La vie a vraiment un humour des plus douteux parfois. Aujourd’hui, nous étions le 21 Juillet et c’était l’anniversaire de Styx. Ma Styx. J’avais beau être passer à autre chose, cela n’empêcher pas qu’aujourd’hui était une journée spécial et pas vraiment joyeuse. Et je savais que Sydney me comprendrais parfaitement. J’ai essayé de toute mes forces, mais elle reste toujours dans mes pensées. Elle me manque, plus que je ne peux l’exprimer mais je dois avancer, et je sais qu’elle serait d’accord avec moi. Alors j’avance, avec Andy, avec Sydney, les deux personnes qui me rendent heureux comme personne. Aujourd’hui j’étais seul, seul avec moi-même, avec le souvenir de Styx. Je n’ai pas vraiment de peine, ni de chagrin, ce qu’il prédomine, c’est la nostalgie. La nostalgie de notre courte mais intense histoire. Assis sur mon canapé, buvant une grande tasse de café, j’y repensais sans vraiment être triste mais j’avais quand même un petit pincement au cœur.
Pour être un peu tranquille, je décidais d’aller sur le port, histoire de prendre l’air avant d’aller chercher Andy chez sa grand-mère. Je l’avais plus que remercier de garder mon fiston pendant que cette difficile journée se passait sans accrocs. Je voulais être seul, et ne pas pourrir la journée de Syd ou Andy. Je buvais mon café et allais ensuite ranger la tasse. Je faisais alors un peu le tour de l’appartement pour ranger, entre autres choses, les jouets qu’Andy avait laisser traîner. Je secouais la tête et allais les mettre dans sa chambre. Ensuite, je prenais mes affaires, ma veste et les clefs de ma voiture et quittais mon appartement. J’allais jusqu'à ma voiture et roulais jusqu’au port, ayant dans ma tête, pleins d’image auxquelles je n’avais pas pensé depuis longtemps. Une fois près du port je me cherchais une place. Je me garais et restais quelques minutes assis dans ma voiture, l’océan devant moi. Je respirais et sortais de ma voiture pour aller marche sur les berges, l’air frais de l’océan me faisant le plus grand bien. Je m’adossais à une rambarde, le regard plonger dans l’océan.
Encore un de ces jours, ou tu sionais les rues de San Francisco a la recherche d'un truc a faire, d'un client a satisfaire. Seulement, aujourd'hui, c'etait un peu different. Ce n'etait pas un jour comme les autres. T'aurais du feter son anniversaire avec elle, vous auriez du sortir, passer la journee ensemble avec elle et ses deux enfants, et pourtant, elle n'etait plus la. Ca t'enervait qu'elle avait du partir aussi rapidement. Vous aviez ete amies grace a votre travail de nuit, mais cela n'avait pas empecher que vous vous liez d'une plus grande amitie en dehors. T'avais adore passe du temps avec la jeune grec et sa fille, mais elle etait partie rejoindre son pere en Suede et la jeune fille etait a present enterre sous terre. Ca t'attristait quand meme. C'est la qu'on se disait que la vie etait courte et qu'il fallait en profiter comme il le fallait. Tu marchais le long du port de San Francisco, perche sur tes haut talons Jimmy Choo et ta robe d'ete Chanel, tes longs cheveux blonds platines volaient dans la petite brise venant de la mer. Le soleil californien battait comme toujours a son eclat lors de ce mois de juillet. T'aurais tellement voulu passer la journee avec elle ou du moins quelques heures, vu que sinon elle l'aurait passe avec d'autres amis et son mec-la. D'ailleurs, tu ne le comprenais pas, comment il avait pu passer aussi vite a autre chose. Ouais ca ne faisait qu'un an, mais tout de meme, tu ne comprenais pas les gens. Tu fumais ta clope tranquillement alors que tu tapotais sur ton telephone qui venait de vibrer. Un client qui te demandait pour ce soir. Il y en avait des habitues tout de meme qui te demandaient presque tout le temps. Non pas que tu te ventais d'etre la meilleure, mais disons que pour le prix luxeueux que tu demandais, tes services etaient tres bien utilise. Tu ne faisais jamais les choses a moitire, surtout que tu ne le faisais pas pour l'argent, mais bien et bel pour ruiner ton union avec Elijas. Il savait que tu travaillais la nuit, que tu ne restais jamais chez lui la nuit, que tu avais toujours autre chose a faire, des gens a voir. Il ne pouvait pas etre bien dupe pour comprendre ce que tu faisais, mais meme depuis 2 ans, rien ne se passait. T'en avais rien a faire, il finira bien par en avoir marre et demander la rupture de vos fiançailles. Tu ne faisais pas attention aux gens autour de toi, jusqu'a ce que tu vis une figure plutot familiere adosser contre une rambarde. Ce connard qui etait passe a autre chose, a un mec. Styx devait se retourner dans sa tombe si elle savait. Tu t'approchais alors de lui, t'adossant contre la rambarde, dos a l'ocean. "T'as aucun droit d'etre deprime en cette journee." Lui crachais-tu a la gueule.
Styx. Un souvenir. Un image. Un visage. Deux grand yeux qui semblaient lire en vous comme dans un livre ouverts. Et un sourire qui en toute circonstance vous faisait vous sentir bien mieux. Ce manque était encore tellement présent. Pourtant le temps avait passer, j’avais changer. Il n’en restait pas moins qu’elle me manque chaque jour que Dieu fessait. Elle avait était tout pour moi en si peu de temps et la perdre avait forcer ma chute. On avait vécu tellement de chose en peu de temps que tout était gravé en moi pour toujours et peu de personne pouvait vraiment comprendre. Je ne les en blâmaient pas mais tout ça n’était vraiment pas facile pour moi. Il y avait un avant et un après Styx, comme pour toute les personnes qu’elle avait un jour rencontrée.
" T'as aucun droit d'être déprimé en cette journée. " Le regard dans le vague, je sers les dents. Il fallait que je tombe sur elle juste aujourd’hui. J’aurais bien envie de l’ignorer mais je suis anglais et les anglais sont polis et puis elle était venue s’adosser à la rambarde juste à côté de moi. Du coup pas franchement facile de l’ignorer. Je ne peux juste pas le faire même si j’ignore pourquoi elle est si acide à mon égard alors que je ne lui ai rien fait, enfin pas que je sache. Ce n’était pas mon genre de blesser les gens intentionnellement. Pas du tout même. Sa remarque avait grincer les dents. Ce n’était vraiment pas le jour. J’étais les nerfs à vifs et je n’étais donc pas à prendre avec des pincettes. Celle qui me mettais à mal c’était Tuula. Une amie de Styx. Ma Styx. Mon ange et celle qui resterait à jamais dans mon cœur, peu importer ce qu’il se passait dans ma vie. Je respirais un bon coup et me tournais vers elle, la mine fatiguée, le regard lasse. « Et pourquoi cela hein ? J’ai tout les droits de l’être si j’en ai envie. Peu importe ce que tu pense. D’ailleurs, je me contre fiche de ton avis. » Lançais-je, acide comme rarement je l’étais. Ce n’était vraiment pas le jour à venir me chercher querelle et elle ne semblait même pas s’en rendre compte. C’était tant pis pour elle. Je ne saurais que trop lui conseiller de passer son chemin vu qu’elle n’avait pas l’air enchantée de me voir. Bien que j’avais l’impression qu’elle ne le voyait pas de ce point de vue là.
Perdre un etre cher n'etait jamais simple. Tu avais deja perdu ta mere quand tu avais 10 ans, et tu en souffrais toujours, surtout quand tu avais vu ton pere passer si facilement a autre chose. Tu detestais cela, que les gens pouvaient si facilement passer a une autre personne, a retomber amoureux aussi facilement alors que ne faisait a peine qu'un an que leur autre moitie avait quitté ce monde. Ta mere, Styx. Ton pere, Cameron. Tout les deux etaient si facilement passer a autre chose et cela te degoutaient. Ne tenaient-il pas assez a la personne qui etait morte? C'etait cela que ca voulait dire. Tu le voyais de la sorte. Tu n'arrivais pas a oublier les personnes qui avaient quitte ce monde bien trop rapidement, tu avais du mal a faire leur deuil. Si Elijas quittait ce monde, tu n'etais pas sure que tu pouvais si facilement l'oublier. Certes, ca te permettait de vivre ta vie et d'enfin sortir de cet arrangement, mais au fond, il etait adorable, veillait sur toi, et ne t'avait jamais fais de mal. Il n'avait jamais ose posé la main sur toi, sans ton accord. Alors ouais, si jamais il venait a mourir, ca te ferait vraiment bizarre. La vie etait comme cela, tu etais comme cela. Tu reagissais quand un proche a toi mourrait et tu faisais le deuil pendant tres longtemps. Alors, tu comprenais pas comment d'autre personnes pouvaient si facilement passer a autres choses.
Adossée contre la rambarde, tu sortis une clope de ton sac a ma main que t'allumais. Voyant Cameron dans cet etat ne te plaisait pas. Il etait passé a autre chose, avec un mec en plus. Argh, ca te degoutait juste. T'etais pas homophobe, mais disons que ce genre de relation ca te degoutait et t'avais vraiment pas envie de faire ca. « Et pourquoi cela hein? J'ai tout les droits de l'etre si j'en ai envie. Peu importe ce que tu pense. D'ailleurs, je me contre fiche de ton avis. » Il s'etait tourné vers toi. Tu laissais echapper un rire nerveux, recrachant ta fumée par la meme occasion. Qu'il etait pathetique ce mec! Ca te faisait pitié de voir des gens comme cela, et ca s'appelait un psychologue. Il devrait peut-etre d'abord penser a regler son propre maletre dans sa tete que d'essayer d'arranger la vie des autres. "Tu t'en fiches et pourtant tu me reponds!" Tu pris une nouvelle bouffée de ta clope. "Tu pourrais aussi tres bien m'ignorer mais tu me reponds. Ca veut dire que tu t'en fous pas tant que ca. Tu sais tres bien que ce que je dis t'affecte mais t'essayais de faire le mec dure insensible. Dommage que tu ne joues pas tres bien ce role." T'etais bien froide, y avait de la rancune dans ta voix.
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