Tout comme les autres habitants de la ville, cette coupure de courant avait eu une influence sur le quotidien de Samuel. Le fait que sa télévision ne fonctionne plus ne l’embêtait pas plus que ça, il compensait par la lecture ou la relecture de livres oubliés dans sa bibliothèque aidé par sa lampe frontale, souvenir de son tour du monde. Mais quand les batteries de son ordinateur se sont vidées, son seul outil de travail, il n’avait pas pu s’empêcher de se mettre en colère. Sa deadligne approchait à grand pas, et il n’était pas sur de pouvoir la retarder. A moins que la remplaçante de Sally Walter, cette jeune femme qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à sa Peneloppe ne soit plus patiente. Mais il n’avait aucune envie de faire le déplacement pour le lui demander, puisque tous les téléphones étaient aussi hors service, il ne se sentait pas encore prêt à la rencontrer de nouveau. Pour ne pas prendre de retard dans son livre, il avait finit par prendre des notes sur un vieux cahier. Il les recopierait au propre une fois que cette fichue panne de courant serait réparée en espérant que ce sera le plus rapidement possible. Dix jours plus tard, il avait rempli deux cahiers entiers de son écriture serrée. Et passa le week-end suivant sans sortir, à les recopier mot à mot sur le traitement de texte de son ordinateur revenu à la vie.

Le matin du rendez-vous avec sa nouvelle éditrice était arrivé. Il avait passé la soirée à se renseigner sur elle, via google, puis à poser des questions à l’ancienne meilleure amie de Peneloppe pour trouver une explication à cette ressemblance. Mais il s’endormit sans réponse, d’un sommeil agité. Une heure avant son rendez-vous, il s’était installé dans le café qui faisait face au bâtiment qui abritait sa maison d’édition, pour surveiller du coin de l’œil l’entrée, guetter cette Haley, l’observer avant de devoir « l’affronter ». Elle passa devant le café une demi-heure avant son rendez-vous avec Samuel, et il ne put s’empêcher de remarquer qu’elle bougeait exactement comme « elle », d’un pas décidé. Il la suivit des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse derrière les portes vitrées. Samuel entra à son tour dans le bâtiment un peu avant neuf heures, son ordinateur sous le bras. Sans prendre le temps de demander son chemin à la réceptionniste, il se dirigea immédiatement vers l’ascenseur pour monter au deuxième étage. Devant le bureau de cette Haley, il fit une pause, prit une grande inspiration et poussa la porte lentement. La jeune femme était assise à son tour, le combiné du téléphone coincé entre son oreille et son épaule droite. Il aurait pu poser le manuscrit sur son bureau puis quitter la pièce, mais il agirait en gamin s’il faisait ça. Au lieu de ça, il s’appuya au chambranle de la porte, attendant qu’elle finisse sa conversation.

C'est drôle comme on se rend compte de l'importance des choses seulement quand on les a perdus. C'est ce que se dit Haley depuis maintenant quelques jours, elle n'a jamais été une accro à la télévision, préférant les livres au films mais elle doit avouer que ça lui manque. Même si d'un côté, elle trouve la situation assez marrante, vivre à la bougie et se nourrir de sandwichs ça fait très camping, enfin plutôt année 30. Mais après tout à cette époque, il réussissait très bien à vivre. Et puis, la brunette doit bien l'avouer mais cette coupure lui permet de mieux se concentrer sur son travail. Elle a toujours été sérieuse et elle prend les romans qu'elle étudie comme des petits trésors qu'elle doit comprendre et analyser. Et sans l'électricité, elle dispose de tout le temps nécessaire pour approfondir son travail et prouver à ses directeurs qu'ils ont eu raison de lui faire confiance pour le poste d'éditrice.

C'est l'une des raisons qui justifie la détermination de Haley quand elle ouvre les yeux ce matin-là et réalise que c'est aujourd'hui qu'elle a ce fameux rendez-vous avec l'un des écrivains de sa chef, Sally Walter. Elle en a déjà rencontré plusieurs depuis qu'elle a obtenue le poste mais sa relation avec cet écrivain avait été différente qu'avec les autres. Il était plis froid et distant, d'ailleurs il ne lui avait même pas adressé la parole ce qui avait eu le don de perturbé la jolie brune qui ne comprenait pas sa réaction. Mais par chance, elle ne compte pas le laisser filer une seconde fois sans explication. Haley prend donc une grande inspiration et sort de son lit d'un pas sur d'elle. Elle est bien décidée à comprendre ce qui s'était passé la fois précédente. Après s'être préparé et avoir mangé rapidement son petit déjeuner, elle se dirigeait comme chaque jour en direction de la maison d'édition. En arrivant, elle saluait la réceptionniste avant de monter dans l'ascenseur et cliquer sur le bouton du second étage où se situe son bureau. Une fois arrivée dans celui-ci, elle ouvre les volets et ne peut s'empêcher de regarder durant quelques instants la vue sur la ville tout en écoutant les messages abandonnés sur son répondeur.

Après avoir entendu le bip final, elle s'installe à son bureau et comme chaque matin, elle rappelle ceux lui ayant laissé un message afin de convenir d'un rendez-vous en cas de besoin ou simplement d'assurer à la personne qu'elle a bien reçu le message. Elle était en train de noter un rendez-vous quand elle vit apparaître Samuel dans l'encadrement de la porte. Elle lui sourit tout naturellement et lui fais signe d'avancer dans le bureau tout en fermant son agenda avant de raccrocher le combiné.

« Bonjour, entrez je vous en prie. »

Samuel ne put s’empêcher d’observer le sosie de Peneloppe pendant tout le temps que dura la conversation téléphonique. Leur cheveux avaient les mêmes reflets, leur yeux exactement la même couleur, même leur voix semblait identique. S’il n’était pas aussi persuadé que Pen n’avait pas de sœur jumelle et qu’elle était bien la fille biologique de ses parents, il se serait presque imaginé une histoire de jumelles séparées à la naissance et adoptées par deux familles habitant chacune à un bout du pays. Ou Penny qui s’était réveillée de son coma, qui s’était enfuie mais qui avait perdue la mémoire et donc fabriqué une autre identité. Mais il savait bien que tot cela était impossible. Haley raccrocha le téléphone, mais ne remarqua pas tout de suite la présence de Sam. Ce n’est qu’une fois avoir levé les yeux de son agenda qu’elle croisa son regard. Un sourire apparut sur ses lèvres, et elle lui fit signe d’avancer tout en refermant le petit cahier en cuir.
« Bonjour, entrez je vous en prie. »
Il pensait que cette entrevue serait plus simple que la première, il n’en était rien. Voir celle qu’il avait aimée, qu’il avaient vue couverte de bleus et entourée de machines en chair et en os assise devant lui, en pleine forme était toujours aussi difficile.
« Hum … bonjour. Je suis Sam Winters. »
Bon, il y avait du progrès. Cette fois-ci, il avait ouvert la bouche pour se présenter. Il allait peut-être moins passer pour un rustre aux yeux de la jeune femme brune. Mais il restait gené, pas vraiment à l’aise par la situation.
« Ce sera rapide, je suis juste venu déposer les derniers chapitres que j’ai écris … autant que prévu malgré cette fichue coupure »
Le jeune homme fit trois pas en avant. D’ordinaire, avec Sally, il s’asseyait dans le fauteuil et se mettait tout de suite à l’aide. Ils passaient d’ailleurs souvent bien plus de temps qu’il n’était prévu par leur rendez-vous, qu’ils finissaient souvent à la cafétéria, un gobelet de café chaud entre les mains. Leur différence d’âge ne les avait pas empêcher de créer une amitié. Mais là, face à Haley, il se sentait incapable de faire tout cela. Il se contenta de faire deux pas de plus et de déposer les pages de ses nouveaux chapitres au bord du bureau, pour que la jeune femme puisse les saisir en tendant le bras.

Haley en savait pas vraiment comment elle devait s'y prendre avec Sam. Leur première rencontre avait légèrement perturbé la brunette et elle se demandait ce qu'elle avait fait de mal pour qu'il agisse ainsi, en la snobant. Une partie d'elle se disait qu'elle n'avait peut-être rien fait et qu'il avait simplement la grosse tête mais d'après ce que Sally lui avait dit, il n'était pas comme ça. Je vous laisse imaginer à quel point ceci à attiser la curiosité de la brunette. Cependant, elle faisait tout pour paraître naturelle et être elle-même, après tout, ils allaient devoir travailler ensemble le temps que Sally revienne et encore, celle-ci ne savait pas si oui ou non, elle récupérerait l'intégralité de ses dossiers alors autant que l'ambiance soit bonne ou du moins, moins tendu. C'est pour cette raison que Haley lui avait souri mais également par gentillesse, elle était parfois rancunière mais il faut ouvrir les yeux, il n'avait rien fait de mal.

« Enchanté, je suis Haley Kayne. »

Elle en savait pas vraiment comment agir face à lui. Alors elle se leva et lui tendis sa main comme on le voyait dans les films lors des premières rencontresprofessionnel. Car après tout, sauf une très brève entrevue, elle ne lui a jamais parlée.

« Et c'est moi qui vais m'occuper de votre roman le temps que Mlle Walter aille mieux, je pense qu'elle vous l'a expliqué ? »

Haley lui sourit, elle ne savait pas vraiment ce que Sally avait raconté à ses clients sur la raison de son absence et sur la raison du transfert de dossier. Alors pour ne pas faire de bêtises, elle préférait lui poser indirectement la question. Après avoir répondu, il lui parla de son livre et son soucis lié au récent problème d'électricité qui entourait la ville.

« Ne vous inquiétez pas, vous avez encore quelques temps pour finir votre livre, il vous reste deux semaines. Et si vous avez besoin de plus, je pense pouvoir négocier avec nos éditeurs, ils comprendront alors n'hésitez pas à me demander. » Je lui souris. « Quant aux chapitres que tu as déposés l'autre jour, je les ai lus et je dois dire que je les trouve très bien, y'a juste un petit truc qui me perturbe donc si vous avez le temps de parler, ce serait avec plaisir. Sinon on peut en parler plus tard ? »

Haley ignorait complètement s'il était pressé ou s'il avait tout le reste de la journée de libre. Elle sait juste qu'elle devait lui parler d'un détail dans son roman qui la chagrinait, plus un soucis de compréhension de la part de la jeune fille qu'un soucis d'écrire.

Samuel ne s’y attendait pas vraiment, mais la jeune remplaçante se leva, toujours un grand sourire sur les lèvres, et lui tendit la main. Sorte de bienvenue, de signe pour enterrer la hache de guerre. Serrer les mains des femmes n’était pas vraiment dans ses habitudes. Il ne l’avait qu’une fois avec Sally, avant de déclarer trouver le geste trop bizarre et de lui faire une bise à l’européenne à chacune de leurs rencontres.
« Et c'est moi qui vais m'occuper de votre roman le temps que Mlle Walter aille mieux, je pense qu'elle vous l'a expliqué ? »
Non, Sally ne l’avait pas vraiment préparé à une éventuelle remplaçante, il ne savait même pas à vrai dire pourquoi elle ne s’occupait plus de lui. Mais pour que Haley parle « d’aller mieux », elle devait être malade ou avoir eu un accident, solutions pas très réjouissantes. Devait-il s’attendre à beaucoup d’autres entretiens avec la jeune femme ? Il n’avait pas non plus la réponse à cette question. Mais il allait devoir se renseigner un jour ou l’autre.
« A vrai dire non, je ne savais pas qu’elle avait des soucis de santé. »
Il fit une petite pause. Il avait failli ajouter qu’il aurait voulu savoir combien de temps elle serait absente, mais ce ne serait peut-être pas très agréable pour son interlocutrice. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas travailler avec elle, mais la situation était délicate.
« Quant aux chapitres que vous avez déposé l'autre jour, je les ai lus et je dois dire que je les trouve très bien, y'a juste un petit truc qui me perturbe donc si vous avez le temps de parler, ce serait avec plaisir. Sinon on peut en parler plus tard ? »
Evidemment, il avait le temps. Il organisait ses journées comme il le voulait et avait toujours du temps libre devant lui. Il aurait pu non dire, et tourner les talons encore une fois, mais ça n’allait pas empêcher une prochaine rencontre. Autant rester aujourd’hui, il n’avait rien à perdre après tout.
« Non non. J’ai du temps, pas de soucis. »
Mais rester impliquait aussi s’asseoir et donc se rapprocher d’elle. Il allait devoir quitter le « confort » et la « protection » que lui offrait la porte depuis son entrée dans la pièce, et prendre place dans le fauteuil en face d’Haley. Il déglutit aussi discrètement que possible, et pas après pas, avança vers le siège. Il s’y assis bien droit, sa sacoche posée à terre et ses mains posées sur ses cuisses. Impossible de ne pas croiser son regard.

La dernière fois qu'elle l'avais croisé, Haley ne lui avait pas vraiment parler et Sally ne lui avait pas dit grand-chose sur le jeune homme. Par conséquent elle ne sait pas vraiment ce que sait le Samuel sait d'elle, enfin principalement ce que Sally avait pu lui dire sur elle. La brunette travaillait à l'agence depuis près de 6 mois, il lui arrivait certes de croiser des écrivains mais avant de devenir officiellement une éditrice mais c'était un contexte différent, moins conventionnel. Enfin, c'est ainsi que Haley voit la situation pour le moment. Elle essaye de se débrouiller avec ses mots et comme elle imaginais la situation. La brunette savait qu'un jour elle volerait de ses propres ailes mais elle pensait qu'elle aurait le soutien de Sally en cas de problème et même si elle trouvait cela un peu dégradant d'être surveiller, au fond d'elle cela la rassurait. Mais par chance, c'est une battante et elle sait parfaitement rebondir face à la situation.

Haley était un peu surprise que Sally n'ait rien dit à ses écrivains. Certes, elle n'avais rien pu dire durant ses jours plongés dans le coma. Mais celle-ci lui avait assurer avoir prévenu tout le monde du changement de situation. Haley avait donc décider de répondre a Sam sans trop en dire, car après tout, les raisons de l'absence de Sally ne les regardaient ni l'un, ni l'autre.

« Je pensais qu'elle vous aurait téléphoner pour vous prévenir. Elle a eu un accident de voiture la semaine dernière et même si elle va mieux, elle a besoin de repos. Alors je la remplace durant son temps de récupération. »

Haley sourit. Elle avait passer la dernière semaine a lire et a coller des post-it de couleurs sur tout les livres en cours de Sally. Car pour être l'éditrice d'un livre, il fallait l'avoir lu, pour Haley c'est vraiment le minimum qu'elle pouvait faire. En plus, elle adorait la lecture alors elle avait dévorée les pages de chacun des romans. Le seul petit hic, c'est que ce sont des romans en construction et la brunette est de nature curieuse. C'est l'une des raisons qui font qu'elle lui demanda si oui ou non, il avait un peu de temps à lui accorder, le temps de répondre a ses questions. Quand il accepta de rester quelques temps pour répondre a ses questions, le sourire de la brunette s'agrandit. Une fois celui-ci installer face à elle, elle ouvrit l'un de ses tiroirs pour en sortir un dossier dans lequel était rangé le roman de Sam. Haley posa donc le dossier sur le bureau et en sorti la première page qu'elle posa sur le bureau.

« Ne vous fiez pas au post-it, ce sont mes repères. » Elle sourit et commença a chercher la phrase qui la perturbait avant de lever le regard vers Sam. Son regard resta fixé un bref instant. « Juste ici, quand vous parlez de la trouvaille de votre personnage. En faite, je ne comprend pas pourquoi avoir caché le médaillon dans le village ? Alors que le personnage passe la plupart du temps à fouiller la crypte ? »

« Je pensais qu'elle vous aurait téléphoné pour vous prévenir. Elle a eu un accident de voiture la semaine dernière et même si elle va mieux, elle a besoin de repos. Alors je la remplace durant son temps de récupération. »
Apparement Sally n’avait pas jugé nécessaire de le prévenir. Mais après tout, leur relation restait professionnelle même si ils s’entendaient bien. Elle n’avait aucune obligation envers lui sortit du contexte des livres. Donc finalement, qu’il ne sache rien n’était pas si extraordinaire. Il aurait pu se contenter de hocher les épaules, mais se dit qu’une réponse orale serait mieux accueillie.
« Qu’elle prenne le temps qu’il lui faudra alors …. »
Le temps qu’il lui faudra … Samuel venait de comprendre que pendant la convalescence de Sally, Haley serait sa seule correspondante dans cette maison d’édition, et que vu la date de livraison qui approchait, leurs rendez-vous allaient encore se rapprocher. Il ne pourrait pas continuer comme ça très longtemps, il devait soit arrêter de la comparer à Peneloppe, soit demander des questions aux questions qui le hantaient. Mais pour le moment, il se contenta de regarder la jeune femme brune sortir d’un tiroir de son bureau pour y sortir le dossier correspondant aux premiers jets du livre de Sam. Et au lieu de la première page de couverture couverte de l’écriture masculine de Sally, plein de post-it colorés étaient collés entre les pages. C’était bien la première fois qu’il vit son manuscrit dans cet « état ».
« Ne vous fiez pas aux post-it, Ce sont mes repères. »
Il ne put s’empêcher de déglutir. Elles avaient des méthodes de travail complètement différentes, l’adaptation prendrait quelques séances. Pendant qu’elle cherchait une ligne qu’elle souhaitait relire, il laissa son regard errer dans la pièce. Elle n’avait apparemment pas encore eu le temps d’y mettre sa touche personnelle, rien qui n’indiquait comment elle était en dehors de ce bureau.
« Juste ici, quand vous parlez de la trouvaille de votre personnage. En fait, je ne comprend pas pourquoi avoir caché le médaillon dans le village ? Alors que le personnage passe la plupart du temps à fouiller la crypte ? »
Il reporta son regard sur elle. Elle semblait avoir retenu la moindre ligne. Saisissant.
« Je m’inspire de légendes existantes dans tous les livres, que j’ai découvert pendant mes voyages. L’histoire de ce médaillon, c’est une vieille femme égyptienne qui me l’a conté, et c’est ainsi que ça se passe dans son histoire. Tout le monde cherchait le médaillon dans la crypte depuis des siècles, sans voir l'indice qui disait qu'il était derrière une pierre du puits central. »
Cet échange monotone pourrait durer des heures, mais il ne tiendrait pas. Il sentait le besoin d’évoquer ce qui le perturbait ces dernières semaines.
« C’est drôle, vous ressemblez trait pour trait à quelqu’un que j’ai connu étant plus jeune. »
Bien sur, il n’allait pas prononcer les mots « fiancée décédée », mais juste essayer d’en savoir un peu plus sur elle. Trouver le pourquoi du comment.