mer 2 Avr - 17:55

Je n'ai jamais vraiment osé définir ce que je ressentais pour Gaïa car j'étais terrifiée de le découvrir, de rendre bien réel ce qui a mes yeux était impossible. J'étais aussi terrifiée à l'idée de la meurtrir, d'aimer ça et de continuer à le faire jusqu'au drame inévitable. La confusion de mes sentiments me poussait à la protéger de moi-même, à m'éloigner d'elle pour ne pas que cette noirceur étouffante qui grouille en moi l'atteigne. Pour Gaïa, j'imaginais le bonheur. L'envie de vivre. Le plaisir d'être aimée comme elle le méritait. Elle est précieuse à mon cœur, comme un secret prisonnier de mon Éden. Où que j'aille, j'ai sa saveur tatouée sur les lèvres et l'éclat de ses iris dans le tête. C'est insensé, hors contrôle et ce que je ne contrôlais pas avait tendance à me faire fuir. Pourtant, elle m'inspirait des tas d'heures volées, d'instants charnels, d'affection brûlante. Elle m'insufflait des envies libertines mais aussi de lumière comme personne d'autre ne le faisait. C'était la seule à me donner envie de vivre quelque chose de vrai et de sincère. Pourtant, je restais figée dans la brutalité de mes bas instincts. Soumise à la quête d'une possible fin, car tout ce qui touchait à l'éternité éveillait en moi un désir particulier. Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait dans ma tête à cause d'elle et j'avais beau tenté de l'effacer de ma mémoire, elle revenait constamment. Comme une mélodie qui tourne et tourne jusqu'à laisser les vertiges me prendre toute entière. Je me perdais dans les autres en frôlant leur corps avec lascivité mais je ne voyais qu'elle. Il m'arrivait de la détester d'avoir cette emprise sur moi, sur ma liberté mais au final, je revenais toujours au point de départ. À frapper à sa porte, comme une mendiante alors que j'avais décidé que cela n'arriverait plus jamais. Le pire, c'est qu'elle ne savait pas, qu'elle ne se doutait de rien. Tu crois vraiment que je te laisserais tomber malade à répétition ? Je lui dis en la suivant pour me mettre à ses côtés dans le canapé. Je n'ai pas vraiment hésité à laisser nos corps se frôler en créant une proximité qui ne faisait qu'amplifier mon envie de l'embrasser. Pourtant, je restais calme. Presque impassible en laissant mes yeux absorber chacun de ses mouvements. Je n'ai pas vraiment l'air de vouloir m'échapper en ce moment, non ? Puis une de mes mains se perdait dans l'ébène de ses cheveux pour les caresser tendrement alors que ma nuque se calait contre la surface du canapé. J'étais incapable de détourner le regard et j'avais définitivement supprimé l'idée de m'éloigner d'elle. Mais je me dis souvent qu'il faudrait mieux qu'on ne se soit jamais rencontré toutes les deux. Ma voix était comme une caresse et j'avais cette impression étrange que ce n'était pas moi qui parlait.  
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Ven 4 Avr - 19:39

How I'm missing you, even when you're next to me
Svet ∞ Gaia


Je sentais ses doigts se noyer dans mes cheveux, laissant tomber sa jolie tête, je ne faisais que la contempler, d'un air presque effacé. J'avais cette envie farouche qui bouillonnait à l'intérieur, de la prendre dans mes bras, de la chérir, de mettre à nu tous ces sentiments prêts à déborder. Hiératique, je ne pu réellement prendre mes aises avec elle. Je ne savais plus quoi penser d'elle, tout ce que j'avais pour Svet, c'était ces sentiments ressenti d'une intensité qui me consumerait presque, mélangés à cette amertume causée par cette impression constante que plus j'essayais de me rapprocher d'elle et plus elle m'échappait. Alors j'ai arrêté, me disant que j'allais bien arriver à passer à autre chose, comme avec Athéna. Seulement, cette rencontre, a eu l'effet d'une claque dont je n'étais pas prête de me remettre. Je l'écoutais parler, mais je fus interpellé par cette phrase, qui en disait long sur ce qu'elle pouvait penser de nous deux, de ce lien que je ne saurais décrire. Mais je me dis souvent qu'il faudrait mieux qu'on ne se soit jamais rencontré toutes les deux. Je me redressai brusquement, mes cheveux s'éloignant désormais suffisamment de sa main. J'en oublierais presque ma maladie. Cette espèce d'électro-choque qu'elle venait de causer par ses paroles, était bien plus lancinant que n'importe quel mal physique que je pouvais ressentir. " Tu aurais aimé que je ne fasse plus partie de ta vie? c'est ce que tu veux dire Svet? " Je venais de lui lancer ce regard réprobateur, un peu comme si elle n'avait pas le droit de penser une telle chose. Baissant mes yeux, un peu chagrinée à l'intérieur, je me doutais bien que ces sentiments n'étaient pas partagés, mais de là, à ce qu'elle souhaite que je ne fasse pas partie de sa vie... Enfin, ce n'était pas comme si j'en avais réellement fait partie. Je n'étais pour elle qu'un passe-temps parmi tant d'autres après tout. " N'en dis pas plus. J'ai toujours su que je ne comptais pas de toute façon, mais j'aurais préféré être en meilleure forme pour encaisser ça. " Je me levai, me dirigeant vers la cuisine, affaiblie à la fois par ces paroles et par ces douleurs, il fallait que j'hydrate ma gorge sèche.
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Dim 13 Avr - 21:20

Des échos de douleur bourdonnaient contre les parois de ma boîte crânienne mais la contempler semblait apaiser mes rétines et calmer les pulsations frénétiques de mon muscle moteur brûlé à l'adrénaline. Mes idées comateuses agissaient comme de la morphine et floutaient ma lucidité. Je parlais en double-jeu, laissant miroiter mes espoirs sur la peau diaphane de Gaïa. Moi-même, je ne sais plus où j'en suis et l'hésitation scarifie mes mouvements. Je fais un pas vers elle, pour en reculer de trois lorsqu'elle me fait comprendre que notre cadence ne peut plus durer. Je me complais dans ce brouillard indistinct, dans ces nuits pleines d'ivresse sans point d'interrogation car ce qui me reliait à la brune semblait intouchable et invincible. Les lendemains pourtant étaient frêles et tremblaient sous le poids des complications. Dans mon étouffant chaos, Gaïa est cette brise fraîche qui s'évapore à la moindre secousse. Son corps a la fragilité d'une poupée de porcelaine et le bout de mes doigts sur sa peau ne fait que la fissurer d'avantage. Pourtant, je ne parvenais pas à m'en défaire. Je la respire comme on respire de l'opium et je m'évanouis face à ses courbes ; tatouées en mon esprit. Ses cheveux s'envolaient de sous mes doigts lors qu'elle se retira de ce qui ressemblait à une tentative d'approche. À ses paroles, ma voix restait éteinte. Elle s'est levée pour se rendre jusqu'à la cuisine et mon corps tout entier s'enlisait dans l'immobilité. Il n'y avait que mes prunelles affamées qui ne parvenaient pas à se délasser d'elle. Si on ne se serait pas rencontré, tu n'aurais pas à t'en faire au sujet de mes disparitions. La vérité, c'était que je voulais qu'elle s'accroche à mon squelette de toutes ses forces, qu'elle endure les tornades et les torrents, qu'elle se vide de toute son énergie pour que je m'en abreuve. Nous étions un paradoxe, une rature sanglante, un chemin de croix dont je ne voulais pas voir la fin. J'aimerais aller au bout de moi-même et la voir au bout d'elle-même, perdue dans dans le contraste de mon amour pour elle et de mes envies de destruction. L'idéal aurait été qu'elle coupe les ponts, qu'elle me foute à la porte car je savais que je ne pouvais pas gagner contre mon besoin satirique de balafrer nos tendresses. Crois-tu vraiment que je me serais déplacée pour quelqu'un dont je me fous, Gaïa ? Je pensais que tu serais un peu plus heureuse de me voir mais apparemment, j'ai dû me tromper. C'était un jeu, toute ma vie n'était qu'un simple jeu mais parfois, j'avais l'impression que ce jeu devenait réel. Gaïa rendait ma vie réelle et la confusion me donnait des vertiges. Mon but était de feindre la peine mais la peine venait m'étreindre les poumons sans que je n'ose y croire.
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Mer 16 Avr - 1:00

How I'm missing you, even when you're next to me
Svet ∞ Gaia


La revoir, la revoir était tout ce que j'avais désiré depuis une longue période. Trop longue à mon goût. Je n'avais droit qu'à quelques brèves apparitions, furtives, qui n'arrivaient pas à assouvir cette envie inlassable de la contempler, de profiter de sa présence, de sentir son odeur, de la sentir près de moi. Tenter de garder Svetlana à mes côtés, serait comme essayer d'attraper une plume durant un jour de vent fort. Elle m'échappait à tout point de vue. Elle avait ce don, de me faire sentir si fragile, si faible, si.. bête. Pourtant je me permettais de rêver, d'avoir de l'espoir. Qu'un jour, oui peut-être un jour, arriverais-je à l'avoir pour moi, rien qu'à moi. Ne laisser personne d'autre la toucher. Elle m'était si précieuse, le pire c'est qu'elle ne semblait même pas s'en rendre compte. Je ne savais pas réellement ce qu'elle pensait de moi, peut-être ne fallait-il pas que je le sache, au risque de voir toutes mes aspirations les plus folles, brisées. Si on ne se serait pas rencontré, tu n'aurais pas à t'en faire au sujet de mes disparitions Moi qui m'attendais à un " je tâcherai de ne plus disparaître", j'eus droit à ce genre de réponses, qui ne faisait qu'accentuer cette mélancolie qui me sciait de l'intérieur. Des réponses franches, je ne pouvais lui en vouloir. C'était après tout de ma faute, tout ce que je ressentais ne regardait que moi. C'est ce dont j'aurais aimé me convaincre. Crois-tu vraiment que je me serais déplacée pour quelqu'un dont je me fous, Gaïa ? Je pensais que tu serais un peu plus heureuse de me voir mais apparemment, j'ai dû me tromper Un mot de plus de ma part et elle pourrait m'échapper à jamais. Maladroite dans mes paroles, mais aussi dans mes gestes, surtout en présence de Svet. Je pris place à ses côtés, plaçant ma main près de son visage, effleurant ses cheveux, m'attardant sur ses beaux traits, j'en oubliais presque toute cette douleur que je ressentais au niveau de mes muscles. Enivrée par son odeur, je finis par sceller nos lèvres en douceur, succombant ainsi à ce désir qui me hantait depuis son arrivée. Je m'éloignai ensuite, me noyant dans son regard. " Je suis heureuse Svet.. Seulement ce bonheur, mon bonheur dépend bien souvent de toi. " Je ne savais pas réellement comment lui exprimer clairement ce qui se passait au fond de moi. Alors je faisais de mon mieux. Mon cœur était prêt à bondir de sa cage thoracique. " Si tu ne te fous pas de moi.. alors pourquoi est ce que tu m'abandonnes à chaque fois, pour aller te jeter dans les bras de quelqu'un d'autre? "
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Dim 20 Avr - 21:38

Gaïa s'installait en moi silencieusement. À chaque instant passé à ses côtés, elle laissait des particules d'elle-même se nicher dans mon thorax pour construire un nouvel empire ; celui de croyances utopiques. Pratiquement irréelles qui me chantaient des promesses auxquelles je refusais de croire. Personne n'était plus belle pour moi, personne ne parvenait à m'étreindre l'âme autant qu'elle le faisait avec une facilité déconcertante. Mes sourcils s'étaient froncés d'eux-même, sans même que je n'en prenne conscience et la contrariété chatouillait mes nerfs, rendus confus par l'alcool ingéré dans la soirée. Ma susceptibilité était rare pourtant. Mais Gaïa la faisait éclore, tout comme elle provoquait la jalousie, la tristesse ou le désir. Elle réveillait en moi toutes les choses que je m'étais appliquée à éteindre. Je sentais la glace fondre, je la sentais entrer en moi comme une sorte de chimère : doucereuse et addictive. Je la laisse reprendre place à mes côtés, après tout elle est chez elle et moi, moi je ne dois être qu'une étrangère de plus. Gaïa était plutôt bien entourée. Même trop à mon goût. J'aurais voulu la garder prisonnière de mes étreintes, esclave de mes caresses et de mes lèvres sur sa peau tendre. La garder à moi et contre moi tout simplement car rien n'avait plus de valeur que nous ensemble en ce moment. Elle ne comprenait rien, ne s'apercevait de rien et quelque part, ça m'avait toujours permis de garder le contrôle. Mon désir était qu'elle m'appartienne et de lui appartenir. Cependant, je changeais rapidement d'humeur et comme l'eau, je restais impossible à tenir. Ses phalanges se posaient sur mon visage, faisaient danser quelques mèches de mes cheveux entre elles alors que je me perdais dans l'étendue bleutée de son regard cachant des milliers de mirages que j'apprenais à aimer un peu plus de jour en jour. Ses lèvres s'attachèrent aux miennes et je profitais de sa douceur infinie tout en la rapprochant contre mon corps en laissant ma main caresser sa colonne vertébrale durant quelques brèves secondes que j'aurais voulu prolonger éternellement. Elle s'éloignait ensuite, me laissant sur ma faim et au bord du gouffre de mes propres sentiments. Fébrile, je me sentais fébrile sous le poids de ce que je ne comprenais pas. Les mots qu'elle me disait me semblaient impossibles et incohérents. Je ressentais pourtant cette envie de croire en la sincérité, de croire en cette fuite miraculeuse qu'elle me laissait entrevoir sans oser la confirmer. Tous les « quelqu'un d'autre » ne te valent pas, Gaïa. Mes caresses continuaient leur chemin le long de son échine alors que je me perdais dans le creux de son cou pour y déposer mes lèvres, doucement. Et puis je crois que tu en côtoies aussi des « quelqu'un d'autre » Où est le problème ? Lorsqu'on se voit, tout ça n'a plus réellement d'importance. J'avais compris, sans qu'elle ne me le dise qu'elle vivait la même chose que moi. Qu'elle créait notre histoire, autant que je pouvais l'imaginer. Mais concrétiser... Concrétiser, je n'en été peut-être pas capable. Je me reculais légèrement à mon tour, cessant mes baisers pour la regarder sérieusement. C'est la même chose pour  moi, tu sais ?... Tu n'es pas comme les autres. Tu deviens chaque jour mieux que les autres mais je ne pense pas que je puisse te rendre heureuse. Parce que j'aimais trop l'observer mourir pour moi.
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Sam 26 Avr - 13:05

How I'm missing you, even when you're next to me
Svet ∞ Gaia


Une lueur d'espoir vint égayer mon visage, lorsque je me mis à l'écouter. Elle m'avait semblé sincère, j'étais capable d'ingurgiter ses paroles, les graver dans ma mémoire, mon être. Svet, contrairement aux autres filles que j'ai côtoyé, ne pouvait être perçue comme un amas de chair, dont lequel je me plongerais, pour noyer mes peines d'un passé que je m'acharnais à nier. Svet, je lui vouerais presque un culte. Elle était unique à tout point de vue. Je me sentais toujours comme un minuscule insecte, accroché à une divinité, se permettant de croire qu'elle pourrait lui appartenir un jour. Je me leurrais, complètement. Toutes ses conquêtes ne me valaient pas, d'après elle. Pourtant, je ne me sentais pas à la hauteur. Elle clôtura par une dernière phrase, qui me fit pénétrer dans mon abîme, une obscurité qui me terrifiait. " je ne pense pas que je puisse te rendre heureuse " L'art de me faire tomber des nues, sans réel effort. N'est-ce pas là, une phrase qui pourrait tout résumer? Nous n'étions probablement pas faites l'une pour l'autre au final. C'est ce que je devrais commencer à accepter. Je ne savais plus trop quoi dire, ni comment m'introduire dans le monde complexe de Svet, que je me contentais d'observer de loin. Mon front me brûlait, mais j'avais pris des médicaments plus tôt qui ne tarderont pas à faire effet. " Je... je veux juste me reposer près de toi. "  Je posais ensuite ma tête sur ses cuisses, faisant petit à petit, taire ma conscience, me laissant aller dans cet autre monde, où tout serait parfait, où je pourrais jouir de sa présence, à ma guise.
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- FIN -
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she (gaïa)

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