Ce que je pouvais aimer le samedi soir. C’était un peu le soir par excellence, celui où je pouvais sortir en boîte et m’éclater autant de temps que je le voulais, pour finalement rentré chez moi, accompagné d’un beau jeune homme, ou d’une belle demoiselle, qui sait. Bon ok, les cours m’empêchaient pas de faire la fête la semaine, mais le week-end, il y avait bien plus de monde, ce qui élargissait le cercle de mes proies potentielles. Enfin bref, pour la peine, j’avais demandé à Leila, ma meilleure amie, de m’accompagner. Je pouvais quand même pas passer un week-end sans la voir. Déjà que la semaine, on pouvait se voit quoi, une ou deux heures par jour, ce qui était peu. Bah ouais, on avait beaucoup de choses à se dire. Et puis, si j’avais pas ma dose de Leila par semaine - parce qu’elle était un peu comme une drogue, en quelque sorte - ça n’irait pas et je pourrais facilement me montrer un peu exécrable, alors que ce n’est pas du tout mon genre en temps normal. Bref, nous arrivâmes donc à ce bar, le Bronze que nous avions l’habitude de fréquenter. On était d’ailleurs tellement habituées qu’on était même plus obligées de faire la queue, le videur nous connaissant bien. Pourtant, il y avait pas mal de monde, comme tous les samedis, qui attendait de pouvoir passer. Mais, à l’aide d’un ou deux sourire charmeur, nous passions facilement. Enfin bref, comme d’habitude, nous allâmes nous installer à une des tables prés du bar, avant de commander une boisson. Pour ma part, ce serait une vodka, l’une de mes boissons préférées. Je jetais un rapide coup d’œil aux personnes présentes. Je ne connaissais personne, du moins, je ne me souvenais pas avoir croisé ces personnes. Après, il était fort probable qu’un jour, j’ai finis la soirée avec un ou deux des jeunes hommes présents, sans pour autant que je m’en souvienne. Si je me mettais à me souvenir des visages de tous les hommes avec qui je finissais la soirée, j’avais pas finis .. Enfin bref. On nous apporta nos commandes. Je bus mon verre cul sec, l’alcool me rafraichissant. Là, j’avais envie de danser alors, je saisis la main de ma meilleure amie. « Viens danser avec moi !» lançais-je, souriante. Sans qu’elle n’ait le temps de répondre, je l’entrainais avec moi jusque la piste de danse. Je me mis à me déhancher sur le rythme de la musique, qui était tout de même plutôt bonne. Le fait de me retrouver si prés de Leila, en train de danser, me rappelait cette fameuse soirée où nous nous étions embrassés. Nous n’avions jamais parlé de cela et, ça me dérangeait un peu, parce que je ne pouvais pas m’empêcher d’y penser. J’avais même envie de recommencer, mais, quand j’y pensais, je chassais rapidement cette idée de ma tête. Elle était ma meilleure amie, je pouvais pas la désirer comme ça ! J’avais pas le droit, pas elle. Même si elle était vraiment très.. Canon, qu’elle représentait tout ce que j’aimais, je pouvais pas. Inconsciemment, je m’éloignais un peu d’elle, comme pour éviter d’être tentée.
Samedi signifiait devoirs pour moi. Drôle de synonymes mais ça me permettait de ne rien faire chez moi le dimanche, enfin chez moi étant un grand mot. Je n’étais pas encore certaine de considéré l’appartement de Hadryin et Clyde comme moi, disons plus l’endroit où je vis. Oui c’est ça, ça me permettait de ne rien faire à l’endroit où je vis le dimanche. Ce fût donc l’histoire de ma journée, déranger quelques fois par mon frère, le seul qui me parlait dans cet appartement. Enfin Clyde me parlait parfois mais il n’avait rien d’intelligent à parler avec moi et ça ne me dérangeait pas. Je suis certaine que même avant que j’arrive chez lui il ne m’aimait pas, j’aurais bien aimé le faire changer d’idée, mais j’avais abandonné, il avait trop la tête dure. J’avais comme plan de regarder un film devant la télévision ce soir, me faire un petit quelque chose rapide à manger. Toutefois, ma meilleure amie avait d’autre plan pour moi, quelque chose de plus amusant comme elle disait, elle me trouvait un peu étrange de vouloir regarder un film un samedi soir. Elle m’obligea de sortir en boîte. Enfin elle n’eut pas trop à me convaincre, j’étais très docile. Lilith était une vraie fêtarde, heureusement qu’elle avait des cours la semaine sinon elle passerait toutes ses soirées en boîte. Je l’accompagnais de temps en temps, j’aimais beaucoup passer du temps avec elle, même si je n’aimais pas lorsqu’elle repartait avec le, ou la, premier inconnu. Je ne comprenais pas ce mode de vie, mais je ne lui en parlais pas non plus. Je profitais de tout le temps qu’il m’était permis de la voir. Elle était l’une des raisons pourquoi je voulais rester à San Francisco pour longtemps encore. Au début, je n’étais pas certaine de rester bien longtemps dans cette ville, loin de mon père, ma mère et ma petite sœur. Toutefois en venant ici, j’ai appris en connaitre mon frère, j’ai rencontré des gens géniaux, comme Lilith, et ça me fait du bien un peu de liberté, même si je suis beaucoup surveillée par mon frère. J’avais donc mangé seule à l’appartement, puis m’était habillée plus convenablement. Je suis certaine que Lilith n’aurait pas apprécié être en compagnie d’une fille en pyjama, pas maquillée. Jupe noire courte, un petit top rouge et talons hauts, j’étais maintenant prête. On alla au Bronze, le bar qu’on allait assez souvent. Là-bas on nous connaissait, et ça me faisait drôle de ne pas devoir faire la file, surtout que je n’avais même pas l’âge légal pour aller dans un bar, et Lilith non plus. On commença par aller s’asseoir au bar comme d’habitude. Une vodka pour Lilith et je la copiai en demandant la même chose. On prit notre verre en deux secondes puis Lilith m’attrapa la main. « Viens danser avec moi ! » Je ria et me levai, n’ayant pas vraiment le choix. On se dirigea ensemble sur la piste de danse. Lilith se mit à se déhancher sur la musique et je fis de même. On était assez proche, mais je n’avais aucun problème contre ça personnellement. On avait déjà été plus proche que ça, qu’une fois, enfin bref ne pensons plus à ça. Soudainement, elle s’éloigna un peu de moi. Ce n’était pas dans son habitude de rester aussi distante avec moi. C’était peut-être un message subtil pour me dire qu’elle ne voulait pas que notre baiser se reproduise. Elle devait vraiment me trouver conne de l’avoir embrassé, si c’est moi qui l’a embrassé, ce que je ne suis pas totalement certaine. On ne fait pas ça avec sa meilleure amie, surtout pas. Mais, j’aimerais bien savoir ce qu’elle pense, puisqu’on n’en a jamais parlé. Ce n’était pas le meilleur endroit pour parler, mais on peut toujours tenté. « Tu as peur de moi ? » Je lui souri, pour qu’elle voit que je n’étais pas sérieuse. Je m’approchai d’elle, tout en dansant. Nos corps se frôlaient lorsqu’on se déhanchait toutes les deux au rythme de la musique.