Vendredi, dernière journée de cours de la semaine. Yuri avait des tonnes et des tonnes de travaux à remettre pour la semaine d’après, et il était loin d’être sûr de pouvoir y parvenir. La psychologie était loin d’être le domaine d’étude le plus aisée à apprendre. En même temps, l’humain est tellement complexe, qui ne fallait pas s’attendre à moins. Notre cher Russe était donc sagement assis sur son siège, lorsque son téléphone portable vibra à l’intérieur de sa poche gauche. Il s’empressa de sortir le petit appareil de sa poche et jeta un coup d’œil au numéro entrant. ‘’ Inconnu ‘’ Mais qui ça pouvait bien être… Il ramassa donc ses affaires et quitta la salle de classe au beau milieu d’un cours. Une fois à l’extérieur, l’appareil s’arrêta complètement de vibrer, indiquant un appel manqué. « Putin de merdre ! » Cria-t-il au beau milieu du couloir. Quelques étudiants s’arrêtèrent pour le dévisager, tandis que d’autre, poursuivait leur chemin. « Qu’est-ce que vous regardez bande de con! » C’est fou ce qu’un simple appel manquer pouvait provoquer chez notre jeune Russe.
En dehors des cours, de l’université et tout le tralala, Yuri bossait en tant que barman dans un petit bar nommé le Manchester. Petit endroit fort sympathique ou il était bon de passé du temps. Son travail le détendait, parce qu’entre ses études et son autre boulot à temps partiel, il n’avait pas grand temps pour se détendre. Quoi qu’être escorte ne demandait pas vraiment d’effort, sauf lorsque ces petites soirées se terminaient au lit. Quoi qu’il en soit, l’appel manqué devait sans doute parvenir d’un de ses clients. Il patientait, tournait en rond dans l’espoir que celui-ci rappel. Fort heureusement pour lui, ce fût le cas. « Allo » « Hey Tchaikovski ça roule ? » Yuri connaissait cette voix. C’était celle d’un mec qui fréquentait l’université, l’un de ses enfoiré de sportif. « Laisse tomber les bonnes manières, vient en aux fait… qu’est-ce que je peux faire pour toi Duke ? » « Relaxe men … j’aurais besoin de tes services d’escorte ce soir. » Yuri s’étouffa. « Quoi ? T'es sérieux la ?» « Si si… j’ai un pote il est désespéré et comme moi je ne sais plus quoi faire pour lui remontrer le moral … bah en bon ami j’ai pensé à toi. » « Wow, t’es sympa comme ami toi … Bonc’est qui ce p’tit dépressif, que j’aille lui botter le cul ? » « C’est Landon … Landon S. Harris.» « Génial … j’espère que tu payes bien, parce que sérieusement servir de jouet pour un con comme lui, ça se paie cher ! » « Oui oui t’inquiète … je passe te prendre moi –même et je te dépose chez lui.» « C’est bon … et n’oublie pas mon argent parce que je te fais la peau! » dit-il en coupant la ligne.
Il n’y avait plus une seconde à perdre, il devait se rendre chez lui pour prendre sa douche, ce changer et ce coiffe, tout ça,r avant que l’autre débile vienne le chercher. Sa douche prise, Yuri s’enfila un jeans de couleur noir à jambes étroite, suivi d’un t-shirt blanc plutôt moulant à motif et vint compléter le tout avec une veste en cuir noir et des chaussures. Sa tenue compléter, il fila jusqu’à la salle de bain histoire de terminer sa toilette et fini par quitter son appartement portefeuille et portable en main. Le trajet jusque chez Landon ce fit en silence, personne n’osait parler …. Et puis pourquoi lui avoir pris une escorte masculine alors que le mec était hétéro a cinq cent pourcent ? Bref valait mieux ne pas trop ce poser de question … si ça se trouve, la soirée se terminerait bien assez tôt. Une fois à destination, Yuri débarqua de la voiture, ramassa son fric puis se dirigea vers la porte d’entrer ou il vint frapper. D’où il était, il pouvait entendre l’autre con se marrer dans sa bagnole … Si c’était une blague, il lui ferait payer cher le lendemain à l’université. Alors qu’il pensait à la façon dont il allait se Venger, Le principal intéressé ouvrit la porte. Yuri leva les yeux et attendit qu’il daigne dire quelque chose. Comme rien de semblait vouloir sortir de sa bouche, Yuri prit le relais. « Heu … Salut … tu te demandes surement ce que je viens foutre ici … Bah c’est simple … je t’accompagne pour la soirée … Tu remercieras ton pote là-bas ! »
Une semaine et demie que Crystal m’avait laissé tombé. Une semaine et demie que je n’avais presque plus mangé. J’étais con et faible, ça ne me ressemblait pas d’agir comme ça, surtout par pour une nana. Qu’est-ce qu’elle m’avait fait cette sorcière pour me lessiver la cervelle à ce point? Moi, le mec qui s’attache le moins au monde et qui en a certainement le plus rien à foutre lorsqu’une fille le laisse en disant qu’elle l’aime bien, mais que ça ne fonctionnera pas entre eux et blablabla. C’était certainement la seule fille à qui j’avais ouvert son cœur. Voir même, c’était peut-être elle qui l’avait déterré avec ses fouilles archéologiques, qui sait? Jamais auparavant je n’avais ressenti ne serait-ce qu’un onze d’amour et, aujourd’hui, on voit facilement pourquoi. J’étais un des mecs les plus populaires de l’université. Un des plus connus, un des plus enviés. Tous les mecs rêvaient d’être amis avec moi ou simplement d’être moi. Mes potes avaient de quoi être fiers et personne ne se dressait jamais sur notre chemin. Encore moins sur le mien. On connard de fils riche à papa qui étudie en droit, voilà exactement ce que j’étais. Seulement personne n’avait idée à quel point mon père et ma mère n’étaient pas fiers de moi et ce, depuis toujours. Et personne sauf mes potes ne savaient que, présentement, j’étais complètement anéanti à cause d’une stupide nana.
Vendredi soir et j’avais déjà refusé d’aller à deux party. La journée avait été longue, j’avais des tas de travaux à rendre pour le lundi matin, mais j’avais peine à me bouger les pieds depuis que j’étais revenu chez moi. Mes parents étaient sortis pour le week-end et ne rentreraient pas avant le dimanche soir très tard, tant mieux. Je détestais sentir leurs regards dégoutés sur moi face à ma peine d’amour. Le simple terme me donnait envie de gerber, aller imaginer ce qu’ils en pensaient. Duke m’avait appelé en tentant de me convaincre d’aller faire une virée en bagnole avec eux et j’avais refusé ça aussi. Je n’étais définitivement pas dans mon assiette et lorsque j’entendis frapper à la porte j’eu envie de crier à cette personne dont je ne connaissais pas encore l’identité de foutre son camp. En regardant par la baie vitrée du salon je pu voir la voiture du Duke qui sortait de la cours. Pourquoi aurait-il tapé si s’était pour s’en aller? Il avait passé l’âge de jouer à ça, pas vrai? D’un pas lent je me rendis à la porte, laquelle j’ouvris en fronçant les sourcils. Le mec qui se trouvait devant moi je l’avais déjà vu quel que part. Ouais, définitivement. Il venait à l’Université lui aussi, en psychologie je crois, peu importe, rien à foutre. Je le regardais, dans l’attente d’une explication. Je n’allais certainement pas l’invité à entrer et je ne comprenais toujours pas pourquoi Duke était partit comme un crétin sans rien dire et sans prévenir. Le tatoué prit enfin la parole et j’eu envie de l’applaudir pour son initiative, ce que je ne fis pas vu mon état toujours second.
« Heu … Salut … tu te demandes surement ce que je viens foutre ici … Bah c’est simple … je t’accompagne pour la soirée … Tu remercieras ton pote là-bas ! »
Levant les yeux par-dessus son épaule pour voir le point à l’horizon que représentait désormais la bagnole de mon pote, je soupirai. Quel coup tordu avait-il en tête cette fois?
« Remercie-le toi-même, j’ai besoin d’personne, encore moins d’toi. Vas-y, casse-toi! »
Je me reculai pour pouvoir saisir la porte et la refermer sur mon invité indésirable. Comme si j’allais tout bonnement passer la soirée avec un pur inconnu et qui plus est parce que mes potes –quels cons ceux-là - en avait décidé ainsi. Regardant une dernière fois l’énergumène, je fermai la porte sur lui sans plus.
Qu’est-ce qu’un mec comme Yuri pouvait bien foutre chez cet enculer de première ? À vrai dire, ce n’était pas par choix personnel qu’il y était. C’était son boulot, son gagne-pain, rien d’autre. Le jeune russe n’avait jamais été le genre de garçon à aimer ces petits sportifs qui ce la pétaient dans les couloirs. Ces goss de riche qui n’avait qu’à lever le petit doigt pour obtenir ce qu’ils voulaient, le répugnait au plus haut point. Mais les affaires étant les affaires, Yu’ se devait de prendre sur lui l’espace d’une soirée que ça lui plaise ou non. D’ailleurs pourquoi lui ? Pourquoi ne pas avoir choisi l’une de ses blondes pulpeuse aux gros nichons pour lui changer les idées ? Après tout ce mec, devait sans doute préférer les femmes … Alors pourquoi lui ? Une blague sans doute ? Oui ce devait être ça … enfin, personne n’était au courant pour l’homosexualité de Yuri, ce qui l’emmenait à se poser d’avantage de question à ce sujet … Autrement il faisait ce qu’on lui demandait de faire, sans trop de chichi, ni la moindre petite question, mais là c’était différent.
Landon était un mec populaire, tout le monde respectait. Ce mec devait avoir eu la vie facile … il avait de l’argent, une voiture de l’année, de nouvelles fringues pratiquement toutes les semaines, et j’en passe, bref tout le contraire de Yuri. Putin, mais pourquoi devait-il passer une soirée en sa compagnie … oui il était escorte, mais pour des homosexuel seulement, rien d’autre. Allez dire ça vous à un hétéro, qu’un gay vient animer la soirée, voir ce qu’il en pensera… Enfin, quoi qu’il en soit, Tchaikovski assumait pleinement son orientation et n’en avait pas honte. Après s’il se faisait fermer la porte au nez, ce n’était que de l’argent en plus, facilement gagner.
Alors, une fois que monsieur muscles lui ait ouvert la porte et que le silence fut rompu, Yu’ s’empressa de ce mettre sur ses gardes. Il ne pouvait avoir confiance en un mec comme ça, Peine d’amour ou pas, ça restait un trou du cul et il le détestait. Le tatoué prenait sur lui, il n’avait qu’une envie, lui défoncer la gueule et ficher le camp, mais il ne pouvait pas, il était payé pour ça et s’il ne voulait pas avoir une tache sur son dossier, il se devait de bien se tenir et ce même s’il se faisait littéralement envoyer chier. – Ce qui était le cas présentement-
Landon venait de lui manquer de respect, mais quelque chose de bien. Yuri sentait la colère monter, ‘’ Retiens toi, retiens toi. ‘’ Il voulait exploser, lui réglé son compte une bonne fois pour toute et ce même s’il ne le connaissait pas … Il n’en avait que faire des petits emmerdeurs dans son genre. « Hey … » dit-il en retenant la porte que son ‘’ hôte ‘’ tentait de refermer. « Tu vas fermer ta grande gueule ok ! Chui pas ton chien p’tit con et si je suis là c’est parce que j’ai été payé pour ça. Sa t’intéresse pas ? J’en ai rien à foutre allez dégage de la que je rentre. » À ces mots, il le poussa violemment afin de pouvoir entrer dans la maison. La braque quoi … une vraie maison de rêve, mais il ne se laissa pas impressionné. « Comme ça t’es en peine d’amour mon gars … Et bah ta pas de bol !! » Yuri c’était arrêter devant l’entrée du salon … il ne pouvait faire plus… il ne pouvait faire moins … sauf le provoquer d’avantage histoire de le faire réagir. En temps normal, il n’avait pas le droit de parler ainsi au client … mais il s’en fichait, il voulait lui dire sa façon de penser, tant pis s’il se faisait mettre à la porte, au moins il aurait eu le mérite de se faire entendre. « T’es en rogne en !! Ça se voit dans ta face … t’as envie de me frapper, c’est plus fort que toi … Allez … Amène toi petite merde ! J’te le dis ça va te soulager … Mais fait gaffe à pas te casser un ongle au passage.»
Pourquoi je ne l’avais pas vu venir celle-là? C’était classique. Le mec qui retient la porte parce qu’il ne veut pas se la faire fermer au nez. J’aurais du le sentir dès le départ, il ne me la jouerait pas facile. Je levai le nouveau les yeux sur lui, prenant bien soin de relever la tête plus que nécessaire pour le regarder de haut. Il voulait quoi encore? Que je lui achète des cookies? Quel piètre vendeur en tout cas. Il était à peine plus grand que moi, mais de là où je me trouvais, il n’était rien de plus qu’un nain. Une poussière dérangeante que je devais chasser de mon perron au plus vite. Il me faisait perdre mon temps et ce, même si je n’avais honnêtement rien du tout de mieux à faire. La colère semblait s’être emparé de lui après ma réplique, rien de surprenant et cela m’arracha un sourire en coin. Encore une fois, j’étais vainqueur pas vrai? J’ai peut-être pensé trop vite.
« Tu vas fermer ta grande gueule ok ! J’suis pas ton chien p’tit con et si je suis là c’est parce que j’ai été payé pour ça. Sa t’intéresse pas ? J’en ai rien à foutre allez dégage de là que je rentre. »
J’aurais voulu le retenir, il n’y aurait pas eu moyen. Pour être honnête, si. J’aurais très bien pu l’empêcher d’ouvrir ainsi la porte en me poussant vers l’arrière pour faire son entrée fracassante. Le fait est, il m’avait prit par surprise –mais ne le dite à personne-. Je ne m’attendais pas du tout à une telle réplique. En général, les gens se barrent tout simplement. Personne n’est assez stupide pour me chercher des noises. Apparemment, lui oui. Me redressant rapidement, je passai les mains sur ma chemise d’un geste rapide pour en lisser les plis. C’était un mouvement automatique, je ne m’en rendais même pas compte. À vrai dire, les plis de mes fringues étaient bien le dernier de mes soucis présentement, j’avais un autre chat à fouetter si vous voyez ce que je veux dire. M’avançant vers lui, bien déterminé à le faire sortir par où il était entré, j’avançai la main vers lui pour le prendre par son veston.
« Comme ça t’es en peine d’amour mon gars … Et bah ta pas de bol !! »
Un autre coup en plein ventre, rien de moins. Il ne m’avait pas encore touché physiquement, mais il savait exactement où frapper moralement. Il n’était pas en psychologie pour rien le mec, on le voit bien. Mes talents d’avocat ne m’aideraient pas pour ma part. Ravalant ma rage et essuyant la réplique d’un serrement de mâchoire, je portai finalement la main à sa veste que j’empoignai fermement dans l’intention de le pousser à l’extérieur. Il était déjà presque dans le salon, beaucoup trop à l’intérieur pour le pousser d’un seul coup. Merde. J’avais les poings serrés et l’impression que mes doigts passeraient bientôt au travers de son vêtement. Je voulais lui foutre mon poing en pleine gueule, mais quelque chose m’en empêchait. Son sourire vainqueur? Ce sourire que j’étais normalement le seul à afficher? Ou alors son air de défi qui n’attendait que ce geste fatidique? Je n’aurais su dire.
« T’es en rogne en !! Ça se voit dans ta face … t’as envie de me frapper, c’est plus fort que toi … Allez … Amène toi petite merde ! J’te le dis ça va te soulager … Mais fait gaffe à pas te casser un ongle au passage.»
C’en était trop. Son ton de défi et de provocation me puait au nez autant que de la moutarde de Dijon et mes dents s’auto détruiraient bientôt à force d’être serrer les unes contre les autres. Je ne pouvais simplement pas lui donner satisfaction, mais il avait poussé le bouchon beaucoup trop loin. Relâchant toute prise sur lui, je me retournais en prenant une très grande inspiration. Je devais me contrôler… Non, pas moyen. Faisant volte-face, tout poing dehors, je vins abattre ce dernier en plein sur le coin inférieur gauche de la mâchoire de Yuri –si tel était bien son prénom selon ma mémoire quelque peu embrouillée pour l’instant-. Sous la force du coup, sa tête tourna sur le côté et il recula un peu vers l’arrière.
« Me pousse pas, t’as encore rien vu connard! »
Secouant mon poing dans le vide à cause de la douleur –ouais, il a la gueule dure le mec- je tentais de contenir la rage qui était toujours présente en moi et grandissante par-dessus le marché. Le frappé ne m’avais pas soulagé le moins du monde. J’étais colérique et impulsif, ne le savait-il donc pas?
Cet enculer l’avait frappé ! Ce n’était une surprise pour personne après tout, c’est là qu’ils voulaient en arriver tous les deux, du moins, c’est ce qu’avait prévu Yuri pour lui faire évacuer sa colère, le faire oublier. Pour certaine personne, la violence réglait tout, tandis que pour d’autre, ça ne changeait strictement rien. Et c’était visiblement le cas avec notre ami ici présent. Landon avait à supporter bien plus qu’une simple peine d’amour, et ça Tchaikovski l’avait compris. Ça se sentait, ça se voyait … et même s’il ne l’aimait pas particulièrement, il ferait son possible pour le libéré un tant soit peu de toute cette colère. Après tout c’est pour ça qu’il était payé.
Après s’être prit un coup sur la mâchoire, Yuri ce redressa, sourire en coin. Eh oui, il n’était quand même pas pour lui donner raison, le laisser gagner aussi facilement. Oui le coup avait fait mal, fallait le reconnaitre, Landon savait jouer du point, mais le tatoué avait vu pire… et il était même prêt à s’en prendre un autre tout à fait gratuitement. Être payer pour ce faire battre pas mal comme idée quand même … Enfin … le jeune homme commençait à sentir ce petit gout de métal dans sa bouche, il saignait … il regarda donc de droite à gauche, repérant un magnifique tapis blanc à ses pieds … Sans même prendre le temps d’y penser, Yu’ se racla la gorge et crachat un Amat de sang sur le bout de tissus de couleur blanche qui ce trouvait… voilà qui ferait un beau souvenir pour la famille Harris.
« Susceptible monsieur muscle … J’étais persuadé que t’étais capable de faire mieux … Allez, ma grand-mère à plus de punch que toi … vas-y frappe moi encore ! » Yuri ce caressa la joue droite en guise d’invitation. Il voulait le faire chier, lui faire perdre les pédales et visiblement, la provocation marchait sur lui. Un vrai jeu d’enfant. Alors que celui-ci s’élança de nouveau, Yu’ s’empressa de l’attraper par le collet pour venir le plaquer contre le mur le plus près, avant-bras au niveau de sa gorge. Le tatoué le regardait droit dans les yeux. Son visage était des plus sérieux…Il avait envie de pousser les limites, de le tester. Il voulait voir jusqu’où Landon était prêt à se rendre par orgueil. Laisserait-il un simple mec comme Yuri avoir le dessus sur lui … ou ce battrait-il jusqu’à la fin ? C’est ce que nous allions voir.
Avant-bras contre la gorge, personne ne bougeait … un simple mouvement de la part de son adversaire et Yuri allait faire usage de la force… il laissa le temps passé, se contentant seulement de le regarder dans les yeux, de l’analyser, pendant que son visage se rapprochait du sien. Landon de pouvait plus reculer, Sa tête touchait le mur. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, assez prêt pour que Yuri puisse passer sa langue sur les lèvres de son adversaire… Il savait qu’Harris allait réagir, soit en le mordant, soit en s’y prenant d’une autre façon, mais il ne le laisserait pas faire. « Je comprends pourquoi elle ta laisser ta meuf … c’est parce que t’embrasse comme un débutant p’tit con ! » Yuri s’approcha d’avantage … « Cent dollars que ta pas les couilles de m’embrasser. » Il savait déjà qu’il ne le ferait pas … mais tant pis, il s’y prendrait d’une autre façon pour lui faire comprendre son message … Tant et aussi longtemps qu’il ne comprendrait pas qu’il devait remplacer cette fille, il allait être malheureux. On parle pas ici de ce trouver un autre amour … non, juste prendre du plaisir- du vrai – ailleurs, pour le faire oublier.
Je le toisais toujours d’un air méchant et renfrogné. Il m’avait poussé à bout et je lui en voulais à mort. Je n’avais vraiment pas l’habitude de laisser un rien m’atteindre comme ça, mais ce soir, j’avais particulièrement envie de faire comprendre au monde entier qu’il valait mieux me foutre la paix, tout spécialement à Yuri et tout spécialement maintenant. Yuri affichait un sourire en coin indescriptible lorsqu’il se redressa et j’en avais de nouveau la nausée. Lorsqu’il se rendit enfin compte qu’il saignait de la lèvre, le grand brun devant moi posa son regard sur le sol et se racla la gorge en crachant du sang sur la moquette blanche de ma mère. J’arrivais à peine à le croire. Venait-il vraiment de faire ça? Ma mère m’arracherait sûrement la tête en rentrant. Comment j’allais lui expliquer tout ça? Ouais, m’man… Ya un connard qu’à cracher du sang sur ton tapis après que j’lui ai foutu une bonne droite… T’imagine pas comment c’était bien! Non… payer le nettoyage..? Ouais... Putin. Mon regard alternait entre la tache rouge orangé sur le sol et son visage fendant. Rien ne l’arrêtait?
« Susceptible monsieur muscle … J’étais persuadé que t’étais capable de faire mieux … Allez, ma grand-mère à plus de punch que toi … vas-y frappe moi encore ! »
J’arquais un sourcil à cette remarque. Ses répliques devenaient de moins en moins recherchées, mais elles avaient néanmoins leur effet sur ma colère grandissante. Le premier coup ne m’avait en rien calmé, mais le prochain ferait certainement l’affaire, pas vrai? J’avançai rapidement vers lui, de nouveau le poing en l’air avec la ferme intention de l’abattre sur son visage une nouvelle fois. Seulement, au dernier moment, Yuri m’attrapa par le collet et me plaqua contre le mur le plus près, le bras contre ma gorge m’empêchant de bouger et ou d’aller où que ce soit. J’étouffai un grognement de mécontentement. Il avait planté son regard dans le mien et, bien entendu, je le soutenais d’un regard noir. J’avais de nouveau relevé la tête légèrement, juste assez pour lui faire comprendre mon air de supériorité. Même s’il m’avait en joue, je contrôlais la situation.
Le temps passait lentement et j’eu un léger sursaut lorsque la porte d’entrée claqua à cause d’une rafale de vent. Elle était donc toujours ouverte? Peu importe. Je reportai mon attention sur ce crétin qui me tenait toujours à la gorge. Il n’y mettait pas plus de force qu’il n’en fallait, mais je savais que si je tentais quoi que ce soit, il changerait tout ça. J’aurais sûrement pu renverser la situation si j’avais voulu, mais ma colère avait eu le temps de s’apaiser un peu alors que nous nous mesurions toujours du regard à quelques centimètres seulement. Pour une raison qui m’est encore inconnu, Yuri s’approchait de plus en plus de mon visage et j’ai pendant un instant cru qu’il allait me donner un coup de tête. Pourtant, il n’en fit rien. Remarquez, vu la suite, j’aurais largement préféré qu’il en soit ainsi. Sentant son souffle contre mes lèvres, j’eu pour la énième fois un haut le cœur. La proximité avec lui n’était pas ce qui me rendait le plus heureux présentement et je recommençais à rager intérieurement. T’as assez poussé mec, bouge de là, pensais-je en fronçant les sourcils. À peine une fraction de seconde plus tard, il passait tout bonnement la langue sur mes lèvres geste que j’accueillis très mal, tournant vivement la tête –enfin, tant que possible c'est-à-dire très peu-.
« Je comprends pourquoi elle ta laisser ta meuf … c’est parce que t’embrasse comme un débutant p’tit con ! »
De quel droit parlait-il de ma relation avec Crystal? Qu’en savait-il de toute manière? Et ce n’est certainement pas parce qu’il s’était permis de me lécher les lèvres qu’il pouvait se venter de savoir si j’embrassais bien ou non. De toute façon, je n’avais que faire de son opinion à ce sujet, plus d’une nana m’avait confirmé le contraire.
« Cent dollars que ta pas les couilles de m’embrasser. »
J’arquai de nouveau un sourcil, perplexe. Il me prenait pour qui ce crétin de service? Soit il faisait ça de nouveau pour me pousser, soit il voulait simplement s’amuser à mes dépends. Si vous voulez mon avis, c’était un heureux mélange des deux. Souriant donc comme si de rien était, j’avançai au maximum vers son visage, m’arrêtant à frôler ses lèvres des miennes.
« J’y gagne quoi à ton jeu du con? Je n’ai que faire de ton fric, garde le pour t’acheter des nouvelles fringues, les tiennes sentent le pourri. »
J’ouvris la bouche et lui soufflai au visage dans un « pof » sonore. Encore une fois, je conservais la première place. S’il voulait passer la nuit contre ce mur à me pousser à bout, parfait, alors il pouvait bien essayer tant qu’il voulait. De ce côté, il m’avait au moins eu, je n’avais rien de mieux à faire que de me divertir en le faisant chier et en le faisant regretter d’être venu ici ce soir.
« J’y gagne quoi à ton jeu du con? Je n’ai que faire de ton fric, garde le pour t’acheter des nouvelles fringues, les tiennes sentent le pourri. »
Yuri éclata de rire… décidément il avait un bon sens de l’humour ce gros con ! Entre ses fringues et celles que portait cet enculer, il y avait une énorme différence en effet. Landon s’habillait plutôt propre, gentil garçon à papa, maman. Tandis que le jeune tatoué créait lui-même son propre style vestimentaire, s’inspirant des tendances actuelles.- Normal pour un gay – Enfin bref, Yu’ ne c’était point senti attaqué par cette remarque… s’il voulait réellement le faire chier c’était loupé et d’ailleurs, il était peut-être temps qu’il refasse son inventaire de vannes pourrie.
« Tu l’as pris ou celle la ? Dans une boîte de céréales ? Sérieux p’tit emmerdeur, si j’étais toi, je veillerais à refaire un refresh de tes vannes, elles sont complètement démodées … ça te donnerait peut être un peu plus de crédibilité.»
Le fait que Landon tente de se montrer supérieur à lui, faisait rire Yuri. Honnêtement, il n’en avait que faire de ses méthodes préhistorique typiquement douchebag . Un simple menton en l’air ne l’intimidait pas du tout au contraire ça lui donnait une raison de plus de lui défaire le portrait. Enfin bref … parlant de fringues, un petit sourire malicieux ce dessina sur les lèvres du grand brun … ‘’ Mes fringues sentent le pourrie comme ça’’ pensa-t-il en s’éloignant un peu de son ‘’ hôte ‘’.
« Tu sais que t’as pas totalement tord … je crois que je vais prendre les tiennes en attendant …»
À ces mots, toujours en gardant appui au niveau de sa gorge, Yuri entreprit de défaire la boucle de la ceinture de Landon, avant de s’attaquer au bouton et à la fermeture éclair. Le tout relâché, Yu’ s’empara du pantalon, et le fit descendre lentement, s’immobilisant au niveau de la virilité du jeune homme. C’était comment dire étrange … il avait devant les yeux un mec qu’il détestait … mais à l’intérieur de lui, il le désirait. Le russe resta immobile quelques instant et revint à lui.
« Humm je crois que tu n’auras pas besoin de ça non plus ! »
Ajouta-t-il en fixant son boxer du coin de l’œil. De toute évidence, ce petit jeu ne plaisait pas du tout à Landon, sans doute voulait-il le tuer, mais Yuri s’en foutait … tout ce qu’il voulait lui … c’était de lui faire oublier …dans le cas présent, la force ne servait à rien, ce n’était pas de cette façon qu’il allait arriver à lui faire comprendre les choses. Lentement, Tchaikovki fit descendre le bout de tissus qui recouvrait l’intimité de son compagnon… Landon ne pouvait se défaire de l’emprise que Yu’ avait sur lui.
Maintenant qu’il ne restait plus que le t-shirt, le tatoué n’eut d’autre choix que de le relâcher l’espace de quelques secondes…il savait que Landon allait profiter de ce léger sursit pour se venger, mais avant même qu’il ne tente quoi que ce soit, Yuri avait posé ses mains sur le ventre du brun. Une après l’autre, ses mains passèrent sous le haut de son partenaire, remontant tant bien que mal le bout de tissus. Il était évident que Land’ ne fournirait aucun effort pour l’aider à retirer ses trucs, et c’est pour cette raison que Yuri ce décida à l’embrasser… comme ça, sans rien dire. Son cœur à lui s’emballa, mais il savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’Harris ne réagisse.
« Tu l’as pris ou celle la ? Dans une boîte de céréales ? Sérieux p’tit emmerdeur, si j’étais toi, je veillerais à refaire un refresh de tes vannes, elles sont complètement démodées … ça te donnerait peut être un peu plus de crédibilité.»
Il affichait toujours ce sourire stupide et j’en avais vraiment marre de cette tronche qu’était la sienne. Je lui aurais défait le portrait non plus par plaisir, mais simplement pour voir autre chose. Il était beaucoup trop près et ça devenait lassant à la longue. Qui plus est, ses vannes n’étaient pas ben mieux que les miennes et tous deux n’avions l’air que de deux gamins ne sachant quoi répondre à l’autre. Si ça se trouve, on se venterait bientôt de la force de nos pères respectifs pour déterminer le gagnant. Je soupirai. N’avait-il rien de mieux à m’offrir? Je m’ennuyais là.
« Tu sais que t’as pas totalement tord … je crois que je vais prendre les tiennes en attendant …»
J’eu envie de secouer la tête et de bailler à grand déploiement. Les miennes? Qu’aurait-il à faire de mes fringues. Il n’aurait pas plus de classe en les portants si c’était là son but. Et puis, encore fallait-il qu’il trouve ma chambre, chose que je ne le laisserais pas faire aussi facilement, voir même pas du tout. Avais-je mal compris ses intentions? Certainement. Mais qui pourrait me blâmer puisque je n’avais aucune idée ni de son orientation sexuelle, ni de son boulot, ni même qu’il avait été payé par mes crétins d’amis pour user de ce boulot justement –même si je savais qu’il avait été payé cependant-. Quoi qu’il en soit, il avait toujours la main sur ma gorge et l’enserra un peu plus pour me maintenir en plus alors qu’il venait détacher ma ceinture. Était-il devenu complètement cinglé? Non seulement détachait-il ma ceinture, mais il s’attaquait en plus au bouton et à la fermeture éclair. Alors qu’il commençait à descendre le tout, je commençai sérieusement à bouger pour l’empêcher de continuer.
« Hey! Non, mais ça va pas? Qu’est-ce que tu fou? »
Yuri était face à moi et semblait complètement hypnotiser alors qu’il s’était arrêté à la hauteur de ma virilité. Fronçant d’abord les sourcils d’incompréhension, j’eu soudainement un sourire en coin. Il revint légèrement à lui et releva la tête pour me regarder.
« Humm je crois que tu n’auras pas besoin de ça non plus ! »
Voilà, tout devenait clair. Étouffant un rire sarcastique, j’appuyai la tête sur le mur le laissant complètement faire.
« T’as envie d’voir à quoi ressemble un vrai mâle c’est ça? Vas-y, amuse toi, c’est pas tous les jours que t’auras la chance de voir ça. Pour ma part, rien de bien étonnant, les mecs me matent tous les jours dans les douches. Au moins, essaie de retenir ton plaisir lorsque t’y sera… »
Je n’aimais honnêtement pas ce qu’il était en train de faire et, malgré mon air désinvolte et ma réplique à deux balles, je continuais de serrer les poings. Fait chier merde! J’étais à la disposition de mes deux mains, mais je sentais déjà que je manquais d’air en parlant trop longtemps. Allez imaginer s’il me prenait l’idée de me débattre. Je n’avais pas envie que mes parents retrouve un cadavre à leur retour. Ni le mien, ni le sien. Pour lors, le sang ne me dérangeait plus, on pourrait même en ajouter un peu s’il le fallait. Une chose était certaine : Yuri devait partir et arrêter son manège tout de suite.
J’étais presque nu. Ce mec avait vraiment réussi à me maintenir en plus et à me retirer mon pantalon et tout ce qui se trouvait en dessous. J’étais complètement halluciné. Si ça ce trouve, les mecs l’avait payé pour qu’il me désape, qu’il me mette dans une position compromettante et qu’il foute les photos sur le net. Merde. S’il faisait ça, ma réputation était complètement foutue. Lorsque Yuri relâcha un peu sa prise sur moi pour, apparemment, s’en prendre à mon chandail, j’eu une fraction de seconde pour bouger, sans succès. Il avait déjà posé les deux mains sur mon ventre. C’était quoi cette scène? Quelqu’un était planqué pour nous filmer? Ça devenait complètement ridicule. Même, au comble, avant même que je ne puisse lui dire d’arrêter de jouer les docteurs en herbes, Yuri venait plaquer ses lèvres contre les miennes. Était-il vraiment en train de m’embrasser? Il abusait de moi ou quoi merde ?! Il avait les deux mains sous mon t-shirt, les lèvres contre les miennes et je vous parierais qu’il était sur le point d’avoir une érection.
Profitant tout bonnement de ce moment de faiblesse de sa part, je plaquais mes deux mains sur son torse pour le repousser aussi fort que possible. Une fois fait, je lui balançai mon poing en pleine gueule et un en plein ventre, pour la forme. Ne pensant même pas à reprendre mes fringues, je vins le prendre à la gorge tout de suite après qu’il se soit relevé, le plaquant au mur à mon tour. « J’ai aucune idée de tes motivations, mais si ce sont mes potes qui t’ont payé pour ça, arrête maintenant et barre toi avant de revenir à l’école lundi avec des morceaux en moins. Le jeu est terminé Tchaikovski! »
Je ne sais pas comment son nom de famille m’était revenu en tête, mais ça n’avait pas vraiment d’importance. Je le maintenais toujours au mur et pour une raison obscure, j’avais une drôle de sensation à l’intérieur de moi. Un genre de plaisir. Probablement du au fait que je lui avais enfin rendu la monnaie de sa pièce. Quoi qu’il en soit, je le tirai vers moi pour le plaquer de nouveau au mur, lui fracassant la tête contre ce dernier. Au diable l’état de la maison. Je m’approchai de son visage et, d’un geste furtif vint poser mes lèvres contre les siennes. On met pas un Harris au défi sans perdre mec.
« T’as envie d’voir à quoi ressemble un vrai mâle c’est ça? Vas-y, amuse toi, c’est pas tous les jours que t’auras la chance de voir ça. Pour ma part, rien de bien étonnant, les mecs me matent tous les jours dans les douches. Au moins, essaie de retenir ton plaisir lorsque t’y sera… »
Pour être honnête, Yuri ce fichait royalement de ce que son interlocuteur pouvait raconter. Il savait qu’il n’avait rien à lui prouver, d’autant plus que sa remarque sonnait comme une réplique d’homophobe pourrie et honnêtement ça l’avait dégouté. Qu’il le provoque, il n’en avait rien à chier, mais qu’il lui parle de ‘’ vrai mâle ‘’ ça il l’avait de travers. Personne n’était au courant de son orientation sexuelle justement parce que Yu’ avait la même façon d’être qu’un mec ‘’ normal’’. Cet enculer pouvait l’insulter de toute les manières qui soit, mais pas celle-là. Il ne laisserait personne et encore moins ce Landon, le traiter comme un moins que rien , un faible.
« Si ta queue représentait ne serait-ce que le quart de ton égo mec, tu serais en affaire … mais de ce que je peux voir, il n’y a pas de quoi s’excité. Alors tes répliques à deux balles d’homophobe et ton go démesurer pour strictement rien, tu peux te les mettre ou je pense ! »
Le Russe bouillait à l’intérieur, mais ne laissa rien paraître. Il avait envie de le tabasser, le tuer même, mais embarquer dans ce petit jeu ne servirait à rien. Il devait se montrer plus intelligent que lui et ce même s’il devait passer pour un incompétent. Il savait ce qu’il valait, point barre. Landon était un con, et il ne méritait rien, rien de ce que Yuri avait de bon à lui offrir, du moins l’espace d’une soirée.
Quand bien même qu’il le détestait, le tatoué ressentait une forte attirance pour lui. Il fallait avouer que Landon était beau goss, et qu’il ne le laissait pas indifférent, c’est pourquoi il c’était autoriser à l’embrasser de nouveau. Erreur de sa part. Il aurait dû prévenir le coup, pourtant il savait que s’il se risquait à l’embrasser, la situation allait changer. Et ce fut le cas, avant même qu’il n’ait le temps de dire pudding, le russe c’était fait pousser et tabassé. C’était douloureux, il avait la haine, mais il ne fit rien de plus que ce laissé attraper par la gorge et ce faire mettre au pied du mur. Son sourire avait disparue, son visage était neutre, tout cela n’avait servi à rien d’autre que le faire saigner de la lèvre.
« J’ai aucune idée de tes motivations, mais si ce sont mes potes qui t’ont payé pour ça, arrête maintenant et barre toi avant de revenir à l’école lundi avec des morceaux en moins. Le jeu est terminé Tchaikovski! »
Yuri se contenta de l’observer, sans rien dire. Si ses potes avaient fait ça, c’était pour lui rendre service, lui changer les idées … et ça avait fonctionné, il était juste trop con pour s’en apercevoir … trop con … Mais putin qu’est qu’il était en train de faire ? Il était vraiment en train de l’embrasser ce connard ! Yuri c’était fait prendre au jeu, il l’avait bien eu cette fois, si bien qu’il mit du temps à répondre au baiser que Landon lui offrait. Pourquoi faisait-il cela ? Inutile de se poser la question, le pari… il l’avait presque oublié celui-là. Il participa donc activement à l’échange, mais ne tenta pas de le prolonger lorsque celui-ci vint à prendre fin. Pourquoi ne pas en avoir fait plus ? Uniquement parce qu’il avait atteint son objectif … Harris était en érection. Eh oui, un simple baiser échanger avait suffi à éveiller un petit quelque chose chez le jeune homme. Ce qui calma automatique Yuri.
« Tes amis ne m’ont pas payé pour te désaper, ni pour t’embrasser, je l’ai fait parce que je le voulais bien, rien d’autre et le but de mon travail est simplement de distraire rien de plus. Pourquoi m’avoir appeler moi plutôt qu’une meuf , ça je peux pas te le dire , je sais pas moi-même … tout ce que je peux affirmer, c’est que t’es bander mec. »
Il n’en dit pas plus … Déjà qu’il savait que Landon allait réagir fortement à ce qui venait de se produire. Il n’allait pas rajouter d’huile sur le feu. Tchaikovski se contenta donc de l’observer un long moment, sans rire et sans bouger. Et s’il devait s’en prendre plein la gueule encore une fois, il prendrait sans rien dire.
« Dernière chose … Honnêtement, tu veux que j’me casse ? Si tu me dis oui je fiche le camp sans problème ça me fera même plaisir, mais si tu veux que je reste, j’le frai c’est pas du jeu mec … c’est la vie. »
À ces mots, il reprit les lèvres du jeune homme, mais cette fois en douceur.
Lorsque mes lèvres quittèrent celles de Yuri, je ne pu que m’apercevoir que ce baiser m’avait complètement chaviré. C’était quoi cette histoire putin? Pourquoi embrasser un mec me ferait-il de l’effet de toute manière? Un baiser n’était rien de plus qu’un mouvement de lèvre, non? Je me trouvais complètement stupide et, le regard de Yuri posé sur moi me gêna d’une manière indescriptible. Qu’est-ce qui m’arrive putin? J’ai pris un truc pas net que je ne suis pas au courant? Genre une drogue de cinglé qui rend gaga? Peu importe, je devais me calmer immédiatement, ça devenait complètement ridicule. Yuri prit la parole, me sortant de mes pensées et me faisant légèrement sursauter.
« Tes amis ne m’ont pas payé pour te désaper, ni pour t’embrasser, je l’ai fait parce que je le voulais bien, rien d’autre et le but de mon travail est simplement de distraire rien de plus. Pourquoi m’avoir appeler moi plutôt qu’une meuf, ça je peux pas te le dire, je sais pas moi-même … tout ce que je peux affirmer, c’est que t’es bandé mec. »
Pourquoi avoir fait ça par simple plaisir? Il voulait vraiment se payer ma tête. Non, attendez un peu… «… Alors tes répliques à deux balles d’homophobe et ton égo démesurer pour strictement rien, tu peux te les mettre ou je pense !.... » Réplique d’homophobe… D’homophobe! PUTIN D’MERDE! Yuri était gay? Non, impossible. Je ne venais pas vraiment de…. J’avais vraiment? Avais-je tout juste… Embrasser un mec qui était attiré par les hommes? J’avais été assez con pour ne même pas m’en rendre compte plus tôt? C’était évident Harris, où est-ce que t’avais la tête putin?! Et j’étais quoi? Je baisais la tête vers mon membre qui, de toute évidence, était bel et bien en érection. Une vague de chaleur m’envahit et j’eu l’impression d’avoir bu une caisse de vingt-quatre bières à moi tout seul dans l’espace d’une heure. Relevant les yeux sur Yuri, je tentai de reprendre un peu de contenance. Je ne devais, en aucun cas, lui montrer à quel point tout ça m’affectait. Je ne pouvais tout bonnement pas être attiré par les hommes, impossible. Ça devait être parce que j’étais en manque, voilà. Je n’avais pas recouché avec une fille depuis que Crystal m’avait laissé et, dans mon cas, ça voulait donc dire depuis un peu trop longtemps pour ma moyenne.
« Dernière chose … Honnêtement, tu veux que j’me casse ? Si tu me dis oui je fiche le camp sans problème ça me fera même plaisir, mais si tu veux que je reste, j’le frai c’est pas du jeu mec … c’est la vie. »
Pourquoi j’avais envie de tout laisser tomber et de lui dire simplement de rester là? J’en avais marre de me battre, j’étais las. Au fond, si je m’étais autant énervé c’était probablement à cause de l’accumulation des dernières semaines. Bon, bien entendu, il m’avait poussé à bout, mais je m’étais complètement booster tout seul à lui en foutre une bonne. Peu importe, était-il vraiment en train de m’embrasser à nouveau? Je devais mettre un truc au clair. J’avais vraiment envie de le repousser, encore une fois, mais quelque part à l’intérieur de moi, ce geste posait problème. Non pas qu’il était désagréable, bien au contraire, voilà le hic. La mâchoire serrée, j’avais relâché mon emprise sur son cou depuis qu’il m’avait fait remarquer l’état de mon membre. J’avais de nouveau les poings fermés et les yeux aussi parce que je ne pouvais pas le regarder de si près. Je résistais fortement. Autant à son baiser qu’à mes envies. Je ne voulais pas. Je ne pouvais pas non plus. Ce n’était pas possible tout ça. Un mec… et moi? Non, certainement pas. Les secondes passaient et on aurait dit des heures. Je ne sais pas combien de temps je mis à me détendre ne serait-ce qu’un peu, mais je ne suis pas allé plus loin qu’entre-ouvrir mes lèvres en fronçant les sourcils assez fort pour me donner un mal de tête.
Dire que rien de cela n’avait été planifié. Je veux dire moi et lui, en train de s’embrasser … Lui nu, en érection devant moi, moi un homosexuel. Putin mais qu’est-ce qui était en train de se passer ? J’étais en train de rêver ou quoi ? Non surement pas, pourquoi ? Pour la seul et unique raison que je ne m’intéressait pas aux hétérosexuel. Du moins je ne m’intéressais pas à Landon. Je le détestais, mais étrangement, toute cette aine avait fait place à quelque chose de différent, quelque chose de communément appelé du désir. Je savais ce que c’était, avoir envie d’un homme. Lui aussi devait sans doute connaitre la procédure, mais vis-à-vis des femmes. Voilà qui compliquait tout. Lui et moi, c’était tout simplement impossible… on était incompatible, mais pourtant semblable. Coté caractère, aucune différence, putin mais Yuri qu’est-ce que tu as fait ! À la base il n’était prévu qu’une petite soirée relax à psychanalyser un mec qui venait de se faire domper par sa copine, mais la … putin, je le voulais. Vraiment. Je n’aurais jamais du gouter ses lèvres, le voir nu, le voir désireux … je devais me ressaisir et vite, non impossible. Autant en profiter, ce serait la première et la dernière fois. Après tout, lui et moi ne nous parlions jamais, et dire qu’on s’apercevait une fois de temps en temps dans les couloirs était abuser. Raison de plus de s’y risquer. Ah et puis non. Je n’avais pas le droit de faire ça, de me faire ça et de lui faire ça. Ce n’était pas à moi de lui faire découvrir une partie de lui qu’il ce refuserait à accepter de toute façon. Pourquoi je me cassais le cul ? Surement parce que j’aimais ça … oui c’est ça … j’étais gay certes, mais pas pd. Alors au diable cette timidité et ces questions, de toute façon ce n’était pas moi. Landon Harris allait m’appartenir le temps d’une soirée, d’une nuit peut importe je m’en fichais ! Tout ce que je voulais, c’était son corps de dieu, ses lèvres … oh putin … Ses lèvres, le simple fait d’y penser me ramena vite fait à la réalité.
Nous étions donc là, en train de nous embrasser. Il était crisper, il avait du mal à se laisser aller, chose tout à fait normal pour une première fois. Je ne parle pas ici d’une relation homosexuelle mais bien d’un simple baiser entre homme. Il m’avait relâché, mais ses poings et ses lèvres crispée m’exprimait son mécontentement… tant pis, je laisserais mes lèvres coller aux siennes dans l’attente qu’il m’offre plus. Chose qui finit par arriver. Ses lèvres s’entrouvrirent légèrement, ce qui me permit d’introduire ma langue dans l’espace qu’il m’avait laisser…Je me contentai d’abord de lui caresser les lèvres du bout de la langue jusqu’à ce qu’il finisse par me laisser entrer complètement … c’était tellement bon … ma langue entrelacer à la sienne, c’était divin … je ne devais pas me montrer vorace, je devais attendre qu’il prenne l’initiative, mais il ne le ferait jamais et je le savais… je mis donc un terme au baiser, par mesure de protection … les lèvres étant mon point faible je me devais de stopper ça. Je le regardai sans rien dire. C’est fou ce que j’avais envie de lui à présent, le toucher, le caresser, le masturber, ça devenait une obsession. Je ne pus retenir mes main plus longtemps … je les fis donc glisser le long de son torse, dessinant les formes de ses muscles au passage, pour finalement m’emparer de ses mains – poing – que je vins poser sur mon torse, du moins sur le t-shirt que je portais… Comment allait-il réagir ? Sans doute allait-il me frapper, mais s’il s’y risquait, cette fois j’allais vraiment foutre le camp ! J’avais assez donner en frais de punching bag pour la soirée.
Landon était mal à l’aise, ça se sentait, tout comme j’avais senti son érection contre mon pantalon un peu plus tôt. Il le voulait, mais il s’en empêchait. Et si je lui faisait sentir mon envie à mon tour ? Si je lui faisais voir à quel point il me faisait de l’effet … peut-être ce déciderait-il à me retirer quelques-unes de mes fringues ? Je fis donc passer mes bras autour de son cou, une main contre sa nuque, mon corps contre le sien, il devait la sentir … ma virilité contre son bas ventre … mon envie, mon désir de lui faire l’amour. Je fis quelques mouvements de bassin, histoire de m’assurer qu’il ait bien compris ce qui était en train de me faire, alors que mes lèvres se posaient au creux de son cou. J’avais envie de resserrer mon étreinte, lui faire mal, le mordre … putin si je venais qu’à coucher avec ce mec, je sentais que j’allais éprouver plus de plaisir qu’avec n’importe qui d’autre … Pourquoi ? Simplement parce que le simple fait de me sentir contre lui me donnait envie de soupirer … chose que je ne fis pas, mais quand même, ce n’était pas l’envie qui me manquait. Et d’ailleurs pourquoi je pensais à cela … jamais je ne m’exprimais jamais au lit…
À peine avais-je entre-ouvrit les lèvres, il introduisait déjà sa langue dans ma bouche. Comment m’attendre à autre chose? D’une certaine manière, j’espérais qu’il en serait ainsi, tant qu’à essayer le truc, autant essayer jusqu’au bout… pas vrai? J’avais besoin de me convaincre moi-même puisque je n’étais justement pas très sûr de moi. Pour une fois dans ma vie, je ne pouvais pas me dire que tout irait bien et que j’allais m’en sortir. Je n’en savais rien, c’était le néant total. Un domaine complètement inexploré et ce, même si j’avais fais la chose d’un automatisme grisant avec des centaines de nanas auparavant. Rien n’était comparable à ce que je vivais là, maintenant. Yuri s’y prenait d’une délicatesse surprenante, mais à la fois d’une fougue retenue que j’appréciais. Bon dieu, qu’étais-je en train de penser encore? Sa langue entrelacée avec la mienne comme deux vignes grimpantes l’une contre l’autre…. J’avais de grands frissons qui me remontaient le dos et je lutais entre le plaisir et le dégout total.
Ses lèvres quittèrent les miennes et j’émis encore une fois un grognement sourd. Cette fois j’oserais dire que c’était du mécontentement non pas parce qu’il avait posé ce geste, mais bien parce qu’il le stoppait. Putin. Il passa les mains sur mon torse, m’arrachant plusieurs frissons et un hoquet de surprise lorsqu’il s’empara de mes mains pour les poser sur son propre torse. Mes mains… Elles étaient toujours si crispées que le sang y circulait mal. Elles devaient aussi être très froides puisque je sentais sa peau brulante sous mes doigts, se détendant lentement, très lentement pour se poser à plat sur ton t-shirt. J’avalais difficilement et je n’arrivais toujours pas à le regarder dans les yeux. Ses bras passés autour de mon cou m’envoyèrent des flashs back d’une relation antérieure avec une nana. Les rapports entre hommes n’étaient donc pas si différents au final. Comment auraient-ils pu l’être de toute manière. Ce n’est pas parce que nous sommes des hommes que nos rapports doivent être brutaux, si? J’étais bien mal placé pour parler ou même poser la question vu comment tout ça avait commencé. Je n’étais rien de plus qu’une bête enfermé dans un corps trop frêle. Un tas de choses voulaient sortir de moi et s’exprimer, mais l’espace était insuffisant et la porte de sortit trop petite pour que tout puisse passer en même temps. Une boule s’était formée dans ma gorge et c’en était la preuve concrète. J’étais attiré par Yuri quoi que je pense, c’était plus fort que moi.
Lui aussi avait envie de moi, j’en avais la net confirmation depuis son pantalon là, en bas. J’étais nu pour ma part. Putin, qu’est-ce que je foutais encore sans mes fringues? Peu importe. Même sans j’avais assez chaud pour réchauffer un igloo présentement et ça n’avait rien à voir avec la température extérieur ou même celle à l’intérieur de la maison. Je bouillais littéralement de l’intérieur. Mon corps, mon cœur, mes sens, mon instinct… Tout me poussait vers lui, seul mon esprit s’y refusait encore. Bien piètre contrôlant celui-là puisque je n’empêchai pas Yuri de me donner quelques coups de bassin. Pas la peine d’insister, j’ai compris depuis des lustres mon gars. Il posa les lèvres dans mon cou et je cru mourir. Il atteindrait rapidement mon point faible s’il continuait ainsi. C’était mauvais, très mauvais. S’il y touchait, j’étais fini. Je ne pourrais plus résister, un tas d’émotion se bousculeraient en même temps et le mélange serait explosif. Toute mon envie, ma fougue, ma colère, l’amalgame complet se jetterait à corps perdu sur ce mec qui, visiblement, ne demandait pas mieux.
Refermant les doigts sur son chandail pour le serrer, je penchai légèrement la tête sur le côté sans même m’en rendre compte. Combien de fois devrais-je me répéter que je ne voulais pas faire ça? Je n’étais plus maître de mon corps, il fallait se rendre à l’évidence. C’est donc bien malgré moi que je relevai son chandail pour toucher directement son corps brulant. Deux éléments en pleine ébullition…. N’y avait-il pas des risques de fusion si nous continuions de nous chauffer ? C’était peu de le dire… Au sens propre ou figuré, c’était fort bien ce qui risquait d’arriver. Toucher le corps d’un homme était si différent que de toucher le corps léger et doux d’une femme. La peau n’avait pas la même texture et, bien sûr, les formes n’étaient pas les mêmes. Pourtant, je n’éprouvais aucun dégout à toucher le torse de Yuri. Le dégout m’aurait donc quitté pour laisser place à autre chose, mais quoi? La curiosité peut-être… Oui, voilà. J’étais curieux. Curieux de voir à quel point c’était différent –ou alors semblable-. Repoussant un peu mon… partenaire, je le regardai enfin en face après ces minutes passées à regarder n’importe où ailleurs. Aucun sourire, aucune rage, aucun dégout, mais non plus d’envie. Rien n’était visible sur mon visage que la curiosité qui m’avait envahi. Je remontai une main au cou de Yu’ par-dessous son chandail, ressortant au niveau de son collet et approchai sa tête pour l’embrasser de nouveau, sans retenue aucune cette fois. Le reste de mon corps était toujours aussi tendu, je ne pouvais pas faire de miracle, mais au moins mes lèvres étaient libres. L’embrassant avec fougue et rage, je vins lui mordre la lèvre et enlaçai ensuite ma langue avec la sienne, la caressant doucement, mais langoureusement.
Je n’avais jamais été le genre de mec qui s’attache, j’étais plutôt le type collectionneur de conquêtes vous voyez le genre ? Les sentiments pour moi, ce n’était rien de plus qu’une fable de la fontaine. Je n’avais jamais cru en cela et je n’y crois toujours pas d’ailleurs. La seule chose de vrai, Le sexe. Eh oui, à quoi bon perdre son temps avec une histoire d’amour ou tout le monde devient guimauve, ce fiance et fondent une famille? Quand on peut avoir qui on veut, quand on veut et le nombre de fois qu’on veut ? Honnêtement c’était à ne rien comprendre … Mais pourquoi parler de cela maintenant ? Pourquoi avais-je besoin de me répéter tout cela ? Par amusement ? Surement pas. Pour être honnête, il y avait un petit quelque chose qui faisait en sorte que Landon ne me laissait pas indifférent, mais quoi ? Son sourire ? Surement pas, d’ailleurs je crois que je ne l’avais jamais vu celui-là … son corps peut-être ? Non, ce n’était pas ça non plus. Mais bon dieu de merde, qu’est ce qui se passait avec moi ? Pourquoi je ne le détestais plus ? Pourquoi tant de pourquoi, quand j’avais pour habitude de faire simple et sans attache. Ce mec n’était pas le premier que je ‘’ dépucelait ‘’ et il n’était sans doute pas le dernier. Mais pourquoi toutes ces question … je n’arrivais plus à me concentrer, limite j’étais certain qu’il m’entendait penser, sérieusement c’était flippant. Est-ce que j’éprouvais quelque chose pour ce mec ? Comme ça tout bonnement ? Non impossible, je ne voulais pas, il ne voulait pas … et de toute façon, je n’allais pas me laisser faire.
Cet enculer me rendait fou, et pas qu’un peu … voir son regard vide de tout ce poser sur moi me rendait mal à l’aise. Il m’en voulait ? C’était à mon tour de fuir, de regarder ailleurs… mais où ? J’avais beau chercher, rien ne me venait à l’esprit et puis tant pis, je me contenterais de regarder le sol. Lui au moins, il ne pouvait rien contre moi… il ne pouvait me faire ressentir ce que Landon me faisait ressentir. Oh putin … mais qu’est-ce qu’il était en train de faire ? Pourquoi il foutait ses mains sous le bout de tissus qui me recouvrait le torse? … Ok c’est moi qui l’avais invité à le faire mais quand même … je ne voulais plus. Enfin si je voulais mais Dahhhhhhh !! Bon sang Landon qu’est –ce que t’es en train de faire … je veux dire … il n’était pas supposer vouloir continuer. Il était sensé me renvoyer chez moi à grand coup de pied dans le cul, pas me faire « humm» perdre la tête. Et il ne s’arrêta pas là ce con … non, monsieur c’était senti obliger de venir m’embrasser de nouveau … et cette fois avec plus d’assurance … genre que c’était lui le débutant … mais moi qui me retrouvait à sa place … Bon sang, fallait que je reprenne mes esprits et vite ,,, Fallait que j’aye de dessus sur lui, que je fasse diversion.
Je répondis donc à son baiser, avec la même intensité que lui, ma langue valsait avec la sienne, sur un rrythme continue, qui ne voulait pas s’arrêter. J’étais à bout de souffle, mais je ne voulais pas que ça s’arrête pour autant. Ma main qui reposait toujours sur son corps, lui caressait le bas du dos si bien qu’elle s’aventura jusqu’à ses fesses que je vins palper au moment où il me mordit la lèvre pour mettre fin au baiser… j’avais chaud , d’autant plus que son regard c’était de nouveau poser sur moi … il n’avait pas le droit. J’entrepris donc de me dévêtir histoire de faire diversion … je commençai par mon t-shirt que je retira lentement… puis j’enchainai immédiatement avec mon pantalon … Il n’osait pas regarder … sont regard soutenait le mien, je savais qu’il aurait du mal à supporter de me voir nu devant lui … mais il fallait bien avancer … je défis donc ma ceinture, puis déboutonna les deux boutons … mon jeans glissa de lui-même jusqu’au sol , sans aucun effort … il ne restait plus que mon boxer … Qu’allais-je faire ? Le retirer moi-même ? Non, c’était trop facile …
Je me rapprochai de nouveau de Landon, de façon à ce que nos corps se touchent, et vint l’embrasser dans le creux de son coup, remontant lentement le long de sa mâchoire. Celle-ci était toujours tendu, mais j’en fit abstraction, ce qui m’intéressait, c’était autre chose, son oreille … plus exactement… je fermai donc les yeux, et vint prendre son lobe entre mes dents … je le mordis légèrement et fini par lui murmurer de me retirer le bout de tissus restant. Il était retissant, c’est normal … après tout, c’était quand même ma virilité qui se trouvait dessous … Mais encore une fois, j’allais y aller en douceur … j’attrapai donc une de ses mains, la guida lentement, mais surement jusqu’à la bordure de mon boxer, et entreprit de le lui faire retirer. Ma main ne quitta pas la sienne, je l’accompagnais et le guidait dans son geste.
Une fois le tout retiré, je me sentis gêner. Comment allait-il réagir … avec quoi fallait-il enchainer, j’étais perdu … Était-il dégouter ou ça allait ? Bon… il n’y avait qu’une façon de le savoir … peut-être pas la plus efficace qui soit mais quand même … une chose est sure, je ne voulais pas le forcer à me toucher, mais moi j’allais tenter une approche sur lui. Je pris donc sauvagement ses lèvres entre les miennes, mais ne m’éternisa pas sur celles-ci, non … j’avais mieux en tête … je fis descendre ma langue de ses lèvres à sa mâchoire et de sa mâchoire à son cou ou je restai quelques secondes avant de reprendre ma descente le long de son torse, jusqu’à son bas ventre. Je le désirais, plus que n’importe qui d’autre … J’avais envie de lui offrir du plaisir, lui faire découvrir de nouvelles sensation et c’est ce que je fis en le prenant en bouche … pendant que mes mains s’enfonçaient dans la chaire de ses fesses.
J’embrassais Yuri comme j’avais rarement embrassé qui que ce soit auparavant. C’était inconcevablement bon et mon esprit n’acceptait pas cette information. Lorsqu’il vint palper mes fesses, j’eu un grand frisson et eu envie de soupirer –ce que je ne fis pas, bien évidemment-. Je le regardais dans les yeux et une chimie inexplicable s’opérait entre nous. Lorsqu’il retira son chandail, j’eu un mouvement de recul. Jusqu’où irait-il comme ça ? Il s’attaqua ensuite à son pantalon. Je refusais de regarder là, en bas, où l’action se déroulait. Mon regard planté dans le sien, j’essayais de n’afficher aucune émotion, au moins comme ça il ne se rendrait pas compte à quel point j’étais nerveux et impatient à la fois. Son jeans sur le sol, je déglutis en appréhendant la suite. Étais-je prêt à faire tout ça? Étais-je seulement en train de faire ça? C’était peut-être un mauvais rêve duquel je me réveillerais en sueur, pas vrai? Non…. Tout ça était bien trop réel, inutile de me convaincre du contraire. J’étais bel et bien dans mon salon, du sang sur le tapis juste à côté de nos fringues éparpillées. Ce sang, il appartenait à Yuri et s’y trouvait en partie par ma faute, c’est moi qui lui avais foutu mon poing en pleine gueule. Et mes vêtements, ils étaient là par sa faute à lui…
Je déglutis à nouveau, fermant les yeux lorsqu’il colla son corps au mien. J’avais chaud, encore beaucoup trop chaud. Je n’avais pas eu suffisamment de temps pour respirer, reprendre mes esprits. Pouvais-je seulement espérer les reprendre d’ici la prochaine semaine? Les lèvres de Yu’ à nouveau dans mon cou, je ne pu m’empêcher de frissonner et de me mordre la lèvre pour ne pas soupirer. Ce connard savait vraiment s’y prendre, ça me gonflait. Il remonta jusqu’à mon oreille alors que j’avais encore les dents serrées les une contre les autres. Il ne ferait pas vraiment «hummm… » Ça? Putin. Il n’avait pas le droit de… me mordre comme ça. J’ouvris brusquement les yeux en entendant sa demande. Ne pas avoir été aussi figé, je l’aurais probablement repoussé vivement. Seulement, je n’avais plus exactement toute ma tête et, lorsqu’il guida ma main jusqu’à son boxer, je ne pu l’en empêcher… Sa main sur la mienne, nous avons fait le mouvement ensemble, comme si c’était la première fois de ma vie que je faisais ça. Enfin si, c’était exactement le cas, sur quelqu’un d’autre que moi en tout cas. Je n’avais jamais pensé retirer les sous-vêtements d’un gars un jour. On me l’aurait prédit, j’aurais buté la personne, j’en sais rien…
Je respirais difficilement et, lorsqu’il fut nu comme je l’étais, je n’osais même plus tenter de prendre de l’air dans mes poumons. Tout mon corps était extatique. Il reprit mes lèvres avec fougue et je décidai de m’y abandonner corps et âme. À quoi bon résister plus longtemps. Je savais que j’aimais l’embrasser plus que n’importe qui d’autre. Je ne savais pas pourquoi ni même comment, mais ces réponses viendraient plus tard. Fini les questions, j’en avais marre. Il quitta mes lèvres et j’en envie de le prendre par les cheveux pour le ramener là où il était. Je voulais continuer de l’embrasser jusqu’à comprendre pourquoi j’aimais autant cela. Pourtant, je ne regrettai pas de le laisser continuer son chemin. De nouveau dans mon cou –il en prenait vraiment l’habitude- il passait sa langue sur ma peau et je sentais la fraîcheur sur ma peau mouillé juste avant de sentir à nouveau la chaleur de son souffle. C’était un contraste extraordinairement excitant et j’en demandais plus sur mon corps entier. Comme s’il avait entendu mes pensées, ses lèvres et sa langue firent leur chemin sur mes pectoraux et rapidement sur mon ventre jusqu’à atteindre mon bas ventre. Je perdais lentement la tête et j’aurais bientôt du mal à me tenir debout. À quand remontait la dernière fois où j’avais éprouvé autant de plaisir? Aucune femme de m’avait procuré cette… OH PUTIN! J’ouvris de nouveau les yeux, abaissant la tête pour le regarder. Mes mains tremblèrent jusqu’à se poser sur sa nuque. Il m’avait prit en bouche comme si c’était tout à fait naturel… Putin, mais c’était le cas en fait. Me faisant violence pour ne pas le repousser ou alors gémir comme une mauviette, je ne pouvais qu’admettre qu’il s’avait s’y prendre. Comment n’avais-je pas pu penser avant aujourd’hui à quel point un mec saurait exactement quoi faire? J’enfonçai mes doigts dans la chair de son cou, l’intimant d’aller plus vite et plus profondément. C’était beaucoup trop bon, mais jamais personne ne le saurait.
Heureusement pour moi, je n’étais pas précoce. Préférant tout de même être prudent et ne pas tout finir aussi rapidement –on y prenait goût, croyez-moi- je posai mon doigt sous le menton de Yuri pour qu’il remonte et m’embrasse à nouveau. Je ne voulais pas avoir le temps de penser parce que si je m’y m’étais, le mec finirait à la porte avec des dents manquantes. Pourtant, je n’avais plus aucune envie de lui mettre une raclé, simplement envie de voir où tout cela nous mènerait. La main toujours sur sa nuque pour le maintenir bien en place et mes lèvres plaquées contre les siennes, j’avais repris la cadence de tout à l’heure, caressant goulument sa langue de la mienne. J’en demandais toujours plus, demeurant cependant muet et lui démontrant mon attraction par de simple geste. Je n’osais toujours pas le toucher plus bas que la ceinture –bien qu’il n’en portait pas-, me contentant de caresser son ventre du bout des doigts, le sentant frissonner de plaisir. J’avais envie de parler. De lui poser un tas de question. De lui dire comment je me sentais. Il deviendrait psy après tout, non? Mais je n’osais prononcer un seul son. Je ne voulais pas briser le moment et je ne voulais pas non plus cesser de l’embrasser. Est-ce que nous irions plus loin? Là était ma seule vraie question.