histoire

30 LIGNES MINIMUM.

LONDRES. 2010_

« Oh mon Dieu ! Regarde. Regarde ! Mais, regarde ! »

De toute évidence cette pauvre femme n'en a strictement rien à faire. Pourtant, c'est quelque chose que j'aurais pensé impossible jusqu'à il y a encore quelques secondes. Alors, pourquoi reste-t-elle de marbre, comme ça ? Pourquoi ne réagit-elle pas ? Aucune félicitation, aucun sourire, aucun applaudissement. Rien. Sauf ce regard mauvais, ces sourcils froncés et cette voix aigüe qui me menace d'appeler au secours. Alors, désinvolte, je me détourne d'elle, la tête haute, et je relâche ses épaules trop frêles. Bah. Appeler au secours pour un trop plein d'enthousiasme ? Et puis quoi, encore... Je lève les yeux au ciel et attrape mon téléphone portable, les yeux pétillants, le sourire émerveillé de celle qui s'en est sortie toute seule. Je compose le numéro que je connais par cœur. Et, impatiente, j'attends qu'il décroche. Raaah ! C'est trop l'horreur, ces tonalités ! J'ai l'impression que c'est fait exprès pour t'insupporter. C'est très certainement étudié pour amoindrir la durée de vie d'un portable. Je résiste à l'envie, intense, de le jeter par terre et de le piétiner, mais j'accentue la pression de ma main sur l'appareil et je pense que s'il ne répond pas très rapidement je prend le premier avion pour San Francisco et je l'étrangle de mes propres mains !

« Aubree... Tu sais quelle heure il est ? »

« T'as pas d'horloge ? Attends... Onze heure et quart. J't'enverrai une montre, pour ton anniversaire. »

« Mais... »

« Enfin bref ! C'est pas pour ça que j't'appelles. »

« Qu'est-ce qu'il se passe ? »

« Tu sais quoi ?! Nan, tu devineras jamais. »

« … »

« Bah. Qu'est-ce que t'attends ? Devine ! »

Je saute partout, je crie presque, au téléphone. Je sais que, lorsqu'il saura, il sera fier de moi. C'est ce qui me motive.

« Un nouveau sac à main ? »

« Mais, Chris' ! Tu me crois superficielle à ce point ? Je suis vexée. »

Bon, j'éviterais de lui parler de mes nouveaux escarpins Yves Saint Laurent, alors... Que papa m'a acheté.

« Tu as croisée une quelconque célébrité riche et siliconée ? »

« Non. »

« Un chien t'a confondu avec un réverbère ? »

« Aaaah ! C'est dégueulasse, heu ! »

« Alors, un oiseau t'a- »

« Arrête ! »

Vraiment, je l'aime. J'aime ses remarques, j'aime sa voix, j'aime sa façon d'être. J'aime qu'il soit toujours là pour moi, toujours prêt à m'écouter, à m'aider, à me soutenir, à m'encourager. Entre nous deux, ça a toujours était un lien très fort, réellement fusionnel. C'est mon frère. Parmi deux autres. Mais avec lui, c'est différent d'avec eux. C'est comme si c'était plus vrai, plus juste, plus intense, inaltérable. Chut, faut pas le dire, mais c'est lui que j'aime le plus.

« Je viens de faire tourner une lessive ! Tout seule ! Dans le petit endroit où y a plein de trucs qui nettoient le linge ! Toute seule, toute seule, toute seule ! »

Je suis tellement fière de moi. La femme de tout à l'heure me regarde en haussant un sourcil mesquin, je lui tire puérilement la langue et je m'en désintéresse aussi rapidement.

« Wahou ! Mais, c'est super Aubree ! T'as bien trier le linge avant ? »

Oups.

« Bah oui, qu'est-ce que tu crois ? Tu penses vraiment que je suis stupide, hein... »

Le rouge, le noir, le vert et le blanc, ça n'a pas besoin d'être séparé, si ?

« Mais non, bien sûr que non. »

« Bah tiens... Je dois te laisser, double appel. »

Et je raccroche sans attendre.
Pas de double appel, mais un petit problème. Je crois bien que je vais devoir demander à papa de me racheter une garde-robe.
Je m'assoie devant la machine à laver, je ramène mes genoux contre ma poitrine et j'y appuie mes bras croisés. Je pose mon menton sur mes avants bras et je regarde le linge qui tourne, les couleurs qui se mêlent. C'est hypnotique.

[UNDERCONSTRUCTION.]

caractère

5 LIGNES MINIMUM. blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla