Une semaine entière à rattraper son retard suite aux évènements de fin d’années, le studio photo de Lera avait été vandalisé et le temps de tout remettre en ordre, elle avait malheureusement pris du retard sur le travail qu’elle devait accomplir dans le cadre d’une campagne donnant la parole aux victimes de viol, bien trop souvent condamnées au silence et à la turpitude que leur inspirait désormais leur corps. Bref, tout ceci était désormais bouclé et elle pouvait enfin se relaxer et quel meilleur moyen que de le faire dans une boîte de strip-tease accompagnée d’une de ses plus grandes amies ? La soirée était prévue depuis quelques jours, Lera faisait clairement savoir à Alix que ce week-end était destiné à l’amusement et à la légèreté, lui promettant une nuit dont elle se souviendrait, en somme les petits plats seront mis dans les grands. Dès qu’elle arriva, elle Alix n’était pas encore présente, elle alla donc prendre place sur leurs sièges habituels et rapidement, une bouteille de champagne la rejoignit, de quoi lancer les festivités, elle attendit cependant que sa blonde favorite veuille bien ramener son joli derrière qu’elle puisse enfin pleinement profiter du spectacle devant elle. « Alix, magne-toi le cul ! » maugréa-t-elle en sortant son paquet de cigarettes.

Une soirée entre filles. Rien de tel pour mettre le smile sur un beau visage pour au moins une semaine. Voilà qui sortait également Alix de son traintrain quotidien, la belle blonde jonglant actuellement entre les impératifs de Gabriel, son patron, et du père de ce dernier, l’ayant embauchée pour obtenir des informations sur son fils. De quoi être satisfaite de sa propre famille ! Et de ce côté, l’autrichienne n’avait aucunement à se plaindre, car son père était un sucre d’orge : il ne l’emmerdait jamais sur ses fréquentations, son vocabulaire, sa façon de s’habiller… en un mot comme en cent, il l’acceptait telle qu’elle était. « Mon cul se téléporte jusqu’à toi ma biche ! » s’exclama bientôt l’assistante face à Lera, qui venait juste de l’alpaguer au loin. « Dis tout de suite que j’suis lente ! » plaisanta-t-elle, tout sourire, avant de lui claquer deux bises et de s’asseoir. Rien que la présence de la bouteille de champagne la fit siffler, impressionnée. Des deux, Alix était définitivement la plus fauchée mais cela ne l’empêcherait pas de s’amuser comme la folle qu’elle était ce soir, hors de question. « Tu nous soignes princesse, tu sais que j’adore quand tu me caresses dans le sens du poil ! En espérant que la testostérone soit au rendez-vous… la dernière fois, c’était le désert de Gobie… ! »