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 Life is fragile as a Rose - Eliott
i'll be fine once i'll get it, i'll be good

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Lera-Ann Litwinski-Vilte
Lera-Ann Litwinski-Vilte
i'm a motherfucking admin
AVATAR : Rosie.
✱ ÂGE : 35
✱ QUARTIER : Richmond.
i'm a motherfucking admin
Dim 20 Mai - 21:37


Life is fragile as a Rose.
Ft. Eliott & Lera
Je fixai ma tasse de café depuis un bon moment maintenant, pensive. Habituellement, je buvais un verre de jus d’orange mais n’ayant pas dormi depuis deux jours désormais, il me fallait quelque chose de corsé. Quelque chose qui me permettrait de tenir le coup. Et dieu que mes nerfs en avaient besoin ces derniers temps ! Je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme, j’en étais parfaitement conscience mais les habitudes ont la vie dure. D’ailleurs, mon ventre était noué à la simple idée d’avaler ce liquide qui n’avait pourtant aucun goût. J’étais bien trop stressée. Trop pour me lever et aller courir au bord de la plage comme à l’accoutumée. Mes jambes semblaient pesées de tonnes, de même pour mon corps. J’avais la sensation que jamais je ne pourrais les déplacer. Je soufflai et passai une main dans mes cheveux. Je jetai un regard la fenêtre et me perdis dans la contemplation de la mer.

Je n’arrivais toujours pas à croire ce que m’avait annoncé Eliott hier soir. C’était trop…énorme. Enfin si j’y croyais mais l’idée que jamais plus je ne l’aurais revu me hantait et me donnait des sueurs froides. Un accident de voiture. Tellement brutal et soudain. Je n’aurais jamais pu au grand jamais imaginé cela. Dans mon esprit il était chez lui en compagnie de sa petite amie, nouvellement fiancée et il ne nous restait qu’à décider d’une date pour se voir. Rien de bien dramatique. J’étais à mille lieux de songer qu’il était dans le coma. C’était terrifiant. Terrifiant car je n’aurais très bien pu ne jamais le revoir. Jamais. Cette simple idée suffisait à m’abattre et à provoquer en moi des tremblements incontrôlables. Je me rendis compte, avec effroi, que j’étais nettement plus attachée à lui que je ne l’aurais pensé. Et je n’aimais pas spécialement cela. Je détestais cet aspect-ci de ma personnalité qui consistait à s’abandonner lorsque j’aimais une personne autant en amitié qu’en amour. Cela m’avait coûté cher dans le passé et je m’étais juré que jamais plus on ne m’y reprendrait mais il faut croire que les promesses ne suffisent pas. Je perdais le contrôle et je devais avouer que cela m’effrayait beaucoup. Je ne le supportais pas. Je secouai la tête pour chasser ces idées de mon esprit.

J’avalai une gorgée de la boisson insipide et compris que c’était tout ce que j’avalerais aujourd’hui. Mon estomac n’en supporterait pas plus. Eliott m’avait assuré qu’il n’y avait pas lieu de m’inquiéter mais plus facile à dire qu’à faire. Et puis je ne pouvais faire autrement. Il était mon Poussin. Et les mères poules se doivent de protéger leur poussin. Je m’inquiéterais toujours pour lui, c’était dans ma nature de le faire pour les gens que j’aimais. Tout comme d’être possessive, mais ceci était une autre histoire. A l’origine il ne voulait pas que je vienne le voir, me disant qu’il allait bien mais j’avais besoin de le voir pour y croire. Un accident de voiture et le coma n’étaient pas choses anodines. Et j’étais bien trop mère-poule avec lui pour me satisfaire de ses simples explications. Je savais que tout ce qu’il désirait c’était me rassurer mais je n’aurais su me satisfaire de simples paroles. Je lui avais dit que je viendrais lui rendre visite et je ne tolérais aucun refus, il fut donc forcer d’accepter. Si ce n’était que moi j’y serais déjà, cependant il m’avait demandé de venir tard, je me devais donc d’attendre. Et les minutes semblaient prendre un malin plaisir à aller à reculons. Le contrôle du temps serait une très belle invention, dommage que les humains en soient incapables.

Je restai toute la matinée pendu à mon portable, attendant impatiemment le moment d’y aller, qui d’ailleurs mit des siècles à arriver. C’était drôle de voir à quel point le temps pouvait ralentir lorsqu’on désirait qu’il accélérât. Qu’importe, c’était le moment. J’attrapai ma veste en cuir, il ne faisait pas froid mais je me sentais mal à l’aise sans et je sortis. Je ne mis pas longtemps à arriver à l’hôpital et avant de pénétrer l’immense bâtisse, je patientai quelques instants. C’était toujours une épreuve pour moi que de venir ici. C’était le lieu de toutes mes désillusions. J’inspirai une grande goulée d’air frais pour me donner du courage et entrai. Je me présentai à l’accueil où l’on m’indiqua la chambre d’Eliott. Je m’y rendis sous les indications reçues et en chemin je croisai mon médecin traitant qui me sourit. Son sourire était plein de pitié et condescendance, choses que je détestais le plus au monde. J’avais une sainte horreur que l’on s’apitoie sur mon sort, surtout une personne que j’étais amenée à côtoyer très souvent. Je me contentai, pour ma part, d’un sourire et d’un regard froid, en espérant qu’elle comprenne le message. Devant la porte de la chambre qu’occupait mon Poussin, je pris quelques instants pour mettre mes idées au clair. Je ne savais pas ce qui m’attendait à l’intérieur et il fallait que je me prépare au pire bien qu’il m’affirmait qu’il serait apte à sortir bientôt. Je frappai puis entrai. Je ne le fixai pas tout de suite, désireuse de retarder le moment fatidique. « Salut toi ! » dis-je en tentant de conserver une voix calme et posée. « Comment tu vas ? » demandai-je en refermant la porte qui semblait soudainement très intéressante. J’allai chercher la chaise que je rapprochai de son lit, évitant soigneusement de le regarder. Je savais qu’il faudrait que je le fasse à un moment ou à autre…le plus tard serait pour le mieux.
© Belzébuth

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Anonymous
Invité
Invité
Sam 26 Mai - 17:57

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