Dehlila&Shawn Babiesarethere

Depuis un certain temps j’allais beaucoup mieux. Pas totalement, mais relativement quand même. Mary Jude n’était pas à son meilleur –sans l’optique où elle avait perdu la mémoire-, mais elle avait décidé de venir habiter avec moi et Kassy, j’en étais ravie. Je n’aurais pu rester plus longtemps chez Maël avec les enfants et tout, moi et Nihla n’avions pas l’habitude des matins bruyants et de leurs routines en général. Nathan avait accepté de nous aider pour payer la maison, des nouveaux meubles, des nouveaux vêtements –puisque Kyler n’avait pas voulu me rendre ceux de Nihla et qu’il avait en fait, tout gardé sauf quelques fringues à moi-. Enfin bref… Nathan nous avait beaucoup aidés et je lui en étais reconnaissante. Dernièrement, Shawn était même revenue à San Francisco. J’en étais tellement ravie. Dieu qu’il m’avait manqué. Quand on a un grand frère comme lui, protecteur et attentionné, ce n’est jamais facile de se retrouver séparé de lui. D’autant plus que j’avais traversé des épreuves difficiles, sans lui, ça avait été d’autant pire. Il était donc passé à la maison l’autre jour et on avait discuté pendant des heures. Il m’avait dit qu’il reviendrait et on lui avait fait faire un double des clés de sorte qu’il puisse venir quand bon lui semblerait. Je savais qu’il irait donner des nouvelles de moi à nos parents aussi et, d’une certaine façon, j’en étais soulagé et heureuse. Je ne leur parlais peut-être plus, mais c’était bon de savoir que, quelqu’un quelque part pensait à vous de temps à autre, non? Mes parents pensaient-ils à moi? Peu importe… Ce matin, moi, Mary et Nihla étions partis pour faire des courses. À la base, je devais y aller seule, mais comme j’avais de plus en plus de mal avec les contractions et que j’en étais déjà a huit mois de grossesse, Mary n’avait pas voulu me laisser y aller seule et nous avions donc amené Kassy avec nous. De retour à la maison, nous entrâmes et je vis qu’il y avait des chaussures près de la porte. Des chaussures d’hommes, elles ne pouvaient nous appartenir. J’eu un léger moment de panique, puis je compris rapidement en regardant dans le salon. Shawn était là, assoupie. Il dormait paisiblement et ne s’était même pas rendu compte que nous étions rentrés. Depuis combien de temps attendait-il là? Pas plus d’une heure ou deux, nous n’étions pas partis toute la journée quand même. Je souris. Donnant une petite tape sur la fesse de ma chérie en direction de Shawn, je la laissai courir vers lui pour le réveiller. « Tonton! Tonton! Debouuuuuuut! » Je me mis à rire, elle était si mignonne.

Le temps s’écoula rapidement et je ne me rendis même pas compte lorsque ma sœur et ma niece arriva. J’étais complètement plongé dans un rêve plutôt étrange lorsque j’entendis la voix mélodieuse de Nihla. « Tonton! Tonton! Debouuuuuuut! » Je crus entendre un rire au loin. Je ne pus m’empêcher de sourire tout en ouvrant les yeux tranquillement pour m’apercevoir à quel point ma nièce avait grandit avec les années. Ce que le temps passe vite lorsque nous sommes loin de ceux que nous aimons. J’avais ratté tout ces années merveilleuse pour voir grandir la deuxième personne la plus cher dans mon cœur. Je ressentais un petit moment de chagrin, mais tout ce qui comptait c’est que nous étions maintenant réunis. Je pris Nihla dans mes bras et je vins l’embrasser sur le front. « Qu’est tu dirais de coller très très fort ton oncle et de lui donner un bisous sur la joue. Tu remplirais mon vieux cœur de joie ! » J’aimais bien rigoler une fois de temps en temps. Je n’avais plus vraiment le temps avec le boulot et j’oubliais parfois que tout ne devait pas être sérieux. Je la déposai sur le sol pour qu’elle puisse aller jouer avec ses poupées. Je me tournai vers ma sœur et vint l’embrasser sur les joues et contemplai son ventre rond. Elle devait bien être rendu dans le stade finale de sa grossesse, mais je n’étais pas au courant de ces détails. « Pi comment va la femme de ma vie ? J’espère que tu ne t’es pas trop ennuyée de moi chatton. » Je pris sa main pour me diriger dans le salon. Je voulais lui épargner de devoir rester debout et ça nous permettrait de se parler un peu question de rattraper tout le temps perdu.

J’en profitai pour le parler un peu de tout les voyages que j’avais fait et les différents sites touristiques que j’avais visité. La tour Eiffel était vraiment quelque chose de spectaculaire et je lui montrai quelque photos j’avais pris avec des fans. Je trouvais que c’était un moyen éfficace pour lui changer les idées, mais je ne voulais pas tout monopoliser la conversation. Je voulais tout de même prendre des nouvelles de ma charmante sœur. Je me levai et regardai dans la direction de Deh avec un gros sourire. « Est-ce que je peux te servir quelque chose à boire ou à manger. Il faut bien que je me rende utile maintenant que je suis de retour. » Je m’étais ennuyer du temps que je passais avec ma sœur. Personne réussirait à prendre la place qu’elle occupe dans mon cœur. Je tenais trop à elle-même si je n’étais pas la personne qui montre le plus ses émotions. J’allais tout faire pour faciliter la vie de Katherine même si ça voulait dire que je devrais peut-être jouer les babysitter durant quelque temps. J’en ressortirais gagnant, car je mourais d’envie de passer du temps avec ma nièce. Je songeais fortement à prolonger ma visite aux États-Unis quelques temps. L’album pouvait bien attendre encore quelques temps. Il y a rien de plus important que la famille.

Dehlila&Shawn Babiesarethere

Nihla dans les bras de Shawn qui venait tout juste de s’éveiller, un sourire d’autant plus important se dessina sur mes lèvres. « Qu’est tu dirais de coller très, très fort ton oncle et de lui donner un bisou sur la joue. Tu remplirais mon vieux cœur de joie ! » J’adorais les voir ainsi ensemble. Ma petite chérie n’avait pas assez d’occasion de voir son oncle et lui n’en avait pas assez pour voir sa nièce. Par ailleurs, j’aurais voulu voir mon grand frère un peu plus souvent, mais je n’y pouvais rien. Sa carrière était importante et, tout le monde ne peut pas rester éternellement à San Francisco pour fonder une famille comme moi, n’est-ce pas? Disons simplement que j’espérais que son séjour ici se prolonge quelque peu. Il posa la petite sur le sol et elle partit pour jouer avec ses affaires. Mary était montée à l’étage et je me retrouvai seule à seule avec mon frère adoré. Il s’approcha de moi et contempla l’énorme bosse qui me servait actuellement de ventre. Puis, il me prit dans ses bras et m’embrassa sur les deux joues, me faisant monter légèrement le rouge aux joues. Je n’avais plus l’habitude de ce genre de rapprochement depuis un moment. C’était mon frère, mais ça n’empêchait pas que c’était un contact humain très réconfortant. « Pi comment va la femme de ma vie ? J’espère que tu ne t’es pas trop ennuyée de moi chaton. » Nous nous rendîmes au salon et je pris place sur le grand sofa sur lequel il était couché quelques minutes plus tôt. Je tins toujours sa main dans la mienne et dit avec un petit sourire : « La femme de ta vie aimerait bien voir son homme un peu plus souvent, mais elle va bien! D’ailleurs, je me suis beaucoup trop ennuyé de toi minou! » Je le pris à nouveau dans mes bras et restai ainsi un moment, sentant les larmes me monter aux yeux. Je devais être forte, je n’allais pas pleurer ainsi sans raison alors que je clamais être beaucoup mieux, pas vrai? Il me parla un peu de ses voyages, des lieux qu’il avait visités et tout ça. C’étai très intéressant et je l’écoutais presque religieusement, rigolant à chacune de ses blagues et laissant échapper des «Ooh! » et de « Aaah! » à chaque photo qu’il me montrait. Il se leva finalement, se tournant dans ma direction : « Est-ce que je peux te servir quelque chose à boire ou à manger. Il faut bien que je me rende utile maintenant que je suis de retour. » Je pris un moment de réflexion et répondis : « Je prendrais bien un verre d’eau, merci! » Et j’attendis qu’il me l’apporte. Comme j’allais me lever pour aller au petit coin –histoire de ne pas attendre qu’il revienne pour partir-, j’eu une légère contraction qui me fit me plier en deux. Rien de trop alarmant, c’était le genre de chose qui m’arrivait relativement souvent ces derniers temps. Je marchai donc vers la salle de bain en lâchant un « Je vais aux toilettes, je reviens. » Une fois dans ladite pièce, je n’eu pas le temps de me rendre à la toilette que je sentis quelque chose couler le long de ma jambe, mouillant mon pantalon de maternité. Je ne pouvais tout simplement pas croire que j’avais fais pipi dans ma culotte. Je fronçais les sourcils et une autre contraction, beaucoup plus violente se fit sentir. Je me pliai de nouveau en deux et m’appuyai sur le comptoir d’une main. « Shawn! Sha…. AAAH! » Une autre, encore une fois très violente. J’avais le souffle court et je compris rapidement ce qui se passait. Ce liquide n’était pas du tout de l’urine. Mon frère arriva derrière moi, légèrement paniqué. « Je crois que je vais accoucher Shawn! » dis-je en me tournant vers lui, le visage crispé de douleur.