C'est un treize mai qu'une jeune femme et son époux se trouvaient dans une salle d'accouchement vers les coups de dix-sept heures. L'accouchement venait d'être déclenché... Des cris perçaient la salle d'accouchement et le médecin disait «
Poussez madame... Courage ». La femme prenait son souffle, respirait profondément tout en tenant la main de son époux. Si ça continue comme cela, le pauvre n'aura plus de main gauche. Le temps passait et ce n'est que vers les coups de dix-huit heures quinze qu'on a pu apercevoir la tête du bébé. «
Je vois la tête... Plus que quelques efforts ». La jeune femme n'en pouvait plus et pourtant c'était loin d'être terminé. C'est à dix-huit heures trente exactement que leur premier enfant venait d'arriver dans ce monde. De suite, une sage-femme a pris la petite fille pour vérifier que tout allait bien. Son époux essuya avec une serviette le visage de sa tendre épouse et par la suite, la sage-femme venait de les rejoindre, leur apportant leurs deux merveilleuses filles. Le sourire aux lèvres, elle prend dans ses bras sa chère petite fille quand à son mari, il prenait la petite dernière. Tout d'un coup, l'heureuse mère prononça «
Mes chéries... Bienvenue parmi-nous Guiliana et Sapheïre ».
On sait tous que la première fois qu'on montre notre sociabilité c'est lorsque l'on rentre en maternelle. Cela peut paraître étrange, mais contrairement à certaine personne je me souviens parfaitement de ce premier jour où mes parents m'ont accompagnés à l'école maternelle. Au départ, je n'étais vraiment pas très enthousiaste de savoir que j'allais quitter ma mère avec qui j'ai passé mes trois dernières années. Je n'étais pas prête à m'en séparer et c'est pour cela que je marchais à reculons, je ne voulais pas avancer. Malheureusement, il faut bien faire ces premiers pas dans la vie et ne pas lui tourner le dos sinon on risque de le regretter toute notre vie. Lorsque nous sommes arrivés devant l'école, mon coeur battait la chamade, mais encore plus lorsque l'on a franchi la porte d'entre de la classe où se trouvait une jeune femme vraiment très belle qui avait un grand sourire. Elle m'avait l'air très gentille, mais ce n'est pas pour autant que j'ai lâché la main de ma mère. «
Maman... Je ne veux pas, je veux rentrer... » Voilà ce que j'ai dis à ma mère. Cette dernière s'est mise a genoux pour être à mon niveau et ne m'a rien dit. Elle m'a embrassé la joue avant de se relever et de retirer sa main de la mienne pour reculer vers la sortie. Les larmes montaient en moi, je me sentais seule et ma mère me laisser là, avec des enfants que je ne connaissais pas, une femme qui pour moi était une totale inconnue... Cependant, ma soeur, elle était déjà en train de jouer avec les autres enfants. Entraînant mon paternel avec elle, quand à moi, j'avais peur d'entrer, de me montrer aux autres.
Dès qu'on arrive au monde, on pense qu'on aura le temps de prendre le temps pour grandir, mais on sait tous que la vie tourne vite et qu'on grandit encore et encore. Ma vie est vraiment banale et je ne regrette rien. Il y a peu de temps maintenant je suis rentrée au lycée et vous voyez, la vie me réserve sûrement plein de choses, j'ai grandi, j'ai mûri et cela tout mon entourage a pu s'en rendre compte. Dans la vie, il faut savoir grandir et quitter le stade de son enfance, le laissé au passé et avancer de l'avant. Au lycée, on croit toujours qu'il y a des clans, on essaye tous de s'intégrer, de devenir quelqu'un aux yeux des autres, mais si on commençait par devenir quelqu'un à nos yeux pour commencer ? Je me souviens de cette journée de rentrer au lycée. J'étais arrivé en bus avec Presley et il y avait tellement de monde. Le lycée doit être nos plus belles années à ce qu'on m'a dit, mais est-ce vrai ? Cela, seule notre parcours et ce qu'on décidera de faire durant ces trois ans va le déterminer. Nous sommes entrées dans le lycée et c'était vraiment fou. Des jeunes de partout, des casiers tout autour de nous et un peu plus loin, une grande table avec tellement d'activité. Le lycée est une période importante et à peine ai-je franchi les portes de cette grande école que je m'y suis senti comme chez moi. Avec les filles ont s'est inscrite chez les cheerleaders et je ne regrette pas ce choix. Je ne cherchais pas à être populaire, juste à être moi-même et ces trois années m'ont appris qu'il ne faut pas se créer une personnalité, mais plutôt à assumer nos responsabilités et surtout qui on est.
«
Sapheïre ! Attends ! ». Elle venait de monter dans sa chambre et je la suivais de près. Je n'aimais pas cette tension qui venait de s'installer entre nous, mais pourtant je n'y pouvais rien. Je la comprenait en quelque sorte, mais elle, elle ne comprenait rien du tout, elle me laissait dans cette galère. Entrant dans sa chambre, elle était face à moi. «
Depuis tout ce temps, tu savais que je l'aimais, qu'il est tout pour moi et toi tu es fiancé avec lui ? Tu le sais depuis plusieurs semaines et tu ne m'as rien dit ? Tu t'es bien foutu de moi Guiliana ! ». Elle n'avait pas tout à fait tord. Je le connais depuis qu'il fréquente ma soeur et ça fait plusieurs semaines que je suis avec suite aux présentationsde nos parents et des siens. Un mariage arrangé en quelque sorte, mais pas si arrangé que ça alors que ce dernier est amoureux de moi. Et oui ! J'ai appris qu'il restait avec ma soeur pour pouvoir s'approcher encore plus de moi. «
Je ne l'aime pas ! Tu sais très bien que papa voulait me caser avec un fils à un ami depuis un moment. Comment j'aurais pu savoir que ça serait lui ». Elle m'en voulait, elle était énervé et pourtant, je ne pouvais rien dire, car j'avais tort. Si seulement elle pouvait comprendre que je ne l'aime pas lui, mais son cousin. «
Tu es la dernière personne qui aurait pu me faire un coup pareil. Tu n'es plus rien pour moi tu m'entends. Je ne veux plus t'adresser la parole ou avoir à faire à quoi que ce soit avec toi. Jumelle ? Tu parlesoui. On est rien du tout toutes les deux ».
Il se faisait tard et je me trouvais dans ma chambre en train d'étudier un cours pour le lendemain. Avec tout ce qu'il se passe dans ma vie, j'en ai un peu oublié mes études qui sont pour moi très importante. Concentré, un bruit venant de ma fenêtre venait d'attirer mon attention. Je me suis levé et je l'ai vu. Il était en bas, celui qui fait battre mon coeur depuis quelques semaines. Mon fiancé ? Non du tout, mais son cousin. C'est mal je le sais, mais quand on aime on a aucune limite et je ne peux pas dire non à cet amour qui me fait vivre des instants merveilleux à chaque fois que l'on se trouve ensemble. Montant par l'arbre près de ma fenêtre, il s'est assis sur le rebord une fois en haut. Je lui souris avant de lui offrir un doux baiser. «
Tu ne devrais pas pas être ici, c'est trop risqué » dis-je en lui souriant. «
Je m'en fiche. Il ne te mérites pas et puis quant est-ce que tu vas aller voir ton père ? ». Mon regard passa du sien au rebord de la fenêtre. «
Je ne peux pas pour le moment. Il compte à ce mariage et c'est bien trop tôt pour lui faire une scène. Je ne veux pas perdre mon père et tu le sais ». On s'aime et pourtant il y a un faussé qui nous sépare. Je ne peux être avec lui malgré que je le voudrais plus que tout au monde.