Troubles alimentaire. Problemes de coeur. Problemes de vie. oui, c’etait exactement ca qui se passait dans ma vie en ce moment. J’etais devenue une entitée qui allait au travail, y passait sa vie et puis revenait le soir dormir. Manger n’etait plus devenue quelque chose que j’adherai. Il n’y avait plus que la café et le coca qui me tenait en vie. ca faisait presque pitier. Presque. Je ris a ce mots. J’etais au fond je pense. J’avais pensé que prendre une colocatrice m’aurait aide mais en fait, ca n’a fait qu’accentuer mes habitudes d’asociales. Puis mes continuelles disputes avec Kellen ne m’aidaient pas. Je soupirais. Encore une fois. Quand est-ce que cela allait s’arreter? Jamais? Je n’espere pas. Je ne voulais pas le perdre. Seulement, je semblais vraiment etre sur cette route-la. Je ne travaillais pas aujourd’hui. Comme je faisais des heures supplementaires le week-end, j’avais le droit de prendre un jour de conge la semaine quand je le voulais. Je ne faisais que dormir en verite. Quelqu’un toqua a la porte. Je ne savais pas qui cela pouvait etre. J’enfilais rapidement un jeans –qui etait soi-disant au passage beaucoup trop grand maintenant- et un pull beaucoup trop large aussi. J’attachais mes cheveux roses en un chignon haut et decoiffé. Aucune idée de qui cela pouvait etre mais j’avais pas l’intention d’ouvrir un pyjama. Je me dirigeais vers la porte de mon appartement et ouvrit. Kellen s’y trouvait. Qu’est-ce qu’il voulait? J’avais presque envie de lui fermer la porte au nez mais je savais que je n’en etais pas capable. “qu’est-ce que tu veux?” lui demandai-je sechement.

Remarque sarcastique. Pourquoi ca ne m’etonne meme pas? D’un cote, il n’avait pas tord. J’aurais pu etre morte si je n’avais pas decide de me reprendre en main. J’avais demandé de l’aide a Jules. J’esperais que ca allait marcher. Je ressemblais vraiment a certains de ces mannequins sur le podium qui pourrait s’ecrouler a tout moment. Je me souvenais comment j’adorais les insulter avec Jake dans ma jeunesse. Et maintenant, j’etais l’une d’elle. Ridicule tout cela. Je laissais Kellen car je n’avais pas le choix et je ne voulais pas le rejeter. Il allait partir en tournée et qui sait quand j’allais le revoir. Je le rejoignis jusqu’au canapé mais ne m’assit pas a cote de lui. A quoi bon se faire du mal? J’allais ecouter ce qu’il avait a dire et voila. “Tu pouvais tres bien m’appeler pour savoir si j’etais en vie!” m-exclamai-je. Bravo Kate, j’allais encore declencher une dispute. Ca devient une habitude. Peut-etre que Jules avait raison et que nous devrions vraiment ne plus nous parler un certain temps. Seulement, ca faisait encore plus mal. Je croisais mes bras devant ma poitrine essayant de cacher ma minceur. “Ecoute, si t’es venu me demander comment j’allais, je vais tres bien. Merci de te soucier de ma santé!” Mensognes encore et toujours. Moi aller bien? On devait vraiment etre con pour le croire.

Stop Stop Stop. Non, je veux qu’il arrete. Pourquoi il fait ca? Il comprend pas que j’ai pas besoin de ca maintenant. Je veux retrouver ma vie, celle ou tout etait normal, ou il n’y avait pas de Kellen qui s’amusait a jouer avec mon coeur –consciemment ou inconsciemment. Je ne repondis pas a sa question sur ses appels. La verite etait que je ne les prenais pas pour la simple et bonne raison que entendre sa voix allait me faire du mal. On dit que quand on aime quelqu’un on doit le liberer. Certes, mais comment faire cela quand liberer cette personne nous detruit nous? La vie est injuste et ca tout le monde le sait. Je restai stoique face a toutes les remarques de Kellen. J’allais pas ceder. J’allais pas lui montrer que ca m’affectait, car oui ca m’affectait; soyons realiste. Je m’attendais juste pas a ce qu’il me prenne par les epaules et me secoue. Heureusement que j’avais encore assez de force pour ne pas ressembler a une feuille de papier volante –stupide ce que je viens de dire mais pas grave. Je posais mon regard dans ses yeux. Je commencais a sentir les larmes monter aux yeux. Il avait raison. Pourquoi je me faisais autant de mal? Pourquoi je ne pouvais pas juste continuer comme si de rien n’etait? J’avais toujours mes bras croiser devant ma poitrine. J’inspirai un peu essayant de reprendre mes esprits. “Tu veux savoir pourquoi je suis comme ca? Pourquoi je suis tellement detruite? C’est ca que tu veux savoir?” Je me retenais de lui crier dessus. Calme. J’hochai la tete legerement essuyant du revert de ma main une larme qui venait de couller. “Nous, nos disputes, ce constant va et vient. J’en peux plus, ca me detruit. Mais y a rien a faire parce que je suis tellement conne de croire qu’un jour on aurait pu etre plus que des amis. Sauf que c’est pas possible et autant que j’ai envie qu’on reste amis, c’est juste impossible aussi. Alors desolée de te dire cela Kellen, mais si on continue sur ce chemin, oui je vais y passer pour de vraie.” Je me defaisais de son emprise –ce qui etait plutot simple, me fallait juste reculer de quelque pas- et me rendit sur le balcon.

Je n’avais aucune idée de ce qu’il etait entrain de se passer. Un moment Kellen etait derriere moi dans le salon et le prochain il etait devant moi me bloquant l’acces a la barrier de mon balcon. Comme si j’allais sauter. J’etais peut-etre une addicte a l’adrenaline mais je n’allais pas sauter du haut d’un immeuble sans harnais. Fallait vraiment etre suicidaire pour faire cela et desperer. Ok, j’etais desperée mais pas au point de me tuer. Je ne voulais meme pas savoir ce que Jules allait faire avec mon corps si elle savait que je m’etais tuée. Cette fille peut vraiment faire peur des fois. J’etais tout de meme contente qu’elle m’aide pour manger. Oui car j’avais en effet manger pour de vrai quand elle m’avait invitée chez elle lundi soir. Peut-etre que grace a elle, j’allais regagner les 5kilos que j’avais perdu en un rien de temps. Cependant, ce n’etait pas le sujet de la conversation ici. Kellen disait des choses, et je ne comprenais pas ou il voulait en venir. C’etait du charabia pour moi. Que voulait-il dire? Non les choses n’etaient pas simple et c’etait de notre faute..de la mienne en verite. Ouais, si je n’etais pas aussi impulsive, peut-etre que nous n’en serions pas ici. Seulement, peut-on refouler ses sentiments pour l’amitié? Est-ce possible de faire semblant de rien quand notre coeur crie a l’agonie? Je n’ai jamais eu de reponses a mes questions en fait. Kellen arreta son discours et son regard se perda dans le mien. Qu’allons-nous faire Kellen? Dit-le moi. Je pense que ce qui se suivait n’etait pas la reponse a ma question. Ses levres sur les miennes. C’est tout ce dont a quoi je m’attendais. Je ne savais encore moins quoi penser. Je voulais lui repondre; sauf que c’etait faux. Non ca ne pouvait pas l’etre. Tout ceci pouvait etre vrai, si je mettais juste mes putains de problemes de susceptibilité de cote. J’interrompis le baiser. Je pouvais pas le faire sans comprendre. Je viens deposer mon front contre le sien. “S’il te plait, joue pas avec moi maintenant…fait pas ca pour me donner des faux-espoirs…rassure-moi que je suis pas entrain de rever.” Lui murmurai-je. J’etais encore completement sous le choc.

J’etais toujours perdue, meme si je n’avais aucune raison de l’etre. Ou peut-etre que si. Ce qui venait de se passer mon balcon etait vrai. Kellen venait vraiment de m’embrasser. C’etait juste incroyable. Je ne savais pas quoi dire. J’etais heureuse a nouveau. Certes, je ne savais pas ce que ca faisait dans ma vie, les repercussions que ca allait avoir. Cependant, j’avais de l’expoir que les choses s’arrangent enfin entre nous. Ca semblait ridicule et quitch et absurde mais j’y croyais. Mon front etait toujours pose contre le sien meme quand il me serait contre lui. Je sentais mon coeur qui s’emballait mais dans un bon sens, pas ce sens qui me faisait mal et qui me donnait envie de tout casser au passage. Non c’etait tout le contraire. J’essayais de retenir mes larmes –de joie. J’etais vraiment heureuse, peut-etre un peu trop meme. Je viens poser mes mains contre son torse et m’aggrippa legerement a son t-shirt pendant que nos regards se fixaient l’un et l’autre. “Tu sais combine de temps, j’attends ce moment…j’ai l’impression que c’est trop beau pour etre vrai mais ca l’est et je realise toujours pas.” Je ne savais pas quoi ajouter d’autre. Je me penchais un peu en avant et deposai mes levres sur les siennes, juste pour etre sure.

Lost. Oui c’est le mot. Je l’etais tout au tant de lui. Egarée au coeur de sentiments inconnus. Comment ca pouvait sembler pathetique. Et pourtant, c’etait bien ce qui se passait pour chacun de nous. Je souriais un peu, meme quand il m’annonca qu’il partait demain. En verite, ce n’etait pas une surprise. Je savais qu’il allait partir en tournée avec cette DJ la, et j’avouais qu’au debut cela ne m’avait guere enchanter, mais il semblait se connaitre depuis un bout de temps alors je n’allais pas me mettre entre eux. Puis qui j’etais pour le retenir ici? Sa petite-amie? Non certainement pas. J’etais quelqu’un qui au fond ne voulait que son bonheur et je crois que ce temps separé nous ferait peut-etre du bien. Qui sait? J’abaissais un peu mon regard. “Je sais que tu pars.” Je relevais mes yeux et hochai legerement la tete. “Mais je serais toujours la a ton retour. Je ne vais pas partir et j’attendrai pour que tu me racontes comment c’etait –ok peut-etre pas tout-….Aller fait pas cette tete de gené, je suis contente pour toi que tu retrouves la route.” Je laissais echapper un petit rire chalereux. Ca faisait tellement longtemps que je me sentais pas aussi bien. J’etais contente qu’on avait reussi a arranger les choses d’une maniere ou d’un autre avec Kellen; et meme si je voulais qu’il reste avec moi, je savais que je devais le laisser partir. Je l’attendrais mais plus avec un certain desespoir. Non, cette fois-ci c’etait different.