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 M. Evohà Akerfeldt - Satan fuck as god make love
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Anonymous
Invité
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Sam 17 Mar - 22:12


Evohaà Manéà
Akerfeldt


✱ JOB/ÉTUDES : Fac de médecine
✱ SITUATION : en couple
✱ ORIENTATION : hétéro
✱ ÂGE : 18 ans
✱ ORIGINE : Stockholm Suède.
✱ AVATAR : Anne-Maris Van Dijk
✱ GROUPE : love


facebook
« enlève ton masque d'anonymous è.é »

✱ NOM/PSEUDO : Baylee
✱ ÂGE : 22 ans
✱ J'HABITE : dans le sud
✱ PERSONNAGE : inventé
✱ CODE : Code validé [nat]
✱ UN PTIT MOT? Le premier qui touche Peter Vanswooger je l'a ou le fait cramer =D

JE PRENDS CONNAISSANCE DU FAIT QUE POH EXPLOITE SON JEU ÉGALEMENT SUR FACEBOOK ET QUE ME CRÉER UN COMPTE EST RECOMMANDÉ, QUE MON PERSONNAGE POURRAIT FIGURER DANS LES ARTICLES DE LA BLOGUEUSE TRUE LIE ET QUE J'AI PASSÉ LE TEST PSYCHOLOGIQUE POUR VENIR ICI AU PRÉALABLE
Baylee signe de ses deux mains !


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Anonymous
Invité
Invité
Sam 17 Mar - 22:12

Bienvenu :)
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 17 Mar - 22:13

this is my story
« I want love to murder my own mother »


La vie est parfois cruelle, parfois simple, parfois sympa parfois bien parfois neutre parfois elle n’est rien du tout. Pour moi je ne saurais dire ce qu’elle était réellement. Ma vie était loin d’être parfaite, elle ne l’était pas du tout même, mais elle m’allait à la perfection. Je n’étais pas le genre de fille grincheuse et qui râle sur ce qu’elle a loin de là même… Mes parents m’ont très bien éduqué sur ce point là. Et même mes grand frère…Oh ça oui… a la base je n’étais pas voulu. Mes parents ne s’attendaient pas a avoir un autre enfant… qui plus est une fille… Ils avaient déjà trois fils et ne voulait pas d’autre enfant surtout pour l’âge qu’ils avaient… Mon père avait déjà cinquante ans… Et ma mère en avait quarante quatre … Autant dire que se fut un vrai miracle. Que je sois en bonne santé surtout. Voyons le principal tout de même… J’avais trois frères… Un de dix ans de plus que moi, l’un de treize ans de plus et le tout premier lui qui avait dix sept ans de plus. Autant dire beaucoup… J’ai passé les cinq premières années de ma vie seule avec ma mère en suède. Mon père est mes frères étant parti pour l’Amérique pour trouver un travail et se sortir de la misère dans laquelle ils vivaient depuis trop longtemps. Ma mère m’apprit alors à parler Suédois, bien évidemment et anglais. Il parait que lorsque l’on est petite on apprend beaucoup plus vite… Mais dans mon cas c’était déjà couru d’avance, je parlais très bien suédois et anglais. J’étais une vraie petite fille prodige. Je n’étais même pas rentrer en maternelle que je savais compter, je savais pratiquement lire et je commençais à écrire. J’étais enfermé dans ma bulle a moi, un monde totalement appart qui me plaisait. C’était l’essentiel, je pense. Tant que moi je suis heureuse même si au fond je suis plus que différente de certaines personne. Je m’en fichais royalement… totalement… Et même si les cinq premières années de ma vie je n’ai pas connu mon père et mes frères, je les aimais terriblement comme si je les connaissais, comme s’ils faisaient partis de ma vie alors qu’ils ne m’avaient jamais vu puisqu’ils étaient partis bien avant ma naissance… Ils ne voulaient pas embarqué ma mère enceinte dans un pays qu’elle ne connaissait pas. Autant accoucher la dans une belle maison et dans un lieu sur que dans un squatte ou je ne sais quoi… C’était ce que j’aimais des hommes de ma vie. Ils étaient quatre et ils étaient vraiment parfait à mes yeux.



Se fut donc l’année de mes cinq ans que j’arrivais alors en Amérique. Plus précisément San Francisco. Mon père avait trouvé un boulot là-bas ou il était cuisinier dans un restaurant. Il avait un salaire normal, même si pour nous tous se n’était pas glorieux. Mon grand frère, Stefan, qui lui avait vingt trois ans bossait en tant que videur dans une boite de nuit en essayant de bucher un peu dans la photographie une de ses principales passions. Mon frère de dix huit ans, Jared lui venait d’obtenir son bac avec succès et il se cherchait un travail ne voulant pas continuer à bucher d’après ce que j’avais compris. Quand au dernier qui lui avait quinze ans, Nathanaël était au lycée mais apparemment c’était un peu un cas a part. Pourquoi ? Je ne saurais le dire. Tout ce que je sais c’est que lorsque je suis descendu de l’avion et que nous sommes arrivées dans l’aéroport alors qu’elle me tenait par la main, je ne savais pas ou regarder, ni a quoi ressemblait les hommes de la famille. Mais bizarrement lorsque je tombais nez à nez avec quatre beaux hommes… je su directement que c’était eux. Oui, c’étaient eux les hommes de la famille, des hommes d’une élégance parfaite. D’abord timide, je me cachais derrière les jambes de ma mère. Les regardant un par un. J’aurais toujours cru qu’ils seraient comme ma mère et moi, blanche et blond… Mais il faut croire que non. Le plus vieux mon père était légèrement halé et été brun. Mes frères étaient tout aussi bruns que lui. En fait, mon père n’était pas réellement suédois. Il était portugais… Portugais qui était tombé fou amoureux de ma mère lors de son voyage en Suède, tellement fou qu’il s’y installa pendant de nombreuses années… J’étais donc l’intrus ? Une petite blonde ? Certes je n’étais pas blonde platine, j’avais parfois des mèches plus brune que blonde mais tout de même… Le premier a venir vers moi fut mon père. Me prenant même dans ses bras sans que je ne puisse dire quoi que se soit. Je n’avais que cinq ans, mais ce moment là serait gravé en moi pour toujours. J’avais touché son visage de mes petites mains, lui souriant. Les baisers volèrent, les accolades aussi et j’en passe. Après lui j’eus droit aux bras de Stefan. Il était beau, c’était mon frère… Puis Jared qui lui ne manqua pas de m’ébouriffer un peu trop les cheveux à mon gout. Et contre toute attente, le dernier des frères, Nathanaël, ne s’approcha pas de moi. Mains dans les poches, une légère petit barbe qui commençait a s’imposer il baissa son regard totalement bizarre dans mes yeux. J’aurais surement dû avoir peur. A l’époque je ne comprenais pas qu’il était sous l’emprise de la drogue… A cinq ans on ne sait pas ces choses là… Et c’est moi-même qui aie donc fait le premier pas. M’avançant vers lui je tendis les bras pour qu’il me prenne sauf qu’il ne bougea pas me regardant en souriant faiblement comme pour se moquer de moi. Haussant les sourcils je me souvenais parfaitement de notre conversation. « Tu ne m’aimes pas parce que je suis blonde et pas brune ? » son rire éclata franchement sans que je ne m’y attende. Me prenant dans ses bras il me serra aussi fort que le reste de la famille. « Mais si je t’aime, tu es ma petite sœur. Une fille… Et j’étais en train de me demander comment j’allais te protéger du monde dans lequel on vit… si je te couvre de poupée ça devrait le faire… » Je me demandais s’il était vraiment sérieux… N’était-il pas au courant que j’étais plus intelligente que les gens de mon âge ? Que je savais compter, lire, écrire, parler convenablement, que j’utilisais des mots de vocabulaire que même ma mère n’utilisait pas et que je rentrais directement deux classes plus hautes que la mienne ? « Des poupées ? Offre-moi plutôt un livre de sodoku… Et garde toi les poupées, c’est pour les filles les poupées pas pour moi ! » Riant de plus belle, je sentis ses lèvres sur mes joues et mon front, a vrai dire un peu partout sur mon visage il avait l’air tellement heureux tout à coup… « T’es bien ma sœur toi. Il parait que tu es un vrai génie. Neuf fois neuf ? » « quatre vingt un… J’ai le droit d’être reposé par terre ? » Me tenant plus fermement il se mit a marcher à côté de ma famille me portant alors dans ses bras jusqu’à la voiture. Il fit de même une fois à l’intérieur me gardant sur ses genoux comme si j’étais une petite princesse fragile et j’en passe. Je ne me doutais pas encore a cette époque si que ma relation avec Nath serait des plus parfaite malgré qu’il soit drogué… Que je serais choyé, que je serais couvé comme jamais… que je serais sa princesse l’unique…


San Francisco n’était pas réellement une ville pour moi. Trop de criminalité, trop de tout en fait… Je n’aimais pas mais je n’avais pas réellement le choix. L’école dans laquelle j’étais, n’était pas prestigieuse mais avait accepté de me mettre dans une classe deux fois supérieur à la mienne. Et même là j’avais un niveau bien plus haut que ceux de ma classe… Je n’avais que sept ans et au lieu d’être en seconde année de primaire je me retrouvais en dernière année. Autant dire qu’à l’âge de huit ans j’entrerais dans le collège. Les gens s’y était fait ou alors je mentais sur mon âge. Je n’aimais pas trop être la petit fille dont tout le monde parle, je n’aimais pas que les regards se tourne vers moi et j’en passe. Non je détestais ça même… Déjà que les gens se fichait de moi pour mon accent suédois, un accent un peu comme les russes, je roulais énormément les R et de plus mon accent était vraiment, vraiment prononcé… Je ne passais pas inaperçu… L’école était facile pour moi… Et j’avais des instructions a suivre à la lettre. Lorsque je sortais de l’école, je devais prendre le bus pour aller chez Nathanaël qui lui me gardait le temps que mes parents finissent le boulot histoire que je ne sois pas seule chez eux. Ce qu’ils ne savaient pas c’est que la plus part du temps j’étais seule aussi chez lui. Il était au lycée et il devait bosser à coté pour se payer son petit studio et bien évidemment les cachets qu’il consommait. Je n’étais pas dupe j’avais très vite compris ce qu’il faisait mais je l’aimais toujours autant. Il ne me décevait pas, jamais à vrai dire… Oh ça non jamais. C’était mon frère, je l’aimais et en deux ans nous nous étions terriblement rapprochés l’un de l’autre à tel point que parfois je vivais plus chez lui que chez mes parents. Son studio était certes petit mais j’y avais ma place. Il avait un grand lit, deux places et un canapé clic clac. Quand nous étions seuls, je dormais avec lui ce qui n’était pas dérangeant. Mais quand des amis à lui venaient se droguer ou autre avec lui, je prenais le petit clic clac et il me foutait au fond d’une pièce bien a l’abri. Et surtout crier si l’un de ses amis me voulait du mal. De toute façon personne n’en était arrivé jusque là… Ils étaient bien trop défoncé pour pouvoir me faire du mal… au contraire ils s’amusaient à me faire sauter sur le lit ou alors a me faire des chatouilles, non ils étaient tous gentil… Et je crois que si l’un d’entre eux aurait osé me toucher il serait mort à l’heure qu’il est… Je me souvenais parfaitement d’une fois… Un vendredi soir, après les cours j’étais passé chez mes parents pour prendre des affaires pour tout le week-end, comme a chaque fois a vrai dire… Mes parents bossaient dur et plus de quinze heures par jours… Mon père cuisinier et ma mère était serveuse dans le restaurant ou il faisait la cuisine… autant dire qu’elle bossait tout aussi dur que lui… arrivant au studio de mon frère j’entrais sans souci ayant la clé sur moi, comme toujours. Voyant la fumée sortir de par la porte, je toussais violemment en poussant la fumée de mes mains. Il était allongé sur son lit à ces côtés son nouvel ami qu’il connaissait depuis peu. Heath. Claquant la porte, parfois je me sentis trop adulte alors que je n’avais que sept ans. Bientôt huit mais chut. Filant ouvrir la fenêtre pour pouvoir respirer convenablement je toussai franchement en me tournant vers eux. « Nathanaël ce n’est pas un aquarium ta chambre ! Et toi Heath tu pourrais au moins… Me soutenir ! » Dis-je d’un ton las avant de filer dans le coin cuisine pour ouvrir le frigo et en sortir du coca pour pouvoir alors goutter. « Tu devais pas sortir plus tard toi ? » « Prof absente… » Le regardant faussement méchant je lui tirais la langue en m’asseyant alors sur la table les regardant a moitié affalé sur le lit totalement défoncé, mon frère me souriant faiblement. Heath me levant la main comme pour me dire bonjour, je levais un sourcil en faisant de même. Finalement, je passais ma soirée sur l’ordinateur de mon frère et a faire mes devoirs le temps qu’ils se remettent un tant soit peu de la drogue qu’ils avaient consommé tous les deux. Se ne fut que six heures plus tard alors que j’étais sur Nath à lui taper le visage mais aucune réponse. Passant alors sur Heath je m’asseyais lentement sur son torse en lui tapotant la joue. Attrapant franchement mon poignet sur le coup je me figeais en croisant alors son regard bleuté. « Qu’est ce qu’il a ? Qu’est ce que tu fous sur moi toi ? » Regardant sa main tenir mon poignet je restais sur lui sans bouger. Je n’avais jamais aimé l’autorité ni même la violence… Tremblant quelque peu je baissais le regard les larmes montant rapidement aux yeux. « J’ai faim… et il n’y a rien dans le frigo... Nathanaël n’a pas fait les courses… » « Ben commande un truc à manger, pour trois tant qu’à faire… » « J’ai sept ans, je le sors d’où l’argent moi ? » « Prend mon porte feuille… Et commande des pizzas ils livreront… » Tirant sur mon poignet il le lâcha doucement en me tapotant le mollet comme pour me dire de sortir de sur lui. Ce que je fis rapidement. Attrapant alors le téléphone je cherchais sur le net une pizzéria quelconque et commande trois pizzas. Une pour Nathanaël, une pour Heath, et une… ben pour nous trois. Je ne mangeais pas non plus énormément au vu de mon âge, même si je mangeais trop d’après tout le monde… Mais pas ma faute si je ne prenais pas un gramme… J’étais déjà une vraie perche pour mon âge… trente cinq minutes plus tard le livreur de pizza arriva. Prenant l’argent dans le porte feuille de Heath je le payais et apporta les pizzas au lit donnant une claque a mon frère pour qu’il se réveille. Une claque, deux claques. La troisième fut par Heath et largement plus forte. Riant tous les deux ensemble, mon frère se réveillant en grognant comme jamais marmonnant dans sa barbe. M’installant entre les deux chacun pris sa pizza mangeant alors devant la télévision. Mon frère me piquant de ma pizza, je souriais faiblement le laissant faire. Il faisait toujours cela de toute façon… Heath faisant de même, je me tournais vers lui en lui prenant une part de la sienne. « Hey, t’es trop jeune pour bouffer autant ! » « Tu piques ma pizza… Sans me demander… Ne cherche pas… Je suis une goinfre ! » « Sale gosse » « Laisse là Heath, Evohà bouffe pire qu’un mec et veut toujours avoir raison sur tout… » Tournant un vague regard vers Heath je lui tirais la langue en mordant alors dans sa part de pizza souriant en la mangeant devant lui l’air de rien.

Quelques mois plus tard, le vingt six décembre plus exactement je faisais huit ans. Pas grand-chose non ? Mais pour moi c’était déjà pas mal… Je venais d’entrée au collège et je me sentais des plus exclu, a tel point que quand je rentrais chez Nathanaël je ne lui parlais même plus, je ne prenais pas le temps d’ouvrir la fenêtre alors que parfois le studio ressemblait à un aquarium. Heath était toujours de la partie. Parfois ils sortaient et me laissé seuls et je les retrouvais le lendemain matin dans le lit a pioncer comme deux idiots… Il m’arrivait parfois de les réveiller pour qu’ils se bougent un peu les fesses, je n’aimais pas franchement le faite qu’ils restent là à colmater et a se droguer devant moi… Je voyais bien la poudre blanche défiler dans le studio, je connaissais des noms de drogues qu’à mon âge je ne devrais même pas connaitre… Il m’arrivait même de donner des doses a l’un ou a l’autre quand les deux avaient le poids de bouger… Voir la paille, le rail, les entendre sniffer, des mots que je connaissais que trop bien pour mon petit âge… Mais aujourd’hui, je voulais tellement avoir un jour exceptionnel… Mon anniversaire, mon jour à moi, un jour unique… De plus ça tombait en plein week-end, un samedi… Autant ne pas rester dans le studio a ne rien faire quand même… Ce matin là, je m’en souvenais comme si c’était hier… Me levant la première je m’étais défait des bras de Nathanaël qui dormait à moitié sur moi alors que Heath et un autre type était dans le grand lit a dormir comme deux morts… C’était même limite… Allant vers eux, je vérifiais qu’ils étaient bel et bien vivants. Chose faite, je filais sous la douche rapidement en m’habillant alors d’un simple jean et d’un pull. Enfilant alors une écharpe, je pris le porte feuille de Heath, il savait parfaitement ce que je faisais et il m’avait clairement fait comprendre que je pouvais tant que j’achetais de la bouffe. En même temps … qu’est ce que je pouvais acheter d’autre ? Filant dans une boulangerie, je pris de quoi déjeuner pour tous revenant alors au même moment que le troisième sorti. Je ne l’avais jamais vu. Me tapotant la tête comme si j’étais un vulgaire chien il laissa la porte ouverte. Je le regardais filer dans les rues de Chicago rentrant alors à nouveau dans le studio. Tout était encore fermé. Plissant le nez sous l’odeur de fauve je posais le tout sur la table ouvrant alors les volets et les fenêtres. Tirant sur la couette qui couvrait mon frère et celle qui couvrait Heath je tapais dans mes mains. « Debout la dedans !!! Debout, debout et encore Debout !!! » Me tournant vers mon frère je poussai un long cri en reculant tombant alors sur le sol en me tournant. « Putain Nath t’es nu ! » Hurlais-je en filant me cacher derrière le lit ou dormait Heath. Certes j’étais proche de mon frère, mais jusqu’à présent je ne l’avais jamais vu nu… Non et à vrai dire je n’avais pas envie de le voir nu… « Putain on peut pas dormir en paix dans cette baraque ? Evohà tu fais chier la couette bordel ! » Ne disant rien je ne bougeais pas croisant les bras sur ma poitrine regardant alors le mur devant moi assise a même le sol attendant que les deux émergent enfin… Se ne fut que trente minutes plus tard que Nathanaël s’habilla. Sans lui adresser un mot je m’installais a la table déjeunant alors tranquillement toute seule, me demandant s’il allait penser à mon anniversaire. J’en doutais vu son état… Et pourtant… Il y avait pensé… « Joyeux anniversaire ma petite poupée suédoise… » Me donnant un paquet enveloppé je le pris en le regardant lui sautant alors dessus pour le câliner avant bien même d’ouvrir son cadeau. Je ne saurais dire combien de temps dura l’étreinte mais longtemps. Ouvrant alors le paquet un sourire s’illumina lorsque je vis le bracelet en coquillage. Il savait a quel point je voulais aller a la plage a quel point je rêvais de partir de San Francisco et de nous éloigner de ce monde pourri… Le mettant rapidement je tendis les bras pour qu’il me prenne contre lui. L’embrassant rapidement je sentis un truc sur ma tête posant ma main j’enlevais le chapeau que Heath venait de me mettre sur la tête. « Bon anniversaire gamine qui me réveille constamment… » Haussant un sourcil je regardais le chapeau un long moment surprise d’un tel geste de sa part. Le mettant a nouveau sur ma tête je lui fis un franc sourire avant de me jeter dans ses bras a lui déposant alors un bisou sur sa joue. « Merci beaucoup Heath ! » Me serrant dans ses bras il me reposa au sol et se fut ainsi que je gardais les cadeaux sur moi toute la journée ayant beaucoup de mal a m’en séparer.


Si ma vie était une sorte d’idylle incomprise, on ne peut pas dire que celle de mon frère ou bien même de ses amis soit de même. En effet, j’étais une petite fille de neuf ans, une fille qui vivait plus ou moins dans un monde trop abrupte trop violent, trop tout et pourtant dans ce monde si affreux et sauvage, je vivais mon conte de fée dans ma petite tête. J’en avais besoin, besoin car a côté de ça du haut de mes neuf ans je devais assumer les dépendances à la drogue de mon frère, la pauvreté et les responsabilités du studio. Ménage, cuisine, facture, je faisais tout… Absolument tout mis dans un sens ça ne me déplaisait pas, pour Nathanaël, mon grand frère, j’étais prête à tout, car c’était lui qui m’éduquait, lui qui faisait tout pour moi et je lui en étais très, très reconnaissante. La vie sur San Francisco était assez calme paisible, même si dans le studio les camés des la ville y passaient en masse. Je voyais des choses, je me taisais, j’assistais à des scènes bien trop hard et violente mais c’était mon monde à moi. Les seringues se plantant dans les veines, la poudre blanche cachait dans des boites, des bouches d’aération, sous le lit, un peu partout dans le studio, de quoi se faire de bon petit mélange… Voir mon frère planer comme jamais, voir Heath arriver en plein milieu de la nuit pour cherche un rail de coke par manque puissant. Le manque de drogue pouvait vraiment créer des choses bizarres chez les gens et je le voyais parfaitement sur Heath lorsqu’il était en manque. Il devenait fou, il hurlait, il transpirait, il bougeait constamment, il sautait partout presque, une puce, oui voilà il était comme une puce qui bougeait non stop. S’il n’avait pas un cachet plus une bonne petite piqure d’héroïne il pétait un câble. Je voyais parfaitement qu’il était totalement dépendant, tout comme sa grande sœur qui venait de temps en temps, rarement même au studio passer quelques soirées avec nous. Neuf ans et dans un monde de camé. La vie d’Evohà. Et s’il y a bien un jour qui m’a marqué c’était bien ce jour de printemps, fin de l’année scolaire. J’étais au collège depuis maintenant deux ans tout se passait plus ou moins bien, j’avais plus de dix huit de moyenne, je ne buchais presque jamais, j’étais intelligente j’étais de la sorte, c’était moi, une habitude. Le matin je me levais je prenais ma douche pendant que mon frère dormait, parfois Heath y était mais en semaine c’était un peu plus rare. Je déjeunais, je réveillais mon frère puis je partais. Je passais ma journée à l’école et quand je finissais les cours je partais a pied ou en bus tout dépendait de mon envie et quand j’arrivais chez moi les deux garçons étaient là soit seuls, soit avec des potes. Je faisais mes devoirs puis je m’occupais du ménage et de la nourriture. Voilà mes journées quotidiennes. Mais aujourd’hui ne serait pas une journée ordinaire je le savais depuis le réveil. A peine réveillée que je me cassais la gueule en m’emmêlant les pieds dans les draps du lit tout en découvrant mon frère qui lui-même se mit a m’engueuler tout simplement parce qu’il avait déjà froid. Comme si on pouvait avoir froid en moins de cinq seconde. C’était simplement la chute de la drogue dans son corps qui le rendait chiant. Filant sous la douche je pris tout mon temps avant de sortir de la pièce pour m’habiller mon frère dormant alors que Heath arriva dans le studio. « Il dort toujours ? » « Question inutile… » « Oh tais toi la môme… Ou sont les cachets, je les trouve pas ! » Soupirant faiblement en enfilant mes chaussures je filais dans la cuisine ouvrant le placard pour en sortir une petite boite de bonbon avant de prendre un petit cachet bleu, ecstasy avant de le lui tendre. S’approchant de moi en léchant franchement ma main pour attraper le cachet je plissais le nez en regardant ma main pleine de bave. « Sale porc ! » « Mais tais toi petite ! Fais-moi un café ! » Le regardant sans sourire, de façon mauvaise je secouais la tête négativement en filant hors de la cuisine pour prendre mon sac et les affaires que j’avais besoin pour la journée de collège. « Tu fais chier sale gamine ! Tu pourrais te montrer plus sympa avec moi ! » Le voyant filer vers la cafetière je le regardais faire. Autant dire qu’en vu du petit cachet il avait un peu de mal a faire les choses. Le rejoignant en le poussant je lui fis alors un café bien fort bien serré avant de partir du studio. Une fois à l’école je passais une journée a peu près normale. Maths, français, littérature, histoire, bref des matières totalement normale dont je m’ennuyais en vu de mon intelligence. Journée banale, de bonnes notes un peu de soleil une vie a peu près paisible pour une journée normale. Alors que je sortis de l’école allant pour prendre le bus ne voulant qu’une chose me foutre sur le lit pour regarder la télévision, je vis Heath garé juste devant la sorti avec sa voiture les bras croisés des lunettes de soleil cachant son regard. Je l’avais dis. Journée de merde. M’approchant de lui je le vis me prendre par les épaules et sans rien me dire me faire monter dans la voiture. M’attachant sans rien dire, j’avais l’impression de savoir ce qu’il s’était passé. Montant a son tour, nous primes la route filant alors vers l’hôpital. Nathanaël… Il était arrivé quelque chose à mon frère. Mon cœur ne cessait de faire des bons comme jamais… J’en pleurais avant même de savoir, avant même de sortir de cette voiture. Au bout de trente minutes de routes il gara la voiture sans un mot sur une place de parking. Descendant de la voiture en soufflant longuement restant un moment sans bouger, je pleurais doucement en reniflant comme une idiote. Je savais que la drogue m’enlèverait mon frère un jour ou l’autre. S’approchant de moi en me tirant par le bras, je trainais des pieds alors que lui-même marchait bien trop vite. Trop vite à mon gout. M’attrapant par la taille il me porta alors en passant une main sous mes cuisses. Enroulant mes jambes a son buste me trouvant sur le côté de son corps, je passais mes mains autour de son cou pleurant sans cesse. Montant des étages, on arriva alors a une chambre ou mon frère était inerte dans un lit tout blanc. S’approchant du lit il me posa en douceur dessus toujours sans un mot se calant dans le fauteuil pour allumer la télévision. M’installant aux pieds de Nath je le regardais longuement avant de me tourner vers Heath. « C’est toi qui l’a trouvé ? » Hochant la tête positivement sans ouvrir la bouche un seul moment il fixa toujours la télévision en gardant ses lunettes sur les yeux. Descendant du lit je vins alors me caler sur ses genoux face a lui enlevant rapidement ses lunettes pour croiser son regard bleu, dilaté par la drogue injecté de sang. « Merci… Merci Heath… » « Ouais… » « Je t’aime, Heath » « Tais toi imbécile je regarde la télévision ! » Sans rien répondre, je posais ma tête sur son épaule me calant dans ses bras, ceux-ci s’enroulant a ma taille, je m’endormis alors comme ça restant toute la soirée a l’hôpital pour attendre que mon frère ne se réveille. Une fois les visites terminés, Heath me ramena au Studio ou il dormit avec moi pour s’occuper de moi.

« Il tire et il marque avec succès ! Et oui le gagnant et Nathanaël Akerfeldt ! » Hurlai-je en sautant alors sur le banc les lunette de soleil Ray-ban sur le nez, un chapeau sur la tête en regardant alors les hommes faire un match de foot. Voyant le ballon arriver droit sur moi, je baissais hâtivement la tête en riant franchement sautant sur le dos de Heath, le mauvais joueur. « Dégage de là gamine ! » « Mauvais perdant ! Mauvais Perdant ! » Criais-je en riant de plus belle alors qu’il essayait de me faire sortir de sur son dos. M’accrochant à lui tel un singe, je le regardais faire alors qu’il n’y arrivait pas. Je lui avais déjà volé ses lunettes de soleil le temps de la partie je ne savais pas réellement encore si j’allais les lui rendre. J’étais plutôt belle avec tout de même… Restant sur son dos un long moment en posant ma tête sur son épaule je contemplais le soleil qui se couchait au loin avec les garçons. Tirant les cheveux de Heath il se laissa faire sans rien dire. Il était simplement un ami, mais a mes yeux il était mon frère. Oui il faisait parti de la famille. Voila maintenant quatre ans qu’il était dans ma vie et qu’il me voyait évoluer, c’était lui avec Nath qui m’éduquait, qui me faisait faire mes devoirs qui m’apprenait les leçons de la vie, lui qui me disait et me répétait chaque jour de ne jamais me faire marcher sur les pieds. Lui qui me disait que je me devais d’être forte et de ne jamais paraitre faible. Heath était ce qu’il était et je l’aimais de la sorte. Rentrant à la maison quelques heures plus tard ou plutôt au studio, main dans la main avec Nath je les laissais parler de tout et de rien sans vraiment les écouter. Le repas était prêt. J’avais fait un gâteau au chocolat et une salade de pâte. Le reste soit la viande il leur suffirait de la cuire… Donc rien de bien méchant à faire. Une fois chez nous, chez Nath, Stefan, Jared, Nath et Heath se mirent sur les canapés pour parler de tout et de rien alors que les deux derniers fumaient déjà des joints pour ne pas changer. Moi filant à la salle de bains, j’enfilais un short et un débardeur pour me mettre à l’aise. Une fois fait je mis la table tout en regardant la télévision. Les laissant boire, je restais dans la cuisine sur l’ordinateur de mon frère voyant celui-ci et Heath venir pour prendre une petite pilule bleue. Les regardant du coin de l’œil on passa plus ou moins à table par la suite. Mangeant avec générosité finissant tout le plat, pour ma part je n’avais plus de place pour le dessert. Et a priori les autres non plus. Comatant tous les cinq sur les lits devant la télévision, je piquais du nez alors que mon grand frère a lui seul se mangeait le gâteau au chocolat que j’avais fait dans l’après midi. Posant ma tête sur l’épaule de Nath je m’endormis à moitié les écoutant plus ou moins parler, écoutant par la même occasion la télévision en fond. M’endormant complètement, je me réveillais qu’une petite heure après en entendant Heath élever plus ou moins la voix. Croisant le regard de Jared, je vis Stefan allongé sur le coté inerte, dormant surement. Me relevant je filais vers la cuisine en me frottant plus ou moins les yeux. « Tu cherches quoi Heath ? » M’attrapant par la taille pour me poser sur la table pour pouvoir mieux bouger et circuler dans la cuisine je le laissais faire en le regardant longuement Nathanaël faisant de même en me regardant haussant longuement les épaules. « Coke… J’ai besoin d’un rail là c’est vital ! Ou tu as foutue la Coke Nath ? » « Hum dans le tiroir du haut ! Quoi que non attend, le sachet avait pété ! Je l’ai foutu dans la boite a farine ! » La boite a farine ? La boite à… Me figeant en le regardant, je sautais de sur la table pour chercher le gâteau. Ou était le gâteau ! Ouvrant le four rien, filant au frigo, je vis les regards rivés sur moi avant de trouver le gâteau a moitié mangé. Merde, merde non merde ! « Qui en a mangé ? Qui a mangé ce PUTAIN de gâteau ? » Hurlai-je sous la panique, les larmes envahissant mes yeux. « Stefan pourquoi ? Perso j’en boufferai demain de ton gâteau j’ai le bide plein là ! » Me tournant vers mon grand frère inerte sur le lit je me figeais rapidement en comprenant pourquoi il était inerte ! Il ne dormait pas… Il était… non… « Attends putain de merde ! Evohà t’as fait le gâteau avec… Appelez les secours ! » Voyant Heath sauter en trombe sur Stefan le mettant sur le dos, son corps mou son visage pale je poussais un hurlement de terreur en le voyant si pale, ses lèvres totalement bleuté. Restant figée comme une idiote sur place, je ne compris pas réellement ce qu’il se passait. Heath sur mon grand frère cherchant plus ou moins à le réanimer, Nath au téléphone qui appeler le SAMU ou dieu sait quoi et Jared qui lui aidait Heath en giflant plus ou moins Stefan comme pour le réveiller. Prenant le gâteau je le mis a la poubelle. Je n’avais même pas fait la différence entre de la farine et de la poudre … Débutante ! Débutante ! Alors que je vivais avec un drogué… Pleurant comme une idiote ne sachant pas quoi faire, je croisais le regard haineux de Jared. Me reculant sous la peur qui m’envahit je ne baissais pas le regard ne comprenant plus trop grand-chose. « Tu l’as tué ! Tu l’as tué espèce de petite conne ! » Se jetant sur moi je reçu pour la première fois de ma vie un coup de poing. Volant contre le mur, je hurlais de douleur en recevant un autre coup sentant ma pommette se briser une douleur intense se logeant alors sur mon visage. « Jared Arrête ! Putain Qu’est ce que tu fous ! » Pleurant en posant mes bras sur mon visage pour me protéger je vis Nathanaël attraper notre frère pour le tirer en arrière Heath faisant de même alors que Jared cherchait à se débattre pour venir vers moi. Reculant en me recroquevillant contre le mur je pleurais de plus belle en réalisant que je venais surement de détruire la famille… Le peu de famille qu’il nous restait…


Fixant le mur droit devant moi, léchant alors mes lèvres, je tournais lentement le visage vers la fenêtre avant de croiser le regard de Nath qui me regardait un peu trop de façon bizarre depuis quelques temps. Oui j’avais tué Stefan, non je n’avais pas fait exprès c’était un accident mais je me sentais terriblement coupable. J’avais tué mon frère ! Je me sentais fautive et je le vivais assez mal surtout en vu de mon âge… Douze ans, aujourd’hui j’avais douze ans et j’étais une fille assez incomprise… Je ne parlais plus, je ne sortais plus hormis pour aller au lycée… Bref, j’étais dans mon coin, dans mon monde à moi… Je me souvenais parfaitement du jour ou l’accident eut lieu… De l’hôpital et de Heath qui ne faisait que me répéter que ce n’était pas ma faute que ça pouvait arriver puis de Nath nous rejoindre pour nous dire que Stefan était tout simplement mort. J’avais éclaté en sanglot comme une idiote et malgré les deux paires de bras qui m’encerclaient j’avais pleuré comme une idiote pendant de longues heures. On ne peut pas rester insensible a la mort de son frère… Qui le serait ? Fermant les yeux en me relevant frottant longuement mon visage de mes mains. Entendant un téléphone sonner, celui de mon frère le mien ne sonnant pratiquement jamais, je filais alors à la salle de bains pour me passer un coup d’eau sur le visage et la nuque me sentant nauséeuse. « Quoi ? Parle plus fort, je ne te comprends, qu’est ce qu’il se passe ? » Haussant un sourcil en entendant mon frère parler d’une voix plus ou moins paniqué mais en restant calme comme pour rassurer son interlocuteur je sortis de la pièce en le regardant du coin de l’œil, restant plus ou moins cacher contre la porte. « Quoi Cassie ? Heath putain, je ne comprends rien, attend je monte le son de mon téléphone tu parles trop bas… » Cassie ? C’était la grande sœur de Heath. Mon cœur se serrant j’eus un mauvais pressentiment tout à coup. Il était plus que rare, voir même rare tout court, que Heath parle de sa sœur. Il l’aimait, il tenait à elle je l’avais vite comprit, mais qu’il appel pour en parler, jamais ! M’approchant, je me posais doucement sur le lit en voyant mon frère se figer et blêmir sous mes yeux. Overdose ? Il ne pouvait qu’en aller … Elle était tout aussi drogué qu’eux… Le voyant raccrocher et se laisser tomber sur le lit, je le regardais longuement alors qu’il restait inerte un long moment, le regard totalement perdu. « Nathanaël ? Il se passe quoi avec Cassie ? Elle va bien ? Et Heath ? » Demandai-je doucement en fronçant les sourcils m’approchant alors de lui. « Elle est morte… Cassie est morte. » Recevant comme un coup de poignard dans le cœur je me figeais les larmes montant rapidement. « Overdose ? » Hochant la tête pour dire oui, j’entrouvris la bouche avant de me relever sous le choc. Heath… Devait être anéantit… Attrapant une veste je l’enfilais rapidement en prenant les clés du studio. « Ou tu vas ? Reste ici s’il te plait… » « Heath a besoin de nous ! C’est sa sœur ! Il a été là quand Stefan est mort ! Nath bouge toi ! » « C’est parents veulent pas de drogué sous leur toit, je vais pas me pointer chez eux… » « Ok alors moi j’y vais a plus ! » Sans lui laisser le temps de dire quoi que se soit je me mis a courir hors du studio pour partir dans les rues de San Francisco attrapant le premier bus pour filer dans l’un des quartiers les plus riches pour filer chez ses parents. J’avais ce besoin de me sentir utile pour lui… Très utile pour lui, tout comme il l’avait été pour moi. Ce n’était pas ça l’amitié ? Heath était important pour moi, c’était un grand frère à mes yeux… Trouvant le trajet bien trop long à mes yeux, je descendis rapidement pour courir à nouveau vers chez les parents de Heath. Une fois devant, je sonnais rapidement le souffle totalement coupé avant d’entendre une voix d’homme a l’interphone. « Oui ? » « Evohà, une amie a Heath, je viens le voir… » « Il est occupé en ce moment… » « Il m’a demandé de venir ! Il a besoin de moi ouvre moi ! » Crachais-je d’une voix qui voulait clairement dire qu’il fallait vraiment m’ouvrir. Putain de parents de merde ! Autant je me plaignais de ne pas en avoir… autant je détestais les siens ! Dans le fond j’étais plus heureuse que lui sans parents ! Le portail s’ouvrant, je le poussais rapidement avant de courir dans l’immense jardin. Arrivant à la porte d’entrée, je la poussais rapidement en tombant sur un homme me figeant en fronçant les sourcils lui lançant un regard assassin. Je ne l’aimais pas. « B’jour, je viens voir Heath ! » Tournant un regard vers les escaliers sans attendre de réponse de sa part, je les montais quatre à quatre avant de tourner une fois en haut. Sa chambre c’était laquelle ? Me souvenant rapidement je me tournais vers sa porte l’ouvrant avant de me retrouver sur le noir complet. Le choc, passé d’une lumière vive au noir, je ne voyais strictement rien. Heath était là, je le pressentais. Fermant derrière moi à clé, je m’approchais lentement du lit, voyant alors une personne dedans. Soupirant faiblement en posant mon sac au sol, j’enlevais ma veste la jetant sur le sac avant d’enlever mes chaussures. Attachant mes cheveux dans un chignon assez bien fait, je contournai légèrement le lit pour monter dessus sur la place vide a coté de lui. Tirant sur la couette, je me glissais lentement dedans en venant me coller dans ses bras posant ma tête sur son torse sentant son cœur battre. Déglutissant longuement en fermant les yeux, je caressais simplement son torse cherchant a lui montrer que j’étais là, qu’il n’était pas seul… Non il n’était pas seul… « Je suis désolée… Tellement désolée Heath… Je sais que Cassie était tout pour toi… » soufflai-je doucement sans avoir de réponse de sa part. Inspirant longuement restant alors dans son lit dans le noir un long, très long moment j’attrapais sa main pour entremêler nos doigts et la lui serrer franchement pleurant comme une idiote en silence, ayant que trop bien l’habitude de pleurer en ce moment. Je ne saurais dire combien de temps se passa mais a mon avis plusieurs heures. Sans lâcher sa main, je me redressais quelque peu en posant une petite main sur son visage pour le lui caresser doucement. Je ne savais pas quoi faire pour lui remonter le moral. « Il parait que la mort est paisible, tranquille, plus facile que la vie… Il parait que l’on est bien une fois parti… Ta sœur était quelqu’un de bien, je sais que tu souffres, je sais que tu souffres… Et je veux être là pour toi… La pour t’occuper te faire oublier la douleur que tu as là… » Soufflai-je en posant une main sur son cœur le sentant battre. « Soit muet si c’est ta façon d’être triste, ne bouge pas, reste dans le noir autant de temps que tu le voudras mais ne te laisse pas aller Heath. Elle ne voudrait pas que tu fasses ça… Puis tu ne peux pas faire le con… Nath est là… Tes amis sont là… Je suis là moi… Ok je n’ai que douze ans, je suis une gamine pour toi, je le sais bien mais…. Je t’aime. Tu es comme mon frère. Non tu es mon frère ! Je t’ai toujours considéré comme tel ! Tu étais là à ms huit ans, tu m’as offert ton chapeau ! Toi offrir quelque chose ? Faut vraiment le mériter… Alors je vais rester avec toi, je vais t’apporter a manger je vais t’aider ! Je ne bougerai pas… Si tu veux que je parte fous moi un coup de pied au cul je partirais mais sache que je suis là… » Me penchant je déposais un doux et faible baiser sur sa joue avant de me redresser. Pas de coup de pied au cul ? Souriant franchement, je montais carrément sur lui en posant ma tête sur son épaule attrapant ses bras les lui posant sur mon dos et je ne bougeais plus. Lui non plus. Nous restâmes ainsi plusieurs heures. Parfois je pleurais, parfois je dormais tout simplement, parfois je caressais doucement sa joue comme pour le consoler, parfois je lui murmurais des choses réconfortante, ou tout simplement que j’étais là pour lui… J’essayais au maximum d’être présente pour lui. Ce ne fut qu’au bout de quinze heures, que je bougeais quelque peu pour sortir de la chambre en filant en bas dans la cuisine. La nuit était présente. J’avais quelque peu perdu la notion de temps. Préparant deux assiettes je les montais dans sa chambre nous enfermant a nouveau. J’avais de l’espoir… Il ne toucha pas son assiette une seule seconde… Mangeant pour ma part ayant réellement trop faim, je laissais son assiette sur la table de chevet a ses côté m’allongeant alors a ses cotés m’endormant n’en pouvant plus. Lorsque je me réveillais huit heures après je vis qu’il n’avait pas touché son assiette. Le regardant dormir du moins il en avait l’air, je passais une main dans ses cheveux posant ma main sur son front. Je me sentais tellement inutile sa me faisait atrocement mal… Mangeant son assiette quelques heures plus tard, je restais avec lui dans le lit parfois a ses côtés, parfois sur lui quand je voulais le câliner et lui faire comprendre que j’étais là… Se ne fut que deux jours après, lorsqu’il se mit a manger, sans pour autant parler, que je me mis clairement à sourire en le contemplant. Deux jours enfermés dans sa chambre dans le noir, j’avais l’impression d’être en hivernage… Toujours allongé sur son lit, je m’asseyais sur lui, sur son torse en me penchant pour le regarder longuement. Nos yeux se regardant je posais mon front sur le sien en souriant faiblement. « Je dois y aller… Mais on se revoit bientôt… Très bientôt… Je serais là…. Oui je serais là ! Et prêt de toi ! Tu as besoin de moi sinon tu m’aurais tué ou foutu un coup de pied au cul… Tu es mon ami, mon frère, je tiens à toi… Je n’aime pas te voir de la sorte sa me fait du mal… Mais on dit qu’on ferait tout pour les gens qu’on aime. Moi je t’aime alors je ferai tout pour toi… Je sais que tu ne le feras pas mais si tu veux de ma compagnie, un seul message et je reviens… » sans le quitter du regard je posais ma petite main sur sa joue en fermant les yeux déposant alors un baiser sur son front en souriant faiblement pleurant en versant une larme sur son visage. La lui essuyant je le regardais longuement en me redressant lentement. « Je serais toujours là pour toi Heath…Toujours. »


« C’est en ce jour si triste que nous allons parler de Cassie, jeune fille qui à bien trop vite quitter ce monde… » N’écoutant qu’à moitié le curé qui faisait sa messe, je tenais fermement la main de mon frère en étant en retrait par rapport a la famille de Heath. Nous étions en train d’enterrer Cassie sous un jour monotone la tristesse étant plus que présente. Avançant doucement je sentis la main de Nath me tirer vers lui et son regard assassin a mon encontre. Il n’avait pas aimé que je passe plus de deux jours avec Heath sans que moi-même je ne lui donne de nouvelle et il ne voulait pas que je rejoigne le rang de la famille de Heath car tout simplement je n’étais pas de la famille. Mais ne voyait-il pas que Heath n’était pas bien ? Certes aucune larme, mais c’était Heath ! C’était sa façon de souffrir bordel ! Je me sentais inutile tout au fond de la troupe moi ! Tirant plus franchement sur sa main réussissant à m’échapper de lui, je m’avançai lentement entre les gens. Sans rien dire, je me plaçais derrière Heath en attrapant sa main la serrant fortement sans avoir de réponse de sa part. Je le comprenais, c’était Heath… Ignorant les regards je restais ainsi le long de l’enterrement avant de me reculer quelque peu le laissant faire en accueillant les gens qui passaient leurs condoléances. Il y en avait du monde… Restant derrière lui une fois fini, je tirais sur sa veste pour le faire se tourner, une fois fait je le pris franchement dans mes bras lui sautant carrément dessus en le pressant bien contre moi. « Parce que je ne suis pas comme tous ces gens qui viennent de passer pour dire l’éternel phrase… Moi je te dis simplement qu’avec le temps la souffrance s’apaise même si elle reste toujours présente… Je suis là… Je suis là, ne l’oublie jamais… Je serais là jusqu’à ton dernier souffle… »


Si la mort de Cassie avait eu une répercussion sur notre vie ? Bien sur que oui. Tout commencé par Heath. Il ne venait plus, ne donnait plus de nouvelle, rien… Non, je n’avais rien de lui, même pas un message. Cela faisait une semaine que nous avions enterré Cassie. Je pouvais parfaitement le comprendre, perdre une sœur c’était affreux, j’avais perdu un frère et je savais parfaitement ce que cela faisait… Mais lui, était beaucoup plus proche de Cassie que moi de Stefan, donc c’était pire pour lui, je pense. L’ambiance a la maison avait littéralement changée… Nathanaël ne parlait plus, il était mal en point il devenait constamment pale et j’avais l’impression qu’il souffrait, de quoi ? Je ne saurais le dire et aujourd’hui je ne l’avais pas vu de la journée. Rien, ses affaires étaient là mais lui non. Je me demandais même s’il était rentré cette nuit… Mais ça c’était un autre souci… Je l’ai attendu toute la journée… Puis la journée du lendemain. En fait je l’ai attendu pendant une semaine et là j’ai franchement commencé à m’inquiéter… Si j’ai commencé a m’inquiéter, ce n’est pas pour autant que j’ai averti la police. Qui rechercherait un drogué ? La première chose que l’on me dirait c’est bel et bien qu’il est mort dans une ruelle de la rue… Je savais ce que c’était… je vivais dans un monde de drogué après tout. Heath n’ayant jamais répondu à mes messages, je n’avais même pas prit la peine de lui dire pour Nath. Mort ou parti ? Je n’en savais rien… C’était frustrant et j’avais besoin de quelqu’un besoin de parler a lui le seul ami que j’avais dans le fond, puisque Jared mon autre grand frère ne m’avait pas adressé la parole depuis la mort de Stefan… Prenant le bus, je filais alors en direction de chez les parents de Heath. Sonnant rapidement cette fois on ne prit même pas la peine de me dire quoi que se soit que le portail s’ouvrit. J’étais venu il y a trois semaines en même temps et j’avais squatté la maison deux jours pour tenir compagnie a Heath… Autant dire qu’ils ne pouvaient que me connaitre pour le coup. Entrant dans le jardin je marchais d’un pas tranquille vers la villa tout en regardant autour de moi. Je me sentais épiais et c’était on ne peut plus désagréable. Poussant la porte d’entrée, je vis le regard froid de la mère de Heath. Relevant le visage vers elle, étant pratiquement a sa hauteur. J’étais déjà grand pour mon âge… fine et grande ma mère me disait souvent que je serais plus que belle une fois adulte… A voir… Montant rapidement les escaliers je frappais lentement à sa porte sans avoir de réponse. Ouvrant quand même je m’engouffrais dans sa chambre en plongeant mon regard dans le sien. « Je… Ne savais pas qui d’autre aller voir… Je sais que tu ne vas pas bien… » Soufflai-je doucement en m’avançant enlevant mes chaussures pour m’assoir sur le lit sans trop le regarder. « Nathanaël a disparu… Depuis une semaine… Il ne répond plus a mes appels ni message et son téléphone est coupé maintenant… Je ne sais pas quoi faire… Je me retrouve seul au studio… » Murmurai-je doucement en relevant un regard vers lui. Il était d’une pâleur inhabituelle. Haussant un sourcil, je le détaillais de haut en bas en voyant qu’il était plus que tendu. Heath était pour le coup très bizarre… Comprenant que je n’aurais aucune réponse de sa part, je baissais lentement la tête en me recroquevillant sur un coté du lit je m’allongeais sans bouger. Hors de question que je sorte de la tant qu’il n’aurait pas décroché un mot. Il me connaissait j’étais de nature plus que têtue… Quand j’avais une idée en tête, je ne l’avais pas ailleurs pour ma part… Pleurant en silence je restais la les bas croisé sur ma poitrine, les jambes repliés sur mes bras, contemplant alors le mur qu’il y avait en face de moi. Restant de la sorte pendant des heures, je le vis au bout d’un moment sortir de sa chambre. Ne bougeant pas me disant qu’il était bien obligé de revenir puisqu’il avait laissé son téléphone sur le bureau. Vingt minutes après il revenait en posant une assiette sur la table de chevet devant moi sans décrocher un mot sans rien restant dans la chambre sans me parler m’ignorant tout simplement. Lorsque la nuit tomba, je me levais sans même dire un mot ouvrant le dressing de celui-ci pour lui prendre un t-shirt long. Me déshabillant rapidement restant en culotte j’enfilais alors le haut et passa devant lui sans rien dire me glissant sous la couverture pour m’allonger au bord du lit et fermer les yeux. Je resterai tant qu’il n’aura pas décrocher un mot. M’endormant à moitié, je fus réveillée lorsqu’il fila a son tour au lit. Inspirant doucement faisant mine de dormir je me tournais vers lui avant qu’il n’eut le temps de se mettre sur le ventre. Me plaquant contre lui en le prenant dans mes bras je déposai un doux baiser sur sa joue mal rasé ou voir pas rasé du tout. « J’ai plus que toi… Ne m’abandonne pas… S’il te plait… J’ai besoin de toi moi… » Le lâchant doucement je retournais a ma place pour dormir alors paisiblement une nuit sans rêve, sans cauchemar, une nuit tranquille. Lorsque je me réveillais le lendemain matin, il dormait toujours. Le regardant longuement, je cherchai a comprendre pourquoi Heath avait toujours été ainsi, si froid, si méchant… Dans le fond c’était une bonne personne… Mais il avait une souffrance en lui qui le poussait a être de la sorte… J’acceptais cela, oui, j’acceptais qu’il soit si dur, froid machiavélique et mauvais… Car à mes yeux c’était mon frère. Passant lentement une main dans ses cheveux long je les dégageais pour libérer son front le voyant alors ouvrir les yeux a moitié avant de grogner et de tourner la tête pour échapper à ma main. Souriant faiblement en me rapprochant de lui je posais mes mains sur son torse nu le lui caressant doucement suivant sa colonne vertébrale de mon index le sentant franchement tendu et nerveux. « tu es si tendu… Je n’aime pas te voir comment ça… J’en ai marre de parler dans le vide mais j’ai besoin de parler, je ne sais pas comment tu fais… » soufflai-je en soufflant franchement avant de le masser quelque peu l’air de rien en pensant à Nath. Je n’avais toujours aucune nouvelle… Et a chaque fois que je pensais à lui, mon cœur se serrait franchement dans ma poitrine. Mon frère me manquait, je n’avais jamais été séparé de lui plus de deux jours depuis que nous vivions ensemble… Autant dire que c’était pour moi une horreur, c’était comme s’il était mort… Et c’était peut être le cas… Déglutissant posant mes petites mains sur ses épaules je pressais lentement comme j’avais l’habitude de faire à mon frère, le massant alors longuement avant de me reculer pour m’allonger sur le lit et regarder le plafond. La journée… Se déroula comme la veille. Autant dire un silence de plomb… Mais je voyais bien que Heath n’était pas dans son état normal. Il était en train d’essayer d’arrêter la drogue. Il ne s’était pas drogué hier, ni aujourd’hui… Il faisait les cent pas dans la chambre transpirait sans cesse était pale comme un mort, bref, le manque de drogue se faisait de plus en plus ressentir, depuis combien de temps ne c’était il pas drogué ? Je me le demande bien… Peut être même depuis la mort de sa sœur… Je le contemplais, je le regardais je l’examinais et je le voyais souffrir et ça me tuait. Je lui parlai, je cherchais toujours a lui occuper l’esprit pour qu’il ne puisse plus trop souffrir, je ne savais pas si ça marchait mais je préférais me dire que oui… C’était mieux pour moi pour mon mental et mon cœur car je souffrais encore plus que lui de le voir si détruit de la sorte… Je ne savais même pas s’il m’écoutait, j’espérais que oui, il ne pouvait quand même pas faire le sourd bien longtemps tout de même… Troisième jours… Toujours la même chose. Se fut au bout du quatrième jour que le collège m’appela pour savoir pourquoi je ne venais plus en cours. « Je suis malade et un problème de famille… Je ne sais pas quand est ce que je reviendrais… » Je me sentais écouté par Heath mais je savais qu’il ne dirait rien, ne ferait rien, ne bougerait pas. « Non… La famille est beaucoup plus importante que l’école… Je ne sais pas quand je reviendrai ! Et ben mettez-moi un avertissement ! Je suis la meilleure élève du collège me faite pas chier putain je ne viendrais pas tant que je n’aurais pas résolu mon problème et que … Oh et puis merde ! » Voilà comment j’avais raccroché au nez de la CPE. Me tournant vers Heath ne le voyant toujours pas bouger un seul petit doigt allongé sur le lit, le dos contre le mur, je croisais quelque peu son regard. Poussant un cri de rage de le voir de la sorte j’attrapais le coussin le lui jetant franchement dessus. Gémissant franchement en poussant un soupire de soulagement comme si j’avais passé mes nerfs sur lui, je ne vis même pas le coussin me fouetter rapidement le visage. Reculant sur le coup de la surprise, j’enlevais le coussin de sur mon visage en le foudroyant du regard. « Mais tu vas parler bordel de merde ! Ouvre la bouche ! Cligne des yeux ! Fais quelque chose ! On dirait une statue de cire que j’ai avec moi ! Hého ! Tu as des cordes vocale tu es sûr qu’elles marchent toujours ? Putain de merde Heath Je suis en train de devenir folle ! Je me parle à moi-même depuis quatre jours ! » Le voyant rester de marbre a mes paroles, je cru mourir sur place. Au secours il allait avoir ma peau. Me frappant avec le coussin en hurlant franchement dans celui-ci je m’avançais vers lui avant de le frapper à coup de coussin sans modérer ma force. « Mais bordel OUVRE la bouche ! Tu me fais chier putain de mec de merde ! Je vais craquer je vais me suicider ! Je vais me jeter de la fenêtre je vais me pendre me tirer une balle dans la tronche ! Ouvre la cette putain de bouche ! Rote ! Pète je ne sais pas fait quelque chose putain j’ai l’impression de devenir folle ! » Hurlais-je en soufflant fortement sentant la sueur sur mon corps tant je m’étais défoulé sur lui. Essayant de récupérer mon souffle je le sentis me sauter dessus pour me jeter sur le lit. Surprise en poussant un ri il m’arracha le coussin des mains pour me frapper avec a son tour. « Tu fais chier sale gamine ! Calme-toi putain de merde ! » Surprise, je lâchais un bref rire sur le coup tellement heureuse d’entendre enfin le son de sa voix. Lorsqu’il cessa les coups avec le coussin, les cheveux totalement en bataille je m’arrangeais rapidement en le regardant s’assoir sur le lit me tournant le dos, les avant bras sur les cuisses fixant le sol lui aussi reprenant son souffle. Me relevant en sautillant de joie je pris alors son visage dans mes mains relevant celui-ci pour plonger mon regard dans le sien. « ENFIN ! Putain il t’en a fallut du temps vieux con ! Putain tu ne serais pas un frère pour moi que la tout de suite je tomberai amoureuse de toi et te kifferai a mort ! Oh bordel tu viens de me rendre heureuse ! Tu sais que je t’aime le vieux ?! J’ai cru que je n’entendrais plus jamais le son de ta voix ! » Soufflai-je en l’embrassant franchement sur la bouche en faisant un bruit de smack bien fort. « Rah putain j’en reviens pas ! Bon allez je file me doucher ! Je suis prête a te frapper à nouveau pour que t’ouvre ta bouche ! » J’étais carrément folle, c’était plus un baiser de provocation que d’envie… Il n’y avait rien d’autre, mon cœur n’avait pas fait de bon ou quoi que se soit… Embrasser sa joue était pareil… Sauf que la c’était ses lèvres. Malheureusement il faut croire que tout cela n’avait servit à rien… Pourquoi ? Car cela faisait une semaine que je squattais chez lui et qu’appart ce jour là il n’avait pas décroché un autre mot… Autant dire que je commençai a désespérer franchement ! Alors que je passais devant lui pour prendre mon assiette qu’il avait monté, je sentis sa main attraper mon bras me tirant alors sur lui sur le lit. Me retrouvant allongé sur lui je le sentis presser ses bras autour de mes épaules. Il était réellement en train de me faire un câlin ? Les larmes montant aux yeux, je le serrais franchement dans mes bras éclatant en sanglot, le sentant alors me serrer de plus belle dans ses bras. Je ne saurais dire ce qui se passait mais ça se passait. Un câlin. Le premier qu’il me donnait vraiment. Des secondes, des minutes, surement des heures s’étaient déroulées depuis qu’il m’avait prit dans ses bras, a tel point que je finis par m’endormir dans ses bras tant je me sentais bien, rassurée et protégée… Au bout d’un long moment il me poussa l’air de rien a coté de lui sans rien dire. « Merci Evohà d’avoir accepté de me câliner… Merci de me tenir compagnie depuis sept jours… Merci d’être là pour moi … Mais de rien Heath, c’est un plaisir, je le fais car tu es comme mon frère, parce que je tiens a toi et que dans ma famille je n’ai plus que toi et que je ne veux pas te perdre… » Lâchais-je doucement l’air de rien avant de prendre sa main entrelaçant nos doigts sans plus rien dire. S’il ne répondit rien, pour ne pas changer au moins il ne lâcha pas ma main. Heath était comme ça… Je ne saurais dire si cette semaine passé avec lui, lui fit du bien mais je partis deux jours après devant a tout prix retourner en cours. Malheureusement pour moi me faisant virer pour insulte, manquement du respect au règlement et j’en passe, je du changer de collège ce qui me permit au final, de venir squatter chez lui une semaine de plus. Une semaine identique a l’autre même si a mes yeux elle était différente au vu de la souffrance qu’il avait… Bienvenue dans une vie de merde…




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Anonymous
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Sam 17 Mar - 22:13

this is my story
« I want love to murder my own mother »


Trois ans, c’est le temps qui s’était déroulé depuis la mort de Cassie et la disparition de mon grand frère. Le temps passe vite, trop vite à mon gout. Trois années importantes de ma vie… Puisque j’étais passé au lycée et que le jour ou j’y étais passé j’aurais voulu l’annoncer à Nath mais a la place je l’avais annoncé à Heath. Non loin que ça me déplaise, Heath était comme mon frère le souci n’était pas là, mais ce n’était pas Nath, il n’était pas celui avec qui j’avais vécut pendant toutes ces années, même si je devais l’avouer Heath avait passé pas mal de temps au studio… J’étais une élève modèle, on le savait tous… Et pendant ces trois ans il y avait eu des coups durs comme des jours meilleurs. Ma mère était morte d’un cancer assez subitement. En quatre mois elle nous avait lâchées. Le cancer du pancréas ne rate jamais malheureusement…Et si autant moi j’étais attristée par sa mort mon père lui n’en fut pas autant puisqu’il avait déjà d’autre copine et j’en passe. Comme quoi l’amour peut être vraiment bizarre… Je m’étais plus bien remise de sa mort, après tout j’étais trop habituée à la mort maintenant en un laps de quatre ans j’avais perdu quatre personnes… Cinq si l’on comptait Jared qui ne me parlait plus depuis la mort de Stefan, lorsque j’avais voulu le contacter pour Nathanaël, il ne daigna pas répondre même pas après le message que je lui avais laissé, il avait appelé mes parents… Mes parents qui eux ne se faisaient pas de souci pour Nath, a croire que j’étais la seule dans cette famille a aimer tout le monde. Peut être qu’un jour il faudrait que je pense d’abord à moi et pas aux autres. He math me le disait souvent, de pensez d’abord à moi d’être égoïste et tout ce qui s’en suit. D’être comme lui tout simplement. Il était malin lui… comme lui ? C’était impossible en trois ans il était devenu pire qu’avant. Les mêmes défauts multipliaient par …. Mille ! Il était pire que tout, un gros bâtard, un connard, un enfoiré, un tout mais putain c’était toujours mon frère à mes yeux ! Même si parfois il se montrait froid, distant, méchant avec moi je prenais sur moi je savais comment il était. Et quand je me mettais a pleurer tellement il m’avait blessé, il cessait de me faire chier. Il ne s’excusait pas pour autant, il ne fallait pas trop en demander tout de même… Mais parfois j’avais droit a une accolade, un ébouriffement de cheveux. Dans ces bons jours, un sourire ! Là c’était plus que très rare… C’était pire que du pétrole même… Mais on s’y habituait… Je l’avais vu drogué, je l’avais vu en manque de drogue, je l’avais vu en arrêt de drogue, souffrant, hurlant, s’énervant je l’avais vu dans toute situation, j’étais immunisé contre la mauvaise humeur de Heath. Même j’en riais parfois. Ce qui avait tendance à l’énerver que je ne le prenne jamais au sérieux. Mais c’était ainsi ! En trois ans, j’avais vu Heath pas mal de fois… Même si ça restait tout de même rare je lui envoyais des messages et il répondait, ou pas. Tout dépendait du contenu en fait. Il est clair que ce n’était pas lui qui m’enverrait un message pour me demander si je vais bien et que je peux passer chez lui quand je veux. Non ne rêvons pas… Je m’invitais chez lui, je squattais chez lui le temps d’un repas, le temps de parler, de savoir ce qu’il se passait dans sa vie… bref, j’avais l’habitude j’avais toujours squatté chez lui pour lui tirer les vers du nez. Ce que j’aimais par-dessus tout c’était bien lorsque j’avais une bonne note, ce qui en fait arrivait tout le temps, je les lui envoyais par message. Et quelques minutes plus tard j’avais l’éternel message qui disait clairement. « C’est bien. Continue, travail à l’école, à la maison, soit sage et n’approche pas les garçons de trop près. » J’étais presque sûre qu’il l’avait gardé en mémoire pour m’envoyer le même à chaque fois. J’aimais bien la dernière phrase. Une sorte de rôle de frère si je puis dire. Lorsque j’étais paumé je lui demandai conseil. La c’était comme tout le reste, soit il m’aidait, soit je devais me démerder… Au moins j’avais réussi à le trainer à la remise des diplômes pour mon bac. Même s’il avait l’air de se faire chier comme jamais, ce qui était le cas a vrai dire, au moins il était là. Ses cheveux plaqué en arrière, ses lunettes super chère, pour ne pas changer, depuis qu’il était devenu riche en ouvrant sa propre boite de strip-tease il le vivait bien. Dans le sens ou il utilisait son argent, pas celui de ces parents et il s’en était tiré tout seul. J’étais fière de lui car aujourd’hui je n’avais plus a faire à un drogué, mais à un homme responsable. Une fois le diplôme en main, bac avec mention très bien, dix neuf cinquante de moyenne autant dire que toutes les facs m’ouvraient leurs portes. J’avais eu une bourse pour toutes facs prestigieuses et qu’est ce que j’en avais fait ? Et bien je les avais jetées… Je ne voulais pas quitter ma ville, je ne voulais pas quitter Heath, je voulais rester sur San Francisco. Je restai persuadée que si je partais Heath se sentirait seul. Ok, pour le coup j’étais prétentieuse… Mais quand on est habitué à une personne c’est toujours dur non ? la Fac de médecine de la ville était assez bien quotté et moi ça me suffisait amplement. M’approchant de lui qui m’attendait pour partir au plus vite de là, je levais les yeux au ciel. « Souris un peu c’est un jour important pour moi… » « Haha, je me marre comme jamais ! Dépêche-toi, trop de jeune ici et puis ça me gonfle d’être ici… » « Vieux con… » « jeune gamine ! » Lui donnant un coup de coude dans les cote, je le sentis m’attraper par les épaules pour me tirer vers lui me frottant vivement la tête. Je détestais ça, d’une ça faisait atrocement mal, deux, il me décoiffait ce con ! « Tu fais chier putain de riche de merde ! Ramène moi chez moi je veux plus voir ta sale gueule ! » Le voyant sourire en coin très faiblement en secouant la tête négativement, il ne me lâcha pas pour autant sa main toujours sur mes cheveux prêt a me refaire le coup à tout les coups… « J’ai l’âme généreuse ce soir… Je t’invite au restaurant… Ne crois pas que je vais faire ça tous les jours… C’est occasionnel. » Il avait repris la drogue ! Il fumait ? Il était amoureux ? Ok non là fallait pas trop en demander… « Oula, tu as de la fièvre ? Tu as gagné au loto ? Y’a quelque chose de pas net là, tu vas limite me demander en retour de ne plus venir te voir ? » « Mais la ferme… Tu me donnes envie de me rétracter ! » « Ho ! Bac avec mention très bien, tu ne peux pas te rétracter ! » « Pense à ceux qui n’ont rien ! » « Tu veux que je te vende mon bac ? » Dis-je en me foutant de sa gueule, sachant pertinemment qu’il n’avait aucun diplôme. Ce n’était pas une tare loin de là, puisqu’il avait super bien réussi sa vie… « Evohà ? Si tu tiens à la vie ferme ta putain de bouche jusqu’au restaurant ! » Levant un regard vers lui sans rien dire, je passais un bras a sa taille sortant alors du lycée pour aller dans sa voiture et passer un moment agréable en sa compagnie.

La médecine était à mes yeux ce que pouvait être de la coke à un drogué, de la peinture à un peintre, un hamburger à un américain addict de cette merde, bref j’étais une accro de la médecine. Ça ne datait pas d’aujourd’hui, j’avais toujours été passionnée, j’aimais lire des bouquins en pagaille et en apprendre au maximum. Comment faire une suture, comment faire si la personne fait telle réaction et pas celle là… Je voulais tout savoir, tout apprendre, c’était une passion. Et ce que je voulais être par-dessus tout c’était bel et bien médecin légiste. Non seulement pour la tranquillité mais aussi car j’aimais bien ce métier. Cela faisait a présent, deux ans que j’étais en fac de médecine et je passais en troisième années. J’aimais terriblement cela et j’étais toujours égale à moi-même. De bonne note, des résultats parfaits et j’aimais terriblement travailler et étudier le corps humain. Malheureusement pour moi c’était encore deux ans sans Nathanaël… mais deux ans passé auprès de Heath qui lui était toujours fidèle à lui-même, toujours le même peut être même en pire, plus il vieillissait et plus il devenait chiant, con, égoïste et j’en passe. Mais c’était surtout l’argent qui le rendait comme ça a mes yeux. Puis la perte de sa sœur… Il ne s’en était jamais réellement remis… Pour ma part, le fait d’avoir grandit avec eux, m’avait permit de devenir plus ou moins une petite fille sage. J’avais rapidement rejoint une association de la ville pour lutter contre la drogue, mais aussi pour aider les jeunes drogués à décrocher de cette merde. Comment ? Tout simplement en les accostant dans les rues pour leur dire qu’on était là, qu’il y avait des réunions au centre d’accueil, des instituts qui s’occupaient gratuitement de la désintoxication… On était là pour eux, on était présent et je faisais de mon mieux pour y arriver. Même si Heath me disait stupide de faire cela car un drogué replonge tout le temps et n’a jamais la volonté de s’arrêter, je ne pouvais jamais m’empêcher de le prendre en exemple… Et a chaque fois il me foutait dehors. Je savais pertinemment qu’il n’aimait pas parler de cela, car on savait bien que c’était a cause de la mort de sa sœur qu’il avait stoppé les drogues. Si sa sœur n’était pas morte, notre vie à tous serait bien différente… Nath serait surement toujours là, Heath serait toujours un drogué, il n’aurait pas de boite a lui, bref tout serait différent, même moi s’il faut… On ne savait pas réellement comment j’aurais pu virer après tout … Dans un sens je ne préférais pas savoir, j’étais bien comme cela, j’étais bien a la fac de médecine, avec Heath a mes côtés que je voyais de temps en temps… Lorsque j’avais un souci, je citais toujours celui-ci et bizarrement on me foutait la paix. C’est fou comme Heath était très bien placé dans la ville et surtout connu… Il était puissant, il avait de l’argent, du pouvoir et surtout faisait peur… ça il était clair qu’il ne faisait rien pour passer pour un gentil. Il était égale à lui-même ne côtoyait pas les gens plus bas que lui et se sentait supérieur aux autres. Je devais être l’une des rares à avoir le privilège de lui parler autant et si librement… S’il était con sur les bords, il était tout aussi bien protecteur avec moi. Il n’aimait vraiment pas que l’on me fasse chier, encore moins lorsqu’il s’agit d’un homme. Il m’avait toujours dit de faire attention aux garçons de ne pas trainer souvent avec eux et surtout… De rester plus ou moins naïve et innocente pendant encore un moment. Je l’étais toujours pas de soucis, a dix sept ans… j’avais autre chose à foutre qu’à penser aux mecs pour ma part… Mais lorsqu’un mec me faisait chier, il pouvait se montrer très… hum mauvais. Comme en ce moment… Simple comme bonjour, un garçon de ma classe a décidé de me draguer. A tel point que s’en devient étouffant. Il me colle, il me chauffe, il me drague, il est ultra lourd, autant dire que je n’en pouvais plus… Jusqu’au jour ou se dit mec s’est collé à moi pour essayer de m’embrasser contre un mur. La claque est vite partie. Je n’ai même pas réfléchit. On ne réfléchit pas dans ces moments là. La première chose que j’ai faite une fois partie ? Je suis allée chez Heath… Tout simplement, j’avais besoin de lui dire, de me confier à lui. Et je me souvenais parfaitement de son regard bleu, remplit de haine et de colère et de sa voix claquante mais dangereusement calme me murmurer. « Son nom et prénom. » C’était tout ce qu’il avait dit. Il avait bien vu que je n’avais rien, même s’il avait rapidement inspecté mon visage et plus ou moins mon corps. A la recherche du moindre bleu. Je n’avais pas perdu de temps a lui donner le nom et prénom du dit mec. C’est le lendemain à l’école que je compris pourquoi. La gueule totalement défoncé, couvert de bleu et d’écorchures, John avait été passé à tabac. Je n’avais pas pu m’empêcher de sourire faiblement en le voyant, et bizarrement il cessa tout aussi bien de me chauffer et de me coller. J’avais un peu de peine pour lui mais il l’avait bien cherché. Je doutais fortement que se soit Heath lui-même qui lui avait mit cette raclée, le connaissant… Mais… Je ne pouvais pas réellement en être sûre non plus… Le soir même j’étais allée le rejoindre dans son club et l’air de rien j’étais venu m’assoir sur ses genoux pour le prendre dans mes bras. « Merci… » « Merci de quoi ? » « Pour ce que tu as fait a John… Il ne m’a pas adressé la parole une seule fois de la journée… » « Je ne vois pas de quoi tu parles, Evo, allez file j’ai du boulot et toi des devoirs à faire, se serait con que tu n’ais pas dix neuf… » Me dit-il en me claquant une cuisse pour que je parte de sur lui. Déposant un doux baiser sur son front je me levais pour partir. « Je préfère passer un moment avec toi que bucher Heath… Tu le sais. Bosse bien et te couche pas trop tard ! Ce n’est pas bon pour tes rides de vieux ! » « Dégage et vite sale chieuse ! »


Une soirée simple, comme toutes les autres soirées à vrai dire. La nuit n’était pas chaude mais elle n’était pas fraiche pour autant, nous étions au cœur de l’été, mon année universitaire était finie… Je bossais chez Heath le matin tout était bien… L’argent rentré beaucoup plus en masse et je pouvais même pratiquement m’inscrire pour l’année suivante à la fac pour poursuivre ma troisième année de faculté de médecine. Bref, ma vie prenait une tout autre tournure, en espérant qu’un jour mon frère refasse son apparition… ça serait vraiment, vraiment… Parfait … Inspirant longuement en léchant rapidement mes lèvres je me sortis une clope la fumant alors longuement. Je n’étais pas une grande fumeuse, a vrai dire je fumais rarement, mais de grandir entouré de fumée et j’en passe… M’avait fait légèrement craquer sur la clope… Dans un sens valait mieux la clope que la drogue… Inspirant longuement en regardant l’heure près de deux heures du matin. Et merde. Je me levais dans deux heures pour aller bosser au club de Heath. Faire le ménage, chose beaucoup plus gratifiante que les chiottes du lycée… Je n’aurais qu’à m’installer dans l’arrière club pour attendre mon heure de boulot… Car aller à l’autre bout de la ville pour rentrer dormir … Non, je n’en aurais jamais le temps… Fumant tranquillement ma clope en marchant, j’entendis seulement le bruit claquant de mes talons aiguilles sur le bitume ayant peu de monde dans les rues en ce jeudi… Certes c’était les vacances mais les gens ne sortaient pas trop ou étaient déjà dans les boites… Passant devant une ruelle, je ne compris pas ce qu’il se passa tout à coup. Une main se plaquant sur ma bouche je lâchais ma clope en hurlant me débattant, mon cri étouffé par… Un chiffon remplit de chloroforme. Oh merde… Sans même avoir le temps de faire quoi que se soit, je perdis doucement connaissance dans les bras de me ravisseur. Du bruit au loin, très, très loin, ma tête me tournait vaguement, je n’arrivais pas a me réveiller, c’était là les effets du produit… Dormir pendant un laps de temps, tout dépendait de la dose mise sur le chiffon, mais en général on n’échappe pas aux tournis ou bien les confusions. C’était comme de se réveiller après une opération… Bien que chaque personne soit différente. Ne bougeant pas en entendant toujours du bruit, je me laissais replonger rapidement dans les méandres du sommeil étant bien trop fatiguée pour ouvrir les yeux. Une douleur me fit légèrement bouger. Une odeur suspecte aussi. Une odeur… de renfermée. Oui, j’étais dans une sorte de pièce surement comme dans ces vieux films. Recevant une nouvelle gifle je plissais légèrement le nez avant de recevoir de l’eau totalement glacial qui me figea sur place. Bordel de merde c’était quoi ce délire ? « Evite les initiatives de ce genre espèce d'abruti ! » Ils étaient combien ? Deux ? Plus ? Inspirant doucement en bougeant quelque peu, j’inspirai longuement cherchant quoi faire, ne surtout pas pleurer… Non, ne pas pleurer… Je ne devais pas pleurer… Pas … Les larmes montant à mes yeux, je me mordis franchement la langue sans ouvrir les yeux me détournant de cet homme qui me giflait il y a peu avant de chercher a me redresser sentant alors un plancher pas comme les autres. J’étais tombée chez qui ? Un logement miteux pourri ? On allait me tuer…. Non… Non… j’avais dix sept ans je ne pouvais pas mourir… Ouvrant lentement les yeux clignant les paupières je vis alors la pièce miteuse. Tapisserie moisie, plafond craquelé. On se croirait dans un film d’horreur. Me tournant vers mon ravisseur, je plongeais mon regard verdâtre dans le sien bleu. Ne sillant pas un seul instant cet homme ne me disait absolument rien. Des tresses africaines sur la tête collées à celle-ci tombant sur sa nuque, je le scrutai longuement avant de détourner un regard vers l’autre qui avait l’air… Tout aussi taré que l’autre. Me reculant doucement je plissais les lèvres en inspirant longuement. « Qu’est ce que vous me voulez ? Si c’est de l’argent, je n’en ai pas… Autant me tuer sur le champ si c’est ce que vous voulez… » Crachais-je en le regardant de façon méchante essayant de canaliser mes émotions. Ne pas pleurer, se montrer forte…. Terriblement forte… ne pas paraitre faible non plus. Passant mon piercing entre mes lèvres je détournais rapidement le regard dans toute la pièce. Aucun meuble… Me relevant doucement je m’éloignais encore plus d’eux, ne quittant pas le mec aux tresses du regard, ayant l’intuition que c’était lui le plus dangereux. « Ecoutez… Je ne sais pas ce que vous avez en tête… Mais… Me tuer ou me faire du mal, n’arrangera rien… Je connais du monde… Ils vous retrouveront… » Mensonge, vérité ? Je n’en savais rien, a la vérité a part Heath qui avait connaissait du monde, je ne connaissais personne, et je doutais pour le coup de savoir si Heath s’inquiéterait de mon absence ou pas… J’étais dans la merde. Réellement dans la merde… « Oh vraiment ? Tu te laisses volontairement tomber dans ta tombe ? » Relevant un regard vers lui le voyant si calme et si sage, j’avais l’impression que c’était simplement pour me donner de faux espoirs… Oui c’était ça ! « Ouais… Je suis une fille morbide ! » Crachais-je en le fusillant du regard. Ne jamais paraitre faible, toujours montrer que l’on est fort et puissant. Conseil de Heath… Je voulais bien le croire, il avait bien plus d’expérience que moi… Le voyant partir de la pièce et revenir rapidement, une machette en main, mon cœur eut un raté. J’allais crever… « Matthew fais la se mettre à genoux sur le sol et maintiens ses bras. On ne sait jamais de quoi est capable cette môme ! » Fronçant les sourcils en regardant alors le fameux Matthew tout en regardant l’autre de façon narquoise, il fallait que je sois forte, qu’il ne puisse pas voir la peur dans mes yeux, mais je savais que je ne tiendrais pas longtemps, c’était physiquement impossible pour moi, surtout mon émotivité qui était extrêmement développé… « La môme t’emmerde ! » Soufflai-je en le regardant droit dans les yeux. Le voyant s’approcher de moi rapidement me décochant un violent coup de poing en pleine pommette je sentis ma peau se fendre, un léger cri s’échappant de ma bouche sous la douleur et la surprise. Fermant les yeux en serrant les dents, je reniflais doucement. Ca faisait longtemps qu’on ne m’avait pas frappé… Voyant Matthew s’approcher de moi et se mettre a mon dos je sentis alors la pression de ses mains. Mes genoux rencontrant alors le sol je le laissais faire en serrant les dents, mes mains dans mon dos, sa poigne de fer me faisant plus ou moins mal. « Hm … Tu t’appelles Evohà n’est-ce pas ? Evohà … As-tu déjà vu un grand drogué en manque ? Mais vraiment, vraiment, vraiment, vraiment très en manque ? Est-ce que tu as déjà vu l’effet que pouvait provoquer l’arrêt des drogues ? » Fixant longuement la machette qu’il tenait et faisait longuement tourner dans sa main, j’inspirais longuement cherchant à ne pas pleurer. Non, ne surtout pas pleurer, j’étais forte, il fallait que je le sois et que je ne me mette pas à chialer sous la peur de mourir… Il n’allait quand même pas me couper ? Est-ce qu’il était fou ? Putain il ne pouvait que l’être pour avoir une machette dans sa main, quel est l’idiot qui aurait une machette dans sa main ? Hormis lui… Passant lentement ma langue sur mes lèvres je plongeais mon regard dans le sien en déglutissant amèrement ne bougeant pas, l’autre me tenant bien fermement. « Ouais, Evohà… Oui j’ai déjà vu des drogués en manque de drogue… Panique, colère, perte de contrôle, cri, douleur, ils sont prêt a tout pour avoir ne serait ce qu’un petit cachet… Ils deviennent hystérique… L’arrêt des drogues amplifie le tout… Hallucination, sueur froide, parfois il y a même un dédoublement de personnalité… Et parfois l’arrêt des drogue leurs fait tellement de mal que le cœur peut lâcher… Il faut en général être suivi… Je sais ce que c’est… » Soufflai-je sans le quitter des yeux. J’avais déjà vu mon frère et ses amis en manque, j’avais déjà des gens faire des overdoses, des gens mourir… J’avais aidé des gens a cesser la drogue… Mais… je ne voyais pas le rapport, si ce n’est que le type qui me tenait lui, était cruellement en manque de drogue… Les gens ne manque de drogue étaient même prêt a tuer pour… Me figeant en relevant rapidement le regard vers ce type a la machette je me mis à rire doucement en léchant rapidement et a plusieurs reprises mes lèvres. « Les gens en manque de drogue ou en arrêt, sont prêt a tuer pour avoir de la drogue, c’est ça ton plan ? Donner la machette a ton pote pour qu’il me tuer et qu’il ait sa petite dose de coke ? Intelligent… Un conseil, ne laisse pas trop de trace sur mon corps… tu risquerais de le regretter fortement… » Menace… C’était surement la première fois que je parlais de la sorte à quelqu’un… Putain je me choquais moi-même… Je savais parfaitement que Heath connaissait du monde et que malgré ce qu’il me disait, il tenait à moi, je le connaissais depuis le temps… S’il me trouvait morte ou apprenait ma mort il chercherait forcément a retrouver le fautif… Je ne donnais pas cher de sa peau… « Bien entendu que tu le sais puisque tu es une petite merdeuse qui se met en travers de ma route pour faire arrêter mes putains de clients d’arrêter de consommer ! » Ne sillant pas le regard alors qu’il me hurlait dessus je serrais les dents pour me contenir un temps soit peu. « Bravo ! Oh bravo ! Jolie, sublime, merveilleuse déduction ! Mais dis moi … Je me pose une petite question là … Aurais-tu un niveau d’étude dangereusement élevé, pour parvenir à nous pondre de si belles déductions ? Hourra, elle a comprit, elle a tout comprit, j’envisage de te décerner un prix Post-Um pour ça. T’es d’accord petit génie ? » Voyant la machette s’approcher de mon visage, je déglutis en sentant alors la lame de celle-ci me couper la peau. Fermant brièvement les yeux en sentant le sang couler sur ma joue, mon pou s’accélérait dangereusement. « Serais-tu en train de sous entendre que quelqu’un pourrait me faire payer ça ? Penses-tu sincèrement que quelqu’un, quelque part, tient assez à toi pour s’occuper de te venger une fois que tu seras morte ? » Le foudroyant du regard, l’envie de lui cracher en plein visage me prenait. La salive affluant dans ma bouche, je la ravalais lentement sans quitter son regard du mien. J’allais mourir, c’était donc ça le plan ? Ce connard allait me tuer pour de la drogue ? Quel con… Sacré con même ! Passant lentement ma langue sur mes lèvres j’inspirais profondément pour me calmer un tant soi peu. « Ben… Il faut bien que des trois il y ait quelqu’un d’intelligent non ? Car a vous deux réunis vous n’arrivaient même pas a mon QI. J’ai deux ans d’avance ouais, et je t’emmerde encore plus, parce que ouais je t’emmerde ! Ce n’est pas donné à tout le monde d’être intelligent ! Soit pas gavé… T’as pas fait d’étude, t’as pas fait d’étude, moi en l’occurrence j’en fais… » Crachais-je d’une voix qui laissait clairement dire que je l’emmerdais. Oui car c’était le cas ! Tant pis si je recevais un nouveau coup de poing ou pire… De machette… Inspirant longuement je serrais la mâchoire je pensais a Heath. Est-ce qu’il chercherait a savoir qui m’avait tué ? je le pensais clairement car il tenait à moi ! Il m’avait offert ce boulot, il faisait en sorte de me protéger, il me donnait des conseils, comme de ne pas tomber dans la drogue, de pas trop être proche des garçons etc… Oui, il tenait à moi, il avait grandit a mes coté… plus ou moins… « Oui… Quelqu’un d’important dans la ville, d’assez riche pour te retrouver… Alors si j’étais toi j’éviterai vraiment de me toucher… Ne laisse pas trop d’empreinte… Se serait con que tu crèves toi aussi…A la rigueur Matthew… Mais toi… Le cerveau de l’opération… » Soufflai-je doucement en le regardant longuement. Oui il avait l’air intelligent, et oui il était bel et bien con… Mais bon dieu de merde… tout ça parce que j’avais fait arrêter la drogue a quelques uns de ses clients… « En l’occurrence moi aussi j’en ai fais. Mais nous ne sommes pas là pour discuter de mon intelligence, tu serais surprise de voir qu’un dealer de drogue n’est pas forcément con. Emmerde-moi tant que tu veux. On verra qui de nous deux à le plus emmerdé l’autre à la fin. » Riant doucement en lui lançant un regard amusé je dévoilais lentement toutes mes dents trouvant la situation presque hilarante. En fait c’était surtout les nerfs, j’essayais d’évacuer la tension. « Ouais, ouais, en tout cas toi t’en es un de con, et un gros même… » Lâchai-je en le voyant s’assoir alors par terre. Etais-je maso de dire que s’il n’avait pas été aussi con et si méchant et s’il ne m’avait pas enlevé j’aurais pu … L’apprécier ? Et passer une soirée avec lui ? Non, mais moi je devenais folle, je ne pouvais pas penser cela là… « Oh c’est si touchant, tu t’inquiètes déjà pour ma survie alors qu’on se connaît à peine. Ne te fais pas de souci va. De toute façon s’il devait vraiment arriver quoi que ce soit, tu ne seras plus là pour en témoigner, à la vitesse où vont les choses. Plus tu m’emmerdes et plus ta mort sera longue … Lente … Et douloureuse. Bref, sur ce, je vais te laisser en charmante compagnie. J’ai à faire moi. Quelque chose comme trouver de nouveaux clients. Savais-tu que l’un des terrains de chasse favorites des dealers, étaient les écoles primaires ? » Le regardant avec haine et colère, je passais lentement ma langue sur mes dents avant d’inspirer profondément lui crachant alors franchement en plein visage. « Va crever ! J’espère pour toi que tu n’as ni femme ni enfant… Ne vaut mieux pas pour toi… Je te jure… Je te jure sale con…Si je survis je crève ton gosse, tu verras ce que c’est que de faire ça… Mais a mon avis tu n’en as pas, vu ta gueule et ton comportement, qui voudrait baiser avec toi ? » Crachais-je devenant vraiment mauvaise pour le coup. C’était la première fois que je me montrais si méchante moi qui d’habitude étais de nature assez calme. Mais là, la je ne pouvais pas rester impassible, encore moins en sachant que j’avais une chance sur deux de mourir. Je ne voulais pas mourir en étant faible, je me devais d’être forte. Quand je pense a Heath qui m’avait demandé de ne pas me fourrer dans des emmerdes… C’était mort… Mort totalement mort… J’y étais en plein dedans, tel un film d’horreur. On allait me déchiqueter à coup de machette. Se relevant il donna la machette à l’autre fou. Là c’était clair, j’allais crever. Dix sept ans, qu’elle belle vie… Le voyant s’essuyer lentement le visage de ses doigts il attrapa l’ourlet de ma robe de sa machette la déchirant. Gémissant faiblement en voyant ma robe se déchirer et s’arrêtant à présent juste sous mes fesses, je me sentis nue. Voyant son regard sur mon corps, je fronçais les sourcils. J’avais l’impression… Non j’étais en train de rêver… Le voyant s’essuyer longuement le visage avec le tissu déchiré il le jeta au loin avant de s’assoir bien en tailleur devant moi. « Tu sais ce qui est le plus drôle dans cette situation ? C’est qu’initialement j’avais prévu qu’il ne t’arrive rien de vraiment méchant ici. Oh bien sûr quelques coups, une joue tailladée et deux trois trucs de ce genre. Mais rien de plus. Maintenant … Maintenant je revisite totalement mes plans. » Plongeant mon regard dans le sien en serrant les mâchoires je ne pouvais pas le croire, je n’arrivais pas à le croire, dans les films c’était toujours la même chose… Les méchants mentaient toujours. C’était bien connu ! S’approchant de moi, je sentis sa main attraper ma gorge, me relevant alors le visage, le regardant toujours sans trop de peur, le souffle quelque peu coupé par la proximité, je passais ma langue sur mes lèvres. « Mais tu as raison. Qui voudrait baiser avec moi hein ? Tu sais ce que font les types comme moi ? Ils attrapent des filles comme toi et ils les baisent jusqu’à ce que mort s’ensuive. » Fronçant les sourcils en entrouvrant la bouche, je me figeais quelque peu en sentant sa langue lécher alors franchement ma mâchoire jusqu’à ma tempe. Frissonnant quelque peu sans bouger, je ne le quittais pas du regard mordant alors ma lèvre avec conviction sous le choc. Il venait… De me faire une menace de viol ? Et le pire dans tout ça, sous l’adrénaline, je n’avais même pas peur… « Les filles comme moi ? Genre ? Mince ? Grande ? Jeune ? Rebelle ? Volontaire ? Quel critère te plait chez moi ? Pourquoi tu aurais envie de... Me baiser ? Car je suis jeune ? C'est ça qui te ferait kiffer? » Demandai-je doucement en le regardant longuement. Son regard allant de mes jambes a mon buste puis mon visage, je me sentis déshabiller du regard. Il était en plein kiffe sur moi ma parole… J’étais terrifiée, terrifiée dans le sens ou j’allais… Peut être me faire violer, et au vu des circonstances… c’est bien ce qu’il allait se passer ! Voyant la machette passer sous l’une des brettelles de ma robe, il la coupa, le pan de ma robe tombant dévoilant alors un de mes seins. Surtout ne pas y penser… Le voyant me regarder longuement se fut plus fort que moi… « Je te plais ? J’espère que ça t’excite… Pervers ! » Le voyant relever le regard un léger sourire au bout des lèvres je le sentis attraper mon bras tirant sur ma main pour la poster sur son entre jambe. Me figeant sous le choc, c’était la première fois de ma vie que je touchais ce genre de parti. Incapable de faire quoi que se soit sous la stupeur de ce geste il relâcha ma main la poussant loin de lui. « Tu sais pourquoi j’ai envie de te baiser ? Oh oui il est certain que t’es une jolie môme. Mais à la vérité je n’en avais rien à foutre de ça. Non le fin mot de l’histoire c’est que maintenant j’ai envie de te couper l’envie de jouer à la plus maline avec moi. Comme je te l’ai dis tout à l’heure, tu as voulu jouer, alors jouons ! » Fixant toujours ses lèvres pinçant les miennes je relevais un regard vers le sien, son souffle s’écrasant sur mon visage. Tremblant quelque peu en fermant a nouveau les yeux je poussais un faible soupire celui-ci se mélangeant au sien ce que je trouvais dégoutant. « Tu m’as à nouveau appelé Môme… Ton cerveau ne retient pas les informations qu’on lui donne ? Merci pour le compliment, ça me va droit au cœur que tu me trouve jolie… J’assume le fait que je veuille répondre et ne pas paraitre faible… Tant pis. Que le jeu commence… » Crachais-je franchement en le regardant toujours droit dans les yeux. J’avais une fierté, j’en avais une. Je n’aimais pas l’autorité, mais là, là je ne voulais pas paraitre faible alors que je savais parfaitement que je l’étais, c’était bien ce que j’étais, une femme faible, et je commençais à saturer, je n’allais pas tarder à exploser et a pleurer toutes les larmes de mon corps. Me relâchant il donnant la machette à Matthew partant alors. Celui-ci me trainant en me jetant contre le mur, je ne bougeais plus. Je ne voulais plus bouger. Me recroquevillant sur moi-même, je déglutis longuement en fermant les yeux. Je savais que lorsque Peter reviendrait… J’allais vivre les pires moments de ma vie et pourtant au fond de moi… Je n’arrivais pas à lui en vouloir. Comme si quelque chose m’attirait à lui…

Je ne saurais dire depuis combien d’heure j’étais dans cette pièce. Mais l’odeur de moisie et renfermée qu’il y avait au début ne me paraissait plus désagréable, signe que j’étais totalement habituée a l’odeur nauséabonde… Me réveillant doucement en entendant des coups sur le sol, un parquet des plus pourrie qui me lasserait la peau quand je bougeais, je relevais lentement la t^te pour voir Peter assis dace a moi a l’autre bout de la pièce, en train de manger un sandwich. Plissant le nez, je déglutis en entendant mon ventre gargouiller. J’étais du genre a manger beaucoup sans prendre un seul gramme. Je pouvais manger trois kebabs sans aucun souci, je ne prenais pas un petit gramme. Je mangeais de façon salace, gras, sel, beurre, sucre, bref, la goinfre et je ne grossissais pas… ça ne me déplaisait pas mais cinq kilos en plus ne me ferait surement pas de mal dans un sens… Me relevant en le regardant manger, j’enlevais mes chaussures pour être plus a l’aise et faire moins de bruit. Le voyant me fixer, je détournai le regard, que faire ? Aucun sortie hormis la porte et je me doutais bien que l’autre cinglé de Matthew était non loin derrière… Puis Peter m’aurait forcément rattrapé avant bien même que je ne puisse atteindre cette foutue porte. Passant lentement ma langue ses mes lèvres je le vis me faire signe de m’approcher de lui. Le regardant longuement sans bouger, je fini par le faire. Autant ne pas l’énerver… M’avançant en m’installant a ces côtés sans pour autant être proche de lui, je le vis tapoter a coté de sa cuisse pour me dire de venir plus près. Raclant ma gorge, je vins à ses côtés l’air de rien. « T’as faim la môme ? » Ne le regardant pas sentant mon cœur s’emballer au son de sa voix je passais lentement ma langue entre ma lèvre et mes dents, mon ventre me trahissant annonçant fièrement que lui oui, avait terriblement faim. L’entendant doucement rire, je vis le sandwich sous mes yeux. Ne bougeant pas un seul instant il agita celui-ci devant moi. Soupirant longuement je le pris rapidement dans mes mains sans pour autant le porter a ma bouche le scrutant longuement pour voir ce qu’il y avait dedans. Je n’avais pas envie de crever, même s’il était très rare voir jamais de voir du piment dans un sandwich. Craquant comme une idiote, je le portais a ma bouche avec lenteur, sans daigner le regarder mangeant alors tranquillement en repliant mes jambes sur ma poitrine le voyant me regarder longuement. Je me sentais scruter et épiais c’était plus que désagréable. Mangeant alors entièrement ce qu’il m’avait apporté je posais le papier sur le sol a côté de moi tournant la tête de l’autre coté pour ne plus le voir. Allant pour me relever je sentis sa main attraper mon poignet. « Ou tu vas je ne t’ai pas dit de partir ! Allonge-toi sur le sol ! » Ecarquillant les yeux en tirant franchement sur mon poignet me dégageant de sa main je cherchais a me relever, tombant les mains sur le plancher mon front cognant franchement le sol. Hurlant je cherchais à me relever le sentant me plaquer a nouveau contre le sol. Sentant ses mains sur mes fesses relevant plus ou moins ma robe, j’hurlais de plus en plus en essayant de me dépêtrer de ses bras en sentant alors mon string se tirer le craquement du tissu se faisant entendre. Pleurant comme une idiote de la peur que cela suscitait en moi j’entendis rapidement son pantalon, la ceinture, tout, j’avais l’impression d’entendre tous les moindres bruits concernant l’enlèvement de son pantalon. Me figeant en le sentant se coller à moi son bas ventre contre mes fesses je bougeais encore plus vite cherchant a attraper quelque chose au sol mais rien, il n’y avait rien dans cette pièce. Unissant nos corps dans un brutal coup de rein, je me figeais sous la douleur qui envahissait mon corps tout entier. Pleurant de plus belle en cherchant a fuir, ses mains attrapant mes épaules pour me retenir, il commença alors ce qu’il avait a faire… Soit un rapport des plus sauvages. Cherchant à bouger les jambes pour fuir de le frapper des mains ou bras, je n’y arrivais pas. La souffrance se faisait de plus en plus violente, son corps heurtant le mien, faisant franchement bouger le mien, glissant sur le parquet qui commençait a me bruler la peau tellement c’était affreux. Cessant peu a peu de bouger voyant qu’il n’y avait plus rien a faire je poussais de faible cri de douleur de temps à autre en pleurant silencieusement. L’entendant gémir au bout d’un moment, je compris qu’il avait enfin fini. Ne bougeant pas le sentant plus ou moins s’affaisser sur moi je serrais les dents en tremblant fortement. Se relevant, je ne bougeais toujours pas posant mon front sur le sol en déglutissant longuement. L’entendant plus ou moins bouger juste a mes cotés je détournais le regard pour voir ce qu’il faisait. S’asseyant a coté de mes pieds, là ou il était assis quelques minutes plutôt, je poussais un faible soupire me sentant… Très mal. Terriblement mal. Me pinçant les lèvres je restais un long moment allongée cherchant à prendre du courage pour me redresser. Me relevant tant bien que mal en me laissant tomber contre le mur a un mètre de lui je fixais le mur face à moi tremblant fortement. Arrangeant mon string le remettant a sa place l’air de rien je baissais ma robe sans tourner un seul instant le regard vers lui. Essuyant rapidement mes larmes sur mes joues cessant de pleurer, j’enfouissais mon visage entre mon buste et mes genoux encerclant le tout de mes bras sans bouger sans parler fermant lentement les yeux. Heath allait le tuer… Il ne pouvait que le tuer… M’endormant a moitié au bout de longues minutes de silence la souffrance disparaissant petit à petit, je sombrais rapidement dans les méandres du sommeil mon corps tombant sur le coté allant sur Peter sans même m’en rendre compte. J’allais vivre l’enfer.


Dormant tranquillement inspirant longuement je poussais un faible gémissement en me réveillant sentant un corps à côté du mien. Avec qui je m’étais couché hier ? Heath ? Je ne me souvenais pas d’être rentré du boulot avec lui… Ou bien même d’être allée chez lui. Fronçant les sourcils en me blottissant contre lui passant un bras autour de son corps je soupirais faiblement en remontant mon nez vers son cou pour déposer un simple baiser pour lui dire bonjour. Fronçant les sourcils en sentant une barbe j’entrouvris les yeux a moitié en voyant que… Ce n’était pas Heath mais Peter ! Me figeant violemment toute la scène me revenant en tête, je ne bougeais plus, ne voulant pas trop le réveiller. Me reculant, je croisais son regard quelque peu brillant. Rougissant violemment, il se mit a rire. Non ! Mais non ! Il n’avait pas le droit ! Rougissant de plus en plus je me reculais de lui. « Arrête de rire putain ! C’est le matin ! Et le matin moi jsuis a l’ouest… » Dis-je pour me justifier, ne pouvant m’empêcher en même temps d’aimer son rire. Mais pourquoi j’aimai son rire ? Pourquoi je le contemplais et le dévorai des yeux ? Il était horrible ! Il m’enlevait et m’avait violé ! Le voyant s’approcher de moi, je plongeais mon regard dans le sien le laissant faire sans bouger. Sa main se posant sur mon cou se baissant sur mon épaule, je poussais un faible soupire sans le quitter du regard. Passant ma langue sur mes lèvres le laissant m’allonger, il se plaça lentement sur moi m’écartant les jambes des siennes. Mon cœur s’emballant, je me sentis encore plus rougir. Je devrais hurler, je devrais me débattre, le pousser, le mordre le gifler mais rien. Absolument rien. J’étais totalement figée sur place impossible de bouger ou faire quoi que se soit. Sentant sa main se poser sur mon intimité le caressant vite fait en attrapant mon string, je me figeais en le sentant le décaler, je baissais le regard vers mon intimité, le voyant sortir a nouveau son membre, inspirant longuement en le sentant entrer en moi avec lenteur, j’entrouvris la bouche en fermant les yeux posant ma tête sur le sol en frissonnant franchement. Ses mains attrapant les miennes les posant au dessus de ma tête. Plongeant mon regard dans le sien mon souffle se coupant, je fermais brièvement les yeux le laissant faire. Non seulement parce que je n’avais pas la force de me débattre… Mais surtout car… J’étais totalement folle, idiote, puéril, abrutie, conne, mongolienne, gamine et j’en passe pour pouvoir aimer ce qu’il était en train de me faire. J’étais littéralement en train de fondre, de prendre un plaisir que je n’avais jamais ressentis. Bougeant mes mains entrelaçant nos doigts, je serrais ses mains en ouvrant les yeux les plongeant dans les siens en gémissant très faiblement de plaisir sans que je ne le veuille. Serrant les dents en déglutissant longuement bougeant quelques peu les jambes je cambrais le dos en détournant le visage me sentant humiliée d’aimer ce rapport alors qu’il s’agissait clairement d’un viol. J’étais totalement perdue dans ma tête, j’étais faible, horrible et sale. Il fallait vraiment qu’il cesse sur le champ de faire cela, je n’étais qu’une gamine comme il aimait si bien dire. Il avait quel âge lui ? Plus de trente ans ? En tout cas il était bien plus vieux que Heath ça c’était clair… Ses mouvements d’abord lents, étaient en train de prendre de l’ampleur. Mon corps bougeant, frottant a nouveau ce parquet horrible, je sentis ma peau se bruler poussant de faible cri de douleur en serrant ses mains comme pour faire passer plus vite ce que j’étais en train de ressentir. Le sentant serrer mes mains a son tour, je tournais le visage vers lui, celui-ci en sueur, ses mâchoire totalement serré, il se retenait de gémir… C’était bien l’impression que j’avais… sa ceinture frottant l’intérieur de ma cuisse, je grimaçais en sentant la douleur affluait de plus en plus. Entre le parquet et sa ceinture j’étais en train de crever sous cette souffrance atroce. Ayant de plus en plus chaud je sentis peu a peu une chaleur m’envahir me faisant bouger quelque peu le dos en serrant de plus belle les mains lui lançant un regard sans haine, un regard quelque peu désireux comme si j’étais en train de lui dire que j’aimais ça. Le sentant finir ses quelques gémissements se faisant entendre je le contemplais sans pouvoir m’en empêcher. Cessant de bouger un moment, il se laissa tomber à mes côtés quelques peu éloigné. Regardant le plafond en serrant rapidement les jambes je baissais ma robe ayant trop mal aux fesses. Déglutissant restant silencieuse un long moment je tournais vaguement un regard vers lui le regardant longuement avant de détourner le regard. « Un matelas serait franchement apprécié dans cette pièce… » Soufflai-je l’air de rien avant de l’entendre a nouveau rire. Fermant les yeux pour essayer de me contrôler je passais rapidement ma langue sur mes lèvres avant de me tourner pour lui foutre une claque assez forte, le bruit retentissant violemment. Me figeant en le voyant me regarder de façon haineuse, je reçu son poing en pleine figure. M’envoyant au sol, je portais rapidement ma main sur ma joue, celle-ci saignait quelque peu. Ouvrant ma bouche pour la bouger et voir si rien n’était cassé je le regardais longuement en le foudroyant du regard. Le voyant se relever il parti en claquant la porte. Sale con… Me relevant pour partir loin de la porte, je me rhabillais plus ou moins en me recroquevillant contre un coin du mur. Sombrant rapidement dans le sommeil, un sommeil léger me réveillant constamment, je m’endormais tout aussi rapidement en m’allongeant sur le sol, cherchant à rester collé contre un mur essayant de me faire toute petite. Entendant la porte je bougeais a peine entrouvrant les yeux entendant des bruits de pas loin a l’autre bout de la pièce puis plus rien. Peter était là. Passant ma langue sur mes lèvres je restai un long moment silencieuse avant de me relever lentement me tournant vers lui je le regardais longuement avant de me relever et venir près de lui. Une fois assise je soufflais fortement en recevant un sandwich en plein visage. Serrant les dents en le prenant je baissai la tête en soufflant doucement. « Je suis désolée… Pour la gifle… Vraiment… » murmurai-je en déballant la nourriture pour manger doucement. Le regardant furtivement sachant qu’il ne répondrait pas, chose qu’il ne faisait pas je baissai mon regard sur ses mains je vis alors des tatouages dessus. Sans réfléchir je lui pris une main me rapprochant de lui pour tendre sa main caressant doucement ses tatouages en souriant en coin. J’étais folle de me dire que bordel c’était beau… Prenant son autre main la lui caressant doucement je scrutais ces tatouages avec conviction et passion. J’aimais atrocement les tatouages… La preuve, j’en avais trois à la deux a la nuque, un sur la fesse et un sur le bas ventre. « Si je pouvais je me tatouerais le corps… » Lâchai-je sans raison avant de poser ses mains sur ses jambes reprenant le sandwich pour finir de manger. Une fois fini, il ne perdit pas de temps a me plaquer sur le sol pour abuser de moi comme la veille. Le laissant faire sans perdre le temps de riposter ou autre je prenais sur moi en frissonnant quelque peu de bien être lorsqu’il finit. Se retirant rapidement je me relevais rapidement me sentant terriblement sale. Deux jours sans douche sans rien, je ne me sentais vraiment pas bien… « Est-ce qu’au moins… Je pourrais me doucher… S’il te plait… » Le voyant se relever sans un mot il me prit par l’épaule pour me placer devant lui me tenant plus ou moins fermement. Le laissant faire sortant de la pièce, je tombais sur un petit appartement miteux. Me dirigeant de sa main, nous arrivâmes à la salle de bains. Fermant derrière lui, sans un mot je me tournai vers la douche avant d’enlever ma robe et mon string avant de me glisser dans la douche allumant l’eau chaude. Frissonnant de bien être en laissant l’eau couler sur moi un petit moment, je me mis a frotter énergiquement le corps comme pour m’enlever toute cette crasse qui était sur moi. Restant un moment sous l’eau je coupais plus ou moins l’eau le temps de bien me savonner. « C’est comment… D’être dealer ? Je veux dire… A part le fric qui se cache la dessous, pourquoi être dealer ? » Demandai-je tout en le regardant a travers la vitre. J’étais totalement folle… Folle car je le trouvais beau, je trouvais son regard bleu envoutant son visage magique et sensuelle et son corps avait tout bonnement l’air délicieux… J’étais dingue, il fallait que je me soigne… Clairement… « Le fric qui se cache dessous. C’est assez. » Soupirant faiblement me mordillant les lèvres je pris le shampoing pour laver mes cheveux. « Et le fric ça t’apporte quoi ? Je sais très bien que les gens friqué n’ont pas tout ce qui est amour bonheur et tout ça… Alors t’en tire quoi… Rien ? C’est naze Peter... » « Une villa, des employés, une voiture de course, une bonne place dans la société. C'est géant ! » Riant doucement en secouant la tête, on aurait cru entendre Heath… « Ouais classique… Mon frère et tout aussi riche sans dealer, il a juste réussi sa vie et il a tout ça… Villa, employés, voiture de course, et très, très réputé dans la ville… A tel point que personne ne le fait chier tu vois… » Soufflai-je l’air de rien comme pour lui dire qu’il avait enlevé la mauvaise personne. « ah ouais ? C'est super. Heureux pour lui vraiment ! » Souriant en coin en frottant vivement mes cheveux j’aimais voir sa réaction. « Ouais… Et il est du genre possessif… Très… Une fois un mec ma plaquée contre un mur pour m’embrasser… Le lendemain il était a moitié mort à l’hôpital … tu vois le genre… C’est mon frère, il m’aime, je l’aime… On ne touche pas sa petite sœur… » « Ah ouais ? Ben je prends le risque hein. » Riant franchement en allumant l’eau, je me rinçais vivement et longuement avant de sortir de la douche une fois rincée passant devant lui l’air de rien pour prendre une serviette m’enveloppant dedans en plongeant mon regard dans le sien. « J’aime les hommes courageux qui se frotte à plus fort qu’eux. La prochaine fois avant d’enlever une jeune fille… Renseigne-toi… Le jeu a peut être commencé pour toi. Mais il commencera pour mon frère, que je sois vivante ou morte… Enfin… Sa…. Dépend de ce que je lui dis… Pour l’instant il ne saura rien ! » « Blablabla qui te dis que je ne suis pas plus fort ? » « Car toi tu es fort dans cette ville…. Lui c’est partout mon chou… » « Qu'est-ce que j'en ai a foutre ? » Passant ma main dans mes cheveux en souriant franchement, je m’approchais lentement de lui en posant doucement le bout de mes doigts sur sa barbe la lui caressant faiblement, mon regard plongé dans le sien je m’approchais en me collant à lui mon souffle s’écrasant sur ses lèvres, ma bouche si près de la sienne je plissais les yeux prête a l’embrasser avant de me reculer l’air de rien en caressant son visage mon doigts passant sur ses lèvres son menton avant de tomber dans le vide. « Aujourd’hui je suis la souris quand tu m’auras relâché, ou si tu me tues, la souris, sa serra toi. Et pour peu de temps. » Soufflai-je en faisant tomber ma serviette pour enfiler ma robe prenant mon string le lui jetant dessus. « Tiens un souvenir ! » Crachai-je par pur provocation avant de sortir de la pièce connaissant le chemin en retournant sous l’œil des deux dans la pièce, ne prenant même pas la peine de m’enfuir, à quoi bon ?

Trois jours, c’était le nombre de jours depuis que j’étais enfermée dans cette pièce miteuse et pourrie. Trois jours et j’avais l’impression d’avoir perdu du poids. En fait j’en avais réellement perdu. Autant je n’en prenais pas, autant je pouvais en perdre si je ne mangeais pas a ma faim. Trois jours me suffisaient pour faire ressortir les os de mes pommettes, choses affreuses à mon gout. J’avais même perdu au niveau des hanches, mes os ressortaient encore plus. On aurait dit une anorexique… Mais je n’allais pas me plaindre pour autant, puisque Peter me nourrissait un tant soit peu. Toujours la même chose mais c’était mieux que rien… Je n’allais pas me plaindre. De plus, j’avais eu droit a un matelas, enfin, même si c’était Matthew qui me l’avait apporté, je soupçonnais fortement Peter pour le coup… Je ne saurais dire combien de fois il m’avait fait l’amour, ou plutôt abuser de moi… J’avais cessé de compter a la cinquième fois… Et la je venais de vivre une énième fois… Mais bizarrement d’une façon bien plus longue, bien plus douce, comme si c’était normal… Et ce qui me choquait le plus dans tout ça c’est que lui comme moi prenions du plaisir. Il réussissait a me donner des orgasmes sans que je ne sache comment… Il était mon ravisseur. Je savais que certains otages pouvaient tomber amoureux de leurs ravisseurs… Mais … Est-ce que ça m’était vraiment arrivé ? Je n’en savais rien en tout cas… Les gestes étaient bien là… Des morsures dans son cou, il ne s’était même pas débattu, j’avais l’impression que ça l’avait plus excité qu’autre chose. Il avait surement du croire que c’était pour qu’il cesse, alors qu’en fait j’avais fait ça justement par pur plaisir, pour m’empêcher de gémir ou hurler… C’était horrible de se faire enlever, et de voir que l’homme qui abuse de vous, vous donne un réel plaisir. Les trois nuits où j’avais dormi il avait été là, près de moi… Et à chaque fois je me réveillais contre lui. Comme si pendant mon sommeil mon corps était attiré par le sien, chose tout de même bizarre… Et chaque réveil il me faisait l’amour plus ou moins lentement avant de devenir sauvage. Son regard bleuté me rendait folle, je me perdais souvent dedans, le regardant sans détourner le regard tant ça me perturbait. J’avais plus ou moins réussi à parler avec lui après l’un des rapports, alors qu’il était allongé juste à mes côtés. J’avais simplement posé des questions sur la drogue, s’il se droguait et ainsi de suite en savoir un peu plus sur lui, même s’il ne répondait pas non plus des masses au moins il parlait. Entendant la porte s’ouvrir avec rapidité, je sursautais en voyant Matthew et non Peter. Penchant la tête en le regardant longuement je ne compris pas pourquoi Peter n’était pas là. « Lève-toi ! Allez dépêche toi et tire-toi ! Tu peux partir ! » Me relevant sans trop comprendre, je plissais les yeux en entrouvrant la bouche. « Dépêche toi je t’ai dis ! Tire-toi ! » S’approchant de moi pour me tirer violemment par le bras, je le laissais faire arrivant à peine a marcher tellement il me tirait vite. Fronçant les sourcils en dévalant l’appartement avec lui puis les escaliers, je poussais un faible cri de douleur sa main me broyant le bras. « Mais, et Peter ? » « Peter m’a ordonné de te lâcher ! Maintenant tu dégages sale pute ! » Me poussant hors de l’immeuble je percutais quelqu’un avant de me rattraper à une poubelle. Me tournant il n’était plus là. Pourquoi me remâcher de la sorte ? Pourquoi pas Peter ? Fermant les yeux, je restais un long, très long moment adossé à la poubelle…



Libre ? J’étais bel et bien libre ? Il fallait croire que oui, puisque j’étais dans une rue de la ville. Plissant les yeux sous le soleil qui éclairait mon visage meurtrie, j’en oubliais presque que mes vêtements étaient déchiré, que j’étais sale et couverte de brulure et de bleu. Ma peau pale me trahissait pour ce genre de chose… Mon premier réflexe fut… D’aller chez Heath. Il avait du s’inquiéter, il avait du se demander ou j’étais passé ou dieu sait quoi… Marchant pieds nu, n’ayant pas la force de mettre des talons aiguilles j’ignorais les regards que l’on me portait, marchant la tête haute, me figeant d’être moche, sale et j’en passe. J’avais mis ms cheveux en avant pour cacher plus ou moins mon sein, mais quand on me voyait, on ne pouvait que comprendre ce qu’il m’était arrivé, je pense. Marchant pendant de longues heures, ne pouvant pas aller plus vite tant la fatigue, la faim et la tristesse m’envahissait. J’avais tout aussi mal. Je me sentais crade, sale, dégueulasse, je me sentais… Tout bonnement stupide d’être triste de partir. Ce mec, Peter était un ravisseur, il m’avait enlevé, séquestré, violé, battu et moi comme une conne je tenais à lui, je pensais à lui et je voulais déjà le revoir… J’étais totalement barge pour le coup. Arrivant devant le portail de sa villa, je baissais plus ou moins la tête me collant au mur tout en sonnant. Je ne voulais pas que l’on me voit de la sorte à la caméra. « Oui ? » « Marie, c’est Evohà, ouvre moi s’il te plait. » Marie était la femme d’intérieur de Heath, une femme a tout faire en quelque sorte. M’ouvrant sans poser de question, je me glissais dans le jardin en sentant mon cœur s’emballer. Sans que je n’eus le temps d’arriver a l’intérieur de la villa, toujours dehors, je vis Heath sortir de chez lui, surement inquiet de voir que je venais qu’au bout de trois jours. Croisant son regard je me figeais. Que pensait-il en me voyant ainsi ? Je me le demande bien… « Evo… » Sa voix, sa voix si triste, surprise, sous le choc, je ne pouvais pas supporter. Eclatant en sanglot je posais mes mains sur mon visage le sentant par la suite me prendre dans ses bras. Me portant un bras sous le dos, un sous les jambes, je me blottis contre lui, ma tête dans son cou pleurant de plus belle en passant mes bras autour de sa nuque me serrant contre lui. Voyant plus ou moins le paysage défiler nous nous retrouvâmes dans la villa, son salon, Marie était là nous regardant horrifié. Se penchant pour me poser sur le canapé, je me mis a pousser un cri en me serrant encore plus à lui. J’avais réellement besoin de ses bras, besoin qu’il me serre contre lui, j’avais besoin de réconfort et ce n’était pas un canapé qui allait m’en donner. S’asseyant finalement dessus, je posais mes fesses sur ses cuisses me blottissant contre lui pleurant en silence alors qu’il me tenait dans ses bras. « Qui t’a fait ça ? » Demanda-t-il d’une voix sèche et calme, je voyais bien qu’il prenait sur lui. Est-ce que je pouvais lui dire ? Est-ce que je voulais que Peter meure ? La réponse qui m’éclaira rapidement fut non… Essuyant quelque peu mes larmes en posant mon front contre sa joue je déglutis longuement. « Je… Je ne sais pas… J’ai rien compris… Je… » murmurai-je doucement en sentant ses bras se resserrer faiblement autour de mon corps. Fermant les yeux, me sentant protégée je le serrais de plus belle a mon tour. « J’ai pas cessé de penser à toi… Si je meurs tu te retrouves tout seul ! Je ne pouvais pas te laisser petit vieux ! » soufflai-je en essayant de faire un peu d’humour. L’entendant soupirer en redressant la tête, nos regards se croisant, je compris qu’il n’était pas réellement bien de ce qu’il m’était arrivé. « Evohà… Cesse de penser a moi pour faire ta vie… Tu aurais pu mourir… Oublie-moi… » Fermant les yeux je posais une main sur sa bouche en secouant la tête de façon négative. J’aimais trop Heath pour ne pas penser a lui, a son bien être. Il avait trop souffert, même s’il ne disait rien, ma perte lui ferait beaucoup de mal… « Que t’ont-ils fait ? Il était combien ? Est-ce que… Est-ce qu’ils t’ont fait subir… Est-ce qu’ils t’ont souillé ? » Me figeant en déglutissant fortement je me sentis rougir comme une idiote en me recroquevillant sur moi-même. « Je vais les tuer… Les tuer de mes propres mains, je vais les retrouver et m’occuper d’eux personnellement ! » Lâcha-t-il en hurlant presque à la fin de sa phrase. Me posant sur le canapé, sans que je ne puisse faire quoi que se soit je le vis partir d’un pas rapide. « Marie, occupe-toi de la doucher s’il te plait et la soigner. Prépare lui une chambre aussi, demain je l’amènerai a l’hôpital. La j’ai quelque chose à faire. »[/color] Est-ce qu’il allait remonter a Peter ? Me figeant me tournant vers lui pour le regarder je sentis mon cœur battre la chamade, il ne pouvait pas tuer Peter, il ne le pouvait pas. Je le voulais vivant… Je…Tenais a lui… C’était con de ma part, terriblement con même…Laissant Marie s’occuper de moi, nous filâmes dans une salle de bains ou elle me fit couler un bon bain bien chaud. Me corps couvert de bleu et de brulure a cause du parquet, elle ne fit aucun commentaire, s’occupant quelque peu de moi en me passant de la crème sur les bleu et désinfecta les plaies sur mon visage. Ce qui m’arracha plusieurs grimaces tant ça me brulait. Une fois tout cela fini, je pris un long t-shirt a Heath avant de filer dans la chambre d’ami. Demandant a Marie de partir, je restais dans le lit a regarder le plafond. Peter, son visage ne cessait d’affluer dans ma tête. Pas de pensées méchantes ou tout autre chose, non juste son rire, quand je le faisais rire de mes conneries, son regard si malicieux et taquin. Dans le fond je restais persuadé qu’il n’était pas si méchant que cela… M’endormant rapidement je sombrais dans un sommeil profond, un sommeil qui dura plus de seize heures…



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Anonymous
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Sam 17 Mar - 22:14

this is my story
« I want love to murder my own mother »


« Evohà ? » Cette voix si lointaine m’apparaissait comme si proche à la fois. Ne bougeant pas pour autant, fixant le mur droit devant moi, je ne bougeais pas d’un millimètre avant de voir quelque chose de flou passer devant moi. Ne sillant pas un seul instant, on aurait pu croire à une folle. Chose qui ne m’étonnerait pas si j’en étais réellement une. Sentant un bras me secouer vivement je sursautais légèrement avant de cligner des yeux pour voir la salle d’attente devant moi. Inspirant longuement en tournant le visage vers Heath, je lui lançai un regard des plus paniqué en attrapant sa main la serrant franchement celui-ci faisant de même. « Non… Je ne peux pas Heath, je te jure je ne peux pas… Pas toute seule… » « Mais si tu peux… Je t’attend là… » Secouant la tête en regardant le docteur devant moi qui me regardait longuement, je restais persuadé que Heath lui avait expliqué plus ou moins ce qu’il m’était arrivé. Pour avoir un rendez vous aussi vite il fallait vraiment avoir des connaissances… Et ça on pouvait compter sur Heath… Déglutissant longuement en fermant les yeux, j’essayais d’avoir une respiration normale. « Non… Vient ! S’il te plait, accompagne-moi… » « Mais t’es barge gamine ! Non, non démerde toi toute seule… » Gémissant en me tournant bien vers lui, je posais ma main libre sur sa joue lui lançant un regard suppliant, un regard de petit chien battu. « S’il te plait, tu es mon frère, tout ce qu’il me reste je te veux à mes côtés… » Murmurai-je en me levant ne lâchant pas sa main pour la lui tirer franchement. Se levant sans rien dire, il vint alors avec moi dans le bureau du docteur. « Bonjour Evohà, il me faudrait ton âge, ton poids, taille, groupe sanguin pour le moment s’il te plait. » La boule au ventre, je regardais Heath avant de me tourner vers la blouse blanche. « Dix sept ans, quarante huit kilos, un mètres soixante seize et o négatif… » J’avais perdu plus de cinq kilos pendant ces trois jours, tellement je n’avais pas mangé à ma faim… Et il faut dire que je n’avais pas forcément retrouvé l’appétit en deux jours… J’étais plutôt tendu et triste, je ne cessais de penser à Peter… J’étais tarée et idiote… Je le savais bien… « Bien, vous pouvez vous déshabiller nous allons passer à l’examen. Vous souhaitez rester monsieur ? » « Oui ! Il reste ! » M’empressai-je de dire en plongeant mon regard dans le sien comme pour lui dire de ne pas répondre pour une fois. Sans perdre de temps allant dans la cabine, je me mise toute nue avant de revenir m’allongeant alors sur la table qu’il m’indiqua. Tendant la main pour faire comprendre a Heath de venir, j’attendis un moment avant qu’il ne la prenne. Je me foutais qu’il me voit, tant qu’il était là… Me laissant ausculter, j’écoutais a peine le docteur qui m’expliquait plus ou moins ce qu’il faisait les prélèvements et j’en passe, plus les prise de sang pour savoir déjà si j’avais quelques chose. Pour le sida sa serait dans trois mois… Pas le choix, cependant j’avais déjà reçu la veille un traitement et des examens à faire pour prévention au cas où je serais contaminée. Me donnant un rendez vous dans une quinzaine de jours, nous partîmes rapidement me collant plus ou moins a Heath. Rentrant chez lui, il fila à son club pour bosser alors que je passais la nuit seule chez lui n’ayant pas le courage de rentrer chez moi. Restant la nuit devant la télévision, j’attendis qu’il rentre au petit matin pour filer dans sa chambre l’air de rien. Dans le noir je me glissais dans son lit en posant ma tête sur son omoplate. « Je dors… » « Ou pas… Stp, j’ai besoin d’un câlin… » « Dégage ! » Gémissant sans perdre de temps je le pris dans mes bras sentant alors sa nudité total contre mon corps. M’en fichant totalement je fermais les yeux. « Je t’aime Heath… » Le silence s’installant dans la pièce j’inspirais longuement restant alors a moitié sur lui, faisant un câlin avant de m’endormir dans sur son dos. Me réveillant le lendemain, la première je gémissais doucement en m’étirant longuement restant dans le lit regardant alors le plafond l’air de rien l’entendant se réveiller plus ou moins. « On est grincheux au petit matin mon Ange ? » L’entendant grogner, je me mis à rire doucement oubliant la douleur dans mes pommettes en lui ébouriffant les cheveux. « Arrête ça pourrait m’exciter abruti ! De la chance d’être comme mon frère… Heath… Merci pour tout ce que tu fais pour moi… Vraiment… M’amener à l’hôpital, t’occuper de moi… T’es un vieux con sympa ! » « Pas de quoi la chieuse, maintenant dégage ! » Levant les yeux au ciel en me redressant je déposai rapidement un baiser sur le somme de son crane en me levant tirant alors franchement sur la couette d’un coup sec voyant son corps nu. « Quel cul ! » Dis-je en partant en courant l’air de rien avant qu’il ne me tue.



Quinze jours… Quinze jours que j’avais été enlevé et séquestré par Peter et Matthew, quinze jours que je n’avais pas de nouvelle de Peter, pourquoi en aurais-je ? je me le demande bien… Mais j’aurais pu le croiser ou je ne sais quoi, il aurait pu m’espionner pour voir si je continuais mon petit manège à essayer de faire arrêter la drogue aux gens. A la vérité, j’avais lâché l’association. Dans un sens il m’avait fait comprendre qu’il fallait que je vive pour moi et pas pour les autres. En quinze jours nous avions eu le temps d’apprendre que j’étais enceinte… Un réel choc. Je n’avais même pas pensé au fait qu’il pouvait me mettre enceinte, mais en même temps il fallait bien s’y attendre, trois jours et demi avec lui des rapports sans cesse… Il aurait était même très et trop chanceux pour moi si je n’étais pas tombée enceinte. Heath n’avait qu’une envie de buter Peter… Le pire dans tout ça c’est qu’il avait retrouvé sa trace… Mais avant il avait besoin de ma confirmation, de savoir si c’était bien lui… Se serait con qu’il bute quelqu’un d’autre… Lorsqu’il m’avait montré sa photo, j’avais fait de mon mieux pour paraitre la plus crédible et sincère possible en disant simplement que non ce n’était pas lui. Au moins grâce a cela j’avais son adresse, un quartier des plus riches de la ville, pas si loin de chez Heath… Comment ne nous étions pas croisés ? Etait-ce réellement possible ? Il faut croire que oui… J’aurais aimé le connaitre autrement même si personnellement je lui avais pardonné le viol. Je pardonnais Peter pour ce qu’il avait fait. J’étais surement trop conne, trop bonne je n’en savais rien, mais il était pardonné entièrement. Je ne lui en voulais pas, vraiment pas… A tel point que même ce petit être que j’avais en moi je voulais le garder, ce qui n’était pas franchement le cas de Heath. Lui voulait que j’avorte, il faisait tout pour me convaincre de le faire depuis plus d’une semaine. Il abusait de tout argument pour que je dise oui a ce putain de rendez vous. Il était même prêt a m’amener, m’accompagner et même me tenir la main une nouvelle fois si c’est pour dire… Il prenait très a cœur mon avenir et c’était ce qui me plaisait chez lui. Il serait prêt a tout pour les gens qu’il aime. Je savais qu’il m’aimait. Pas d’un amour intense comme on aime la femme de sa vie, mais je dirais plus d’un amour fraternel. J’aimais qu’il puisse faire cela, j’aimais atrocement… Mais je voulais le garder cet enfant… Je le voulais… J’assumerais... Tant pi… J’irais voir Peter et j’irais lui avouer que je l’aime, que je rêve de lui constamment que je pense a lui sans cesse … Peut être qu’il… M’accepterait ou au moins l’enfant… Je ne voulais pas d’argent, juste de la considération, mais a mon avis j’étais simplement folle… Je n’étais qu’une gamine de dix sept ans, il devait avoir plus de la trentaine, pourquoi vouloir de moi ? « Et puis la fac ? Tu comptes faire quoi si tu gardes ce …. Bâtard ?! Tu vas pas arrêter tes études pour élever un enfant a dix huit ans… Evohà c’est du pur suicide ! » Revenant a la réalité, retombant brutalement sur terre, je tournais un regard vers Heath qui conduisait, tout en haussant un sourcil, posant ma main sur mon ventre en soupirant longuement. Il ne me lâchait plus, il faisait tout pour que je craque… Heath était adorable pour le coup vraiment… Mais ma décision était prise… « Je me débrouillerai, y’a des crèches j’alternerai entre la fac et le bébé… Je ne serai pas la première à le faire… » Le voyant serrer le volant de ses mains je détournais rapidement le regard en frissonnant longuement « Bien sur… Compte plus bosser pour moi ! Tu ne pourras pas bosser de nuit en ayant un mioche à pouponner ! Gamine ! T’es qu’une gamine Evohà, grandit un peu tu ne vas pas garder ce mioche conçu de viol ! » « Heath, je suis contente que tu prennes ma vie en compte et que tu te préoccupe de mon avenir mais… Ce bébé c’est peut être la meilleure chose qu’il m’arrive… Je perds tout le monde… J’ai plus que toi…pour combien de temps j’en sais rien… » « Je vais te pourrir la vie ! Toi et celle de ton bâtard ! Je vivrais assez vieux pour vous donner l’envie de me haïr et de vouloir me tuer ! » « J’ai déjà envie de te tuer vieux con ! » « Hahaha ! » Voyant l’hôpital devant moi, je me tournais vers lui alors que je vis un léger sourire en coin sur ses lèvres. Il n’avait pas fait ça quand même ? Mon ventre se nouant je posais bien mes deux mains dessus en croisant les jambes fermant les yeux me sentant mal pour le coup. Il n’avait pas le droit de me faire ça… C’était méchant… Se garant rapidement sur la première place de libre il sorti de la voiture et se mit a m’attendre. Il allait m’attendre longtemps, je ne sortirai pas… Hors de question ! Le voyant venir de mon côté ouvrir la portière, il me détacha l’air de rien avant de m’attraper par le bras droit et la taille coté gauche me tirant bien dehors. Me gardant contre lui, son bras autour de ma taille je grognais doucement en me retenant de le frapper. « Je te hais ! Tu ne peux pas… » Lâchai-je a voix basse les larmes aux yeux. « Faire quoi ? Je ne fais rien Evohà… » soupirant faiblement en restant contre lui, ne cherchant même pas a m’enfuir, nous filâmes alors dans la bâtisse sans parler, sans faire quoi que se soit. S’asseyant dans une salle d’attente, je compris dans quel service nous étions, pas besoin de faire de hautes études pour le comprendre… M’asseyant a coté de lui je croisais les jambes et les bras en regardant droit devant moi, ignorant plus ou moins Heath. Je lui en voulais… Terriblement. « Je veux que tu sois le parrain de l’enfant… » soufflai-je doucement. « Oui le parrain… Parce que tu serais un bon parrain, même si tu penses le contraire, tu le serais a ta façon… Et je sais pertinemment que s’il m’arrive quelque chose l’enfant pourrait compter sur parrain Heath… Je t’aurais bien proposé le rôle de père mais tu m’aurais flingué sur place… » Soufflai-je doucement en riant quelque peu fermant les yeux avant de frotter vivement mon visage. « Haha, t’es hilarante imbécile ! » Lui tirant la langue je levais les yeux au ciel en posant ma tête sur son épaule fermant lentement les yeux. « Mademoiselle Akerfeldt ? » Plissant le nez je me redressai en regardant le docteur avant d’être tiré par Heath. Le suivant sans un mot on entra dans une chambre libre m’asseyant alors sur le box qu’elle me montra du doigt. « Heath m’a expliqué la situation… Je ne peux pas te forcer a avorter, lui non plus… Mais tu as le choix ma belle. Tu vois ce cachet ? Il te suffit de l’avaler. Tu restes quelques heures et la semaine prochaine tu as un second cachet a prendre et… » « Docteur Robbins, on a besoin de vous en urgence au bloc un. » Nous faisant signe d’attendre et de ne pas bouger je croisais les jambes en me tournant vers Heath. « Sérieux… Putain tu fais chier. Je le veux cet enfant ! Je le veux, je te promets que je le veux… J’ai pardonné à cet homme… » « Pardonner ? Tu as pardonné ? Mais t’es folle… Tu es… » Un coup de feu retentissant nous figea sur place. Tournant la tête vers la porte de la pièce, je me mis a trembler fortement de peur. J’aurais préféré être enfermé avec Peter… Entendant d’autre coup de feu j’étais tétanisé en voyant Heath regarder rapidement par la vitre de la porte avant de venir vers moi. « Faut se cacher, Evo bouge ! Bouge ton cul bordel ! » Tournant le regard vers lui, je me levais rapidement lorsque la porte s’ouvrit a la volé. Criant au cou de feu, je ne compris rien atterrissant franchement au sol ma tête cognant fortement celui-ci, je me sentis partir ailleurs. Dans un autre monde.

Gémissant de douleur, ma tête me faisant atrocement mal, j’ouvris un œil en sentant un poids sur mon corps. Inspirant longuement en voyant Heath, je mis un moment a comprendre que nous étions à l’hôpital pour l’avortement. Le sentant trembler je posais doucement ma main sur son dos en sentant quelque chose de chaud et gluant sur ma main. Haussant un sourcil je la relevais en voyant du sang, beaucoup de sang sur ma main. Gémissant en me redressant je portais mes mains a son visage. « Heath ? Heath ? Répond moi ! Me dis pas que… Non ! Non, tu ne peux pas me faire ça ! » L’entendant tousser du sang giclant de sa bouche, je me figeais violemment. Il crachait du sang, ce n’était pas bon signe. « Faire quoi la gamine ? » Sa voix faible, je me mis à pleurer le tournant doucement pour l’allonger sur le sol me redressant ma tête me tournant violemment. Voyant sa poitrine en sang, j’arrachais rapidement sa chemise en voyant du sang plus ou moins couler sur sa peau. Inspirant longuement a plusieurs reprise, la panique m’envahissant je me mis a pleurer de plus belle, essuyant rapidement le sang de sa chemise voyant le trou, je fronçais les sourcils. « Elle est ressortie, la balle est ressortie, deux blessures, merde… »[/color] Faisant un point de compression de ma main droite, je relevais la tête en regardant autour de moi avant de me relever pour prendre des bandes et des compresses tout ce qui pouvait cesser le saignement. Le nettoyant rapidement je le contemplais longuement. « Ne ferme pas les yeux ! Garde-les ouvert ! Tu restes avec moi ! J’ai plus que toi Heath ne m’abandonne pas ! » Lâchai-je fortement d’une voix coupée. « Chut. La mort est paisible tranquille, plus facile que la vie… »[/color] Me figeant sous ces mots, ceux que je lui avais dit a la mort de sa sœur, je relevais le regard pleurant comme une idiote en posant mon index sur ses lèvres. « Tais toi mon Ange ! Tais-toi ! Tu n’as pas le droit de me faire ça ! T’as pas le droit de me laisser seule ! Je t’aime bordel ! T’es mon frère, t’es mon tout j’ai que toi ! J’ai que toi, je ne survivrai pas sans toi, j’ai tout perdu… Heath s’il te plait… » Mes larmes coulant le long de mes joues je collais mon front au sien ma main appuyé sur sa poitrine sentant son souffle s’affaiblir, je me redressais rapidement en le mettant sur le côté pour panser sa plaie sur le dos en soufflant longuement l’entendant gémir franchement de douleur. « J’ai l’habitude qu’on me tire dessus… » Le remettant sur le dos, je le regardais longuement caressant lentement son visage en tirant ses cheveux en arrière pour dégager son front en le regardant longuement. « Chut… Tu ne vas pas mourir, je t’aime … T’es mon frère… » « Je t’aime aussi la chieuse… » Le regardant longuement, je me mis a pleurer de plus belle en silence, c’était la première fois qu’il me disait je t’aime… Déglutissant longuement je déposais un doux baiser sur son front avant de m’allonger a ses cotés gardant ma main sur sa poitrine. « Tu verras, demain on pètera la forme ! On rigolera et c’est moi qui m’occuperais de toi ! Je te bichonnerai à défaut de te trouver une copine… Je jouerai mon rôle ! J’aime ton bonheur, je n’aime pas te voir triste, malheureux… Et puis j’ai besoin de toi ! Un parrain pour mon enfant… A défaut d’avoir de père il pourra avoir un tonton non ? Une présence masculine… Je sais que tu ferais ton rôle a merveille… » « J’aime pas les mioches ! » « Les mioches… la c’est du mien qu’on parle ! »[/color] « Et ? Qu’il soit de toi ou d’une autre c’est pareil… » « Heath… » « bon… Ok, ok, je serais un bon parrain si je survis… Mais toi, occupe-toi bien de ce mioche… Espèce de chieuse… T’a pas intérêt a venir te plaindre que t’arrive pas a t’en occuper ! » Riant doucement en lui poussant doucement le visage de ma joue en entendant la porte s’ouvrir. Rapidement les médecins affluèrent sans que je ne puisse faire quoi que se soit. Les entendant à peine, préférant regarder Heath je lui pris la main, la serrant fortement avant d’embrasser fortement sa joue enfouissant par la suite ma tête dans son cou. « Je t’attends mon ange gardien ! Je t’attends… » « Pense à toi ! A toi pas à moi Evohà… » Le voyant partir sur un brancard avec les médecins, je le regardais longuement sans pouvoir rien faire. Ma vie changeait, ma vie allait changer, je le pressentais fortement…


Il parait que la vie n’est jamais facile, qu’elle est remplit d’obstacle plus ou moins à éviter et qu’il faut s’en sortir du mieux que l’on peut. Je savais pertinemment que ma vie n’était pas facile, elle était loin de l’être même… Mais en ce moment ma vie était au plus bas, terriblement au plus bas. Je vivais un enfer quotidien. Un enfer que personne d’autre ne pouvait vivre à ma place. J’aurai aimé remonter le temps, j’aurais aimé tout changer de quelques secondes, seulement quelques secondes. Tout aurait changé… Si seulement je l’avais retenu plus que nécessaire, aujourd’hui Heath ne serait pas comme ça… Il serait avec moi en train de me faire chier pour le bébé qui pousse en moi, ou plutôt l’embryon. J’osais croire, espérer qu’un jour il ouvrirait les yeux. Un coma, pourquoi il me faisait cela ? Un coma, il ne pouvait pas être dans le coma, il était parti au bloc en bonne santé… enfin, une balle l’avait transpercé… Mais il avait l’air bien… Les complications du corps humain étaient imprévisibles. Le fait qu’il ait fait un arrêt cardiaque ne l’avait pas franchement réussi. A tel point qu’il ne se réveillait plus. La nouvelle avait été comme un coup de poignard en plein cœur, je n’arrivais pas à y croire… Je ne voulais pas le croire tout court même… C’était déconcertant, blessant, horrible et je ne saurais dire combien de temps j’étais restée dans sa chambre a pleurer contre son corps a le supplier de revenir, d’ouvrir simplement les yeux et de me traiter de chieuse… Je voulais simplement qu’il me dise qu’il était là, qu’il ne m’abandonnerait pas… Je le voulais vraiment… Mais malheureusement c’était impossible… Lui tenant la main avec douceur, je le regardais branché de partout. Le pire dans tout ça c’est qu’il pouvait respirer seul… Caressant doucement ces cheveux je le coiffais lentement en le regardant avec amour. Un amour fraternel, un amour que j’avais toujours eu pour lui. Caressant sa barbe de quelques jours je souriais faiblement en me penchant pour déposer un doux baiser sur son front allant sur son nez en riant doucement. J’avais besoin de rire, j’avais besoin de ça pour m’en sortir… « Tu me manques Heath… Demain je viendrais te raser, tes parents ne viennent même pas te rendre visite… Le contraire m’aurait étonné… Je suis aussi allée chez toi, j’ai fait le ménage, Marie se cherche un autre boulot mais bon je la remplace quand même… tu sais a quel point je suis maniaque… ton pote a reprit ton club, on parle de temps en temps de toi… On aimerait que tu te réveilles… Pense à lui a moi… Tes vrais amis… Faut que tu reviennes et vite hein… » Caressant lentement sa joue, je filais comme a chaque fois de la chambre le laissant seul avant de revenir le lendemain. Je n’avais que cela à faire. J’essayai au maximum de lui parler, de lui raconter mes journées, les journées du club, de ses filles de tout, de le tenir informer un maximum comme si cela pouvait lui donner envie de se réveiller. Le lendemain, je pris le temps de lui raser la barbe j’aimais bien lui faire ça. Lui mettre la mousse le raser lui essuyer, lui mettre de l’après rasage. C’était peut être con mais j’aimais atrocement. Pendant ce temps en général je lui parlais longuement de ma vie de ce que je ressentais pour lui, de tout quoi, absolument de tout. Parfois je pleurais… Je pleurais beaucoup en fait … Je m’allongeais a coté de lui me calant contre lui et je pleurais. Je voulais tellement qu’il revienne et le pire c’est que… Je n’avais que lui a qui me confier… Il était ma seule famille mon tout… J’avais un tant soit peu oublier Peter… Mais il m’arrivait de passer devant chez lui en voiture… Mais jamais de m’arrêter ou d’aller lui parler… Je n’avais pas franchement le courage, j’avais assez de soucis avec Heath… Mais il fallait bien qu’un jour ou l’autre… J’aille le voir, il se devait de savoir que j’étais enceinte et qu’il allait être père… Peut être qu’il l’était déjà, qu’il avait une femme et des gosses… Non, non mais non… Je devais m’enlever ça de suite… Quinze jours… Quinze jours que Heath était dans le coma…C’était un vrai calvaire, j’avais du mal a vivre sans lui ne plus entendre le son de sa voix, l’entendre m’envoyer chier… C’était affreux, j’avais l’impression qu’on m’avait arraché une part de moi-même. C’était le cas. On me punissait de quelque chose, laquelle je n’en sais trop rien… Mais j’avais l’impression que c’était ça… J’avais tout perdu, mes frères, les trois, plus Heath, ma mère… Et mon père… J’étais seule… Totalement et irrévocablement seule… Se fut un mois après que Peter m’ait relâché que je décidais enfin d’aller le voir chez lui. Scrutant sa villa immense, je longeais tranquillement le jardin alors que le majordome m’avait ouvert le portail. Frappant à la porte, le cœur battant la chamade, je faisais peut être la pire connerie de ma vie, ou la plus belle, je n’en savais rien… en tout cas… Mon destin se jouait aujourd’hui même sur ce pas de cette porte. La porte s’ouvrait, je ne pouvais plus reculer. Il fallait que je sois forte.


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Anonymous
Invité
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Sam 17 Mar - 22:52

Merci beaucoup :D


FICHE TERMINEE
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 17 Mar - 23:57

rebienvenue Nympho sous couverture /PAN/
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 17 Mar - 23:58

HAAAAAA Nana *-*
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 18 Mar - 10:13

Yeah Nymphooo \o/ tit sasha t'valide




Parfait, t'es validé[e], babe!

Bienvenue, nouveau POHien !

Ça y est, tu es désormais chez toi ! Nous avons trouvé que ta fiche était de qualité satisfaisante pour figurer dans les fiches validées.

Avant de commencer à rp, nous t’invitons à faire réserver ton avatar ici, puis à venir nous rejoindre sur le réseau social facebook; nous te conseillons vivement de le faire, car cela aide beaucoup à l'intégration de ton personnage, mais aussi, de toi, joueur, dans notre grande famille ! Ensuite tu devras aussi créer un formspring, un téléphone et éventuellement un e-mail à ton personnage dans la partie communication.

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M. Evohà Akerfeldt - Satan fuck as god make love

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