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 wandering souls - lera.
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Anonymous
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Mer 7 Nov - 16:04

pur hasard ou simple coïncidence ?
New-York, l'une des plus grandes villes des Etats-Unis. C'est ici-même que j'allais passer ma semaine en compagnie de ma meilleure amie. Vous vous demandez surement pourquoi. Non, nous n'étions pas ici pour nous amuser, mais pour faire des photos. Récemment, Ana m'avait fait venir chez elle car elle avait besoin de me parler. En effet, cette dernière m'apprenait qu'elle aurait aimé se lancer dans le domaine du mannequinat. Faisant parti de ce domaine depuis bien des années maintenant, je lui avais proposé de lui faire rencontrer mon agent, et ce dernier avait fait quelques essais avec elle. Etant satisfait des clichés fait par les photographes, la jolie blonde avait été prise. Résultat, nous avions prit l'avion pour New-York, pour des shooting photos dans New-York.
Cela faisait maintenant deux jours que nous étions dans la Big Apple. Bien que nous travaillons intensément. Car bien que ce ne soit que de simples photos, nous nous travaillions beaucoup afin de faire de superbes clichés. Il nous arrivait même d'en refaire certains plusieurs fois, parce qu'il fallait bien avouer que les photographes étaient vraiment pointilleux, et qu'ils leur arrivaient toujours de trouver LE détail pour refaire la photo. Enfin bon, c'était une question d'habitude maintenant, depuis le temps que j'exerçais ce métier. Ceci dit, la séance était mise en pause. Ana étant restée au studio photo, moi, je décidais de sortir un peu, m'ahérer l'esprit, ça ne me ferait pas de mal. Je me baladais dans les rues de New-York, les yeux grand ouverts, j'étais bien sûr déjà venu dans cette ville, souvent même, mais je devais avouer que j'adorais vraiment cet endroit. Central Park, la 5th Avenue, Time Square, et j'en passe, je connaissais tous ces recoins. Je passais d'ailleurs au Starbuck's Coffee. Cet endroit était incontournable quand je venais à New-York, je connaissais plutôt bien les serveurs, c'est pourquoi, je me permettais de discuter un petit moment avec eux, ne les ayant pas vu de puis quelques temps maintenant. L'heure tournait, et il était temps pour moi de quitter le Starbucks et de regagner le studio. Coffee en main, je marchais tranquillement sur le trottoir. Sur le chemin, je recevais un message c'était Ana qui me demandait où j'étais passé. Cependant, au moment même où je m'apprêtais à lui répondre où j'étais, je me rentrais dans une personne. Ou bien l'inverse. Quoi qu'il en soit. Nous nous étions rentrés dedans. Mes deux cafés avaient d'ailleurs manqué de se retrouver au sol. Alors que je m'apprêtais à m'excuser, mon regard croisait celui de la jeune fille en question. « Attends, je te rappelle » Je raccrochais rapidement. Cette jeune fille, aux longs cheveux blonds n'était autre que Lera. Louise m'avait pourtant prévenu que Lera était à New-York, mais merde, cette ville est réputée pour être grande, et pourtant, il fallait que nous tombions nez à nez l'un sur l'autre. Rien qu'à l'expression de son visage, je pouvais déjà comprendre qu'elle n'avait pas envie de me voir. Après ce qu'il s'était passé, cela ne m'étonnais même pas, et autant vous dire que c'était réciproque. C'est fou ce que notre relation pouvait être divergente. C'est vrai, on ne va pas se le cacher, dès qu'on se voyait, on avait tout simplement envie de se taper dessus. Nous étions exaspérés rien qu'à l'idée de se retrouver dans la même pièce, et dès que nous le pouvions, nous ne manquions pas de se crâcher mutuellement du venin l'un sur l'autre. Et pourtant, il n'en demeurait pas moins qu'une certaine tension sexuelle planait autour de nos têtes. A deux reprises nous avions fini par coucher ensembles, et le soir d'Halloween, nous avions joué de nos déguisements pour se tourner autour. C'était assez étrange, je devais l'avouer moi-même. « La ville est grande, et pourtant il faut que je tombe sur toi, la prochaine fois, regardes où tu vas, ça t'évitera de rentrer dans n'importe qui » lâchais-je d'un ton narquois. C'était plus fort que moi. Je ne pouvais me retenir de l'agacer de la sorte. C'était dans mes gênes, être mauvais, faire chier mon monde. Je n'y pouvais rien, j'avais été conçu de la sorte, malheureusement pour mon entourage.
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
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Mer 7 Nov - 17:04



ALEK & LERA

« Il n'y a pas de coïncidences, seulement l'illusion d'une coïcidence »

Je décidai enfin à quitter mon siège, reposant doucement ma tasse. Je n’étais pas franchement pressée de m’y rendre mais cela était nécessaire…d’une certaine manière. Lui prouver que je ne l’oubliais pas. Comment l’aurais-je pu d’ailleurs ? C’était de ma faute si elle se retrouvait désormais six pieds sous terre, dévorant les pissenlits par la racine. Je soupirai légèrement et enfilai mon pull. Le temps était moins clément dans la Big Apple qu’à San Francisco. J’attrapai mon sac à main, puis disant au revoir à la mère d’Âdrièl, je sortis finalement, l’appréhension me dévorant allègrement les entrailles. Âdrièl avait longuement insisté pour m’accompagner mais j’avais refusé, même si ce n’était pas l’envie qui me manquait. C’était quelque chose que je me devais de faire seule, vous savez, un genre pèlerinage qui n’aura de signification que si je le fais par mes propres moyens. Je me résignai finalement à utiliser la seule force de mes jambes pour m’y rendre, je retardai ainsi l’échéance. Comportement des plus stupides puisque cela me laissait encore un certain moment en compagnie de mes pensées, mes réflexions, mes regrets ou autres trucs du même acabit. Je ne pourrais y échapper. On n’échappe jamais aux fantômes de ses erreurs. Jamais. Je l’apprenais à mes dépends, malheureusement. J’avais l’horrible sensation qu’ils s’étaient tous donnés rendez-vous dans cette ville. C’était ainsi que tout avait commencé, et s’était aussi arrêté…enfin d’une certaine manière. J’y avais pris un nouveau départ. J’y avais rencontré Âdrièl, William, Frankie, Abby…des personnes qui ont pour la plupart jouer un rôle dramatique dans mon existence. J’étais profondément liée à elles, mais malheureusement pas toujours de la bonne manière. Il n’y avait jamais rien eu de sain dans mes relations, il suffisait de voir comment s’était déroulée mon histoire avec Gareth. Je soupirai une nouvelle fois. Et ce n’était pas terminé. Que ne donnerais-je pas pour me soustraire à tout cela ! Il semblait qu’aucune échappatoire ne me fut offerte. J’étais tellement perdue dans mes songes que je n’avais pas vu la personne en face de moi et nous nous rentrâmes dedans de plein fouet, de quoi me faire tituber quelques pas en arrière. J’eus du mal à me stabiliser avec mes hauts talons, fortement déconseillés pour ce genre d’exercice. « Mais bordel, vous ne pouvez pas faire gaffe ! » grommelai-je en me massant le bras. Je portai mon attention sur l’importun, prête à l’incendier d’un regard noir mais fus déstabilisée d’y découvrir Alek. Ah oui, il était lui aussi à New-York, cela m’était sorti de l’esprit. J’étais tellement obnubilée par le travail, mes retrouvailles avec Âdrièl et Abby que le reste n’avait pas trouvé une place. Finalement, j’aurais dû opter pour le taxi. J’eus un sourire froid à ses remarques. « Je peux également tenir le même discours te concernant. » Je n’étais pas d’humeur à me prendre la tête inutilement, cette journée était assez compliquée cela sans qu’il vînt rajouter son grain de sel. Notre relation était compliquée, je me demandais bien où était passée notre complicité d’antan, c’était effarant de constater à tel point ces neuf années nous avait séparés, au-delà même du physique. Mon frère…enfin je me demandais si je pouvais toujours le qualifier de la sorte vu la tournure qu’avait pris notre relation. Après tout nous avions couché ensemble, plus d’une fois, nous n’avions par conséquent plus rien d’une famille, l’avions-nous déjà été ? Là était toute la question. « Bon, je ne suis pas d’humeur à jouer avec toi aujourd’hui et j’ai des trucs plus intéressants à faire donc salut ! » Un sourire de circonstance. J’enfonçai les mains dans mes poches. Je pouvais voir le cimetière de là où je me situais. Inspirant légèrement afin de me donner le courage nécessaire, je continuai mon chemin.
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Sam 10 Nov - 17:45

pur hasard ou simple coïncidence ?
Ne dit-on pas que New-York est reconnue pour être l'une des plus grandes villes des Etats-Unis ? Si, et pourtant, il a fallu encore une fois que je tombe sur elle. Lera. J'avais l'impression que le sort avait décidé de s'acharner sur nous. Pourtant, nos chemins ont été séparés pendant bien des années, et depuis que nous nous étions entre-aperçu dans ce petit bar où Ewan et moi avions donné un petit concert, nos chemins ne cessaient de se recroiser. Au studio, puis en boite de nuit, chez Lera, lors de l'altercation avec ma meilleure amie, et maintenant à New-York. Je commençais à me poser de sérieuses questions. Pourquoi ? Pourquoi le destin nous forçait toujours à nous recroiser ? Je l'ignorais encore. Mais tout ce que je savais, c'est que tant l'un que l'autre, nous faisions tout pour éviter ça, et plus nous essayons plus nous nous retrouvions. Si c'était une petite plaisanterie du destin, je le trouvais de très mauvais goût. Sachant pertinemment qu'on ne pouvait plus vraiment se voir. Autant avant nous étions proches, autant maintenant, il nous était difficile de se voir. Enfin, il n'en demeurait pas moins qu'un phénomène assez étrange s'était produit à deux reprises. On avait beau clamer haut et fort que nous ne voulions pas nous voir. On avait beau s'envoyer sur les roses, se repousser, à chaque fois, nous tombions dans les bras l'un de l'autre, et cela se finissait en partie de jambe en l'air. C'est étrange n'est-ce pas, je vous l'accorde. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive mais à chaque fois que je me retrouve avec elle, j'éprouve une certaine attirance à son égard, qui semble partager. J'ai beau essayé de me contrôler, je finis toujours par faiblir. Pourtant, je n'aime pas ça craquer, surtout le premier, mais à chaque fois, c'est plus fort que moi. L'envie, le désir, la passion prennent le dessus.
Toujours est-il que nous venions tout deux de nous rentrer. Elle ne semblait pas m'avoir tout de suite reconnu tandis que moi si. Tout naturellement, j'ouvrais la bouche pour lui faire une remarque, évidemment, je n'avais pu me retenir, c'était sorti spontanément. Quand elle m'eut reconnu, l'expression de son visage changeait radicalement, elle ne semblait pas ravie de me voir, et la réciproque était vraie aussi, d'où ma remarque à propos de laquelle je disais que malgré la grandeur de la ville, il avait fallu que je tombe sur elle. Ce qu'elle me répondit, froidement d'ailleurs n'était pas totalement faux, car finalement, elle n'était pas la seule fautive dans l'histoire, je l'étais tout autant, cependant, j'avais bien trop de fierté pour m'excuser, c'était d'ailleurs pour cette même raison que je lui avais fais la remarque le premier. Néanmoins, elle reprit la parole en me disant qu'elle n'était pas d'humeur à jouer avec moi aujourd'hui, et qu'elle avait d'autres choses plus intéressante à faire que de rester à se chamailler avec moi comme nous avions l'habitude de faire à chaque fois que nous nous voyons. Je la regardais alors un instant s'éloigner, et je me décidais à la rattraper par le poignet avant de la retourner vers moi et de l'approcher de moi. Nos souffles se mêlaient, ce qui prouvait que nous étions vraiment très proches. « Aurais-tu peur de craquer une nouvelle fois ? » soufflais-je en maintenant son regard l'espace de quelques secondes. Je lâchais ensuite doucement son poignet, et me reculais. Je la contournais ensuite comme si de rien était pour, à mon tour, reprendre mon chemin, en direction du studio.
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
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Sam 10 Nov - 21:36



ALEK & LERA

« Il n'y a pas de coïncidences, seulement l'illusion d'une coïcidence »

Je demeurai abasourdie par le tour que venait de nous jouer le destin. Je ne voyais pas de quel autre qualificatif je pouvais affubler…ça. Cette ville était immense et encore le mot était faible et pourtant il fallait bien entendu que nous nous retrouvions au détour d’une rue. J’étais certaine que quelque chose là-haut s’amusait visiblement de nos déboires. Plus l’on essayait de s’éviter plus nos chemins se croisaient. Cela ne pouvait être simplement le hasard. Un truc, une entité ou que sais-je encore tirait les ficelles et semblait prendre un malin plaisir à nous faire nous confronter, cela devait à coup sûr le divertir ce qui n’était pas mon cas, loin de là. Je me serais bien passée de le rencontrer là. Mon séjour était bien assez compliqué comme cela sans que l’on rajoutât un énième protagoniste. Protagoniste ô combien agaçant et ô combien sexy. Je me mis une gifle mentale afin de reprendre mes esprits. Ce n’était ni le lieu ni le moment pour de telles pensées. J’avais des choses importantes à faire. Choses qui nécessitaient toute ma concentration. Soudain je me sentis tirer en arrière et sans que je ne saisisse réellement ce qui se passait, ma bouche se retrouve à quelques centimètres seulement de celle d’Alek. J’étais incapable d’aligner trois réflexions cohérentes tellement mon désir sans cesse croissant m’obnubilait. Il avait une emprise sur moi que je n’étais pas certaine d’apprécier sur le long terme. Puis il me lâcha, sûrement fier de l’effet qu’il me faisait. Il me fallut une bonne demi-minute afin de revenir à l’instant présent. Je n’allais pas le laisser s’en sortir aussi facilement. Et puis, je me refusais à perdre car je prenais son geste pour un défi qui me lançait et il n’était pas dans mes habitudes de me défiler. Trait de caractère qui m’avait fait commettre bon nombre d’actes stupides simplement pour montrer que j’en étais capable, que je n’avais pas froid aux yeux et j’en passe. Je le rattrapai par le bras et le fit se tourner dans ma direction, passant une main dans son cou afin de pression sur sa nuque, je rapprochai mon corps du sien. S’il voulait jouer à ce jeu, je ne comptais pas rester simple spectatrice. La proximité entre mes lèvres et les siennes étaient si fines qu’elles se frôlaient. Je souris doucement, ne le quittant pas des yeux. « Peur ? En voilà une belle théorie…complètement fausse sois dit en passant. » Ma voix était basse, mesurée, charmeuse. Je me fichais pas mal de ce qui se passait autour, si les gens nous regardaient ou non, après tout nous étions à New-York, ce n’était certainement pas la première fois qu’ils assistaient à une telle scène. Je finis par poser ma bouche sur la sienne, chastement cependant. Mon but était de jouer avec lui, un peu, en espérant ne pas me faire piéger dans ma propre toile, cela serait quelque peu stupide. Ok, démesurément. Alors qu’il s’apprêtait à approfondir le baiser, je m’arrêtai puisant dans mes dernières ressources pour résister, ce n’était pas l’envie qui me manquait. Je m’éloignai de quelques pas puis le jaugeai. « Tu devrais le savoir que je n’ai peur de rien. » Mon sourire s’agrandit. « Bon c’était très divertissant mais il faut maintenant que j’y aille. » Je me retournai et à peine quelques pas de faits que je reconnus un visage fermé tourné dans ma direction. Catherine. La mère d’Abby. Je me demandais bien depuis combien le temps elle était là mais ce que je vis dans son regard me confirma bien qu’elle avait assisté à tout et s’était surtout construit tout un scénario. Merde. Elle m’observait avec dédain et dégoût. Moi qui avais dans l’idée de profiter de mon séjour ici pour entamer une discussion, c’était râpé. Elle s’engouffra dans son véhicule et partit. Je venais de tout foutre en l’air. Magnifique. Je soupirai puis mis ma capuche sur la tête et enfonçai les mains dans les poches. Combien de chance y avait-il pour que nous nous rencontrions ici ? Sans doute les mêmes que celle de voir Alek aujourd’hui.
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Anonymous
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Dim 11 Nov - 0:01

pur hasard ou simple coïncidence ?
C'était indéniable, quelque chose nous liait. Je ne saurais m'expliquer sur mon attirance à son égard, mais je me rendais compte que c'était bien plus fort que je n'aurais bien pu l'imaginer. A chaque fois que je me retrouvais face à elle, je ne pouvais m'empêcher de ressentir cette envie de capturer ses lèvres, de poser mes mains sur son corps, j'avais envie de la découvrir un peu plus à chaque fois. Pourtant, elle m'agaçait, mais plus elle m'agaçait, plus elle m'attirait. C'était un phénomène tout simplement inexplicable. Tout en la regardant s'éloigner, quelque chose en moi me poussait à la rattraper. Pourquoi ? Tant de questions se posaient, mais aucunes réponses n'étaient de taille. En l'espace d'une fraction de seconde, ma main s'emparait de son poignet et la forçait à se retourner pour me faire face, par la même occasion, je l'avais attiré contre moi de façon à ce que nos corps soit l'un contre l'autre, et nos lèvres qu'à quelques centimètres. Son souffle se glissait sur mes lèvres, et se mêlait au mien. Dans son regard, je nous revoyais ce jour là, au studio, toutes ces images me revenait, et ces dernières me donnaient envie de recommencer, pourtant, je ne le faisais pas, cependant, mes murmures lui rappelaient que je n'avais pas oublié toutes ces fois où nous nous étions retrouvés dans le même endroit, et où nous avions cédé à la tentation, bien que la première fois, Lera se soit montrée réticente de part notre pseudo-relation de frère et soeur. Ma phrase sortit, je maintenais son regard, afin de la destabiliser, et de lui faire admettre la vérité. Sans la laisser répondre, je la lâchais pour reprendre mon chemin, faisant comme si de rien n'était, satisfait par ailleurs de ce que je venais de faire.
Cependant, la situation prenait une toute autre tournure, Lera me rattrapait, et à son tour me retournait vers elle. Nous nous retrouvions une nouvelle fois, torse contre poitrine, lèvres proches, même très proches. Encore plus que toute à l'heure. Je plongeais une nouvelle fois mon regard dans le sien, lui montrant que je ne baisserais moi non plus pas le regard. Je l'écoutais, et un sourire malicieux se glissait sur mes lèvres. Si j'avais le temps de lui répondre ? Non. Elle ne me laissait pas le temps, et m'embrassait, néanmoins, lorsque je m'apprêtais à intensifier ce dernier, la demoiselle détachait ses lèvres des miennes, d'une mine satisfaite. Je ne pus m'empêcher de lâcher un petit rire amusé. Cette situation était vraiment plus amusante que je n'aurais pu l'imaginer. Si je devais qualifier la situation actuelle ? Une citation résume mot pour mot cette situation « fuis moi je te suis, suis moi je te fuis » C'était exactement ça. Elle avait fuit, je l'avais rattrapé. J'avais fuis, c'était à son tour de me rattraper. « Craqué » lâchais-je alors fièrement. Je ne m'attendais pourtant pas à ce qu'elle craque, étant donné les circonstances, et pourtant, elle ne s'était pas gênée pour m'embrasser. Autant vous dire que j'avais savouré ce baiser, bien qu'il fut de courte durée. Je la laissais cependant s'éloigner de moi, elle semblait préoccupée par quelque chose, des regards s'échangèrent avec une femme, d'une quarantaine d'année par là, ou un petit peu plus, je ne sais pas trop. Néanmoins, je ne comptais pas la laisser filer comme ça. S'en sortir si facilement. Je posais les cafés. Il devrait y avoir un autre Starbucks non loin du studio. Je me mettais ensuite à la suivre, pressant le pas afin de la rattraper. Arrivé à sa hauteur, je posais chacune de mes mains sur ses hanches, et collais son dos contre mon torse. « Tu pensais t'en sortir aussi facilement ? » Je lui murmurais ces mots au creux de l'oreille, et bien qu'elle avait sa capuche sur la tête, je savais qu'elle comprendrait rapidement qui était à l'origine de tout ça.
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Dim 11 Nov - 1:21



ALEK & LERA

« Il n'y a pas de coïncidences, seulement l'illusion d'une coïcidence »

Cette journée me confortait dans l’idée que j’avais un karma des plus misérables, il ne pouvait décemment en être autrement. Soyons sérieux une minute combien de chance y avait-il pour que je tombe sur Alek dans une ville aussi immense et pour que la mère de ma défunte petite-amie me retrouvât dans une position aussi équivoque près du cimetière où était enterrée sa fille ? Je les accumulais et ce n’était pas l’envie de m’éclater la tête contre le mur face à tant de stupidités qui me manquait. Je soupirai une énième fois. Si j’avais su que cela aurait été aussi complexe, je serais restée pelotonnée sous la couette d’Âdrièl devant un bon film ou bien aurais-je accepté la proposition de ce dernier de m’accompagner au cimetière. Un nouveau soupir. Pourquoi diable ne pouvais-je faire les choses convenablement ? A peine arrivée ici j’avais demandé à voir Catherine afin que nous nous expliquions une fois pour toute et avec ce qui venait de se passer, je doutais qu’elle acceptât mon entrevue même si elle l’aurait voulue au départ. Ce à quoi elle avait assisté ne faisait que la conforter dans l’idée qu’elle se faisait de moi. Une garce qui avait détourné sa fille du droit chemin pour l’entraîner directement six pieds sous terre, enfin ceci n’était que la partie enjolivée bien entendu. Elle avait déjà eu l’occasion de me faire part de ce qu’elle pensait réellement de moi cet été et elle n’avait pas mâché ses mots. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j’aurais certainement réagi de la même manière si ma fille venait de mettre fin à ses jours pour une personne qui n’en valait pas la peine.
Soudain je sentis des mains se poser sur mes hanches et je sursautai. Quelle idée idiote d’avoir cru qu’il lâcherait aussi facilement. Sur ce point nous nous ressemblions pas mal, notre fierté nous poussait à sans cesse vouloir le dernier mot ce qui ne facilitait pas nos rencontres. Imaginez deux personnes avides de mettre le point final à un discours, ils passeraient des heures ainsi à discourir dans le vent. C’était sans doute un tel comportement qui était la raison pour laquelle nous avions couché ensembles en plus de la puissante attraction que nous ressentions l’un pour l’autre. Nous avions beau essayer de la combattre, cela ne fonctionnait que moyennement…enfin pas du tout même. Nous éviter ne semblait pas non plus une option puisque nous voilà à des centaines de kilomètres de San-Francisco collés l’un à l’autre plus que de raison. Il y avait décidément quelque chose qui clochait dans cette équation. « Ouais, ça aurait été cool puisque nous sommes quittes » dis-je d’un ton excédé. Je n’avais plus envie de jouer, pas là, pas sous le regard accablant de Catherine, pas aussi proche d’Abby. Et puis, j’avais peur de ne pas parvenir à me contrôler car Alek avait le don de me faire perdre le sens des réalités et je n’aimais pas ça. « Lâche-moi ! » Ma demande sembla tomber dans l’oreille d’un sourd. Il voulait visiblement jouer mais oubliait-il qu’il s’agissait là d’un jeu dangereux auquel nous pouvions tous perdre beaucoup ? Il resserra son emprise au contraire. « Putain Alek lâche-moi ! » je me débattis mais cela ne fit que déclencher un accès d’hilarité chez lui ce qui accentua mon agacement. J’avais horreur que l’on se foute ainsi de ma gueule, aussi ridicule fus-je. « Je te laisse cinq secondes pour me libérer ! » Il trouva ma menace très drôle puisqu’il rit de plus belle. Dieu qu’il pouvait m’énerver celui-là alors ! « Bien tu l’auras voulu… » Je cessai de m’agiter et fermant les yeux, je me mis à hurler afin d’attirer l’attention des passants dans les alentours. Sous l’effet de la surprise, le jeune homme me lâcha et j’en profitais pour m’éclipser, le laissant gérer le reste dans un sourire narquois signifiant « tu m’as poussée à bout » en guise d’encouragement. J’espérai que cela le retiendrait suffisamment afin qu’il ne puisse plus me suivre. Avec ce petit tour que je venais de lui jouer, je sentais que notre prochaine rencontre ne serait pas de tout repos.
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Anonymous
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Dim 11 Nov - 22:44

pur hasard ou simple coïncidence ?
Lera et moi avions malheureusement été conçus de la sorte à ce qu'aucun de nous deux n'aiment perdre. Le problème dans tout ça, c'est que les règles du jeu veulent qu'il y ait un gagnant ainsi qu'un perdant, cependant, aucun de nous étions dans l'optique de perdre. Aussi têtu et fier l'un que l'autre, nous nous engagions dans un jeu dangereux. Celui de la séduction. Encore une fois. Cette attirance était définitivement ancrée en nous. A tel point qui nous était impossible de ne pas se chercher à chaque fois que nous nous retrouvions. J'avais l'impression que l'on jouait au chat et à la souris. A se suivre comme ça, tour à tour. Le monde autour de nous ne m'importais guère à cet instant précis. J'étais plutôt concentré sur Lera, et son attitude à mon égard. Elle me cherchait tout autant que moi. J'avais commencé par seulement effleurer ses lèvres, mais rapidement, cette dernière m'avait rattrapé, et m'avait embrassé. Seulement, avant même que je n'ai le temps de dire ouf, elle s'éloignait de moi. Pensait-elle qu'elle pouvait s'en tirer comme ça ? Pensait-elle pouvoir crier aussi facilement victoire ? C'était mal me connaître. Je n'aimais pas la défaite, c'est pourquoi je l'avais rattrapé. Mes mains sur ses hanches, je collais son dos contre mon torse. Dans un murmure, je lui faisais comprendre qu'elle ne s'en tirerait pas aussi facilement. Cependant, au lieu d'entrer dans mon jeu, comme elle le faisait précédemment, cette dernière perdit patience, et commencer à s'emporter. Je ne comprenais pas vraiment sa réaction, j'ignorais si elle plaisantait ou si elle était sérieuse. Quant à moi, je lui riais au nez. J'étais d'humeur joueuse, comme à chaque fois que mon chemin croisait le sien. Je savais que dans le fond, elle en avait tout autant envie que moi. Je la connaissais, cependant, là, elle semblait nerveuse. Elle finit par me dire que j'avais 5 secondes pour la lâcher, seulement, je n'étais pas du genre à écouter ce que l'on me demandait, et encore moins sur le ton quel avait employé. Soudain, cette dernière se mit à hurler, aussi fort qu'elle m'en niquait les timpancs. Je la lâchais sans vraiment m'en rendre compte. « Putain mais t'es complètement dingue ma parole ! » m'exclamais-je spontanément. Après ça, cette dernière me regardait d'un air satisfaite, et là déclic. Je compris son petit jeu. Elle avait crié afin d'attirer l'attention des gens pour que je ne la lâche. Les gens nous regardaient alors. « Ca va, j'ai l'habitude, c'est ma fiancée, elle est schyzophrène » Les gens finirent par dévier le regard. Lera me regardait, et je me permettais de lui sourire tout aussi fièrement qu'elle. Elle reprit sa route. Je la suivais discrètement du regard. Elle se dirigeait vers le cimetière. Je me remis alors en route, portable en main, faisant comme si de rien était. J'attendais dix bonnes minutes, puis finis par me rendre moi aussi au cimetière. Suivant cette dernière. Mains dans les poches, je m'approchais pas à pas d'elle. Je me retrouvais désormais derrière elle. Je regardais par dessus son épaule ce qu'il y avait d'inscrit sur la pierre tombale. Le prénom d'Abby y était inscrit dessus. « Ca ne sert à rien de se morfondre pour les morts » Quelle délicatesse Alek. Je te félicite. C'était tout moi ça, la finesse et la délicatesse, ça me connaissait. Je crois que le mot "tact" ne faisait pas parti de mon vocabulaire. J'ignorais qui était Abby pour elle. Seulement, j'imaginais que suite à mes sarcasmes, elle répondrait difficilement à ma question. Cependant, je tentais le tout pour le tout. « C'est qui cette fameuse Abby ? » J'étais curieux de savoir qui elle était pour elle, une amie, la famille, plus ?
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Mer 14 Nov - 19:37



ALEK & LERA

« Il n'y a pas de coïncidences, seulement l'illusion d'une coïcidence »

Tandis que je progressais, je priai intérieurement pour qu’il ne m’ait pas suivie. J’avouais que j’avais quelque peu pris goût à nos prises de tête incessantes mais pas aujourd’hui. Ce n’était pas le jour pour de telles futilités. J’eus un énième soupir depuis le début de la journée. Je m’interrogeais sur le pourquoi et le comment d’une telle relation. Notre complicité d’antan semblait à jamais disparue, avaler par ces neuf années durant lesquelles nos chemins s’étaient séparés. Je me demandais également si les choses deviendraient comme avant ? Sur ce point j’avais beaucoup de doutes au vu de la tournure que nous avions prise. Alors que je pouvais apercevoir le nouveau lieu de vie de mon ex-petite amie, je décidai de mettre à plus tard ces réflexions qui n’avaient lieu d’être à l’instant précis. Je m’arrêtai un instant, le temps d’inspirer et me donner le courage nécessaire puis poursuivis ma progression. La tombe était d’une propreté ahurissante, l’on aurait pu facilement s’en servir d’assiette. Nul doute que Catherine en prenait grandement soin. Cela n’était guère surprenant après tout c’était l’endroit où reposait le corps de sa fille adorée. J’enfonçai les mains dans les poches de ma veste, serrant fortement les poings. Je fixai ce qui y était inscrit avec insistance bien que je connaissais déjà tout cela par cœur. Lors de ma précédente visite j’avais passé près de trois heures dans cette position, dans l’attente. J’attendais quelque chose dont je ne savais rien et qui d’ailleurs n’était jamais venu. Un moyen sans doute de véritablement compte de la dure réalité, Abby était bel et bien là-dedans. Encore aujourd’hui, j’avais du mal à m’y faire mais il le fallait. J’espérai toujours secrètement la rencontrer au détour d’une rue, riant comme avant. Me dire que cela ne serait plus me serrait violemment le cœur. C’était dur de prendre conscience d’une telle chose, je ne comprenais que fort bien la haine de Catherine à mon égard. « Salut Ab’, c’est Lera » Je fis une pause. Je n’étais pas à l’aise avec ce genre d’exercice et ne l’avais-je jamais été d’ailleurs. Je n’étais pas une grande fan des cimetières et lorsque je pouvais y échapper, je sautais sur l’occasion. « Je viens de rencontrer ta mère et je t’assure que le regard qu’elle m’a lancé me conforte dans l’idée que j’ai plutôt intérêt à ne pas la croiser dans des rues désertes. » Je ris un peu. Nous aimions blaguer à ce sujet, car déjà de son vivant, sa mère ne pouvait pas me voir en peinture alors la rousse me taquinait en m’affirmant qu’il valait mieux que j’évite au maximum Catherine si je ne désirais pas terminer dans une caisse. Soudain je sentis un souffle dans mon cou et la voix d’Alek se fit entendre. Bordel de merde, il était tenace. A croire que je ne pourrais lui échapper s’il avait décidé de me pourrir la vie. Je tentai d’ignorer sa remarque, sans grand succès. « Merci pour cette leçon de vie Doc’, t’as lu ça dans le seul livre que t’as ouvert dans ta vie j’imagine ? » Mon ton était calme mais acerbe. Il m’avait blessée. Non, ce n’était pas exactement ça. Je n’aurais su réellement y poser les mots, cependant j’avais été plus touchée que je ne l’aurais souhaité. Ma culpabilité quant à l’issue de cette histoire m’écrasait déjà bien assez sans que j’aie à subir les commentaires sarcastiques de personnes qui ignoraient tout de ce qui avait pu se passer et puis cela ne leur concernaient en rien. Je sortis la bougie que j’avais apportée en guise de présent et la humai un petit moment. La fragrance douce et quelque peu sucrée me rappelait Abby, c’était d’ailleurs pour cela que j’avais pris ceci au lieu de fleurs comme il était coutume. La question d’Alek me ramena des années en arrière. Notre rencontre, nos baisers, nos disputes, notre séparation, nos retrouvailles plutôt froides à San-Francisco. J’allumai mon présent de ma bougie puis le déposai au milieu des bouquets de roses. Je fixai la flamme légèrement vacillante, consumant la bougie doucement, presque tendrement. « Abby est...était une personne amoureuse de la vie. » Un sourire nostalgique apparut sur mon visage. C’était ce qui me venait spontané lorsqu’il fallait parler d’elle. Je me recueillis silencieusement. Immobile, fixant inlassablement la flammèche comme si cette dernière allait me délivrer un important message. Message qui ne vint jamais. Lasse de cette attente et surtout désireuse d’empêcher mes larmes menaçantes de couler, je pris le chemin de la sortie. Je ne pouvais demeurer là éternellement, ni laisser cours à mes émotions, n’étant pas dans mes habitudes de le faire en public, il valait donc mieux que je rentre me pelotonner dans le lit d’Âdrièl.
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Dim 18 Nov - 18:16

pur hasard ou simple coïncidence ?
Comment dire. Notre relation était devenue vraiment complexe, et encore je ne trouvais même pas les bons mots pour décrire une telle relation. Explosive ? Compliquée ? Etrange ? Bizarre. Je ne sais pas trop. Peut être regroupait-elle ces quatre adjectifs finalement. En l'espace de neuf ans, nous avions grandit, nous avions changé, nous avions évolué. Nous étions devenus de jeunes adultes. Par ailleurs, nous avions perdu cette complicité si forte qui nous unissait. A présent lorsque nous nous voyions, nous ne pouvons nous empêcher de se chercher, de se lancer des pics. C'était devenu un petit rituel entre nous depuis nos retrouvailles. Des retrouvailles assez spéciales quand on y repensait. Nous avions couché ensembles. A deux reprises. Sa pouvait paraître incestueux quand on savait que nous portions le même nom. Seulement, nous n'avions aucun lien de sang finalement. J'étais seulement une pièce rapportée à sa famille. Mon père n'étant qu'un alcoolique désormais devenu taulard, et ma mère une bonne femme ne se sentant plus capable de m'élever, se fut la famille Vilte qui m'adopta. La famille de Lera. Cependant, et par je ne sais quelle raison, une attirance à son égard demeurait en moi. Une forte attirance, que je n'arrivais malheureusement plus à contrôler depuis la première fois où mes lèvres avaient rencontré les siennes, et où mes mains s'étaient posées sur son corps, l'explorant dans mes moindres détails.
J'étais d'ailleurs loin de m'imaginer que mon chemin croiserait le sien dans les rues de New-York, pourtant, cette ville était grande, et il avait fallu que nous tombions l'un sur l'autre. Autant vous dire que l'ambiance était plutôt électrique. J'étais d'humeur joueur, mais il semblait qu'elle était plutôt nerveuse, j'ignorais pourquoi. En temps normal, elle aurait joué avec moi, seulement là, alors que je la tenais fermement, d'un air malicieux, cette dernière s'était mise à hurler, comme si je m'apprêtais à la kidnapper pour ensuite la violer. Je l'avais donc rapidement lâché. Cependant, ce qu'elle venait de faire m'avait malgré tout fait rire. S'était du Lera tout crâcher, et personnellement, j'aimais beaucoup ça. Elle était sans cesse entrain d'aller contre moi, de me défier. Elle avait du caractère, et c'est ce que j'aimais le plus chez une fille. Qu'elle ne soit pas une « fille facile », qu'elle ne se laisse pas faire, qu'elle ait du répondant, de la jugeotte, et autant vous dire que Lera avait toutes ces caractéristiques. Elle s'éloignait alors de moi. Je restais un petit moment immobile, sur le trottoir, je la fixais, regardant curieusement, où cette dernière se rendait : le cimetière. Je me dirigeais alors vers l'entrée de ce dernier, évitant qu'elle ne m'aperçoive, et marchais ensuite jusqu'à elle, se receuillant sur la tombe d'une jeune fille appelait Abby. Je marquais ma présence avec une remarque sarcastique. Finalement, je me rendais compte que j'étais vraiment un connard. J'ignorais ce que s'était de perdre un proche, enfin, il y a neuf ans de ça, j'avais vécu ça. Mais finalement, ce n'était pas la même chose, car j'avais fini par retrouver Lera, sauf que cette fameuse Abby était morte, ainsi Lera n'aurait plus aucune possibilité pour la revoir. Je ne prêtais pas attention à sa remarque, trop concentré à lire ce qu'il y avait décrit sur la pierre tombale, et à me demander qui était Abby pour Lera. Par curiosité, je finis par lui demander, quitte à ce qu'elle me fasse une réflexion, ou qu'elle ne me réponde pas, tout simplement. Cependant, encore une fois, elle me surprenait, me répondant que la jeune fille était une fille amoureuse de la vie. Bon... Ok. Ce n'était pas exactement la réponse à laquelle je m'attendais. Elle avait surement fait exprès de dévier ma question. Ce que je voulais exactement savoir, c'était qui était Abby, pour Lera.
« Et c'était qui pour toi ? » Je voulais vraiment le savoir. Pour une fois que je me montrais « intéressé » à quelque chose qui ne me concernait pas, elle pouvait bien me répondre. A en voir Lera, elle semblait vraiment très attachée à cette fille. En même temps, lorsqu'une personne vient se receuillir sur la tombe d'un défunt, c'est que finalement, elle n'a jamais oublié cette personne, et que dans le fond, elle était très attachée à il, ou elle. Honnêtement, cela me faisait bizarre de voir Lera dans l'état dans lequel elle était là. Calme, silencieuse, pensive. J'avais pris pour habitude de la voir toujours entrain de parler, de me cracher son venin, mais là, elle n'avait visiblement aucunement envie de se disputer avec moi comme nous avions l'habitude de faire, et cette situation dans laquelle nous nous trouvions était assez étrange. Je ne savais même plus comment me comporter, à cet instant même.
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
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Dim 25 Nov - 13:37



ALEK & LERA

« Il n'y a pas de coïncidences, seulement l'illusion d'une coïcidence »

J’avais très bien saisi le sens de sa question mais je ne me sentais pas prête à en parler avec lui, je n’en avais pas envie. Je ne saurais dire pourquoi mais quelque chose en moi me retenait. Sans doute parce que si je me lançais sur ce sujet, il était certain que je ne pourrais plus m’arrêter et ce serait bientôt un océan de larmes qui dévaleraient mon visage. Très peu pour moi. Je ne voulais, ni n’avais l’intention de me montrer faible devant qui ce fut, encore devant Alek. Pourtant à une époque cela ne m’aurait guère dérangé vu à quel point nous étions proches, une relation des plus fusionnelles désormais mises à part et ce par ma faute. Il y avait de quoi sauter au plafond. Rien ne servait de s’attarder plus longtemps sur ces faits, ce qui était fait, l’était. Il n’y avait aucun moyen de faire machine en arrière afin d’en modifier les faits et si jamais j’en avais l’occasion, je doutai emprunter un chemin différent. Peut-être songerais-je un peu plus aux autres qu’à ma petite personne et mon histoire d’amour complètement illusoire. Cela éviterait pas mal de drame, notamment celui de Abby car ainsi nos univers distincts n’auraient pas eu à entrer en collision. Il n’y aurait pas eu ces disputes, ces crises, cet abandon et pour finir cette fuite. A cette époque-là, alors que mon regard croisait pour la première fois le sien dans cette rue, je ne savais pas encore qu'un jour je la blesserais irrémédiablement. Je ne savais pas que parfois un être humain peut en blesser un autre, par le seul fait d'exister et d'être lui-même. Je l’appris à mes dépends, à ses dépends serait plus exact. Elle ne méritait pas ça et si seulement nous avions écouté sa mère dès le début qui nous avait clairement fait comprendre qu’Abby serait mieux avec une autre personne, nous n’en serions pas là. Quoique l’on en dît, les mères savent ce qui est bien pour leur enfant et au final, elles ont –presque- toujours raisons.

« Une marionnette que j’ai manipulé à ma guise et que j’ai mené à la destruction. »

Je portai mon regard au sien, un sourire froid aux lèvres. Certes, cette phrase n’était pas de moi, mais de Catherine et les termes n’étaient pas exactement identiques mais l’idée était bel et bien là. Rétrospectivement, j’avais fini par me faire à son avis. En effet, lorsque l’on réfléchissait un peu à ce qu’avait été notre relation durant le temps durant lequel nous nous étions fréquentés, l’on ne pouvait qu’acquiescer. Je n’étais pas prête pour les relations, too broken, too messed up, too lost, je n’aurais fait que l’entraîner dans ma chute vertigineuse, ce qui avait commencé à se faire d’ailleurs. Ne supportant que très peu l’influence que j’exerçais sur elle, j’étais partie, en plus d’autres raisons d’ordres professionnelles.

« Tu veux des détails ou ça ira ? »

Un ton à la fois désagréable et empli défi. J’ignorai ce que mon visage exprimait en ce moment précis et je priai pour que mon masque de neutralité fût toujours opérationnel. J’étais comme ça, lorsque l’on commençait à gratter la surface de mon bouclier, je montrai les griffes. C’était un moyen pour moi de me protéger contre tout et tout le monde. Alek me manquait, véritablement, atrocement mais voilà une chose que je ne lui dirais jamais à cause de ce caractère de merde et cette tendance à vouloir à tout prix renvoyer l’image d’une personne forte et insensible à tout. Une garce en somme. La vie était nettement plus simple ainsi. Manière d’agir et de penser qui horripilait Âdrièl, lui donnant envie de me mettre quelques claques, comme la plupart des gens qui étaient amenés à me côtoyer. Une brise froide s’éleva et je remontai mon écharpe au niveau de mon visage afin de m’en protéger puis frictionnai les bras.

« C’est bientôt l’anniversaire de la mort de…maman. »

Cela m’avait échappé, un genre de réflexion à voix haute. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas pensé à elle et me retrouver dans ce cimetière semblait raviver des époques que j’avais profondément enfouies dans ma mémoire. Je me baisai, pour me retrouver au niveau de la tombe d’Abby et éteignis la flammèche dans un souffle, la gorge nouée, les yeux larmoyants. Je voudrais que tu te souviennes de moi. Je voudrais que tu n'oublies jamais que j'ai existé et que je me suis trouvée ainsi à tes côtés. Tel était sa dernière requête. Je ne t’oublierai pas. Je me relevai, profitant d’offrir mon dos en contemplation, j’essuyai les quelques larmes qui s’étaient montrés puis reprenant contenance, je me tournai vers Alek.

« Viens, je t’invite à prendre un café. »

Une nouvelle proposition dont le but m’échappait. Pourquoi avais-je dit ça ? Je n’en savais rien. Un moyen de me raccrocher à ce passé que j’ai tant chéri. De passer du temps avec une personne que j’ai tant aimé.

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Jeu 3 Jan - 16:41

pur hasard ou simple coïncidence ?
C'était étrange comme en l'espace de quelques instants, nos relations avaient changé. Nous avions commencé, pour pas changer, à se disputer. A croire que c'est ce que nous savions faire le mieux depuis nos retrouvailles. Ce qui nous bloquait réellement, c'était notre fierté. Nous avions tout deux une très grande fierté qui nous empêchait de s'avouer mutuellement que nous nous étions manqués. On allait pas se mentir, Lera avait toujours énormément compté pour moi. Elle avait toujours représenté la fille de mes rêves dans ma plus tendre enfance. Je me souvenais que je lui rappelais souvent qu'elle était la seule et unique femme de ma vie. Elle représentait beaucoup pour moi, elle avait été mon repère, mon pillier lorsque nous étions au foyer. J'avais été anéanti lorsqu'elle avait décidé de partir. De quitter le foyer avec ce morveux. Mais l'amour avait été plus fort que tout visiblement. Assez fort pour nous séparer. Et ça, je l'avais encore en travers de la gorge. Cependant, il y avait ce quelque chose qui quoi qu'il arrive me poussait à aller vers elle. La preuve. Je l'avais rejoins jusqu'ici, même si elle m'avait repoussé. Bien sûr, au premier abord, j'avais merdé. Mais c'était comme ça, j'étais Alek, être agréable ne faisait pas parti de moi.
Face à la tombe, Lera semblait plus sensible, plus vulnérable, je pouvais même lire dans ses jolis yeux bleus que cette personne avait énormément compté pour elle. C'est pourquoi, je m'étais décidé à lui demander qui avait été cette personne pour elle. Très honnêtement, il n'y avait qu'un unique pourcent de chance pour que cette dernière ne daigne me répondre. Mon regard toujours porté sur elle. J'attendais un signe de sa part. Un mot. Un geste. Un regard. Qu'il soit doux ou bien froid. Qu'importe. Mais une réponse. « Une marionnette que j’ai manipulé à ma guise et que j’ai mené à la destruction. » A ces mots, je posais mon regard dans le sien. Son regard me troublait, aller savoir pourquoi, et une nouvelle fois, une forte envie de l'embrasser se faisait ressentir. J'ignorais pourquoi je ressentais une telle attirance, cette fille m'attirais énormément. Pourtant, je ne devais pas penser à ça. Elle était .. Ma soeur. Enfin pas tout à fait. Je secouais la tête, glissant ma main dans mes cheveux. Elle ajoutait « Tu veux des détails ou ça ira ? » Je secouais de nouveau négativement la tête, en guise de réponse. Je comprenais alors qu'elle n'était surement pas prête à parler de cette personne. J'acceptais son choix, même si j'aurais aimé en savoir plus car "une marionnette" finalement ça ne voulait pas dire grand chose. Mais j'avais comme l'impression qu'elle avait tenu à cette "marionnette" plus qu'elle ne pouvait le prétendre.
« Je suis sûr que cette personne sait que tu penses à elle » Les seuls mots qui s'échappèrent de ma bouche, avant que le silence qui régnait entre nous ne reprenne. C'était assez perturbant cette situation. Nous n'avions pas l'habitude d'être aussi calme, aussi silencieux. J'avais pris l'habitude de lui envoyer des petites remarques désobligeantes, et pour tout vous dire, je préférais voir Lera me cracher son venin au visage, plutôt que de la voir ainsi. Le regard vide, les lèvres closes. Je m'étais pris au jeu, et même si on pouvait parfois être mauvais l'un envers l'autre, j'aimais beaucoup ça. C'était ce qui me permettais de garder un certain lien avec elle. Je savais que même si ce n'était que pour se disputer, je pouvais lui parler, la voir. J'en avais besoin. J'avais toujours besoin d'elle. Mais j'étais bien trop têtu pour l'admettre à voix haute. Elle en vint par la suite à parler de l'anniversaire de la mort de notre mère. Je n'aimais pas vraiment ce terme "anniversaire" pour parler d'une mort. Pour moi, un anniversaire, c'est quelque chose de festif, de gaie, de joyeux, et on ne fêtait pas la mort de quelqu'un. Je détournais le regard un instant. Cette femme là n'avait pas été ma mère biologique, mais pourtant, elle était tout comme. C'était elle qui m'avait adopté, elle qui m'avait élevé, elle qui avait fait de moi ce que j'étais devenu, et je ne la remercierais jamais assez pour ça. J'étais quelqu'un de très renfermé, j'étais loin d'être la personne la plus expressive qui soit. J'avais énormément de mal de parler de mes sentiments, c'est pourquoi, je gardais tout enfoui en moi. Et il m'arrivait de penser très fréquemment à cette femme qui avait été un modèle pour moi, forte, qui aurait tout donné pour Lera et moi, un amour. « Je m'en souviens » Avais-je simplement lâché. Parler de notre mère me fit un petit pincement au coeur, seulement, je ne laissais rien paraître. Comme si j'allais montrer quoi que ce soit à Lera. Il ne fallait pas y compter, je n'étais pas comme ça. Ce n'était pas dans mes gênes, et Lera était pareil, la preuve, lorsqu'elle me regardait, je pouvais percevoir ses petits yeux larmoyants. Mais pensez-vous qu'elle aurait craqué devant moi ? Jamais. Et sur ce point là, je la comprenais. J'étais pareil. Il pouvait y avoir n'importe quoi qui me blesse, jamais, je dis bien jamais je ne craquerais devant quiconque. Pleurer pour moi, représentait la faiblesse par excellence. Et je m'interdisais de passer pour quelqu'un de faible auprès de quiconque, c'est pourquoi, voir Lera agir de la sorte me rappeler qu'elle était moi, au féminin. La personne qui me ressemblait le plus sur cette terre. Nous avions le même caractère, c'était sans doute pour cette raison que notre relation était aussi tendue. Nous n'étions pas du genre à faire le premier pas, et pour ma part, j'attendais que ce soit elle qui le fasse, et je pense que la réciproque était vraie.
Alors que je pensais justement au fait que j'ai réellement envie qu'elle fasse un pas vers moi, elle m'invitait à boire un café. Etais-je alors entrain de rêver ? Mes oreilles me jouaient-elles des tours ? Non. J'avais bien entendu, Lera m'invitait à boire un café. J'étais surpris par cette demande. C'est vrai, quelques minutes auparavant nous étions entrain de nous envoyer mutuellement sur les roses, et maintenant, elle me proposait d'aller boire un café. C'était le monde à l'envers. J'avais l'impression que nous étions à la fois schizophrènes et lunatiques.
« Je te suis » Je la regardais, me demandant ce qui lui était passé par la tête pour qu'elle ne décide de m'inviter à boire un café. J'attrapais alors mon portable afin d'écrire un petit message à Ana qui devait sans doute m'attendre à l'hôtel « excuses moi, petit contre temps, je rentrerais un peu plus tard. » Toc, envoyé. Connaissant ma meilleure amie, mon message serait l'objet d'interrogation, et je m'attendais déjà à recevoir un message d'elle me demandant pourquoi, où ce que j'étais entrain de faire, si ce n'était rien de grave. Bref, les filles et leur curiosité. J'appréciais néanmoins la proposition de Lera. Je ressentais l'envie de passer un moment avec elle. « Où comptes-tu m'emmener alors ? » la questionnais-je sans plus attendre, glissant mon portable dans la poche droite de mon jean.
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Lun 21 Jan - 2:48

« Ce serait cool que tu aies raison. »

Me contentai-je de dire à sa tentative pour me réconforter –souriant légèrement-, geste que j’appréciais à sa juste valeur bien qu’il n’était pas difficile d’affirmer qu’Alek n’était guère doué pour ce genre d’exercice. Nous avions passé l’âge où il suffisait qu’il s’essuyât mes larmes et me gratifiât d’un bisou ainsi que d’une glace pour que mes peines s’envolent. Souvent, j’aimerais bien retourner à cette époque d’insouciance alors que tout semblait si facile…tellement plus aisé. Comme à je regrettais d’avoir grandi si vite, d’avoir à faire face au monde impitoyable des adultes en étant aussi démunie que je l’étais à l’époque, cela m’aurait sans doute évité bon nombre de mauvaises décisions dont je payais aujourd’hui les répercussions au prix fort. Lorsque l’on est face à un choix, il est rare que l’on pousse plus loin sa réflexion, du moins je ne l’avais pas fait, je ne m’étais interrogée sur la suite des évènements et surtout combien de temps cela me suivrait-il. Toute ma vie apparemment. Si je l’avais su, aurais-je agi différemment ? J’en doutais vraiment et c’était sans aucun doute le plus horrible dans tout ça, être conscient des conséquences et pourtant s’évertuer à emprunter le même chemin. Inconscience, bêtise, stupidité, un mélange des trois. Quelques gifles n’auraient pas été refus.

« C’est un café dans lequel j’ai mes habitudes. »

Répondis-je simplement à sa question. Et c’était vrai, il était rare que je vienne à New-York et que je n’y fasse pas escale, c’était devenu un genre de coutume. J’y emmenais Âdrièl avec moi, qui était d’ailleurs devenu un habitué au vu de la qualité du service. C’était un petit café qui faisait dans l’artisanal, ce qui état plutôt rare de nos jours mais j’approuvais de tout mon cœur. C’était délicieux et puis les propriétaires étaient disponibles pour leur clientèle, une ambiance familiale, chaleureuse et accueillante au rendez-vous.

« Ce n’est pas très loin, on va y aller à pied. »

A la sortie du cimetière, je sortis mon paquet de Lucky Strike, m’en allumai une avant d’en proposer à mon compagnon d’infortune. Le tabac, énième drogue qui avait mes faveurs. La nicotine eut l’effet escompté et je me sentis soudain plus détendue, pas assez, certes, mais c’était déjà un bon début. Nous verrons par la suite. De toute manière, je n’avais guère le temps de faiblir puisque je devais bosser comme une forcenée dans l’après-midi, ce qui m’arrangeait plutôt ainsi je n’aurais pas à m’étendre sur ma situation. Une autre raison pour laquelle j’aimerais tant mon travail, j’étais si occupée que mes soucis personnels, conséquents ou non, étaient relégués au second plan ce qui n’était pas pour me déplaire, bien entendu.

Le chemin jusqu’au café se déroula en silence, lui ne sachant sûrement que dire et moi ne supportant pas que l’on parlât pour ne rien. Je pénétrai dans la bâtisse, suivi de près par Alek. La propriétaire m’ayant reconnue, vint à ma rencontre, un grand sourire aux lèvres, afin de me prendre dans ses bras. Depuis le temps que nous nous connaissions, nous avions tissés des relations autre celle que vendeuse-cliente.

« Lera ça fait plaisir de te voir, laisse-moi te regarder ! »

Elle m’observa sous toutes les coutures avant de porter son regard Alek situé derrière moi et de faire la navette entre lui et moi, un regard empli de sous-entendus. Il était rare que je vienne avec quelqu’un d’autre que mon meilleur ami, à bien y songer, ce n’était jamais arrivé. Je levai les yeux au ciel, agacée.

« Ne commence pas à te faire de fausses idées ! »

Elle se contenta de sourire et nous indiqua une table à laquelle, Alek et moi, allâmes nous installer afin de passer commande, plus mon frère que moi à vrai dire. Germaine vint s’en quérir de ce que l’on désirait, ses sous-entendus étant toujours de la partie ce qui avait le don de m’horripiler. J’avais la désagréable sensation d’être une fille qui présente –sans réellement le faire- son éventuel futur petit-ami, risible.

« Pour moi ce sera comme d’habitude et toi Alek ? »

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