C'était Samedi soir lorsque l'homme recherché par la police depuis déjà un mois se réveilla de son long sommeil. Il passait ses nuits à aller d'une cachette à une autre, se tenant informé des dernières actualités par sa complice. Il était temps de passer à l'action. Les gens allaient payer, d'avoir voulu l'envoyer en prison. Il devait taper encore plus fort. Du sang..des cris, des supplications, des pleurs, voilà ce qu'il voulait plus que tout et à cette image qui se forma dans sa tête, un sourire se dessina sur son visage. Vers dix neuf heures, il sorti de sa cachette et pris vola la première voiture qu'il trouve pour conduire jusqu'au Wal-Mart de la ville. Se garant dans un coin sombre du parking, il enfila une cagoule noire et vérifia que son revolver était bien en place dans son la poche de son manteau, ainsi que son couteau, juste au cas où. Il prit une grande inspiration, et sorti de la voiture en direction du magasin.
D'un pas décisif, il entra et senti le regard de plusieurs caissières sur lui, comprenant assez vite ce qui allait se passer. Levant le revolver vers le plafond, il tira deux coups avant de crier sans aucune hésitation, « Tous à terre ou je bute le premier que j’vois debout ! ». Les gens s'exécutèrent et l'homme sourit en entendant les premiers cris de peur. « Vos gueules », cria-t-il en pointant son flingue vers une caissière en lui demandant de verrouiller les portes de sortie. Une fois fait, il se dirigea un peu plus vers le fond du magasin en regardant les gens à terre et il gueula à nouveau, « Venez poser vos sacs ici et allez tous devant les caisses, essayez pas de faire les héros j’hésiterais pas à tirer ! »
ϟ Seuls les personnes citées dans le titre peuvent répondre, ce sont ceux qui se sont inscrits à l'intrigue et qui ont été choisis pour participer à la prise d'otage. ϟ Il n'y a pas d'ordre particulier pour répondre ϟ Il n'y a pas de nombre de ligne imposé, cependant essayez de ne pas trop faire long ϟ Murderer ne répondra pas à chaque tour, seulement pour donner le ton à l'action ϟ L'action se déroule Samedi 6 Janvier vers 18h au Wal-Mart ϟ Toutes les portes de sorties sont verrouillées. ϟ Votre personnage peut-être blessé, si vous ne voulez pas que ça arrive, envoyez moi un mp mais essayez de jouer le jeu ;D
On était samedi le 6 janvier, les cours allaient reprendre dans 2 jours et il faut dire que je n’avais pas hâte bien sûr. Qui avait hâte après les vacances de Noël de reprendre les cours ? Pas moi bien sûr, malgré le fait que je ne détestais pas aller en cours, ça occupait mes journées monotones disons. Je n’avais rien prévu aujourd’hui, comme plusieurs journées. Seule à l’appartement j’avais dormi pendant plusieurs, voir trop, d’heures. Mon colocataire Clyde était je ne sais où et ça ne me dérangeait pas puisque je pensais partir dans pas longtemps. Suite au départ de mon frère pour l’Angleterre, je ne savais plus qu’est-ce que je faisais à San Francisco. Certes il y avait mes amis, mais ma famille me manquait. Conclusion, je me trouvais des trucs inutiles à faire. Rendu le soir, après avoir mangé, j’allai me coucher sur le sofa et regarder un film, je commençai à chercher qu’est-ce que je pourrais choisir quand mon petit chien Vodka arriva à côté de moi et jappait. Il ne le faisait jamais pour rien alors je supposais qu’il voulait quelque chose. Je le suivis jusqu’à son bol qui était vide. Il avait faim bien sûr, j’allai donc dans l’armoire lui chercher à manger, des petites croquettes, et je trouvai le sac vide. Merde. Je devrais donc aller en acheter. J’enfilai des chaussures, pris de l’argent et partie à pieds en direction du Wal-Mart. Il était 19 heures et il y avait beaucoup de monde quand même. Je me dirigeai lentement vers la section animalerie. Je n’étais pas encore rendue lorsque j’entendis : « Tous à terre ou je bute le premier que j’vois debout ! » Un rigolo qui s’amusait à terrifier les gens ? Je me retournai pour voir un homme avec une cagoule et un revolver. Il tira deux coups de feu, au plafond heureusement. Mon cerveau n’eut pas de comprendre l’information que je me couchai TRÈS rapidement au sol. Je ne cris pas, je ne comprenais pas, je n’avais pas le temps d’analyser la situation, mais on entendait déjà des cris à travers le magasin. « Vos gueules » Le silence fut dans le Wal-Mart, tout le monde était couché par terre, la main sur la bouche pour ne plus crier. « Venez poser vos sacs ici et allez tous devant les caisses, essayez pas de faire les héros j’hésiterais pas à tirer ! » Tout le monde écouta sans un mot, et je me dirigeai très lentement vers lui pour déposer mon sac. J’avais une terrible envie de garder mon téléphone portable avec moi, mais je ne voulais surtout pas qu’il me voit fouiller dans mon sac donc je le déposai sans rien prendre. Je comprenais maintenant ce qui se passais, c’était probablement le meurtrier qu’on avait TANT entendu parler aux nouvelles, on devait donc faire tout ce qu’il voulait, et je ne comptais pas jouer les héros, je tenais trop à ma vie.
Samedi en début d'après-midi. Je devais aller faire des courses pour le nouvel appartement que je partageai avec Isabella et son petit ami Riley. Les deux siamois comme je les appelais. Déjà que je devais aller faire les courses, rentrer, faire mes devoirs et tout ce qui s'ensuivait. Je levai donc les yeux au ciel avant de prendre mon sac pour aller à Wal-Mart, flemme d'aller dans la zone commerciale. Je traînais donc les pattes jusque dans les rayons alimentaires avant de choisir des pâtes, des pommes de terres et tout le bordel. Obligée de faire les courses, putain de merde. Je sifflotais un peu avant de rentrer dans quelqu'un pour me retourner et voir Sonic. Tiens, il était vivant lui ? Je n'étais pas allée le revoir depuis des semaines. Depuis que je n'en pouvais plus de ce déchet humain. Déchet humain qui semblait en vie. What a surprise ! Je fis les gros yeux avant de lui sourire à pleines dents.
« Hé Soso, comment ça va ? »
Il avait l'air d'aller mieux, c'était cool. Je le saluais brièvement avant de m'éloigner vers le rayon sanitaire. Je n'avais plus de shampoing. Je pris les bouteilles. Je crois que j'ai tout. Doucement, je me rendis jusqu'à la caisse pour entendre des coups de feu et des hurlements. Quand j'arrivais, tout le monde était à terre, je fis donc de même. Je tremblais de tout mon corps. On était... Ce n'est pas possible. CE N'EST JUSTE PAS POSSIBLE.
« Venez poser vos sacs ici et allez tous devant les caisses, essayez pas de faire les héros j’hésiterais pas à tirer ! »
Je tremblais une feuille mais ce n'était pas le moment de flancher. Sans geste brusque, je me relevai pour poser mon sac sans jeter un coup d’œil au preneur d'otages. Puis, je retournai à ma place, ainsi que ma position attendant la suite des instructions. Mon dieu. Pourquoi aujourd'hui ? Je n'allais jamais faire les courses d'ordinaire. Je n'y allais jamais. Je n'y allais jamais...
J'avais rendez vous avec Kacee, le premier à tendance amicale entre elle et moi. Le temps de la séduction s'était terminé, et je ne pouvais pas dire que j'étais déçu. Au fond, je me doutais bien que ce n'était qu'un petit jeu entre elle et moi. Je jetais un coup d'oeil à ma montre. 18h04. J'avais encore une bonne heure et demi avant d'aller la chercher: pile le temps qu'il me fallait pour acheter mes clopes, de quoi manger demain et ma préparer. Rayon fruits et légumes frais. Parfait. J'avais besoin de courgettes et de tomates pour la ratatouille. « Jared Fever mange des courgettes... en voilà un scoop ! » dit une voix provenant de ma gauche. C'était un homme assez trapu d'une quarantaine d'années, souriant. « Je mange des courgettes et attendez un peu... j'adore les petits pois aussi. Qui l'eut cru ? » répondis-je avec une pointe d'ironie dans le ton. Mon interlocuteur avait un pack de bières en main et me fixait comme si j'étais la vierge en personne. « Oh excusez moi, je m'appelle Garett et je suivais votre carrière à l'époque. Ca serait possible un autographe, hum... voilà ma casquette ! » Oui, j'étais gêné. Peut-être mon côté humble ou mon incompréhension face à l'inutilité d'une signature. Quoi qu'il en était, je pris sa casquette et le marqueur noir qu'il me tendait -comme si il avait prévu son coup- puis signais un " Pour Garett, le joyeux buveur de Kronenbourg, de Jared Fever. " « Merci mec, et bonne continuation à toi ! » dit-il avant de passer en caisse puis disparaître par les portes automatiques. J'imaginais parfaitement la tête de Seth, si je l'avais emmené avec moi. Sourire rieur, yeux humides de la bêtise qu'il aurait dit. « Tu regardais la boxe mais ne pratiquais visiblement pas mon gros », ou un truc du genre. J'avais bien élevé mon fils, mais sa verbe était parfois un peu trop fleurie -probablement pour se faire remarquer-.
Pan Pan. « Tous à terre ou je bute le premier que j’vois debout ! » Ce fut à ce moment précis que je me sentis chanceux. Étrange non ? Pas vraiment. Mon fils voulait venir avec moi en courses, et je lui avais dit non. Bon sang, si Seth avait été là... Je laissais mes courses au sol et restait pétrifié, attendant la suite des instructions de la part du ravisseur. Il cria sur une caissière, à une dizaine de mètres de moi. Elle ne dit mot, les larmes lui montant aux yeux. « Venez poser vos sacs ici et allez tous devant les caisses, essayez pas de faire les héros j’hésiterais pas à tirer ! » Les gens s'exécutèrent mais pour ma part, je n'avais pas de sac. Je jetais donc mon porte-feuille à la volée où l'homme avait ordonné de la faire, sans un mot... jusqu'à ce que je vis deux personnes bien distinctes, dans la foule accroupie. Amy et Mickey. Comme ma fille, et comme ma femme. Techniquement elles ne l'étaient pas: Amy était plus ma protégée et Mickey une grande amie, mais qu'est-ce que j'en avais à foutre ? A un moment pareil, je ne faisais pas la différence. Mon coeur se souleva. J'étais pas un vrai héros, si ? Ou alors qu'un héros médiatique peut-être ? Tout dépendait de la situation, mais à l'heure actuelle, je mourrais silencieusement de peur pour mes deux amies.
Il y avait des jours avec et des jours sans. Aujourd'hui était un jour avec, pour Mickey. Levée de bonne heure — du moins, treize heures, selon elle, était assez tôt pour être ainsi appelé bonne heure — elle avait entrepris de remettre de l'ordre dans ses affaires. On avait beau être samedi, elle n'avait rien de prévu pour l'après-midi, ni même pour la soirée. Roméo roucoulait avec Ciara, Yuri n'était sans doute pas encore rentré, Clyde traînait elle ne savait où, tout comme Kaylee, et Kaleigh avait l'air d'avoir disparu de la circulation depuis ce fameux nouvel an. Quant à Sullivan, il était exclu qu'elle l'appelle. Merde, elle était sensée avoir un mec. Techniquement, aller voir ailleurs était mal. Très mal. Même si Jared n'était pas réellement son.. son quoi ? Elle n'aimait pas les mots petit-ami, petit-copain, compagnon, concubin. C'était trop bizarre, trop étrange, trop.. trop couple. Et Mickey n'aimait pas les couples. Elle était sortie de son grand ménage de printemps aux environs de dix-sept heures trente, après s'être presque noyée dans les cartons. Depuis que Roméo et elle avaient emménagé ensemble, elle n'avait pas pris le temps de déballer la plupart de ses affaires. C'était avec joie qu'elle avait retrouvé le reste de sa garde-robe, ses partitions et ses photos, comme le reste des babioles qu'elle avait posé ici et là. C'était dingue ce que, à son âge, elle avait déjà accumulé. Retrouver certains trucs l'avait fait sourire avec nostalgie. Dans ce carton-ci, c'était un pull de Deirdre qu'elle avait trouvé ; dans celui-là, ses vieux cahiers d'écolière ; dans cet autre, les quelques cours qu'elle avait pris en note, lorsqu'elle était à la fac'. En ouvrant cette demi-douzaine de cartons, elle avait vu sa vie défiler. C'était une sensation étrange. Et c'est précisément ce qu'elle ressentait là, à cet instant précis, alors que des cris se faisaient entendre, tout autour d'elle, quelque peu étouffés par la musique que lui hurlait son casque dans les oreilles. Les deux coups de feu, eux, elle les avait très bien entendu. Très distinctement même. Le mec qui les avait tiré était connu. Son visage, en tout cas, Mickey l'avait vu à de nombreuses reprises au journal télévisé. Récemment, on avait annoncé qu'il s'était évadé. Elle ne s'était pas inquiété. Il n'allait pas non plus se pointer au supermarché où elle avait l'habitude de faire ses courses pour descendre les petites grands-mères du quartier, hein ? Eh bah.. si. « Tous à terre ou je bute le premier que j’vois debout ! » Bien, là, c'était clair, il n'était pas là pour une innocente partie de paint-ball. Ah, bravo, vraiment super, c'était génial de penser à faire les courses aujourd'hui, à cette heure-là. Trop tard pour les regrets cependant. S'appliquant à respirer profondément et régulièrement, Mickey ferma les yeux et augmenta le volume de sa musique, réajustant le casque sur sa tête. Autour d'elle, c'était clairement la panique. Et si elle les regardait, si elle les écoutait, elle allait devenir hystérique. Pas le meilleur plan pour rester en vie, aux vues du pedigree du mec qui les tenait tous en joue. On la bouscula et elle ne put retenir. Calme-toi, idiote. Le cœur battant, elle ouvrit les yeux. Allez, détends-toi, ça va aller. Les mains tremblantes, elle ôta son casque et le glissa à son cou, les yeux fixés sur le ravisseur. Parce que c'était ça, non ? Il avait fait verrouiller les portes du magasin. Il avait leurs vies entre ses mains. C'était lui qui décidait. Super, comme lieu pour crever. Elle ne pouvait s'empêcher de penser au pire. On en avait vu combien, des prises d'otages qui terminaient bien, hein ? « Venez poser vos sacs ici et allez tous devant les caisses, essayez pas de faire les héros j’hésiterais pas à tirer ! » Sentant une bouffée de panique l'envahir alors que les autres clients, autour d'elle, la bousculaient pour s'exécuter tandis qu'elle restait immobile, Mickey ferma à nouveau les yeux et s'appliqua à calmer les battements de son cœur. Keep calm and breathe deeply. Après une poignée de secondes, elle trouva le courage d'avancer à son tour. Abandonnant le cabas avec ses courses dans un coin, elle déposa son sac au milieu des autres. Il n'y avait pratiquement rien d'intéressant à l'intérieur, en dehors de son porte-feuille. Tout ce qu'elle avait de plus précieux, ses chansons, ses photos, elle l'avait sur elle ou, plus précisément, dans son portable. Lequel restait toujours à portée de main, dans la poche arrière de son survêtement. Ce connard pourrait toujours courir pour qu'elle le lui donne. Reculant prudemment, elle vint s'asseoir contre un rayon, la gorge serrée. D'ordinaire, Mike n'était pas fille à céder à la panique. Elle était même plutôt zen. Cette fois, c'était différent. Sa vie était en danger, dans un putain de danger. Ses yeux la piquaient. Pleure pas, tu vas avoir une sale gueule. Et, accessoirement, elle attirerait l'attention sur elle. Rester discrète était sans doute le meilleur moyen de s'en sortir. Si seulement elle pouvait sortir discrètement son portable.. Fais pas la conne, tu vas te faire descendre. Mourir n'était pas particulièrement dans ses projets, aussi se contenta-t-elle de remonter ses genoux contre sa poitrine et de les entourer de ses bras, balayant la foule du regard. Ses yeux s'arrêtèrent sur un homme à l'impressionnante carrure qu'elle reconnut immédiatement. Jared ! Elle sentit son estomac faire un bond périlleux. Que foutait-il là, bordel ? Et son gamin ! Généralement, il était collé à ses basques. Elle fronça les sourcils, ne le voyant pas. Reportant son attention sur son pseudo-mec, elle hésita un instant à le rejoindre. Bouger au milieu de tout ce monde, c'était attirer l'attention, non seulement sur elle mais aussi sur Jared. Alors elle n'était peut-être pas vraiment amoureuse de lui, elle n'était peut-être pas vraiment la nana idéale dont il avait rêvé, ils n'étaient peut-être pas un couple mais elle tenait assez à lui pour le vouloir en bonne santé et en sécurité. Retenant les larmes qui menaçaient toujours de couler, elle lui adressa un petit signe de la main, comme pour lui dire que tout allait bien. Faux. Ils étaient dans la merde. Royalement.
Démon nom masculin singulier 1. dans l'Antiquité, divinité, bonne ou mauvaise, affectée à une personne, une cité, un État. 2. (religion) ange déchu habitant l'enfer 3. au sens figuré personne dangereuse. 4. force qui pousse à agir mal ou avec excès (le démon du jeu) Synonyme : Stuart Thompson.
Ce gamin allait me rendre chèvre. Comment un si petit être pouvait faire autant de dégât en aussi peu de temps ? Keenan, bien entendu, était mort de rire face à la nouvelle connerie de bientôt feu-notre fils et moi je tirais une gueule de trois kilomètre de long. Ma cuisine c'était transformé en champs de bataille. Le lait en poudre, a.k.a le Graal de la cuisine qui me permettait d'avoir quelque heures de tranquillité, gisait par terre. Amelia, sentant visiblement que c'était JUSTE le moment pour faire chier, se mit à hurler. Faite des gosses qu'ils disent faite des gosses. Keenan réagit le premier, alors qu'il prend la gamine dans ces bras je me dirige vers Stuart dans le but de l’engueuler proprement. Je suis arrêté par ce même Keenan qui après m'avoir lancé un regard de chien battu me demande d'aller chercher le sacro-saint lait en poudre, il s'occuperait de Stuart. Mais bien sur. N'étant pas d'humeur a m’engueuler avec lui, j'étais donc parti à Wal-Mart.
Et bien entendu, Wal-mart un samedi en fin d’après midi c'était comme tous les magasins du monde. Plein de gens qui ont rien de mieux à foutre. Enfin bref, maintenant que je suis là autant faire les courses pour la semaine. Stuart m'a fait chier, qu'il se prépare à la contre attaque. Épinard et choux de Bruxelles seront donc au menu cette semaine. Bim, je veux bien être sociable, nan vraiment j'essaie... Mais quand on me fonce dedans je n'ai d'autre choix que de... Oh tiens Amy. « Hé Soso, comment ça va ? » Sociable Sonic. Sociable. Je répond, le sourire reste en option mais notez quand même l’amélioration. « On fait aller. » Et voilà qui semble suffisant pour la demoiselle et moi-même puisqu'elle s'en va dans un autre rayon. Retournant à mes courses j'ai à peine le temps d'arriver dans le rayon produit laitier que deux coups de feu se font entendre. Immédiatement mes réflexes prennent le dessus, aucune panique, mes gestes sont précis et … J'ai oublié mon revolver. ET MERDE. Putain c'était bien le jour. Le dos collé contre le rayon j’entends l'homme hurlait « Tous à terre ou je bute le premier que j’vois debout ! » Sa voix est clair, précise et ce n'est à l'entente des pleurs un peu plus loin que je comprend il ne doit pas rire. Génial. Vu la taille du magasin, il va me remarqué directement si j'reste debout, calmement je m'allonge par terre, prenant bien soin de sortir mon téléphone par la même occasion. « Vos gueules !» Profitant du fait que John Wayne menace une caissière, je tape rapidement un SMS pour Keenan. Appelez le 911 moi-même serait juste de la pure folie. « Call 911. Hostage taking. Wal-Mart. » Thank god, je suis discret. Thanks god bis, je suis en silencieux. Puisque le taré arrive droit vers le fond du magasin où il gueule « Venez poser vos sacs ici et allez tous devant les caisses, essayez pas de faire les héros j’hésiterais pas à tirer ! » Ça j'en doute pas. Je suis même pas sur qu'il soit là pour l'argent. Il a tout du fou furieux de base. Un soupire m'échappe. Voilà que ma soirée était complètement pourri. Me relevant pour me diriger vers les caisses, j'essaie d'analyser un peu tout. Non pas que je veuille jouer les héros, nan tout ce que je veux c'est que ma fille est à bouffer ce soir, et c'est pas un psychopathe en mal d'action qui va me l'affamer. Si j'étais stressé par la situation ? Well, pas vraiment en faite. J'ai vécu pire. Pourtant je ne pouvais pas nier qu'on était un peu dans la merde. Les murmures avait un nom « Murderer, c'est Murderer. » Great. Si c'était vraiment ce type, j'suis pas sur que beaucoup d'entre nous s'en sortent vivant. Il fallait donc penser à un autre plan que rester tranquille et espérer que ça passe. Profitant de la panique ambiante, j'attrape quelques trucs qui pourraient, sait-on-jamais, être utile. Mes poches s’alourdissent donc d'un flacon de poivre, de noix et de morceau de citron qui était là pour la déco. Toujours aussi calmement j'arrive aux caisses, où basiquement presque tout le monde est en panique, mon regard est attiré par un homme à la carrure plutôt impressionnante, je l'ai déjà vu quelque part, Jared Fever, ex champion du monde de boxe, père, homme à scandale, hum. Je vais le surveiller de loin, qui sait il passera peut être à l'action. Par la suite je me dirigeais vers une caisse contre laquelle une gamine rousse est en train d'avoir Parkinson. Soupire. Amy. Me posant à coté d'elle je n'ose pas la toucher, compte tenu de son taux de panique le moindre geste pourrait la faire hurler et ce n'est pas vraiment ce qui pourrait servir ma cause. Nouveau soupire, les prochaines heures allaient être longue.
Samedi soir, journée banale. Je commençais vraiment a me faire chier. J'avais donc decide d'aller faire un peu de shopping ce jour la. J'emmenageais avec Logann lundi. Ouais enfin. J'etais tellement impatiente. Enfin. Apres un mois et demi, on emménageait enfin ensemble. Ca faisait deux semaines que je vivais chez mon père. raison : j'avais donne mon appartement a Amy. Je sais qu'elle avait besoinde sa liberté et je pense qu'un peu indépendance face a toute la famille lui ferait du bien. Je l'aimais a ma façon, et meme si je le montrais pas toujours, ma soeur reste ma soeur. Enfin du coup, je m'étais retrouvée chez mon père en attendant qu'on se decide enfin. Et on s'était enfin decide. J'avais tellement hate. Par contre, je m'étais remouille pour rien. J'etais pas enceinte. D'un cote, j'etais super heureuse, mais d'un autre cote, j'allais continuer avec la drogue. De plus en plus je devenais dépendante. Il n'y avait pas un seul jour sans que j'en prenne. Enfin ceci dit, j'allais devoir arrêter. Je devais le faire. Pour Logann. Pour moi. Pour nous. Pour notre future enfant. Je savais très bien que plus je prend e la drogue, plus j'endommage mes ovaires et donc je réduis mes chances d'avoir des enfants plus tard. Meme si j'en voulais pas maintenant, j'en voulais plus tard. Donc, il fallait que je fasse quelque chose. Pas aujourd'hui, mais doucement.
Samedi, 18h, Wal-Mart. Je faisais des courses. Oui, ca m'arrive parfois. Quand j'en ai envie. Enfin y a pas grand chose a faire. Apres tout, c'est ma vie. J'etais a la caisse en train de faire la file quand soudain, j'entendis des tirs. Je me retournais. C'etait quoi? C'etait une blague j'espère. Non mais c'est vraiment pas drôle. On a deja Murderer en ville alors si quelqu'un voulait s'amuser, c'était vraiment pas le moment. Puis quelqu'un cria « Tous à terre ou je bute le premier que j’vois debout ! » Non sérieusement, c'est pas drôle et c'est super flippant. Automatiquement, je me mets a terre. En fait, je sais pas ce que je fais. Mon cerveau, mes membres, mon corps, tout a réagis seul. J'ai rien fais. Je commence a sentir mon coeur s'accélérer. Calme-toi. Les gens commencent a cire. Non mais qu'ils arrêtent. C'est pas le moment de crier. Ouais, le mec avec le flingue crie a nouveau. « Vos gueules » Je ferme les yeux. Pitiez que ça soit une blague, ou quelque chose. Pitiez que ça soit pas vrai. Mais non, c'est bien ca. Les restant des clients arrivent peu a peu au niveau des caisses. J'aperçois Sonic, puis ma soeur. Attend. QUOI?! Amy, mais qu'est-ce qu'elle fout la? Non, non, pas elle. Putain pas elle. Je reste a terre. Attends la suite des événements. Pourquoi aujourd'hui? C'est pas possible. Je commence a sentir une douleur dans ma tête. Non. C'est pas possible. Il faut que je garde mon calme. Pas flancher. Pas déraper. Calme.
Ils avaient peurs tous ses fils de putes. Je le voyais bien, certaines filles pleuraient, pas trop fort de peur que ça m’énerve et elles avaient raison de fermer leur grande gueule. Rien qu’en les voyant, j’avais juste envie de lever mon flingue et de tirer dans la foule comme ça, au hasard histoire de leur faire encore plus peur. Mais si j’en tué maintenant, c’était moins drôle n’est-ce pas ? Il valait mieux les faire un peu mijoter, qu’ils ne sachent pas ce qui les attendent, c’était beaucoup trop drôle de voir leur regards perdus. L’argent ? Rien à péter, je voulais juste faire peur, que mon nom les fassent trembler comme il l’avait déjà fait en début d’année, oui, qu’ils aient tous peur, même le maire, qu’il ne sache pas quoi faire, même la police, qu’elle soit complètement déroutée à ne pas me trouver.
Ils s’exécutèrent tous, j’étais même étonné qu’aucun crétin ne veuille jouer le super héros. Dommage, j’avais une folle envie de tirer sur quelqu’un, ça sera donc pour plus tard. Le silence était presque total lorsqu’ils se retrouvèrent tous tassés au même endroit à terre, j’allais quand même deux minutes fouiller dans les sacs, au cas où, je ne cherchais pas de l’argent, mais quelque chose qui pourrait me servir un jour ou l’autre. Au bout de quelques minutes, je me redressais, dirigeant toujours mon flingue vers eux histoire de leur faire peur. Je n’étais même pas sûr qu’il avait encore des balles, merde, j’avais oublié de vérifier avant de venir, j’avais tellement hâte de le faire que je ne m’étais même pas assuré que je pourrais vraiment blesser quelqu’un.
Des murmures commençaient à se rependre dans la foule, et j’avais cru percevoir « murderer », un sourire se dessina sur mon visage, même s’il était invisible pour eux par-dessous ma cagoule. Je remarquais un mec, dans le fond qui avait l’air de ne pas vouloir rester mobile et qui rampais tout doucement vers un téléphone à terre qui avait dû s’être échappé des poches de quelqu’un malencontreusement. Un soupire m’échappa, soupire d’agacement, mais de jubilation en même temps, c’était le moment de savoir s’il restait encore ou pas des cartouches dans mon revolver. Sans rien dire, alors que je voyais tous les regards pointés sur moi, je levais le bras et je pointais celui-ci vers le jeune homme, puis, je tirais, le touchant dans la poitrine. Des hurlements se firent à nouveau entendre et je ris légèrement face à cette nouvelle agitation, « oups », laissais-je échapper ironiquement alors que le jeune homme était allongé, dos contre le sol et que le sang coulait déjà à travers sa poitrine. « NE PAS JOUER LES HÉROS », hurlais-je en pointant le type avec mon révolver. « Alors, j’espère que vous avez bien peur bande de connards, ça fait quoi d’être enfermé ? Parce que c’est c’que j’étais pendant presque un an à cause de vous ». Je n’attendais pas tellement de réponse en fait, c’était plus un dialogue de sourd qu’autre chose. Certaines personnes regardaient le corps de ce pauvre mec qui se vidait de son sang, je pointais à nouveau mon flingue vers lui, « Alors, j’l’achève ou pas ? »
Tiens Imogen est là aussi. Great. Réunion de famille yahou ! La dernière fois qu'on s'est vu c'était à un enterrement, et là c'est dans une prise d'otage.. Oh les Ginstrom, non vous ne portez pas DU TOUT la poisse. Du tout. Nouveau soupire. Imogen n'a pas l'air d'aller beaucoup mieux qu'Amy, genial. J'essaie de lui lancer un regard confiant. Tout ira bien. Du moins … On peut l’espérer. Du coin de l’œil j'vois un type rampait vers son téléphone .. Fait pas ça … Fait pas ça Dude... Ou soit plus discret. Et pan. Je ferme les yeux tout en hochant la tête, c'était prévisible, Murdurer n'attend que ça, tous nous buter pour des motifs plus futile les un que les autres. Ce mec est mort, une balle en pleine poitrine comme ça en pleine prise d'otage ? Ce serait un miracle s'il venait à s'en sortir.« oups », Bouffon. Il s'amuse ce connard. « NE PAS JOUER LES HÉROS », hurla-t-il. Soupire. Ok. Il était du genre complètement taré. Si personne l'arrêtait il allait nous buter un par un. Son égo est surdimensionné, et je suis pas sur que l'emmerder puisse nous aider. Encore ça aurait été un preneur d'otage basique ça aurait peut être marché mais là il a complément le profil de tueur de masse. Well, we're dead. « Alors, j’espère que vous avez bien peur bande de connards, ça fait quoi d’être enfermé ? Parce que c’est c’que j’étais pendant presque un an à cause de vous ». A cause de nous c'est vite dis. Si t'étais pas un sale psychopathe t'aurais pas été en taule mon vieux. J'essaie de capter le regard du boxeur. HEY DUDE ! LOOK AT ME ! Si l'autre enfoiré se décide à jouer au dieu on devrait vraiment songer à lui sauter dessus. Et arranger mes arrières avec monsieur muscle se serait plutôt pas mal. Soupire. Espérons qu'il est piger la chose. Au pire une nana courageuse pourrait aussi déchiffrer mon visage de ''demande d'aide''. Le fait est que Murdurer nous tourne à nouveau le dos pour pointer son revolver sur le mourant. Bingo.« Alors, j’l’achève ou pas ? » C'est le moment ou jamais. Je m'arme de madame la super noix que je lance de toute mes forces pile dans les bouteilles en verre du rayon à coté. Profitant de l'effet de surprise, je me jette en avant sur le tireur fou. En espérant qu'il ai eu la réaction voulu, j'ai pas vraiment le temps d'y réfléchir là maintenant. Armé de mon citron, je suis prêt à le rendre aveugle. Enfin .. Presque. On y croit hein ? C'est juste que je ne pouvais décidément pas rester assis à attendre de crever. Et puis si les autres bougeait leur cul, on aurait probablement aucun problème à le foutre par terre cette enfoiré. Pourquoi diable une foule terrifié ne peut pas être une foule intelligente ? Ne pas jouer les héros qu'il a dit ? Well … Appelons ça un père soucieux pour le futur biberon de sa fille.
Je regarde autour de moi. Notamment dans la direction de ma soeur. Sonic. Non mais c'est pas possible. Qui d'autres etaient dans ce foutu magasin. Qui d'autres etaient en danger? Je vis Sonic me lancer un regard confiant. Non ca ferait rien. Rien pour moi. Il y avait une centaine de scenarii qui se deroulaient dans ma tete? Il va nous garder combien de temps? Il va tirer sur quelqu'un. Je veux pas. Non. J'essaies de sourire a Sonic mais impossible. Je suis horrifiee. Je commence a trembler. Je ferme les yeux avalant ma salive. Pense a rien. Vide ton esprit. Penses a rien. Calme. Meme en me repetant ses mots dans ma tete, j'y arrive pas. J'ai l'impression de revivre ce qu'il s'est passe en juillet. Non je dois pas. C'est juste que j'ai peur. Je continue a trembler. Ok la, c'est pas vraiment la peur mais plutot le manque. Des que j'avais eu mes regles, j'avais replonge. Et je continuais a faire mal a Logann. Logann...il allait paniquer comme pas possible s'il n'a pas de nouvelle de moi. Logann, je veux juste que rien ne lui arrive. Et faut qu'il soit prevenu mais comment. C'est impossible. Mon telephone. Non, il va te buter. C'est Murderer apres tout. Le pire, c'est que j'ai raison. Un coup de feu. Des nouveaux cris. Je gardai toujours mes yeux. Il faut vraiment que je reste calme, sinon je vais peter un cable et j'ai pas mes medicaments sur moi. Putain, je vais faire comment si je les ai pas? Je vais faire comment? Je peux pas faire sans. Je vais peter une pile. Je vais...non stop. Pense pas a ca. Faut que je reste concentree. Je garde les yeux fermer. J'ose pas regarder l'homme qui vient de se faire tirer dessus. C'est juste de trop la. Je crois que je vais vomir si je regarde. Et soudain, des bruits de sourds. Des bouteilles qui tombent, des verres qui se fracassent. J'ouvre les yeux et un cri s'echappa. La scene qu'il y avait devant moi, ne devait pas exister. C'etait une blague. Putain ce mec, un jour, il va arreter de jouer les supers heros. Ouais, Sonic etait entraim d'essayer de descendre le mec. Il est fou. C'est pas possible. Et le pire, c'est que ca me fait peur parce qu'il va s'en prendre une si ca continue. Sont vraiments tous des cons dans ma famille faut croire.
J'étais couchée sur le sol, Sonic près de moi, peinant à me rassurer mais il n'en était rien. Putain, je n'ai que dix sept ans, je ne peux pas. Ce n'est pas possible. Je voyais le mec aller et venir à sa guise comme s'il était le roi du monde et si j'avais été un peu plus courageuse, je pense que je me serai jetée sur lui. Mais je ne suis qu'une faible, qu'une moins que rien. Je n'ai pas de vraies amies, sauf Leila et Nirina. Je n'ai même pas quelqu'un qui m'attend à la maison hormis mon chien. Ma meilleure amie s'est suicidée, j'embrasse et je chauffe tout le monde en soirée. Je suis une bitch. Je continuai de trembler, face contre le sol, sentant les larmes affluer au coin de mes yeux. Ce n'est pas le moment de craquer. S'il voit que je suis faible, il va s'en prendre à moi. Soudainement, je vois un mec ramper pour essayer d'attraper son téléphone. DON'T BE A HERO. Je secoue négativement la tête, prise d'une violente crise en murmurant « Non, non, non. » Mais c'est trop tard. Le taré l'a vu et lui dire dessus. Un cri suraigu sort de ma gorge que je ne parvins pas à retenir et je commence à hyperventiler. Non, non, ce n'est pas possible. Je vois le liquide rougeatre sortir de mon corps et je croise un instant le regard de ma sœur que je n'avais pas vu avant. Je continue de trembler comme une épileptique avant de tourner la tête pour reconnaître Jared, Mike, Nirina et... Leila. Oh putain. Faut pas qu'il touche à Leila, s'il touche à Leila, je le tue ce mec. Je le tue. Mes doigts se crispent soudainement et je sens un courant d'air dans mon dos pour me tourner et croiser le regard de Sonic. « Qu'est-ce que... ? » Je n'ai même pas le temps de finir ma phrase qu'il saute sur le soit-disant Murderer et essaie de le maîtriser. Je m'attendais à ce que quelqu'un fasse de même mais personne ne se lève alors sans réfléchir je me lève, vaseuse et toute tremblante pour courir vers le pauvre malheureux et retirer mon pull pour le mettre sur sa blessure. Doucement, je prends son pouls, ne m'attardant pas sur Sonic et Murderer, ne pensant pas que je pourrais moi aussi me faire descendre. Il était toujours vivant. « ça va aller. Everything is okay. Je suis Amy. Restez avec moi, monsieur. » J'essaie de le garder en vie. Mais pourquoi les gens ne viennent-ils pas m'aider ? Ou aider Sonic ? Pourquoi les gens sont-ils si lâches et égoïstes ? C'est simple... J'étais certaine que j'allais crever. Et merde.
Pourquoi ? Toutes les phrases qui passaient dans ma tête en ce moment commençait certainement pas pourquoi. Pourquoi j’étais là putain ? Je regrettais d’être venue à San Francisco déjà, je n’avais plus personne ici, ma famille, mais vraie, était toute rassemblée en Angleterre, et moi je me faisais prendre comme un rat dans un magasin par un tueur. Pourquoi je n’étais pas restée à la maison ? Certes j’aimais bien mon chien, mais ça ne valait pas la peine de perdre ma vie pour lui, bien sûr. Pourquoi j’étais venue ici, ce soir ? Bien sûr on était dans un grand magasin, ce tueur avait tout ce qu’il rêvait sûrement, des dizaines de personnes à ses pieds. Il prendrait sûrement tout son temps pour nous tuer un par un. Des heures, oui on allait passer des heures merdiques. Autant nous tuer tous maintenant ? On allait avoir peur, terroriser, on allait voir des gens mourir. De toute façon, je n’avais personne ici, enfin j’avais des amies bien sûr. Je regardai autour de moi et ne vis que des têtes inconnues. « oups » Je n’avais rien vu, mais devinai que ce qui c’était passé, un coup de feu, accompagné de cris des gens. Quelqu’un venait de se faire tuer, ou au mieux des cas blesser. « Alors, j’espère que vous avez bien peur bande de connards, ça fait quoi d’être enfermé ? Parce que c’est c’que j’étais pendant presque un an à cause de vous » Esprit de vengeur, en fait je ne savais même pas ce qu’il avait fait pour aller en prison. Je n’étais pas encore arriver à SF et je ne voyais pas pourquoi ce tueur s’en prenait à toute la population. Autant aller tuer le juge, ça serait moins une grande perte que plusieurs dizaines personnes innocentes, enfin bref. « Alors, j’l’achève ou pas ? » Comme si on allait lui dire oui, quel con. On n’était pas comme lui à aimer voir les gens mourir. Je ne m’en rendais pas compte mais je pleurais comme une Madeleine à présent. Le tueur se promenait toujours lorsqu’un homme, que je n’avais jamais vu, sauté sur lui. Mon dieu il allait mourir. Si j’avais été plus forte, ou voir si j’avais été un homme, je serais bien allé l’aider, mais c’était peine perdue, j’avais déjà de la difficulté à déplacer une chaise donc… Je ne savais pas trop où allée, je me déplaçais très lentement, en restant sur mes genoux. Je voulais juste être le plus loin possible de ce mec.
Ce mec était taré. Complètement, définitivement, profondément taré. Il n'y avait qu'à voir ses yeux. Voir ses yeux, ha ha, t'es trop drôle ma pauvre fille. A situation désespérée, humour à chier, c'est bien connu. S'appliquant à respirer régulièrement, Mickey regarda attentivement chacun des visages qui l'entouraient. Certains lui étaient familiers. Elle voyait ces gens tous les jours. Cette petite grand-mère aux allures de belette habillée à la Laura Ingalls, ces gamins en survêtements, coupe dans la vent et mèche sur le front — des petits cons, évidemment —, cette mère de famille avec ses trois mômes perpétuellement accrochés à ses jambes, ce type toujours pressé qui ne venait là que pour acheter des clopes ou un vieux polar de temps à autre, Nirina.. Nirina ?! Oh bordel. Double, triple bordel. Mickey se demanda, l'espace d'une seconde, ce qui était le plus effrayant : qu'elle regarde leur ravisseur comme si elle allait lui sauter à la gorge ou qu'elle aussi tremble. NIRINA, bordel ! C'était bien la dernière personne que Mike s'attendait à voir paniquer. Elle n'était qu'à quelques pas et- DON'T MOVE ! Ne mettre personne en danger, ne mettre personne en danger, ne mettre personne en danger. Faut rester discrète.. et calme, oui, calme. Comme si elle ne commençait pas à virer hystérique. Et ce connard qui ne faisait rien pour calmer les esprits ! Il doit pas vraiment être là pour ça. Elle retint un rire nerveux. Discrétion, bordel, discrétion ! Visiblement, ce type, là-bas, au fond, qui rampait sur le sol, ignorait ce que ça signifiait. Il va se faire tu- Une déflagration déchira le silence, si le méli-mélo de sanglots et de chuchotements qui se faisait entendre pouvait être taxé de silence. Des femmes crièrent. Des hommes, peut-être, aussi. Mike ne parvint à détacher ses yeux de l'homme blessé que lorsque le sang commença à former une petite flaque à son côté. Elle frissonna. « NE PAS JOUER LES HÉROS » hurla le tireur. Tu parles. Il n'attendait que ça, le salaud. Et vu l'air satisfait qui illuminait sa sale gueule, il était en train de prendre son pied. Mickey grimaça de dégoût. « Alors, j’espère que vous avez bien peur bande de connards, ça fait quoi d’être enfermé ? Parce que c’est c’que j’étais pendant presque un an à cause de vous » Voilà, ils y étaient. En venant les prendre en otage, en butant ce mec, il ne se contentait pas de jouir du spectacle sans raison. Il était là pour se venger. « Super, on s'amuse comme des p'tits fous » murmura Mickey, pour elle-même. Une femme d'une cinquantaine d'années, accroupie à sa droite, lui roula de grands yeux effrayés. Oh, ça va. Quitte à crever, autant crever en restant soi-même. Reportant son attention sur le cinglé, Mickey capta du mouvement du côté de Jared. Enfin, du mouvement, c'était un bien grand mot. Un autre type, moitié moins baraqué, à une petite dizaine de mètres, tentait d'attirer son regard. Il bougeait peu, se contentant de le fixer avec intensité. Cours toujours, là, il doit être carrément déconnecté. Elle se mordit la lèvre. Il devait sans doute penser à son fils. Seth. Que ferait-il, si par malheur, il- Ne pense pas à ça ! Elle ferma brièvement les yeux, retenant de nouvelles larmes. Décidément, ce soir, elle se transformait en fantôme. Dommage que Yu' ne soit pas là, il- Elle n'alla même pas au bout de sa pensée, se rendant compte de l'énormité qu'elle était en train de formuler mentalement. Heureusement que Yuri n'était pas là. Serrant les poings à s'y faire entrer les ongles dans la peau, Mike leva les yeux vers le tireur. Il pointait de nouveau son arme sur le type qu'il venait d'abattre. Ou tout du moins de blesser, puisqu'il avait l'air de respirer encore. Bordel, ce qu'elle mourrait d'envie, soudain, d'effacer ce petit sourire de merde de sa sale tronche ! « Alors, j'l'achève ou pas ? » demanda-t-il. Comme si notre avis comptait, connard. C'est bien connu, tous les tireurs fous étaient de grands diplomates. Mickey regarda un instant l'homme blessé. Bon sang, comment un corps humain pouvait-il contenir autant de sang ? Elle retint mal un gémissement douloureux. C'était clair, elle ne supportait pas la vue du sang.
C'est au moment où elle tourna la tête qu'elle vit l'homme qui cherchait, quelques secondes plus tôt, à attirer l'attention de Jared, s'élancer puis bondir sur le tireur, manifestement armé. Armé d'un citron ?! Il est dingue ! Ouais, complètement frappé ouais, mais au moins, il agit, lui. Mais quand même. Il avait beau jouir d'un certain effet de surprise après avoir lancé une noix — il utilisait au mieux les ressources offertes par ce foutu supermarché, c'était déjà ça — pour faire diversion, il restait un mec armé d'un citron, face à un autre armé d'un flingue et complètement fou, par ailleurs. Il fallait faire quelque chose. Mais quoi ? Tournant la tête de tous les côtés, Mickey soupira, agacée. Elle finissait toujours par regarder Jared. Lequel avait un fils, un fils qui avait besoin de lui, un fils pour qui perdre son père serait la fin d'un monde, de son monde. Grandir sa mère, Mike savait ce que c'était. Sans son propre père, elle serait sans doute partie en vrille. Il ne fallait pas que ce gamin tourne mal à cause d'un foutu connard. Mais.. courage, Kniteburry, courage, bordel de merde ! Elle tenta de se lever, les jambes flageolantes. Du courage, du courage, face à un flingue, le courage, ça vaut que dalle. Au prix d'un gros effort, elle parvint cependant à se mettre debout. Là, la bouffée de panique qu'elle avait cru pouvoir contenir l'instant d'avant déferla sur elle. Mickey se crispa. Fais quelque chose, fais quelque chose, fais quelque chose ! « Jared ! » C'était sorti tout seul. Bravo, bel exemple d'altruisme et de courage. Si il s'fait tirer dessus, tu auras ça sur la conscience. Son cœur battait à tout rompre. Il fallait faire quelque chose. Ou le mec qui avait voulu jouer les héros allait se faire trouver la peau.
[ HRP: Alors j'ai pas tout compris... Sonicc a plongé, a pas plongé ? J'ai suivi le post de Mickey du coup ! ]
Tout s'enchaîna vite, en fin de compte, mais pour moi la scène dura une éternité. Je n'osais regarder Mickey, Amy ou n'importe quelle personne dans cette pièce. C'était peut-être qu'une prise d'otage. Quelques montres quelques billets et l'affaire était emballée. Mais non, je n'y croyais pas. Cette scène m'était totalement paradoxale: j'entendais les souffles terrorisés des personnes présentes, mais les dires du ravisseurs entrait par une oreille et sortait par l'autre. J'avais envie de faire mon homme fort et courageux -j'affirme même sans prétention que cela me démangeait- mais je ne devais pas céder à mes pulsions. Si je bondissais comme une brute, il tirerait à la volée et mon acte débile en aurait tué plus d'un.
Pan. Qu'est-ce que... ? Non, je n'avais rien fait, et le coup de feu était parti tout de même. Voilà ce qui nous attendait: une bonne dose de plomb dans le crâne pour la nouvelle année. Amy se rapprocha de la victime alors que mes yeux restaient rivés vers le plafond de la pièce. Je me brutalisais pour trouver quoi faire, mais seul la colère brouillonne fusait au fond de moi. Le mec au sol devait continuer de saigner. Notre ravisseur, lui, déblatérait ses conneries sans s'arrêter. Comment faisais-je pour me détacher autant de la réalité, dans un moment pareil ? Un psy m'aurait facilement interné comme dépressif notoire, avec pour nota bene un petit "ce con va probablement crever d'ici quelques minutes et il s'en fout". Il me fallait l'élément déclencheur. Mon coeur battait lentement. Tout s'emmêlait dans ma tête... je ne sentais que l'adrénaline me monter à la tête. Et soudain, quelque chose arriva. L'élément déclencheur.
« Jared ! » hurla une femme dans la foulée. Mickey. Agir, maintenant. Homme avec un citron, dans l'action. L'aider. Le ravisseur me fixait. Rien à foutre. Je m'élançai rapidement vers lui afin de soutenir l'homme au citron. Mon épaule frappa de plein fouet l'homme cagoulé, qui pointait son arme vers moi. Mon offensive ressemblait plus à du catch qu'à de la boxe, mais dans un cas pareil je m'en fichais totalement. Je voulais juste assez le déboussoler pour que l'homme au citron face la plus grosse partie du travail. Pan. Je me souviendrai toujours de ce moment précis. Non pas que j'eus peur ou que je me sentais subitement héroïque... non. Alors que l'homme au citron prenait le relais sur le ravisseur déséquilibré, je m'écroulais au sol, tenant des deux mains le côté gauche de mon crâne. Ce connard venait de me tirer dessus, et la balle ne m'avait qu'effleuré le haut de l'oreille. Au départ, je me crus déjà mort et mis au moins cinq à dix secondes avant de me relever, un peu de sang coulant sur mon front et mes mains. Oui, je me souviendrai toujours de ce moment... où la furieuse envie de rire se mêla à l'étonnement d'être toujours vivant. Ou tout du moins, rester vivant si l'homme au citron avait réussi à prendre le dessus...
Le sang coulait sur le corps du pauvre malheureux qui avait essayé de me faire tomber. Mais bordel, qu’est-ce qu’ils avaient ses gens, à essayer de jouer les héros ? Ne comprenaient-ils pas que c’était MOI, qui fixait les règles du jeu ? Que c’était MOI qui décidait, et qui avait le pouvoir sur la situation, surtout ? Si ils voulaient s’en tirer, sans trop d’égratignures, ils adoptaient la mauvaise attitude ! J’avais toujours mon flingue pointait sur le gars, demandant aux autres avec un sadisme parfait si ils voulaient que je l’achève ou pas. Bien sûr, que je connaissais leur réponse, mais c’était tout de même drôle, de voir leurs regards horrifiés. J’étais concentré sur mon doigt, planté sur la gâchette quand tout à coup, je sens du mouvement pas très loin de moi. Je n’eus pas le temps de réagir, qu’un claquement se fit entendre sur du verre juste à côté de moi, bouteilles de verre qui me tombèrent toutes à la gueule. Je ressers le flingue dans ma main pour ne pas le laisser tomber à terre et donner l’occasion à un de ses idiots de me le prendre et de me tirer dessus, je reculais légèrement en passant ma main sur mon visage, saignant légèrement. J’avais dû me couper avec le verre brisé, mais je n’eus toujours pas eu le temps de réaliser quoi que ce soit, que je sentais quelqu’un se jeter sur moi et du jus très acide atterrir en plein dans mes yeux. Je me débattis en gardant les yeux fermés, ceux-ci me brulaient énormément et je ne voyais rien du tout, lorsque j’ouvrais les yeux, tout était flou…
Un autre homme vint aider le gars au citron et ils réussisaient à prendre le dessus, je tirais donc à l’aveuglette et je toucha un des deux, qui tomba à terre…Je donnais un coup de coude à l’homme qui avait foutu ce gros bordel, ce qui le fit tomber à terre au milieu du verre brisé lui aussi. Tout à coup, je crus apercevoir une jeune femme debout, criant un nom (Jared si j’avais bien entendu ?), je ne réfléchis pas, et dans un élan de colère, je pointais mon arme vers elle pour tirer, mais je la loupa de près – peut-être que la balle l’avait effleurée au niveau du bras – « J’AI DIT A TERRE PUTAIN ! », criais-je en sa direction. Puis je me tournais et je pointais mon arme vers lui, celui qui m’avait foutu les yeux en compote – enfin, j’espérais que c’était bien vers lui, puisque je voyais encore très flou et j’avais beaucoup de mal à ouvrir correctement les yeux – et je tirais à l’aveuglette, la balle le toucha au niveau de l’épaule et je donnais un gros coup de pied dans le ventre du gars qui l’avait aidé tantôt, « CONNARD T’A VU C’QUE T’A FAIT ? ». Je soupirais en gardant bien mon arme en main et je me précipitais vers les toilettes en leur disant de rester bien où ils étaient, sous peine de représailles. Arrivé aux toilettes, je passais de l’eau sur mes yeux rapidement afin d’atténuer la douleur et améliorer ma vue…
[désolée si l’ordre est mauvais pour les évènements, mais c’était pas facile à suivre tout ça :p ]
J'étais en train d'essayer de maintenir ce pauvre malheureux en vie quand tout se déroula plus vite que prévu. Sonic était en train d'essayer de sauter sur Murderer tandis que Jared y allait aussi. Une fille, femme, hurla son nom. Je suppose que cela devait être Mickey. Mais est-ce que ce tueur psychopathe a décidé de s'en prendre à tout mon entourage ou quoi ? Déjà Imogen, ma sœur adoptive qui était là. Avec son cœur, elle risquait de flancher et je lui jetai de petit coup d'oeil affolé. Ensuite, Nirina, ma meilleure amie qui semblait calme. Mais comment faisait-elle ? Je ne savais pas. Tandis que les deux hommes présents dans le drugstore parmi ces mauviettes essayaient de maitriser ce taré. Mais butez le putain. Je continuai de trembler tandis que mes mains s'imprégnaient du sang du pauvre innocent qui avait voulu jouer le héros. « Ca va aller. La police ne va pas tarder, murmurai-je » Puis la scène alla très très vite et je ne compris pas tout. A peine eus-je mis mon pull sur la blessure que je vis Jared atterrir au sol et le meurtrier pointer son arme vers la copine de mon père. Je hurlai en voyant la balle partir avant de voir qu'il l'avait loupé. Ce fou allait-il tous nous tuer ? Puis Sonic finit sur le sol à son tour et je restai le souffle coupé tandis que Murderer pointait de nouveau son arme sur lui. Il fallait faire quelque chose putain. Je continuai de compresser l'hémorragie tandis que le meurtrier partait pour visiblement se rincer le visage et je restai toujours couché au sol, essayant de maintenir ce pauvre type en vie, la sentant malgré tout se dérober sous mes doigts malgré mes efforts. « Pitié ne mourrez pas monsieur. Les secours vont arriver. »
Tout d'un coup, c'était le bordel. Il y avait des bruits de cris qui raisonnaient dans tout le hall. Des verre qui se cassaient. C'était l'horreur. Je plaçais mes mains sur mes oreilles pour essayer de ne pas tout entendre mais c'était impossible. Les bruits étaient juste assourdissants. Ca me donnait mal à la tête tout ce brouhaha. J'avais mal au coeur. Tout ce bruit, et cette agitation. C'était juste trop pour moi. Je me suis mise à trembler. Puis des coups de feu retentirent à nouveau et j'ai tremblé plus fort. Je sais pas combien de temps, je serais encore là à tenir le coup. Des images de cette nuit-là revinrent dans ma tête. Les cris, tout. Non, je devais pas. Ça devait pas revenir. Par pitié, qu'elles disparaissent. J'osais ouvrir les yeux et là. Un nouveau coup de feu. Sur Sonic. Et je sais pas ce qu'il s'est passé mais j'ai juste crié. Tout ce qu'il y avait en moi. Toute cette peur, tous ses souvenirs, tous. Fallait que ça s'extériorise. En fait, j'avais perdu le contrôle. je venais de perdre le contrôle. je tremblais et criais. Je savais pas ce que je faisais. je voulais juste que ça s'arrête. Puis j'ai crié le nom de ma soeur. Elle était là. C'est tout ce que je savais. J'avais besoin d'elle. je voulais savoir qui rien ne lui était arrivée. « AAAAAAAMMMMMMMYYYYYYYYY »
[ Bon j'avais fait exprès d'attendre pour voir si vous alliez éventuellement réagir à Murderer comme je le fais dans mon post histoire que j'agisse pas toujours quoi ._. .. Mais vu que vous ne répondiez pas et que le sujet commençait à mourir j'ai rep et désolé si j'agis encore c'est juste dans la nature de mon perso'. ]
Gotcha. En plein dans le mille. Maintenant il ne fallait plus perdre une seule seconde, l'effet de surprise était de notre coté, les yeux de Murderer serait défaillant tout au plus 5 minutes, il fallait agir et vite. Le champion de boxe que j'avais précédemment remarqué, vient me prêter main for- … MAIS QU'EST CE QU'IL FOUT ? JE SAIS PAS MOI ! MEC T'AS VU LES MUSCLES QUE T'AS ? SERIEUSEMENT ? UN COUP D'EPAULE ?! What the hell is wrong with you people ?!?! Forcement vu sa carrure Murdurer trébuche mais ne tombe pas, un coup de feu retentit et moi qui ne m'attendait pas du tout à ça je me prend un coup de coude dans la foulée, coup de coude qui me coupe la respiration et accessoirement fout en l'air mon équilibre déjà précaire, j'm'éclate le dos par terre, en plein sur les morceau de verre. La douleur qui m’irradie les muscles me paralyse l'espace de quelques secondes c'était bien le moment pour mes cicatrices de se réveiller. Jared est à terre. Logique. Cependant il est vivant, l'autre fou l'a loupé de peu. Un autre tir « J’AI DIT A TERRE PUTAIN ! » j'arrive pas à me redresser pour voir si la nana qui a vraisemblable fait réagir le mastodonte boxer s'est pris quelque chose, je n'espère pas. Et c'est là que les choses se corse un peu plus pour ma pomme. Essayant toujours de reprendre ma respiration je me retrouve soudainement face au canon de l'arme. Et merde. Ses avantages, mon incapacité de bouger et le fait que je sois à terre. Mes avantages, sa colère et le fait qu'il soit presque aveugle. Chance de me faire mortellement blessé 50%. PAN.
Un craquement sinistre, une douleur fulgurante, un nouveau coup dans les poumons, le dos qui se reclaque violemment contre le sol, le cris bloqué dans la gorge, les oreilles qui bourdonnent. Ouais. Ce connard m'a quand même touché. Je n'arrive pas à suivre ce qu'il se passe après, mon cerveau crame sous les informations que lui envoie mon corps, ça faisait longtemps que je n'avais plus été aussi autant amoché. Je suffoque durant quelques secondes, mon diaphragme n'a pas tellement apprécié le choc, mes poumons non plus d'ailleurs, tout mon thorax semble être en feu. Plus par réflexe qu'autre chose je me place en position latéral le temps de reprendre mon souffle. 5 minutes, c'est le temps qu'il nous reste pour profiter de sa faiblesse, d'ailleurs il est où cette enfoiré ? Tout ce que j'ai dans mon champs de vision c'est Imogen en train de hurler. Je ferme les yeux réfléchis Sonic réfléchis. Il nous a quitté, il nous a quitté des yeux et est parti dans une autre pièce. J'ouvre soudainement les miens. MAIS QU'EST CE QUE TOUT CES ABRUTIS FOUTENT ENCORE LA ?! Je fini par me retourner et me servir de mon bras valide pour me hisser sur mes jambes grâce à l'étagère qui était là. J'ai la tête qui tourne, je respire comme un bœuf, et franchement j'me sens pas capable de rester comme ça encore bien longtemps, ma chemise a déjà viré au rouge, les blessures au thorax ont toujours tendance à saigner abondement, je fais rapidement le calcul, mon corps étant en état de choc, la balle ne l'ayant pas traversé, et le fait que je puisse quand même me révéler me donne approximativement 6 minutes, 8 maximum avant que je ne m'évanouisse, le temps d'une vie. « TA GUEULE IMOGEN ! » Ouais, pas la réaction la mieux approprié dans ce genre de moment mais c'est avec grand plaisir que je retrouve ma voix. Je déduis rapidement que le meurtrier est parti vers les toilettes, putain .. On peut pas louper cette opportunité de l'enfermer là bas. Pourquoi personne ne réagit merde ?! Je tente de faire un pas, puis un autre, parfait. Mon équilibre est revenu, dieu bénisse l'état de choc. I'M ON FIRE ! J'ai envie de leur crier à tous de se barrer là maintenant de profiter qu'il soit au chiotte pour s'enfuir, mais il était aveugle pour l'instant, pas sourd. Donc c'est d'un pas décidé que j'me dirige vers les toilettes, hors de question que je laisse passé cette opportunité. Laissant une flaque de sang derrière moi, je revois ma prévision à la baisse, je tiendrais 5 minutes maximum, la douleur qui m’irradie le corps n'est rien comparé à mon envie de sortir d'ici vivant. J'attrape une chaise d'exposition sur mon passage, fini par limite courir vers la porte, la refermer d'un geste brusque, avant de positionner la chaise de façon à ce qu'elle bloque complètement la porte. L'adrénaline bat dans mes tempes alors qu'en me retournant je gueule « C'est peut être maintenant le moment de réagir et de se barrer ! Les flics sont en route avec les ambulances ! COME ON PEOPLE ! ACTION REACTION ! » Espérons maintenant que la chaise tienne. Que je tienne. Et que tous ces abrutis pigent qu'il faut saisir sa chance dès qu'elle se présente.
Ce connard avait repris le dessus. Je m'en voulais tellement. A en juger par le regard assassin de l'homme au citron, j'avais clairement compris ma bêtise: dans le feu de l'action j'avais plus pensé à déstabiliser le ravisseur plutôt que de le foutre net dans les vapes. Les gouttes de mon sang perlaient sur mon visage, coulaient, défilaient... je me frottais les yeux rapidement pour les chasser et tâtais rapidement la partie touchée de mon crâne. Aie. Quelques points de sutures tout au plus. Nouveau coup de feu. Mon coeur fit un bond si immense qu'il aurait pu transpercer ma poitrine. « PUTAIN ! » criais-je tout en tentant de m'avancer vers Mickey, cible du tireur. Ce dernier me jeta un regard si noir et profond que tout mot devint superflu. Un bon gros "ferme ta gueule ou je te démonte". Mon regard restait fixé sur Mickey, trop loin de moi pour que je puisse lui venir en aide. Que... ? Il l'avait loupé. Ce con ne voyait vraiment rien alors ? Puis vint le coup de feu suivant. Il n'était jamais à court de munitions, ce connard ? Ce fut l'homme au citron la cible, et je crus bien que cette fois nous allions être un de moins à respirer. « CONNARD T’A VU C’QUE T’A FAIT ? » Parti, aux chiottes sans doute. Était-ce une prise d’otages ou une caméra cachée, bon sang ? Sur le coup, je me le demandais sérieusement.
Alors que je me relevais -profitant de l'absence du ravisseur pour tenter une évasion-, l'homme au citron aussi, repris conscience. Une femme criait: il la rembarra d'emblée. Solide le type. Les autres otages l'entouraient et s'occupaient de lui mais il semblait trop indépendant pour se laisser faire: cependant je ne le vis pas se relever. J'étais trop obnubilé par les portes à battants du magasin. « Fermées. Deux ou trois personnes devraient aller voir à l'arrière si... Où est le mec au citron ?!! » dis-je à l'ensemble des détenus.
Le blessé ne tarda pas à revenir, boitant. « C'est peut être maintenant le moment de réagir et de se barrer ! Les flics sont en route avec les ambulances ! COME ON PEOPLE ! ACTION REACTION ! ». J'avais pas besoin de ses remarques pour me bouger le cul, mais je n'étais pas là pour argumenter et épiloguer sur notre situation. Sans dire un mot je décrochai l'extincteur un peu plus loin à ma droite, arrachant littéralement les portants le maintenant au mur. Pas le temps pour les délicatesses. Je commençais à frapper de toutes mes forces les portes vitrées -mais bien évidement doublées, cela aurait été trop simple voyez-vous- avec l'extincteur. La porte du magasin craquelait sous mes lourds coups mais sans encore céder: ce n'était qu'une question de temps... Enfin, une sorte de fissure se forma, pouvant laisser n'importe quelle corpulence. La foule s’agglutinait, affolée. « Que trois personnes portent le blessé à terre, qu'il passe en premier. Il faut lui tenir la tête surtout. Vous êtes pas des chiens ! A vous agglutiner ici personne n'arrivera à passer. » dis-je au groupe, désordonné. Le chaos. Mais je ne comptais sortir qu'après, non pas parce que j'étais un héros: j'en avais à foutre de ça. On devait beaucoup à cet inconnu, cet homme au citron, aussi je vins le rejoindre afin de lui prêter mon épaule.