| Lun 10 Nov - 1:01 | |
| Bon je suis en retard, encore mais bon, tant pis. Si je me sens coupable ? Pas vraiment, la patience est une vertu que l’on tous apprendre un jour, surtout lorsqu’on débarque dans une ville aussi grande que New-York pour se rendre dans un endroit qu’on ne connait pas. Je ne me presse pas vraiment, à quoi bon ? Je suis déjà en retard autant l’être jusqu’au bout. En plus j’ai la gueule dans le cul, pas encore remis de ma soirée d’hier, qui ressemblait étrangement à celle du jour d’avant. En fait depuis que j’étais ici je n’avais pas arrêté, enchaînant les fêtes alcoolisées pour finir avec des nanas que je connaissais à peine, j’ai même plus pratiqué à plusieurs reprises des parties à trois, et une à quatre, sans parler de la petite-sœur de Lullaby que je réconfortais à ma manière, le chagrin était une chose si forte autant le faire ensemble non ? Bref, j’étais un homme assez occupé il fallait le reconnaître et aujourd’hui était le jour J, le jour que tout le monde redoutait un peu parce que cela voulait dire que c’était vrai, qu’elle avait vraiment clampsé et bordel ça donnait envie de se payer une bouteille de Campbell et de la finir avec une nana à gros cul, voire deux ou trois, je n’aime pas me mettre des barrières. Je repère une blonde tatouée, je me souviens vite fait que la meuf en question ressemblait à ça, autant je me gourre. « Sian ? » je demande quand même, au pire si c’est pas elle, ça fera une nana de plus à emballer. |
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| Ven 28 Nov - 22:28 | |
| Tu t'sens complètement à l'ouest. T'as un peu la gueule en vrac. L'avion, c'est décidément pas ton truc, si t'avais pas été si pressée t'aurais pris ta caisse mais là ça ne pouvait pas attendre. Elle ne pouvait pas attendre. T'arrives pas à digérer la pilule. Et puis Caleb, Caleb qui t'annonce ça par texto, comme si c'était rien, comme si c'était banal. Tu dois ravaler ta rage, mais tout ça te dépasse. Pourquoi ? Comment ? Tant de questions qui restent sans réponses. Alors là, t'as le crâne retourné. Il y a cette barre au milieu de ton front qui t'empêche de penser et c'est cool. A peine sortie de l'avion, tu te sens agressée par la lumière du jour, alors t'enfonces tes lunettes de soleil sur ton nez. Sac sur l'épaule, t'avances sans trop savoir où tu vas. C'est son meilleur pote qui t'attends. Shyaka, tu vas certainement écorcher son prénom sans le vouloir. Tant pis. Tu laisses glisser ton sac à tes pieds. Tu soupires. Et une voix t’interpelle. "Ouais." C'est bien lui, t'as dû l’apercevoir une fois et t'étais peut-être bourrée. Tu n'es guère mieux aujourd'hui. D'un coup, tu sens un peu l'émotion te submerger, alors tu gardes tes foutus lunettes. "Merci de m'avoir prévenu." Ta voix tremble. Elle te manque déjà. |
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