Nous étions juste tous les deux fatigués, fatigués de ce vide dans nos vies. Alors nos corps ont décidé d'être scellés le temps d'une nuit.
Mes journées étaient plutôt bien remplies, j'enchaînais les rendez vous, les shootings, des négociations pour une possible collaboration avec un nouveau créateur. J'étais donc très occupée avec mon travail chez Alexander Wang, pourtant je me débrouillais toujours pour trouver du temps et venir aussi travailler à l'hôpital d'SF comme informaticienne. J'aimais aussi ce domaine et je m'étais trouvée ce boulot un peu par hasard, depuis je n'ai jamais vraiment arrêté, peu importe à quel point je pouvais être occupée en temps que Marketrice. Faire la fête et m'amuser ne faisait donc pas partie de mes priorités, loin de là. Toutes ces choses ne m'intéressaient tout simplement pas, et encore moins le fait de trouver quelqu'un, ou de coucher avec le premier venu. D'ailleurs tout ce qui est sexuel ne m'a jamais vraiment intéressé, à croire que je n'étais pas humaine, pourtant c'est vrai. Ce jour là était donc réservé pour l'hôpital. Je suis venue après le déjeuner pour faire mon travail. J'ai pu saluer quelques infirmières avec qui j'avais sympathisé. Je m'attaquais donc au boulot, je m'y étais tellement plongée que je n'avais pas du tout vu le temps passer.
Je prenais un peu de temps pour souffler, je remarquais ensuite qu'il se faisait tard, d'ailleurs un infirmier venait de me le faire remarquer. Je décidais donc de commencer à ranger mes affaires. Je remarquais ensuite qu'un bug persistait dans l'ordinateur, je restais finalement un peu plus longtemps pour l'arranger. Je me suis bien acharnée dessus pendant quelques heures encore. Il n'y avait presque plus personne dans l'hôpital, et je ne l'avais même pas remarqué. Je fermais donc finalement l'ordinateur, m'apprêtant à partir. Comme à mon habitude, je finis par me perdre dans mes pensées, je reçois ensuite l'appel de ma mère, je décide d'entrer dans la première salle que je croise pour lui parler tranquillement. Il s'agissait d'une salle de garde. Je m'adosse à un mur et la rappelle.
1Juin, 23h41” Somptueux. C'est l'effet que je me fais dans la glace posé dans la salle juste à côté du bloc opératoire. Enlevant mes gants et le masque ainsi que les calot qui recouvre mes cheveux peu coiffé je soupire avant de respirer enfin de l'air pur et frais. Oui somptueux, et écœurant. Le sang ayant transpercé la blouse de protection alors que mon tee-shirt bleu de coton et entièrement couvert de substance bordeaux, superbe. Essuyant aussi mon visage où quelque goutte s'y trouve je vérifie si ça n'a pas aussi taché ma peau en dessous. Non, me lavant donc les mains, je jette un dernier regard à la salle où le patient à été amené en salle de réveil, et je sors attrapant un tee-shirt propre au passage alors que je récupère aussi ma blouse blanche de consultation. Marchant dans les couloirs a pas rapide, ma blouse devant mon buste pour cacher un peu aux peu de patients dans les parages la vue du sang, je me glisse ensuite à l'intérieur d'une salle de garde soupirant. Bon allez je vais pouvoir me changer et me reposer un peu avant d'enchainer une autre partie de ma garde. Finalement ça s'annonce pas si mal...
Je vire donc mon tee-shirt souillé le mettant dans le coin qui semble être un tas d'uniforme de boulot sale, alors que je m'étire passant un mouchoirs sur mon entre pour essuyer une légère trace de sang parfait. Propre comme un sous neuf. M'étirant donc j'attrape alors le tee-shirt propre alors que le bruit de la porte me fait m'arrêter dans mon geste me retournant surprit de ne pas avoir fermé à clef. Excusez moi mais c'est... Occupé, enfin bon rien qu'avec ma voix la personne s'en apercevra. Cependant je m'arrête dans mes paroles reconnaissant alors une personne que je ne me serais pas du tout attendu à voir en salle de garde il faut être sincère. M'attendant à se que ce soit du personnel soignant de l'hôpital et non pas la personne s'occupant des ordinateurs et de l'informatique... Hum... c'est une salle de garde pour... les médecins... Je répond bien que polit et courtois. ”
Nous étions juste tous les deux fatigués, fatigués de ce vide dans nos vies. Alors nos corps ont décidé d'être scellés le temps d'une nuit.
Je me sentais vraiment à bout, je n'ai jamais eu pour habitude d'appeler ma mère un soir après mon travail. Je n'ai pas ce genre de besoin habituellement, de communiquer avec les autres, m'exprimer en général. Seulement, je me devais de le faire, de lui parler. Elle s'était faite opérer au cœur, une opération très lourde, je ne pouvais malheureusement pas être présente pour elle. Alors j'ai décidé de m'occuper comme je le pouvais pour ne pas y penser, pour oublier en quelque sorte. J'étais particulièrement douée pour ça, toujours refouler mes ressentis, les mettre dans un genre de coffre imaginaire et le fermer à double tour. Je raclai donc ma gorge avant de l'appeler, je savais pertinemment que ça n'allait pas être elle qui répondrait mais son mari. Enfin mon beau-père. Le téléphone sonne, sonne et sonne. J'entend ensuite quelqu'un s'adresser à moi, je sursaute légèrement et me tourne vers cette personne, je n'étais donc pas seule dans cette salle comme je le pensais. Malgré sa voix et le ton assez clair qu'il utilisait, je ne pouvais pas vraiment me concentrer avec ce qu'il disait, mais je venais brièvement de comprendre que je n'étais pas forcément la bienvenue dans cette salle de garde, n'étant pas médecin. Pour tout vous dire, je m'en fichais, je voulais avoir une réponse pour être soulagée. Quelqu'un venait enfin de décrocher au téléphone, c'était effectivement mon beau-père, m'annonçant que tout s'était bien passé et que je ne devais pas m'inquiéter. Je souris donc légèrement et le remercie avant de laisser mon corps s’effondrer, mon dos glissant ainsi le long du mur, pour que mes fesses se retrouvent à même le sol. Je n'avais plus aucune force pour me garder debout. Assise donc, je soupire doucement et me tourne vers le jeune homme en question, je le connaissais de vue et savait qu'il travaillait ici comme médecin. " je.. je suis désolée. J'avais un appel urgent à faire. " Je passe ensuite une main sur mes cheveux et ferme mes yeux un instant pour me relaxer, et me vider un peu de tout ce stress qui s'était accumulé. " je préférerais attendre un peu avant de m'en aller.. si c'est possible. "
1Juin, 23h41” Après une journée comme celle-ci je n'aspire qu'à une seule chose... me détendre. Être tranquille sans que mon bipeur me joue de sa sonnerie pour me dire d'y retourner. Juste souffler un peu, déconnecter. Est-se trop demander ?! Trouvant la salle de garde déserte je ne peux que savourer cette petite victoire alors que je quitte enfin ce vêtement maculé de sang pour avoir dans l'esprit de recommencer mon future service tout propre. Je finis donc torse nu quand la porte s'ouvre sur une voix féminine qui me dérange quand même un peu, même si c'est surtout de la surprise plus que de l'agacement. Me retournant pour gentillement expliquer à la personne que c'est une salle privé et occupée je tombe en faite sur la personne s'occupant des maintenances informatiques. Lui indiquant donc que c'est réservé, elle semble pour le moment pas vraiment écouter et je la vis glisser jusqu'à au sol alors que ça réveille mes "instinct" de médecin.
je.. je suis désolée. J'avais un appel urgent à faire. Je hoche la tête comprenant fort bien que l'on puisse vouloir s'isoler dans ce genre de situation, le bruit de l'hôpital aide pas à se concentrer sur des paroles. Je peux donc comprendre cela. Puis la voyant se masser les tempes je l'observe un instant. je préférerais attendre un peu avant de m'en aller.. si c'est possible. Je hoche une nouvelle fois la ête avec cette fois-ci un sourire compréhensible. Alors que je regarde un instant la porte fermé. Bien sur, ce n'est absolument pas un soucis. Je répond avant de m'accroupir pour arriver à son niveau l'observant un fronçant un peu les sourcils. Vous allez bien ? Vous êtes très pâle... ”
Nous étions juste tous les deux fatigués, fatigués de ce vide dans nos vies. Alors nos corps ont décidé d'être scellés le temps d'une nuit.
Je sentais la froideur du sol parcourir tout le long de mes jambes. Je me sentais un peu faible à cet instant. Sûrement l'effet du stress que je venais d'accumuler. Bien sur, ce n'est absolument pas un soucis. Je souris légèrement face à tant de compréhension de sa part. Il venait ensuite de se pencher, se retrouvant ainsi à mon niveau. Vous allez bien ? Vous êtes très pâle... Il venait d'agir comme le ferait n'importe quel médecin. Cette proximité me perturbait un peu, je restais figée un petit instant, je ne savais pas trop ce que je devais faire, me contentant de promener mon regard sur son visage que je ne trouvais absolument pas désagréable. Je serais même prête à le dessiner. " C'est juste à cause de cet appel, rien de grave. " Je lui souriais ensuite, un peu maladroitement, parce que je n'arrivais pas à me défaire de cette gêne qui venait de m'envahir. " le vouvoiement me met mal à l'aise.. " je ne savais même plus ce que je disais à cause de toute cette fatigue, ma tête avait besoin de se poser sur quelque chose, sauf qu'il n'y avait rien. Je la posais donc un peu -trop- spontanément sur l'épaule du médecin. Je ne me sentais pas super bien, de façon vraiment étrange. Je sentais que je pouvais un peu, tout me permettre. Il fallait que je me reprenne. J'éloignais donc un peu ma tête, mais il était toujours assez proche, ce qui n'arrangeait absolument pas mon cas. " désolée.. " que dire d'autres? Je regardais ensuite l'écran de mon téléphone qui venait de s'allumer, pour me prévenir que sa batterie était faible. Eh bien, la mienne aussi ne marchait plus très bien.
- Un jour, vous agirez avec honneur... - Je les adore ces moments là ! Je les salut de la main quand je les vois passer !
Je l'observe m'inquiétant pour cette presque inconnue qui vient de débarquer ici me perturbant un peu dans mon envie de m'allonger et me détendre. L'interrogeant sur son état je croise son regard alors qu'elle me fixe d'une manière un peu étrange qui me fait attendre quelques secondes avant qu'elle me réponde finalement. C'est juste à cause de cet appel, rien de grave. Je sourie un peu pour ne pas la déranger ou l'inquiéter. le vouvoiement me met mal à l'aise.. Se qu'elle ajoute me tire un "soupire" de rire alors que je sourie charmé par sa franchise et sa mine sur le coup un peu décalée. Je hoche un peu la tête comprenant alors le message. ça m'embêtera de te mettre mal à l'aise alors... Je répond doucement restant accroupis face à elle à sa hauteur ne lâchant pas son visage du regard. Alors comme ça c'est bel et bien une fille et je me demande finalement comment les premières fois où je l'ai vu boss ici j'ai pu me tromper.. Peut-être son look. Je ne sais pas. Sa tête se posant sur mon épaule, me surprend un peu alors que sur le coup je sais pas trop comment réagir. Hum... levant la main pour lui tapoter le dos je ne fais rien pourtant alors qu'elle finit par s'écarter. désolée.. Je sourie pas du tout énervé ou gêné par son geste. Surtout qu'elle semble vraiment fatiguée. Tu veux te poser un peu sur un lit ? C'est une salle de repos d'hôpital tu sais donc tu peux te reposer... Je sourie en me relevant lui tendant doucement ma main pour la relever.