✱ NOM/PSEUDO : Archimède
✱ ÂGE : 17 ans
✱ J'HABITE : Somewhere only I know
✱ PERSONNAGE : Scénario
✱ CODE : [OK] par Steeve
✱ UN PTIT MOT? à. Bah quoi, c'est un petit mot!

Pour ce qui est de mon parcours personnel… Je pourrais toujours vous raconter que ma mère m’a mis au monde suite à un viol terrible au fond d’une allée sombre dans un quartier insalubre, ou encore qu’elle me frappait, qu’elle était méchante avec moi et adorable avec mes frères et sœurs mais…. La vérité, c’est que je n’ai pas de mère. Pas plus que je n’ai de frères et sœurs, d’ailleurs… Enfin… Nous reviendrons à cela tout à l’heure. Jusqu'à il y a peu de temps, j'ai cru dur comme fer que ma mère était morte en couche. Génial, par ma faute donc. Quelle jolie chose à dire à un enfant, n'est-il pas. Mais tout compte fait il semblerait qu'elle soit moins morte qu'avant. Enfin, c'est ce qu'on raconte. Ainsi donc, je ne pourrais pas vous distraire avec un passé terriblement tragique comme on en voit dans les soaps américains. Et je mentirais si je disais que malgré tout, j’aime beaucoup ce genre de chose.
Ce que je peux dire en revanche, c’est que question pognon… Ma famille s’est toujours débrouillée pour en avoir. Mon père le premier. Une façade par-ci, des jardins par-là, une jolie salle de balle chez un tel et le tour était joué. Paris, la Ville Lumière, où peut-on faire meilleur business en architecture que là-bas ? Certes, mon paternel n’eut rien d’aussi grandiose que la Tour Eiffel pour illustrer sa gloire, mais j’avais un toit au-dessus de ma tête et une ribambelle de nounous pour s’occuper de moi quand lui n’avait guère le temps. De très jolies nounous maintenant que j’y repense… Aux honoraires très élevés aussi. Gamin, j’étais toujours très discret, renfermé. Allez savoir, peut-être était-ce le manque de lait maternel ou quelconque autre connerie du style, mais je parlais peu. Tellement discret que j’étais comme un fantôme arpentant les pièces du vaste appartement que je semblais n’occuper qu’à moi seul. Si mon père avait été un personnage de Comics, il aurait été l’Homme Invisible. Il arrivait un jour pour une raison X ou Y, me prenait dans ses bras, le temps de prendre un café, et il était repartit dans un nouvel avion l’heure suivante. Dis comme ça, j’ai l’impression de faire passer ma figure paternelle comme l’absent de service qui m’aurait transformé en gosse de riche en quête d’attention et de gloire. Mais c’est de la connerie tout ça. L’attention, je l’avais de la part de ceux qui étaient aux petits soins pour moi. Et la gloire… qui se fout de la gloire quand on sait à peine lire un livre de Winnie l’Ourson ?

La vérité, c’est que d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été à la recherche de quelque chose. Ou de quelqu’un. Que ce soit en lisant, en travaillant… Je me sentais toujours investi d’une espèce de quête. Comme dans un épisode de série télé dont on attend la fin juste pour entendre la morale joyeuse à la con sous une musique en quatre accords de guitare. Ainsi, j’ai toujours extrêmement bien travaillé à l’école, et aux Beaux-Arts plus tard. Ce n’était pas tant travailler pour travailler ou bosser pour impressionner qui que ce soit. Non, je voulais juste sentir que j’avais un but, quelque chose à gagner. Je gagnai deux trois filles en route aussi, il parait que ce genre de chose arrive parfois. Si il parait que les filles sont compliquées, je trouve au contraire qu’elles sont assez… facile à berner. Un compliment, un sourire, un verre, un autre compliment, un hochement de tête intéressé, les yeux plongés dans les siens, jamais dans le décolleté… Des petites choses qui de toutes évidences font la différence. Rajoutez à cela un petit accent British et les Frenchies en perdent leur latin ! Enfin, j’ai toujours pensé qui leur en fallait peu.

Mais les Beaux-Arts tout ça… Mon principe d’avoir toujours un but à atteindre commençait à battre de l’aile. Maintenant quoi ? Se marier, avoir des enfants ? Avoir une maison dans un prestigieux arrondissement, commander des tapis, faire des fêtes en engagent un traiteur et se retrouver tous les dimanches soir à fixer le plafond au-dessus de son lit à se demander si sa vie à un sens ? Mmmh… Très peu pour moi ! Métro boulot dodo n’a jamais fait partie de mon vocabulaire. Et puis mon paternel en visite m’avait donné LA bonne occasion de bouger du trou que j’avais creusé à Paris.

Une SŒUR ! Moi, j’avais une sœur ! Enfin, vaguement, une demi-sœur, qui ne me ressemble absolument pas d’ailleurs, d’après ce que j’ai pu entendre ! Mais… Moi qui avais toujours eu le sentiment que quelque chose n’attendait que moi pour être découvert… j’étais servi ! J’étais Christophe Colomb découvrant l’Amérique, Pamela Anderson découvrant la chirurgie esthétique, les Beatles découvrant le rock ! … Vous aurez saisi l’idée. Autant dire que je n’ai pas pris de temps pour faire mes bagages. Les études c’était bien beau mais l’herbe avait l’air beaucoup plus verte outre Atlantique. Destination : San Francisco. Golden Gate Bridge, tout ça, ça ne vous rappelle rien ? Une fois là-bas, j’ouvrais une galerie d’art, après tout, c’est mon domaine d’expertise. Promouvoir les jeunes artistes du coin, les connus, les moins connus, les clodos qui font des portraits en chewing-gum, les sculptures abstraites et prétentieuses… J’ai de tout ! Et bientôt, quand je l’aurais enfin trouvé, j’aurais même peut-être une sœur. HAHA arrêtez j’en aurais presque la larme à l’œil ! Bref, to be continued.