Tu bois le temps qu'elle réponde parce que oui tu sais un peu la réponse et ça te fait flipper de l'entendre, que tout l'espoir que tu avais qu'elle finisse par se résoudre à "tuer ce petit fœtus" se réduise au néant. Oui tu es archi contre l'avortement, mais là.... tu aurais bien voulut revenir sur tes principes. Oui.... Tu savais se qu'elle allait répondre, mais c'est pas pour autant que ça ne te tord pas le ventre. Alors que va-t-il advenir de... vous ? De toi et elle ? De vous deux ? Tu seras vraiment capable de la fréquenter avec... ça ? Tu dis rien restant un temps silencieux. Tu sais qu'elle a besoin de soutient mais sérieusement... là t'as plutôt envie de rien. Après tout elle a se qu'elle veut, qu'elle se réjouisse donc de cela. Tu porte ta bière à tes lèvres la vidant d'un seul coup avant de reposer lentement la bouteille sur la table. J'vais me coucher. C'est le mieux que tu puisse faire, rester à son appartement. Mais le reste non. Tu lances juste un regard à Snow, seulement à Snow avant de quitter son salon pour aller vers sa chambre allant d'abord dans la case salle de bain ou tu fermes la portes pour te déshabiller. Tu veux pas de cet enfant, elle en veut. Il y devait en avoir au moins un qui souffrirait du choix. Tu préfères que ça soit toi, tu veux pas la blesser elle, alors tant pis. Voilà.

Je sais bien que c'est une mauvaise nouvelle pour Camil. Je le vois dans ce regard au moment où je confirme que je veux garder ce bébé. Et ça m'énerve. Tout ça devrait être une bonne nouvelle. Pour tous les deux. Et non. Mais je sais pas quoi lui dire d'autre. J'ai peur pour nous deux aussi, pour notre relation. Pour pleins de choses. Alors je reste là, impuissante, essayant de chercher son regard. Mais rien ne vient. J'vais me coucher. J'ouvre ma bouche, pour essayer de l'arrêter, mais rien ne sort. Je cherche une nouvelle fois son regard, mais il ne daigne même pas me regarder. Je ferme mes yeux, le laissant partir, me sentant mal pour le coup. Parce que je ne voulais pas lui faire du mal... Mais cette décision était vraiment trop compliquée. J'allais faire le maximum de toute façon, pour ne pas qu'il s'occupe du bébé, pour qu'il ne le voit pas... Mais s'il ne le voyait pas, il ne me verrait plus non plus alors. Je sentis mon ventre se contracter une nouvelle fois. Puis je décidai de tout éteindre, ordi, tout. J'allais caresser Snow avant de lui faire son plein d'eau dans sa gamelle pour la nuit, avant de me diriger vers la chambre. Camil n'était pas encore là. Je décidais de me changer, pour mettre ma nuisette, et l'attendre, m'asseyant sur mon lit en face de la porte.

Tu finis par aller dans sa douche laissant l'eau brûlante couler le long de ton corps alors que tu restes dans tes pensées. Tu sais pas se qui va se passer, c'est certain. Dans tes idées tu attrapes le gel douche -que tu lui a fais acheter parce que "non mais t'es folle je me lave pas avec un truc qui sens la fraise"- cependant vu que la bouteille est vide -parce que tu penses pas à lui dire d'en racheter parce que tu vis pas ici- tu soupire le balançant à travers la pièce jusqu'à dans la poubelle. Panier, dans un bruit de fracas d'ailleurs se qui t'apaise à peine. Tu soupires en attrapant sa bouteille rassuré qu'au moins ça soit un autre parfum pour une fois. Et donc tu te douches finissant par te sécher en soupirant quand tu te rends comptes que oui t'as pas d'affaire ici. Généralement quand tu débarques sans l'avoir prévu ça se finit toujours de manière à se que tu finisses das son lit à poil, tant pis t'enfiles ton caleçon en laissant tes fringues dans sa salle de bain. Sortant tu vois Snow attendre devant la salle de bain, ça te fait vaguement sourire alors que tu sors une clope de ton jean caressant le chien avant d'aller dans la chambre de Denver l’apercevant assise alors que tu t'occupes d'allumer ta clope en silence.

J'ai peur que ce bébé nous fasse nous éloigner. J'ai peur qu'il se sépare de moi aussi, juste pour ça. Oui j'ai envie de garder ce bébé, mais j'ai aussi envie de garder Camil. Je suis pas bien quand je suis sans lui. Et là, juste la façon comment il a réagit quand j'ai dit que je voulais garder ce bébé... J'avais déjà senti que c'était le début de la fin. Et ça m'avait fait mal. Mais il fallait que je prenne une décision, et je l'avais prise... J'attrapais ma lime à ongle sur le chevet puis je commençais à faire mes ongles, attendant le retour de Camil. Mes ongles étaient déjà parfaits, mais dans le stress, je continuais de les raccourcir en les faisant passer encore une et une autre fois. La porte termina par s'ouvrir et je relevais immédiatement la tête sur le tatoué qui rentrait en s'allumant un cigarette. Je laissais la lime à sa place, le suivant du regard, silencieuse. Je voulais dire quelque chose mais je savais pas quoi... Camil... Je murmurais, juste pour qu'il me regarde, qu'il n'évite pas mon regard... Je suis désolée... De te faire du mal. C'était ça en gros.

Cherchant "ton" cendrier des yeux tu lui accordes pas tellement d'attention te focalisant sur ta recherche alors que tu le trouves posé sur un meuble de sa chambre. T'as pas du l'abandonner ici, toi ce truc tu le laisses partout dans son appartement, et Denver passe toujours derrière pour le vider et le poser quelque part bien rangé. Une preuve encore que tu peux pas être père, tu laisses tout trainer. Ok c'est une excuse. Camil... Tu laisses ta clope s'embraser alors que tu laisse le briquet sur le meuble. mmh ? Tu fais le tour du lit pour aller poser ton cendrier sur la table allant ouvrir sa fenêtre parce que tu sais qu'elle aime pas que tu fumes à l'intérieur. Mais que là t'as besoin d'une clope. Je suis désolée... Tu fermes un moment les yeux serrant les dents avant de reprendre contenance haussant les épaules restant face à la fenêtre pour fumer tranquillement, ta clope qui vu ta manière de tirer dessus, se consume bien vite. Ouais... je sais, j'imagine.. Tu réponds simplement trouvant pas tellement que répondre à cela.

Encore une fois, je n'arrive pas à capter son regard. Je sais qu'il m'en veut en quelques sortes. Que je n'ai pas choisis l'avortement. Que je ne l'ai pas écouté. Mais il voulait que je décide, alors j'avais décidé... Je savais pas comment faire pour qu'il arrête de faire cette tête. Ca me faisait vraiment mal de le voir m'ignorer de cette façon et je ne savais pas comment me rattraper. Le voyant tourner autour du lit, je fais le tour sur moi même tout en restant assise, afin de le suivre avec mon regard. M'asseyant en tailleur sur le lit, je l'observe ouvrir la fenêtre pour fumer sa cigarette. Ouais... je sais, j'imagine.. C'est pas convaincant tout ça. Je fais une légère grimace en soupirant. Je.. je sais que tu voulais pas que je choisisse ça... mais... Mais je sais pas quoi dire. Je parle sans savoir quoi dire. Camil s'il te plait, regarde moi... Je demande, presque implorante.

Tu observes la rue dehors calme. Tu l'aimais bien ce quartier, tu le connais bien depuis ton arrivé à SF il y a bientôt trois ans. Trois ans... et t'as l'impression d'avoir vécu mille ans. Songeant à cela tu entend Denver reprendre la parole. Je.. je sais que tu voulais pas que je choisisse ça... mais... Tu serres les dents en expirant ensuite la fumée vers le ciel. C'est ton choix, j'avais pas à le faire à ta place... c'est pas à moi de décider à ta place. Tu aimes pas l'entendre s'excuser parce que dans un sens elle n'a pas à le faire, elle a le droit de choisir. C'est son corps, sa vie, son future. Après tout tu n'as rien à dire. Et puis au moins le salaire dingue que tu as chaque mois ira à quelque chose "d'utile" non ?! Humour noire oui. Camil s'il te plait, regarde moi... Sa voix te fait te sentir mal alors que tu dis rien massant le haut de ton nez avec ton pouce sans réussir à accéder à sa demande.Tu y arrives pas. T'es là à te dire que c'est Denver, la fille dont t'es accro à son corps, corps que tu connais trop par cœur. Et qu'elle va grossir, qu'elle a ce truc en elle qui va grandir, et tout changer... et tu y arrives pas. Tu sais même pas comment tu pouvais être si heureux avec Sierra. Là tu y arrives pas.

C'est ton choix, j'avais pas à le faire à ta place... c'est pas à moi de décider à ta place. Je sais. Je sais tout ça. Pertinemment. Mais son attitude après tout ça, je n'arrive pas à encaisser. Je n'arrive pas à accepter de le voir dans cet état là. Ca me rend encore plus mal. Alors j'espère qu'il va se retourner, j'espère qu'il va me regarder comme je lui demande de faire. Mais rien. Il ne bouge même pas et la douleur dans mon ventre s'agrandit. Je le dégoute à ce point qu'il ne peut pas poser ses yeux sur moi ? Je sais pas. Alors je reste là, assise en tailleur sur le lit, à observer son dos un moment. S'il te plait... Il va bien finir par se retourner à un moment. Mais il continuera peut être de m'ignorer. Alors je finis par dégager les draps bien fixés au lit, pour me mettre dedans, toujours retournée du côté de la fenêtre pour observer Camil.

Tu restes là frissonnant un peu de l'air frais de la nuit, il est encore tôt mais bon... T'as même pas mangé ce soir, tu songeais commander un truc en arrivant ici, mais t'as plus faim. Le ventre trop retourné, trop serré. Et ça te fait mal cette "influence" que tu as sur Denver, sur son moral, sa manière d'être si mal avec ta réaction. Tu voudrais bien réagir, pour elle... mais tu n'y arrives pas. S'il te plait... Tu réponds rien. Tu fais rien. Tu fermes juste les yeux essayant de te reprendre en main. Tu ne veux pas lui en vouloir. Mais c'est pas si simple. C'est même pas que tu lui en veux c'est juste que... ça change trop de chose. Tu finis ta cigarette la jetant par la fenêtre en la regardant tomber sans un mot. Finissant par fermer la fenêtre tu appuies sur le bouton pour baisser ses volets, finissant par te retourner pour la fixer sans un mot t'appuyant contre le mur sans un mot, fixant ton regard sur elle...

Le cauchemar continue j'ai l'impression. J'espère juste que ca durera pas jusqu'à ma mort. Parce que si ça continue le temps que le bébé naisse, qu'il grandisse et tout... On était vraiment mal partis tous les deux dans notre relation. Surtout s'il y en avait une encore a ce stade. Je sais même plus vu comment il réagit là. Bon il a décidé de rester dormir mais quand même, je commence à sérieusement douter et ça me fait peur. Qu'il me laisse encore. Que je n'ai que son argent pour le bébé. Que ça... Je le regarde termine sa cigarette, retenant mon souffle alors qu'il ferme la fenêtre, baissant les volets et tout. Et il finit par se retourner. Enfin. Son regard croise le mien. Enfin. Mais il reste planté là, contre le mur, à me fixer sans rien dire. Ok j'avais voulu qu'il me regarde, mais de cette façon là c'est vraiment... déstabilisant. Je le regarde sans vraiment comprendre. Sans savoir ses intentions. Sans savoir à quoi il doit réellement penser. Je déglutis un peu, posant ma main sur la place libre de son côté du lit, Tu viens...? Je finis par demander hésitante.

Tu te forces à la fixer, sans réellement réussir à faire quoi que ce soit de plus. Le regard simplement posé sur elle sans émotion. Tu arrives pas à faire autrement, à ne pas te renfermer, à ne pas être se que tu as toujours été. Quand c'est trop à gérer tu arrives pas à parler, pas à communiquer, t'es incapable de gérer ça. Tu viens...? La fixant encore tu restes silencieux. Tu devrais plutôt rentrer chez toi, ou dormir sur le canapé. Tu n'en sais rien. Tu sais que tu devrais la soutenir, mais elle avais raison tout à l'heure... Cette nouvelle semble avoir dressée un mur impossible. Son baiser tout à l'heure, et maintenant ce truc qui t'empêche d'aller vers elle. T'es là, immobile, figé par un sentiment de ne rien contrôlé, de cet inconnu qui galope dans ta vie et que tu n'aimes pas. Tu mets un long moment avant de finir par hocher simplement la tête finissant par te décoller du mur tu éteins la lumière centrale tirant les draps pour te mettre dedans alors que tu t'allonges sur le dos à ses côtés.

Le voir comme ça m'empêche vraiment de respirer correctement. Je retiens mon souffle sans vraiment m'en rendre compte. Et pourtant, même après mon invitation à venir me rejoindre dans le lit, il reste de marbre. On dirait que j'ai affaire à une statue de Camil. Sauf que c'est loin d'être drôle. Ca me rassure pas. Ca me fait même un peu peur. Il pourrait même partir en fait. Mais j'espère que non. Puis il finit par hocher la tête, enfin. Il éteint la lumière, nous plongeant dans le noir, alors que je le sens se coucher à côté de moi. Je reste silencieuse, toujours tournée de son côté. J'ose même plus le toucher. Mais j'y arrive pas. À ne rien faire. Je veux pas m'éloigner de lui. Alors je termine par m'approcher un peu, posant ma tête contre lui et l'enlaçant comme je peux.

Te termines par te coucher à ses côtés, restant silencieux alors que le plafond disparait dans l'obscurité dans que tu fermes les yeux pour autant. Tu sais qu'elle est là à attendre le moindre geste de ta part, mais ta présence, c'est malheureusement la seule chose que tu peux lui offrir ce soir. Tu pourrais résoudre cela par la solution que tu connais le mieux et des plus efficace, le sexe. Mais ça t'a conduit à ce genre de situation justement alors tu restes juste paralysé par trop de chose qui tourne dans ta tête. Tu la sens alors bouger contre toi sentant son contact alors que tu la laisses faire un moment. Tu te sens presque apaisé... Te tournant alors tu te tournes sur le côtés, dos à elle la gorge serrée t'es incapable de gérer son besoin de proximité. Tu sais qu'elle en a besoin, mais pas toi. Vous gérez différemment tu le sais, et tu veux pas qu'elle panique pour le reste, alors tu prends sur toi passant ta main derrière toi tu attrapes sa main la tirant doucement contre toi pour que son bras t'entourant. C'est plutôt m'inverse d'habitude, tu adores dormir contre son dos, mais ce soir tu peux définitivement pas. Et c'est le mieux que tu peux...

En faisant ça, j'espère juste qu'il ne me repoussera pas. Ou qu'il me fasse comme tout a l'heure quand je voulais l'embrasser. Je voyais bien qu'il y avait quelque chose qui clochait quand il avait esquiver mes lèvres en prétendant vouloir faire autre chose. J'étais pas dupe. Sauf que là j'avais l'impression que ca prenait quand même une sacrée ampleur par rapport à tout à l'heure. Donc oui, j'avais peur de me faire rejeter en m'approchant de lui. Mais il n'en fit rien. Et ça me rassurera un peu quand même. Je restais donc comme ça, songeant à un peu de tout jusqu'à qu'il se retourne, me forçant donc à m'enlever un peu. Bon c'était de courte durée... Mais je sentis sa main attraper le mienne pour faire le tour et l'enlacer comme il avait l'habitude de le faire avec moi. Ca me dérangeait pas. Tant que j'avais un contact avec lui. Je me mis donc en position cuillère contre lui, ma main dans la sienne je caressais doucement le dos de sa main avec mon pouce. Je fermais un peu mes yeux. J'arrivais à peu près à m'apaiser.

Et quand elle s'immobilise toi tu ne bouges plus. Tu restes immobile dans le lit sans plus. Les yeux grand ouvert tu fixes un point invisible dans l'obscurité de la chambre. Tu laisses tes pensées aller de long en large dans ta tête. Si tu essayais de dormir tu sais que tu y arriverais sans problème. Mais tu ne cherches pas, tu te laisses t'enfoncer dans ce stresse tu laissant sombrer dans cet état d'esprit qui ne comprend pas. Et tu cherches avec impossibilité à savoir quel soir cette p*tain de capote à péter. Commet est-ce possible que tu ne l'ait ni sentit ni même remarqué ? Tu cherches, incapable de savoir, pourtant c'est pas si comme vos ébats étaient du genre totalement débridés ou que tu es défoncé quand tu couches avec. Avec d'autres personnes ok ça aurait pu arriver, mais pas avec Denver. Alors tu cherches à t'en rendre dingue, repassant ces infos, cette nouvelle, tout ce que ça change et se que ça va changer entre elle et toi. Tu ne lui dis rien. Tu la sens derrière toi, sa respiration contre ton dos sans que tu fasses rien. Tu ne dis rien. Même si là tu te rend compte à quel point tu places peu d'espoir sur l'avenir de votre pseudo couple. T'es là à te torturer l'esprit de trop de chose qui te laissent le cerveau et le ventre retourné. Fermant un instant les yeux tu reviens à une réalité tangible lâchant la main de Denver en te retournant alors vers elle alors que tu la repousses simplement glissant au dessus d'elle tes lèvres venant contre les siennes sans même lui laisser le temps de réagir tes doigts glissant déjà le long de ses cuisses pour remonter le tissu de sa nuisette.

Je sais pas si je vais réussir a m'endormir tout de suite. Ça fait une semaine que je dors pas, je suis crevée mais pourtant je n'arrive jamais à bien fermer l'œil de la nuit. Et ca me rend dingue. Si je n'avais pas été enceinte j'aurai tout de suite pris un somnifère. Mais là, je peux pas, je sais pas si ça peut avoir des répercussions sur le bébé, j'y connais rien... Alors je prends sur moi. Je me fais des tisanes ou des chocolat chauds. Mais ça ne marche pas. Je me dis que peut être ce soir comme Camil est là, j'arriverai mieux à dormir. Mais je sais pas. Vu comment a été sa réaction depuis tout a l'heure, ça me tracasse. Alors je ferme les yeux mais sans pour autant trouver le sommeil. Puis je sens Camil bouger encore une fois. Virant ma main. Bon. Je le laisse faire, croyant juste qu'il va se retourner pour changer de position, je me laisse pousser un peu... Sauf que c'est tout autre chose qui se produit. Sans que j'arrive à comprendre pourquoi, il arrive à se mettre au dessus de moi et ses lèvres sont déjà plaquées sur les miennes. Je sens même ses doigts remonter le long de mes cuisses. Je ne comprends pas ce changement brusque de situation mais je ne l'arrête pas. Je réponds au baiser, mes mains passant le long de son dos nu. Je cherche pas a comprendre. Je me crampe un peu, épousant ses formes alors que je continue de l'embrasser, mes jambes caressant les siennes. Sans toujours rien comprendre. Mais là, c'est mieux que rien.

D'une seconde à l'autre t'es sur Denver, sans même y avoir songé, sans vraiment calculé. Souvent tu laisses agir tes instinct et là tu veux surement pas, non tu ne cherches surement pas, à refréner cette pulsion. Dans un coin de ta tête tu sais que c'est pas bien, que c'est à la limite du malsain. Ce besoin de passer par le sexe pour oublier le reste, pour débloquer tes pensées. Mais peu importe, t'es pas quelqu'un de bien, c'est connu de tous. Tu le sais depuis longtemps. Tu t'en ai jamais caché. Et Denver ne te repousses pas, à ton grand soulagement d'ailleurs alors qu'elle répond à tes lèvres alors que tu restes contre les siennes avec beaucoup trop de fougue et d'envie. Pas envie d'y penser. Elle se colle à toi et ça te suffit amplement pour savoir qu'elle n'est nullement contre. Bien. Et tes doigts remontant sa tenue de nuit ne rencontrant aucune lingerie sous cela se qui t'évite donc de devoir perdre plus de temps à la virer alors que tu tires sur ton caleçon pour le descendre ton autre mains passant sous le dos de Denver pour la coller à toi alors que tu restes scotché à ses lèvres le souffle déjà court. Et en réellement moins de temps qu'il en faut pour offrir un verre à une inconnue, tu la pénètres comme ça. Tu repasseras sur le "record du sexe le plus rapide" possible, rien à foutre, t'es malade sur ce sujet tu le sais depuis des années. Peu importe. Et ce simple geste te fait soupirer alors que ça occupe sur le coup tes pensées ta main glissant jusqu'à ses cheveux tu commences tes va et vient.

Ce retournement de situation est étrange. Je sais que c'est le mode de fonctionnement de Camil, mais je me dis qu'après tout, ça pourrait tout recoller entre nous après ça. Je me sentais près de lui, puis il m'avait manqué pendant cette semaine aussi, j'avais besoin de reprendre goût à cet intimité. C'est pour ça que je ne le repoussais pas. Ca me rassurait d'un côté, qu'il veuille encore de moi. Alors je l'embrassais, perdant mon souffle rapidement vu l'ardeur qu'il y mettait. Je comprenais pas pourquoi c'était pas progressif. Non, là c'était direct. Trop direct. Je n'avais même pas le droit à ses caresses de d'habitude. Je ne savais pas trop quoi faire, mais je n'eus pas le temps de réfléchir qu'il me colla à lui, entrant en moi. Déjà. Sans rien avant, sans... Et là je me sentis mal. Je fronçais mes sourcils, les yeux fermés alors que je sentais Camil soupirer contre mes lèvres avant de commencer ses mouvements. Ca m'avait coupé tout envie. C'était pas faire l'amour ça. C'était juste... répondre à son envie directement. Je n'y éprouvais aucun plaisir. Je me sentais presque utilisée. Camil... Je me mis à murmurer, sans savoir quoi faire d'autre.

Comprendre ce revirement de situation ? Tu ne le cherches même pas, c'est "basiquement" dans tes instinct de faire ça. Et même si le reste arrive pas à quitter tes pensées tu t'en fous, tu veux ça alors tu te focalises la dessus. C'est bien mieux que de rester sans bouger à penser au reste. Puis c'est Denver, pas une inconnue, c'est pas dans un sens mieux ? Oui ce ne sont que des pensées parmi d'autre pour te justifier. Et dans ta tête ça tourne trop, c'est Bagdad alors tu veux juste t'occuper juste... tu sais pas. Alors c'est comme ça et voilà. Et tu continues comme ça, ayant totalement ignoré n'importe quel préliminaires. Tu devrais garder en tête que bordel c'est Denver, c'est pas n'importe qui, que tu peux pas agir comme ça sur elle, qu'elle n'est pas comme ça. Mais non tu y penses pas. Camil... Tu l'entends contre tes lèvres alors que tu fronces les sourcils. T'es pas fan de parler durant l'acte et encore plus ce soir, encore plus maintenant. Posant tes doigts lentement sur sa bouche sans appuyer juste pour lui dire de se taire, tu veux pas parler, tu veux rien. Tu veux juste ça alors que tu continues simplement, tes va et vient de connard.

Ca devient trop bizarre, trop... malsain. Je sais pas. Je voulais pas ça. Je voulais quelque chose qui nous rapproche... Pas ce simple acte sexuel qui fait trop... animal, bestial, mais dans le mauvais sens du terme. Je comprends pas. J'ai jamais vu Camil comme ça avec moi. Et j'ai l'impression de devenir juste un simple objet pour assouvir à ses pulsions. Alors j'essaye de lui faire comprendre, pas de la meilleure façon, que je n'ai plus envie, que j'ai pas envie de faire ça comme... ça. Alors je murmure son prénom, dans l'espoir qu'il réussisse à comprendre dans le ton de ma voix que j'ai envie qu'il arrête. Mais au lieu de ça, je sens sa main venir sur ma bouche, m'imposant de me taire sur le coup. Et il continue. Je peux plus. Je peux pas continuer comme ça. Mes yeux se rouvrent, et j'essaye tant bien que mal de le repousser, mes mains sur son torse, Camil arrête ! Je termine par dire de façon claire et nette.

Et tu continues un moment comme ça, purement physique oui mais le "plaisir" monte quand même, enfin si on peut appeler ça plaisir. Tu ne sais pas se que tu veux ce soir peu importe le domaine, c'est le flou total. Pourtant tu la sens alors tu pousser en arrière, enfin t'éloigner d'elle légèrement. Camil arrête ! Arrêter ? Sérieusement ? Sans te décaler ou t'éloigner d'elle tu fronces les sourcils dans le noir. Quoi y'a deux secondes t'en avais envie.. Tu réponds simplement en revenant l'embrasser sans vouloir réaliser les choses ou même essayer de comprendre son point de vue. T'es trop habitué aux autres filles justement, et c'est ça le problème. Une fille que tu rencontres en soirée sait pertinemment se que tu veux, et les filles avec qui tu as l'habitude de coucher savent que t'es au bord d'être taré. Mais Denver est pas comme ça, pas comme toi on a beau te l'avoir répéter t'arrive pas à l'encaisser ce soir. Tu restes contre ses lèvres tes doigts remontant juste sa nuisette que t'as même pas songé à enlever.

Il fallait qu'il comprenne. J'espère qu'il allait comprendre. Je pouvais pas me résoudre à attendre que ça finisse, juste parce que ça lui faisait plaisir. Moi je n'éprouvais aucun plaisir. Rien. J'avais plus mal en fait. J'aurai préféré qu'il continue à faire la tête, que je reste contre son dos et qu'on s'endorme comme ça. Mais non pas ça, pas comme ça. Quoi y'a deux secondes t'en avais envie.. J'ai envie de lui répliquer, non pas comme ça, pas de cette façon là ! Mais il revient à la charge, il revient m'embrasser et il continue son manège. Mes mains toujours sur son torse, j'essaye de l'écarter à nouveau. Mais ma force contre la sienne est minime. J'ai jamais eu de force. Le repoussant une énième fois avec toute la force que j'ai pu récolter, je finis par m'enlever, le giflant au passage, tout ça claquant dans le silence qui retombe dans la chambre. A bout de souffle, je me pousse de lui, rejoignant l'autre côté du lit pour ne pas être près de lui. La bouche entrouverte j'essaye de reprendre mon souffle, mais je peux pas rester là dans cette chambre. Je termine par sortir du lit et je sors, le dirigeant vers le salon où je m'assois sur le canapé, choquée par ce qu'il vient de se passer.

T'as oublié avec qui tu es, avec qui tu fais et se que tout ça signifie pour elle. Et elle ne met pas de temps à te mettre les idées en place quand elle te vire brutalement de contre elle sa main claquant contre ta joue. Geste auquel tu t'attendais pas du tout. T'avais pas l'impression d'être aller "aussi loin" pour la blesser elle. La voyant fuir à l'autre bout du lit pour fuir ton contact tu te rend compte de l'absurdité mais surtout de la méchanceté de tes gestes envers elle. Le silence plus que lourd dans la chambre tu restes là l'entendant alors quitter le lit rapidement. Denv'... Te redressant sur le lit tu ne l'entends pas s'arrêter et elle quitte la chambre alors que tu restes seul. Dire que tu sais pas se qui t'a prit serait un mensonge pas totalement faux, tu sais même pas comment t'as pu ne pas songer à elle, à sa manière d'être. C'est pas Magda bordel. Tout ce résout pas avec le sexe surtout ce genre de sexe. Fermant les yeux tu te maudis un peu. La complexité et tes gestes ayant éloigné pour un temps le reste de tes "problèmes", tu attrapes ton caleçon en l'enfilant allumant la lumière avant de la rejoindre au salon. La voyant assise dans la quasi obscurité tu te mors la lèvre coupable, te détestant de lui infliger en plus ce genre de comportement. Allumant la lumière tu la rejoins lentement t'accroupissant devant elle pour être à hauteur du canapé alors que mal à l'aise tu glisses tes doigts sur ses mains. J'suis désolé... j'aurais pas du faire ça... je suis vraiment navré, je sais pas se qui m'a prit...

Denv'... Je m'en fous. Je quitte la chambre le plus rapidement possible. A présent assise sur le canapé, je fixe un point invisible en face de moi mes jambes contre moi, mes bras les entourent alors que j'essaye de reprendre ma respiration normale. Trop secouée après ce qu'il vient de se passer. J'ai jamais vu Camil comme ça avec moi. Je n'avais pas eu l'impression d'être avec lui là. Mais avec un total inconnu. Je frissonne, j'ai même pas pensé à prendre une robe de chambre en déguerpissant. Je sens quelque chose bouger derrière moi mais je ne bouge pas. J'espère que c'est juste Snow qui sort de son panier pour aller boire un peu. Mais la lumière s'allume, et ce n'est définitivement pas Snow. Mes pupilles s'habituant peu à peu à l'éclaircissement brutal de la pièce, je vois Camil du coin de l'œil qui s'agenouille devant moi. Je continue de regarder ce point fixe devant moi. J'suis désolé... j'aurais pas du faire ça... je suis vraiment navré, je sais pas se qui m'a prit... Je sens ses doigts sur ma main, que je retire presque tout de suite. J'ai la gorge serrée. Je laisse un silence planer. Tu sais très bien ce qu'il t'a prit, je t'ai demandé d'arrêter et t'as rien fait, tu as continué... Je finis par répondre, évitant soigneusement son regard.

La sentant retirer vivement sa main à ton contact ça ne fait qu'augmenter ton sentiment de culpabilité alors que tu laisses retomber ta main sur le bord du canapé l'observant simplement. Son regard au dessus de toi, tu la fixes simplement t'en voulant d'avoir agis comme ça avec elle. Tu sais très bien ce qu'il t'a prit, je t'ai demandé d'arrêter et t'as rien fait, tu as continué... Tu soupires légèrement en hochant la tête à ses propos, elle a pas tord, mais en même temps elle semblait pas contre au début. Ce n'est pas une excuse, tu as pas d'excuse tu le sais. Écoutes j'ai pas mesuré... la porté de mes actes. Denver je suis désolé, je voulais pas te blesser ou te manquer de respect... Tu reprends doucement avant de passer doucement ta main sur sa peau essayant de l'apaiser. Ça arrivera plus jamais... je te le promet. J'ai dérayé... je suis désolé... Tu reprends alors lentement.