Un mois. J’étais tellement heureuse. Les médecins avaient dis qu'une fois le premier trimestre passe, il n'y avait aucun risque a ce que je perde le bébé. Encore une semaine puis le second trimestre s'entamait. Quelque jours avant que je puisse profiter sans crainte de ma grossesse. J’étais euphorique à l'idée de devenir mère. Moi. Mère. Pour de vrai. Personne ne pourra me reprendre cet enfant. Même pas Andreas. Il pouvait dire ce qu'il voulait. L’enfant, j'allais le garder. J’y étais plus que déterminée.

Je commençais à voir les changements que mon corps subissait. D’un cote avec ma corpulence, on voyait directement ces changements. Mon petit ventre qui apparaissait doucement. C’était le signe que ce bébé en moi prenait vie. Il n'allait plus être un "tas de cellule" comme Andreas le disait, mais un être humain avec des organes vitaux. J’étais tellement impatiente pour la première écographie. Andreas et moi allions enfin voir le bébé pour la première fois. J’étais à la fois angoissée et excitée. Je pense cependant que l'excitation prenait plus de place que l'angoisse. Vendredi. Le jour que j'allais voir mon bébé pour la premiere fois.

Je rentrai justement de mon heure de jogging quotidienne. J’ai fini par m'y habituer et même a y prendre du plaisir. Passer une heure dehors à prendre l'air frais et a courir, c'était tellement agréable. Ryan était à la maison. J’irai la voir après avoir pris ma douche. Je voulais lui montrer une autre de mes nouvelles compos. Depuis que j'étais revenue de Nouvelle-Zélande, j'étais en pleine période "écrire des chansons". Je reprenais plaisir à jouer sur la gratte et à chanter.

Fini avec le douche, je mis des vêtements confortables ce qui était un jeans un peu large et un vieux pull d'Andreas. Puis je me dirigeai vers la chambre de Ryan. Je toquai à sa porte, l’entrouvrant un peu et passais ma tête dans l’entrouverture.

« Hey ça te dit qu’on se fasse un truc à deux ? Genre un film ou je ne sais pas trop ? En attendant que les deux hommes reviennent. » Lui demandai-je en souriant.
 

J’entrai dans la chambre de Ryan et m’assis sur le bord du lit. J’étais tellement contente de vivre ici avec deux de mes meilleurs amis et mon fiancé. Cette colocation était juste parfaite. D’abord parce que je n’avais plus remis les pieds dans l’ancien appartement, en suite, j’étais entourée de gens que j’aimais. C’est vrai qu’Ole m’insupportait de temps en temps mais il était comme cela et je l’appréciais pour l’être qu’il était. Je me demandais combien de temps cela allait durer. Je veux dire, nous ne pouvions pas habiter ensemble pour l’éternité. Même si je le voulais. Vu le marché qu’on avait passé avec Andreas, il n’y aura pas d’enfant avant un bon bout de temps. Il n’allait pas être le mien. Même si ça me faisait mal de le mettre pour adoption, je devrais le faire. C’était le marché. C’était soit Andreas soit le bébé et Andreas passait tout de même avant. C’était juste cette grossesse que je voulais faire. Qui sait si je pourrais en avoir une autre ? Rien n’était sure avec moi.

« Haha, ça fait cliché comment tu dis ça. Genre les bonnes femmes qui vont faire à manger en attendant le retour de leurs maris affamés. ».

Je ne pus m’empêcher de laisser échapper un rire. Je voulais bien mais non, il y avait des limites. S’il voulait manger, ils le feront eux-mêmes. De toute façon avec mon régime spécial je-bouffe-ce-que-je-veux-quand-je-veux, c’était rare qu’on mange tous ensemble. Bon qu’est-ce qu’on pourrait bien faire ? Aller faire la bronzette dehors. C’est vrai qu’il faisait encore beau pour ce mois d’octobre. Peut-être un peu froid mais la piscine était chauffée.

« On peut aller faire bronzette dehors sur la piscine. Il fait encore assez beau puis elle est chauffée. Et comme ça je peux profiter de mes derniers instants de femmes minces. »

Je laissais échapper un petit rire. J’allais de mieux en mieux. Je commençais vraiment à reprendre des forces et surement des couleurs aussi. J’aimais cette idée. Mon sourire qui s’affichait de plus en plus sur mon visage. Oublier le passé et aller de l’avant.

« Oui c’est vrai que je vais mieux…c’est surement le bébé qui me donne autant de force. Alors on va glander devant la piscine ! » Dis-je avec enthousiasme me levant d’un bon. Que je n’aurai pas du. Un vertige. Un manque de souffle. Je pris appui sur le bord du lit. C’était comme l’autre fois, seulement la douleur dans mon ventre était plus forte et plus précise. C’était quoi ?