Enterrer un cadavre dans un cimetière. Allez savoir pourquoi aucun criminel n'y pense, c'est pourtant logique et c'est bien le dernier endroit où la police viendra chercher. Oui l'un de mes derniers interrogatoire avait été un peu trop musclé, et surtout ce pauvre type était épileptique, c'est pas comme si ça j'étais censé le savoir. Bien sûr c'était en pleine nuit que j'm'amusais à retourner la terre, loin des réverbères et des cameras j'avais calculer mon itinéraire comme au bon vieux temps. Comme quoi on ne perd jamais les vieilles habitude. Oh oui .. Keenan serait plus que sur les nerfs de savoir que je suis retombé dans « massacrons les gens pour qu'ils me disent ce que je veux entendre » mais hey, monsieur est parti on-ne-sait-trop-où donc … Je fais de mon mieux pour le retrouver, ah et oui si vous voulez savoir ce pauvre type coupé en morceau dans ces sacs poubelles n'avait rien d’intéressant à me dire. J'avais bien entendu pris mes précautions sur la « scène de crime » histoire que je me retrouve pas non plus chez les flics d'ici une vingtaine de jour. Comme je vous l'ai dis .. On ne perd pas les bonnes vieilles habitudes.

Un fois le cadavre recouvert et loin des regards indiscrets j'avais donc quitté le cimetière avec la même discrétion qu'à mon entré. Problème, j'étais à présent couvert de terre, et mon appartement il est quand même loin d'ici... … Lillas habite dans le coin. J'pourrais très bien passé chez elle, prendre une douche, manger et laver mon linge. Ouais, j'vais faire ça. Après tout elle me doit bien ça. C'est donc d'un pas décidé que je me dirige vers l'immeuble de ma « fille » , c'était sans compter sur mon sens d'observation et ma nouvelle obsession pour la race féline. « Hey buddy … Mais qu'est ce que tu fais là tout seul... » Sonic, 37 ans, reconnu pour être un tueur de sang froid, absolument gaga devant un petit chaton manifestement abandonné. Yep j'ai emmené le p'tit pote avec moi après que ce dernier m'ai laissé l'approcher, gardant ce dernier dans le creux de mes bras, je l'entend ronronner contre mon torse et ça suffit à me rendre d'humeur un peu moins mauvaise. Au moins Lillas, en plus de mon intrusion, n'aurait pas à se taper mes crises de nerfs très nombreuse ces derniers temps. Arrivé devant l'immeuble je ne prend pas la peine de sonner, connaissant le code je fais mon p'tit bout de chemin jusqu'à son duplex sans avertir grand monde de ma présence. Dans un premier temps je frappe à la porte. Et j'attends.
J'attends.
Bon. Ni elle ni sa coloc ne semble là … Le miaulement de mon nouveau petit pote me fait sourire, mais oui t'inquiète pas buddy, c'est pas une porte qui va nous éloigner de son frigo bien longtemps. Crochetant les serrures, j'entre finalement dans le duplex évidement vide. Refermant la porte derrière moi j'appelle quand même « Lillas ? … La coloc de Lillas ? Personne ? » Personne … Y'a plus qu'à espérer que se soit Lillas qui rentre histoire que sa coloc ne commence pas à appeler les flics si elle me voit – on sait jamais comment ça peut réagir une fille en détresse -. J'me dirige d'abord vers la cuisine pour sortir un bol et du lait que j'pose par terre, rendant par la même occasion la liberté au chaton qui se rut vers la boisson. J'me sers aussi un … Un … Mojito puisqu'il me semble n'y avoir que ça. Ah les meufs. Pour la peine j'en prendrais deux verres. Puis toujours sans la moindre gêne c'est finalement à la salle de bain que je fais honneur de ma présence. Je me déshabille, enlevant le linge de fille dans le lave linge pour foutre le miens, je met la machine en route avant de prendre donc une bonne douche bien mérité, n'y passant pas non plus trois heures je ressors rapidement, remettant donc uniquement mon caleçon avant de rejoindre le salon. Je ressers le chaton en lait, et finalement c'est devant la tv que je me pose, zappant de chaîne en chaîne en attendant que ma machine se termine.

Lillas se laissa encore glisser un moment sur la glace avant de se mettre en position, c’était le moment ou jamais. Il fallait qu’elle y arrive et elle ne comptait pas quitter la patinoire sans y être parvenue. Elle se lança dans les airs, fin prête à accomplir le fameux saut Axel, considéré comme le saut le plus complexe et c’était peu dire puisqu’il donnait véritablement du fil à retordre à Lillas depuis des semaines maintenant. C’était l’atterrissage qui lui posait toujours problème, elle ne parvenait pas à se réceptionner correctement, se trouvant toujours en déséquilibre et dieu seul savait à quel point la moindre petite erreur en patinage artistique. Perfectionniste, la jolie blonde supportait mal que tout ne soit pas à sa place et était prête à passer la nuit là-dessus s’il le fallait. Un vrai bourreau de travail qui donnait beaucoup de soucis à son coach, néanmoins, celui-ci avait très vite compris qu’il ne pourrait la canaliser, lorsqu’elle désirait quelque chose, elle y parvenait, elle était assez têtue dans son genre. S’arrêtant quelques instants sur le rebord, elle reprit son souffle et décomposa mentalement l’axel pour déterminer ce qu’elle faisait mal, sans grand succès. Qu’importe, elle ne baisserait pas les bras avant d’y être parvenue. Elle repartit à l’assaut de la glace, prête à démordre avec ce foutu saut mais le résultat était à chaque fois identique de quoi la faire sortir de ses gonds. Les heures passaient, les échecs s’enchainaient, de quoi saper le morale de la jeune Azaria. Elle ne comprenait pas ses erreurs et ne pouvait par conséquent les modifier. Pourtant elle ne pouvait laisser les choses telles quelles. Elle avait un but, celui d’entrer dans l’équipe nationale et ainsi espérer faire les prochains jeux olympiques d’hiver. Selon les dires de son entraineur elle avait toutes ses chances mais le chemin ne sera pas pour autant sans embûches. Alors qu’elle était sur le point d’attenter un nouvel essai, elle fut interrompue par Lucas, jeune homme chargé de s’occuper de la fermeture de la patinoire mais qui laissait cette dernière ouverte pour Lillas. Gentillesse ? Détrompez-vous. Il était comme tous ces garçons nouvellement hommes, intéressé par une seule chose, mettre Lillas dans son lit et la tâche était nettement plus complexe avec la blonde qu’elle ne comprenait rien de tout cela et le prenait pour quelqu’un de sympathique, de gentil, à tord sans aucun doute. Il faudrait vraiment qu’un jour qu’elle comprenne que ça n’existaient plus les personnes capable d’agir sans arrières pensées, cela lui éviterait de situations fâcheuses. Où en étais-je déjà moi ? Ah oui, il la stoppa dan son mouvement pour lui annoncer que c’était l’heure de la fermeture, en effet il était bien tard désormais. Ce fut de mauvaise grâce que Lillas s’exécuta, quittant la glace ainsi que ses patins. Elle était déçue de n’avoir pu atteindre son but du jour et ne tarda d’ailleurs pas à le signifier à Lucas qui la rassura avec de mots de réconfortants et une petite tape sur l’épaule. Ah, qu’est-ce qu’il est gentil, pensa-t-elle en souriant, Ah, Lillas, tu as encore tant de choses à apprendre des gens. Puisqu’il était tard désormais, le jeune homme ne pouvait décemment pas la laisser rentrer toute seule, attendez ce n’est pas très gentlemen comme manière de faire et se proposa donc de la raccompagner, chose qu’elle accepta, sans se douter que celui qu’elle croyait son ami avait d’autres plans pour la suite de cette soirée. Il allait enfin l’avoir se disait-il en souriant perfidement, aucune fille ne lui résistait et lorsque Jolie Azaria le convia en tout innocence à monter à son appartement boire quelque chose –courtoisie qu’elle avait vu mainte fois dans les films- il tapota instinctivement la poche dans laquelle se trouvaient ses préservatifs. La blonde ne remarqua rien, bien entendu, comme d’habitude. Elle ne se formalisa pas de trouver la porte du duplex ouverte, pensant que sa colocataire était de retour ou bien qu’elle avait une nouvelle fois oublié de verrouiller, ce qui arrivait malheureusement trop souvent. Elle fut plus surprise de trouver un chat chez elle que Sonic ou son Daddy comme elle se plaisait à l’appeler. « Coucou toi ! » dit-elle en caressant la petite bête qui ronronnait de plaisir. Elle le prit dans ses bras et joua avec lui pendant quelques minutes. « Où tu l’as trouvé ? Il a déjà un nom ? » Elle se tourna vers l’homme en boxer en souriant de toutes ses dents. Elle se rendit soudain compte que Capucin lui manquait, elle se promit d’aller le récupérer demain. « Ah j’oubliais, Daddy je te présente Lucas un ami et Lucas voici mon Daddy. » Les présentations faites, elle ne se soucia plus de ces deux-là, porta toute son attention sur la petite créature dans ses bras. Avais-je précisé que la demoiselle était un très mauvais hôte ?