Copenhague, Danemark. Ma ville natale. Là où je suis née. Je peux dire que j’ai eu une belle vie parce que c’est vrai. J’ai eu une magnifique enfance dans cette capitale. Une belle maison. Style architectural : art nouveau. Situation : centre ville. Quartier : riche ? Je dois dire que petite j’aimais ça. Maintenant, ça m’hérite. Tout ce luxe qui ne sert à rien. Inutile, je vous dis. On n’a besoin de rien dans la vie à part le bonheur. L’argent ne fait pas le bonheur cela je peux vous le dire. A la longue ça vous détruit. Vous mange. Dépendant. Enfermer dans ce cercle vicieux de la cupidité. Plus d’échappatoire. Un monde fermé.

« Hel’ ramène toi. » « Lin’ arrête, je dois bosser pour les cours. » Ma sœur, Lineke était toujours comme cela. Lorsqu’elle voulait nous montrer quelque chose, c’était directement sur le champ, pas le temps d’attendre. Je devais absolument finir mon projet de fin d’année afin que je suis puisse rentrer au lycée. Seulement, en ce moment, chez moi c’est super tendu entre ma mère et mon père. Des disputes des disputes et encore des disputes. Alors lorsque ça gueulait dans toute la maison, ce n’était pas très simple de se concentrer sur son travail. Normalement, je passai mon temps à la bibliothèque du coin ou chez ma meilleure amie. Ce soir, par contre, j’avais décidé de rester à la maison. Premièrement parce que les routes étaient complètement enneigées. Deuxièmement parce que demain c’était Noel. « Non mais Helle, c’est papa et maman. » « Bah quoi avec papa et maman ? Ils sont entrain de se disputer ou quoi ? » Lineke n’avait pas l’air de lâcher l’affaire, et de me laisser bosser tranquillement. « Non mais la je suis sérieuse. Je crois qu’ils vont divorcer. » « Divorcer ? » Je la regardai d’un air abasourdi, ne comprenant pas totalement pourquoi elle avait dis cela. « Oui, répondit-elle d’un ton extrêmement sérieux. » J’enregistrai rapidement ce que j’étais entrain de faire sur l’ordinateur puis descendit avec ma sœur. Nos parents étaient dans le salon, et ça gueulait royalement. C’était effrayant. Normalement, ils ne partaient pas si haut dans leur élévation de voix. Lineke avait raison. Ce soir n’allait pas être la plus belle veille de Noel que nous aurions eu. D’un coup, la voix de mes parents s’arrêtait. De la ou nous étions, nous n’entendions plus rien de leur conversation. Je me tournai vers ma sœur. « Tu crois sérieusement qu’ils vont divorcer. » Lineke abaissait le regard sur ses pieds et murmura un « oui » quasiment inaudible. Super, mes parents allaient divorcer. Le jour de Noel, on allait apprendre ça. Vive le cadeau, moi je dis. «Lineker, Helle var bare noget for dig.» Ma mère cria du salon. C’était étrange qu’elle le dise en danois. Nous parlions plus anglais qu’autre vu que mon père était américain. Il devait y avoir une raison. Ma sœur et moi nous regardions inquiètes de la nouvelle qui allait nous tomber dessus. Nous nous levions et nous dirigions vers le salon. La porte était entrouverte. Nous entrions, silencieuse. Il y avait de la tension dans l’air, beaucoup de tension. Je n’aimai pas cela. Ma mère fut la première à prendre parole. « Les filles, nous savons que ce n’est pas vraiment ce que vous avez envi d’entendre. » Elle s’arrêtait un instant jetant un coup d’œil a mon père. Line avait eu raison. Nos parents allaient divorcer. « Votre père et moi sommes tous les deux conscients que cela ne peut plus continuer comme cela entre nous. Nous avons donc opté pour le divorce. Nous n'avons pas prise cette décision a la legere. Cependant, c'est pour notre bien ainsi que pour le votre. » Un monde venait de s’effondrer pour moi. Mes parents allaient divorcer. J’avais cru que nous serions toujours une famille soudée. Mon rêve d’une famille unique et heureuse venait de s’effondrer. Plus jamais nous ne serions une famille. Furieuse, je partis en claquant la porte du salon, enfilant ma grosse veste, mes UGGs et un bonnet. Je couru le plus loin que je pouvais avec les larmes aux yeux. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que mes parents devaient divorcer ? N’y avait-il pas d’autres solutions que ca ?

J’errai ce soir-là. Dans Copenhague. Je ne devais. Je le savais. C’était dangereux. Il faisait froid. La ville était recouverte d’une belle couche de neige. Toujours. Il y avait toujours de la neige à cette période de l’année. Je dois dire que vivre dans un pays scandinave, c’est logique la neige. Je m’étais assise sur une des rives de Copenhague. Je regardais le vaste océan qui s’étendait devant moi. Je ne voulais pas rentrer chez moi. Affronter mes parents. Ma sœur. Apprendre qui irait avec qui. Je savais très bien que mon père allait repartir aux Etats-Unis. Que lui restait-il ici ? Rien. Il n’avait que Mine et moi. Sa famille n’était pas en Europe. Rien ne le retenait encore ici. Je n’arrivai pas à m’imaginer de ne plus jamais le revoir. Seul Noel et les grandes vacances seraient nos moments ensemble. Super quoi. Vraiment. En ce moment, j’haïssais ma mère pour ce qu’elle avait dit ce soir-là et je méprisais mon père de n’avoir rien essayé pour retenir ma mère et de faire fonctionner leur union. Lâche. Rien. Il n’avait pas ouvert une seule fois la bouche pour dire quelque chose. « Mademoiselle vous ne devriez pas être là. C’est dangereux. » Hein quoi ? La personne qui venez de parler m’avait sorti de ma rêverie. Je me retournai pour voir qui c’était. Un policier était debout derrière la barrière. Je ne dis rien. Je n’étais pas d’humeur parlante. Je retournai mon attention sur la mer. « Mademoiselle, il faut que vous vous levez. » A nouveau aucune réponse. Le policier vient s’assoir à cote de moi. « Mademoiselle, s’il vous plait. Vous ne pouvez pas rester ici. C’est trop dangereux. » « Laisser moi. » « Vos parents savent où vous êtes ? » « Ils peuvent aller se faire foutre mes parents. » « Ne dites pas cela. » Je me tournai vers lui. Han il était beau. Helle arrête c’est un officier de police. Bref, reprends-toi. Rentre chez toi. Non je ne peux pas rentrer. Si je dois. Aaah mais putain de dilemme. « De toute façon mes parents en ont rien à foutre de moi. S’ils s’inquiétaient pour moi, y aurait longtemps que je ne serais plus ici. » Soudain l’officier se leva et me tendit sa main. « Venez mademoiselle. Je vais vous amener au poste et après on verra ce qu’il va se passer. » Je pris sa main. Il m’aida à me relever. Un petit sourire. Un petit merci. Silencieusement nous partîmes en direction du poste. Aucune parole ne fut échangée. Arrivé aux postes, il me demanda mon nom, nom prénom et mon adresse. Il fit un truc à l’ordinateur. Je restais silencieusement assise sur la chaise. Je regardais les murs blancs de son bureau. C’était bien plus qu’un simple officier. Il était jeune. C’était bizarre. Il se leva d’un coup. Je m’apprêtais à faire de même. « Rester ici mademoiselle. Je dois juste passer un coup de fil. » Bon ok. Je me rassis sur la chaise prenant une gorgée de mon café. Dix minutes plus tard, il revient. « Mademoiselle quelqu’un est là pour vous. » Je levais ma tête et vis mon père dans la porte. Je me levais et le regardais dans les yeux. « Helle, je suis désolé… » « Tu ne vas pas partir ? Dis-moi que tu restes à Copenhague. » « Non chérie, je reste ici. Et si tu veux, tu viens vivre avec moi. Tu peux décider. Ta mère ne va pas te forcer à vivre elle. » Une petite larme coulait. J’hochai doucement la tête. Mon père me prit dans ses bras. J’allais vivre avec mon père. Pour de bon. Au revoir maman. Au revoir Lineke. Juste moi et mon père à Copenhague et pas à l’autre bout du monde.

Un concert. Une soirée. Un homme. Un regard échangé. Je savais que c’était lui l’homme que j’aimai. Ole Alexis Karjalainen. Je devais avoir 19 ans. Proche des 20 ans quand je l’ai rencontré pour la première fois. C’était à un after. Il était en tournée avec son groupe : Architects. C’était le coup de foudre. Je ne sais pas expliquer, mais bref je savais que c’était lui. Folle comme j’étais, il m’a proposé de venir avec lui et moi j’ai acceptée. Je suis montée dans ce tour bus avec quatre mecs complètement inconnu. Je ne savais rien sur eux. Mais je dois dire que c’était le meilleur choix de ma vie. C’était juste super cette tournée. Et Ole, je ne sais pas comment le décrire. C’était un ange. Il arrivait à supporter mon caractère fort tempéramental. Le grand amour je vous dis. Les mecs étaient super. J’allais par tout avec eux. Enfin ce que je pouvais me payer. J’aurais voulu que ça dure. C’était parfait. Même séparé, je savais qu’il m’aimait. Niais de chez niais je vous dis. Je ne me pensais pas être commence cela. Que le groupe éclate. Qu’Ole soit triste, voulant vivre de son rêve. Ça m’a déchiré de la voir dans cet état. D’avoir été abandonné par son pote Andreas. C’est ce qui nous a rapprochés le plus possible je pense. Cette séparation avec Architects. Je t’aime Ole. Toujours et encore.

Deux ans et demi que je suis avec Ole. Deux ans que je n’oublierai pas. Pour l’instant tout nos hauts et nos bas, on a su les affronter. Jusqu’à maintenant. Jusqu’à ce que This Century devient mondialement connu. J’ai cru que je pourrais supporter cette soudaine attention qu’Ole avait. Toutes ses groupies, je pouvais les rembarrer. Cependant, il y a une limite. Je n’en pouvais plus. C’était trop pour moi. Ole je t’aime mais il y a un moment où on doit dire stop. Alors j’ai fais ce que je devais faire. Je lui ai posé un ultimatum. C’était dur. Ca m’a brisé le cœur de lui posé cette question. Moi ou TC ? A toi de faire le choix mon amour. Je savais déjà qui il allait choisir. Dans sa magnifique maison de San Francisco. Notre maison. J’avais déjà fait mes valises. Ses mots m’avaient brisé le cœur. « Le groupe. » ca sera toujours le groupe. J’aurai dû m’en douter. The fame. Tu adore ça n’est-ce pas ? Et moi je ne suis pas assez importante. Je n’ai plus de place dans ta vie. En tout cas pas dans en tant que copine.

6 mois que c’est fini avec Ole. Je travaille à plein maintenant au Hayes Valley Tatto Shop. J’aime mon job, ma vie. Je me sens libérée. Plus de restreinte. Plus de fangirls horribles. Bien que je dois dire que c’était Ariadna m’importune fort. J’aime Ole plus que tout. J’ai fais certes un trait sur lui mais il faut se méfier. C’est toujours un de mes meilleurs amis. Pour rien au monde, je ne laisserai tomber cette amitié. Je suis qui je suis. So bitches beware, but Ole is not who you think he is.