C'était une belle nuit de décembre. Mes parents étaient tranquillement en train de se pinter la ruche quand soudain une tête rousse à décider de pointer le bout de son nez. Salut Maman, Papa, j'viens vous faire chier un peu. Du coup, boing Maman a du se rendre à l'hopital pendant que Papa décuvait tranquillement. En fait, il a pas décuvé comme il l'a dit à Maman, il était juste en train de cambrioler pour un gros poisson – ça me fait penser que j'ai envie de filet o fish – et il est arrivé lègerement en retard avec Donkey. Lui c'est le frangin. Il s'appelait Duncan – oui il est mort – mais j'ai passé toute ma vie à l'appeler Donkey. On avait quinze ans d'écart, ce qui est énorme mais disons que je n'étais pas réellement attendue. Donc, je n'ai presque pas connu le frangin qui juste après que j'ai pointé ma petite tête d'ange est parti en école militaire. Bon ça ne l'a pas assagi pour autant. Quoi qu'il en soit, j'aurai bien aimé avoir une barbie pour cinquième anniversaire et pas ma première combi. Fuck, j'voulais être normale moi. Mais nan. Donc mon cher papa avait besoin d'une relève parce qu'il commençait à se faire vieux. Un peu comme Sean Connery dans Haute Voltige. Sauf que j'ai moins de nibards que Catherine Zeta-Jones et il m'a pris sous son aile pour m'apprendre les ficelles du métier. Trop bien. J'avais sept ans quand j'ai commencé. Et franchement, j'me suis faite chier un truc de malade ><

Donc à sept ans, à la place d'aller aux activités, je suis partie faire des randonnées avec mon papa. Ouais on partait en expédition dans les montagnes et il m'attachait à un tronc d'arbre pendant trois jours pour m'apprendre à résister aux moyens de torture. Fuck you dad èé Bref, je ne me suis pas faite manger par un grizzli et j'suis vivante. Dommage pour toi haha. Alors, j'ai continué à tirer, et à l'âge de treize ans j'ai effectué mon premier cambriolage. Charlie était dans la place. Seul petit problème : mon père. Il était trop recherché. Et c'est fait des ennemis le crétin. Moi, je suis fair play. Je sais reconnaître quand une affaire craint. Pas depuis longtemps malheureusement. Mais je le sais quand même. Lui non. Je devais avoir quinze ans quand j'ai vu un mec que je connaissais pas – c'était mon frère, je précise – venir me chercher à la sortie du lycée et me claquer comme ça, avec un air décontracte, la clope au bec « Papa est mort. » Gné ? Quoi ? Et bam, coup de poing dans la gueule. Tu vas voir toi ! Je lui ai couru après. Il était parti depuis quinze ans. Nous reviens veuf, tueur à gages. Ispice di kounar ! Je lui en ai voulu. « Alors tu vas reprendre l'affaire de Papa ? Lui ai-je demandé. » Il m'a regardé avec un air dégouté et j'ai compris. I get it ! Enfoiré ! J'ai repris l'affaire. En consultant son agenda, j'ai vu qu'il avait beaucoup de coups à San Francisco. Donc je suis partie là bas. Ouais j'ai pris l'avion pour la première fois de ma vie. Trop kiffant. Et une fois là bas. Charlie Robberty est devenue Jordane Iver. Wohoo ! Naissance complète de la biatch ! J'me kiffe, j'suis si belle !

Chapter tree • I got a pocket full of sunshine

Bienvenue à San Francisco Virgin Girl ! J'ai posé mon sac – pleins d'armes – et suis partie en quête des clients de mon père. Non, je n'ai pas quinze ans mais dix huit, et je fais bien mon travail. Alors, j'ai commencé à œuvrer quand je l'ai rencontré lui. Just a kid. Enfin, il était plus vieux que moi. De pas beaucoup et je sais pas pourquoi mais il s'est accroché à moi comme une moule à son rocher. Sérieusement, ai-je une tête de rocher ? Non, non ! Bref, il était chiant. Et j'ai souvent pensé à le balancer aux lions. Oui, j'avais entamé une formation de soigneuse. Pis on a fini par coucher ensembles. Argh ! L'histoire de la perte de ma virginité. On a du mal à croire que ce type là, ce machin immense, c'est mon meilleur ami. Bon, je le considère comme. Et il est fucking gay. J'espère que c'est pas de ma faute. I sware, j'y suis pour rien. On a toujours dit que j'étais bonne au lit pourtant. Ouais beh pas tant que ça. Quoi qu'il en soit, je me plaisais bien ici. Mais il a fallu que le mec qui a buté mon père me retrouve et se dise « et tiens, si je tuais toute la famille ? » Donc, j'ai fui. Run ma fille, run ! Un peu partout. J'ai eu les flics au cul, j'ai grandi. Pas assez bizarrement parce que vous savez là, le putain de bocal de comcombres... J'arrive toujours pas à l'attraper.

Chapter fourre • Take me away

Ouais je crois que San Francisco c'est chez moi. J'ai revu tout le monde, je me suis fait de nouveaux amis et je l'ai rencontré lui. Le premier qui me fera vibré. Bon entretemps j'me suis faite torturé mais c'est pas grave. Je suis tombée amoureuse. Et il est parti. Après une rupture, il y a toujours cette phase d'autodestruction. Je me suis mise à coucher à droite et à gauche. Faire n'importe quoi. J'ai même baisé avec un homme marié. Mais pour ma défense votre Honneur, je ne le savais pas. Je suis tombée enceinte – retour de karma – et sur le point d'accoucher, je me pose toujours cette question fondamentale « je le garde ou paaaas ? » J'en sais rien. C'est dur d'élever un enfant. Surtout à peine majeure, avec un physique de kid mais j'y songe. Si je le garde, il s’appellera Adam Gabriel Iver. Oui car c'est un mec. Pendant ma grossesse, mon frère s'est fait descendre. Si je compte me venger ? Nan, c'est bien fait pour sa gueule. Il a jamais été là pour moi. Je fuis déjà quelqu'un, je vais pas aller chercher encore plus la merde. Surtout quand l'assassin de mon frère n'est autre que le père de mon meilleur ami. Wesh, wesh !