Un mois. C’était le temps qu’il me restait avant d’accoucher. Alors autant dire que ça passait vite et que j’avais encore pris du poids. J’étais ronde, ronde comme jamais, la peau du ventre tiré comme jamais, tendu, et surtout, surtout le petit ne cessait de me frapper, donner des coups, comme s’il lui tardait de venir et d’être dans nos bras. C’est pour cela que je bougeais le moins possible, le gynécologue, m’avait bien spécifié de ne pas trop faire d’effort, histoire de ne pas provoquer l’accouchement avant trois semaines au moins. Même si d’après ce que j’avais compris, le bébé était bien portant. Avec tout ce que je bouffais ça, je voulais bien le croire. Nos rapports avec Peter, eux étaient de plus en plus doux. J’essayais du moins de le lui rappeler, de ne pas trop me secouer. Je privilégier les préliminaires, c’était ce qu’il y avait de mieux pour ne pas bouger, autant dire que c’était dur pour nous… Et aujourd’hui, flânant tous les deux à la villa, se fut terriblement dur. Surtout qu’il était resté en jean, et torse nu toute la journée. Je n’avais pas osé lui demander de mettre un débardeur… Je ne me lassais pas de le voir à moitié nu… Et vu mes hormones j’avais eu du mal à ne pas abuser de lui. Fellation, Fellation, Fellation, et encore fellation. Il avait eu droit à ça toute la journée. Il devait d’ailleurs en avoir marre, le pauvre… Mais ça ne nous empêchait pas de nous câliner et encore moins devant la télévision. Calé tous les deux sur le canapé, allongé l’un contre l’autre, le film débutant à peine, je me sentis fatiguée. Luttant tant bien que mal, je m’endormais contre lui en soupirant lentement. Je ne pouvais plus lutter. Me redressant en frottant longuement mes yeux, je vins déposer de lent baiser sur ses lèvres. « Je tiens plus… Autant filer au lit… Tu me rejoins vite n’amour ? » Demandai-je doucement en caressant lentement sa joue. L’entendant me dire qu’il devait bosser un peu dans son bureau avant, j’hochais la tête avant de quitter le canapé, caressant mon ventre pour filer dans notre chambre.
Ma robe enlevé, je l’ai troqué contre une nuisette de couleur noir, transparente, courte et ouverte devant. String dessous, je filais sous les draps en soie, m’endormant alors comme une masse. Dormant d’abord de façon paisible, je me mis rapidement à rêver. Rêver tellement et de façon troublante, que réalité et rêve se mirent à se confondre en moi. Troublant, très troublant. Peter souffrait, mon Peter, mais aussi Théo. Oh notre fils, il était né. Je ne supportais pas de les voir souffrir, autant dire que je détestais que l’on fasse du mal à ceux que j’aimais. Je préférais mourir que de voir mes hommes se faire battre, ou même tuer. Me réveillant en pleure, le corps en nage, je posais mes mains sur ma bouche retenant un cri avant de me tourner vers Peter, le réveiller j’avais besoin de ses bras. Rencontrant le vide, le néant, je me mis à pleurer de plus belle. On me l’avait enlevé, mon Peter. Ou était-il ? Je mis plusieurs minutes à me souvenir qu’il devait bosser dans son bureau avant de me rejoindre au lit. Regardant l’heure, vingt-trois heures trente, je fronçais les sourcils. Un peu ? Je m’étais couchée vers vingt et une heure ! Reniflant lentement, je me mis à pleurer encore plus de façon silencieuse. J’avais besoin de le voir. Me levant en tremblant, je quittais la chambre pied nue sans faire de bruit et le tout dans le noir. Je pouvais voir la lumière sous la porte de son bureau. Ne prenant pas le temps de frapper, j’ouvris la porte la tête basse, plissant le nez en fermant les yeux sous la lumière. Fermant la porte derrière moi, telle une enfant venant de faire une faute, je m’avançais vers lui. Je savais qu’il avait cessé de bosser rien qu’en voyant la porte s’ouvrir. Poussant sa chaise, je vins m’assoir sur ses genoux collant une de mes joues humides sur sa clavicule. « J’ai fait un cauchemar. » annonçai-je d’une voix aigüe, ma gorge totalement nouée tant j’avais encore l’impression d’y être. De vivre ce cauchemar atroce. Je ne connaissais pas réellement le passé de Peter, mais je savais qu’il avait souffert, ses cicatrices parlaient, même si je n’en savais rien, et c’était ce qui me hantait. Qu’il souffre, qu’on lui fasse du mal. « On te faisait du mal, et… et… Théo était là, on le torturait aussi… Je… Bébé… J’ai peur, je ne veux pas… Je préfère mourir que te voir souffrir, toi, notre bébé… Peter, je veux plus faire de cauchemar, je ne veux pas qu’on te fasse souffrir… » hoquetai-je en m’agrippant à lui pleurant alors franchement enfouissant mon visage dans son cou. Restant longuement contre lui, je reniflais fortement en le serrant de plus belle. « Je suis idiiiiiiote, de pleurer pour un rêêêêêêve. » Lâchai-je en sentant les pleures me nouer la gorge et me faire bégayer.
« Je tiens plus… Autant filer au lit… Tu me rejoins vite n’amour ? » Soupirant d’aise, je l’embrassais avec lenteur, avant de la suivre du regard lorsqu’elle fila pour aller se coucher. Le sourire aux lèvres, je restai un moment devant la télévision, avant de l’éteindre pour aller dans mon bureau. Là, j’entrepris de préparer de nouveaux plans, que j’étais parvenu à obtenir après être entré dans le système informatique de la villa concernée. Quelle bonne idée que de mettre des caméras de partout dans leur maison. Bonne idée pour nous autres, cambrioleurs. Pas pour eux, bien entendu. C’était franchement risqué si l’on considérait le fait que pour certaines personnes, il était aisé de pirater tout ce qui touchait à l’informatique. Bref, je n’allais pas non plus m’en plaindre. Tout au contraire même. J’étais parvenu à constater qu’ils avaient bien des objets de valeur, qui pouvaient aisément venir agrandir ma propre fortune. Autant dire que c’était grandement intéressant et que je ne comptais pas laisser passer cela. J’étais donc en train de travailler ces plans bien précis, lorsque je vis la porte de mon bureau, s’ouvrir lentement. Sachant parfaitement qu’il ne pouvait s’agir que d’Evohà, je relevai la tête pour la regarder entrer. Surpris de la voir arriver, je lançai un bref regard au réveil présent sur mon bureau. J’osais espérer que ce n’était pas mon absence dans le lit qui l’avait réveillé. Je fronçai les sourcils et la laissai venir à moi, pour pousser ma chaise et s’asseoir sur mes genoux. Je soupirai doucement en sentant l’humidité de sa joue, contre ma clavicule. Sans un mot, je glissai une main dans ses cheveux et posai l’autre sur l’une de ses cuisses, pour la caresser avec lenteur. « J’ai fais un cauchemar. » Je soupirai doucement tant je n’aimais vraiment pas la voir dans un tel état. Et, sans un mot, enfouis mon visage dans ses cheveux, pour inspirer longuement son odeur, ce qui me fit doucement frissonner de bien être. « Tu me racontes ? » Demandais-je d’une voix douce, en la berçant alors avec lenteur, pour tenter de la rassurer un tant soit peu et lui montrer que j’étais là pour elle. J’étais toujours là pour elle et je tenais à ce qu’elle en ait parfaitement conscience d’ailleurs. Je voulais qu’elle sache qu’elle pouvait compter pour moi, dans toutes les circonstances possibles. « On te faisait du mal, et… et… Théo était là, on le torturait aussi… Je… Bébé… J’ai peur, je ne veux pas… Je préfère mourir que te voir souffrir, toi, notre bébé… Peter, je veux plus faire de cauchemar, je ne veux pas qu’on te fasse souffrir… »
Je gémis faiblement et fis glisser ma main de ses cheveux à sa joue, pour la lui caresser lentement. J’essuyai vaguement ses larmes de mon pouce, avec lenteur en déposant de lents baisers sur ses cheveux. Je ne supportais vraiment pas de la voir de la sorte, aussi triste et effrayée. Sans doute allais-je devoir sérieusement envisager, de ralentir les sortis pour des cambriolages et autres, pour les soirées du mois à venir. Je craignais de plus en plus, de la laisser seule chez nous. Autant parce qu’elle pourrait bien commencer le travail, alors qu’elle était seule. Et autant dire que je ne pourrais malheureusement pas revenir ici à temps, pour l’emmener à l’hôpital. De plus, je ne voulais pas prendre le risque qu’elle fasse de nouveaux cauchemars, comme elle venait tout juste d’en faire un, qui semblait l’avoir vraiment toute chamboulée. Je tenais vraiment à être là pour la réconforter comme j’étais justement en train de tenter de le faire. « C’est impossible mon amour. Qui pourrait me faire du mal hum ? Tu sais bien que personne n’a un tel pouvoir sur moi ma jolie. C’est terminé … » Le cauchemars ou le fait que l’on m’ait fait du mal, fut un temps ? Les deux bien entendu. Mais jamais je ne lui avais parlé de mon passé. Je ne voulais pas qu’elle sache que, fut un temps, j’avais été sacrément faible. Assez pour me faire battre par un beau père trop violent. Non vraiment, je ne voulais pas qu’elle apprenne ce genre de trucs. Même si je ne doutais pas que ça lui expliquerait plus ou moins, pourquoi je craignais tant de ne pas être un bon père avec notre enfant à venir. J’avais peur qu’elle ne prenne la fuite en réalisant que je pourrais bien reproduire ce que j’avais subis dans le passé. Je doutais d’être capable d’une telle chose. Mais c’était si fréquent, que je ne parvenais pas à savoir le fin mot … Je gémis à nouveau lorsqu’elle éclata plus encore en sanglots, en enfouissant son visage dans mon cou. Je soupirai faiblement et fermai les yeux, en sentant ses larmes couler sur ma peau. « Je suis idiiiiiiote, de pleurer pour un rêêêêêêve. » Je soupirai faiblement et me reculai pour la forcer à relever la tête vers moi. Doucement, je pris son visage entre mes mains, pour la contempler longuement. « Tu es loin d’être idiote mon amour. Tu m’entends ? Tu es juste chamboulée par tout ce que tu as pu voir dans ce cauchemar. » Doucement, je déposai de tendres baisers sur chacune de ses paupières avant de placer mon front contre le sien, sans la quitter un seul instant du regard. « Même si je n’aime pas te voir dans un tel état, savoir que tu t’inquiètes à ce point pour moi, me plais. » Ajoutais-je d’une voix douce, en la regardant de façon totalement amoureuse.
« Tu me racontes ? » Reniflant longuement ravalant lentement mes larmes j’hochais lentement la tête en lui lançant un regard tout triste. Telle une enfant, je marmonnais un oui-oui, avant de me mettre à lui dire mon rêve. Le laissant caressant mes cheveux et essuyer mes larmes de son pouce je frissonnais fortement à ses baisers dans mes cheveux. Peter était bien l’homme de ma vie. Rien que pour faire ce genre de chose, ça prouvait bien des choses. Mon homme… Mon mien… « C’est impossible mon amour. Qui pourrait me faire du mal hum ? Tu sais bien que personne n’a un tel pouvoir sur moi ma jolie. C’est terminé … » Terminé ? Qu’est-ce qui était terminé ? Mon rêve ou la suite de sa phrase ? Tout à coup j’étais perdue, j’avais l’impression qu’il venait plus ou moins de se livrer à moi. Je savais qu’il lui était arrivé quelque chose. Les nombreuses marques qu’il avait sur le corps me faisait clairement comprendre qu’il avait eu un passé surement très affreux, mais j’avais la décence de ne pas lui poser la question. Parce que je savais que lorsqu’il voudrait m’en parler, il le ferait de lui-même, je ne voulais pas lui forcer la main. Et il était hors de question que je commence un jour. Tout comme lui ne me forçait pas pour que je parle de mon passé. Il ne savait rien en fait, hormis que Heath, mon frère de cœur, était dans le coma. « Quand tu cambrioles ? Le propriétaire ? Imagine si un jour ça fini mal ? Ou un de tes … Collègue de boulot, s’ils se rendent compte que… Que t’es super intelligent… Je ne les aime pas et tu le sais… » Marmonnais-je doucement en fronçant les sourcils. Je ne les avais jamais réellement vus. Eux ne m’avaient jamais vu, mais disons que j’avais déjà entendu leurs voix quand ils venaient à la villa pour voir Peter, et j’avais interdiction de venir dans la même pièce qu’eux, ordre de Peter, que je respectais à la lettre… Je n’avais pas envie qu’ils puissent savoir à quoi ressemblait la petite amie du dit Peter et encore moins que j’étais enceinte… Ne savait-on jamais… Mais voilà, le rêve était là, et il me faisait du mal, et ça je n’aimais vraiment pas… Et c’était bien pour ça que j’étais là, dans ses bras, le laissais me bercer lentement. J’aimais quand il me consolait, même si c’était rare. Il fallait dire que j’étais une femme forte, j’étais loin de montrer mes faiblesses devant Peter. Je n’aimais pas me lâcher devant lui. Encore moins quand il s’agissait de Heath, je ne pouvais pas lui infliger cela, au vu de ses réactions excessives.
Me remettant à pleurer de plus belle, je lui fis remarquer que j’étais idiote de pleurer pour un rêve. Le sentant se reculer je le laissais prendre mon visage dans ses mains. « Tu es loin d’être idiote mon amour. Tu m’entends ? Tu es juste chamboulée par tout ce que tu as pu voir dans ce cauchemar. » Le laissant faire je déglutis lentement sentant ses baisers sur mes paupières. Souriant doucement, je soupirais de bien être, aimant le sentir s’occuper de moi de la sorte. Son front contre le mien, j’ouvris lentement les yeux pour le regarder respirant longuement, calmant comme je le pouvais mes pleures. « Même si je n’aime pas te voir dans un tel état, savoir que tu t’inquiètes à ce point pour moi, me plais. » Riant doucement, je posais lentement mes mains sur ses joues caressant lentement les poils de sa barbe avant de les tirer doucement comme à mon habitude. C’était ce que j’aimais faire le plus. M’amuser avec sa barbe, trifouiller ses poils les lui tirer et j’en passe. Je pouvais y passer ses heures… Et sans me lasser ! Soupirant longuement, je vins déposer de lent baiser sur ses lèvres avant de fermer les yeux. Profiter de son odeur, de la douceur de ses lèvres contre les miennes, c’était là des moments qui me plaisaient que trop. « Mon amour… Je n’aime pas que l’on te fasse du mal ou qu’on ait pu t’en faire… j’ai toujours peur que quelqu’un s’en prenne à toi, te voir te faire frapper… C’était affreux… Ton dos…Je ne veux pas qu’on touche ton dos… » soufflai-je doucement en glissant mes mains dans son dos pour le caresser. Touchant ses nombreuses cicatrices, je le griffais lentement me collant plus à lui. Elles faisaient parties de lui, même si je ne savais pas pourquoi elles étaient là, et je n’en voulais pas une de plus ! Je ne voulais plus qu’on lui fasse du mal, je n’étais pas idiote non plus… « Je pourrais me sacrifier pour toi… Je préfère mourir que de te voir souffrir… Tu sais que j’en serais capable si ça venait à arriver… Parce que je t’aime et que mourir pour celui que j’aime est une bonne chose… » murmurai-je contre ses lèvres avant de l’embrasser doucement glissant lentement ma langue dans sa bouche pour m’amuser faiblement avec la sienne. Rompant assez rapidement le baiser, je déposais de simple et doux baiser sur ses lèvres avant de reposer ma tête sur son épaule. « Chéri ? Tu as toujours une arme sur toi hein ? N’hésite pas à t’en servir d’accord ? Tuer pour survivre moi ça ne me dérange pas ! Ça me fera un corps pour m’entrainer comme ça… » Soufflai-je l’air de rien en mordillant la peau de son cou.
« Quand tu cambrioles ? Le propriétaire ? Imagine si un jour ça fini mal ? Ou un de tes … Collègue de boulot, s’ils se rendent compte que… Que t’es super intelligent… Je ne les aime pas et tu le sais… » Je soupirai doucement en la contemplant longuement. Je n’aimais vraiment pas la voir dans cet état, si inquiète. Mais j’avais conscience que plus sa grossesse avançait et pire c’était. Les hormones faisaient que toutes ses émotions étaient décuplées. Raison pour laquelle je devais vraiment ralentir ce genre d’excursions, pour ne pas dire carrément les arrêter, pour le mois à venir. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour nous deux et pour elle surtout. Je ne voulais que son bien être, c’était une évidence. « Tu peux faire confiance à mon intelligence, pour ne jamais être surpris par qui que ce soit. Et je suis assez bon comédien pour que mes collègues ne se rendent jamais compte de rien. » Lui soufflais-je d’une voix douce, en la serrant plus étroitement contre moi encore. Je soupirai faiblement et finalement, souris en coin. « Tu sais quoi ? Pour le prochain mois, je ne ferai rien … ok ? Je vais rester ici, avec toi. Un simple allé et retour par semaine, pour aller à l’entrepôt. Une demi journée et rien de plus. Je veux être là pour toi. » Ajoutais-je doucement, en songeant que oui, c’était la meilleure chose qui puisse être. Je ne pouvais et ne voulais pas la quitter pour le prochain mois, alors que nous étions sur le point d’accueillir notre enfant. Le premier … Car je ne doutais pas qu’il y en aurait d’autres par la suite. Il ne pouvait pas en aller autrement de toute façon ! Alors qu’elle se traitait d’idiote parce qu’elle pleurait à cause de son cauchemar, je lui fis remarquer que c’était loin d’être le cas. Comment pouvait-elle penser une chose pareille ? Le fait était plutôt, qu’elle était folle de moi et craignait constamment, qu’il puisse m’arriver quoi que ce soit ; Ainsi, elle était en droit d’avoir peur et de se mettre à pleurer, sous une inquiétude trop grande. C’était l’évidence même selon moi. Soupirant faiblement, je déposai de tendres baisers sur ses paupières, pour sécher plus ou moins ses larmes. Je souris en coin en sentant sa main sur ma joue et lorsqu’elle entreprit de tirer quelques poils de ma barbe, comme à sa bonne habitude. Je soupirai d’aise à ses brefs baisers sur mes lèvres, par la suite, et les tendis l’air de rien, pour en recevoir davantage, avant de rire doucement et déposer un bref et fort baiser, sur ses lèvres. « Mon amour… Je n’aime pas que l’on te fasse du mal ou qu’on ait pu t’en faire… j’ai toujours peur que quelqu’un s’en prenne à toi, te voir te faire frapper… C’était affreux… Ton dos…Je ne veux pas qu’on touche ton dos… »
Surpris qu’elle décide de mentionner cela, je fronçai les sourcils et lui lançai un regard quelque peu hésitant, alors qu’elle glissait une main dans mon dos, pour le caresser lentement. Je n’étais pas encore complètement idiot et je savais parfaitement que depuis tout ce temps, elle avait eut largement le temps de se rendre compte des nombreuses cicatrices qui se trouvaient dans mon dos. Aucun doute qu’elle s’était aussi posée bien des questions au sujet de leur présence là. Se doutait-elle de ce que j’avais pu vivre ou était-elle à mille lieux de savoir ce qu’il en avait été ? Depuis le temps, sans doute aurais-je déjà du trouver le courage de tout lui expliquer. Mais cedit courage, n’était toujours pas arrivé, malheureusement. Ainsi, j’avais laissé filer le temps sans rien dire. « Pourquoi mon dos plus que le reste ? » Lui demandais-je en soupirant faiblement, avant de baisser vaguement le regard, en la laissant se blottir contre moi, de façon plus étroite encore. « Je pourrais me sacrifier pour toi… Je préfère mourir que de te voir souffrir… Tu sais que j’en serais capable si ça venait à arriver… Parce que je t’aime et que mourir pour celui que j’aime est une bonne chose… » Je soupirai faiblement en glissant une main dans ses cheveux, pour la serrer plus encore contre moi, en fermant les yeux. Je ne supportais vraiment pas l’idée qu’elle puisse se sacrifier pour moi. C’était d’une évidence imparable. « Ca n’arrivera pas. Je ne veux pas que ça arrive. Je mourrai pour toi, sans que tu n’aies à te sacrifier pour moi. Tu penses vraiment que je te laisserais faire un truc pareil ? » Lui demandais-je sur un ton doucement moqueur et taquin, avant de la laisser m’embrasser. Je soupirai faiblement de bien être, lorsque sa langue s’immisça dans ma bouche, à la rencontre de la mienne. Je répondis à son baiser en soupirant longuement de bien être et souriant légèrement en coin, avant de la laisser se reculer faiblement et me regarder. Une fois sa tête reposée sur mon épaule, je replaçai ma main dans ses cheveux et posai mon menton sur son crâne, en la berçant toujours avec lenteur, pour la réconforter. « Chéri ? Tu as toujours une arme sur toi hein ? N’hésite pas à t’en servir d’accord ? Tuer pour survivre moi ça ne me dérange pas ! Ça me fera un corps pour m’entrainer comme ça… » Je ris doucement et levai les yeux au ciel. Il était évident que j’avais toujours une arme sur moi. Le contraire serait vraiment étrange, pour un trafiquant d’arme tel que moi. « Bien entendu chérie, ne t’inquiète pas pour moi. Tu sors avec le mec qui a l’instinct de survie, le plus développé qui soit. Alors crois moi quand je te dis, que t’as aucune chance de me perdre de sitôt. » Lui fis-je remarquer d’une voix douce, en déposant un lent baiser sur ses cheveux, alors qu’elle mordillait ma peau avec douceur. « En tant que femme enceinte, sur le point d’accoucher, tu es censée t’inquiéter uniquement de ta grossesse, et non pas de ton homme, mon amour … » Ajoutais-je doucement.
« Tu peux faire confiance à mon intelligence, pour ne jamais être surpris par qui que ce soit. Et je suis assez bon comédien pour que mes collègues ne se rendent jamais compte de rien. » Le sentant me serrer doucement contre lui, je fermais les yeux en souriant en coin. C’était tellement plaisant, Peter était mon homme parfait. « Tu sais quoi ? Pour le prochain mois, je ne ferai rien … ok ? Je vais rester ici, avec toi. Un simple allé et retour par semaine, pour aller à l’entrepôt. Une demi-journée et rien de plus. Je veux être là pour toi. » Gémissant de surprise, je me redressais bien pour le voir les yeux remplit de larme de joie. Je n’aurais jamais cru qu’il en vienne à ne plus bosser pour rester autant de temps avec moi. Surtout que je ne lui aurais jamais demandé, parce que je savais qu’il s’en foutait un peu du bébé, même s’il me touchait un peu plus le ventre par rapport à avant… « C’est vrai ? Rien de rien ? Tu vas rester avec moi tout le temps ? T’occuper de moi et pour être là le jour J… Tu… Tu es prêt pour l’accouchement ? Je… Tu ne vas pas fuir hein ? » demandai-je doucement en mordillant lentement mes lèvres totalement heureuse en le regardant de façon amoureuse. Par la suite, je me collais bien à lui pleurant un peu plus en reniflant, lui annonçant que je ne voulais pas qu’il souffre, et encore moins que l’on touche son dos… « Pourquoi mon dos plus que le reste ? » Gémissant longuement, je me mis à griffer lentement son dos avant de passer le bout de mes doigts sur ses nombreuses cicatrices, les suivants une à une. Je ne savais pas ce qu’on lui avait fait, mais on le lui avait fait, et trop à mon gout au vu des cicatrices qui se cumulaient dans son dos. C’était cicatrices sur cicatrices, avec le temps elles s’étaient affiné et estompée mais je n’étais pas dupe, j’étais en médecine et ce qu’il avait subi avait dû être affreux… « Parce qu’il est marqué et parce qu’il parle ? Il dévoile la souffrance, le passé que tu as subi… Je sais qu’on en a jamais parlé, parce que ce n’est pas à moi de le faire, mais je… J’ai peur qu’on te refasse du mal, je ne le supporterai pas bébé… » soufflai-je doucement en m’agrippant un peu plus à lui. Par la suite, je lui annonçais que pour lui j’étais bien prête à mourir et ça c’était loin d’être des conneries ! Car je ne mentais jamais… « Ca n’arrivera pas. Je ne veux pas que ça arrive. Je mourrai pour toi, sans que tu n’aies à te sacrifier pour moi. Tu penses vraiment que je te laisserais faire un truc pareil ? » Mes yeux se fermèrent lentement, j’aimais terriblement l’entendre me dire cela. Savoir qu’il ferait ça pour moi. Mais nous étions deux à vouloir que cela n’arrive pas. Lui pour moi, et moi pour lui. Je ne voulais pas qu’il meurt, non, je ne pourrais pas le supporter, je préférais mourir la première. Hors de question de passer une minute de ma vie sans lui !
« Non, c’est pour ça, que je serais aussi rapide que le son ! » soufflai-je doucement l’air de rien. L’embrassant par la suite, je soupirais contre lui avant de glisser ma langue contre la sienne l’embrassant avec envie, avant de filer dans son cou pour mordiller sa peau. Je ne pus m’empêcher donc, de lui demander s’il avait une arme sur lui. J’étais plus rassuré de le savoir… « Bien entendu chérie, ne t’inquiète pas pour moi. Tu sors avec le mec qui a l’instinct de survie, le plus développé qui soit. Alors crois-moi quand je te dis, que t’as aucune chance de me perdre de sitôt. » Frissonnant longuement, je continuais de mordiller lentement sa peau tandis qu’il déposait lui, des baisers dans mes cheveux. C’était tellement parfait, j’aimais ce moment, j’aimais notre complicité, malgré que notre rencontre fut chaotique, voir unique en son genre, notre couple avait de bonnes bases c’était certains. « En tant que femme enceinte, sur le point d’accoucher, tu es censée t’inquiéter uniquement de ta grossesse, et non pas de ton homme, mon amour … » Soupirant lentement, je baissais instinctivement le regard, comme une petite fille que l’on venait de punir. Je pouvais dire qu’il avait raison, oui, normalement, les femmes enceintes se préoccupent d’elles, de leur bébé qui va arriver, moi non. Je me préoccupe surtout de lui. Je ne pouvais pas m’en empêcher, et il était clair que si l’un de nous devait mourir à cause de ses activités, je préférais que ça soit moi. Il serait un meilleur parent que moi pour notre enfant… Il saurait s’en sortir, contrairement à moi… Parce qu’il avait de l’argent, parce qu’il savait gérer sa vie. Alors que moi si je venais à le perdre je savais que je ne pourrais pas m’en relever. Gratouillant lentement son torse nu, je m’arrêtais sur l’un de ses pectoraux en le tâtant avec faiblesse. J’aimais terriblement ses muscles, son corps, et je ne me gênais jamais pour le toucher, et ça il le savait parfaitement. « Oui, mais tu sais que je ne suis pas une femme normale… moi je m’occupe d’abord de toi avant de moi… Tu es bien plus important que ma petite personne Peter… »[/color] Marmonnais-je doucement. C’était plus fort que moi, je me faisais passer toujours en seconde, Peter valait tellement plus que moi, c’était certain même. Je l’aimais tellement que j’étais prête à tout pour lui. « Je sais que tu as un instinct de survie surdéveloppé… Et c’est ce qui me donne encore plus envie de donner ma vie pour toi… Pourquoi tu donnerais la tienne pour moi mon amour ? Tu aimes tellement la vie… Tu t’en sortirais mieux que moi… » murmurai-je doucement en me redressant faiblement pour plonger mon regard dans le sien. Je disais vrai, il s’en sortirait tellement mieux que moi… Déposant de doux baiser sur ses lèvres, je restais un moment collé contre ses lèvres en soupirant, profitant alors de ce moment avec envie. Posant avec délicatesse mes mains sur ses joues, je détournais le regard pour regarder sur le bureau. Je le dérangeais en plein boulot… Hésitant quelques secondes à partir, je me mis alors bien dans ses bras lui faisant comprendre que j’allais rester tout contre lui, même s’il devait reprendre le boulot.
« C’est vrai ? Rien de rien ? Tu vas rester avec moi tout le temps ? T’occuper de moi et pour être là le jour J… Tu… Tu es prêt pour l’accouchement ? Je… Tu ne vas pas fuir hein ? » Je souris faiblement en coin et la contemplai de façon totalement amoureuse. J’étais bien conscient du fait que je la surprenais, en lui annonçant que je comptais bien ne rien faire du mois à venir, pour pouvoir être là pour elle. Après tout, elle était tout de même sur le point de mettre notre enfant au monde. Et autant dire que je ne voulais pas la laisser seule, pour une chose pareille. J’étais tout de même le père de cet enfant et nous avions donc autant de responsabilité à son sujet. Sans doute moi plus, puisque je l’avais tout de même violée, pour la mettre enceinte. Episode que je tentais tout de même d’oublier, bien entendu. « Je vais m’occuper de toi ma petite chérie, oui. Je vois bien que tu es fatiguée et je pense que te laisser seule maintenant, serait idiot et risqué. Alors je suis là et je vais le rester. Et … Pourquoi je fuirais ? » Finis-je par lui demander d’une voix surprise, peu certain de bien comprendre les raisons pour lesquelles elle me posait une telle question. S’inquiétait-elle de savoir si je serai là à l’accouchement ? Ou carrément, s’inquiétait-elle que je puisse fuir une vois mit face au fait accompli, une fois notre enfant mis au monde ? J’osais espérer que c’était plutôt la première option et non pas la seconde. Il était clair que j’étais prêt à fonder une famille avec elle. Et ce, même en sachant que je doutais de mes capacités en tant que père. Après qu’elle m’eut parlé de son cauchemar et du fait qu’elle avait terriblement peur que l’on s’en prenne à moi, je lui demandai pourquoi elle s’inquiétait plus pour mon corps, que pour le reste de ma petite personne. Je ne doutais pas que ça avait un rapport direct, avec mes cicatrices. Il fallait dire qu’elles étaient nombreuses et ne pouvaient donc pas passer inaperçues. Même si j’aurais préféré, pour éviter de ne l’inquiéter que trop. « Parce qu’il est marqué et parce qu’il parle ? Il dévoile la souffrance, le passé que tu as subi… Je sais qu’on en a jamais parlé, parce que ce n’est pas à moi de le faire, mais je… J’ai peur qu’on te refasse du mal, je ne le supporterais pas bébé… » Je soupirai doucement et fronçai les sourcils. Plus que jamais, j’étais conscient du fait qu’elle s’inquiétait pour moi et de ce que j’avais pu vivre dans le passé. Je ne pouvais que la comprendre d’ailleurs. Il suffisait de voir mon dos pour comprendre que mon passé n’était pas des plus simples.
« C’est impossible que cela recommence, tu en as conscience ? Au cas où tu ne l’aurais pas encore compris … La personne qui a fait ça est morte et enterrée depuis longtemps … » Lui fis-je remarquer d’une voix taquine, en souriant légèrement en coin. Je ne doutais pas qu’elle avait conscience de cela. Que jamais je n’aurais pu laisser en vie, une personne qui m’avait fait autant de mal. Que ce soit physiquement ou moralement d’ailleurs. Mais il était certain que toute personne qui avait trop de pensées négatives à mon encontre, ne méritait tout simplement pas, de vivre. Et ça, Evohà le savait bien. Un bref instant plus tard, elle m’annonçait qu’elle serait prête à mourir pour moi. Ce qui ne me plaisait pas vraiment, en toute honnêteté. Raison pour laquelle je lui en fis part sans détour d’ailleurs et mentionnai le fait qu’elle n’aurait jamais à faire un truc pareil. Moi-même, j’étais prêt à mourir pour elle, sans une seule petite hésitation. De toute façon, que serais-je sans elle ? Rien, bien entendu … Alors qu’elle fermait les yeux, j’affichai un faible sourire et caressai sa joue du bout des doigts. Je ne me lassais pas de la contempler. « Non, c’est pour ça, que je serais aussi rapide que le son ! » Je lui lançai un regard boudeur, en plissant le nez. Elle exagérait franchement, tout de même. C’était quoi cette nouvelle lubie, de vouloir mourir à ma place ? A croire qu’elle ne réalisait pas que je ne pouvais tout simplement pas vivre sans elle … Pauvre naïve. « Tu réalises que si tu venais à mourir … Je te suivrais de près ? » Lui demandais-je d’une voix douce, sans la quitter un seul instant du regard. Je répondis ensuite à son franc baiser, sans me faire prier, avant qu’elle ne glisse dans mon cou et entreprenne de me mordiller la peau avec lenteur. Soupirant d’aise, je fermai les yeux et profitai pleinement de cette caresse. Après l’avoir serré contre moi et bercé un bon moment, je finis par lui faire remarquer qu’en tant que femme enceinte et sur le point d’accoucher, elle était censée s’inquiéter pour elle et non pas pour moi, à cause de mon boulot et de ce qui pourrait m’arriver. Je souris en coin lorsqu’elle grattouilla faiblement ma peau, avant de tâter l’un de mes pectoraux, avec insistance. J’aimais voir qu’elle aimait à ce point mon corps. Au point de vouloir le toucher, tout simplement, de façon continuelle. « Oui, mais tu sais que je ne suis pas une femme normale… moi je m’occupe d’abord de toi avant de moi… Tu es bien plus important que ma petite personne Peter… »
Je soupirai doucement et levai les yeux au ciel. A croire qu’elle ignorait le fait qu’elle était bien plus importante que ma propre petite personne, à mes yeux à moi. « Et pour moi, c’est toi qui es plus importante que ma petite personne. » Lui fis-je remarquer d’une voix douce, en souriant légèrement en coin. Nous pouvions aller loin de la sorte. Pour moi, elle était plus importante. Mais pour elle, c’était moi qui passais avant. Bref, c’étai ainsi que nous fonctionnions. C’était notre amour, notre relation, tout simplement. Et nous étions heureux de la sorte. « Je sais que tu as un instinct de survie surdéveloppé… Et c’est ce qui me donne encore plus envie de donner ma vie pour toi… Pourquoi tu donnerais la tienne pour moi mon amour ? Tu aimes tellement la vie… Tu t’en sortirais mieux que moi… » Je soupirai doucement et plongeai mon regard dans le sien, lorsqu’elle se redressa pour me regarder. Je posai une main sur sa joue, pour la lui caresser de mon pouce, avec extrême lenteur. « Sans toi, je ne vis pas chérie. Tu es ma vie. Tu ne le sais toujours pas ? » Lui demandais-je d’une voix douce et tendrement moqueuse. Je souris en coin en la contemplant de façon totalement amoureuse et attendrie. Je soupirai longuement de bien être lorsqu’elle entreprit de déposer de brefs baisers sur mes lèvres et les tendis l’air de rien, pour l’inviter à continuer. Je souris ensuite da façon taquine, alors qu’elle posait ses mains sur mes joues, pour regarder autour de nous, avant de venir se blottir davantage encore, dans mes bras. Je ris doucement en comprenant le message on ne peut plus clair. Elle ne comptait aucunement quitter le bureau et me laisser reprendre le boulot. Je soupirai doucement et enroulai bien mes bras autour de sa taille, pour la bercer avec lenteur. Après de longues minutes de la sorte, je finis par soupirer doucement et me redresser, pour glisser un bras sous ses jambes et garder l’autre dans son dos. Je me levai ensuite en la portant tout contre moi. « Tu serais mieux dans le lit. » Lui fis-je remarquer d’une voix douce, en filant tranquillement hors du bureau, pour me rendre dans notre chambre. Là, je la déposai doucement sur le lit, la rejoignis puis tirai la couverture sur nous, en venant me blottir tout contre elle. Hésitant, je la contemplais un long moment, en fronçant les sourcils. « Evo ? Tu ne me quitteras jamais ? Quoi qu’il arrive ? Quoi que … Je fasse ? » Finis-je par lui demander doucement.
« Je vais m’occuper de toi ma petite chérie, oui. Je vois bien que tu es fatiguée et je pense que te laisser seule maintenant, serait idiot et risqué. Alors je suis là et je vais le rester. Et … Pourquoi je fuirais ? » Surprise je le regardais sentant mon cœur battre la chamade. Il avait vu que j’étais fatiguée ? Il remarquait donc tout cela ? Je ne pensais pas qu’il voyait toutes ces choses-là. Les larmes aux yeux, je vins déposer un lent baiser sur sa joue en soupirant de bien-être. « Tu vas réellement faire tout cela pour moi ? T’es le meilleur des hommes mon amour… T’as pas idée comme tu me combles… Ben tu sais, beaucoup d’hommes quittent leur femme quand c’est le jour J. La peur de devenir père, d’être prisonnier de… la famille et tout ça… » soufflai-je doucement en plissant lentement le nez. J’avais confiance en Peter, mais la peur était quand même là. Pleurant doucement à nouveau je séchais mes larmes en lui affirmant que je ne voulais plus qu’on lui fasse du mal, surtout son dos. Ses cicatrices parlaient… Hors de question que je laisse quelqu’un d’autre lui faire du mal. « C’est impossible que cela recommence, tu en as conscience ? Au cas où tu ne l’aurais pas encore compris … La personne qui a fait ça est morte et enterrée depuis longtemps … » Passant brièvement ma langue sur mes lèvres, je le regardais avec tristesse en hochant la tête. Je me doutais bien qu’il l’avait tué, que c’était surement un de ses parents ou quelqu’un de sa famille… Mais j’avais quand même peur au cas où… Peur que quelqu’un d’autre puisse le blesser. « Je sais… Je me doute que tu l’as tué… Mais j’ai peur… Et si quelqu’un d’autre te faisait du mal hein ? » soufflai-je doucement en plissant le nez reniflant longuement. Les sujets devenaient de plus en plus glauques au fil du temps. Parler de nos morts, plus précisément, du fait que je donnerais ma vie pour lui, voulait tout dire. Je ne le laisserai pas mourir pour moi, hors de question, je préférais donner ma vie … « Tu réalises que si tu venais à mourir … Je te suivrais de près ? » Lui lançant un regard triste j’hochais alors la tête de façon positive. « Et qui s’occuperait de notre enfant ? Peter… Si l’un de nous meurt… Faut penser à notre enfant, ou nos enfants…On ne pourra pas les laisser seuls… » marmonnais-je faiblement en mordillant longuement ms lèvres en baissant le regard. Me berçant longuement, je soupirais longuement de plaisir avant qu’il ne m’annonce qu’en tant que femme enceinte et sur le point d’accoucher, je devais m’occuper de moi et pas de lui. Je ne pus donc m’empêcher de lui dire tout simplement qu’il passait bien avant moi, toujours, dans n’importe quelle situation… « Et pour moi, c’est toi qui es plus importante que ma petite personne. »
Plongeant mon regard dans le sien, un faible sourire se logea alors sur mon visage. J’étais heureuse et contente de l’entendre me dire cela. Autant dire qu’il me rendait folle de joie. J’avais l’envie folle de l’embrasser et de lui faire sauvagement l’amour. Mais nous ne pouvions pas. Plus pour le moment. Un foutu long moment. « On est identique toi et moi… L’amour qu’on à l’un pour l’autre est intense et fort. Je nous trouve tellement parfait de ce côté-là, j’ai une éternelle confiance en toi, rien que par tes paroles. T’imagine que d’autre filles fouillerait téléphone et j’en passe vu ton caractère et tout ? » soufflai-je doucement en léchant le bout de son nez. Parlant de son instinct de survie par la suite, je ne le quittais pas du regard, le dévorant autant que je pus tout en soupirant lentement et longuement. Je savais qu’il était du genre à survivre à ne pas vouloir de la mort. C’était un malade de la vie. Et je l’acceptais de la sorte, c’était ça qui me plaisait aussi chez lui dans le fond. « Sans toi, je ne vis pas chérie. Tu es ma vie. Tu ne le sais toujours pas ? » Clignant lentement des yeux, je le regardais longuement en soupirant. Si je le savais, dans un sens oui, je savais tout cela, mais comment le réaliser réellement ? Comment faire pour que ça me rentrer entièrement dans le crâne ? J’avais peur, c’était comme cela. Peur de le perdre. Je savais que je pouvais avoir confiance en lui, j’étais loin d’être jalouse et ça il le savait parfaitement. Mais le fait qu’il ait un souci, ou qu’un choix doive s’imposer entre vivre ou mourir et abandonner l’autre… J’avais un peu de mal à y croire. Je savais qu’il avait un instinct de survie surdéveloppé, il tuerait pour gratter rien qu’une année. Alors pourquoi mourir pour moi ? Moi ! Juste… moi. « Si mais…Comment cela se fait que tu puisses autant changer pour moi ? Juste moi Peter ? J’ai toujours cru que tu serais froid avec moi, que l’on serait vraiment un couple très spécial, même si on l’est au vu de notre rencontre… mais je ne m’étais jamais attendu à tout ça, et t’as pas idée comme cela me plait… » soufflai-je doucement en plongeant bien mon regard dans le sien, avant de poser ma tête sur son épaule. Je ne voulais pas le quitter, je voulais rester tout contre lui. J’avais ce besoin vital d’être contre son corps, de devoir le sentir, le toucher. Dormir avec lui depuis quelques jours était devenu une nécessité. Il fallait que je le touche, ou que j’aie son odeur avec moi. Me serrant encore plus contre lui, je sentis alors ses mouvements se faire. Il me berçait. Gémissant faiblement, je commençais même à somnoler, m’endormant tout contre lui, avant de le sentir bouger. Soupirant longuement, je le laissais faire, avant qu’il ne se lève. « Tu serais mieux dans le lit. »
Paniquant, je me mis faiblement à crier avant de m’agripper à lui d’une force que je ne me connaissais pas. Je ne voulais pas retourner au lit, non, pas loin de lui. Les larmes revinrent rapidement créant un sanglot incontrôlable, alors que je bougeais sur lui. « Non ! Non, pitié me laisse pas seule, je veux être contre toi ! » Sanglotai-je doucement en sentant les larmes couler sur mes joues. J’étais surement pathétique, mais mes hormones me jouaient des tours et plus ça allait et plus j’étais en besoin vitale de l’avoir près de moi, j’avais besoin de Peter, il était une sorte d’oxygène. Une fois dans la chambre, je me mis à pleurer de plus belle restant alors allongée avant de le voir s’allonger aussi dans le lit. Oh…Je me sentais terriblement conne. Essuyant mes larmes, je le laissais venir contre moi en reniflant fortement. « J’ai cru que tu allais retourner bosser, j’ai eu peur…Te moque paaaaas. » lâchai-je d’une voix chevrotante. Fermant les yeux, en reprenant une respiration normale, je restais contre lui, comme apaisée et loin de tout tracas. « Evo ? Tu ne me quitteras jamais ? Quoi qu’il arrive ? Quoi que … Je fasse ? » Surprise d’une tel demande, je tournais le visage vers lui, le regardant dans la clarté de la lune. Il était beau mon amoureux, il était parfait et me correspondait. Il était mon âme sœur, mon soleil et ma vie… Déposant un doux baiser sur ses lèvres, je me mis à suçoter sa lèvre inférieure en soupirant de bien-être. Comment lui en vouloir ou bien même le quitter ? J’en étais totalement incapable… Même si je l’avais voulu, je n’aurais pas pu, l’amour ça ne se contrôle pas. J’aimais Peter du plus profond de mon être… « Peter… Je ne te quitterais jamais… absolument jamais. Quoi que tu dises, quoi que tu fasses. Mon amour, on s’est rencontré alors que tu m’as kidnappé, séquestré et violé… Et pourtant aujourd’hui je suis là, j’ai ton bébé dans mon ventre et je suis éperdument amoureuse de toi… Tu peux tuer autant de gens que tu veux, je te couvrirais chaque fois qu’il le faudra… » murmurai-je d’une voix très basse sans le quitter une seule seconde du regard. Souriant en coin, je caressais longuement sa joue en frottant mon nez contre le sien en soupirant quelque peu. « Tu pourrais même me frapper, te défouler sur moi quand tu es en colère… Je te pardonnerai toujours, parce que je t’aime Téodden… Tu es l’amour de ma vie, mon ange gardien, je sais qu’on est peut-être pas le couple le plus modèle ou parfait qui soit… Mais tu es tout ce que j’ai. Je ne vis que pour toi et que par toi. Tu vis, je vis, tu meurs, je meurs, on est une même et seule personne mon amour… » soufflai-je en l’embrassant lentement.
« Tu vas réellement faire tout cela pour moi ? T’es le meilleur des hommes mon amour… T’as pas idée comme tu me combles… Ben tu sais, beaucoup d’hommes quittent leur femme quand c’est le jour J. La peur de devenir père, d’être prisonnier de… la famille et tout ça… » Je soupirai doucement en la regardant de façon plutôt incertaine et surprise. Je ne comprenais pas comment elle pouvait en être arrivée à de telles pensées. Moi, m’enfuir une fois que nous aurions notre enfant, par peur des responsabilités et tout ce qui s’ensuit ? A croire qu’elle ne me connaissait pas encore suffisamment, pour savoir que je l’aimais bien trop pour ça. Comme si je pouvais prendre la fuite aussi lâchement, alors qu’il me semblait totalement évident que c’était bien impossible. Je l’aimais terriblement et j’aimais déjà notre enfant, même si je craignais d’être incapable de l’élever correctement. J’étais même certain de ne pas savoir faire ça et de foirer sur toute la ligne. Comment pourrait-il en aller autrement d’ailleurs ? « Bien sûr que je vais faire tout ça pour toi. Je t’aime et je veux que tout aille bien pour toi … Et je ne partirai pas. Jamais. Je l’ai accepté cet enfant non ? » Lui demandais-je d’une voix douce que j’espérais rassurante, alors que je la détaillais du regard, de façon totalement amoureuse. Je ne voulais pas qu’elle passe ses dernières semaines de grossesse, à s’inquiéter de savoir si je ne prendrais pas la poudre d’escampette, le jour de son accouchement. Je ne comprenais même pas qu’elle soit capable d’avoir de telles pensées en tête d’ailleurs. A croire que je ne lui avais pas suffisamment dis combien je l’aimais et combien j’étais prêt à accepter de former une famille avec elle et notre enfant à venir. Même si je ne lui avais encore jamais dis que j’avais peur de ne pas savoir élever correctement notre enfant, faute de courage. Et si elle venait à me quitter en apprenant mon passé ? C’était là mon seul frein. La peur qu’elle me quitte … C’était donc tout le contraire de ce qu’elle craignait, dans le fond. Arriva le moment où elle mentionna les cicatrices qui striaient mon dos et sans détour, je lui fis remarquer que la personne qui m’avait fait cela, était évidemment morte. Il ne pouvait en aller autrement bien entendu. Même si je ne lui appris pas comment la personne dont il était question, avait bien pu me faire cela. Je n’étais pas encore près pour ça. Je posai une main sur sa joue pour la lui caresser de mon pouce avec tendresse, devant son regard triste. « Je sais… Je me doute que tu l’as tué… Mais j’ai peur… Et si quelqu’un d’autre te faisait du mal hein ? » Je soupirai à nouveau et souris faiblement en coin, me penchant pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Je ne doutais pas que le fait d’être enceinte, faisait davantage encore, grandir sa peur de me perdre ou de me voir souffrir. Au début de sa grossesse, elle me semblait avoir eut de meilleurs sentiments de ce côté-là et être moins inquiète. Mais à présent, je voyais bien qu’elle s’en faisait pour un oui ou pour un non. « Ca n’arrivera pas Evo. Crois-moi. » Soufflais-je doucement, sans la quitter du regard. Je ne supportais réellement pas de la voir ainsi. Le sujet se fit plus sombre encore, lorsqu’elle en arriva à mentionner le fait qu’elle ne pourrait vivre sans moi. Je lui fis remarquer que c’était aussi mon cas et que si elle venait à me quitter, il était évident que je la rejoindrais sur le champ.
« Et qui s’occuperait de notre enfant ? Peter… Si l’un de nous meurt… Faut penser à notre enfant, ou nos enfants…On ne pourra pas les laisser seuls… » Je fronçai les sourcls en la regardant longuement. Comment pouvait-elle s’imaginer une seule seconde, que je serais capable de vivre sans elle ? A croire qu’elle ne réalisait toujours pas, la force de mes sentiments. Sentiments qui ne faisaient que grandir de jour en jour d’ailleurs. « Sans toi, je serais totalement incapable d’élever cet enfant. Alors crois moi … Le mieux pour lui, serait que je te suive dans la tombe et qu’ils soit adopté … » Lui fis-je remarquer d’une voix douce à souhait, sans la quitter de mon regard totalement amoureux. Je la berçais ensuite avec lenteur et douceur en la serrant bien contre moi et lui faisant remarquer que pour moi, c’était elle la personne plus importante que tout et même que moi-même. C’était ainsi depuis le jour où elle était entrée dans ma vie, bien entendu. « On est identique toi et moi… L’amour qu’on à l’un pour l’autre est intense et fort. Je nous trouve tellement parfait de ce côté-là, j’ai une éternelle confiance en toi, rien que par tes paroles. T’imagine que d’autre filles fouillerait téléphone et j’en passe vu ton caractère et tout ? » Je ris faiblement sur le coup et levai les yeux au ciel, en caressant sa joue de plus bel. Elle exagérait tout de même un peu selon moi. Pourquoi fouiller mon téléphone ? Avais-je donc l’air si infidèle que ça ou autre connerie de ce genre ? J’étais pourtant loin de l’être. Du moins, avec elle que j’aimais foutrement. L’idée d’aller voir ailleurs, ne m’avait jamais effleuré l’esprit. Pas même alors que nous ne pouvions faire l’amour en raison de sa grossesse avancée. Je prenais simplement mon mal en patience et faisais avec, parce que je l’aimais et qu’il n’y avait pas que le sexe entre nous. Loin de là même. Notre amour allait largement au-delà de tout ça. Elle insista ensuite sur le fait que j’aimais beaucoup trop la vie, pour pouvoir la donner pour elle. Je lui fis donc clairement comprendre, que ma vie ne valait strictement rien sans elle. C’était totalement évident à mes yeux et j’étais surpris qu’elle ne s’en soit toujours pas rendu compte d’elle-même. « Si mais…Comment cela se fait que tu puisses autant changer pour moi ? Juste moi Peter ? J’ai toujours cru que tu serais froid avec moi, que l’on serait vraiment un couple très spécial, même si on l’est au vu de notre rencontre… mais je ne m’étais jamais attendu à tout ça, et t’as pas idée comme cela me plait… » Je soupirai doucement et me penchai pour presser doucement ma joue contre la sienne, restant ainsi un long moment sans parler. Après quoi, je redressai faiblement la tête pour la regarder de façon totalement amoureuse en souriant légèrement en coin. Elle ne devait pas se rendre compte de combien elle était une femme foutrement parfaite. « Tu me rends totalement gaga mon amour. Je t’aime tellement, t’as pas idée … » Soufflais-je d’une voix douce en souriant légèrement en coin. « Tu ne te rends pas compte à quel point tu es parfaite, je crois … Tu me rends heureux. » Ajoutais-je ensuite sans la quitter du regard et souriant franchement en coin. Je la serrai un peu plus étroitement contre moi et sans un mot de plus, entrepris de la bercer avec lenteur. En constatant qu’elle était en train de s’endormir, je me levai en lui soufflant qu’elle serait mieux dans le lit.
Je me figeai faiblement lorsqu’elle lâcha un bref cri, lui lançant un regard paniqué. Lui avais-je fais mal ? J’haussai les sourcils en la voyant éclater franchement en sanglots sur le coup et la regardais sans comprendre ce qu’elle avait. « Non ! Non, pitié me laisse pas seule, je veux être contre toi ! » Comprenant enfin ce qu’elle avait, je lâchai un bref soupir de soulagement. Finalement, rien de grave. Sans répondre de suite, je déposai un lent baiser sur ses cheveux en quittant le bureau pour filer dans la chambre. Une fois là, je l’allongeai sur le lit avec lenteur alors que ses pleurs redoublaient et vins m’allonger tout contre elle. « J’ai cru que tu allais retourner bosser, j’ai eu peur…Te moque paaaaas. » Je soupirai doucement en songeant que j’étais loin d’avoir envie de me moquer d’elle, tant je me sentais mal de la voir de la sorte. Je me blottis tout contre elle et essuyai ses joues du plat de mes mains, avec lenteur et tendresse. « Mon amour … Je t’ai dis que j’allais prendre du temps pour être avec toi et m’occuper de toi. Ca commence maintenant … » Lui soufflais-je d’une voix douce et caressante, en me blottissant plus encore contre elle. Après un long moment de silence, alors que ses larmes s’étaient calmées, j’en vins enfin à lui demander si elle ne me quitterait jamais. Je n’étais pas certain que le moment soit vraiment venu de lui parler d’une telle chose mais j’en éprouvais le réel besoin. Parce que je voulais qu’elle soit bien au courant de ce qui l’attendait. Je la laissai se tourner vers moi et me regarder un moment, avant de venir m’embrasser doucement. Je soupirai d’aise en la laissant faire et fermai les yeux pour en profiter plus encore. « Peter… Je ne te quitterais jamais… absolument jamais. Quoi que tu dises, quoi que tu fasses. Mon amour, on s’est rencontré alors que tu m’as kidnappé, séquestré et violé… Et pourtant aujourd’hui je suis là, j’ai ton bébé dans mon ventre et je suis éperdument amoureuse de toi… Tu peux tuer autant de gens que tu veux, je te couvrirais chaque fois qu’il le faudra… » Je soupirai doucement et enfouis mon visage dans son cou, incapable de soutenir son regard et sans rien dire sur le coup. Elle ne réalisait pas ce dont j’étais capable et ne pouvait évidemment pas se douter du fait que je pourrais bien en arriver à faire du mal à notre enfant. Et ça, j’étais bien certain qu’elle ne pourrait jamais me pardonner et c’était tout à fait normal dans le fond. « Tu pourrais même me frapper, te défouler sur moi quand tu es en colère… Je te pardonnerai toujours, parce que je t’aime Téodden… Tu es l’amour de ma vie, mon ange gardien, je sais qu’on est peut-être pas le couple le plus modèle ou parfait qui soit… Mais tu es tout ce que j’ai. Je ne vis que pour toi et que par toi. Tu vis, je vis, tu meurs, je meurs, on est une même et seule personne mon amour… » Je déglutis avec peine et la laissai m’embrasser sans parvenir à réagir le moins du monde. Au lieu de cela, j’entrouvris les yeux pour la regarder longuement, sans savoir comment lui expliquer les choses. Sans un mot, je posai une main sur sa joue, que je fis glisser dans son cou avec lenteur et douceur. « Et si … je m’en prends à … Notre enfant ? Imagine que … Je perde patience un jour où il pleure trop … Et que je le … Frappe ? » Demandais-je sur un ton totalement hésitant et effrayé à l’idée de ce qui allait suivre. Je détournai le regard lorsque les larmes y firent leur apparition, sentant mon souffle se couper totalement et mon coeur s’emballer avec férocité. « Il parait que … En général … On reproduit les erreurs de nos parents. » Marmonnais-je d’une voix hésitante sans oser la regarder en sentant le rouge me monter aux joues, alors que je tentais de ravaler, en vain, les larmes qui menaçaient.
« Bien sûr que je vais faire tout ça pour toi. Je t’aime et je veux que tout aille bien pour toi … Et je ne partirai pas. Jamais. Je l’ai accepté cet enfant non ? » Souriant franchement je vins alors l’embrasser longuement avant de déposer de franc baiser sur ses lèvres avant de sourire de plus en plus. Il me rendait heureuse et il arrivait à sécher mes larmes, c’était magique, c’était mon homme tout simplement… « Tu es mon homme parfait à moi. Tu me rends heureuse et me comble t’as pas idée… » soufflai-je lentement en frottant mon nez du sien. Il était tellement bon avec moi. Mais par la suite, il fallait que je parle de lui de son dos, je ne voulais pas le perdre et je brisais le silence sur ses cicatrices, parlant comme pour que l’on mette les choses au point. « Ca n’arrivera pas Evo. Crois-moi. » Pinçant doucement mes lèvres je vins alors poser mon front contre le sien sans le quitter du regard en soupirant lentement. Je lui faisais confiance, et j’osais croire que personne, non personne ne viendrait lui faire du mal comme on lui en avait fait alors qu’il n’était qu’un gamin. Je n’aimais pas la violence… Et ça me tuait de voir qu’on lui avait infligé pas mal au vu des marques dans son dos. « Si la ou les personnes t’ayant fait ça n’avaient pas été morte, je les aurais moi-même tué… » soufflai-je doucement d’une voix calme douce mais dangereuse. J’étais loin d’être une violente, mais quand on touchait ma famille, l’homme que j’aimais, là, je pouvais surprendre, et je me doutais bien que Peter devait être surpris par le ton de ma voix. Je ne voulais plus jamais qu’on lui inflige une quelconque peine. Parlant de mort par la suite, notre mort, la sienne comme la mienne, j’en vins à parler de notre enfant, ou nos enfants, suivant la date de notre mort, savoir ce qu’il deviendrait… Surtout si je mourais, je lui susurrais alors qu’il devrait vivre, pour s’occuper d’eux… Il ne pouvait pas les laisser seul non ? « Sans toi, je serais totalement incapable d’élever cet enfant. Alors crois-moi … Le mieux pour lui, serait que je te suive dans la tombe et qu’ils soit adopté … » Boguant, je plongeais bien mon regard dans le sien en restant alors silencieuse un long moment. Est-ce que je serais capable si l’inverse se produisait de me suicider en laissant notre enfant ? Est-ce que j’en serais capable ? Je n’en savais rien, et je me doutais bien que si je venais à le dire à Peter il serait jaloux de notre enfant, il se sentirait comme trahit. Je commençais à le connaitre. Il avait tellement peur que je ne l’aime pas ou qu’il puisse passer en dernier plan… Il m’avait fait le coup avec Heath… Je ne voulais pas qu’il fasse de même avec notre enfant.
« D’accord…De toute façon, je ne serais plus là pour t’empêcher ou te dire de faire ci et pas ça… Mais je ne veux pas que ça arrive… Je veux voir notre enfant grandir… » soufflai-je doucement en déposant un lent et doux baiser humide sur ses lèvres. Parlant par la suite d’amour et du fait qu’il changeait terriblement pour moi, comme le fait de pouvoir donner sa vie pour que moi je puisse vivre, je ne pus m’empêcher de poser des questions. Je l’aimais comme pas permis, ma vie ne dépendait que de la sienne dans le fond et il le savait parfaitement. Et je m’étais encore moins attendu à ce qu’il soit si présent dans ma vie, surtout au vu de notre rencontre, je l’avais pensé froid et distant, il était tout le contraire avec moi… « Tu me rends totalement gaga mon amour. Je t’aime tellement, t’as pas idée … » Frissonnant longuement sous ses paroles, je plongeais bien mon regard dans le sien en souriant en coin. Mon homme, ma vie, mon âme sœur, Peter était tout pour moi et ce n’était pas prêt de s’arrêter. « Tu ne te rends pas compte à quel point tu es parfaite, je crois … Tu me rends heureux. » Plongeant bien mon regard dans le sien, je penchais ma tête sur le côté en souriant de plus belle. S’était plaisant à entendre. J’aimais l’entendre me dire ce genre de chose. Posant lentement ma main sur sa joue, je fermais les yeux en soupirant fortement de bien-être. Je ne voulais que ce moment dur toujours comme tous les bons moments que nous vivions ensemble. Il était le seul à pouvoir me faire oublier mon mal être, le seul à me faire sourire et me faire évoluer. Je ne serais rien sans lui, je le savais parfaitement. « J’aime te rendre gaga… J’aime te rendre fou de moi… C’est comme si j’avais le pouvoir sur ton être, sur ta vie… comme si nos vies étaient liés… Elles le sont dans un sens… Roméo et Juliette… Ces plaisirs violents ont des fins violentes… Tu crois qu’on connaitra une fin violentes mon homme ? » Demandai-je doucement en le regardant de façon amoureuse. J’étais tellement amoureuse de mon homme… M’endormant à moitié contre lui, ne voulant pas le quitter, je le sentis me prendre dans ses bras pour me porter. Flippant qu’il puisse me remettre au lit pour continuer de bosser, je me mis à paniquer, pleurant comme une idiote en m’accrochant à lui avec force avant qu’i ne nous mette au lit, lui comprit. Me sentant bête, je m’excusais en reniflant fortement. « Mon amour … Je t’ai dit que j’allais prendre du temps pour être avec toi et m’occuper de toi. Ça commence maintenant … » ça commençait maintenant ? Alors Peter, mon Peter était à moi et pour tout un mois ? Et même plus puisqu’après il faudrait s’occuper du bébé, et toute seule j’aurai du mal je le savais. Entre l’allaitement, le manque de sommeil et tout cela… J’espérais sincèrement qu’il serait toujours aussi présent qu’il se mettait à l’être aujourd’hui.
« Et ça fini quand mon amour ? Je voudrais savoir ça… » murmurai-je doucement en le regardant droit dans les yeux, un faible sourire au bout des lèvres. Je savais qu’il serait toujours là pour moi, plus aujourd’hui et pendant le dernier mois de ma grossesse, mais je savais parfaitement que je pourrais toujours compter sur Peter. Nous câlinant longuement, le silence s’installant il en vint alors à me demander si je resterai avec lui, quoi qu’il fasse. Surprise, je me mis à lui ouvrir mon cœur. Je l’aimais, et ce n’était pas prêt d’arrêter, je l’aimais comme il était, d’autant plus qu’il m’avait longuement violé lors de notre rencontre… Comment ne plus l’aimer alors que notre rencontre s’est produite par le pire ? « Et si … je m’en prends à … Notre enfant ? Imagine que … Je perde patience un jour où il pleure trop … Et que je le … Frappe ? » Surprise d’une telle phrase, je fronçais les sourcils en me redressant quelque peu pour le voir alors que ses yeux eux, ne me regardait plus. Pinçant mes lèvres, je n’aimais pas la tournure que cela prenait. Des confessions, oui, c’était plaisant qu’il se confie à moi… ça prouvait beaucoup de chose même « Il parait que … En général … On reproduit les erreurs de nos parents. » Boguant sur son visage, je fixais alors ses joues faiblement rouge avant de me redresser un peu plus pour voir ses yeux brillant de larmes. Mon cœur se serrant, je me sentais faiblement nulle tout à coup. Comme si… Comme si c’était la première fois que je le voyais réellement. Je n’avais jamais vu Peter de cette façon. Je l’avais vu en colère, enragé, énervé, violent, mais jamais triste. Je me sentais horrible. Il connaissait toutes les parties de moi… Enfin non… Je n’avais jamais été en colère devant lui…M’asseyant sur le lit, je posais mes mains en coupes sur son visage pour lui faire relever le regard et de faire en sorte que nos regards soient l’un dans l’autre. « Mon amour, à ce compte-là, je serais une mère inexistante, ou droguée qui abandonne son enfant… » soupirai-je lentement en me surprenant de lui raconter mon enfance. Dans le fond, Peter ne savait pas plus que moi j’en savais sur lui… Il ne connaissait que Heath… Il ne savait rien de mon enfance, de mon frère de mes parents… Mordillant mes lèvres je me penchais pour l’embrasser en frottant mon nez longuement contre le sien. « Mon amour ? J’ai confiance en toi, je sais que tu ne toucheras jamais notre enfant, même s’il pleure… Tu seras un papa gâteux, un papa présent et amoureux de son enfant… Et si jamais tu touches notre enfant, si jamais tu le bats je ne t’en voudrais pas… Je serais là pour t’aider, pour prendre les coups à sa place… Mais ça n’arrivera pas Téodden, car c’est notre chair, notre sang, le fruit de notre amour… tu ne battras jamais nos enfants… » soufflai-je doucement en déposant de long baiser sur ses lèvres caressant ses cernes de mes pouces en souriant en coin.
« Tu es mon homme parfait à moi. Tu me rends heureuse et me comble t’as pas idée… » Je soupirai longuement d’aise en la regardant de façon totalement amoureuse à souhait. Elle n’avait elle-même pas idée de combien elle pouvait me rendre heureux elle aussi. Je n’avais jamais été aussi heureux de ma vie. Et pourtant, j’avais cru tout avoir fut un temps. J’avais l’argent et le pouvoir et je pensais que c’était bien assez. Mais ça, c’était avant de la connaître et d’apprendre ce qu’était vraiment l’amour avec un grand A. « Et tu me rends heureux mon amour, t’as pas idée. » Soufflais-je d’une voix caressante, en la détaillant toujours du regard. La femme de ma vie, sur le point de mettre notre premier enfant au monde. Sans doute pas le dernier. Je n’avais pas prévu de fonder une famille un jour mais je ne pouvais pas nier que l’idée me tentait à présent. Logique sans doute, lorsque l’on était en présence de sa chère et tendre moitié. Elle mentionna alors sa peur de me voir subir les coups de quelqu’un, au vu des cicatrices qui striaient mon dos. Je la rassurai en lui faisant remarquer que la personne qui m’avait fait une telle chose, était déjà morte depuis longtemps maintenant. C’était une évidence imparable d’ailleurs et elle s’en doutait bien elle-même. « Si la ou les personnes t’ayant fait ça n’avaient pas été morte, je les aurais moi-même tué… » Je souris en coin et la regardai de façon totalement amoureuse et attendrie. J’avais un mal fou à l’imaginer dans le rôle d’une meurtrière. Mais je ne pouvais pas nier que cette idée m’excitait tout de même sacrément et que j’aimais tout ce que ça prouvait. A savoir, le fait qu’elle m’aimait réellement beaucoup. Je n’avais jamais le moindre doute d’ailleurs, là-dessus. « Je t’aurais pas laissé faire mon cœur. Et puis je les aurais tuées tôt ou tard, tu le sais. » Soufflais-je d’une voix douce, sans me départir de mon léger sourire, en continuant de la détailler du regard avec attention. On en vint alors à parler de l’éventualité que l’un de nous ne meurt. Je lui appris donc que si je venais à la perdre, il était évident que je mettrais fin à mes jours. Vivre sans elle n’était pas une aventure qui me tentait le moins du monde. Et je ne voyais pas de raison de mentir en lui affirmant le contraire possible. J’allai même jusqu’à insister sur le fait que pour notre enfant, il serait préférable qu’il se retrouve adopté par une famille, plutôt que seul avec moi en guise de parent. Non seulement je serai un mauvais père, mais en plus seul, ce serait forcément pire ! « D’accord…De toute façon, je ne serais plus là pour t’empêcher ou te dire de faire ci et pas ça… Mais je ne veux pas que ça arrive… Je veux voir notre enfant grandir… » Je soupirai doucement et hochai faiblement la tête. Je voyais bien qu’elle ne partageait pas on avis et qu’elle ne comprenait sans doute pas non plus. En résumé, elle ne partageait pas mon avis et ne ferait pas la même chose dans le sens inverse. Je n’étais pas en droit de lui en vouloir bien entendu. Elle pensait à notre enfant et à son bien être évidemment. Et ça, c’était une chose que je ne pouvais pas lui reprocher et que j’appréciais même. Le seul souci, c’était l’idée qu’elle puisse refaire sa vie une fois moi mort. Elle rencontrerait un autre homme, en tomberait amoureuse … Lui offrirait tout ce qu’elle m’avait offert … Je me sentis blêmir à cette idée et détournai le regard sans rien répondre ni rien dire. Je n’allais pas lui demander si elle referait ou non sa vie. Premièrement, parce que je savais que oui, elle referait sa vie sans trop de mal. Elle était si jeune contrairement à moi qui avais une dizaine d’années de plus qu’elle. Et dans un second temps, j’étais conscient du fait qu’elle ne me répondrait jamais que oui, même si elle le pensait. Elle connaissait ma jalousie légendaire et les dégâts que ça causait chez moi.
D’une voix douce, j’enchainai pour lui faire remarquer combien elle me rendait heureux et totalement gaga et combien elle était parfaite, même si elle ne semblait pas en avoir conscience. Je souris en coin lorsqu’elle posa une main douce sur ma joue et fermai les yeux en soupirant faiblement d’aise, encore une fois. J’aimais être proche de façon physique, d’elle. Même si ce n’était pas parce que nous étions en train de faire l’amour. Nous n’avions pas besoin de ça pour être heureux, comblés et proches. « J’aime te rendre gaga… J’aime te rendre fou de moi… C’est comme si j’avais le pouvoir sur ton être, sur ta vie… comme si nos vies étaient liés… Elles le sont dans un sens… Roméo et Juliette… Ces plaisirs violents ont des fins violentes… Tu crois qu’on connaitra une fin violentes mon homme ? » Je gémis longuement d’aise et entrouvris les yeux pour la contempler avec amour. Nos vies étaient bel et bien liées, comme elle venait de le dire. Aucun doute à ce sujet pour ma part. Et ça me rendait terriblement heureux et plus encore même. « Tu as le plein pouvoir sur moi. Tu peux me rendre heureux puis malheureux en un claquement de doigts. Tu peux me faire rire, sourire, pleurer, m’énerver au plus haut point … Seul toi peut me faire autant d’effets. Et pour te répondre, non. Non nous n’aurons pas une fin violente. Il y a eut assez de violence autour de nous tout au long de notre vie, tu crois pas ? » Lui demandais-je sur un ton taquin. Il état certain que l’un comme l’autre, nous avions suffisamment souffert dans notre passé, pour ne pas connaître une fin tragique, après tout ça. Quant à notre amour, il était évident qu’il ne connaitrait jamais la moindre fin. Nous nous aimions beaucoup trop pour cela, c’était une certitude là encore, pour moi ! En la sentant s’endormir dans mes bras, je la soulevai pour filer en direction de notre chambre. Elle se mit aussitôt à paniquer à l’idée que je puisse l’abandonner dans le lit et retourner travailler. Loin de se douter que je venais avec elle plutôt. Elle ne le comprit que lorsque je m’étendis tout contre elle. « Et ça fini quand mon amour ? Je voudrais savoir ça… » Je souris en coin en la contemplant longuement et vint essuyer ses larmes, de mon pouce, sans la quitter du regard. « Quand notre bébé fera ses nuits ? Il faudra que tu t’occupes de tes cours et tout ça. Et tu ne le pourras pas si tu es fatiguée à cause de notre enfant. » Lui répondis-je d’une voix douce, avant de me pencher vers elle pour déposer un lent baiser sur chacune de ses paupières. Je la pris ensuite dans mes bras et finalement, craquai. Inquiet, je lui demandai si elle resterait toujours avec moi quoi qu’il arrive, émettant même l’idée que je puisse m’en prendre à notre fils, puisque je savais que c’était humain que de reproduire les choses que l’on avait subit dans le passé. Et ce, qu’on le veuille ou non. Gêné et terriblement inquiet, je fuis son regard alors qu’elle semblait vouloir le plonger dans le mien. Mais en voyant les rougeurs de mes joues, elle fit en sorte de se pencher pour apercevoir mes yeux. Trahit par les larmes qui y brillaient encore, je serrai les dents pour ne pas m’afficher davantage. Si elle avait déjà pu réaliser que je pleurais, suite à l’une de nos disputes, jamais elle ne m’avait vu en train de pleurer. C’était une chose qui me gênait terriblement. J’étais censé être un homme dur, froid, cruel et pas le moins du monde sensible. Et pourtant, elle arrivait à me faire pleurer elle, une femme. Certes, la femme de ma vie. Mais une femme tout de même.
Je me figeai lorsqu’elle posa ses mains en coupe sur mon visage, pour me faire tourner le visage vers elle mais la laissai faire, la regardant avec attention bien que les larmes furent toujours là. « Mon amour, à ce compte-là, je serais une mère inexistante, ou droguée qui abandonne son enfant… » Je soupirai doucement et fermai un instant les yeux, dans l’espoir de chasser les larmes. Mais au lieu de ça, l’une d’elles s’échappa de sous ma paupière et glissa le long de ma joue, pour échouer sur sa main. Je déglutis avec peine en me sentant rougir comme jamais, tant j’avais honte d’être si faible devant elle. « Tu n’as jamais véritablement touché à la drogue. Moi … J’ai toujours été violent. Je suis violent. Et tu le sais. » Lâchais-je d’une voix à peine audible et rendue difficile en raison de ma gorge nouée par l’envie oppressante, de pleurer. Je soupirai faiblement lorsqu’elle se pencha pour m’embrasser et glissai une main dans ses cheveux, pour maintenir un instant son visage contre le mien. Je l’embrassai tendrement avant de poser mon front contre le sien, le souffle faiblement coupé. « Mon amour ? J’ai confiance en toi, je sais que tu ne toucheras jamais notre enfant, même s’il pleure… Tu seras un papa gâteux, un papa présent et amoureux de son enfant… Et si jamais tu touches notre enfant, si jamais tu le bats je ne t’en voudrais pas… Je serais là pour t’aider, pour prendre les coups à sa place… Mais ça n’arrivera pas Téodden, car c’est notre chair, notre sang, le fruit de notre amour… tu ne battras jamais nos enfants… » Totalement anéantit à l’idée que je m’en prenne à notre enfant ou à elle pour me défouler, je me mis à trembler franchement contre elle, une crise de panique naissante me nouant la gorge et rendant mon souffle saccadé. Je me redressai subitement pour la prendre dans mes bras, en me laissant alors submerger par les larmes, que je fus incapable de retenir cette fois ci. J’enfouis mon visage dans son cou en pleurant sans pouvoir m’en cacher, le corps toujours tremblant. « Je ne veux pas, je ne veux pas … Si je venais à te frapper ne serait-ce qu’une fois, je ne pourrais jamais me le pardonner. » Lâchais-je d’une voix hachée par les pleurs, la serrant contre moi avec plus de force. « J’ai peur Evo tu sais … J’ai vraiment peur … Je sais pas si j’arriverai à l’aimer autant que je t’aime toi, au point de ne pas lui faire de mal si je viens à entrer dans une rage noire. Tu dis que si je venais à le battre, tu ne m’en voudrais pas et préférerais que je me défoule sur toi … Mais imagine qu’une seule fois lui sois fatale ? Un enfant c’est fragile … Trop fragile. Evo je crois que je vais merder et j’ai vraiment très peur … Je vais te perdre. Je vais tout perdre et je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même. Je suis pas fais pour réussir quoi que ce soit. » Lâchais-je ensuite, la voix toujours tremblante.
« Et tu me rends heureux mon amour, t’as pas idée. » Gémissant fortement, je claquais mes lèvres contre les siennes l’embrassant franchement avant de mordiller ses lèvres et me reculer en lui lançant un regard alors très amoureux, tout en lui fourrageant ses cheveux. Par la suite, on parla de son dos, du fait que plus jeune il avait subi des choses que je ne voulais plus qu’il subisse. Il était temps que l’on parle de son passé, de son dos, et je lui fis comprendre que s’il n’avait pas déjà tué ces personnes je l’aurais fait de mes propres mains… « Je t’aurais pas laissé faire mon cœur. Et puis je les aurais tuées tôt ou tard, tu le sais. » soupirant lentement, je lui lançais un regard triste et amoureux à la fois. Bien sûr qu’il m’aurait laissé faire ! Je ne lui aurais pas laissé le choix surtout. Il savait que j’étais têtue et quand je m’y mettais ce n’était pas pour faire semblant. « Mouais… Moi je ne t’aurais pas laissé le choix… Tu sais que pour toi je tuerai… » soufflai-je doucement avant de lui voler un baiser. Par la suite, on se mit à parler de mon pouvoir sur lui, mais surtout, je voulais savoir si nous connaitrions une fin violente, au vu de notre relation si intense, si passionnelle et fusionnelle. « Tu as le plein pouvoir sur moi. Tu peux me rendre heureux puis malheureux en un claquement de doigts. Tu peux me faire rire, sourire, pleurer, m’énerver au plus haut point … Seul toi peut me faire autant d’effets. Et pour te répondre, non. Non nous n’aurons pas une fin violente. Il y a eu assez de violence autour de nous tout au long de notre vie, tu ne crois pas ? » Souriant en coin, j’hochais lentement la tête, en me serrant bien plus contre lui. Oui, il y avait eu assez de violence dans notre vie ! Il fallait que cela cesse et que nous puissions profiter de la vie et du bonheur qui s’offrait à nous. J’étais tout de même contente d’apprendre que j’avais le plein pouvoir sur lui, parce que lui aussi l’avait et il le savait. Il pouvait me faire rire, comme pleurer. « Tu sais que tu as le plein pouvoir sur moi aussi mon amour ? Et tu as raison… On a assez eu de violence dans notre vie, je veux une fin heureuse… Mourir en baisant ça serait le paradis tu ne crois pas ? » soufflai-je l’air de rien avant de rire faiblement. M’endormant contre lui, je me mise à paniquer, lorsqu’il m’amena à la chambre pensant alors qu’il allait retourner bosser, je fus contente de le voir s’installer à mes côtés m’essuyant les larmes de ses pouces. Je lui demandais donc, jusqu’à quand il s’occuperait de la sorte de moi, car j’aimais beaucoup cela. « Quand notre bébé fera ses nuits ? Il faudra que tu t’occupes de tes cours et tout ça. Et tu ne le pourras pas si tu es fatiguée à cause de notre enfant. » Frissonnant sous le coup, je me blottis un peu plus contre lui en souriant doucement. Peter était l’homme parfait et ça je n’aurais jamais cru qu’il puisse l’être autant. Je m’étais toujours attendu à ce qu’il soit distant vis-à-vis du bébé une fois né… Mais vu ce qu’il annonçait j’avais l’impression que non.
« Tu m’aideras quand il pleurera la nuit ? Je m’arrangerai tu sais… Je suis une petite futée je trouverai quelqu’un pour me prendre les cours, je n’aurais pas beaucoup de retard… tu es si fier de moi ? Du fait que je puisse poursuivre des études de médecine et tout ça ? » Demandai-je doucement en le regardant droit dans les yeux. Je caressais lentement sa joue en souriant en coin, avant qu’il ne me fasse part de ses doutes et de ses peurs. J’essayais lentement de le rassurer comme je le pouvais. Ce n’était pas facile, d’autant moins qu’il était tout aussi rare que Peter se confie à moi… « Tu n’as jamais véritablement touché à la drogue. Moi … J’ai toujours été violent. Je suis violent. Et tu le sais. » Déglutissant faiblement, je fronçais les sourcils en fermant lentement les yeux. J’avais pourtant déjà fumé ou autres, certes je n’avais jamais touché de la drogue pure, jamais snifé ou bien même injecté, comme j’ai pu le voir sur mon frère ou ses amis junkies qui venaient à la maison. Mais j’avais grandi dans cette vie, une vie de droguée, et qui sait, peut-être que je délaisserai aussi mon enfant… Je n’en savais rien, personne ne pouvait le savoir de toute façon ! Frottant lentement mon nez au sien, je soupirais avant de déposer mes lèvres sur les siennes pour les lui caresser avec envie. « Chéri, tu es violent et alors ? Est-ce que tu me bats ? Est-ce que tu me frappes dès que l’on se dispute ? Non… alors il n’y a pas de raison, pour qu’avec notre enfant ça soit différent, moi j’ai confiance en toi et tu le sais… » soufflai-je doucement en caressant lentement ses joues sans le quitter du regard une seule seconde. J’étais tellement amoureuse de lui, comment pouvait-il penser ce genre de chose. Je savais qu’il ne toucherait jamais notre enfant… Mais rapidement, il me prit dans ses bras, me serrant avec une force mal contenue, me faisant gémir sur le coup. L’entendant alors éclater en sanglot, je me figeais en essayant de comprendre ce qu’il se passait. Oh mon Peter. « Je ne veux pas, je ne veux pas … Si je venais à te frapper ne serait-ce qu’une fois, je ne pourrais jamais me le pardonner. » Sous le choc de le voir de la sorte devant moi, je boguais avant de passer lentement mes bras autour de son cou. Oh non, je n’aimais pas voir Peter de la sorte, pleurer, sentir ses larmes sur ma peau, le sentir si faible et si triste. Nous avions tous nos points sensible, c’était sûr, mais je n’aurais jamais cru voir Peter de la sorte un jour, se livrer de la sorte à moi. Mon homme… « J’ai peur Evo tu sais … J’ai vraiment peur … Je sais pas si j’arriverai à l’aimer autant que je t’aime toi, au point de ne pas lui faire de mal si je viens à entrer dans une rage noire. Tu dis que si je venais à le battre, tu ne m’en voudrais pas et préférerais que je me défoule sur toi … Mais imagine qu’une seule fois lui sois fatale ? Un enfant c’est fragile … Trop fragile. Evo je crois que je vais merder et j’ai vraiment très peur … Je vais te perdre. Je vais tout perdre et je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même. Je ne suis pas fait pour réussir quoi que ce soit. »
Déglutissant fortement, je sentis les larmes me nouer la gorge. C’était affreux de l’entendre me dire ce genre de chose, terriblement affreux. Il était hors de question que je le laisse dans cet état ! Il fallait que je le console, que je le calme, il était en train de faire une crise de panique. Glissant une main dans ses cheveux, je les empoignais avec force avant de me mettre à le bercer doucement. Le bercer contre moi pour le calmer. Et ce qui me fit bizarre, se fut bien de sentir notre enfant bouger franchement en moi. Comme s’il avait compris, comme s’il voulait lui aussi rassurer son père. Notre enfant l’aimait déjà beaucoup, la preuve quand il parlait il cessait de bouger. Il fallait que je le lui dise, que je lui dise que son enfant lui faisait déjà affreusement confiance. Le pressant bien contre moi, je continuais de le bercer, avant d’attraper une de ses mains pour la lui poser sur mon ventre. La faisant bouger pour suivre les mouvements du bébé, je soupirais doucement en bougeant très lentement. Fermant les yeux, déglutissant pour faire passer les larmes, je me mis alors à chanter. Je ne saurais dire d’où je sortais cette petite berceuse, surement un souvenir enfouit en moi de ma mère lorsqu’elle m’en chantait une petite… Mais là, elle me revint. Chantant en suédois, je murmurais plus qu’autre chose au rythme de la musique que j’avais en tête. Une berceuse d’amour, une belle berceuse. Déposant de lent baiser sur le sommet de son crâne, je caressais ses cheveux sans cesser de le bercer. « Je suis là mon amour, calme toi, j’ai confiance en toi, tu m’entends ? Confiance en toi, je sais que tu ne craqueras pas… C’est notre bébé, une part de toi et une part de moi, la chair de notre chair, le sang de notre sang… Un mini nous, tu vas l’aimer au premier regard… » soufflai-je doucement en déposant de lent baiser sur son visage avant de le pousser lentement pour plonger mon regard dans le sien. Tenant bien son visage dans mes mains, je laissais sa main sur mon ventre. « Mon amour, il faut que je te dise quelque chose. Notre enfant te fait confiance, et tu sais comment je le sais ? Parce que quand tu parles il t’obéit déjà, il suffit que tu ouvres la bouche pour qu’il cesse de bouger dans mon ventre, il se calme instinctivement. Mais là, là d’entendre la détresse dans ta voix, ça l’a agité. Regarde comme il bouge le petit… Il te fait confiance, il cherche à te dire qu’il sait que jamais, non jamais tu ne lui feras de mal… Parle-lui, tu verras par toi-même… » Murmurai-je doucement en fourrageant ses cheveux avant de déposer de lent baiser sur ses lèvres. « Et mon amour ? Tu es fait pour réussir dans la vie ! Tu m’as moi, je suis ta femme ta petite réussite et tu m’as fait un bébé. Chéri ? Tu m’as fait un bébé ! tu as planté la petite graine dans mon petit bidou… Tu as tout réussi… Je suis là pour t’enlever tes doutes et tes peurs… Et ce bébé qui grandit en moi, tu verras, il va t’apporter encore plus d’amour et de joie… » murmurai-je en léchant faiblement ses lèvres.
« Mouais… Moi je ne t’aurais pas laissé le choix… Tu sais que pour toi je tuerai… » Je soupirai doucement en la contemplant un long moment sans parler avant de hocher faiblement la tête. Je ne la connaissais que trop et étais donc parfaitement conscient de ce fait imparable. Oui, j’étais bien conscient qu’elle tuerait pour moi, comme moi je tuerais pour elle. Comment faire autrement d’ailleurs, au vu des sentiments dingues, qui nous animaient l’un et l’autre ? Impossible, bien sûr … Malgré tout, je n’étais pas certain de pouvoir la laisser faire, si elle venait à vouloir se sacrifier de la sorte pour moi. Je l’aimais trop pour accepter ça. « T’es trop têtue toi … Tu le sais ? » Lui demandais-je sur un ton taquin, en souriant faiblement en coin presque malgré moi. Têtue oui. Mais je l’aimais ainsi évidemment. Elle n’était pas la femme de ma vie pour rien tout de même. J’aimais presque autant ses défauts, que ses qualités. C’était dire … Nous parlâmes justement de nous et de notre amour. Notre histoire connaitrait-elle une fin violente ? Non, selon moi non. Trop de violence dans nos vies. Impossible que ça se termine de la sorte … Je lui fis aussi remarquer qu’elle avait les pleins pouvoirs sur moi. Elle pouvait me rendre aussi malheureux qu’heureux. Ca faisait sans doute de notre relation, une relation réellement passionnelle et fusionnelle. Une relation parfaite pour moi, pour elle, pour nous … « Tu sais que tu as le plein pouvoir sur moi aussi mon amour ? Et tu as raison… On a assez eu de violence dans notre vie, je veux une fin heureuse… Mourir en baisant ça serait le paradis tu ne crois pas ? » Je soupirai à nouveau doucement en souriant en coin et hochai la tête avec lenteur. Oui j’avais bien conscience du fait que j’avais, moi aussi, les pleins pouvoirs sur elle sur ce point là. Et c’était une chose qui me plaisait vraiment beaucoup, je ne pouvais pas m’en cacher. « Vu notre façon de baiser la plupart du temps, on pourrait appeler ça une fin violente … » Lui fis-je remarquer sur un ton amusé, en laissant échapper un faible rire avant de lever les yeux au ciel, le sourire toujours présent sur mes lèvres. « Et oui … Oui, je sais que j’ai les pleins pouvoirs sur toi, comme toi tu les as sur moi. C’est ce qui fait de notre relation, une relation aussi passionnelle, fusionnelle … Et putain d’exceptionnelle … » Je ris doucement devant tous ces rimes et lui lançai un regard amoureux et complice. Fou ? En partie. Fou amoureux ? Totalement !
Alors qu’elle était en train de s’endormir sur moi, je me levai pour aller la poser lentement sur le lit et rester contre elle, alors qu’elle venait de pleurer et paniquer à l’idée que je puisse l’abandonner là. Ce qui n’avait pourtant pas été, du tout, dans mes intentions. Je la câlinai de plus bel en parlant alors de notre enfant et de mon intention de prendre du temps sans bosser, pour m’occuper d’elle puis aussi de notre enfant. Je ne comptais pas les laisser, d’aucune façon que ce soit. Je soupirai d’aise quand elle se blottit plus encore contre moi et la câlinai avec douceur et tendresse. Un comportement et des gestes que j’avais su adopter avec elle, au fil du temps. Qui aurait cru cela possible ? Personne. Pas même moi. Surtout pas moi ! « Tu m’aideras quand il pleurera la nuit ? Je m’arrangerai tu sais… Je suis une petite futée je trouverai quelqu’un pour me prendre les cours, je n’aurais pas beaucoup de retard… tu es si fier de moi ? Du fait que je puisse poursuivre des études de médecine et tout ça ? » Je souris en coin et hochai lentement la tête, alors que mes doigts s’engouffraient encore et encore, dans ses cheveux, pour les lui caresser avec douceur et insistance. « Bien sûr mon amour. Si je fais une pause totale dans mon boulot, c’est bien pour pouvoir t’aider constamment. Donc oui, ça consiste aussi à me lever la nuit pour m’en occuper. Terriblement fier … T’as pas idée … » Je déposai un tendre baiser sur ses cheveux, en souriant légèrement en coin. Mais contre toute attente, je finis par craquer et lui avouer mes peurs et mes craintes, concernant mon comportement à venir avec notre enfant. J’avais une peur folle, de lui faire du mal … Je faillis cesser de m’inquiéter, quand elle vint m’embrasser avec tendresse. Mais la crainte était toujours bel et bien là, au plus profond de moi. Et je ne pouvais pas totalement la réprimer. « Chéri, tu es violent et alors ? Est-ce que tu me bats ? Est-ce que tu me frappes dès que l’on se dispute ? Non… alors il n’y a pas de raison, pour qu’avec notre enfant ça soit différent, moi j’ai confiance en toi et tu le sais… » Je me forçai à afficher un faible sourire et hochai la tête avec lenteur. Elle avait totalement raison bien entendu. Mais ça ne m’empêchais pas d’avoir encore un peu peur malgré tout. Parce que je n’étais pas sûr, parce que je ne pouvais pas prédire l’avenir … « Je peux perdre patience sans prévenir … » Marmonnai-je alors, en lui lançant un regard triste et dans lequel il était aisé de lire ma peur.
Alors que je pensais avoir suffisamment craqué, je fus surpris lorsque je fus submergé par les larmes. Comme un homme perdu en mer qui tentait de se raccrocher à sa bouée de sauvetage, je pris Evohà dans mes bras et la serrai avec force, alors que les sanglots toujours plus forts, me secouaient de part en part. J’étais incapable de les contenir, alors que je parlais avec peine, pour expliquer ma douleur à celle qui partageait et partagerait toujours, ma vie. Je pleurais toujours, laissant ainsi libre cours à mes larmes de couler encore et encore sur mes joues, alors qu’elle empoignait mes cheveux et me berçait avec lenteur. Geste tendre, qui me réconfortait un tant soit peu. Je gémis doucement quand elle s’empara de ma main pour me faire la poser sur son ventre, où notre enfant était bel et bien en train de se manifester. Le sentir ainsi, là, juste entre nous, me calma un tant soit peu. Ainsi, mes sanglots se tarirent peu à peu, bien que les larmes continuaient de couler parfois, le long de mes joues, pour échouer dans son cou à présent humide de larmes. Lentement, je caressais son ventre et affichai même un faible sourire, alors que notre enfant gigotait toujours. Je fermai peu à peu les yeux, alors que sa douce voix me berçait, sous forme de berceuse dont j’ignorais les paroles mais qui suffisait amplement à me calmer un peu. Je me sentais beaucoup mieux. Et c’était arrivé en peu de temps. Grâce à elle évidemment. Elle était parfaite. Ma femme parfaite, à moi … « Je suis là mon amour, calme toi, j’ai confiance en toi, tu m’entends ? Confiance en toi, je sais que tu ne craqueras pas… C’est notre bébé, une part de toi et une part de moi, la chair de notre chair, le sang de notre sang… Un mini nous, tu vas l’aimer au premier regard… » Je soupirai faiblement et hochai la tête avec lenteur, sans trouver la force de rouvrir les yeux. Je voulais la croire. Elle avait parfaitement raison. Sur toute la ligne ! Mais bon sang, cette peur ne voulait pas disparaître totalement. « S’il a tes yeux, tu peux être sûre que je craquerai totalement … » Soufflais-je sur un ton taquin, en laissant échapper un faible rire presque malgré moi. J’imaginais déjà un bébé avec ses yeux puis un jeune enfant, avec son regard. Et ça me rendait dingue … Je soupirai doucement sous ses baisers sur mon visage, avant qu’elle ne se recule lentement, pour plonger son regard dans le mien. « Mon amour, il faut que je te dise quelque chose. Notre enfant te fait confiance, et tu sais comment je le sais ? Parce que quand tu parles il t’obéit déjà, il suffit que tu ouvres la bouche pour qu’il cesse de bouger dans mon ventre, il se calme instinctivement. Mais là, là d’entendre la détresse dans ta voix, ça l’a agité. Regarde comme il bouge le petit… Il te fait confiance, il cherche à te dire qu’il sait que jamais, non jamais tu ne lui feras de mal… Parle-lui, tu verras par toi-même… »
Je demeurai un moment interdit devant cette annonce totalement surprenante et inattendue et baissai un regard incertain, vers son ventre bien rond, dans lequel notre enfant grandissait, au chaud et à l’abris. « Et mon amour ? Tu es fait pour réussir dans la vie ! Tu m’as moi, je suis ta femme ta petite réussite et tu m’as fait un bébé. Chéri ? Tu m’as fait un bébé ! tu as planté la petite graine dans mon petit bidou… Tu as tout réussi… Je suis là pour t’enlever tes doutes et tes peurs… Et ce bébé qui grandit en moi, tu verras, il va t’apporter encore plus d’amour et de joie… » Je gémis doucement alors qu’elle passait sa langue sur mes lèvres et la regardai de façon amoureuse. Finalement, je me penchai en avant pour poser mon visage contre son ventre, que je continuais de caresser. « Tout va bien mon bébé … Papa va bien. Maman est tellement tellement parfaite … Tu vas l’aimer comme un fou toi aussi. Oui … On aime maman … Et moi je t’aime toi … » Je restais un long moment ainsi, à caresser son ventre et parler à notre enfant. Comme jamais je ne l’avais fais jusqu’à présent. Comme si j’étais tout juste en train de prendre conscience du fait que nous allions bel et bien avoir un bébé. Le notre. Le fruit de notre amour. Après quoi, je me redressai pour plonger mon regard dans le sien et poser ma main sur sa joue. « On va faire la plus belle famille qui soit hein ? Et être totalement heureux … Toujours … » Je soupirai doucement et la fis s’allonger sur le lit avec lenteur, en restant bien tout contre elle. « Je veux fonder la famille rêvée. Des parents amoureux comme au premier jour. Des enfants heureux et ne manquant de rien. Je veux être un mari et un père présent. Et je ne … Frapperai jamais … Jamais … nos enfants. » Je me serrai un peu plus tout contre elle en retrouvant totalement le silence, pendant de longues minutes, avant de soupirer doucement. « J’ai perdu mon petit frère comme ça … » Finis-je par lâcher, d’une voix à peine audible.
« T’es trop têtue toi … Tu le sais ? » Lui tirant la langue, je lui fis un sourire des plus taquins, pour me moquer de lui avant de parler de nous, de notre fin, et je voulais surtout savoir si nous connaitrions une fin violente. Il en conclu que nous avions assez souffert et que nous mourrions dans une bonne ambiance. Il avait raison… et je demandais si mourir en baisant ça ne pourrait pas être mieux… « Vu notre façon de baiser la plupart du temps, on pourrait appeler ça une fin violente … » Riant sur le coup, un frisson s’empara alors de moi. Une fin violente… Une baise arde et sauvage ! J’en voulais bien une moi… « Et oui … Oui, je sais que j’ai les pleins pouvoirs sur toi, comme toi tu les as sur moi. C’est ce qui fait de notre relation, une relation aussi passionnelle, fusionnelle … Et putain d’exceptionnelle … » Frissonnant encore plus, je posais lentement ma main sur sa joue ne pouvant pas détourner le regard. J’étais follement amoureuse de lui et c’était terriblement bon de constater que l’on avait un homme à la maison qui puisse vous aimer de tout son être… Peter était toute ma vie, il était tout ce que j’avais et je ne pouvais pas le dénigrer, il était normal même que je ne vois en lui que le bon, qu’il soit comme un Dieu à mes yeux. « Une fin violente… Une baise violente… J’en rêve… En levrette ? Ou un missionnaire en train de nous embrasser en même temps ? » demandai-je l’air de rien en lui lançant un regard quelque peu taquin. « Je t’aime Peter… » Ajoutai-je en frissonnant longuement avant de me caler bien contre lui. M’endormant, il ne tardait pas à me mettre dans le lit. Paniquant qu’il puisse m’abandonner je le sentis rester avec moi et se mettre à parler à voix basse de notre futur proche, de ce qu’il ferait une fois le bébé là. Et je fus ravi de constater qu’il prendrait une pause moi… pour nous. « Bien sûr mon amour. Si je fais une pause totale dans mon boulot, c’est bien pour pouvoir t’aider constamment. Donc oui, ça consiste aussi à me lever la nuit pour m’en occuper. Terriblement fier … T’as pas idée … » J’avais un homme des plus parfait, il n’y avait pas à dire. Combien ferait ce genre de chose ? Combien lâcherait plus ou moins le boulot pour s’occuper de leur femme et de leur enfant ? Je me sentais entière et surtout comblée, oui et en fait c’était réellement le cas, parce que Peter m’aimait et je savais que je pourrais toujours compter sur lui. « Toi t’es un homme parfait tu le sais ? Il me tarde déjà… » soufflai-je doucement en mordillant lentement mes lèvres avant de continuer de le bercer. Par la suite, il m’avoua sa crainte et je fus assez surprise, je tentais tant bien que mal de le consoler et de lui faire comprendre qu’il ne lèverait jamais la main sur notre enfant, ce n’était pas possible… « Je peux perdre patience sans prévenir … » Je frissonnais sur le coup avant de secouer lentement la tête. Non, il ne serait pas ainsi et je le savais parfaitement. Je savais parfaitement qu’il pouvait s’énerver violemment, mais jamais, non jamais il ne frapperait notre enfant, ou bien même moi. Sinon il l’aurait déjà fait non ? Les murs prenaient cher, et la salle de bains avait été refaite… Je préférais cela que de recevoir des coups tout de même, je devais l’avouer…
« Ça n’arrivera pas… Je sais que dans tous les cas c’est le mur qui prendra… ou la salle de bains ! On aime refaire la salle de bains alors autant la détruire pas vrai mon amour ? » Demandai-je doucement en souriant en coin. Restant collé l’un à l’autre, comme s’il s’agissait de notre dernier moment ensemble, je le berçais alors qu’il me confiait de plus en plus ses craintes et lorsqu’il se mit à pleurer, je fus désarmée. Je n’aimais pas le voir de la sorte. Je ne pouvais pas supporter de l’entendre pleurer, non c’était trop douloureux pour moi. J’avais l’impression d’être inutile et ça faisait franchement mal pour le coup. Alors je tentais de le rassurer comme je le pouvais et je ne perdis pas de temps à lui parler de notre bébé et j’aimais le sentir poser sa main sur mon ventre pour le caresser. Je me sentais entière dans ces moments-là, car nous étions tous les trois dans un sens… Oui tous les trois, la petite famille qui était en train de se construire… « S’il a tes yeux, tu peux être sûre que je craquerai totalement … » Riant doucement, je posais lentement ma main sur sa joue en le contemplant longuement. Non, je voulais que notre enfant ait ses yeux à lui ! Surtout si c’était un petit garçon et je savais que c’était un garçon que j’avais en moi… Je voulais avoir mon petit Théo… Théo… J’espérais sincèrement que mon bébé d’amour m’entendait… Et qu’il ressentait l’amour puissant que j’avais pour lui… « Hors de question ! Si c’est un garçon ! Je veux qu’il ait tes yeux bleus ! T’imagine ? Si on fait un mini toi avec mes yeux ? Ça ferait bizarre non ? » soufflai-je doucement en fronçant les sourcils sur le coup. Par la suite, je voulais le rassurer, je voulais que ça, le calmer et faire en sorte qu’il se sente mieux, et qu’il cesse de pleurer. Je n’aimais pas voir mon homme de la sorte. Non pas que ça fasse faible ou tout autre connerie du genre… Mais ça me faisait souffrir… Et c’est bien pour cela que je lui confiais enfin, ce que notre enfant faisait quand il parlait… Il l’écoutait, Peter avait la chance de dominer notre enfant, et je savais qu’il n’y aurait pas de souci une fois avec nous. Peter serait un père modèle, exemplaire et il éduquerait bien notre enfant… Je n’avais strictement aucun souci à me faire sur ce côté-là. Et je fus d’autant plus surprise en croisant son regard. Je m’attendais à tout sauf à ça. Je savais que Peter ne parlait jamais de notre enfant… Mais depuis notre dernière dispute… il était tellement présent… Présent au point de poser son oreille sur mon ventre en continuant de le caresser avec lenteur. « Tout va bien mon bébé … Papa va bien. Maman est tellement tellement parfaite … Tu vas l’aimer comme un fou toi aussi. Oui … On aime maman … Et moi je t’aime toi … » Surprise d’un tel geste et surtout qu’il puisse parler à notre enfant, je sentis les larmes monter aux yeux. Depuis quand je rêvais que Peter puisse parler ainsi à notre enfant ? Qu’il soit présent pour lui ? Je pouvais sentir le bébé me toucher, pas me frapper, comme… comme s’il tentait de caresser son père, de lui faire comprendre qu’il a entendu et qu’il prend note. Les larmes se mirent à couler sur mes joues, je crois que j’étais en train de vivre le meilleur moment de toute ma vie.
Tremblant faiblement, je posais une main sur la joue de Peter, m’amusant faiblement avec sa barbe en reniflant fortement. Il venait de m’achever. Tirant faiblement ses poils, je fermais mes yeux en profitant pleinement de ce moment, il le fallait. « Tu sens comme il est doux ? Il t’aime… j’ai l’impression qu’il cherche à te toucher à travers mon ventre, je fonds… Vous me faite fondre mes amours… » soufflai-je doucement en caressant la joue de Peter et mon ventre de l’autre main. Un moment unique… Le sentant se redresser et m’allonger bien sur le lit, je le laissais faire avant de sentir sa main sur ma joue. Dieu que j’aimais qu’il puisse s’occuper de la sorte de moi. « On va faire la plus belle famille qui soit hein ? Et être totalement heureux … Toujours … » une belle famille, oui, nous allions faire des enfants et pas qu’un. Je comptais bien avoir d’autre enfants, des mini Peter, des mini moi, des mini nous. « Je veux fonder la famille rêvée. Des parents amoureux comme au premier jour. Des enfants heureux et ne manquant de rien. Je veux être un mari et un père présent. Et je ne … Frapperai jamais … Jamais … nos enfants. » Frissonnant sous cet afflux de parole, je fermais lentement les yeux en le serrant bien contre moi me remettant alors à le bercer. Une famille heureuse, des parents amoureux comme au premier jour… Oui, j’étais toujours amoureuse de lui comme au premier jour, au premier regard… Et s’il devait me battre à nouveau, il pouvait le faire, et il le savait parfaitement. Je n’avais pas envie de briser ce moment, ce silence si parfait, nous n’avions pas besoin de parler pour ce comprendre, oh que non… entre nous tout était parfait, sublime, intense, et je voulais profiter pouvoir garder ce petit moment de paradis en moi pour pouvoir m’en souvenir toute ma vie… « J’ai perdu mon petit frère comme ça … » Voilà la raison de cette peur… La peur de tuer notre fils car son père avait tué son fils ? Ou sa mère ? Je n’en savais trop rien et je ne savais pas si je voulais réellement le savoir… Je savais que Peter avait tué tout le monde et ça ne me dérangeait pas, je savais à qui j’avais à faire. A un violent, à un fou, à un sauvage et impulsif et ça me convenait. J’étais surement maso, mais je l’aimais ainsi. Plongeant une main dans ses cheveux, je les lui tirais avec lenteur avant d’enfouir bien mon visage dans son cou en lui mordillant la peau. Il devait souffrir… Même si nous n’en parlions jamais, je savais à présent que Peter souffrait et avait eu un passé, bien trop douloureux à mon gout. « Je suis désolée pour ton petit frère mon amour… Tellement…Ce qu’a fait... Ton père ou ta mère… Est horrible… Et toi, toi jamais tu ne le feras car je sais que tu nous aimes et je sais aussi que tu préfèrerais te donner la mort pour nous sauver que nous donner la mort pour te sauver… » murmurai-je doucement en le tenant bien contre moi, venant mordiller sa joue en soupirant faiblement. Je ne pourrais jamais douter de mon Peter, non jamais ! Et je savais que dans tous les cas je lui ferais confiance ! Aveuglément confiance… Caressant son buste, me faisant lente, en griffant sa peau pour faire naitre la chair de poule sur sa peau, je restais silencieuse un long moment avant de tourner le regard vers lui. « Il s’appelait comment ton petit frère ? » demandai-je doucement en venant frotter mon nez contre le sien.
Parler de notre relation très forte et totalement atypique, avait un certain pouvoir apaisant sur moi. Et je savais qu’Evo aimait tout autant cela que moi. Raison pour laquelle nous en parlions d’ailleurs, très souvent. Mentionner la force de nos sentiments sans hésiter et insister sur le fait que nous serions toujours ensemble. Je frissonnai quelque peu quand elle posa une main sur ma joue avec douceur, pour plonger pleinement son regard dans le mien. Je la regardais sans ciller, songeant que j’aimais terriblement partager des moments aussi doux et simples, avec elle. Aucun doute qu’elle était la femme de ma vie. « Une fin violente… Une baise violente… J’en rêve… En levrette ? Ou un missionnaire en train de nous embrasser en même temps ? » Je ris doucement, amusé par sa question. Nous avions une conversation pour le moins étrange. Mais c’était tout nous ça, que de parler de baise et de mort, le plus naturellement du monde. Je ne doutais pas que peu de gens pourraient nous comprendre. Mais c’était comme ça et je ne voyais pas de raison de nous priver. Pour faire comme tout le monde ? Non, c’était bien trop bête de vouloir entrer dans un moule. Nous étions nous-mêmes et c’était ce qui nous rendait si heureux. « Un missionnaire mon ange … Mourir en baisant et s’embrassant. Quoi de mieux ? » Lui demandai-je sur un ton coquin, en lui souriant légèrement. « Je t’aime Peter… » Je souris en coin et la serrai contre moi avec plus de force encore. J’aimais atrocement l’entendre me dire cela. C’était fou l’effet que pouvait avoir sur moi, un simple je t’aime. Les siens qui plus est. « Je t’aime aussi Evohà. » Soufflai-je doucement, en déposant un tendre baiser sur ses cheveux. En la sentant s’endormir tout contre moi, je la pris correctement dans mes bras, pour me lever et filer dans notre chambre, où je l’allongeai sur le lit. Bien entendu, elle s’était réveillée dès que je m’étais levé. Etendus l’un contre l’autre, je lui appris mon intention de faire une pause totale dans mon emploi de cambrioleur et de trafiquant, pour pouvoir m’occuper totalement d’elle et de notre enfant à venir, jour et nuit. Je ne voulais pas qu’elle s’épuise seule et je savais qu’avec la grossesse puis l’accouchement, elle serait totalement fatiguée. Je me doutais bien que c’était très surprenant et plus encore, du fait que j’étais moi. Un être dénué de tout sentiment, en temps normal. Mais avec elle et pour elle, je changeais du tout au tout. « Toi t’es un homme parfait tu le sais ? Il me tarde déjà… » Je souris faiblement et me collai plus encore contre elle, pour la laisser me bercer avec lenteur. Ce qui eut le don de me détendre petit à petit. « C’est l’effet que tu as sur moi mon ange. Tu me changes du tout au tout … » Répondis-je d’une voix douce, avant de penser à des choses plus négatives. Au vu de mon passé, le fait que je puisse devenir violent et frapper notre enfant, n’aurait rien de surprenant malheureusement. J’étais loin d’être un ange tombé du ciel ou autre connerie de ce style là. Même si ce n’était peut-être pas une très bonne idée, j’en parlai aussitôt à Evohà. Autant qu’elle sache à quoi s’attendre et ce que risquait notre enfant. Dans le fond, il serait peut-être préférable qu’elle prenne la fuite avec notre bébé, au plus vite. Même si ça me détruirait, évidemment …
« Ça n’arrivera pas… Je sais que dans tous les cas c’est le mur qui prendra… ou la salle de bains ! On aime refaire la salle de bains alors autant la détruire pas vrai mon amour ? » Presque malgré moi, je souris faiblement. Elle n’avait pas tout à fait tort. Quand je m’emportais un peu trop, c’était toujours un mur ou la salle de bains dans son intégralité, qui recevait toute la violence qui bouillonnait en moi. Jamais je n’avais levé la main sur elle depuis que nous étions ensemble. A la vérité, l’idée même de lui faire encore du mal, me faisait horreur et me rendait malade. « Je crois que je m’en fous dans quoi je frappe, tant que ça me fait suffisamment mal aux poings, pour me calmer … » Marmonnai-je doucement. Je n’ignorais pas qu’elle ne supportait pas de voir mes mains en sang, quand je me coupais à cause d’un débris de miroir ou simplement parce que je frappais trop fort dans un meuble ou un mur. Mais c’était ainsi que j’évacuais la rage qui grondait en moi. Et qu’elle le veuille ou non, ce serait toujours ainsi. Je me foutais des conséquences que ça pourrait avoir sur mes mains, à la longue. Et puis à l’instant présent, c’était loin d’être mon sujet de préoccupation. J’étais toujours terriblement inquiet à effrayé à l’idée de faire du mal à la femme de ma vie ou à notre enfant. Tant d’ailleurs, que je finis par fondre en larmes et qu’Evohà tenta tout pour me rassurer. Je ne doutais pas qu’elle devait terriblement s’inquiéter, puisque c’était la toute première fois, qu’elle me voyait dans cet état. Mais je parvins à retrouver plus ou moins mes esprits, quand il fut question de l’enfant qui grandissait dans son ventre. Je finis même par poser une main dessus, comme pour lui montrer que j’étais là et que tout allait bien. Je ne doutais pas que ce geste devait surprenant Evohà, qui ne m’avait jamais vu me comporter ainsi. A part une fois après une dispute, je n’avais jamais réellement compris l’intérêt de faire ça. Ce n’était pas comme si notre enfant pouvait sincèrement sentir mon geste et tout ce qu’il signifiait. D’une voix douce, alors que je continuais de la caresser lentement, je lui soufflai que j’espérais qu’il aurait ses yeux. Si tel était le cas, aucun doute que je craquerais forcément devant lui, à tout bout de champ. Comme je craquais déjà devant elle. « Hors de question ! Si c’est un garçon ! Je veux qu’il ait tes yeux bleus ! T’imagine ? Si on fait un mini toi avec mes yeux ? Ça ferait bizarre non ? » Je ris doucement et levai le regard sur elle, pour la contempler longuement avec un amour sans faille et sans limite. « Je veux qu’il ait quelque chose de toi ! S’il est ma copie conforme, c’est pas drôle … » Soufflai-je d’une voix taquine, en souriant légèrement en coin. Je rêvais tellement d’avoir un enfant qui lui ressemblerait, que je pourrais être déçu s’il était ma copie conforme, exacte. Quand Evohà m’apprit que notre enfant était en train de réagir à mon mal être évident, je vins poser ma joue sur son ventre rond, comme pour parler à notre bébé. J’avais peine à croire qu’il pouvait m’entendre … Mais pourquoi pas après tout ? Je souris en coin en le sentant bouger lentement et déposai un lent baiser sur son ventre en fermant les yeux de bien être. Je soupirai d’aise en sentant la main d’Evohà se poser sur ma joue, pour la caresser lentement, avant de s’amuser avec ma barbe. Chose qu’elle aimait souvent faire d’ailleurs. « Tu sens comme il est doux ? Il t’aime… j’ai l’impression qu’il cherche à te toucher à travers mon ventre, je fonds… Vous me faite fondre mes amours… » Souriant en coin, je tournai le visage pour pouvoir la contempler tout à loisir, sans déplacer ma joue de son ventre, ainsi que ma main toujours présente dessus. « Et qu’est-ce que ce sera quand il sera né … » Lâchai-je d’une voix taquine à souhait, en souriant franchement, totalement heureux et amoureux comme jamais.
Un bref instant plus tard, je me redressai pour l’allonger totalement sur le lit et me coller pleinement à elle, pour la prendre dans mes bras. D’une voix douce, je lui soufflai mon souhait de fonder une famille réellement heureuse avec elle. Des parents follement amoureux l’un de l’autre, des enfants ne manquant de rien et que, surtout, je ne leur ferai jamais le moindre mal. Je voulais me penser incapable de lever la main sur l’un de mes enfants ou sur la femme de ma vie. Je fermai à nouveau les yeux quand elle me serra tout contre elle et entreprit de me bercer à nouveau. C’était tellement bon … Tout simplement magique et parfait. Je voulais rester ainsi dans ses bras, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Je ne voulais plus jamais qu’elle me laisse partir, qu’elle me garde éternellement contre elle … Contre toute attente, je lui avouai le fait que mon petit frère était mort ainsi, sous les coups d’un père violent. Du moins, un beau père. Je la laissai enfouir une main dans mes cheveux puis son visage dans mon cou. Je fermai les yeux pour en profiter pleinement et glissai à mon tour, mes doigts dans ses cheveux, pour la serrer doucement contre moi. « Je suis désolée pour ton petit frère mon amour… Tellement…Ce qu’a fait... Ton père ou ta mère… Est horrible… Et toi, toi jamais tu ne le feras car je sais que tu nous aimes et je sais aussi que tu préfèrerais te donner la mort pour nous sauver que nous donner la mort pour te sauver… » Je soupirai doucement en songeant qu’elle avait parfaitement raison bien entendu. Même si j’avais toujours eus un instinct de survie presque trop développé et trop puissant, ça n’empêchait pas que dans une situation où ce serait ma nouvelle famille ou moi, je sauverais ma famille plutôt que ma petite personne. Je ne représentais rien à comparer d’eux, dans mon esprit et dans mon cœur. « Tu as raison … Je préfère donner ma vie pour sauver la votre, plutôt que l’inverse … » Acquiesçai-je d’une voix douce en fermant à nouveau les yeux, avant d’inspirer fortement son odeur, tel un véritable drogué en train de prendre sa dose. Je frissonnai fortement quand elle entreprit de caresser lentement mon torse et parfois, y glisser ses ongles avec une certaine insistance, faisant ainsi apparaître la chaire de poule sur son passage. Je la contemplais longuement alors qu’elle s’amusait à frotter son nez contre le mien, avec lenteur. Chose que j’aimais terriblement. J’en profitai pour lui voler un tendre baiser en soupirant doucement d’aise. « Il s’appelait comment ton petit frère ? » Lentement et sans la quitter du regard, je posai une main sur sa joue pour la caresser de mon pouce avec lenteur. Finalement, je laissai retomber ma main sur mon torse et soupirai doucement, sans toutefois la quitter du regard. « Noah … Il s’appelait Noah. » Répondis-je doucement, avant de retrouver le silence pendant un bon moment. « Il ne l’avait jamais touché, avant … Cette fois là. Il se contentait de … Moi … Jusqu’au jour où j’ai répondis à chacun de ses coups. Je n’aurais pas du … Si je l’avais simplement laissé faire, si j’avais encaissé chacun de ses coups sans broncher … Il ne s’en serait pas prit à mon petit frère. Et il ne l’aurait pas tué. C’est de ma faute hein ? » Sentant ma gorge se nouer sous une nouvelle envie de pleurer, je la raclai faiblement en fronçant les sourcils. Je n’avais que trop pleuré devant Evohà et je ne voulais pas qu’elle ait à supporter ça.