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William | Whatever it is you're seeking won't come in the form you're expecting. i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| | Sam 20 Oct - 11:56 | |
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WILLIAM & LERA
« Whatever it is you're seeking won't come in the form you're expecting. » C’était ce que l’on appelait un samedi des plus chargés. Ce matin ma chef m’avait sommé de me rendre au magazine, ne me laissant pas de choix de refus pour une réunion de dernière minute pour une distribution de travail. Cela voulait dire que je me devais de faire un effort vestimentaire, du moins abandonné mes sempiternels jean, converses et débardeurs pour une tenue plus habillée puisque, je supposais que tous mes collègues seraient présents. De mauvaise grâce, je me décidais donc pour un smoking féminin dont la veste laissait apercevoir la naissance de ma poitrine ainsi que de hauts escarpins. Cela ne s’éloignait pas tellement de mon style habituel, restant décontracté mais je préférais de loin mes tennis et mes slims. Le meeting avait été comme je m’y attendais ennuyeux au possible, je ne supportais pas ce genre d’obligation mais je me devais de m’y soumettre et je me félicitais d’avoir opté pour le tailleur puisque tout le monde était endimanché, enfin sans doute m’apparaissaient-ils ainsi parce que je n’y étais habituée. Bref, cela lui avait pris deux bonnes heures pour distribuer les rôles de chacun ce qui avait eu le don de m’agacer mais ne montrais rien cependant, du moins essayais-je. Je n’avais plus le temps de passer par chez moi me changer, j’avais donc pris le chemin de la gare si je ne désirais pas être plus en retard que je ne l’étais déjà. Je savais que William tenait beaucoup à la ponctualité. Je fixai d’ailleurs ce dernier discrètement par-dessus mon dossier, une seule question en tête, comment les choses avaient pu en arrivé là ? Comment cela avait pu déraper à ce point ? Instinctivement je me massai le cou, je pouvais encore sentir son étreinte. Sa violente étreinte qui me valut plusieurs nuits courtes. Je ne comprenais vraiment ce qui s’était passé. Enfin, ma relation avec William avait toujours été…particulière. Voilà le seul adjectif qui me venait en tête. Si l’on m’avait demandé d’expliquer le lien m’unissait à lui, je n’aurais su le faire. Nous n’étions pas des amis. Nous n’étions pas pour autant des ennemis. C’était complexe et je m’y perdais moi-même. Ah oui, nous couchions ensembles, ce qui ne nous aidait pas à simplifier tout cela. Je soupirai légèrement et retournai à ma lecture. Rien ne servait s’interroger à ce sujet maintenant, je n’obtiendrais pas plus de réponses que les fois dernières alors autant occuper ce voyage en me familiarisant avec mon prochain modèle afin de savoir sur quoi je devrais axer la séance photo. La suite du voyage se déroula en silence. Je ne voyais pas quel sujet de conversation pouvait être abordé. Je n’allais tout de même pas lui sortir quelque chose comme « Alors William, combien de gens t’as tué cette semaine ? » Je ne voulais pas savoir de toute manière, savoir qu’il y en avait plusieurs était plus que suffisante comme information. Il serait plus sage de rester dans l’ignorance face à une telle situation. Nous arrivâmes à destination une heure plusieurs et pour une raison que je ne m’expliquais, mon estomac était noué. Je rangeai ms affaires et suivis William jusqu’à l’extérieur. Je me tournai vers lui. « Eh bien, où veux-tu aller déjeuner ? » J’espérai qu’il connaitrait cette ville plus que moi.
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| | | | Mer 7 Nov - 21:19 | |
| Je ne réalisais pas tout à fait ce qui était en train de se passer aujourd’hui. Ni ça, ni les conséquences exactes que ça allait entrainer. Pour quelqu’un qui réfléchissait au moins deux fois plus que la moyenne afin de saisir tous les éléments d’une situation dans le but de pouvoir l’analyser, c’était dire à quel point je me lançais dans un inconnu total sur ce coup-ci. Personne ne saurait rien. Personne ne me verrait partir et il n’y aurait que quelques proches pour remarquer mon absence, je le savais pertinemment. Les gens se focalisaient sur leurs vies et non sur celle des autres, ce qui me convenait. De toute façon, moi et l’attachement affectif… mon seul regret ? Le fait que je me devais de mentir à mon seul allié dans ce monde. Mais c’était pour lui que je prenais le risque de me mesurer à mes limites. En entrant dans cet établissement, j’allais passer par la case psychologue, médicaments et dieu sait quoi. Il ne fallait surtout pas que je craque… un seul mot de travers, un seul geste qui trahirait mon degré d’anormalité et on me retiendrait ici par mesure de sécurité. Dans les faits, Lera m’avait effectivement inscrit à la clinique pour des « pulsions de violence » inquiétantes… il fallait donc que je me tienne à ce problème comportemental-ci et que je ne dérape pas sur ce qui posait réellement souci, soit des envies de meurtre suivies de l’acte en lui-même.
Bref, nous étions dans ce train qui nous emmenait loin de San Francisco et pas un mot ne fut échangé durant le trajet. Je n’en voulais pas à la jeune femme de m’avoir forcé la main pour me faire entrer en service psychiatrique… cela aurait été illogique après que j’aie manqué de la tuer. Ce n’était pas à moi d’être rancunier.
Une fois arrivés à destination, mon homologue me demanda où nous allions manger (une requête que je lui avais faite le jour précédant notre départ) et je ne tardais pas à ouvrir la marche dans une direction bien précise. Le restaurant en question n’avait rien d’extraordinaire, rien du tout, hormis la qualité de la nourriture. Tout ce que je savais, c’est qu’on y mangeait tellement bien que je pourrais peut-être oublier la raison qui m’amenait dans cette ville anonyme. C’était peut-être aussi l’occasion d’avoir une conversation avec Lera et de voir s’il n’y avait pas moyen de la faire changer d’avis. Nous étions à présent assis et les menus avaient été commandés, il ne restait plus qu’à… parler. Parler de quoi ? J’avais les yeux posés avec une neutralité quasi-totale sur ceux de la demoiselle, dissimulant presque parfaitement une nervosité et un niveau d’inquiétude que même quelqu’un comme moi ne pouvait évincer dans un moment pareil. Peu importe mon état d’âme, je n’étais pas du genre à me relâcher. Pas en public, cela s’entend…
« Qu’est-ce que ça fait de se retrouver face à moi après ce qui s’est passé ? »
J’analysais son visage à chaque instant.
« Tu sais que j’aurais eu une meilleure place ailleurs que là où tu as décidé de m’emmener… pourquoi vouloir essayer de soigner quelque chose qu’on ne peut pas traiter? »
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| | | | Ven 23 Nov - 12:30 | |
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WILLIAM & LERA
« Whatever it is you're seeking won't come in the form you're expecting. » Il prit les choses en main et je lui emboîtai le pas vers, ignorant où il voulait nous mener. Malgré moi l’appréhension me dévorait allègrement les entrailles. Depuis ce qui s’était passé, la confiance que j’avais en lui s’était brisée et lorsque je me retrouvais avec lui, j’avais tendance à être sans cesse sur mes gardes, un accident étant si vite arrivé. Je ne l’avais jamais considéré comme dangereux et malgré ce à quoi j’avais assisté mais j’étais maintenant certaine de ne plus jamais omettre ce fait. C’était d’ailleurs la première chose qui me venait automatiquement à l’esprit lorsqu’il s’agissait de lui octroyer un qualificatif. Comment avions-nous faits pou en arriver là ?
Il nous mena à un petit restaurant sans grande prétention, je lui en fus intérieurement reconnaissante, ne supportant que très peu le faste des restaurants de luxe où tout y est exagéré. Nous nous installâmes à une table, passâmes commande, mon estomac étant noué au possible, je me contentai d’une assiette de crudités puis le serveur s’en alla. Nous étions donc désormais en tête-à-tête. Le silence était roi, après tout de quoi aurions-nous pu parler ? Avec ce nouveau facteur dans notre relation, le naturel semblait s’en être allé pour toujours. Je priai intérieurement pour que nos plats soient prêts rapidement, que nous engloutissions avec la même hâte et que chacun retourne à ses affaires. A ma plus grande surprise, il prit la parole. Je levai la tête dans sa direction et ancrai mon regard dans le sien.
« Ca n’a rien de très agréable et comme tu l’imagines sans doute, il me tarde de retourner chez moi. »
Je me forçai de conserver une expression neutre à l’image de la sienne. Je veillais toujours à ce que rien ne transparaisse sur mon visage afin de dérouter la personne en face de moi. A dire vrai, j’étais quelque peu effrayée d’être là, certes ne me ferait-il rien en public mais je ne pouvais m’empêcher de songer à ses mains autour de mon cou. Au regard qu’il avait et à ce sang-froid dont il avait fait preuve. J’avais peur de lui, ce qui était tout fait normal après ce qui s’était passé. Et j’étais d’une certaine manière déçue.
« Pour tout te dire, je n’en sais rien, mais il faut bien trouver une solution non ? »
J’étais sincère. Je ne savais pas non pourquoi je lui avais imposé cette option. Il aurait été plus simple de l’entraîner chez les flics, lui et son meilleur ami, après tout ils étaient de véritables dangers public mais au lieu de quoi j’avais opté pour l’internement qui, je le savais d’ores et déjà, ne fonctionnerait pas mais il semblait qu’au plus profond de moi j’espérai que cela fonctionnât…un peu. Je me rendais compte que je m’étais attachée à lui plus que je ne l’aurais cru, plus que nécessaire ce qui faussait mon jugement. J’avais décidément le don de me prendre d’affection pour les mauvaises personnes. Il faudrait que je songe à arrêter un jour.
« Dis-moi » Débutai-je, lui lançant un regard plus pénétrant, « tu n’as aucun regret quant à tout cela ? »
Je voulais savoir s’il avait eu une quelconque hésitation, un quelconque remord ou bien comme avec ses autres victimes supposées, avait-il eu l’intention de m’éliminer, comme ça.
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| | | | | | | | William | Whatever it is you're seeking won't come in the form you're expecting. | |
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