Il y a cette maladie débile qu'on appelle l'attachement. Il y a ce goût amer qui descend du non-entendement. Il y a malgré tout à tout bon commencement, quelque chose de bon et un truc qui tient de mécontentement. Il y a durant un instant cet air dramatique, là où s'arrête l'envie, là où en se rappel une musique. J'ai beau chercher, c'est dingue j'ai beau essayer de me rappeler. Il n'y a rien qui ne me revient, rien de mon enfance dès premier temps. Je pourrais vous la raconter, oui je me souviens des anecdotes. Celles qu'on explique à son psy, où celle qu'on pense avoir vécut mais en fait c'est juste car nos parents nous la rappelle sans cesse. Alors oui je l'avoue, je ne me souviens de rien. Ni de mes quelques années commencé à Londres, dans la ville de ma naissance, ni dans la maison de mon enfance. Je sais que j'aimais aller dans un parc dont je ne me souviens jamais le nom, que j'étais bien habillé et que je faisais bonne impression à tous dans la capitale, j'étais le petit enfant modèle de la famille de bonne apparence. Je ne m'en souviens même pas. Puis mon père a été muté à Édimbourg. C'est fou, mais mes souvenirs remontent de là, je sais que cela peut parait étrange mais tout me vient de ça. La nouvelle maison, les nouvelles rues, de nouveaux habitants. Et lui. Lui et son air de gamin mal luné, lui et ses deux têtes de plus que moi, et son air d'aboyer sur les gosses comme moi qui venaient lui parler. Mes souvenirs remontent sans doute à cela, du reste je n'en ai aucun. Comme si ma vie avait été été construite autour de sa personne. Pathétique dites vous ? Il fut un temps j'aurais crier le contraire, aujourd'hui je devrais vous répondre que ça l'est, au lieu de cela je me contente de dire que c'est bien contre moi. Malgré moi, c'est bien contre moi ce qui s'est passé après ça. Que durant des années j'ai voulut le fliqué, que je voulais toujours le voir, être près de lui. Je voulais être son ami, de toute manière j'en avais pas d'autre. Mais je m'en fichais, je ne voulais que lui, les autres ne m'intéressaient pas. De toute manière je sais très bien que durant tout mon collège mes tenues que choisissait ma mère, et mon air efféminé ne plaisait pas.
Jusqu'à cette fois, jusqu'à ce qu'enfin il daigne baisser les yeux sur moi. Et pas pour me parler non mieux. Je m'en souviens comme une pauvre fille éperdument amoureuse. Il y avait ces gosses autour de moi, qui voulaient tous me montrer à quel point ils ne voulaient pas de moi. J'avais juste le choix entre pleurer et attendre que mon visage soit refait, soit me taire et attendre qu'ils me frappent. Deux solutions pas très réjouissante, jusqu'à ce qu'il arrive. Lui. Oui, le grand brun, surdoué, méchant, solitaire et qui pourtant ce jour là m'a défendu. Le reste est cependant confus, je me souviens je crois lui avoir sauté dessus pour le remercier. En l'embrassant il me semble. Oui je crois que c'est moi qui ai commencé, lui n'aurait rien fait, il était bien trop... froid. Bon c'était pas mon premier baiser, mais néanmoins c'était pareil. Et surtout la suite mémorable, du moins qu'il ne me frappe pas. Et que bien mieux, le soir je découvrais un plaisir bien mieux que celui de juste être embrassé. J'avais treize ans, et je venais de me faire dépuceler de 4 ans de plus que moi. Et à treize ans je connaissais et la sexualité entre homme et le fait que le mec dont j'étais éperdument éprit ne m'accorde ni regards, ni paroles. Rien du tout même. Le reste... je sais même plus comment ça s'est finit. Il a disparut de la circulation, envoyé je sais plus trop où. Par ma faute vous imaginez bien. J'avais dévoilé son homosexualité à ses parents, et ils l'ont exilé. Pour moi disons que le temps à passé, avec le départ de Sonic j'ai échappé au fait de faire de réels conneries comme par exemple dire à mes parents que j'étais amoureux d'un garçon. Ils ne l'auraient pas supporté, je sais bien que ce genre d'attirance est punit par Dieu, je n'y peux rien si je suis comme ça. Cela m'a rendu malade pendant des mois, enfin une fois que d'abord mon "chagrin d'amour" passe. Ensuite je m'en suis voulut d'avoir craqué pour lui. Je me suis "reprit" en main. Je me suis plongé dans les cours, puis j'ai rencontré Camilla. Brune, souriante, douce et bien élevée. Je suis rentré à l'université, j'ai pris option journalisme et j'ai entamé comme ça mes études supérieur. Mon idylle avec Camilla a duré de mes quinze ans à mes 21 ans. De longues années où nos parents nous voyaient déjà marié, on avait déjà le noms de nos enfants, on savait qu'on retournerait vivre à Londres, puis qu'on aurait une maison secondaire. Ce furent les années le plus paisible et douce de ma vie, mais aussi les plus dure où je me perdis au fur et à mesure. Camilla était belle, gentille, compréhensive et je serais encore heureux si aujourd'hui je m'étais marié avec elle. Oui je le sais. Mais elle n'était qu'une fille aussi belle soit-elle et aussi parfait fut-elle, je ne l'aimais pas assez.
Un poste au San Fransisco Time me tomba dessus à peine mon diplôme de journaliste en poche. Ce fut un peu le signe que j'attendais. Ma vie en Angleterre avec ma fiancée n'était pas faite pour duré. J'ai tout arrêté, me suis mit à dos mes parents, j'ai accepté le poste et me suis exilé sur l'autre continent. San Fransisco. Une vie nouvelle. Enfin une vie qui devait être nouvelle.
Sonic Thompson ?! Ce fut le dur rappel au passé, au détour d'une rue, alors que j'entamais mon premier jour de boulot. Premier jour de boulot, retour sur l'homme qui avait à l'époque de gosse fait basculer ma vie. Et qui encore une fois semblait me faire défaillir. Ma culpabilité d'avoir été la cause de son départ à surgit. Encore une fois je lui ai parlé de ma vie, de moi, de mes excuses, je voulais lui parler, je voulais passer du temps avec lui. J'ai pris son numéro, j'ai recommencé à le voir. Juste pour coucher ? Au début peut-être oui. Puis il y a eut son appartement, Robbyn. Ce gosse et lui. son enfant adopté. Ce petit bout de chou adorable. Et nos ébats, et nos engueulades, les mois qui ont passé. Moi qui me suis jeté à corps perdu dan ce "couple" qu'on formait. Dans l'éducation de Robbyn à ce qu'il ne ressemble pas au modèle qu'il avait en face de lui. J'étais persuadé que Sonic m'aimait, qu'il ne le montrait pas. Qu'il n'y arrivait pas. Alors je me chargeais de montrer un autre visage plus "humain" à Robbyn. Au bout d'un moment la jalousie du gosse à finit par s'arrêter, et j'ai crus oui j'ai crus que tout allait rentrer dans l'ordre. Je ne faisais plus gaffe à mon boulot, j'avais envie d'arrêter, pour m'occuper plus de Robbyn, pour être là à la maison. Ouai comme une bonne petite femme , mère de maison. Pitoyable ? Non j'étais amoureux. Amoureux et malheureux ? Une année seulement, un peu moins de douze mois de cris, d'engueulade, de porte qui claquent, de bouteilles vidées par Sonic. Une année à tenir, par amour. Réduit au néant en une soirée. Soirée de beuverie je dirais. Robbyn et moi on revenait du ciné, on avait été voir je ne sais plus quel film. En rentrant Sonic était mal luné, en colère, et buvait, signe du mauvais présage qui arrivait. Je ne sais plus de quoi c'est partit, peut-être d'une remarque de ma faute. Peut-être je ne sais plus. Le ton est monté, j'ai pris les affaires de Robbyn, je lui ai demandé de monter dans sa chambre, de ne pas redescendre. Le reste je ne sais plus, ce ne sont que des flash, des images flous, des cris, de l'incompréhension. Puis une gifle, et un poing. Le reste ? Je n'en sais rien, je me suis réveillé dans un hôpital, avec mes muscles qui ne répondaient plus, une plafond blanc, une chambre avec la moitié de mes affaires personnel. Et deux ans de ma vie qui venait de s'écouler en dehors.
Deux ans de coma, sept mois de rééducation à New-York. Un alibi en béton de la part de ma tante qui avait dit à mes parents que je m'étais fait agresser, qu'on ne savait pas par qui. Ils avaient eut peur et avaient reprit contact avec moi, ma tante ne voulait pas que j'ai tout perdu. Elle est la seule à savoir pour... pour Sonic. Sept mois à me demander comment l'homme que j'aime à pu me faire ça, me voler deux années de ma vie, ne pas rester en plus à mon chevet. Sept mois pas un de plus. Le jour où j'ai quitté la clinique de rétablissement, j'ai décide d'arrêter. D'arrêter mes conneries, d'arrêter de jouer au c**, à la poupée, de vivre. Il en était grand temps. Et ça fait neuf ans que je m'y emplois. J'ai reprit un travail convenable, je suis resté à New-York. J'ai prit un appartement avec vue sur Central Park, puis j'ai été engagé dans un magasine féminin. Une grande fierté que j'ai presque gardé que pour moi. Mes parents pensent encore que je bosse juste pour un grand magasine, je n'ai jamais précisé quoi. Ils comprendraient de suite sinon. Il y a un an j'ai prit la tête du magasine, la rédactrice tirant sa révérence me voila à la tête d'une entreprise mondiale, la mode en travers plus de 180 pages. J'ai plaqué mon petit ami, j'ai changé ma garde robe qui m'a coûté plus de dix mille dollars. Je garde les pieds sur terre, malgré tout. Enfin j'essaye, je me fais toujours avoir comme un c** et heureusement j'ai un assistant du tonnerre qui m'évite de m'émerveiller devant tout et de choisir tout. Je viens de décider de changer de ville, il y a un an j'ai acheté un loft à San Fransisco. J'ai déplacé mon bureau de N-Y là-bas, internet et le téléphone existe bien aujourd'hui et donc j'ai décide m'écarter de la vie trop médiatisé de New-York. Travailler à la maison, être en contact avec la civilisation plus éloigné, être plus proche de la population "normal" plutôt que de la haute couture new-yorkaise. J'ai plus envie de me poser de question, je sais que j'ai toujours été du genre à ne pas me poser de question d'agir et ensuite de réfléchir. Même si aujourd'hui je n'ai pas le droit à l'erreur au boulot, dans le reste je suis libre de choisir. De vivre, comme je l'avais dis. Et pourtant mon arrivé il y a un an à SF n'a pas été de tout repos. La preuve un retour à New-York, des crises de Cléo qui en a marre que je change d'avis, puis la retrouvaille de Léon. Léon qui après de longues semaines m'a presque mis un couteau sous la gorge pour revenir à SF, arrêter les conneries, arrêter de boire, de coucher à tout va...
J'étais à peine de retour à San Fransisco avec Cléo, le loft toujours en notre possession, la ville jolie, je m'ennuyais pas plus qu'à New-York, j'y suis resté si peux heureux... De toute manière à quoi bon ? Les derniers mois, l'essais de retourner ensemble avec Sonic, son but de me détruire... enfin c'est ce que j'en ai tirer. Il a bel et bien réussis, mais peu importe, il y a eut ces longs mois qui ont suivit. De toute manière il m'a suffit d'imaginer en chaque homme que c'était lui bien que je ne voulais pas me l'avouer, et ça m'a suffit, c'était moins douloureux, moins destructeur... Je ne sortais plus, je ne bossais que par téléphone, j'acceptais le moindre changement de Cléo pour le mariage. Et pendant un moment je me suis contenter de ça, d'être au fond... Trente et un ans passé, rédacteur en chef de Vogue magasine, célibataire à la limite de l'alcoolisme, anglais vivant à San Fransisco, assez d'argent pour vivre bien au dessus des moyens que j'ai toujours eu, seul... mais en vie. Seul et lui ressemblant plus que jamais, alors que je ne veux plus rien entendre de lui, il semble régir ma vie à chaque instant et me suivre... Si les riches ne sont pas heureux, c'est que le bonheur n'existe pas, non ?! Mais il est revenu, comme toujours, après la douleur de son mariage, l'horreur de la mort de ma meilleure amie qui fut sa femme... il est revenu, il a changé, il est revenu, il m'a refait plongé, en bien, en mal dans un sens... replonger dans le bonheur, la vie en rose, le sourire aux lèvres et l'idée fausse que tout va bien, que tout est beau. Il y a eut Paris, et ses cheveux coupé, Paris et les journées idyllique, Paris et sa demande en mariage. Paris et les lendemains qui annonçaient la chute vertigineuse...
Ça s'est fait en un temps record, la veille je rompais avec Sonic, une nuit et une journée plus tard à me tuer intérieurement, à tourner en rond, à savoir où je pouvais aller dans ma vie... j'étais face à mon ordinateur qui m'envoyait par dossier électronique les dossiers de mon avocates sur comment avoir recourt à une mère porteuse ect... Mentir serait de dire que mon statut et mon compte en banque soit pour rien à la rapidité extraordinaire avec laquelle j'ai commencé à voir des filles débarquer devant moi pour que je trouve La mère de mon enfant. Et j'ai rencontré Sonny, Sonny et son sourire, et ses cheveux rouge et ses yeux amusé... Sonny et sa fraicheur. Et c'est Sonny qui porte maintenant mon bébé. Et même si plus jamais je ne trouverais l'amour, si jamais je ne pourrais être avec un autre homme que Sonic, si je reste seul... peu importe. Évidement la cohabitation momentané avec Sonic m'empêche un peu de réaliser ce à quoi je m'engage. Que lorsqu'il ira mieux, je serais de nouveau seul... Mais jamais totalement seul, même si je suis seul, y'aura mon enfant, mon bébé... Et si je ne peux pas avoir la famille dont je rêve, j'aurais au moins l'enfant que j'ai toujours voulut....