mother....

San Francisco. Je n’aurais jamais cru retourner un jour ici. Pour moi, dés que j'avais décidé de quitter la ville après le mois en prison, c’était un départ sans retour. Mais j’avais du me tromper. Comme quoi, on a beau faire le tour du monde, on revient toujours à la maison. Cependant, c’est bizarre, d’être de retour, après tout ce temps. 4 mois à vagabonder, à voyager à travers le pays, ne sachant pas quoi faire. Mais je n’avais jamais pensé à rentrer. J’ai dû me tromper. Parce que je suis rentré. Je suis retourné dans cette ville. Je suis arrivé ce matin avec le bus de nuit qui venait de Los Angeles. Je n’avais pas vraiment eu l’occasion de dormir parce que je vous jure, ce bus, y a pas moyen de dormir. C’est un peu l’horreur. Pourquoi j’ai juste pété ma voiture quand il ne le fallait pas ? Parce que je sus pas doué. Ouais ça doit être ça. Je n’en sais rien. En fait, je ne peux pas expliquer ce qu’il s’est passé ses derniers mois. Une recherche de moi-même, de ma vie, de mon être. J’avais juste de m’évader et de réfléchir sur ce qu’il va se passer. Ca m’a fait bien. Cette distance totale de la vie m’a clairement fait comprendre que je n’étais nulle part autre à ma place que là-bas. San Francisco, cette ville. Cette ville qui retient tellement de chose. Je me demande ce qu’elle va m’apporter de nouveau cette fois-ci. A quoi, vais-je m’attendre cette fois-ci ? Qu’est-ce qui m’attend cette fois-ci ? Je ne sais pas. Je le découvrirai bientôt ou tard.

Je me leve. Je ne sais pas même pas où je suis. Dans un hotel. Ah oui, c’est vrai que j’avais plus vraiment de chez moi et je ne me voyais vraiment pas débarquer chez Clyde comme ça après 5 mois de je me suis barrée et je ne donne pas de signe de vie. De toute, il est peut-être même pas là. Je n’en sais rien. Je lui ai pas parlé depuis…euh…depuis quand…je sais même plus, c’était il y a tellement longtemps. Bref, ouais donc, Clyde c’est foutu et Sierra aussi. Donc bon, en fait, j’ai du me mettre tout le monde à dos, d’être parti comme ça, sans rien dire. Du coup, je ne peux pas vraiment attendre à leur sympathie et leur gentillesse pour m’accueillir. Je suis un connard, mais ça ce n’est pas nouveau. On m’aime comme je suis, ou pas. Je ne sais pas. Oh god, je devrais aller me recoucher, je n’ai pas dormi. Enfin, je devrais si je n’avais pas vu le message de Sierra sur facebook. Elle n’a pas l’air contente du tout. D’un côté, normale. Elle m’a dit qu’elle viendrait me voir dans la soirée. Bon du coup, ça me permettait de récupérer de ma nuit, de prendre ma douche et de je ne sais pas, manger.

17h. j’ouvre mes yeux. Argh, putain, il est trop tot, je veux dormir. Faut croire que mes vieilles habitudes du dormir la journée, travailler la nuit, n’ont absolument pas changé. Toujours le même. Rien n’a changé. Sauf peut-être que j’étais plus vraiment le même prostitué. Va falloir que je regagne ma place. Ça va être dur et drôle à la fois. J’ai hate déjà hate. Je me leve, me hissant avec énormément de difficulté hors du lit et me porta jusqu’à la douche. Je laissais trainer mes vieux fringues complètement délavés, déchirés, qui puent la transpiration. Ils encombrent le sol de la salle de bain. J'irais les ranger demain, ou après. J'rentre dans la douche, allumant l'eau. Doucement, je sens l'eau bouillante qui s’imbibe sur ma peau, coulant le long de mon corps. Ca fait du bien, d'avoir une belle douche avec de l'eau chaude. Je restais comme ça une bonne demi-heure, sous l'eau chaude avant de remarquer l'état de mes doigts et sentir que je devenais tout ramolli. Ca faisait du bien d’évacuer la tension de mon corps. Là comme ça, je pourrais directement aller me rendormir à nouveau. Gris feignasse ouais, et j'assume.

Quelqu'un toque à la porte. Sierra est déjà là. Surement, ou bien c'est le livreur de pizza que j'avais commandé je ne sais plus quand ce matin. J'éteins l'eau bouillante, sors de la douche et m'entoure d'un essuie. Bah quoi, je veux dire, on s'en fout de comment je me présente, je suis à peu près chez moi. Je me sèche les cheveux rapidement les cheveux à l'aide d'un autre essuie puis je m'en vais ouvrir à qui que cela puisse être. Ah mon pas du tout grand étonnement, je découvris une petite boule de cheveux orange devant ma porte. Sierra. J'affiche un grand sourire. « Bonjour, que puis-je faire pour vous jeune demoiselle? »

Sierra & Hadryin

« espèce de guidhauhfnrr, j'suis même pas capable de te détester... »

WHAT THE FUCK ? Voilà la réaction que j'avais eu en voyant des actualités d'Hadryin Hamilton sur Facebook. La dernière fois que je l'avais vu... Je lui avais en fait parlé au téléphone alors qu'il était en prison depuis peu. Comme toujours mon grand cœur de sauveteuse, voulait lui donner un coup de main pour qu'il sorte d'ici, mais il ne voulait pas de mon aide et m'avait à moitié raccroché au nez. Ça fait plaisir. Il s'était fait chopper à cause de sa magouille de burlesque-bordel, puisque oui mon ami se prostituait. Encore ? Je ne sais pas, et je n’espérais pas. En y réfléchissant bien ce n’était pas la première personne qui m’était chère qui m’abandonnait sans rien dire. Levanah, l’avait fait et j’avais fini par lui pardonner. (Elle avait de bonnes raisons aussi) Je détestais ce comportement. Je trouvais ça dégueulasse que quelqu’un devienne un très bon ami, auquel vous tenez, et du jour au lendemain… Plus de nouvelles. J’avais donc posté un message sur le mur de mon fils. D’ailleurs j’me souvenais plus trop de ce délire avec ce surnom. Il était plus jeune que moi, il savait que j’étais stérile, que je voulais le protéger, voilà peut-être l’explication à nos surnoms de maman et fiston. Je pus comprendre qu’il voulait se changer les idées, en se coupant du monde… Ouais, et bien, j’attendais d’autres précisions à son explication. C’est pour cela que ce soir j’avais décidé de lui rendre visite, à l’hôtel comme il m’avait dit.

Je m’étais fait belle. Enfin, de temps en temps j’essayais de m’habiller à 100% féminin ou presque. Je n’allais pas rester éternellement vêtue de mes jeans troués et mes docs martens. Pour ce soir j’avais mis une robe fleurie, un gilet et un blouson en jean customisé. Bien sûr des collants parce qu’on était encore en avril et mes docs. Bon j’crois que je n’arriverais pas à porter des ballerines ou des talons un jour. Je m’étais fait une natte qui reposait sur un des côtés de mon visage et je m’étais maquillée bien sûr. Anyways. J’avais pris mes clics et mes clacs et ma voiture pour me rendre à l’hôtel.

Une fois garée à un parking gratuit un peu plus loin, je me dirigeai donc de vive allure au Palace Hôtel. J’avais bien fait de m’habiller pas trop mal vu la cote de cet hôtel. Enfin bon, la couleur carotte de mes cheveux ne plaisait pas à l’hôtesse, vu sa tronche. Je lui demandais la chambre de monsieur Hamilton et elle me donna le numéro 603. Il aurait dû prendre une chambre encore plus haute. Surtout qu’il y avait déjà des gens qui attendaient devant l’ascenseur, du coup je pris les escaliers. Allez 6 étage ce n’est pas beaucoup. Puis vu ma pratique de sport régulière, ça va, je savais que je n’allais pas arriver toute essoufflée, prête à m’étaler sur la moquette rouge de l’hôtel. En arrivant dans le couloir, je constatai qu’un livreur de pizza était prêt à frapper à sa porte. Wait. Je dis au mec que je comptais aller dans la chambre de monsieur Hamilton alors je récupérai les deux boîtes de pizza chaudes, que j’eus la galanterie de payer. Je frappai alors 3 coups à la porte.

« Bonjour, que puis-je faire pour vous jeune demoiselle? » Dit Hadryin en ouvrant la porte, simplement vêtu d’une serviette à la taille. Bonjour monsieur sans gêne. Heureusement que je n’étais pas en manque et qu’Hadryin n’était pas du tout à mon goût (Ironie). Je souris faiblement « Voilà, vos pizzas monsieur… Et j’ai deux mots à te dire. » J’entrai dans la pièce et refermai la porte derrière moi avec ma main libre. « Ca. » Ma main qui ne tenait pas les pizzas vint s’abattre sur sa joue. Ensuite, comme si de rien n’était je posai les pizzas sur la table et mon sac à main à côté. Je refis face à Hadryin en ajoutant « Et ça. » Un peu précipitamment faut le dire, je me mis à le plaquer contre le mur pour lui faire un énorme câlin. Un peu après, je me reculai en souriant et vu ma maladresse, mon pieds heurta quelque chose sur le sol (un sac il me semble) et je partis chuter en arrière avec pour seul attache les hanches du jeune homme. Les hanches ai-je dit ? Oui, donc je dus sûrement griffer Hadryin et sa serviette me tomba sur les jambes. Heureusement que j’avais un collant. Je me redressai grâce à mes avant-bras et relevai la tête vers lui. Il était nu comme un ver. Je me mordis la lèvre et mis ma main sur mes yeux en éclatant de rire. La honte pour lui, comme pour moi.

mother....

Sierra était là devant moi avec les deux boites de pizza que j'avais commandé. Le livreur de pizza était donc bien passé. Je souris à mon amie, la laissant entrer avec les pizzas dont l'odeur remplissait mes narines. Mon ventre grogna. J'avais faim. Je n'avais rien ingurgité depuis au moins 36 heures et je crevais la dalle. Bon qu'elle me les donne là mes pizzas. Mais c'était pas vraiment ça que mon amie me donnait. Une gifle dans la gueule. Je m'y attendais un peu beaucoup à elle en vérité. Je savais qu'elle allait venir tôt ou tard, et son acte était de toute façon justifié. Bah oui, je méritais un bonne claque. Partit sans donner de signe de vie, c'est très vache. Je me demande si Leila est resté ou si elle est repartie en Angleterre. J'espère sérieusement qu'elle est est repartie parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire ici. Je demanderais à Clyde, enfin si lui veut toujours me parler. Je doute fortement que les gens veulent me parler après avoir disparu pendant cinq moi sans une nouvelle. Il n'y avait rien à qu'a voir comment Sierra venait de me foutre une baffe, qui m'était totalement destinée de toute façon. Bravo, Had. Je sens que je vais m'en prendre des baffes maintenant, pour chaque personne, elle va venir cette main ses frapper contre ma jouer. Au moins, j'aurais les muscles de la joue bien renforcée. C'est cool, ça va être tellement drôle. Bon, c'est pas pour dire mais j'ai faim et mon venter aussi et y a des pizzas spéciales qui m'attendent. Seulement, Sierra semblait tout faire pour ne pas me les donner. Putain, azy dépêche toi boule de poil orange, j'ai faim et je veux mes pizzas. Et on ne doit jamais retenir un homme qui a faim. Sierra se retourna vers moi après avoir dépose les pizzas sur la table. Nooooon, mes pizzas criais-je intérieurement. J'étais complètement omnibulé par l'odeur de la bouffe que ne je fis nullement attention à Sierra qui me sautait dans les bras. Surpris, je passais mes bras autour d'elle pour la câliner également. Mais bon, douée comme elle, en se défaisant, mademoiselle tomba à la renverse, s'accrochant à la chose qui me servait de couverture et se retrouva cul par terre avec mon essuie sur les jambes et moi à poil devant elle. « Si tu voulais me voir à poil, t'aurais du me le dire avant et je t'aurais ouvert tel quel. » Je laissais échapper un rire. Je savais très bien qu'elle ne l'avait pas fait exprès. Je lui tourna la dos allant chercher un caleçon que j'enfilais avant de retourner au niveau de Sierra et de lui tendre un bras pour l'aider à se relever. Elle allait me frapper, si je le faisais. Ah pourquoi je suis soumis à cette fille? Parce que c'est ma moment et que je l'adore. Une fois relevée, je l'enlace de mes bras et la serre contre moi. Cette présence m'avait tellement manqué. « Tu m'as manqué, Mam' »

J'avais déjà eu le plaisir de voir la paire de fesses du jeune Hadryin. Après le derrière, le devant ! J'étais morte de rire, parce que ces conneries n'arrivaient qu'à moi. J'avais beau être super douée et adroite sur certaines choses (comme le Roller Derby par exemple), je pouvais avoir deux pieds gauches dans certaines situations. Heureusement, là, c'était avec Hadryin, ce n'était pas trop gênant. Enfin si quand même il était nu. MAIS disons que j'aurais pu tomber sur quelqu'un d'autre de beaucoup plus sérieux. - Bon en même temps, je n'aurais pas été retrouvé un homme d'affaires en serviette à l'hôtel - Après la baffe, les rires ! « Si tu voulais me voir à poil, t'aurais du me le dire avant et je t'aurais ouvert tel quel. » Certes, certes. « Oui, enfin si tu m'avais ouvert tout nu, j'me serais vu faire des choses incestueuses avec toi. » Je rigolai de bon cœur, puis me calmai un peu pour reprendre ma respiration. Je restai allongée sur le sol et j'attendis qu'il revienne pour m'aider à me relever. Ouais, je faisais ma diva alors que j'aurais pu me relever seul. Enfin, il devait être galant. Ou alors il avait peur que je l'engueule s'il ne le faisait pas ? Oui, cette option aurait été fort probable. Je lui aurais donné un coup sur la tête, parce que je préférais me servir de mes mains que de ma voix pour exprimer mon mécontentement. Une fois debout, je lui tapotai gentiment la tête et lui dis: « Homme soumis. Bon au lit. » Je venais d'inventer une expression stupide. Quand je n'avais pas baisé depuis un certain temps, je devenais juste chiante avec mes allusions perverses (voulues ou non voulues d'ailleurs). Il ne fallait pas m'en vouloir ->

Mon Hadryin m'enlaça contre lui et je fermai les yeux pour savourer cet instant. « Tu m'as manqué, Mam' » Son petit Mam' était mignon mais en même temps il m'arracha un petit pincement au coeur. Eh oui ma grande, souviens-toi que tu ne peux plus procréer. C'est con, HEIN ? Fallait que j'arrête de penser à ça. Le mal était fait désormais. J'avais trop déconné avec la drogue étant plus jeune maintenant fallait que j'assume. Puis bon... C'est bien moi qui disait que jamais je ne voulais avoir d'enfants. Donc normalement, ça ne devrait pas me gêner d'être stérile. Normalement. « Tu m'as aussi manqué, Had. » Je lui pinçai le téton puis me dégageai enfin de ses bras, sans tomber cette fois, et mon regard se posa sur la chambre qui ressemblait plus à un petit appartement. C'était luxueux. « Elle a de la gueule ta chambre ! » Je retirai mes chaussures par la suite et mon blouson en jean, que je mis à l'arrache sur le grand lit king size au moins. Je pris une boîte de pizza dans les mains et partis m'installer sur le lit. « Tu viens ? » J'ouvris la boîte et par miracle la pizza était pré-coupée. J'attendais qu'il s'installe à côté de moi pour commencer à prendre une part. « Va falloir que tu me racontes ce que tu as fait pendant tout ce temps. »

mother....

Oh putain la connasse, mais qu'est-ce qu'elle me pince le téton elle? Je vais me venger, elle va rien comprendre à sa vie. Non, en fait, j'arrive pas à être méchant avec elle, ni à quoique ce soit. C'est ma maman et je l'adore. Je la taquine souvent, certes, mais c'est ma manière de lui dire que je l'aime. Ma petite Sierra. Elle me fait rire. Je l'aime tellement. Elle m'a manqué ces derniers mois, loin du monde, loin de cette civilisation, de la société. Faut vraiment être con de partir comme ça sans rien dire et de revenir un jour, comme si de rien n'était. Ouais, con et s'appeler Hadryin. Haha je ris. Bon, j'entends mon ventre qui grogne. J'ai faim. En plus, y a les pizzas là. Elle se dépêche à faire je sais pas quoi. Sierra fait une remarque sur ma chambre. Ouais, je crois que j'ai un peu abusé de mon argent. Mais je voulais dormir quelque part de confortable après les motel piteux et en décomposition de ces derniers mois. Mon dos en souffrait toujours. Je vais devoir reprendre le sport comme il faut. Et le job. Je ris, ça va ensemble. Comment rester en forme tout en gagnant sa vie sans problème et se faire un max de frique. J'ai toujours été avide d'argent. J'ai vécu longtemps dans la misère du coup, aujourd'hui, je tiens au mien, et la générosité c'est pas mon point fort. Je partage pas mon argent. Je suis déjà assez dans la galère comme ça, alors pas besoin de donner mon argent à n'importe qui. Les gens sont cons. Il faut un minimum d'efforts pour essayer de s'en sortir dans ce monde. Seulement, ils n'en font pas. Du coup, ils restent dans leur misère et leur trou à rats, et n'essayent même pas de s'en sortir, ne serait-ce qu'un minimum. J'ai horreur de ces gens, de ceux qui baissent les bras trop vite sans tenter quoi que ce soit, de ceux qui pensent que leur vie est tellement malheureuse que les problèmes des autres n'est qu'une simple ordure qui n'a même pas la grâce d'être regardé. J'ai horreur de ça. Ca me rappelle Mia. Oh dieu, pitié que je ne retombe pas sur cette fille, je vais faire un meurtre sinon. Enfin qui sait, peut-être qu'elle a changé. Je n'en sais rien mais c'est pas vraiment le moment d'en parler. Sierra prit une boite de pizza et s'assit sur le lit. Je pris la deuxième et vient la rejoindre, m'asseyant en tailleur sur le lit. J'ouvris la boite et empiffra directement. Ca faisait du bien d'avoir enfin quelque chose dans mon ventre. Puis elle me demanda « Va falloir que tu me racontes ce que tu as fait pendant tout ce temps. » Lui dire. Comment lui dire? Je ne savais même pas moi-même ce que j'avais vraiment fait. J'étais juste un être errant à la recherche de quelque chose, d'une quelconque forme de vie. Je ne savais pas vraiment par où commencer. Le début serait bien. « Bah direct, après être sorti de prison, je suis allé en Angleterre pour régler cette affaire et pas souiller le nom de la famille. Et après, j'ai juste voyagé à travers les States, essayant d'oublier le monde extérieur et de me concentrer sur moi-même.»