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This is not just any cleaning. Do it right! (Elyes) i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| | Mar 26 Juin - 13:34 | |
| Dimanche soir, enfin nuit plutôt. Le soleil s'était déjà couchée sur la ville californienne. Je regardais songeant dans le vide. Ce soir, rien n'allait se passer. Cela faisait un bout de temps que je n'avais rien fait pour Elyes, et je commençais à être en manque. Bon, je dois avouer qu'avec les examens, je m'étais mis en hiatus aussi. Il fallait bien que je termine mon master en étant première, et cela je l'avais fait. Remise des diplômes mardi matin. Ce n'était pas trop tôt. J'avais hâte de commencer à travailler à plein temps pour la CSI et que les vraies choses arrivent. Cela faisait deux ans que j'y travaillais en tant qu'assistante à temps partiels et je faisais mes études en même temps. Seulement, maintenant, c'était terminé. Enfin. Je soupirais un bon coup en repensant à ses cinq ans d'études. Cela avait été long et difficile, mais au final j'avais réussi et je m'en étais même très bien sorti. Je me dirigeai vers la cuisine et me servis un verre de vin. Faut bien fêter ça. C'était calme ce soir. Rien à faire. Je m'ennuyais presque. Non, on va rectifier ça. Je m'ennuie carrément. Je me pose devant la télé avec mon verre de vin et commence à zappeur les chaines en espérant de trouver un quelconque film intéressant mais il y avait rien. Ah, je criais de désespoir! Elyes, pourquoi u pouvais pas faire un truc illégal et me demander de brouiller tes pistes. J'étais sur le point de m'endormir lorsque j'entendis mon téléphoner sonner. je priais pour que ça soit Elyes et qu'il me dise de faire un truc pour lui. Et yes, c'était lui. Je devais le rejoindre à Crocker Amazon, l'adresse était à la fin du message. J'avalais mon verre de vin en une traite puis me dépêcha de me changer, jeans, t-shirt et un petit pull à capuche. J'attachais ma longe chevelure blonde en un chignon, puis prit mon sac avec tout mes ustensiles et sortis de mon appartement. Je faisais attention que personne n'était dehors entrain de me suivre. J'avais toujours peur d'avoir une mouche au cul. Mes activités de nuit n'étaient pas légales du tout, et ça pouvait me couter mon job et mon avenir. Je remontais la capuche de mon pull et me dirigeait vers ma voiture avant de partir et de me rendre à l'adresse qu'Elyes m'avait indiquée. Je me garais un peu plus loin de l'immeuble en question. C'était trop dangereux d'être trop proche. Je me rendis à l'immeuble. Elyes s'y trouvait déjà. Je le vis à l'entrée de l'immeuble. Je tenais mon sac fermement. « Bon, t'as foutu quoi cette fois-ci? » Je m'attendais déjà au pire, et en plus, je comprenais pas vraiment parce qu'il était là et normalement, il me filait l'adresse et je devais tout faire toute seule alors pourquoi il était là ce soir. |
| | | | Ven 29 Juin - 1:25 | |
| Je quittai William, l’esprit un peu plus serein et pris la direction de Crocker Amazon, le mieux était de nettoyer ce bordel immédiatement. Il ne fallait en aucun cas alerter les voisins et vu la précipitation dans laquelle ils étaient partis, une erreur aurait pu commise. Un bruit aurait pu alarmer un habitant un peu trop curieux de ce qui se passait chez autrui. Tout d’abord, il me fallait débarrasser des corps, le plus discrètement possible. Je décidai donc de changer de voiture et optai pour une camionnette à la fois spacieuse et pouvant aisément se fondre dans le décor sans attirer l’attention des gens. La discrétion était de mise et j’avais tout intérêt à me dépêcher. J’enfilai mon jogging noir, qui en plus de me procurer l’invisibilité dont j’avais besoin n’alarmerait personne puisque l’on pouvait aisément me prendre pour un jogger. Je me mis par la suite en route, me garant non loin du lieu d’habitation. Mon but premier était d’observer un peu les environs, d’étudier le terrain pour savoir comment je comptais agir. Cela s’annonçait plus compliqué que prévu, vu l’endroit. Comment diable allais-je sortir les deux corps sans éveiller la curiosité des autres résidents ? Surtout que pour ne pas arranger ma situation, l’appartement de défunt se trouvait à l’avant-dernier étage. Je soupirai. Ce n’était pas le moment de baisser les bras. J’avais promis au brun de m’occuper de tout.
William m’ayant donné les informations nécessaires, je pénétrais dans le hall et inspectai immédiatement l’endroit, subrepticement tout de même au cas où quelqu’un passerait par-là, bien que l’heure fusse avancée, nous n’étions jamais trop prudent. Je ne trouvai aucun moyen de transporter les deux cadavres rapidement, je continuai donc mon inspection, montant chaque étage à pied, certain de n’y rencontrer personne. Je remarquai dans des coins, au fur et à mesure de ma progression, des vides ordures. Je m’en approchai pour voir si la réalité correspondait à ce que l’on pouvait voir dans les films qui étaient d’arriver à faire passer des corps dans de si petit espace. C’était impossible, bien entendu. Ah, le cinéma. Je soupirai encore une fois, passablement agacé désormais. J’entrai finalement dans l’appartement et constatai que tout était dont la manière dont William m’avait décrit. Même dans une situation aussi critique, il arrivait à conserver toutes ses capacités d’observations et d’analyse, j’étais admiratif d’un tel contrôle. D’ailleurs, il n’était pas le genre à se retrouver à l’hôpital comme ce fut le cas ce soir et pour cela j’en voulais à Ruslana. C’était à cause de sa putain de demande qu’il était maintenant à l’hôpital, elle avait vraiment de la chance que cela ne lui coutât pas la vie et elle avait tout intérêt à ne pas croiser ma route avant que je fusse réellement calmé. Mon ami n’avait jamais été aussi imprudent et je mettais tout cela sur le compte de cette blonde, j’avais l’impression qu’il avait énormément changé depuis que leur chemins s’étaient croisés, pas forcément en bien.
Je commençai par la jeune fille du placard, me demandant ce que j’allais en faire. A peine avais-je ouvert les portes, qu’une furie se jeta sur moi, nous faisant basculer à l’arrière, m’assénant de coups de poing qui ne me firent aucun effet. Je la maitrisai en quelques instants et la plaquai contre mon torse, lui intimant le calme. « Ecoute, je ne suis pas ici pour te faire de mal, au contraire alors calme-toi ! » Elle s’agita encore un moment puis se tranquillisa, baissant la tête. Bien, bien. Alors que je relâchai ma prise, elle s’échappa se ruant vers la porte d’entrée, tentant vainement de l’ouvrir. Lorsqu’elle comprit que cette dernière ne s’ouvrirait pas, des larmes dévalèrent ses joues et elle voulut pousser un cri de désespoir que je retins de justesse avec ma main. Elle se débattit comme un petit diable puis se laissa aller contre moi, pleurant silencieusement. « Tu es calme maintenant ? » Elle acquiesça. « Bien. Nous allons sortir d’ici, tous les deux, calmement et on va aller jusqu’à ma voiture dans laquelle nous monterons toujours aussi calmement puis conduirons jusqu’à l’hôpital. » Ma voix était douce et posée, presque berçante. Elle s’apaisait peu à peu. « C’est bon ? » Un nouveau hochement. Parfait. Aussitôt dit, aussitôt fait nous étions en direction de mon véhicule, la brune à mes côtés. Elle avançait comme un automate. Un pied. Une inspiration. Un pied. Alors que nous approchions de notre but, j’en profitais pour la frapper violemment avec le cendrier précédemment récupéré dans l’appartement puis la couchai dans le coffre.
J’envoyai un message à la seule personne capable de supprimer toute trace de notre passages Kat, lui sommant de venir rejoindre urgemment. Ce que j’appréciais beaucoup chez elle, c’était son efficacité ainsi que sa ponctualité. Elle était l’une des rares à qui je faisais à peu près confiance pour ce genre d’action, sachant très bien qu’elle ne me trahirait au vu de ce que je lui donnais. Elle arriva moins de vingt minutes plus tard et je ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’elle m’interrogea. « Oh tu sais, la routine quoi. » Nous allâmes ensuite jusqu’au champ de bataille et la laissai découvrir la scène. « Je me suis déjà occupé du premier corps et vu l’endroit, j’aurais eu dû mal à descendre les deux, comme tu vois et un peu d’aide ne serait pas de refus. » déclarai-je en m’écartant de son chemin la laissant s’approprier les lieux. Lorsque Kate était concentrée, elle détestait par-dessus tout avoir quelqu’un dans les pattes. Je la laissai donc faire son boulot, attendant qu’elle me fasse si oui ou non elle aurait besoin de moi. « T’as une idée de comment on va apporter celui-ci jusqu’à ma voiture ? »
edit du mode de réflexion de William: bah tu le découpe pour faire passer les morceaux dans le vide ordure... quelle question ._.
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| | | | Ven 29 Juin - 21:08 | |
| J’avais presque envie de rire à la gueule d’Elyes. La routine. Hm oui. Si tu veux. J’avais hâte qu’il me montre ce que j’avais à « laver ». Ouais laver était bien grand mots. C’était plutôt faire en sorte que toutes les traces d’un quelconque passage de quelqu’un qui ne devait pas être là disparaissent. Normalement, moi, je faisais en sorte de trouver ses indices pour pouvoir sur une scène de crime trouver celui qui commit ce dit crime. Cependant, là, j’étais entrain de les faire disparaître, ce qui en soit était mais alors totalement illégal. Ca s’appelle frauder, ou encore la dissimulation de preuve. Si cela se faisait découvrir, je pouvais perdre mon job, finir en prison pour très longtemps –la justice américaine était vraiment très bizarre à ce niveau-là- et en plus de ça, je pourrais salir la réputation de la CSI de San Francisco. Ce n’était pas mon but. La raison pourquoi j’étais le cleaning-service d’Elyes – oui nommons les choses comme elles sont- c’est parce qu’il m’avait promis un laboratoire. Au fond, je ne lui fais pas confiance. Comment puis-je dans mon domaine ? On ne sait jamais s’il ne va pas me trahir. C’est pour ça que j’ai fais des recherches sur lui, même si je n’arrive pas à grand-chose. J’ai tout de même assez pour le dénoncer de toute façon. Ce qui serait complètement contradictoire, parce qu’après avoir découvert qu’on lui avait collé des flics au cul, je m’occupais encore plus de le garder bien clean. Doucement, nous montions jusque dans l’appartement que je devais nettoyer. Il me parla de deux corps. Elyes, sérieusement, qu’est-ce que tu as foutu ? J’inspectais rapidement les lieux, regardant partout où il pourrait éventuellement y avoir des traces de je ne sais quoi. J’entrai lentement dans la chambre. Une marre de sang. C’était comment dire charmant. Le corps qui était couché sur le lit émanait une forte odeur. Je retournai dans le hall où se trouvait Elyes. J’ouvris mon sac qui se trouvait pas trop loin de lui et en sortit deux paires de gants. Bah oui, on ne va pas laisser nos empreintes, faut pas être con non plus. J’en filais une à mon ami. « Si tu veux te débarrasser du corps, va falloir qu’on le découpe –enfin que tu le découpe- et qu’on –tu- le descends par le vide ordure. Je ne vois pas d’autre solution. » Je me relevais, allant dans la cuisine chercher un couteau à viande. Bah quoi, on n’allait pas le découper avec un simple couvert. Je sonne vachement psychopathe là. De toute façon, ce n’était pas moi qui allais le faire. Je voulais bien aider Elyes à le faire disparaître mais pas à le découper en petit morceaux. « Tiens pour découper. Je te regarde de loin. Ce n’est pas trop mon truc de découper des gens, même déjà mort. » Je lui affichais un grand sourire, oui vous savez ce sourire d’ange auquel tout le monde craque. En plus avec ma tête blonde et toute jolie, ça le faisait parfaitement.
hj : j'avais eu l'idée avant l'édit de will, je tiens à dire |
| | | | Mer 11 Juil - 13:25 | |
| La réponse à ma question ne me surprit qu’à moitié, au fond je savais que nous finirions ainsi et regrettai immédiatement d’avoir emmenée ma prochaine victime dans ma voiture. J’aurais très bien pu en finir ici en même temps que l’autre et le tour était joué. J’avais cependant une bonne raison, Kate. Je ne me sentais pas le cœur de lui présenter le corps de la jeune fille qui, à ce que j’avais pu voir, avait le même âge que ma partenaire. Enfin ceci était la version enjolivée de l’histoire. Je n’avais tout simplement pas envie de rentrer dans des explications à la fois futiles et ennuyantes et puis je ne voulais pas que cela complique inutilement notre relation. Moins elle en savait, mieux je me porterais. Après tout cette scène n’était en aucun cas mon œuvre et j’avais très bien compris à la réaction de William, qu’il n’était pas réellement ravi de l’implication d’une tierce personne. Qui pouvait l’en blâmer d’ailleurs ? Il ne connaissait Kate ni d’Ève ni d’Adam et voilà que je l’entrainais dans ses histoires…dans nos histoires désormais. Je savais qu’elle ne pourrait pas me trahir. Ce n’était pas une question de confiance, disons que j’avais un dossier plutôt conséquent à son sujet qui risquerait de la trainer dans la boue, de même pour le brillant futur qui lui était promis. On ne pouvait se permettre de faire confiance dans mon monde et je comprenais fort bien les réticences de mon meilleur ami à ce sujet mais si j’avais eu le choix, nul doute que je m’en serais chargé personnellement. En effet, il fallait à la fois faire disparaitre les corps et nettoyer le bordel, le tout, rapidement.
Je la regardai disparaitre dans la cuisine d’où elle en sortit avec un couteau qu’elle me remit dans un sourire avant de s’éloigner de moi, me laissant le soin d’accomplir la sale besogne. « Ca tombe bien j’ai toujours rêvé d’être boucher. » Je pris une inspiration et commençai par déshabiller le cadavre, ce serait plus simple ainsi. Ma curiosité malsaine me poussa à détailler un peu plus la personne qui finirait en viande détachée au fin fond de l’océan. Je confiai ses vêtements à Kate puis me mis en position. Il était temps. Je levai mon bras droit –celui qui serrait fermement l’arme- puis l’abattis d’un coup sec au niveau de la jambe gauche. Le résultat n’atteignît pas mes espérances, loin de là. J’interrogeai Kate du regard pour savoir si elle n’avait pas autre chose de plus efficace dans sa caisse magique, à mon grand dam, elle se contenta de secouer la tête. Je soupirai. Cela allait être long. Très long. J’avais tout intérêt à m’activer. Ce que je fis. J’assenai plusieurs coups plus énergiques les uns que les autres sur la jambe du cannibale avant qu’elle ne cède dans un bruit plutôt écœurant. Malgré ce que l’on pouvait en penser, les bouchers faisaient un métier complexe et ingrat. Je continuais ainsi avec le reste du corps jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que des morceaux prêts à être emballés. Sans la tête, on eût dit de vulgaires morceaux de porc que l’on pouvait aisément retrouver dans les petits marchés. C’était pathétique et ironique. Un homme qui s’était cru supérieur au point de kidnapper des gens pour en faire son repas finirait dévoré par les créatures qui peuplaient la baie de San Francisco. Ironique vraiment.
Ma besogne accomplie, je me relevai et rassemblai le plastique puis l’attachai. Il était prêt à être composté. « Voilà, une bonne chose de faite ! » dis-je plus pour moi que pour elle. Lorsque je songeais que j’allais devoir recommencer tout cela avec la belle au bois dormant qui piquait paisiblement un somme à l’arrière de ma camionnette, perdue entre conscience et inconscience, j’en soupirais d’avance. Cela ne me dérangeait pas plus que cela, à vrai dire, je m’en fichais pas mal. Il était vrai que je ressentais un petit quelque chose à l’idée de me débarrasser d’une innocente qui s’était retrouvée dans quelque chose qu’elle n’avait pas provoqué mais cela s’arrêtait là. Elle avait vu le visage de William et c’était suffisant pour qu’elle meure, entre les deux mon choix était rapidement fait. « Bon, je te laisse un moment, je vais vider les poubelles. » déclarai-je avec un sourire tout empoignant mon butin, direction le vide-ordure, prenant soin d'emporter le couteau préalablement essuyé contre les vêtements du macchabée avec moi.
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| | | | Sam 21 Juil - 20:39 | |
| Elle était tellement charmante la situation dans laquelle je me trouvais en ce moment-même avec Elyes. Non, sérieusement, s’il n’y avait pas toute la criminalité et l’illégalité, j’aurais pu dire que c’était une journée au boulot comme tant d’autres. Sauf que, non, ceci n’était pas mon travail, non il s’agissait ici de mes activité extracurriculaire qui étaient toutes sauf légales. Cela ne me dérangeait pas. Au contraire, c’était moi qui avait accepté cet emploi disons quelque peu loufoques et dangereux. J’aurais pu dire non, si cela ne m’intéressait pas ; mais je l’avais fait. J’en avais besoin. Je me sentais chez moi sur cette scène. Je laissais Elyes découper le corps du mort. C’était écurant. Non, vraiment. J’aimais certes ce genre de choses, sentir l’odeur de mort et voir le corps inerte de la personne devant moi. Cela faisait vivre en quelque sorte. Je ne savais pas expliquer ce qu’il se passait. Il y avait comme une flamme qui grandissait en moi et qui me rendait vivante, qui me stimulait plus qu’autre chose. J’avais beau faire des sports extrêmes et essayer de calmer mes envies d’hyperactivité, il n’y avait rien sur cette terre qui me faisait plus ressentir vivante qu’être ici. Je commençais à sortir les différents outils pour laver la scène. Heureusement qu’il y avait eu des baches en plastiques dans la chambre, cela me facilitait le travail énormément. Je ne sais pas ce qu’il s’était passé ici et cela n’était en rien mes affaires, mais une chose que je pouvais dire, c’est que la personne qui avait fait ceci était un professionnel et avait voulu faire le moins de traces possibles, mais ça ne lui était pas réussi. Quelque chose s’était passé pour que je sois appelée pour faire le service de nettoyage. Parfois, j’aimais bien m’appeler la « femme de ménage » d’Elyes car c’est ce que j’étais au fond. Mais bon bref, Elyes avait finit de découper le cours en plusieurs morceaux, choses qui lui prit tout de même du temps. Il n’y avait qu’un couteau à viande, pas franchement facile pour découper des os et des couches de muscles et fibres adipeux. IL avait tout de même réussi. Je le regardais emballer les différentes parties du corps pendant que je passais la pièce à la lampe UV. Je voulais être sûre qu’il n’y avait pas de marques de doigts. Cet appartement allait être tellement propre que l’homme mort allait passer pour un maniaque. Mais cela n’était plus mon problème. « Bon, je te laisse un moment, je vais vider les poubelles. » comme c’est charmant. On se serait presque cru dans un couple marié où le mari faisait les tâches ménagères. « Amuse-toi bien ! Fait attention que personne te voix. » lui lançais-je en retournant à ma préoccupation. Je ne voulais pas savoir ce qu’il allait faire. Je l’avais tout de même vu prendre le couteau avec lui. |
| | | | Jeu 9 Aoû - 4:12 | |
| Je souris à la réplique de Kate avant de lui faire un petit signe de la main. Elle n’avait pas besoin de me dire d’être discret, je le savais fort bien. En tout cas, drôle de situation que nous vivions tous les deux. On eût dit un charmant couple se partageant les tâches ménagères, c’était risible. Drôle de couple que voilà. Refermant la porte derrière moi, j’adoptai une tenue décontractée tout en me dirigeant vers le vide-ordure dans lequel j’engouffrai le sac contenant le corps en morceau du défunt cannibale ainsi que l’arme qui m’aida à en faire des pièces détachées. Ceci fait, j’enfouis mes mains dans les poches et descendis, calmement sans me presser, puis me dirigeai vers les conteneurs d’ordures pour récupérer mon joli paquet. C’était autour de l’endormie d’y passer. D’ailleurs quand j’ouvris la porte de ma camionnette, je la trouvais toujours dans les bras de Morphée, décidément mon coup fut plus violent que je ne l’aurais cru. Devrais-je attendre qu’elle se réveillât pour porter le coup qui lui sera fatal ? Je n’avais le temps pour cela et le mieux était sans doute qu’elle ne voit pas la mort venir. Ce serait ma bonne action du soir. Un peu de générosité n’avait jamais fait de mal. Puisqu’elle était couchée sur le dos, je me mis à califourchon sur elle, prenant cependant garde à ne pas me reposer sur elle de tout mon poids et empoignai fortement son cou à deux mains. Elle ouvrit brusquement les yeux alors que l’étau se resserrait, rendant l’air difficile d’accès. Elle se débattit durant de longues minutes qui me parurent une éternité. L’instinct de survie de l’être humain était quelque chose de fascinant, réellement. Elle savait pertinemment qu’elle n’y échapperait pas pourtant elle s’évertuait à combattre vainement. Ah, l’Homme semblait prendre plaisir à dilapider son énergie dans des choses qu’il sait parfaitement dérisoires. Le supplice prit enfin fin. Je devais bien lui reconnaitre qu’elle était une battante, enfin, cela ne lui servira certainement plus là où elle se trouvait désormais. Je la déshabillai, mis ses vêtements de côté et m’emparai du couteau. C’était repartit pour un tour. Les bâches déjà installées pour ce cas de figure, j’abattis mon arme sans plus de cérémonie. Je n’avais pas de temps à perdre. Le corps remua mollement, l’on eut dit un mannequin. Une poupée de chiffon. Finalement, l’être humain avait nettement moins de valeur qu’il le croyait. Il n’était que trente-cinq litres d’eau, vingt kilos de carbone, quatre kilos d’ammoniaque, un kilo cinq cent d’hydroxyde de calcium, huit cents grammes de phosphore, deux cents cinquante gramme de chlorure de sodium, cent grammes de nitrate de potassium, quatre-vingt grammes de souffre, sept grammes cinquante de fluor, cinq grammes de silicium et de quinze autres matières chimiques. L’on pouvait aisément trouver ces ingrédients sur le marché. Pathétique. Ou comique. Ou les deux. La boucherie fut plus facile, signe que je prenais la main. Je savais dans quoi me recycler si jamais tous mes plans d’avenir venaient à tomber à l’eau. Ce n’était pas un métier aussi désagréable que l’on pourrait le penser, il permettait même d’entretenir une certaine forme physique. Je souris. Lorsque j’eus terminé, je rapportai le plastique autour des morceaux de viandes avant de les mettre, eux aussi, dans un sac poubelle et de le placer dans un angle du véhicule sur une matière absorbante au cas où le sang coulerait encore. Je vérifiai brièvement que l’endroit était clean mais puisque deux protections valaient mieux qu’une, Kate viendra y jeter un œil aidé de sa lampe UV et du luminol. Enfin, elle fera comme à l’accoutumée. J’avais terminé. Je retournais à l’appartement après avoir pris soin de vérifier qu’il n’y avait aucun témoin et trouvai le lieu d’une netteté effarante. L’on aurait pu manger au sol sans aucun souci, Kate était une véritable magicienne. D’ailleurs en parlant de cette dernière, je la trouvai dans la chambre du mort entrain de changer les draps dans une position plutôt équivoque, qui eut très vite effet sur moi. C’était amoral de ressentir du désir dans une situation comme celle-ci, mais j’étais un homme, Kate, femme –très désirable soit dit en passant- et nous étions dans une chambre. Et je n’avais pas eu de décents rapports depuis un bout de temps. Elle se redressa en m’entendant entrer et porta son regard sur moi, s’en suivit une joute silencieuse pendant un petit moment. Je n’aurais su expliquer ce que c’était mais ce que j’y lus me poussa à avancer vers elle, à passer une main dans sa délicate chevelure, voyant qu’elle ne me repoussait pas, je pris cela pour une autorisation et mes lèvres se perdirent dans son cou avant de trouver le chemin de ses lèvres où j’attendis qu’elle me donne son autorisation. |
| | | | Jeu 30 Aoû - 1:31 | |
| Elyes partit me laissant seule dans l'appartement. Soudain, un grand vide remplissait la pièce. C'était ce que j'aimais quand je faisais ces jobs pour Elyes. Il y avait toujours beaucoup de monde lors de mon travail officielle, la police, les médias, la CSI, et tout le truc qui allait avec. C'était souvent plus difficile de faire son job correctement dans ce genre de cas, car on était gêné. C'était aussi à cause de cela que parfois, nous laissions des indices de côté car on ne pouvait pas faire notre travail correctement. Dans ce cas-ci, il n'y avait que moi et mes ustensiles, personne pour me déranger, me poser des questions, être dans mon chemin. Non, il n'y avait que moi. Je sortis la lampe à UV et l'installa dans la chambre à coucher; là où il y avait le plus de bordel. Je me demandais sérieusement, qu'est-ce qu'il y avait pu se passer pour que cela finisse tel quel. En fait, je ne voulais même pas savoir. Je sortis le reste de mes outils après avoir correctement installé les lampes de façon à ce que je vois, je me mis au travail. Il ne faut pas croire, que je ne fais pas ça, sans savoir que je risque tout dans ma vie. C'est justement pour cela, que je m'y prépare. Je suis discrète et professionnelle, mais je sais également qu'il faut que je me construise quelque chose pour me sauver si jamais Elyes me trahit. Dans ce genre de monde, mon monde, on ne peut faire confiance à personne. Je sais que je peux compter sur Elyes, seulement, je n'en suis jamais à cent pour cent sûre, c'est pourquoi je garde toujours une certaine trace de son lieux de crime. Je m'activais, prenant soin à tout faire correction. Les taches de sang étaient le plus difficile. Je pense que pour les draps, ça serait plus simple de juste les changer. Au bout de trente minutes, j'avais terminé avec le sol et les murs. Heureusement qu'il y avait eu les bâches, car cela m'avait facilité la tâche. Je retirais les draps et les mis dans un sac poubelle. J'irais les jeter en sortant. Je pris alors de nouveaux draps dans l'armoire et commençait à changer les draps lorsque j'entendis la porte s'ouvrir. J’espérais à tout qu'il s'agissait d'Elyes. De toute façon qui cela pouvait-il bien être? Le propriétaire de cet appartement était morte et d'après ce que j'avais pu découvrir, il vivait seul. Je e relevais doucement, voyant qu'Elyes avait les yeux rivés sur moi. Je m'arrêtais de respirer en le voyant s'approche de moi. Mon regard se perdit dans le sien quelques instants avant qu'il viennent m'embrasser dans le cou. Je ne pouvais pas dire que je n'en avais pas envie. Mais, ce n'était pas du tout l'endroit. Je le laissais finir avant de le voir qu'il attendait mon signal. C'est pas le moment. Je détournais mon regard, remettant une mèche de cheveux qui venait de tomber en place. « C'est peut-être mieux, si on fait pas ça ici. » Je reculais prenant le sac avec les draps sales et le déposa dans l'entrée avant de revenir dans la chambre et de ranger mes affaires, prenant soin de cacher le petit échantillon que j'avais pris pour moi en cas de trahison de la part de Elyes. Je regardais une dernière fois autour de moi pour vérifier que je n'avais rien oublié. Je sortis en suite de l'appartement suivi d'Elyes. « Prend ça s'il te plait. » Je lui donnais le sac à poubelle, gardant précieusement, mon sac proche de moi. Je fermais la porte délicatement et prenait soin de nettoyer la poignet une dernière fois. Voilà, maintenant. Personne n'était passé ici. Il n'y avait plus aucune trace de notre venue. Je redescendis les escaliers jusqu'à l'entrée après avoir vérifié que personne ne s'y trouva. Non la voie était claire. Une fois sortie de l'immeuble, je me tournais d'Elyes. « Bon, on fait quoi maintenant. » J'étais un peu mal à l'aise avec ce qu'il s'était passé en haut. J'aimais garder mes relations privés, privé et mes relations professionnelles, professionnelle. Seulement, là, je ne l'avais pas été. Je mordis la lèvre inférieure, attendant sa réponse. |
| | | | Mar 30 Oct - 9:41 | |
| Je ne comprenais pas réellement ce qui venait juste de se passer. Moi, si professionnel à l’accoutumé ! C’était impensable que je me lassasse aller à de telles familiarités puisque je tenais à ce que plaisir et business ne se rencontrent au grand jamais. Bon nombre d’hommes sensés s’y étaient laissé prendre, un joli minois et ils baissaient leur garde ce qui causait, à coup sûr, leur perte. J’avais travaillé bien trop dur pour que tout s’envolât avec tant de facilité. Néanmoins j’étais tout de même blessé dans mon amour propre qu’elle m’ait rejeté de la sorte, même elle était dans son droit mais je n’étais pas coutumier, obtenant toujours ce que je désirais et ce quand je le voulais. Ce qui me réconfortait c’était qu’elle ne fut pas totalement réticente à l’idée de coucher avec moi, simplement il était préférable d’aller accomplir notre petite affaire et encore une fois je la savais dans le vrai. Cependant il était dur de retenir une soif inassouvie alors que la désaltération nous était si gracieusement offerte. Je hochai la tête en signe d’approbation à sa remarque et m’emparant du sac qu’elle me tendait, je ne me pus m’empêcher de jeter un œil à la pièce afin de vérifier tout objet était à sa place. Le souci détail, voilà sur quoi reposait une excellente duperie. Et je ne tenais pas à ce que William ait des ennuis à cause de mon manque de discernement dû à mes besoins primaires. J’emboitai le pas à Kate et nous sortîmes de l’immeuble sans rencontrer âmes qui vivent, ce qui n’était guère surprenant vu l’heure avancée. Cela arrangeait mes affaires, je n’aurais pas à devoir éliminer une autre personne aujourd’hui, tâche ma foi très fatigante et Dieu seul savait à quel point un tout autre genre d’activité me tentait. En songeant à cela, je m’attardai plus que de raison sur la chute de rein de mon employé. Voilà ce qu’il y avait de très contraignant avec un homme, une fois lancé, il était impossible de le refréner et lorsqu’elle m’interrogea sur la suite du programme, une multitude de scénarios, à rendre une religieuse cardiaque, s’imposèrent alors à mon esprit. Pour m’en débarrasser, j’entrepris de déposer le sac que je tenais dans le coffre de ma voiture. « Je vais devoir aller me débarrasser et je t’avouerai qu’un coup de main ne serait franchement pas de refus. » Je dis cela avec un petit sourire. J’étais certain qu’elle avait comprit que plus son aide, c’était sa compagnie qui m’intéressait. Elle acquiesça et s’installant dans sa voiture, elle suivit la mienne. Laisser un véhicule qui n’avait pas coutume d’être aperçu dans le voisinage ne ferait qu’attirer l’attention. J’avais conscience que je faisais preuve d’une légère paranoïa mais le temps m’avait appris que l’on n’était jamais trop prudent, surtout dans mon métier. Je me garai sur le parking du port, suivi de près par Kate et prenant un sac et moi l’autre, nous nous rendîmes sur le bateau de mon meilleur ami. Je décidai de m’occuper de la jeune morte plus tard, je voulais éviter toutes interrogations fortes inutiles de la part de la blonde. Je démarrai et nous menai vers un endroit assez reculé, propice à la disparition d’objets dont l’on ne voulait pas que qui que ce fut tombât dessus par inadvertance. Ce serait quelque peu problématique. Je liai les sacs autour de poids que j’avais trouvé sur l’engin puis les balançai à l’eau, en espérant qu’ils ne rencontreraient aucun obstacle en chemin. Mes mains lavés et les derniers détails réglés, je me reportai mon attention sur Kate pour reprendre où nous en étions, fort heureusement je ne dus pas essuyer un refus, bien autre contraire. |
| | | | | | | | This is not just any cleaning. Do it right! (Elyes) | |
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