On s’emmerde ici, grave, j’en peux plus moi. Et puis je peux même pas bouger comme je le veux, bon c’est déjà mieux que les premiers jours mais c’est loin ce que j’étais. Ne pas y penser, voilà la solution et merci les médocs, la déprime est loin et la bonne humeur est là. Je regarde par la fenêtre, puis ma montre, puis encore la fenêtre, Camil ne devrait pas tarder. Je lui ai demandé de venir me tenir compagnie, j’ai besoin de quelqu’un de gai, quelqu’un avec de l’énergie qui va me faire changer d’humeur et qui va surtout me faire oublier ma situation. C’est de ça que j’ai le plus besoin en ce moment, relativiser…je suis toujours en vie, c’est déjà ça…non ? Ouais, bon bref. La porte s’ouvre et mon pote apparait, et je souris parce que ça fait du bien de voir un visage familier. « Je croyais que tu devais venir à poil »

Les hôpitaux c'est pas ton délire, loin de là même. Tu t'en tiens plutôt éloigné n'aimant pas tellement les nouvelles qu'ils apportent à chaque fois que tu y vas. Ta mère dans le coma, Ivy' prématurée, Adriel mort, Magda malade.. non très sérieusement c'est pas ta tasse de thé. Mais bon Sidoine te l'a gentillement -sexuellement- demandé alors tu es là. Pour ton pote. Tu demandes le numéro de chambre, galérant à trouver le nom de famille de Sidoine, pour toi. C'est Sid le Sidoine quoi. Mais en songeant au hippie que se partageait Magda et Sierra, le frère de Sid' tu finis par t'en souvenir sous le regard un peu blasé de la fille. Tu dis rien, sourire d'ange filant voir ton ami à l'étage. Je croyais que tu devais venir à poil. Tu souries à son bonjour fermant la porte. Oui mais j'me suis dis que ça perdait sacrément le charme au fait d'arriver avec aucune couche à enlever. Tu répliques lançant ta veste sur un fauteuil plus loin observant sa chambre. Bordel t'as vraiment un confort de taulard ici mon pauvre. Une petite pipe pour te remonter le moral ? Tu lances avec désinvolture lui souriant simplement.

« Ouais, c’est pas faux » je reconnais volontiers, il faut savoir patienter quand on veut quelque chose qu’on convoite mais… « c’est aussi grave excitant quand y a rien sous un manteau tu trouves pas toi ? » Je crois qu’on m’avait déjà fait un coup dans le genre si je me souviens bien et bordel j’avais kiffé, ouais, c’était clair ou même ce qu’Appoline m’avait fait faire quand j’étais rentré de Washington, putain, elle savait peut-être pas cuisiner mais quand il s’agissait de foutre le feu au boxer, elle se débrouillait pas mal. « J’ai besoin d’plus que ça mec, me faudrait au moins tes fesses des rêves » précisons que je ne suis pas sérieux, hein, les queues n’ont jamais été mon truc et ne le seront probablement jamais. Oui, je suis vindicatif et j’envoie chier l’adage qui dit qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. « Tu m’aides à m’évader ? Comme genre dans prison break ! »

c’est aussi grave excitant quand y a rien sous un manteau tu trouves pas toi ? Rien sous un manteau. Où alors juste des sous-vêtement ultra sexy et quasiment transparent, des talons hauts et une brune tatoué qui attend devant sa porte. Songeant à cela tu te mors la lèvre face à ce souvenir plus que... appréciable. Alors là... tu prêches un convertit ! Tu répliques en souriant à cette question. De toute manière... y'a peu de chose que ne t'excites pas, c'est vrai. Il suffit d'être un peu original et de suite la personne a toute ton attention sur ce sujet là. J’ai besoin d’plus que ça mec, me faudrait au moins tes fesses des rêves. Tu m’aides à m’évader ? Comme genre dans prison break ! Tu ries à sa phrase, ne le prenant absolument pas au sérieux. Sid gay ? Alors là ça te ferait penser que le monde tourne à l'envers. Il y a déconner, et la vérité. Pour ça que tu déconnes autant. Généralement quand c'est plus sérieux, t'en parles pas ouvertement. Quoi que... Bref. Rêves pas mes fesses de rêve sont pas disponible pour ce genre de pratique ! Utilises le porno. Tu répliques avant de récupérer du coup ta veste quand il te demande de s'évader. De toute manière les malades ils ont le droit de sortir, nan ? Et puis tu t'en fous un peu du droit ou pas. Dans Prison Break il est pas coincé en fauteuil c'est plus simple. Tu répliques avec aucune gêne. De toute manière, faire comme si de rien était sur ses jambes ou le plaindre ne l'aidera en rien. Tu finis par traverser la pièce attrapant les poignées de son fauteuil pour le pousser. Léger le gars dedans. tu veux aller où ?