HISTOIRE !

Ceci n'est pas le journal intime d'une jeune fille prude et innocente ou même le récit de la sainte vierge. Non, mesdames et surtout vous messieurs, vous allez pouvoir lire ici l'histoire de ce que beaucoup de personnes qualifieraient de catin, voire pire. Et pourtant, le apparences sont souvent trompeuses et il ne faut pas se fier toujours à l'emballage d'un cadeau mais à ce qui se trouve à l'intérieur. Sage leçon mes bons amis qu'il vous faudra appliquer dans votre vie future. Enfin, moi j'dis ça j'dis rien mais bref, revenons à cette brave Nahla. Née au Brésil, elle n'y a vécu que les cinq premières années de sa vie mais dans un luxe a vous en faire vomir de jalousie votre repas du midi : fille d'un ministre et d'une mannequin, on pouvait clairement dire qu'elle ne manquait de rien si ce n'est d'affection. En effet, si papa préférait s'occuper de ses affaires professionnelles qu'il jugeait de la plus haute importance, maman elle divertissait et réchauffait les hommes bien allumés de la ville dans leurs draps. Deux très bons exemples pour la petite fille qu'était notre chère Nahla qui pourtant, contrairement à ce que les apparences pourraient laisser croire, a réussi à s'épanouir en parallèle des travers des vices de ces derniers. Il fallait dire qu'elle avait un Q.I de génie et ce, bien que ses propres parents l'ignoraient eux même. Tragique, n'est-ce pas ? Mais pas autant que les raisons qui ont poussées cette famille « modèle » à quitter le Brésil. En fait, ce fut un fait divers étouffé qui ne parut ni dans la presse ni à la télévision et dont vous auriez probablement du mal à imaginer qu'il puisse être réel tant il semble « gros ». Tout a commencé quand la petite avait dans les 4 ans à peine et qu'elle rencontra un collègue de son père dont nous tairons le nom. Un homme en apparence tout ce qu'il y a de plus charmant et de plus aimable mais rappelez-vous ce que je vous ai dis un peu plus haut : ne jamais vous fiez au contenant mais au contenu. Et il était exactement le contraire de cette chère Nahla : fleur divine à l'extérieure, pot pourri à l'intérieur. Et si pour des raisons éthiques et morales nous ne vous donnerons pas la description des actes qu'il fit subir à plusieurs reprises à l'enfant innocente qu'elle était alors à l'époque, nous vous en conterons la fin pour le moins particulière qui a marqué à jamais l'existence de la jeune étudiante. Parce que vous vous doutez bien que malgré son jeune âge, malgré sa fragilité et sa candeur, elle se devait d'agir. Elle n'était peut-être qu'une enfant, elle n'avait peut-être même pas encore complètement de ses actes et pourtant, elle l'a fait. Elle a tiré sur un homme avec pour intention de le faire cesser d'exister et non pas de le tuer. Non, tuer ce n'est pas un mot qu'une gamine de cinq ans possède dans son vocabulaire aussi intelligente soit-elle. Non, elle, elle voulait juste que le méchant monstre qui lui faisait tant de mal disparaisse Et elle l'avait vu une fois, à la télévision, le moyen ultime de faire s'évanouir les vilains pour toujours. Si le gentil héros le faisait, pourquoi elle, elle ne pourrait pas le faire ? D'autant plus qu'elle avait déjà vu son père avec cette chose appelée un « pistolet » c'est donc que ça ne devait pas être interdit. Grave erreur qui aurait pu être fatale. Elle l'avait attendu, comme tous ces soirs où il était venu, sauf que cette fois, non il n'avait pas eu le temps de s'en prendre à elle. Non, cette fois elle avait de quoi le repousser, cette fois elle allait tirer. Une balle. En plein cœur Inutile de vous dire que sans l'influence du père Laranjeira cela aurait fait un véritable scandale, mais heureusement, quelques pot-de-vins et menaces plus tard, un avion pour San Francisco pour reprendre l'ambassade du brésil et tout était réglé. Tout du moins en apparence.

Car bien des choses avaient changé dans la vie de la jeune Nahla et plus spécialement, dans sa mentalité : elle avait enfin compris la cruauté humaine et que le monde tournait autour d'une seule et unique règle primordiale : les forts l'emportent sur les faibles. Enfouissant son traumatisme tout au fond d'elle-même, elle devint alors une véritable prédatrice, une chasseuse pour ses compatriotes qui ne prenait guère en compte – ou vraiment un nombre restreint – de personnes en compte. Pendant une longue période, elle resta recluse sur elle-même, se fichant de tout ce qui pouvait se passer autour d'elle, vivant dans sa bulle sans jamais en sortir pour qui que ce soit. Et bizarrement, c'est dans la haine et dans la colère qu'elle trouva sa délivrance, le tout dirigeait vers une seule et même personne, celle qui pourtant aurait du être tout le centre de son affection et de son amour : sa mère. Très vite, une sorte de rivalité s'installa entre elles à force que Nahla grandissait et que sa mère éprouvait de la jalousie à son égard alors que cette dernière éprouvait du dégout pour sa génitrice. Pourquoi ? Dieu seul le sait, Nahla n'en a jamais parlé à qui que ce soit mais elle se rendait compte de la femme abjecte qu'elle était et qu'elle-même risquait de devenir comme elle. Une prise de conscience pour le moins violente qui permit à la « vraie » Nahla de refaire surface. Du moins dans l'ombre : donatrice anonyme à des associations caritatives, bénévolat sous un faux noms, aujourd'hui encore celle que beaucoup de gens considèrent comme une bitch sans cervelle et sans cœur prouve qu'il faut voir plus loin que le bout de son nez pour connaître la vraie nature des gens.