Si vous vous rendez dans mon lycée de Los Angeles, et que vous demandez aux gens de parler de moi, vous aurez des visions à peu près similaires. Je n'ai jamais été l'une de ces filles super populaires, ni l'une de ces gothiques ou nerd qu'on met de côté. J'ai toujours été une fille normale. J'ai toujours voulu remédier à cela. Je détestais l'idée d'être mise dans le grand fourre-tout des gens invisibles. Mais tout me poussait à y être. Et puis tout a changé, en l'espace de quatre petites années, sans crier gare, sans événements précurseurs. Jamais les gens ne se seraient attendus à tout ce qui allait changer en moi.
Je suis née en novembre, dans l'une des cliniques les plus réputées de Los Angeles. Je crois bien que j'ai été l'un des bébés les mieux pris en charge dans le service pour les dix ans qui ont suivi. La raison ? Mon père, Douglas Winters. Médecin réputé dans tout l'état, et même au-delà. Je n'ai jamais aimé être fille de médecin. à l'école, beaucoup me prenaient pour une folle, disant que je ne réalisais pas ma chance. Mais comme dans toutes les bonnes séries B, il leur a fallu quelques années pour comprendre qu'argent ne signifiait pas forcément bonheur familial. Mes parents s'aimaient profondément, cela se voyait dans leurs yeux. Pendant des années, j'ai été heureuse de les voir s'embrasser aux angles de la maison, et en faisant la cuisine. Mais ce genre de petites choses arrivait rarement. Papa partageait son temps entre Los Angeles et San Francisco, étant donné qu'il avait des postes à temps partiels dans deux hôpitaux. Nous passions beaucoup de temps seuls avec notre mère, Olivia. Je ne peux pas dire que j'en étais malheureuse non plus. Je m'entendais bien avec ma sœur, Sophia, qui avait deux ans de plus que moi, et Gabriel, mon frère, qui en avait quatre de plus. J'ai toujours été le médiateur entre eux, sûrement parce que j'étais la plus calme et douce de la fratrie. Les absences de mon père étaient franchement désagréables, et étant très proche de lui, il me manquait beaucoup. Peut-être étais-ce parce que j'étais sa petite dernière.. Il me chérissait. J'avais l'impression d'avoir un royaume pour chambre, entre ma moustiquaire rose, mon lit à baldaquin, mes poupées et mes serre-tête. Je suis allée dans l'une des écoles les plus prestigieuses de la ville qui, en plus d'un apprentissage intellectuel, offrait une formation sportive intensive. Beaucoup de grands sportifs étaient sortis d'ici, et même si je n'étais pas le genre qu'on voyait faire du sport, avec mes petites lunettes et mon look london school girl à neuf ans, j'ai du choisir. Je ne sais pas pourquoi j'ai jeté mon dévolu sur la natation. Toutes mes amies voulaient faire de la danse, mais l'idée de porter un tutu rose m'avait toujours répugnée. Je ne voulais pas d'un sport masculin, alors mon dernier choix a été la natation. J'ai commencé très vite, et ne l'ai jamais regretté. J'étais la meilleure de la petite équipe constituée par l'école, j'étais même plus rapide que les garçons, malgré mon jeune âge. J'allais à la piscine dés que j'avais du temps libre, et après mes douze ans, c'est devenu une vraie drogue. L'eau était mon élément, mon remède à tout. J'ai même reçu la clé de la piscine de l'école suite à mes records juniors à treize ans. J'avais des notes excellentes dans toutes les matières, et les gens disaient de moi que j'étais "une tête". Je m'amusais de cela, parce que je ne travaillais presque pas. J'avais le goût de la lecture et du cinéma, mais je devais avouer que je passais plus de temps à la piscine qu'autre part. J'avais de la chance et je le savais. Mais je me suis vite rendue compte que mes exploits faisaient des jaloux, et ça a été le début d'une période un petit peu plus compliquée.
C'est à la rentrée de mes treize ans que les choses ont donc commencé à évoluer un peu. Tout d'abord, à la maison, Maman semblait de plus en plus agacée par les absences de papa, même si elle l'aimait toujours à la folie. Sophia, ma grande sœur adorée, a commencé à s'éloigner du droit chemin. Ce n'était que par des petites choses au début, mais plus les mois passaient, plus les choses s'assombrissaient. Je savais que ce n'était qu'une passade, mais je m'inquiétais beaucoup pour elle. Je la couvrais quasiment autant que je le pouvais, parce que je ne voulais pas qu'elle et maman se disputent, et surtout, je ne voulais pas que maman soit déçue. A l'école, j'ai été placée à côté d'un garçon qui débarquait tout droit de New-York. Son nom ? Maxence Blackstone. Il n'a pas mis longtemps à devenir le meilleur ami que j'ai jamais eu. J'avais toujours été un électron libre, mais dés le jour de la rentrée, j'ai été deux. Ou plutôt, nous étions deux, mais nous formions un. Nous avons mis du temps à faire comprendre aux autres qu'il ne s'agissait que d'amitié, mais au bout de quelques mois, tout le monde avait compris que nous étions inséparables. Il n'y avait pas d'Aurélia sans Maxence, et pas de Maxence sans Aurélia. Les cours sont devenus tout de suite plus drôles : nous avions nos délires, nos messages codés, et nos critiques journalières sur nos camarades. Je me suis alors rendue compte combien j'avais été seule durant toutes ces années. J'avais trouvé ma place, mais quelque chose clochait encore. Il fallait avouer que je n'étais pas à une période très.. glorieuse niveau physique. J'avais quelques petits kilos en trop, avais des lunettes, et étais soumise à la portée de l'appareil dentaire le plus horrible de la gamme, celui qu'on ne peut pas louper. J'étais un peu le vilain petit canard, et n'avais, en plus de ça, aucune notion de la mode. J'étais presque un garçon manqué, et les pimbêches n'ont pas tardé à me le faire remarquer. Elle ne me martyrisaient pas non plus, mais n'étaient pas toujours agréables, et ma timidité me retenait de surenchérir à leur messes basses. Mon habitude ? J'allais dans le grand bassin et pleurais autant que je le voulais dans le bruissement de l'eau. Puis je me mettais dans la grande salle de danse, et me défoulais pendant des heures, chantant, dansant, en oubliant presque de faire mes devoirs. Je crois que cela a duré jusqu'à mes seize ans. Je n'avais pas confiance en moi, et c'était pire encore sur le plan amoureux. Les garçons ne me voyaient même pas, et j'avais beau essayer de sourire comme me le conseillait maman, ce n'était pas franchement quelque chose qui marchait. Je me concentrais sur mes cours, le sport, et au niveau professionnel, si je puis dire, j'étais la meilleure. Meilleure de ma promo, meilleure nageuse de tout l'état.. J'avais tous les titres possibles, et toutes les compétitions se terminaient par la posée d'un nouveau trophée sur la cheminée de notre belle et grande maison. J'étais terriblement fière, mais j'avais vraiment l'impression que quelque chose clochait chez moi. Maxence, en plus de tout ça, s'éloignait un peu. Il faisait parti à temps partiel, si je peux le dire comme ça, de la bande des beaux gosses footballeurs. Il était Quaterback, plutôt canon, et toutes les nanas se jetaient sur lui. Il changeait souvent de petite copine, et m'oubliait trop à mon goût. J'avais l'impression de perdre mon meilleur ami.
L'été de mes seize ans, j'ai décidé qu'il était temps que les choses changent. J'ai accentué la natation et ai fini par me débarrasser de mes kilos en trop en suivant un petit régime de rien du tout. J'ai enfin pu enlever mon appareil, et ai investi dans des lentilles de contact pour ne plus avoir à porter d'immondes lunettes. Et puis j'ai commencé à piquer dans les fringues de ma sœur, et à refaire ma garde-robe toute entière avec une partie de l'argent que j'avais gagné dans mes compétitions de natation. Je suis arrivée à la rentrée comme une étrangère au lycée. Beaucoup ne m'ont pas tout de suite reconnue, j'en ai vu beaucoup plisser les yeux sur mon passage. J'ai tout de suite compris que j'avais relevé le défi. J'ai tout de suite eu plus confiance en moi, et même si je ne suis pas pour autant devenue populaire, j'avais enfin l'impression d'être cool et surtout, attirante. D'ailleurs, je n'ai pas été la seule à le penser. Adrian Fitzpatrick, l'un des mecs les plus canon du lycée, mais aussi l'un des plus intelligents, a commencé à s'intéresser à moi. Tout a commencé par des sms, puis on a commencé à traîner ensemble au lycée, jusqu'à ce que l'évidence éclate. Il n'était pas effrayé par le fait que je n'ai pas encore eu de petit ami, et j'ai été vite rassurée. J'ai mis quelques mois avant de lui faire totalement confiance. Je n'étais pas le genre de fille qui veut de l'expérience, des relations décousues. Je voulais des relations sérieuses, où l'amour est réel. Je ne comprenais pas ceux qui se plaisaient à faire tout et n'importe quoi. (comprenez maxence). Adrian et moi, ça a été une très belle histoire. On est resté plus de deux ans ensemble. Deux ans de vrai bonheur, deux ans de joie. Il était tout simplement parfait. Mais voilà : ce qui est parfait ne rend plus heureux, au bout d'un moment. J'ai commencé à me lasser de notre histoire trop routinière, trop fade, qui manquait de peps et de passion. On a décidé de se séparer d'un commun accord, même si j'étais plus d'accord que lui. Lors de notre dernière année de lycée, alors que j'étais encore avec lui, il est arrivé quelque chose de complètement fou. C'était un joli jour de juin, quelques jours avant le bal de promo. Alors que j'avançais dans les couloirs comme n'importe quel jour de la semaine, ma vie a soudain pris un tournant que je n'aurais jamais imaginé. Il y avait cette fille, Monica, qui faisait de la natation avec moi, et qui n'était pas grandement appréciée, ou plutôt, complètement rejetée. Elle n'avait jamais traîné avec qui que ce soit, du moins à ma connaissance. Je ne l'ai pas franchement regardée, parce qu'on ne se connaissait pas, et que pour moi, elle n'avait jamais eu de grande importance. Mais quand elle a sorti ce flingue de sa poche, et qu'elle l'a pointé sur ma tempe, j'ai compris que j'avais fait une grosse erreur en la mettant de côté. Alors que mon coeur battait la chamade, et que je n'arrivais pas à faire un geste, j'entendais tout le monde fuir, évacuer de tous les côtés. Les battants de la porte principale semblaient claquer aussi fort que les battements de mon coeur, que j'entendais un peu trop fort. Et elle s'est mise face à moi, et a percé mon regard d'une lueur de haine. Je n'avais aucun moyen de me défendre, aucun moyen de bouger. Elle m'a entraînée dans la salle de classe B210, et alors qu'elle me forçait à m'asseoir au fond de la salle, loin des fenêtres, elle a commencé à me parler. Mes sens étaient si paralysés que j'entendais à peine ce qu'elle me disait. La seule chose à laquelle je pensais, c'était ne pas pleurer. Il ne fallait pas que je pleure. "Tu te sens toujours aussi forte et supérieure, maintenant ?" avait-elle dit, m'aboyant presque les mots au visage, l'arme pointée vers moi. Elle ne semblait même pas maîtriser ses gestes, mais je ne pouvais rien faire, je savais qu'elle n'hésiterais pas, cela se voyait dans ses yeux. Pendant plus de quatre heures, elle m'a retenue enfermée ici, m'expliquant combien la vie était dure pour elle tous les jours, me reprochant tout ce qu'on lui avait fait depuis qu'elle était arrivée au lycée. J'étais celle qui prenait tout, parce que j'étais sa rivale. Pour elle tout était ma faute : les brimades, les mots, les actes, tout. J'étais celle qui faisait de sa vie un enfer, parce qu'elle n'avait jamais la première place, toujours la seconde. Je n'ai pas osé dire un seul mot, j'avais trop peur qu'elle se mette davantage en colère et appuie sur la gâchette. Chacun de mes membre était comme gelé par la peur, et la boule qui s'était coincée dans ma gorge semblait si énorme que mon corps semblait sur le point d'exploser. Quatre heures de terreur se sont écoulées, et lorsque j'ai voulu ouvrir la bouche pour m'excuser de tout ce qu'elle avait pu subir, la pression a fait éclater mes nerfs et je n'ai vu que le noir complet. Je me suis réveillée quelques heures plus tard à l'hôpital, apprenant que mon évanouissement m'avait sauvé la vie, littéralement.
Et puis la vie à recommencé, mais rien n'a jamais été plus pareil pour moi. J'ai appris à faire davantage attention, à ne rien négliger. Pendant quelques mois, j'ai abandonné la natation, de peur que mes exploits m'attirent de nouvelles foudres dangereuses. Mais avec l'aide de mon frère, de ma sœur, et de Maxence, j'ai recommencé. Et puis Sophia est partie à San Francisco, alors que j'avais terriblement besoin d'elle pour mon entrée à l'université. J'ai du me débrouiller toute seule, comme une grande. J'ai fais ma première année de médecine sans aucun problème. Et puis cet été, mon agent m'a annoncé une nouvelle qui va bouleverser de nouveau tout ce que j'ai établi : je vais être l'une des sportives qui représentera les États-Unis aux Jeux Olympiques de 2012. London, me voilà. Je ne peux vous dire combien cette nouvelle m'a comblée de bonheur. L'idée de pouvoir réellement faire de la natation ma vie est une vraie chance, un vrai bonheur. Ce n'est que quelques semaines après que Gabriel m'a annoncé qu'il partait pour San Francisco, comme Sophia une année auparavant. Je l'ai suivi sans broncher, sûrement parce que j'avais besoin d'un nouveau souffle, de nouvelles têtes, et que les universités de San Fransisco étaient bien plus réputées que celles de Los Angeles. Je ne sais pas vraiment ce qui m'attend là-bas, si ce n'est un futur glorieux. Une chose est sûre : je vais faire de mon mieux pour rendre mes proches fiers et les aider à réaliser leurs rêves. Je suis consciente que je n'aurais pas du partir sans crier gare. Car oui, c'est ce que j'ai fais. Seule maman est au courant que je suis partie avec Gabriel. Je n'ai pas eu la force de le dire à Maxence, parce qu'il aurait sans aucun doute réussi à me faire changer d'avis. J'avais besoin de le laisser à sa vie décousue, cependant. San Francisco m'offre des tas de possibilités. Jobs, études, sport, amitié, je suis sûre de tout trouver là-bas. L'amour ? Peut-être plus tard. Quand j'aurais trouvé the only one.
haaaaaaaaaaan merci beaucoup à tous, c'est adorable. Pour les liens, bien entendu, je suis toute à vous, j'ai hâte de finir ma fiche itou itou :djlasdas:
Andrew, je suis plus qu'heureuse si ma fiche te plaît eh oui, les drames ! Mais c'est sont eux qui nous construisent, pas vrai ? merci en tous cas, j'ai hâte de voir Mary dans le coin
Merci à vous trois aussi. Maël, de toute façon, t'aurais pas eu le choix Le petit ami de ma sœur par-dessus le marché, trop le rêve quoi. Jordane, ce sera avec plaisir pour ce lien
De la part de tout le staff: Bienvenue! Nous avons trouvé que votre fiche était de qualité satisfaisante pour figurer dans les fiches validées. Nous avons donc l'honneur de vous accueillir chez nous, qui est maintenant aussi chez vous!
Avant de commencer à Rp, il serait important que vous veniez recenser votre habitation, votre compte Facebook (si vous en avez un), puis de remplir votre profil avec les liens vers vos fiches de présentation et tout ce qui va avec (: N'oubliez pas non plus d'aller créer un sujet dans la partie "formspring" pour votre personnage !
Sur ce, bon jeu! En cas de problème, n'hésitez surtout pas à contacter un membre du staff.